Exercices ´ el´ ements finis: formulation variationnelle G´erard Rio 27 novembre 2006
Table des mati` eres 1 Cas d’une EDP du premier ordre avec une solution non polynomiale
2
2 El´ ements de correction du cas d’une EDP du premier ordre avec une solution non polynomiale 3 3 Cas d’une EDP du second ordre
5
4 El´ ements de correction pour le cas d’une EDP du second ordre
6
5 R´ esolution d’une EDP dans un cadre 5.1 Enonc´e . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2 Correction . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.1 Forme variationnelle . . . . . 5.2.2 Forme faible associ´ee . . . . . 5.2.3 Discr´etisation de la g´eom´etrie 5.2.4 5.2.5 5.2.6
´ el´ ements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
finis . . . . . . . . . . . . . . .
classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L D´ecomposition en 2 ´el´ements finis de longueur . . . . . 2 R´esolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . R´esolution directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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. . . . . . . . 13 . . . . . . . . 14 . . . . . . . . 15
6 Exercise sur un probl` eme de thermique 6.1 Enonc´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2 Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.1 Ecriture de la forme variationnelle, puis formulation faible . . . . . . . . 6.2.2 En fonction de cette formulation faible, d´etermination du degr´e de continuit´e que l’on doit avoir entre deux ´el´ements finis. . . . . . . . . . . . . . 6.2.3 Explication du flux constant dans la barre. . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.4 D´emonstration que dans ce cas on peut utiliser une interpolation lin´eaire pour T. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.5 Valeur du flux `a l’autre extr´emit´e de la poutre. . . . . . . . . . . . . . . 6.2.6 Fonctions d’interpolation de l’´el´ement lin´eaire. . . . . . . . . . . . . . . 6.2.7 Ecriture de la fonction discr´etis´ee de la variable T . . . . . . . . . . . . . ˙∗ 6.2.8 Ecriture de celle de T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
10 10 11 12 12 12
16 16 17 17 17 17 18 18 18 18 18
6.2.9
A partir d’une discr´etisation lin´eaire pour la g´eom´etrie, calcul de la √ matrice jacobienne [J], puis du jacobien |J| que l’on note ici g, puis de l’inverse de la matrice jacobienne qui permet le calcul de dη/dx . . . . . 18 ˙∗ ~ ) ainsi que celles de grad( ~ T ) dans le 6.2.10 Calculer les composantes de grad(T rep`ere absolu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 6.2.11 En fonction de ces grandeurs calcul de la matrice de raideur du syst`eme pour un ´el´ement courant de longueur L1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 6.2.12 Calcul du second membre pour un ´el´ement courant de longueur L1 . . . . 19 6.2.13 Construction de la matrice de raideur totale ainsi que le second membre total. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 6.2.14 Ecriture du syst`eme lin´eaire que l’on doit r´esoudre pour obtenir la solution du probl`eme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 6.2.15 Calcul du d´eterminant de la matrice de raideur. . . . . . . . . . . . . . . 20 6.2.16 Explication `a partir d’un raisonnement sur la physique de la barre, du fait que l’on doit trouver un d´eterminant nul. . . . . . . . . . . . . . . . 20 6.2.17 A partir d’une temp´erature de 00 C `a l’extr´emit´e du flux entrant, application de cette condition limite au syst`eme lin´eaire et en d´eduction de la r´epartition de temp´erature aux autres noeuds. . . . . . . . . . . . . . . . 20 6.2.18 Dans le cas o` u la temp´erature impos´ee passe de 00 C `a 1000 C, d´etermination d’une mani`ere tr`es simple de la r´epartition des nouvelles temp´eratures. . 21 7 Contrˆ ole continu : 2005 21 7.1 Enonc´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 7.2 Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 8 Flexion d’une poutre RDM 25 8.1 Enonc´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 8.2 Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 9 Contrˆ ole continu 2004 9.1 Questions de cours . . . . 9.2 Interpolation . . . . . . . 9.3 Formulation variationnelle 9.4 Stockage et assemblage . . 9.5 Indications de r´eponses sur 9.6 Correction interpolation .
. . . . . . . . les . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . questions de . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . cours . . . .
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30 30 30 31 31 32 33
10 Correction formulation variationnelle 34 10.1 Correction stockage et assemblage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
1
Cas d’une EDP du premier ordre avec une solution non polynomiale
Avertissement : Dans cette exercise, on utilise pas la notion classique de discr´etisation nodale, mais une forme ´equivalente de discr´etisation non nodale, c’est-`a-dire que les inconnues ne sont pas les valeurs aux noeuds ! Mais tout calcul fait, on verra que la m´ethodologie est la mˆeme que 2
dans un cas d’´el´ements finis classiques. On se place dans le cas de l’utilisation de la m´ethode de Galerkin. Soit l’´equation diff´erentielle suivante : df 1 + 2 =0 dx x
(1)
avec la condition limite : f (1) = 0 1. R´esoudre analytiquement l’´equation. La solution peut-elle s’exprimer sous forme d’un polynˆome de degr´e fini ? 2. On se place dans l’intervalle [1, 2] et on cherche une solution approch´ee de type polynomiale du premier ordre. On choisit comme base g´en´eratrice des solutions : ϕ1 = 1 et ϕ2 = x − 1 (a) Montrer que ces deux polynˆomes sont bien g´en´erateurs de l’ensemble des polynˆomes de degr´e 1 (c’est-`a-dire que tous les polynˆomes de degr´e 1 peuvent-ˆetre exprim´es sous forme d’une combinaison linaire des ϕi . (b) Ecrire en fonction de ϕr , l’expression discr´etis´ee de f, en faisant apparaˆıtre les inconnues qui seront donc les degr´es de libert´e du probl`eme. En r´esum´e pr´esenter f sous forme d’un produit d’une part d’un vecteur connu et d’autre part du vecteur contenant les degr´es de libert´e. ˙∗ (c) Idem pour les fonctions tests (ou virtuelles) : f (d) A partir de la condition limite, en d´eduire la condition ´equivalente sur les degr´es de libert´es du probl`eme. (e) Donner la forme variationnelle de l’´equation diff´erentielle, en utilisant la m´ethode de Galerkin. (f) Ecrire le probl`eme sous forme discr´etis´ee et montrer qu’elle conduit `a un syst`eme lin´eaire de deux ´equations `a deux inconnues (`a cette ´etape, ne pas int´egrer suivant x). (g) L’intervalle de travaille ´etant [1, 2], calculer la matrice de raideur et le second membre en int´egrant suivant x les expressions obtenues `a la question pr´ec´edente. (h) En fonction des conditions limites calculer la solution et comparer au r´esultat exacte pour x=2. Conclusion sur la qualit´e du r´esultat.
2
El´ ements de correction du cas d’une EDP du premier ordre avec une solution non polynomiale Soit l’´equation diff´erentielle suivante : df 1 + 2 =0 dx x
avec la condition limite : f (1) = 0
3
(2)
1. R´esoudre analytiquement l’´equation. La solution peut-elle s’exprimer sous forme d’un polynˆ ome de degr´e fini ? On obtient en int´egrant : f = 1/x + cte. Avec la condition limite on a : f (x) = 1/x − 1. C’est un polynˆome rationel, qui ne peut donc pas ˆetre exprim´e sous forme d’un polynˆome classique de degr´e fini. 2. On se place dans l’intervalle [1, 2] et on cherche une solution approch´ee de type polynomiale du premier ordre. On choisit comme base g´en´eratrice des solutions : ϕ1 = 1 et ϕ2 = x − 1 (a) Montrer que ces deux polynˆomes sont bien g´en´erateurs de l’ensemble des polynˆ omes de degr´e 1. p(x) = ax + b = (a + b)ϕ1 + aϕ2 (b) Ecrire en fonction de ϕr , l’expression discr´etis´ee de f, en faisant apparaˆıtre les inconnues qui seront donc les degr´es de libert´e du probl`eme. 1 f f (x) =< 1, x − 1 > f2 ˙∗ (c) Idem pour les fonctions tests (ou virtuelles) : f ˙∗ ˙∗ 1 ˙∗ 2 f (x) =< f , f >
1 x−1
(d) A partir de la condition limite, en d´eduire la condition ´equivalente sur les degr´es de libert´es du probl`eme. On doit avoir f (1) = 0 c’est-`a-dire 1 f < 1, 0 > f2 d’o` u f1 = 0 (e) Donner la forme variationnelle de l’´equation diff´erentielle. Z
2
( 1
df 1 ˙∗ + 2 )f dx = 0 dx x
(f) Ecrire le probl`eme sous forme discr´etis´ee et montrer qu’elle conduit ` a un syst`eme lin´eaire de deux ´equations `a deux inconnues (` a cette ´etape, ne pas int´egrer suivant x). ˙∗ 1 ˙∗ 2 < f ,f >
Z 1
2
1 x−1
< 0, 1 > dx
f1 f2
Z + 1
2
1 x2 x−1 x2
dx
˙∗ 1 ˙∗ 2 qui doit ˆetre vrai quelque soit < f , f > d’o` u le syst`eme d’´equations : 1 Z 2 Z 2 1 0 1 f 2 x dx =− dx 1 0 x−1 f2 − x12 1 1 x 4
=0
(g) L’intervalle de travaille ´etant [1, 2], calculer la matrice de raideur et le second membre en int´egrant suivant x les expressions obtenues ` a la question pr´ec´edente.
