Livret élaboré par les CPEM du Cantal
Association « Amusiquons-Nous » avril 2011
Plan du livret : 1.
Présentation des percussions Les peaux, les claviers, les accessoires Les idiophones, les membranophones
p3 p3 p 4 et 5
2. Arrivée des instruments en classe Découverte des instruments- Exploration
p6
Jeux
p7
La gestuelle du chef
p8
Codage
p9
3. Leçon de rythme Exemples Matériel à photocopier
p 10 p 11 p 12
4. Comment faire du rythme ? Au cycle I : .sur l’enregistrement d’une pulsation .à partir d’une chanson connue .à partir de son corps
p 13
Au cycle II : à partir partir de jeux de syllabes et d’onomatopées p 15 Au cycle III : Exemple de percussions à mener en classe : . Percussions corporelles « Koukou »
Afrique occidentale. Guinée
p 16 p 18
. Rythmes Rythmes et mouvement
p 21
. Percussions instrumentales : « Le poisson de Léon »
p 22
5. Bibliographie
p 23
Proposition de chansons chanso ns « A capella » faisant appel à des onomatopées rythmées p 24 Pièces jointes : grilles de rythmes binaires et ternaires (à remplir)
p 24 et 25
1. PRESENTATION SOMMAIRE DES INSTRUMENTS A PERCUSSION LES PERCUSSIONS DE L’ORCHESTRE LES PEAUX
• Les timbales (A) : c'est la "peau" la plus utilisée dans l'orchestre symphonique. L'instrument se compose d'un bassin hémisphérique en cuivre recouvert d'une peau dont la tension (et l'accord donc) peut être modifiée par l'intermédiaire d'une pédale. Les timbales se jouent par jeu de trois à cinq instruments à l'aide de mailloches. • La caisse claire (E) : fût en métal fermé par une double peau. Sur la peau inférieure sont tendus des fils métalliques: le "timbre" qui donne à l'instrument sa sonorité métallique et cristalline dans le roulement. Elle se joue à l'aide de baguettes en bois frappant la peau supérieure (parfois le cadre pour certains effets). • Le tambour (C) : plus haut que la caisse claire, il est également fermé par deux peaux et il possède un timbre constitué par deux cordes en boyau. La tension des peaux se fait à l'aide de cordages latéraux commandés par des tirants en cuir. LES CLAVIERS
• Le xylophone (D), constitué de lames (palissandre ou bois de rose), il dispose de tubes résonateurs cylindriques (aluminium, métal ou PVC) qui servent à amplifier le son. Existent plusieurs modèles dont le marimba. • Le vibraphone (E) : construit suivant le même principe, il dispose de lames métalliques avec tube résonateur à l'intérieur duquel tourne une petite palette sur un axe mû par un moteur électrique. Le seul indice visuel qui le distingue (en dehors de la couleur des lames) du xylophone tient à la présence d'une pédale étouffoir. • Le glockenspiel (F) : carillon à clavier d'une étendue de 2 octaves et demie. • Le jeu de cloches (G) : assemblage de tubes suspendus, accordés chromatiquement, sur lesquels le percussionniste frappe à l'aide de marteaux. LES ACCESSOIRES
L'établissement d'une liste des instruments entrant dans cette catégorie est difficile à envisager tant leur diversité est grande. Il s'agit d'instruments en bois (claves, wood-blocks ... ), en métal (cymbales, gongs, cloches en tous genres ... ).
PERCUSSIONS DU MONDE LES IDIOPHONES
Ce terme s'applique à tout instrument à percussion sans cordes ni membranes et dont le corps solide suffit à sa production sonore. • Le balafon (A) : c'est l'ancêtre de tous les xylophones. Ses lames sont taillées dans divers bois, lacées à l'aide de cordes ou de lianes sur un cadre et chacune d'elles dispose d'un résonateur (calebasse). • Les métallophones (C) : on les trouve particulièrement bien implantés en Asie du Sud-est . Ils sont la plupart du temps dotés de tubes de bambou servant de résonateur. • Les gongs (D) : disques de métal à rebord courbé vers l'intérieur, dotés en général d'un bulbe central. • Le steeldrum (E) : il s'agit de bidons métalliques dont le fond est martelé de façon à délimiter des zones produisant des sons à des hauteurs différentes. Dans la région des Caraïbes, ils constituent des orchestres entiers (steelband). Toujours parmi les idiophones, on distingue également les percussions qui sonnent par entrechoc (castagnettes, cymbales, cuillères .. ), par secouement (maracas, sonnailles, sistres, hochets ... ), par raclement (crécelles, guiro, washboard ... ), par pincement. Au sein de cette dernière catégorie, on peut citer: • La guimbarde (F) : originaire d'Extrême-Orient, cet instrument en bambou ou en métal se retrouve sur tous les continents. Constituée d'une languette assujettie à un cadre, elle est tenue entre les lèvres et la bouche sert de caisse de résonance. • La sanza (G) : cet idiophone à lamelles pincées (en matière végétale ou en métal), appartient quasi-exclusivement à l'Afrique. Fixées sur une planchette ces lamelles sont pincées par les pouces de l'instrumentiste. LES MEMBRANOPHONES :