0 1 0 1/2
f1 f2
=
1 x
−log(2) +
1 2
(h) En fonction des conditions limites calculer la solution et comparer au r´esultat exacte pour x=2. Conclusion. Avec la condition limite il reste : f 2 = 1 − 2 log(2) . D’o` u la solution : f (x) = (1 − 2 log(2))(x − 1) pour x=2 on obtient : f (2) = 1 − 2 log(2) ≈ −0.38 alors que la solution exacte est : 1/2 − 1 = −0.5 : c’est-`a-dire environ 20% d’erreur ce qui est correcte vue le la simplicit´e de l’approximation.
3
Cas d’une EDP du second ordre
Avertissement : Comme dans le cas du premier exercice, on n’utilise pas la notion classique de discr´etisation nodale, mais une forme ´equivalente de discr´etisation non nodale, c’est-`a-dire que les inconnues ne sont pas les valeurs aux noeuds ! Mais tout calcul fait, on verra que la m´ethodologie est la mˆeme que dans un cas d’´el´ements finis classiques. On se place dans le cas de l’utilisation de la m´ethode de Galerkin. 1. Soit l’´equation diff´erentielle suivante : a
d2 f =b dx2
(3)
a et b ´etant des constantes. (a) Donner 3 ph´enom`enes physiques des domaines de la m´ecanique - thermique, qui peuvent ˆetre repr´esent´es par cette ´equation. (b) Int´egrer analytiquement cette ´equation et donner le r´esultat g´en´eral pour a=1 et b=2. On consid`ere maintenant l’´equation plus complexe (cf.53) qui fait intervenir en plus une d´eriv´ee premi`ere. L’´equation repr´esente un ph´enom`ene physique d´efini sur [0 ;10−1 ]. d2 f df − =0 dx2 dx avec les conditions limites : f (0) = 0 et
df (0) dx
= 1.
(a) Int´egrer analytiquement cette ´equation. On doit trouver f (x) = (ex − 1). 5
(4)
(b) On se propose de r´esoudre cette deuxi`eme ´equation (cf.53), `a l’aide de m´ethode variationnelle de Galerkin. On cherche une solution approch´ee dans l’espace des polynˆomes d’ordre 2. i. Donner la forme ”forte” de l’´equation au sens de la m´ethode de Galerkin. ii. Donner la forme faible de l’´equation. iii. On compte utiliser un seul ´el´ement fini. Expliquer pourquoi alors il est possible d’utiliser soit la forme faible soit la forme forte, ce qui ne serait pas possible si l’on se restreignait `a l’espace des polynˆomes d’ordre 1. iv. On d´ecide d’utiliser la forme forte ! A. Donner les 3 fonctions g´en´eratrices δfi (i=1,2,3) de l’espace des polynˆomes. L’ensemble des fonctions possibles (ou fonctions virtuelles) est donc dans ce cas : 3 ∗ X ∗ f (x) = ai δfi i=1
B. Exprimer la fonction virtuelle sous la forme matricielle : ∗
∗
f (x) =
(δfi ) 2
df C. calculer la forme discr´etis´ee de dx et ddxf2 . Les ´ecrire sous forme matricielle. 2 df =< .... > (ddl) et ddxf2 =< − − −− > (ddl). dx
D. En d´eduire la matrice de raideur [K] de l’´equation variationnelle. On rap∗
pellera comment on supprime les ddl ce qui permet d’obtenir un syst`eme de 3 ´equations `a 3 inconnues. E. Montrer que sans conditions limites on ne peut pas trouver de solution. F. Appliquer les conditions limites ce qui permet d’obtenir 2 des degr´es de libert´e. G. R´esoudre le syst`eme d’´equation et en d´eduire la valeur du dernier degr´e de libert´e. H. Calculer pour x=0.1, la valeur approximative de la solution variationnelle et la comparer avec la solution analytique qui est environ : 0.105
4
El´ ements de correction pour le cas d’une EDP du second ordre 1. Soit l’´equation diff´erentielle suivante : a
d2 f =b dx2
(5)
a et b ´etant des constantes. (a) Donner 3 ph´enom`enes physiques des domaines de la m´ecanique - thermique, qui peuvent ˆetre repr´esent´es par cette ´equation. 6
i. l’´equation de l’´equilibre thermique en dimension 1 (inconnue T), ii. l’´equation de l’´equilibre m´ecanique d’une barre en traction (inconnue U), iii. ´equation d’une poutre en flexion simple (inconnue W). (b) Int´egrer analytiquement cette ´equation et donner le r´esultat g´en´eral pour a=1 et b=2. On obtient : f (x) = x2 + ax + b On consid`ere maintenant l’´equation plus complexe (cf.53) qui fait intervenir en plus une d´eriv´ee premi`ere. L’´equation repr´esente un ph´enom`ene physique d´efini sur [0 ;10−1 ]. d2 f df =0 − 2 dx dx avec les conditions limites : f (0) = 0 et
df (0) dx
(6)
= 1.
(a) Int´egrer analytiquement cette ´equation. On doit trouver f (x) = (ex − 1). On a : f ” = f 0 c’est-`a-dire : (f 0 )0 =1 f0 dont la primitive est log(f 0 ) = x + c ou encore : f 0 = ec .ex = Kex . On int`egre une seconde fois : f (x) = Kex + B. Avec la condition limite f (0) = 0 on obtient : f (x) = K(ex − 1) puis avec la seconde condition K = 1. d’o` u le r´esultat. (b) On se propose de r´esoudre cette deuxi`eme ´equation (cf.53), `a l’aide de m´ethode variationnelle de Galerkin. On cherche une solution approch´ee dans l’espace des polynˆomes d’ordre 2. i. Donner la forme ”forte” de l’´equation au sens de la m´ethode de Galerkin. 10−1
Z
( 0
df d2 f − )δf dx = 0 dx2 dx
quelque soit δf fonction g´en´eratrice de l’espace de fonction o` u l’on cherche la solution. ii. Donner la forme faible de l’´equation. On int`egre par partie la d´eriv´ee seconde ce qui donne : Z 0
10−1
d2 f df −1 ( 2 )δf dx = [ δf ]10 − 0 dx dx
Z
10−1
0
df δf dx dx dx
Que l’on introduit dans la formule initiale : df −1 [ δf ]10 − 0 dx
Z
10−1
0
7
df δf dx + dx dx
Z 0
10−1
df δf dx = 0 dx
iii. On compte utiliser un seul ´el´ement fini. Expliquer pourquoi alors il est possible d’utiliser soit la forme faible soit la forme forte, ce qui ne serait pas possible si l’on se restreignait `a l’espace des polynˆ omes d’ordre 1. D’une mani`ere g´en´erale, le fait d’avoir des d´eriv´ees seconde n´ecessite d’avoir une continuit´e C 1 entre ´el´ements. Comme on n’utilise qu’un seul ´el´ement, le probl`eme de continuit´e ne se pose pas ici. Par contre le fait d’avoir des d´eriv´ees secondes implique qu’une solution en polynˆome d’ordre un ne peut exister (sans indication suppl´ementaires), car la d´eriv´ee seconde d’un polynˆome d’ordre 1 est nulle. Ainsi, seul un polynˆome d’ordre 2 est acceptable, `a moins d’avoir des conditions limites particuli`eres permettant dans la forme faible de remplacer le −1 df δf ]010 par des conditions physiques ce qui permet alors terme de fronti`ere [ dx d’´eviter que la d´eriv´ee seconde s’annule. iv. On d´ecide d’utiliser la forme forte ! A. Donner les 3 fonctions g´en´eratrices δfi (i=1,2,3) de l’espace des polynˆ omes. L’ensemble des fonctions possibles (ou fonctions virtuelles) est donc dans ce cas : 3 ∗ X ∗ f (x) = ai δfi i=1
On a naturellement : δf1 = 1 δf2 = x et δf3 = x2 . Soit un polynˆome quelconque P (x) = a1 + a2 .x + a3 .x2 on a 1 a a2 P (x) =< δf1 , δf2 , δf3 > a3 B. Exprimer la fonction virtuelle sous la forme matricielle : ∗
∗
f (x) = (δfi )
En utilisant les notations propos´ees on type polynˆome d’ordre 2 : 1 ∗ a ∗ ∗2 f (x) =< δf1 , δf2 , δf3 > a ∗3 a 2
a pour toutes fonctions possibles de
δf 1 1 2 3 = δf2 δf3
df et ddxf2 . Les ´ecrire sous forme matricielle. C. calculer la forme discr´etis´ee de dx 2 df =< .... > (ddl) et ddxf2 =< − − −− > (ddl). dx On part de la forme discr´etis´ee de f(x) : 1 a a2 f (x) =< δf1 , δf2 , δf3 > a3
8
d’o` u:
a1 df (x) =< (δf1 )0 , (δf2 )0 , (δf3 )0 > a2 =< 0, 1, 2x > (ddl) dx a3 et de la mˆeme mani`ere : d2 f (x) =< 0, 0, 2 > (ddl) dx2 D. En d´eduire la matrice de raideur [K] de l’´equation variationnelle. On rap∗
pellera comment on supprime les ddl ce qui permet d’obtenir un syst`eme de 3 ´equations `a 3 inconnues. On part de l’expression de la formulation forte : Z
10−1
(
0 = 0
Z
10−1
=
d2 f df − )δf dx 2 dx dx
d2 f df − )dx 2 dx dx 1 ∗ x (< 0, 0, 2 > (ddl)− < 0, 1, 2x > (ddl)) dx x2 1 ∗ (7) x < 0, −1, 2(1 − x) > (ddl)dx x2
δf ( 0
Z
10−1
= 0
Z
10−1
= 0
c’est-`a-dire : Z 0 =
1 x < 0, −1, 2(1 − x) > dx (ddl) 0 x2 Z 10−1 0 −1 2(1 − x) ∗ 0 −x 2x(1 − x) dx (ddl) = 0 0 −x2 2x2 (1 − x) 10−1 2 C −x 2x − x ∗ x2 − (2/3)x3 = C −x2 /2 (ddl) 3 3 4 C −x /3 (2/3)x − (1/2)x 0 0 −0.1 0.19 ∗ = 0 −5.10−3 9.310−3 (ddl) 0 −10−3 /3 6.17 10−4 ∗
10−1
(8)
∗
L’´equation devant ˆetre nulle pour toutes les valeurs de on obtient le syst`eme d’´equations : 1 0 0 −0.1 0.19 a 0 = 0 −5.10−3 9.310−3 a2 (9) 0 0 −10−3 /3 6.17 10−4 a3 9
La matrice de raideur est ainsi : 0 −0.1 0.19 [K] = 0 −5.10−3 9.310−3 0 −10−3 /3 6.17 10−4
(10)
E. Montrer que sans conditions limites on ne peut pas trouver de solution. La premi`ere colonne de la matrice est nulle, le d´eterminant est donc nul, la matrice est singuli`ere d’o` u le syst`eme lin´eaire n’a pas de solution F. Appliquer les conditions limites ce qui permet d’obtenir 2 des degr´es de libert´e. La condition f (0) = 0 conduit `a a1 = 0, et la condition f 0 (x) = 1 conduit `a a2 = 1. G. R´esoudre le syst`eme d’´equation et en d´eduire la valeur du dernier degr´e de libert´e. Seule la troisi`eme ligne de la matrice est utilis´ee ce qui donne : 0 = −10−3 /3 a2 + 3.7 10−3 a3 = −10−3 /3 + 6.17 10−4 a3
(11)
3
d’o` u a = 0.5402 H. Calculer pour x=1, la valeur approximative de la solution variationnelle et la comparer avec la solution analytique qui est : 0.105 On fapprochee = x2 /3.7 + x d’o` u en 10−1 on obtient : fapprochee (0.1) = 0.1054 ce qui est tr`es proche de la solution analytique. En fait il est tr`es difficile d’approcher la fonction exponentielle sur une grande amplitude avec des polynˆomes de bas degr´e !
5
R´ esolution d’une EDP dans un cadre ´ el´ ements finis classiques
Dans cet exercice l’interpolation de la g´eom´etrie (c’est-`a-dire des coordonn´ees des points) est diff´erente de celle de l’inconnue, ce qui est particulier.
5.1
Enonc´ e
Soit l’´equation diff´erentielle suivante qui r´egit un ph´enom`ene physique : 2 ∂ 2 U (X) =1 (2X − 1) ∂X 2
(12)
o` u U (X) est l’inconnue physique de type d´eplacement par exemple. Le domaine physique de l’´etude est D = {X ∈ [0, L]} et correspond au domaine d´efinition de U. Les conditions aux limites sont : U (0) = U (L) = 0. L’objectif de l’´etude est de comparer les r´esultats obtenus par E.F et ceux obtenus analytiquement. 10
1. Donner la forme variationnelle (de type galerkin ) de l’´equation (22). 2. Calculer la forme faible associ´ee. On suppose que les d´eplacements virtuels sont conformes aux d´eplacements r´eels. 3. On suppose une discr´etisation par ´el´ements quadratiques pour les d´eplacements U et lin´eaires pour les coordonn´ees X. Fonctions d’interpolation lin´eaire : ϕ1 =
1−η 2
, ϕ2 =
1+η 2
(13)
Fonctions d’interpolation quadratique : φ1 = −
η(1 − η) 2
, φ2 = (1 − η 2 )
, φ3 =
η(1 + η) 2
(14)
Les coordonn´ees η varient sur l’´el´ement de r´ef´erence de -1 `a 1 . (a) Calculer la matrice jacobienne (`a l’aide de l’interpolation de X) et le jacobien |J|. En d´eduire la matrice inverse jacobienne, qui sera utilis´ee pour le calcul des d´eriv´ees par rapport `a X. NB : Pour simplifier l’´ecriture, on posera X 3 − X 1 = L(r) longueur de l’´el´ement (r). (b) Exprimer les int´egrales de la forme faible sur l’´el´ement de r´ef´erence. On posera : X 3 +X 1 = m(r) coordonn´ee du milieu de l’´el´ement (r). 2 (c) Calculer la matrice de raideur et le vecteur second membre pour l’´el´ement. 4. On d´ecompose le domaine [0, L] en 2 ´el´ements finis de longueur L/2. (a) Calculer les matrices de raideur locales et les vecteurs second membres pour les 2 ´el´ements en prenant les 2 types de conditions aux limites suivantes sur l’´el´ement de r´ef´erence : U 1 = 0 et U 3 = 0. (b) Calculer la matrice de raideur globale et le second membre.
1
2
u
3
4
5
u
-
η
elem 1
-
elem 2
-
(c) Calculer la largeur de bande. 5. R´esoudre le syst`eme et en d´eduire les valeurs de U aux noeuds 2,3 et 4. 6. Calculer la solution exacte par r´esolution directe et comparer les r´esultats.
5.2
Correction 2 ∂ 2 U (X) = 1 ⇐ :2U 00 − (2X − 1) = 0 2 (2X − 1) ∂X
11
5.2.1
Forme variationnelle
L
Z
∗
(2U 00 − (2X − 1)) U dx = 0
0
5.2.2
Forme faible associ´ ee
L
Z
∗
00
h
U U dx = U U
−
L
0
L
∗
U 0 U 0 dx
0
∗
∗
∗
Z
∗ i0
0
U est admissible ⇐ : U (L) =U (0) = 0 Z D’o` u:
L 00
∗
L
Z
0
∗
U 0 U 0 dx
U U dx = − 0
et la forme finale : L
Z
∗
0
Z
0
L
∗
(2X − 1) U dx = 0
U U dx −
−2.
0
0
ou encore : Z
L
−2.