Ce sont les instruments dont le son est généré par la mise en vibration d'une ou deux membrane(s) tendue (s). Cette mise en vibration est provoquée généralement par percussion, par friction (cuica du Brésil) ou par soufflement (mirliton). Les membranophones à percussion sont les plus nombreux. On les appelle communément "tambours". On les retrouve dans toutes les civilisations et toutes les cultures du monde. Pour établir une classification de la catégorie que constituent les tambours, trois critères ont été retenus: • le nombre de peaux: l ou 2 d'origine animale • la forme de la caisse: elle peut être: 1 °/ caisse tubulaire: la famille la plus nombreuse au sein de laquelle on discerne: * les tambours cylindriques * les tambours coniques que l'on trouve aussi bien en Afrique (Congo, Éthiopie ... ) qu'en Asie (Java ... ) ou qu'en Amérique (Cuba ... ). * les tambours en tonneau. Cette catégorie d'instruments se rencontre en Afrique, dans le monde indien mais surtout en Asie du Sud Est. * les tambours en sablier. Leur taille et forme peuvent être très variables. Très répandus en
Afrique occidentale et en Extrême-Orient, la tension de leurs peaux et leur sonorité peuvent être modifiées par un jeu de pression ou de relâchement des cordes qui relient leurs membranes. * les tambours sur pied. Ces tambours à une peau et en bois se rencontrent en Afrique, au Mexique et en Océanie. * les tambours en gobelet. Ils se rencontrent essentiellement au Moyen Orient. En général pourvus d'une seule peau souvent collée, ils possèdent un corps en bois , en métal ou en poterie. * les tambours de forme longue. Ces tambours, à une peau, sont particulièrement utilisés en Nouvelle-Guinée. En Afrique, on utilise un simple tronc d'arbre creusé et obturé par une peau. 2°/ caisse hémisphérique: souvent appelés timbales, communs dans le monde entier, ils se jouent souvent par paire avec des baguettes, parfois à mains nues. 3°/ caisse sur cadre: ce sont des tambours constitués d'une ou de deux membranes tendues de part et d'autre d'un cadre peu profond, circulaire, carré ou polygonal. • le mode d'attache de leur (s) membrane (s) : il existe plusieurs techniques permettant d'attacher une membrane à une caisse de tambour; la (les) peau (x) peut (peuvent) être: collée(s) (c'est surtout le cas du tambour en gobelet) boutonnée (s), chevillée(s), clouée (s) ... etc.
2. Arrivée des percussions en classe Découverte des instruments-Exploration Avant de commencer la séance, il convient de vérifier l’état des percussions et leur nombre afin que chaque enfant en ait un. Si vous en manquez, divisez le groupe en deux ou en trois et faites « tourner » un groupe d’observateurs par moitié ou par tiers. Pour distribuer les percussions, éviter de les mettre dans un panier et de dire : « Servez-vous ! ». Vous discréditeriez la valeur des instruments et inciteriez les enfants à consommer ces derniers au détriment de leur qualité première ( leur son ). Préférez une distribution instrument par instrument sans que deux instruments identiques se suivent. Plus tard, chacun passera son instrument à son voisin. Cela relance l’intérêt (même si cet instrument lui revient un peu plus tard, l’enfant tentera d’autres choses). Enfin, laissez les enfants découvrir les instruments par eux-mêmes jusqu’à ce que la distribution soit terminée. Ce court temps est nécessaire pour éviter la frustration. Que faire après ? La curiosité se mêle à la gêne et si le temps de découverte « sauvage » s’éternise, cela crée un brouhaha collectif et un énervement dont les instruments ne ressortent pas toujours indemnes. Néanmoins, dès qu’un enfant est sollicité individuellement pour jouer de son instrument, il n’a soudain plus d’idée et se sent troublé. La découverte doit tenir compte de tout cela en gardant un caractère « frais ». L’enfant a des envies et des besoins devant son instrument : envie de faire du bruit, envie d’inventer, envie de comprendre et besoin d’être guidé et rassuré. Aussi, nous vous proposons ceci : 1.
Il est important de choisir un lieu adapté pour le temps de la découverte (le moins bruyant pos-
1.
Diviser le groupe classe en deux (cela divise le volume sonore en deux mais augmente le temps d’expérimentation dans les mêmes proportions. Cependant l’observation et l’écoute des trouvailles des camarades n’est pas inutile). Passez d’un enfant à l’autre pour encourager, rassurer, conseiller, rappeler des consignes raisonnables...La consigne pourrait être : « Cherchez plusieurs sons différents »
1.
Choisir un temps d’expérimentation limité pendant lequel il faudra accepter le bruit. Une minute peut convenir. N’oubliez pas qu’il faudra doubler le temps (si deux groupes). Pour une douzaine d’élèves et d’instruments, cela fera 12’ X 2 = 24’. C’est déjà confortable.
4.