∗
0
Z
0
∗
(2X − 1) U dx 0
0
5.2.3
L
U U dx =
Discr´ etisation de la g´ eom´ etrie
On calcul d’abord la matrice jacobienne qui ici est un scalaire et L(i) L(i) dX = , |J| = dη 2 2 D’o` u dη 2 = dX L(i)
(15)
Discr´ etisation du d´ eplacement On montre ´egalement que l’on a : Z −2
L(i)
0
∗
0
Z
1
U U dx = −2 −1
0
12
∗
∂U ∂ U 2 dη ∂η ∂η L(i)
(16)
η Sachant que : X = m(i) + L(i) 2 On a : 2X − 1 = 2m(i) − 1 + ηL(i) et donc : Z
L(i)
−
Z
∗
1
(2X − 1) U dX = − −1
0
∗ L(i) 2m(i) − 1 + ηL(i) U dη 2
Matrice de raideur et 2nd membre Tout calcul fait on obtiend alors pour la matrice de raideur : 7 4 1 − 6 3 6 ∗ 4 8 4 (16) = − < U > − U L(i) 3 3 7 sym 6 Pour le 2nd membre, on obtient :
2m(i) − 1 + ηL(i) −1 η η2 + 2 2 2m(i) − 1 L(i) − 3 3 4 2m(i) − 1 3 2m(i) − 1 L(i) + 3 3
∗ L(i) (17) = + < U > 2
L(i) = + 2
5.2.4
−η η 2 + 2 2 1 − η2
Z
1
D´ ecomposition en 2 ´ el´ ements finis de longueur
dη
L 2
∗
1er ´ el´ ement : U 1 =U 1 = 0 8 4 4 − 4 L(1) 3 2m(1 ) − 1 3 [K1 ] = − 4 73 , (Sm1 ) = − 2m(1) − 1 L(1) L(1) 2 + − 3 3 3 6
13
(17)
∗
2` eme ´ el´ ement : U 3 =U 3 = 0 4 7 2m(2) − 1 L(2) − − 4 L(2) 3 3 3 − [K2 ] = 6 , (Sm2 ) = − 4 4 8 L(2) 2 2m(2 ) − 1 − 3 3 3 Assemblage L(1) =
L 3L L L , m(1) = , m(2) = , L(2) = 2 4 4 2 8 −4 0 8 −4 7 −4 [K] = − 3L 0 −4 8
L (SM ) = 4
4 L −1 3 2 L L 1 1 3L L −1+ + −1− 2 2 3 3 2 2 4 3L −1 3 2
L−2 = −L L − 1 6 3L − 2
Largeur de bande LB = 3 car la matrice de raideur avant conditions aux limites est : x x x 0 0 x x x 0 0 x x x x x 0 0 x x x 0 0 x x x 5.2.5
R´ esolution
On doit r´esoudre : 8 L [K 0 ] (U ) = ( ) 3L 6 2 L soit : − [K 0 ] (U ) = () 16 −
D’o` u les ´equations : L2 − 8U + 4U = (L − 2) 16 L2 U3 → U2 = − (L − 2) + 128 2 2
3
14
(18)
et : + 4U 3 − 8U 4 =
L2 L2 U3 (3L − 2) → U 4 = − (3L − 2) + 16 128 2
(19)
et aussi : L2 4U − 7U + 4U = (L − 1) 16 2
3
4
(20)
Soit avec (18) et (19) : L2 L2 L2 L2 −U (−2 + 7 − 2) = (L − 1) + (L − 2) + (3L − 2) = 16 32 32 16 2 L U 3 = − (L − 1) 16 3
L L L−1+ +3 −1 2 2
D’o` u: −U 2 =
L2 L2 L2 L L2 5L 3 (L − 2) + (L − 1) = ( − 0.5 + L − 1) = ( − ) 128 32 32 4 32 4 2
et : −U
5.2.6
4
L2 L2 L2 (3L − 2) + (L − 1) = = 128 32 32
L2 7L 3 3L 1 − +L−1 = ( − ) 4 2 32 4 2
R´ esolution directe
2U 00 − (2X − 1) = 0 (2X − 1) U 00 = 2 1 1 X3 X2 0 2 U = X − X + A, U = − + AX + C 2 2 3 2
Avec les C.L. : U (0) = 0 → C = 0 1 L 3 L2 1 L2 L U (L) = 0 → − + AL = 0 soit : A = − − 2 3 2 2 3 2
15
soit : 1 U = 2
Pour
X3 X2 − 3 2
1 − 2
L2 L − 3 2
X
L : 2 L L3 L2 U = U3 = − + 2 16 16
On observe que la solution par exemple au noeud 3 en EF est identique `a la solution donn´ee par la r´esolution directe, on trouverait la mˆeme chose pour U (L/4), alors que l’interpolation ´el´ements finis est quadratique et que la r´esolution directe donne un polynˆome d’ordre trois !
6
Exercise sur un probl` eme de thermique
6.1
Enonc´ e
On se propose d’´etudier un probl`eme de conduction thermique stationnaire. L’´equation diff´erentielle qui r´egit le ph´enom`ene peut s’´ecrire : ∆T = 0. On consid`ere une barre de section S constante, de longueur L=1m, soumise `a un flux connu `a une extr´emit´e Φ1 . On consid`erera qu’il n’y a pas de d´eperdition thermique par les parois lat´erales. Le probl`eme sera donc mod´elis´e en 1D. On rappelle que le flux est reli´e au gradient thermique par une relation du type : ~ ).~n Φ = −k grad(T
(21)
avec k une constante connue et ~n la normale `a la surface externe. 1. Ecrire la forme variationnelle du probl`eme, puis en d´eduire sa formulation faible. On exprimera la formulation faible sous forme de grandeurs ind´ependantes du rep`ere de calcul, en particulier on fera apparaitre un produit scalaire pour la partie raideur. On se servira de l’´equation du flux (21) pour simplifier le calcul du second membre. ˙∗ NB : On notera T les ”vitesses de temp´erature virtuelle” par analogie avec la m´ecanique ! 2. En fonction de cette formulation faible, quel est le degr´e de continuit´e que l’on doit avoir entre deux ´el´ements finis ? 3. Expliquez pourquoi le flux est constant dans la barre. Montrez que dans ce cas on peut utiliser une interpolation lin´eaire pour T et qu’une interpolation de degr´e polynˆomiale plus ´elev´e n’apportera pas de pr´ecision suppl´ementaire. 4. En d´eduire la valeur du flux `a l’autre extr´emit´e de la poutre. 5. On retient une discr´etisation avec deux ´el´ements lin´eaires de longueur ´egale L1 = L2 . On demande : (a) Donner les fonctions d’interpolation de l’´el´ement lin´eaire. ˙∗ (b) Ecrire la fonction discr´etis´ee de la variable T . En d´eduire celle de T .
16
(c) On retient ´egalement une discr´etisation lin´eaire pour la g´eom´etrie. Calculer la ma√ trice jacobienne. En d´eduire dη/dx ainsi que g = jacobien (η ´etant les coordonn´ees de l’´el´ement de r´ef´erence). ˙∗ ~ ) ainsi que celles de grad( ~ T ) dans le rep`ere (d) Calculer les composantes de grad(T absolu. (e) Avec ces grandeurs calculer la matrice de raideur du syst`eme pour un ´el´ement courant de longueur L1 . (f) De mˆeme calculer le second membre pour un ´el´ement courant de longueur L1 . (g) Construire la matrice de raideur totale ainsi que le second membre total. (h) Ecrire le syst`eme lin´eaire que l’on doit r´esoudre pour obtenir la solution du probl`eme. (i) Calculer le d´eterminant de la matrice de raideur. Expliquer `a partir d’un raisonnement sur la physique de la barre, pourquoi on doit trouver un d´eterminant nul. (j) On impose une temp´erature de 00 C `a l’extr´emit´e du flux entrant. Appliquer cette condition limite au syst`eme lin´eaire et en d´eduire la r´epartition de temp´erature aux autres noeuds. (k) Supposons que la temp´erature impos´ee passe de 00 C `a 1000 C, en d´eduire d’une mani`ere tr`es simple la r´epartition des nouvelles temp´eratures.
6.2 6.2.1
Correction Ecriture de la forme variationnelle, puis formulation faible
Formulation variationnelle :
Z
˙∗ ˙∗ ∆T T ds = 0, ∀T
(22)
L
On observe que l’inconnue T est d´eriv´ee deux fois, d’o` u l’int´erˆet d’utiliser une formulation faible que l’on obtient en int´egrant par partie. L Z Z ∗ ˙∗ ˙ ˙∗ ~ ).~n T − grad(T ~ ).grad( ~ T )ds = 0 ∆T T ds = grad(T (23) L
0
L
~ ) = −Φ : En utilisant l’´equation du flux : grad(T k Z Z L ˙∗ ˙∗ Φ ˙∗ ~ ).grad( ~ T )ds = 0 ∆T T ds = − T − grad(T k L L 0 6.2.2
(24)
En fonction de cette formulation faible, d´ etermination du degr´ e de continuit´ e que l’on doit avoir entre deux ´ el´ ements finis.
Le degr´e de d´erivation maxi ´etant de 1 il est n´ecessaire de conserver un degr´e de continuit´e C0 minimum. 6.2.3
Explication du flux constant dans la barre.
Il n’y a aucune perte par les parois lat´erales, la section est constante, le flux `a travers la section courante est donc constant en r´egime stationnaire. 17
6.2.4
D´ emonstration que dans ce cas on peut utiliser une interpolation lin´ eaire pour T.
~ ). Or dans notre cas le flux est constant ce qui ´equivaut `a ∂T = une On sait que Φ = −k grad(T ∂x constante. La fonction temp´erature est donc une fonction lin´eaire dans la poutre, d’o` u l’int´erˆet d’une interpolation lin´eaire. Par contre une interpolation de degr´e plus ´elev´e n’apportera ici aucune am´elioration du fait de la lin´earit´e du r´esultat. 6.2.5
Valeur du flux ` a l’autre extr´ emit´ e de la poutre.
Le flux est constant dans toute la poutre et a donc pour valeur le flux entrant `a une extr´emit´e et vaut donc le flux sortant `a l’autre extr´emit´e. A partir d’une discr´etisation avec deux ´el´ements lin´eaires de longueur ´egale. 6.2.6
Fonctions d’interpolation de l’´ el´ ement lin´ eaire.