Conclure cette première séance par un jeu. Les enfants resteront sur le goût du plaisir et
sible: éviter la salle de cantine avec une grande surface vitrée et du carrelage au sol).
arriveront dans un état d’esprit éveillé et gourmand à la séance suivante. Pour le premier jeu, constituez des paires différentes d’instruments identiques : deux woodblocks, deux cloches, etc. Placez un instrument de chaque paire au milieu de la salle et cachez les doubles derrière un rideau. Jouez d’un instrument caché, puis désignez un enfant qui devra retrouver ce même instrument parmi ceux figurant au milieu. Vérifier enfin avec le son original qu’il ne soit pas trompé… Variante : jouez de deux instruments à la fois ou bien glissez des instruments intrus sans double…
La deuxième séance peut commencer par une expérimentation légèrement différente. Les enfants, placés en cercle et disposant chacun d’un instrument, proposent chacun son tour, un son obtenu avec l’instrument. L’enfant ne peut proposer deux fois le même son. Aussi, les enfants devront explorer dans les moindres recoins chaque instrument pour respecter la consigne. Tout est permis pour cet exercice dans la limite du respect de l’instrument et des oreilles.
Jeux Vous pourrez pendant les trois ou quatre premières séances reprendre le jeu de la dernière séance et y ajouter un autre jeu parmi les suivants : Deuxième jeu : Bandez les yeux des enfants et constituez des paires différentes d’instru-
ments identiques de façon à ce que tous les enfants aient un instrument. Ainsi deux enfants auront un tambourin, deux auront un triangle, etc. Le but du jeu est de retrouver son « double » au seul son de l’instrument. Variante : Les enfants sont en deux lignes et dos à dos. Chaque fois qu’un enfant joue de
son instrument, son double doit lui répondre. Troisième jeu : Ce jeu divise aussi la classe en deux, mais seuls les enfants du groupe A
sont équipés de percussions. Les enfants du groupe B se déplacent dans la salle avec des dé marches différentes. Chaque enfant A choisit un enfant B sans rien dire (possibilité de tirage au sort sur des bouts de papier auparavant) dont il va sonoriser la démarche (marquant les pas et ses fantai -sies…). Le but est de trouver quel instrument le sonorise et d’étouffer le son à sa source en allant toucher l’enfant musicien qui s’arrête s’il n’y a pas d’erreur. La paire est alors gagnante. L’inverse est possible. Les enfants du groupe A jouent de leurs percussions de façon à ce que les enfants du groupe B puissent y appliquer une démarche. Chaque enfant A doit trouver quel enfant B suit sa cadence. Variante :
Quatrième jeu : Dernier jeu dérivé du précédent et demandant de connaître sa droite et sa
gauche : un enfant A télécommande un enfant B au moyen de sa percussion (son frotté = avance ; son sec = stop ; deux coups = à droite ; trois coups = à gauche ; etc.) Pour les en fants les plus jeunes ou ayant peur de fermer les yeux, on pourra faire des groupes de trois enfants : un qui guide avec l’instrument, un qui ferme les yeux et un qui pose sa main sur l’épaule du camarade aux yeux fermés pour le rassurer d’une présence bienfaisante. Plusieurs enfants télécommandent le même enfant. Chacun correspond à une action. Les enfants du groupe A ont alors pour objectif de ramener à eux l’enfant qu’il télécommande lorsqu’ils l’ont découvert. Variante :
La gestuelle du chef Dès le premier temps d’expérimentation, il sera bon de terminer ce moment par un geste de chef d’orchestre : bras en l’air, les poings fermés. Tant que le silence n’est pas complet, ne bais-
sez pas les bras (c’est le cas de le dire). Ce geste sera le premier et le plus important de tous ! Vous leur avez laissé un moment pour s’exprimer, à présent votre demande de silence est légitime. Aux moments de libertés succèdent des moments de discipline stricte. C’est grâce à cet effort que l’on pourra construire quelque chose. Les enfants le savent. En musique, cela est très im-
portant car la construction porte sur le son, et le silence en est la seule alternative. Les enfants prendront vite conscience de l’intérêt et de la difficulté de ce geste d’arrêt s’ils l’expérimentent par eux-mêmes. Le mouvement du bras peut être accompagné d’un petit mouvement circulaire des poignets comme pour « attraper » le son. Si le geste est explicite et que les musiciens étaient attentifs à ce moment-là, l’arrêt doit être immédiat et unanime. Sinon, il faut le recommencer. Proposez à un enfant de diriger le groupe. Evidemment, vous l’accompagnerez dans un moment délicat. Expliquez-lui qu’un bon chef doit tenir son groupe, par exemple en lui imposant le silence avant de commencer. Il ne s’agit pas de « jouer au commandant capricieux et mégalomaniaque » mais de faire tendre l’énergie du groupe vers un point d’équilibre où chacun sait ce qu’il doit faire à tout moment et où l’harmonie (la beauté) de l’ensemble est garantie par son chef. Il est le garant du résultat. Il doit donc savoir où il veut emmener le groupe et savoir écouter. En effet, c’est le seul musicien qui ne produise pas de son. Il écoute et coordonne le travail de chacun. Ce qui est bon pour que ce soit beau, doit être demandé et assumé par le chef.
Le chef doit vérifier que tout le monde le regarde et se tient prêt pour le départ. Un bel ensemble part comme un seul homme. Chacun ne peut pas décider du moment où il se met en action. Lorsque le chef est satisfait de son groupe et l’attention donnée par chacun, alors il peut lui faire signe de jouer. Le geste du départ se décompose en trois temps : Premier temps : « attention ça va commencer ! »
bras écartés et tendus, index pointés vers le haut et regard exagérément agrandi comme si quelque chose d’énorme arrivait Deuxième temps : L’inspiration.
Comme si l’orchestre allait chanter, il prend sa respiration et le chef d’orchestre coordonne cette prise d’air. Léger mouvement de flexion des genoux et geste ascendant des bras…(le chef d’orchestre inspire en TRES GRAND) Troisième temps : Le point d’appui : le moment où tout commence ! Les bras retombent et marquent le premier temps de la première mesure... et c’est parti ! Les enfants prennent beaucoup de plaisir à diriger leur groupe. Ils ont en général quelques idées à expérimenter. Il est bon de les laisser tester leurs idées, même si vous en jugez certaines mauvaises. A partir du moment où les enfants sont dans une démarche musicale constructive, le pari est presque gagné. Leurs erreurs les aideront d’une part à progresser et d’autre part à être plus attentifs aux consignes que vous allez leur proposer. Proposez-leur de trouver des gestuelles pour obtenir un son tenu (par ex, les deux mains à plat devant qui s’écartent lentement ou une ligne horizontale et imaginaire que l’on tire entre le pouce et l’index), un son bref (par ex, faire le point d’un « i » avec son index), plusieurs sons brefs (par ex, montrer d’abord avec les doigts le nombre de coups brefs), un son doux et un son fort (pensez au regard et à l’expression du visage). Vous trouverez intuitivement les gestes qui vous conviennent.
Codage Les enfants ont expérimenté leurs idées, proposant des scénarios parfois très sophistiqués. Pourquoi ne pas les écrire ? Certes un codage musical conventionnel existe, mais ce n’est pas le propos ici. Coder soi-même les sons que l’on entend est bien plus amusant, et incite à ouvrir grand les oreilles. Partez de la proposition d’un enfant : « D’abord, il y a des petits sons qui nous bercent, mais un gros son « pas très malin » à tendance à s’inviter. Alors tous les autres sons se mettent ensemble pour le chasser. » Comment coder ce scénario ? Les enfants auront des idées : « Les « sons qui nous bercent » seront des petits points éparpillés, puis l’intrus paraîtra plus gros que les autres, plusieurs fois, de plus en plus rapprochées. Alors les petits points vont se rassembler en cadence de plus en plus vite et de plus en plus fort, jusqu’à chasser l’intrus. Le calme reviendra alors. » Et graphiquement, cela peut donner mille partitions différentes…
Proposez alors aux enfants de dessiner leur propre scénario, de façon collective ou individuelle. Faites-les ensuite jouer. Les enfants s’apercevront vite que certains codes sont explicites et d’autres ambigus. Il convient à ce moment-là de synthétiser leurs propositions et d’élaborer un codage qui sera le codage officiel de la classe. Il faudra alors le respecter scrupuleusement. On se comprend mieux lorsque l’on parle le même langage. Vous pourrez compléter ce travail de codage par un travail de décodage tout aussi amusant en vous appuyant sur de vraies partitions contemporaines d’Edgar Varèse, György Kurtag, André Boucourechliev. Ces compositeurs ont dû inventer leur propre codage pour écrire leurs compositions car le codage traditionnel ne le permettait pas. Varèse
Kurtag
Boucourechliev
3. Leçon de rythme Dame Musique a bien fait les choses d’appeler les rythmes « noire », « croche-croche » ou « deuxcroches », « triolet » et « quatre-doubles » (appelé aussi « doubles-croches ») ! Cette merveilleuse coïncidence va nous aider à construire quelques séquences rythmiques au cycle deux par imprégnation (reproduction de rythmes proposés par le maître) et au cycle trois par assimilation. Mais auparavant, travaillons la mise en place. Disposez verticalement au tableau les quatre rythmes ci-dessous de cette façon :
Sur un tempo régulier et en montrant la noire aux élèves, dites : « noir’, noir’, noir’... » Les élèves vont scander « noir’ » avec vous. (CD plage 1) Passez ensuite à la deuxième ligne en scandant « deux-croch’ » (ou « croch’-croch ») à un tempo double de la noire et en accentuant le mot « deux » ou la première syllabe de « croch’-croch’ ». (CD plage 2) Passez des croches aux noires et des noires aux croches en montrant simplement la ligne que vous voulez que les enfants chantent, avec un léger temps d’anticipation afin qu’ils ne soient pas surpris par le changement de ligne. Passons aux triolets (CD plage 3) et aux doubles croches (CD plage 4) de la même manière que les premiers rythmes : « Tri-o-let », « Tri-o-let », « Tri-o-let », « Tri-o-let », puis « quatre-doubles », « quatre-doubles », « quatre-doubles », « quatre-doubles », ou si vous préférez, « doubles-croches », « doubles-croches », « doubles-croches », « doubles-croches ». Attention, il est important de bien dire le « e » final pour que cela fasse quatre syllabes qui correspondent aux quatre notes du rythme. Lorsque les enfants ont assimilé ces rythmes de base, vous pourrez les combiner à votre guise, comme dans les exemples 1 et 2, réunis sur le CD (plage 5) ou faire le jeu suivant. Jeu : photocopier la page avec les 4 rythmes (voir pages suivantes), les coller sur du carton fin et faire découper les cartes aux enfants (penser à ajouter un tas de cartes blanches). Pour jouer ensuite, il suffit de faire 4 tas de cartes rangés par famille (le tas de cartes « rythme1 », celui des cartes « rythme2 »…) et de lancer un dé. Si le joueur obtient un nombre entre 1 et 4, il tire une carte de ce rythme, s’il obtient un 5, il tire un carton blanc représentant un temps de silence et s’il obtient un 6, il rejoue. Quand ils auront chacun huit cartes devant eux, ils devront dire le rythme obtenu sur 8 temps.