Dans le cas d’un ´el´ement lin´eaire les fonctions d’interpolations sont : (1 + η) (1 − η) , et ϕ2 = ϕ1 = 2 2 6.2.7
6.2.8
6.2.9
(25)
Ecriture de la fonction discr´ etis´ ee de la variable T . T = T r ϕr
(26)
˙∗ ˙∗ r T = T ϕr
(27)
˙∗ Ecriture de celle de T
A partir d’une discr´ etisation lin´ eaire pour la g´ eom´ etrie, calcul de la matrice √ jacobienne [J], puis du jacobien |J| que l’on note ici g, puis de l’inverse de la matrice jacobienne qui permet le calcul de dη/dx
La dimension de l’espace est 1D d’o` u la matrice jacobienne est en fait un scalaire. On a : dX = X r ϕr,1 dη = d’o` u [J] = [ et |J| =
L1 (X 2 − X 3 ) dη = dη 2 2
(28)
dx L1 ]=[ ] dη 2
(29)
√
g=
L1 2
En inversant la matrice jacobienne on obtient : dη 2 [J]−1 = [ ] = dx L1 18
(30)
(31)
6.2.10
˙∗ ~ ) ainsi que celles de grad( ~ T ) dans le Calculer les composantes de grad(T rep` ere absolu. 2 1 2 1 ~ ) = ∂T dη I~1 = (T − T ) 2 I~1 = (T − T ) I~1 grad(T ∂η dx 2 L1 L1
˙∗ ˙∗ 2 ˙∗ 1 ˙∗ 2 ˙∗ 1 ˙∗ ~ T ) = ∂ T dη I~1 = (T − T ) 2 I~1 = (T − T ) I~1 grad( ∂η dx 2 L1 L1 6.2.11
(32)
(33)
En fonction de ces grandeurs calcul de la matrice de raideur du syst` eme pour un ´ el´ ement courant de longueur L1 . ˙∗ 2 ˙∗ 1 Z 1 2 1 ∗ ˙ (T − T ) (T − T ) L1 ~ ).grad( ~ T )ds = grad(T dη L1 L1 2 −1 L 1 Z 1 ˙∗ 1 ˙∗ 2 1 −1 T < −1 1 > dη = < T ,T > T2 1 2 L1 −1 1 Z 1 ˙∗ 1 ˙∗ 2 1 1 −1 T = < T ,T > dη T2 −1 1 2 L1 −1 ˙∗ 1 ˙∗ 2 1 1 −1 T1 = < T ,T > −1 1 T2 L1 Z
6.2.12
(34) (35) (36) (37)
Calcul du second membre pour un ´ el´ ement courant de longueur L1 . Φ ˙∗ − T k
1 =− −1
Φ(η = 1) ∗˙2 Φ(η = −1) ∗˙1 T + T k k
(38)
On tient compte du fait que le flux est constant. ˙∗ 1 ˙∗ 2 Φ Φ(η = 1) ∗˙2 Φ(η = −1) ∗˙1 − T + T =< T , T > k k k 6.2.13
1 −1
(39)
Construction de la matrice de raideur totale ainsi que le second membre total.
Ici les deux ´el´ements sont identiques, ils auront la mˆeme raideur et mˆeme second membre. On aurait pu ´egalement supprimer les flux non impos´es. Cela n’aurait rien chang´e pour le noeud central, o` u les flux des deux ´el´ements sont oppos´es donc s’annulent. Cas des raideurs : 1 2 ˙∗ 1 ˙∗ 2 ˙∗ 2 ˙∗ 3 1 1 1 −1 T 1 −1 T (40) < T ,T > + < T ,T > 2 −1 1 T −1 1 T3 L1 L1 1 1 −1 0 T 1 2 3 ∗ ∗ ∗ ˙ ˙ ˙ 2 T2 = < T , T , T > −1 2 −1 (41) L 0 −1 1 T3 19
Cas des seconds membres : ˙∗ 1 ˙∗ 2 Φ < T ,T > k
1 −1
˙∗ 2 ˙∗ 3 Φ + < T ,T > k
1 −1
1 ˙∗ ˙∗ ˙∗ Φ = < T ,T ,T > 0 k −1 1
6.2.14
2
3
(42) (43)
Ecriture du syst` eme lin´ eaire que l’on doit r´ esoudre pour obtenir la solution du probl` eme.
On doit avoir : 1 1 1 −1 0 T ˙∗ ˙∗ ˙∗ Φ 2 2 0 −1 2 −1 T < T ,T ,T > − =0 k L −1 0 −1 1 T3
(44)
˙∗ 1 ˙∗ 2 ˙∗ 3 ∀ < T ,T ,T >
(45)
1
2
3
d’o` u le syst`eme d’´equations : 1 1 1 −1 0 T Φ 2 0 −1 2 −1 T2 = 0 = k L −1 0 −1 1 T3
6.2.15
(46)
Calcul du d´ eterminant de la matrice de raideur.
Le d´eterminant est nul ! 6.2.16
Explication ` a partir d’un raisonnement sur la physique de la barre, du fait que l’on doit trouver un d´ eterminant nul.
L’´equation de conduction exprime une condition sur la d´eriv´ee de la temp´erature, mais il est n´ecessaire d’y adjoindre une condition limite, typiquement une temp´erature qui sert de r´ef´erence pour la d´etermination des autres temp´eratures. 6.2.17
A partir d’une temp´ erature de 00 C ` a l’extr´ emit´ e du flux entrant, application de cette condition limite au syst` eme lin´ eaire et en d´ eduction de la r´ epartition de temp´ erature aux autres noeuds.
La condition T 1 = 0 permet de supprimer une ´equation. 2 2 Φ 0 2 −1 T = =0 −1 T3 k L −1 1 c’est-`a-dire : d’o` u : T 3 = 2T 2 et T 2 = − LΦ 2k LΦ LΦ 1 2 3 T = 0, T = − 2k , T = − k
20
(47)
6.2.18
Dans le cas o` u la temp´ erature impos´ ee passe de 00 C ` a 1000 C, d´ etermination d’une mani` ere tr` es simple de la r´ epartition des nouvelles temp´ eratures.
Le gradient de temp´erature le long de la barre reste identique, on aura simplement un d´ecalage , T 3 = 100 − LΦ d’origine. D’o` u : T 1 = 100, T 2 = 100 − LΦ 2k k
7
Contrˆ ole continu : 2005
7.1
Enonc´ e
Notation sur 26 pt. 1. (1.5 pt) Est-ce que la m´ethode des ´el´ements finis est adapt´ee pour r´esoudre l’´equation suivant, argumentez : 264.x8 − 33.x4 − x = 0 2. (1.5 pt) Soient 4 points d’abscisses 1., 4., 5., 8., calculez le polynˆome de Lagrange L4 (x), que vaut L4 (8) ? 3. (4 pt) Etablir une table de connection pour les ´el´ements du maillage suivant (ref. 3), donnez le nombre total de ddl.
5 4 4
6
7
5
3 3
2 1 1 2 Fig. 1 –
Quelle sera la largeur de bande (on est en 2D) de la matrice de raideur (stock´ee en bande) calcul´ee sur ce maillage pour un probl`eme de m´ecanique ? donnez le nombre totale de r´eelle contenu dans la matrice bande. Est-ce que le stockage bande est ici int´eressant ? expliquez comment on pourrait l’am´eliorer. 21
4. (1.5 pt) Soient 3 ´el´ements barres dans un espace 1D (cf.4) quel est le nombre de mouvements virtuels ´el´ementaires diff´erents possible dans ce maillage ?
2
4
1 3 Fig. 2 – 5. (3 pt) Soit l’´equation :
6. 7. 8. 9.
3∂y 2∂ 2 y + − x2 = 35 2 ∂x ∂x ∂y On cherche une solution sur [0, 10] avec ∂x = 0 pour x=0 et x=10. Donnez la formulation variationnelle forte. Donnez la formulation faible. (2 pt) Expliquez pourquoi une formulation faible sans conditions limites n’est d’aucune utilit´e. (1.5 pt) Expliquez pourquoi on utilise une formulation faible avec l’´equation de la m´ecanique (pour un probl`eme stationnaire sans force de volume). (1.5 pt) Si l’on remplace les vitesses virtuelles par les vitesses r´eelles, est-ce que les puissances virtuelles deviennent les puissances r´eelles ? (3 pt) Soient 3 noeuds en 3D d’un ´el´ement barre quadratique 1 5 8 2 , 4 , 5 3 5 10
On cherche la valeur des coordonn´ees du point M pour une valeur de ψ telle que ϕ1 (ψ) = 0.1 , ϕ2 (ψ) = 0.5 , ϕ3 (ψ) = 0.4. Calculez les coordonn´ees du point M. 10. (1.5 pt) O` u est utilis´ee la condition σ.~n = T~ dans la formulation variationnelle des ´el´ements finis ? 11. (1.5 pt) Quel est l’int´erˆet de la m´ethode de Gauss ? 12. (1.5 pt) Combien faut-il de point de Gauss pour int´egrer exactement la fonction suivante : Z 1 (ψ 4 − 2.ψ 2 + 3)dψ −1
13. (2 pt) Apr`es un calcul par ´el´ements finis en m´ecanique, quelles grandeurs obtient-on : – aux noeuds – aux points d’int´egration 22
7.2
Correction
1. Est-ce que la m´ethode des ´el´ements finis est adapt´ee pour r´esoudre l’´equation suivant, argumentez : 264.x8 − 33.x4 − x = 0 La m´ethode des ´el´ements finis sert `a int´egrer les ´equations diff´erentielles ou aux d´eriv´ees partielles. Elle n’est pas adapt´ee pour l’int´egration d’´equation alg´ebrique. 2. Soient 4 points d’abscisses 1., 4., 5., 8., calculez le polynˆ ome de Lagrange L4 (x), que vaut L4 (8) ? L4 (x) =
(x − 1)(x − 5)(x − 8) (x − 1)(x − 5)(x − 8) = 3.(−1).(−4) 12
On a L4 (8) = 0 3. Etablir une table de connection pour les ´el´ements du maillage suivant (ref. 3), donnez le nombre total de ddl.