CD plage 6
Matériel à photocopier :
4. Comment faire du rythme ? Au cycle I : Quelque soit le niveau de la classe, la plus grosse difficulté à vaincre est : La régularité de la pulsation.
Ceci est encore plus vrai avec les jeunes enfants. Sauf cas très rare, les enfants de cycle I ne peuvent pas l’assurer. Aussi, il faut choisir qui va la donner, sur quel appui la stabiliser. L’enseignant ? Un autre adulte ? Un support enregistré ? Si vous ne savez pas si vous y arriverez...essayer de marquer la pulsation sur une chanson comme : « La danse des petits » n°31 ou « Petit pouce » n° 49 du répertoire pour les petitous Vol 1. CD La difficulté suivante est de maintenir la pulsation (avec sa jambe par exemple) et de faire un rythme plages 7-8 avec les mains...c’est pourquoi, le plus simple est de confier la pulsation à un enregistrement ou à un métronome. Des logiciels libres et gratuits (comme Audacity*) sont capables de la donner de manière irréprochable à la vitesse désirée. Vous pouvez aussi enregistrer une piste pour la pulsation et une autre (ou plusieurs autres) pour le(s) rythme(s). On peut enregistrer aussi une pulsation avec un pied qui frappe le sol à l’aide d’un magnétophone ou d’un enregistreur numérique (l’Association « AmusiquonsNous » peut vous en prêter un...il suffit de s’adresser au CPEM de votre secteur).
Pour faire votre propre enregistrement sur votre ordinateur, il vous faut télécharger en deux clics le logiciel « Audacity » accompagné de « Lame » sur : http://another-teacher.net/spip.php?article247 Clic. Clac. C’est fait . Ouvrez le logiciel et... Faites votre propre enregistrement : Ouvrez un nouveau projet sur Audacity ou cliquez sur « Projet » puis « Nouvelle piste stéréo ». Cliquez sur l’onglet « Générer » puis sur « Click track ». Une fenêtre s’ouvre alors pour vous demander le tempo (la vitesse de la pulsation entre 30 et 300). Un tempo « raisonnable » se situe entre 60 et 80, un tempo plus soutenu entre 100 et 120, au dessus ce sera très rapide… Choisissez le nombre de « click » par mesure (entre 1 et 4) et le nombre de mesures pendant lesquelles vous souhaitez l’entendre...Si vous ne savez pas que faire pour ces deux derniers paramètres, laissez les valeurs par défaut...on pourra les corriger plus tard si besoin. Ensuite, branchez un micro sur l’ordinateur (jack 3,5 à côté de la prise casque en général) et cliquez sur le bouton rouge en haut à gauche de la fenêtre (à côté de l’avance rapide). Vous entendez les clicks et pouvez taper dans les mains pour faire un rythme (deux fois le même). Laissez une plage de silence pour que les enfants puissent répondre et recommencez. Pour arrêter l’enregistrement, cliquez sur « Stop » (le carré jaune). Si vous voulez ajouter un rythme supplémentaire pour un autre groupe, cliquez à nouveau sur le point rouge et faites le rythme souhaité. Il viendra s’ajouter dans une piste indépendante (au dessous). Si vous vous trompez, vous pouvez toujours revenir sur ce que vous venez de faire (flèche undo)
ou supprimer la piste en cliquant sur la flèche noire à gauche de la piste.
ATTENTION : Pour conserver votre enregistrement, il est important de comprendre ceci :
1.
Si vous voulez revenir sur votre travail ultérieurement (ajouter encore des pistes ou corriger une piste par rapport à une autre), il faut sauvegarder le « projet » en cliquant sur « fichier » puis « enregistrer le projet sous ». Un fichier « .aup » sera créé. En l’ouvrant plus tard, vous pourrez continuer votre enregistrement laissé plus tôt.
2.
Si vous voulez lire votre enregistrement à partir d’un CD ou d’un lecteur MP3, il faut « exporter le fichier en WAV ou MP3 » dans l’onglet « fichier ». Cependant, le fichier obtenu va comprimer en une piste et une seule toutes celles du fichier initial et vous ne pourrez pas revenir sur les pistes séparées.