5 4 4
6
7
5
3 3
2 1 1 2 Fig. 3 –
Table de connection : ´el´ement 1 : 2 1 3 ; ´el´ement 2 : 3 1 7 ; ´el´ement 3 : 1 6 7 ; ´el´ement 4 : 7 6 5 4 ; ´el´ement 5 : 3 7 4 ; Nombre total de ddl : 7*2=14 23
Quelle sera la largeur de bande (on est en 2D) de la matrice de raideur (stock´ee en bande) calcul´ee sur ce maillage pour un probl`eme de m´ecanique ? donnez le nombre totale de r´eelle contenu dans la matrice bande. Est-ce que le stockage bande est ici int´eressant ? expliquez comment on pourrait l’am´eliorer. Largeur de bande = ((6*2)+1)*2=26, d’o` u le nombre total de r´eelle dans la matrice = 14*26= 364. Alors qu’en stockage conventionnel : 14*14=196 ! ! Ici le stockage bande n’est pas du tout performant `a cause de la mauvaise num´erotation, il faut donc optimiser la num´erotation. 4. Soient 3 ´el´ements barres dans un espace 1D (cf.4) quel est le nombre de mouvements virtuels ´el´ementaires diff´erents possible dans ce maillage ?
2
4
1 3 Fig. 4 – Il y a 8 ddl donc 8 mouvements virtuelle possible. 5. Soit l’´equation : 3∂y 2∂ 2 y + − x2 = 35 ∂x ∂x2 ∂y On cherche une solution sur [0, 10] avec ∂x = 0 pour x=0 et x=10. Donnez la formulation variationnelle forte. Donnez la formulation faible. Formulation forte : Z 10 ∗ 3∂y 2∂ 2 y 2 + − x − 35 y dx = 0 2 ∂x ∂x 0
Formulation faible, on int`egre par partie la d´eriv´ee seconde en tenant compte que les d´eriv´ees premi`eres sont nulles en 0 et 10 : Z 10 ∗ 3∂y 2∂y 2 − − x − 35 y dx = 0 ∂x ∂x 0 6. Expliquez pourquoi une formulation faible sans conditions limites n’est d’aucune utilit´e. Une int´egration par partie est strictement ´equivalente `a l’int´egrale initiale, il n’y a que l’introduction des conditions limites qui modifie le r´esultat.
24
7. Expliquez pourquoi on utilise une formulation faible avec l’´equation de la m´ecanique (pour un probl`eme stationnaire sans force de volume). L’´equation de la m´ecanique fait intervenir des d´eriv´ees secondes du d´eplacement, en l’int´egrant par partie on permet l’utilisation d’une interpolation C0 8. Si l’on remplace les vitesses virtuelles par les vitesses r´eelles, est-ce que les puissances virtuelles deviennent les puissances r´eelles ? Bien ´evidemment ! 9. Soient 3 noeuds en 3D d’un ´el´ement barre quadratique 1 5 8 2 , 4 , 5 3 5 10 On cherche la valeur des coordonn´ees du point M pour une valeur de ψ telle que ϕ1 (ψ) = 0.1 , ϕ2 (ψ) = 0.5 , ϕ3 (ψ) = 0.4. Calculez les coordonn´ees du point M. On a : xM 1 5 8 5.8 yM = 0.1 2 + 0.5 4 + 0.4 5 = 4.2 zM 3 5 10 6.8 10. O` u est utilis´ee la condition σ.~n = T~ dans la formulation variationnelle des ´el´ements finis ? Dans l’int´egration par partie qui permet d’obtenir la formulation faible = PPV 11. Quel est l’int´erˆet de la m´ethode de Gauss ? C’est d’int´egrer sans avoir `a connaˆıtre explicitement les primitives des fonctions `a int´egrer. 12. Combien faut-il de point de Gauss pour int´egrer exactement la fonction suivante : Z 1 (ψ 4 − 2.ψ 2 + 3)dψ −1
C’est un polynˆome d’ordre 4 en ψ il faut donc 3 points d’int´egration : 3*2-1=5. 13. Apr`es un calcul par ´el´ements finis en m´ecanique, quelles grandeurs obtient-on : – aux noeuds – aux points d’int´egration Aux noeuds on obtient les d´eplacements, et aux points d’int´egration on obtient les contraintes et les d´eformations.
8 8.1
Flexion d’une poutre RDM Enonc´ e
On se propose d’´etudier le comportement d’une poutre de longueur L encastr´ee `a une extr´emit´e (x=0) et soumise `a un couple r´epartie C constant tout le long de la poutre. On se propose d’´etudier la d´eform´ee de la poutre `a l’aide de la m´ethode par ´el´ements finis. Le syst`eme d’axe est tel qu’indiqu´e sur la figure (??). 25
On se place dans les hypoth`eses de la RDM pour lesquelles nous avons l’´equation 1D suivante : d2 W (48) dx2 o` u E est le module d’Young : I est le moment quadratique par rapport `a l’axe z, W est la fl`eche verticale de la poutre `a l’abscisse x. L’inconnue du probl`eme est W(x) et l’objectif est donc de calculer une solution approch´ee par ´el´ements finis de W(x). Le syst`eme d’axe est tel que l’on a dW/dx(x = 0) = 0 et W (L) = 0. M (x) = E.I.
1. Donnez la forme variationnelle forte du probl`eme. 2. Donnez la forme variationnelle faible du probl`eme et en tenant compte des conditions limites (les d´eplacements virtuelles doivent ˆetre coh´erents avec les d´eplacements r´eels, c’est-`a-dire qu’ils ont les mˆemes conditions cin´ematiques) montrez que l’on obtient en notant ∂W/∂x = W 0 : Z L Z L ∗ C ∗ 0 0 W . W .dx − (49) − W dx 0 E.I 0 3. On d´ecide de discr´etiser la poutre de longueur L = 6m en 2 ´el´ements finis lin´eaires delongueur l1 = L/3 et l2 = 2L/3. Expliquez pourquoi cette discr´etisation est possible, et en utilisant le param´etrage de l’´el´ement fini ξ, donnez les fonctions d’interpolation pour un ´el´ement. 4. Sur un ´el´ement courant, donnez l’expression de x fonction de ξ, en d´eduire ∂ξ/∂x et le √ jacobien de la transformation g ∗
5. Sur un ´el´ement courant, donnez l’expression discr´etis´ee de W ainsi que celle de W . Ex∗ ∗ prim´e le r´esultat sous la forme W =??? > (W r ) et W = (??) o` u les W r et les ∗
W s sont les degr´es de libert´e respectivement r´eels et virtuels du probl`eme. 6. Sur un ´el´ement courant, en utilisant des questions pr´ec´edentes, calculez le les r´esultats ∗ RL 0 ∗0 s W . W .dx et le mettre sous la forme < W > premier terme de l’´equation (54) 0 [Klocale ](W r ). Montrez que l’on obtient : 1 [Klocale ] = le
1 −1 −1 1
(50)
le ´etant la longueur de l’´el´ement. 7. D’unen mani`ere analogue, sur un ´el´ement courant, calculez le second terme de l’´equation o ∗ RL C ∗ s (54) dx et le mettre sous la forme < W > (SMlocal ). Montrez que l’on obW 0 E.I tient : le .C 1 (SMlocal ) = (51) 2.E.I 1 8. A partir des r´esultats pr´ec´edents calculez l’expression finale discr´etis´ee de l’´equation (54) et l’exprimez sous la forme : ∗
{[K](W r ) − (SM )} = 0 en d´eduire le syst`eme d’´equation lin´eaire ´equivalent (expliquez la m´ethode) 26
(52)
9. mettre les conditions limites sur le syst`eme pr´ec´edent. 10. r´esoudre, en d´eduire les d´eplacements aux noeuds inconnus. 11. r´esoudre analytiquement le probl`eme et comparer avec la solution obtenue par ´el´ements finis
8.2
Correction
On se propose d’´etudier le comportement d’une poutre de longueur L encastr´ee ` a une extr´emit´e (x=0) et soumise `a un couple r´epartie C constant tout le long de la poutre. On se propose d’´etudier la d´eform´ee de la poutre `a l’aide de la m´ethode par ´el´ements finis. On se place dans les hypoth`eses de la RDM pour lesquelles nous avons l’´equation 1D suivante : ∂2W (53) M (x) = E.I. 2 ∂x o` u E est le module d’Young : I est le moment quadratique par rapport ` a l’axe z , W est la fl`eche verticale de la poutre `a l’abscisse x. L’inconnue du probl`eme est W(x) et l’objectif est donc de calculer une solution approch´ee par ´el´ements finis de W(x).Le syst`eme d’axe est tel que l’on a dW/dx(x = 0) = 0 et W (L) = 0. 1. Donnez la forme variationnelle forte du probl`eme. L’´equation diff´erentielle s’´ecrit : M (x) = C = E.I.
∂2W ∂x2
c’est-`a-dire ´egalement : C ∂2W − =0 ∂x2 E.I d’o` u la formulation variationnelle forte : L
Z 0
∂2W C − ∂x2 E.I
∗
W dx = 0
2. Donnez la forme variationnelle faible du probl`eme et en tenant compte des conditions limites (les d´eplacements virtuelles doivent ˆetre coh´erents avec les d´eplacements r´eels, c’est-` a-dire qu’ils ont les mˆemes conditions cin´ematiques) montrez que l’on obtient en notant ∂W/∂x = W 0 : Z −
L 0
∗
Z
0
W . W .dx − 0
0
L
C ∗ W dx E.I
(54)
Il suffit d’int´egrer la d´eriv´ee seconde par partie en tenant compte du fait que W 0 (0) = 0 ∗
et W (L) = 0 d’o` u W (L) = 0 ´egalement : Z L 2 Z L Z L ∗ ∗ ∗ ∂ W ∗ 0 L 0 0 0 0 dx = [W . ] − W . W dx = − W . W .dx W W 0 2 ∂x 0 0 0
27
3. On d´ecide de discr´etiser la poutre de longueur L = 6m en 2 ´el´ements finis lin´eaires delongueur l1 = L/3 et l2 = 2L/3. Expliquez pourquoi cette discr´etisation est possible, et en utilisant le param´etrage de l’´el´ement fini ξ, donnez les fonctions d’interpolation pour un ´el´ement. La formulation faible ne comporte que des d´eriv´ees premi`eres, il est donc possible d’utiliser une interpolation C 0 ce qui est propos´e. Les fonctions d’interpolations sont : ϕ1 =
1+ξ 1−ξ et ϕ2 = 2 2
4. Sur un ´el´ement courant, donnez l’expression de x fonction de ξ, en d´eduire ∂ξ/∂x et le √ jacobien de la transformation g On a x = X r ϕr d’o` u X2 − X1 dx le dx = dξ et = 2 dξ 2 le ´etant la longueur de l’´el´ement “e”. En inversant on obtient : ∂ξ 2 = ∂x le ∗
5. Sur un ´el´ement courant, donnez l’expression discr´etis´ee de W ainsi que celle de W . Ex∗ ∗ prim´e le r´esultat sous la forme W =??? > (W r ) et W = (??) o` u les W r et les ∗
W s sont les degr´es de libert´e respectivement r´eels et virtuels du probl`eme. On a : 1 W W =< ϕ1 , ϕ2 > W2 et donc : ∗
∗
∗ 1
2
W =
ϕ1 ϕ2
6. Sur un ´el´ement courant, en utilisant des questions pr´ec´edentes, calculez le les r´esultats ∗ RL 0 ∗0 s W . W .dx et le mettre sous la forme < W > premier terme de l’´equation (54) 0 [Klocale ](W r ). Montrez que l’on obtient : 1 [Klocale ] = le
1 −1 −1 1
(55)
L’expression est obtenue en notant que dW dξ 1 w = = < −1, 1 > dξ dx le 0
W1 W2
De la mˆeme mani`ere on obtient pour les mouvements virtuels : ∗
∗ ∗ dW dξ 1 = w= dξ dx le ∗
0
28
−1 1
7. D’unen mani`ere analogue, sur un ´el´ement courant, calculez le second terme de l’´equation o ∗ RL C ∗ s (54) dx et le mettre sous la forme < W > (SMlocal ). Montrez que l’on obW 0 E.I tient : le .C 1 (56) (SMlocal ) = 2.E.I 1 L’expression est obtenue en tenant compte du fait que l’int´egrale de chaque fonction de forme sur l’´el´ement de r´ef´erence vaut l2e .1 8. A partir des r´esultats pr´ec´edents calculez l’expression finale discr´etis´ee de l’´equation (54) et l’exprimez sous la forme : ∗
{[K](W r ) − (SM )} = 0 Apr`es assemblage on obtient : 1 2 −2 0 1 W 3 2 1 ∗ ∗ ∗ −1 C 2 −2 3 −1 3 W − =0 4 E.I 3 0 −1 1 W 2 en d´eduire le syst`eme d’´equation lin´eaire ´equivalent (expliquez la m´ethode) Cette ´equation doit-ˆetre valide quelque soit les mouvements virtuels d’o` u: 1 2 −2 0 W 1 C 1 −2 3 −1 W 2 = − 3 4 E.I 3 W 0 −1 1 2 9. mettre les conditions limites sur le syst`eme pr´ec´edent. La condition limite restante est W 3 = 0 d’o` u le syst`eme final : 1 1 −C 1 2 −2 W = W2 4 −2 3 E.I 3
(57)
(58)
(59)
(60)
10. r´esoudre, en d´eduire les d´eplacements aux noeuds inconnus. On obtient : 18C W1 = − E.I et 16C W2 = − EI 11. r´esoudre analytiquement le probl`eme et comparer avec la solution obtenue par ´el´ements finis Analytiquement on obtient : C x 2 L2 W (x) = ( − ) EI 2 2 d’o` u avec L=6 −18C W (0) = EI et −16C W (2) = W 2 = EI on retrouve les r´esultats exactes. 29
9
Contrˆ ole continu 2004
9.1
Questions de cours
1. Quand doit-on utiliser une interpolation de continuit´e C 1 ? 2. Dans le cas d’une interpolation par ´el´ements finis lin´eaires, et d’une ´equation diff´erentielle du second ordre : (a) Pourquoi ne peut-on pas utiliser la formulation forte ? (il y a deux raisons) (b) Pourquoi sans conditions limites on ne peut pas ´egalement utiliser la formulation faible ? (il y a une raison) 3. O` u sont calcul´ees les contraintes et les d´eformations ? 4. Les contraintes et les d´eformations calcul´ees lors de la r´esolution par ´el´ements finis utilisant une interpolation classique C 0 (les d´eplacements ou les positions ´etant les seules inconnues), sont-elles des fonctions continues entre deux ´el´ements finis ? expliquez 5. On veut int´egrer un polynˆome d’ordre 3 par la m´ethode de Gauss. Est-ce utile d’utiliser 3 points d’int´egration ? 6. Pensez-vous que l’ordre informatique suivant est correct : ”HZpp maillage” ? 7. Pour simuler le comportement en flexion d’une plaque en appui simple sur 2 bords oppos´es, maill´ee en 2D dans l’´epaisseur, quel est d’apr`es vous le nombre d’´el´ements finis que l’on doit retenir (dans les 2 directions) pour chaque type d’interpolation courante, de mani`ere `a obtenir une erreur inf´erieure `a 10% environ (dans le cas de petites d´eformations et de petits d´eplacements).
9.2
Interpolation
On consid`ere le relev´e de temp´erature donn´e par la table (3). Tab. 1 – table d’´evolution de la temp´erature en fonction de la position T : unit´es ˚C position x en mm
20 30 25 22 26 0 1 2 4 6
On veut interpoler la courbe `a l’aide de 2 ´el´ements finis quadratiques. 1. Donnez une num´erotation (table de connection des ´el´ements) et la position des noeuds permettant d’obtenir cette interpolation, 2. Donnez les fonctions d’interpolation n´ecessaires pour la temp´erature (on ne demande pas de les recalculer mais seulement de donner le r´esultat). 3. On interpole lin´eairement x sur chaque ´el´ement. (a) Donnez les fonctions d’interpolation √ (b) Donnez la valeur de g, application num´erique pour le premier et le second ´el´ement 4. Donnez la valeur de la temp´erature pour x = 0.5mm `a l’aide de l’interpolation par ´el´ements finis. 30
5. Calculez l’int´egrale suivante de la temp´erature (en fonction de l’interpolation) : Z 6 T (x)dx
(61)
2
9.3
Formulation variationnelle
Soit l’´equation diff´erentielle suivante, fonction de x sur le domaine [1; 5] : U ” − U 0 + U = 2x
(62)
avec U (1) = U 0 (1) = 0 1. Donnez la formulation variationnelle forte de l’´equation, en expliquant la signification des diff´erents termes. 2. Donnez la formulation faible de l’´equation.
9.4
Stockage et assemblage
Soit le fichier (partiel) table(4) d’un maillage ´el´ements finis obtenu avec stamm. Tab. 2 – fichier de maillage # rectangle de dimension : 20 x 10 # geometrie rectangulaire, decoupage triangulaire, interpolation lineaire. noeuds -----------4 NOEUDS #--------------------------------------------------------------#|NO DU| X | Y | Z | #|NOEUD| | | | #--------------------------------------------------------------1 0 0 2 0 10 3 10 0 4 10 10 # les elements elements ---------2 ELEMENTS #---------------------------------------------------------------------#| NO | | | #|ELTS | type element | Noeuds | #---------------------------------------------------------------------1 TRIANGLE LINEAIRE 1 3 2 2 TRIANGLE LINEAIRE 4 2 3
On suppose que les matrices de raideur de chaque ´el´ement, dans un espace de travail 2D, sont toutes identiques et donn´ees par la relation suivante (coordonn´ees locales des noeuds :
31
noeud1 = (0, 0) ; noeud2 = (1, 0) ; noeud3 = (0, 1)) : 3 2 0 2 3 2 0 2 3 [K]locale = 0 0 2 0 0 0 1 1 1
0 0 2 3 2 1
0 0 0 2 3 2
1 1 1 1 2 3
(63)
Calculez la matrice assembl´ee finale.