Voir fichiers : « pulsation et rythmes 1.wav » (CD plage 9), Pas présents sur le CD mais possible sur clé USB : « pulsation et rythmes 1.aup » et « pulsation et rythmes 1.MP3 » CD plage 9
Comment faire du rythme au cycle I ? (suite)
Faire du rythme à partir d’un enregistrement existant : CD
Prenons par exemple, le travail du diaphragme (piste n°1 du CD de Jean Tricot « Musique à mains nues » plage 10 disponible au CDDP d’Aurillac) . Cet enregistrement permet de faire du rythme avec un claquement de doigt et son souffle. Les deux premiers rythmes sont réalisables dès le cycle 1 (une et deux expirations du souffle). Les rythmes suivants demandent un peu plus de maîtrise du diaphragme et s’adressent à des enfants de cycle 2 puis de cycle 3 (Voir CD d’accompagnement). On peut alors utiliser les rythmes vus au chapitre 3 pour les combiner à la manière des deux exemples du bas de page 11, sous les métronomes. Faire du rythme à partir d’une chanson connue : A partir des répertoires de chansons enfantines (Frère Jacques, Promenons-nous dans les bois…)… Extraire un rythme (en enlevant la mélodie) CD Jouer avec les rythmes sans paroles (bouche fermée puis sans la voix) plages 11-21 Ecouter les chansons n° 3, 7, 13, 33, 43,et 47 de « Chansons pour les petitous Vol 1» Jouer en réponse : la chanson fait un rythme...on le reproduit juste après si l’espace est libre Chanson n° 33 « petit crabe » dans « Chansons pour les petitous Vol 1» A la manière des Gospels (un membre improvise et le groupe répond) Chanson par accumulation : « Mon âne » ou Steve Waring « La baleine bleue » « Jean Petit » (voir CD 17-18) Jouer en « Question-réponse » avec des enfants plus grands : « A la volette », « Cadet Rousselle » • • • •
•
« Il était un petit navire » (voir CD plages 19-21)
Faire du rythme à partir de son corps : Jouer à chercher des sonorités différentes sur son corps. On ne soupçonne pas le nombre de sons que l’on peut obtenir avec la même partie du corps. Prenons par exemple le frapper dans la main. Il est important d’habituer les jeunes enfants à reproduire un son, plusieurs sons et la durée des silences qui les entourent mais il est tout aussi essentiel d’attirer l’attention sur la qualité des sons produit et leur timbre. Frappez dans les mains en creusant un peu la paume, en écartant les doigts, en déplaçant le point de frappe de quelques centimètres, en excluant deux doigts de la frappe, en variant l’intensité du geste, etc. Vous obtiendrez autant de variétés de sons que de paramètres changés. Il en va de même sur le frapper de pied. Remplacez le geste frapper par frotter et vous obtiendrez encore d’autres sonorités. Explorez les cuisses, le bras, la bouche avec la langue ou les lèvres, le buste et la voix...vous êtes à la tête d’un orchestre au complet ! Ecouter Steve Waring dans « Fais voir le son »… (voir CD plage 22). CD plage 22
Amusez-vous...et demandez au groupe classe de reproduire exactement vos rythmes (deux fois). Soyez précis et exigeants. Vous serez surpris…
4. Comment faire du rythme ? Il va de soi que les exercices proposés aux enfants de cycle I s’adaptent aux enfants de cycle II…. S’ils deviennent trop faciles (ce qui n’est pas une évidence tant on s’aperçoit qu’il est instructif de revoir ce que l’on croit acquis ou facile...quelque soit l’âge et le niveau !), il conviendra d’adapter la consigne avec une variante supplémentaire (un rythme en plus pour un groupe, un instrument qui s’ajoute, des nuances attendues, un tempo plus soutenu…).
Au cycle II :
Une autre source de rythme découle de l’exploration commencée au Cycle I...après avoir recherché les sons qu’une bouche peut produire, il est tout à fait possible au cycle II (et après) de jouer avec les syllabes et les onomatopées. Cela augmente considérablement la palette de sons que l’on peut produire avec la bouche et c’est un régal pour les élèves de s’amuser à reproduire des rythmes vocaux (du maître ou d’un enregistrement) ou encore mieux...à les inventer ! CD plages 23-25 Ecouter Steve Waring : « Ma vieille bagnole » « Tom Banjo » ou « Viens voir » (voir CD plages 23-25). On peut s’inspirer du travail de Jean Tricot dans « Musique à mains nues » (disponible au CDDP). Ecouter pour les enfants de cycle II : « Qu’est-ce-que c’est ? » (n°11-Temps et contretemps) , « Valse et bourrée » (n°15), « Sakété » (n°16), « Sakapoté » (n°17), « Binaire-Ternaire » (n°22), « Lélélolé » (n°31), « Lalala » (n°32), « Pom pom » (n°33), « Anatole » (n°34) ou « Reggae » (n°35) . Mais aussi pour les enfants de cycle III : « Pakoum » (n°13), « Palmas binaires » (n°14), « Rythmes CD corporels 1 et 2 » (n°18 et 21), « Poumké » (n°19), « Palmas contras » (n°23). plages Les proverbes de la fin de l’album laissent entrevoir le travail possible sur des phrases aux consonnes rythmiques (n°37 à 40). La même phrase dite avec des accents et des durées différents permet de « superposer » des textes identiques et d’engendrer des rythmes différents qui se complètent…
26-41 Puis 42-45
On peut s’inspirer aussi des nombreux enregistrements « a capella » et de leurs trouvailles dont les chansons de ce genre musical regorgent. Ecoutez des groupes vocaux comme Powwow, les Fying Pickets, les King’s singers, les Vocasampling, Kelly et Beacco, TSF, Baba Yaga, Bobby Mc Ferrin, Zap Mama, le trio Esperança, les Voix Bulgares ou les polyphonies corses…(par exemple) CD (Voir le deuxième page de la bibliographie succincte pour des propositions de titres). Vous retrouverez beaucoup de façons différentes de dire : « Ouhh », « Doum doum », « Dou dou dou », « Pom pom », « Papapapaaaa », « Ma ma ma ma », « Tou toum tou tou tou toum », « Tcha tchack », « Pa ya papa yaa », « Dou di dou wouahh », « Zibidi », « Akafafadédé » ….à partir desquelles vous pouvez construire votre façon de faire « sonner » ces syllabes !