9.5
Indications de r´ eponses sur les questions de cours
1. Quand doit-on utiliser une interpolation de continuit´e C 1 ? Lorsque la formulation variationnelle utilis´ee comporte des d´eriv´ees secondes. 2. Dans le cas d’une interpolation par ´el´ements finis lin´eaires, et d’une ´equation diff´erentielle du second ordre : (a) Pourquoi ne peut-on pas utiliser la formulation forte ? (il y a deux raisons) 1- Dans le cas d’une ´equation diff´erentielle du second ordre on d´erive deux fois, d’o` u avec une interpolation lin´eaire on obtiens syst´ematique 0. 2- une interpolation lin´eaire est de continuit´e C 0 . Elle n’est donc pas utilisable avec une ´equation du second ordre en formulation forte. (b) Pourquoi sans conditions limites on ne peut pas ´egalement utiliser la formulation faible ? (il y a une raison) La formulation faible est strictement ´equivalente `a la formulation forte. Donc en particulier l’utilisation d’une interpolation lin´eaire conduit syst´ematiquement `a un r´esultat nulle. 3. O` u sont calcul´ees les contraintes et les d´eformations ? Aux points d’int´egrations. 4. Les contraintes et les d´eformations calcul´ees lors de la r´esolution par ´el´ements finis utilisant une interpolation classique C 0 (les d´eplacements ou les positions ´etant les seules inconnues), sont-elles des fonctions continues entre deux ´el´ements finis ? expliquez Les d´eformations puis les contraintes sont calcul´ees `a partir des d´eriv´ees du champs de d´eplacement. La continuit´e initiale ´etant C 0 , cela signifie que les d´eriv´ees ne sont pas continues dans le cas g´en´eral. Ainsi, dans le cas g´en´eral, les contraintes et les d´eformations ne sont pas continues entre ´el´ements. 5. On veut int´egrer un polynˆome d’ordre 3 par la m´ethode de Gauss. Est-ce utile d’utiliser 3 points d’int´egration ? Il est n´ecessaire d’utiliser 2 points de gauss pour int´egrer exactement un polynˆome d’ordre 3. Donc l’utilisation de 3 points de gauss n’est pas n´ecessaire. 6. Pensez-vous que l’ordre informatique suivant est correct : ”HZpp maillage” ? Non il manque le param`etre ’f’. L’ordre correcte est : ”HZpp -f maillage” 7. Pour simuler le comportement en flexion d’une plaque en appui simple sur 2 bords oppos´es, maill´ee en 2D dans l’´epaisseur, quel est d’apr`es vous le nombre d’´el´ements finis que l’on doit retenir (dans les 2 directions) pour chaque type d’interpolation courante, de mani`ere 32
` obtenir une erreur inf´erieure `a 10% environ (dans le cas de petites d´eformations et de a petits d´eplacements). Dans le cas d’une interpolation lin´eaire nous avons vu en TP qu’il est n´ecessaire d’utiliser environ 10 ´el´ements dans l’´epaisseur et 10 ´el´ements dans la longueur pour une poutre encastr´ee. Dans le cas d’une plaque sur deux appuis, le comportement est semblable `a deux poutres encastr´ees au milieu, il faudrait donc une vingtaine d’´el´ements dans la longueur. D’une mani`ere identique, dans le cas d’une interpolation quadratique, il faudrait 2 ´el´ements dans la hauteur et 4 dans la longueur. Enfin pour une interpolation cubique, il suffit d’un ´el´ement dans l’´epaisseur et 2 ´el´ements dans la longueur.
9.6
Correction interpolation
On consid`ere le relev´e de temp´erature donn´e par la table (3). Tab. 3 – table d’´evolution de la temp´erature en fonction de la position T : unit´es ˚C position x en mm
20 30 25 22 26 0 1 2 4 6
On veut interpoler la courbe `a l’aide de 2 ´el´ements finis quadratiques. 1. Donnez une num´erotation (table de connection des ´el´ements) et la position des noeuds permettant d’obtenir cette interpolation, Soit la num´erotation canonique : le ieme point : num´ero i. Ainsi pour le premier ´el´ement, les num´eros de l’´el´ement sont : 1 2 3. Pour le second ´el´ement : 3 4 5. Les coordonn´ees des noeuds sont ceux correspondants donn´es par la table. 2. Donnez les fonctions d’interpolation n´ecessaires pour la temp´erature (on ne demande pas de les recalculer mais seulement de donner le r´esultat). , ϕ2 = 1 − (η)2 , ϕ3 = η(1+η) , cf. cours : ϕ1 = −η(1−η) 2 2 3. On interpole lin´eairement x sur chaque ´el´ement. (a) Donnez les fonctions d’interpolation cf. cours : φ1 = (1−η) , φ2 = (1+η) 2 2 √ (b) Donnez la valeur de g, application num´erique pour le premier et le second ´el´ement √ tout calcul fait on a : g = l/2 avec l la longueur de l’´el´ement. Ainsi pour le premier √ √ ´el´ement, g = 1 et pour le second ´el´ement g = 2. 4. Donnez la valeur de la temp´erature pour x = 0.5mm ` a l’aide de l’interpolation par ´el´ements finis. Pour x = 0.5mm, par interpolation lin´eaire on voit que η = −0.5 d’o` u: T =
3 X
T r ϕr (η) = −0.5) = 20 .
1
33
0.75 0.75 + 30 0.75 − 25 . ≈ 25.3˚C 2 4
5. Calculez l’int´egrale suivante de la temp´erature (en fonction de l’interpolation) : Z 6 T (x)dx
(64)
2
on a : Z
6
Z
1
T (x)dx =
T (η)2dx
2
= 2
−1 3 X
T
r
Z
1
ϕr (η)dη −1
1
= 2(25 . 1/2[−(η 2 )/2 + (η 3 )/3]1−1 + 22[(η) − (η 3 )/3]1−1 +26 . 1/2[(η 2 )/2 − (η 3 )/3]1−1 ) = 2(12.5 . 2/3 + 22 . (2 − 2/3) − 13 . 2/3) = 58
10
Correction formulation variationnelle
Soit l’´equation diff´erentielle suivante, fonction de x sur le domaine [1; 5] : U ” − U 0 + U = 2x
(65)
avec U (1) = U 0 (5) = 0 1. Donnez la formulation variationnelle forte de l’´equation, en expliquant la signification des diff´erents termes. Z
5
∗
(U ” − U 0 + U − 2x) U dx = 0
1
2. Donnez la formulation faible de l’´equation. On a en tenant compte des conditions limites : Z 5 ∗ 0 = (U ” − U 0 + U − 2x) U dx Z1 5 Z 5 ∗ ∗ ∗ 0 0 5 = (−U + U − 2x) U dx + [U U ]1 − U U 0 dx 1 Z1 5 Z 5 ∗ ∗ ∗ 0 0 = (−U + U − 2x) U dx + U (5) U (5) − U U 0 dx 1
1
d’o` u en r´esum´e la forme faible est : Z 5 Z ∗ ∗ 0 0 0= (−U + U − 2x) U dx + U (5) U (5) − 1
1
34
5
∗
U U 0 dx
Tab. 4 – fichier de maillage # rectangle de dimension : 20 x 10 # geometrie rectangulaire, decoupage triangulaire, interpolation lineaire. noeuds -----------4 NOEUDS #--------------------------------------------------------------#|NO DU| X | Y | Z | #|NOEUD| | | | #--------------------------------------------------------------1 0 0 2 0 10 3 10 0 4 10 10 # les elements elements ---------2 ELEMENTS #---------------------------------------------------------------------#| NO | | | #|ELTS | type element | Noeuds | #---------------------------------------------------------------------1 TRIANGLE LINEAIRE 1 3 2 2 TRIANGLE LINEAIRE 4 2 3
10.1
Correction stockage et assemblage
Soit le fichier (partiel) table(4) d’un maillage ´el´ements finis obtenu avec stamm. On suppose que les matrices de raideur de chaque ´el´ement, dans un espace de travail 2D, sont toutes identiques et donn´ees par la relation suivante (coordonn´ees locales des noeuds : noeud1 = (0, 0) ; noeud2 = (1, 0) ; noeud3 = (0, 1)) : 3 2 0 0 0 1 2 3 2 0 0 1 0 2 3 2 0 1 [K]locale = (66) 0 0 2 3 2 1 0 0 0 2 3 2 1 1 1 1 2 3 Calculez la matrice assembl´ee finale. On a :
[K]globale
=
3 2 0 1 0 0 0 0
2 3 0 1 2 0 0 0
0 0 6 4 0 2 0 0
35
1 1 4 6 4 2 2 0
0 2 0 4 6 4 0 1
0 0 2 2 4 6 0 1
0 0 0 2 0 0 3 2
0 0 0 0 1 1 2 3
(67)