On peut également s’appuyer sur une meilleure maîtrise du corps qu’en maternelle et ainsi … marquer dans l’espace les quatre temps d’une mesure comme sur le schéma suivant : Il faut « balancer » le poids du corps
sur sa jambe droite en l’avançant légèrement (PD1) puis la jambe gauche un peu derrière ( PG2) puis la jambe droite un peu derrière encore (PD3) et enfin sur la jambe gauche toujours au même endroit (4). L’appui sur la jambe gauche se fai t toujours au même endroit. C’est la jambe droite qui avance et recule légèrement.
On pourra alors, petit à petit, demander l’émission d’une syllabe sur le temps 1 ou 2 ou 3 ou 4 ou [1 et 3] ou [1 et 4]...avant d’ajouter une autre syllabe sur un temps « vide » ou des onomatopées de plusieurs syllabes...créant ainsi une polyrythmie !
Plages 46-55
4. Comment faire du rythme ? Au cycle III :
Voici des jeux de rythmes faciles à comprendre mais délicats à mettre en place. Ils ne nécessitent aucune connaissance préalable mais requièrent une bonne cohésion du groupe afin de bien ressentir l’effet musical. L’effort de concentration est indéniable pour la réussite du jeu. Comment ça marche ? Il s’agit de faire des rythmes avec des onomatopées.
Pour s’essayer, prenons le célèbre rythme du groupe anglais « Queen » : « We will, we will rock you ». Le rythme est assez simple et s’appuie sur une séquence de quatre temps : « Toum, Toum, Ta » marquent les trois premiers temps tandis que le quatrième est silencieux. Constituer deux ou trois groupes : Le 1° groupe doit lire en boucle et à mi-voix, aussi régulièrement qu’un métronome, la suite de chiffres proposée : 1 2 3 4 (régler la vitesse en fredonnant le chant). Le 2° groupe a pour fonction de remplacer la batterie et de dire « Toum Toum ta » en faisant coïncider les « Toum » sur les deux premiers temps et le « ta » sur le troisième. Rien n’est dit sur le quatrième. Le 3° groupe a pour rôle de chanter les paroles du refrain : « We will we will rock you » en s’appuyant du schéma suivant : Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
1
2
3
4
1
2
3
4
1
2
3
Toum
ta !
Toum Toum ta !
Toum Toum ta !
Toum
We
we
rock You !
will
will
4
1
2
3
Toum Toum ta !
4
1
...
Variantes : Le groupe 1 peut dire « Tss » ou « Ti-kiti-kiti-kitssi » à la place des nombres. Cela remplace le charleston de la batterie et donne la pulsation. Un ou 2 élève(s) peu(ven)t être affecté(s) en tant que référent(s) pour le compte. Il(s) compte(nt) en boucle et discrètement pour l’ensemble de la classe. Le groupe 2 peut taper sur ses cuisses (ou genoux) à la place des « Toum » et frapper dans ses mains à la place des « ta ! ». Ce groupe peut être scindé en deux sous groupes aussi [ Le groupe « grave » (grosse caisse) et le groupe « des sons clairs » (caisse claire)]. Enfin, le chef d’orchestre peut interrompre à sa guise un ou plusieurs groupes, lais-
sant entendre seulement les « Toum » ou les « ta ! » mais tout le monde devra garder malgré tout le rythme jusqu’au bout ! (CD plage 56) Le « plaisir de faire » plein les poches, on peut s’essayer sur des rythmes différents et de plus en plus difficiles. Afin de ne pas casser cet enthousiasme, il est important de partir très lentement, avec des rythmes ralentis (de 30% à 50%). Lorsque tout le monde peut suivre, on essaie l’étape suivante (tempo un peu plus rapide jusqu’à la vitesse normale). Il n’y a rien d’impossible. Si le groupe « lâche », il faut revenir consolider l’étape antérieure. Ralentir avant de repartir.
Voici à présent quelques séquences de difficulté progressive, élaborées à partir de boucles de 8 temps (deux mesures de quatre temps) et à lire sur tempo de plus en plus rapide. Rythme 1 (CD : plage 57) : rock 1
2
3
4
5
6
7
Toum
ta !
Toum
ta !
Toum
3
4
5
6
ta !
Toum
Toum
ta !
8
ta !
Rythme 2 (CD : plage 58) : rock 1
2
Toum
7
8
Rythme 3 (CD : plage 59) : rock 1
2
3
4
5
6
7
8
Toum
ta !
Toum
ta !
ta !
Toum
ta !
ta !
Rythme 4 (CD : plage 60) : clave brésilienne 1
2
3
Toc
4
5
6
Toc
7
8
1
2
Toc
3
4
6
7
8
5
6
7
8
ta !
ta !
ta !
4
5
6
7
ta !
ta !
4
5
Toc
5
Toc
Rythme 5 (CD : plage 61) : cha-cha 1
2
3
4
5
6
7
ta !
ta !
ta !
4
5
6
7
ta !
ta !
4
5
ta !
ta !
Toum Toum Toum
8
1
2
3
4
T oum Toum Toum Toum
Rythme 6 (CD : plage 62) : 1
2
3
Toum 1
2
3
Toum
8
1
2
3
Toum Toum 6
7
8
1
2
3
Toum Toum
8
Toum Toum 6
7
8
6
7
8
Toum ta !
Rythme 7 (CD : plage 63) : 1
2
Toum 1
3
ta ! 2
3
Toum Toum ta !
4
5
6
Toum Toum 4
5
Toum Toum
7
8
1
ta ! 6
7
ta !
8
1
Toum Toum
2
3
Toum
ta !
2
3
4
5
Toum Toum 4
5
ta ! 6
7
8
ta !
ta !
ta !
5. Exemple de percussions corporelles à mener en classe « Koukou » Extrait tiré de « Slap happy ! » Editions Van De Velde
Ce premier rythme trouve ses racines en Afrique de l’Ouest, précisément en Guinée. Son nom, Koukou (Kuku en guinéen) sera facile à retenir ; c’est un rythme de danse joué à l’occasion des fêtes de fin de récolte. Koukou, comme la plupart des rythmes africains, fonctionne comme un puzzle rythmique, avec des parties imbriquées qui se complètent. Dans cette leçon, vous allez apprendre comment frapper en dialogue deux séquences qui sont traditionnellement jouées au djembé. Le G avec un petit trait supplémentaire à 90° veut dire qu’il faut frapper sur les genoux simultanément assez fort pour que cela sonne (mais pas trop car après 15’ de frappés, le corps sera rouge !). Le B (Bust’) veut dire qu’il faut frappez au milieu de votre poitrine avec la paume de la main. Les B se font d’une seule main, d’abord la droite, puis la gauche (en principe). Gardez les mains souples et détendues, le but étant d’obtenir un son « mat » (comme un tambour Basse) et non pas de suffoquer. Lorsque plusieurs frappés s’enchaînent rapidement sur le buste, il peut être proposé de dire : « Bu-Bu-Bu-Bust’ » pour que cela soit plus facile à prononcer. Le pied signifie de marcher sur place, assis ou debout. C’est plus amusant debout car le corps est libre de bouger. Faites tous les pas assis, si la position verticale vous pose problème. Peu importe le pied qui commence puisqu’ils alternent mais certaines personnes aiment commencer comme les mains du buste (à droite en principe) pour ne pas être perdu, mais tout est possible. Les temps forts s’exécutent sur 1 et 3 : Pieds et mains interviennent en même temps Les mains frappent ensemble sur les genoux alors qu’elles alternent sur la poitrine (droite, gauche) Pour mémoriser cet enchaînement de « doublés » G1 et G3 avec les « coups simples » B1 et B3 dites : « D’mains (deux mains), d’mains, droit’, gauch’, droit’ » Bien que ce soit une partie solo, vous avez intérêt dès le début à vous placer face à un autre joueur. Peu importe s’il continue ou pas avec vous, c’est un bon moyen de régler les problèmes de synchronisation. En groupe, la disposition en cercle est pleine d’intérêt également. Depuis toujours les percussionnistes du monde entier utilisent le parlé ou le chanter-rythmer pour mémoriser et enseigner les figures rythmiques. En Inde, par exemple, il existe un système pédagogique élaboré pour chanter des rythmes à l’aide d’onomatopées (comme le scat en jazz). Il arrive même que les élèves travaillent ainsi un an ou plus avant de pouvoir toucher leur instrument à percussion. La grille du haut de la page suivante montre l’intérêt de chanter un motif de percussions corporelles ; on dit ce qu’on fait : « G’noux, G’noux, Bust’, Bust’, Bust’ » Ecoutez cet exemple frappé puis parlé-chanté de la plage 64 du CD. Inventer seul ou en groupe des phrases qui collent aux formules rythmiques, facilitent l’appropriation. Lorsque vous vous sentirez prêts, interprétez les frappés corporels avec l’enregistrement.
1
+
2
+
3
+
4
+
1
Genoux
Gx
Buste
Pied
P
P
+
2
+
Bust’
3
+
4
+
Bust’ P
Vous pouvez maintenant aborder la voix 1 du Koukou dans sa totalité en ajoutant un B sur le + (dire « et » à la place de « + ») qui suit le 3 dans la seconde mesure (CD plage 65). 1
+
2
+
3
+
4
+
1
Genoux
Gx
Buste
Pied
P
P
+
2
+
Bust’
3
+
4
+
Bust’ Bust’ P
Apprentissage de la 2° voix du Koukou :
(CD plage 66)
M=frappez vos mains l’une contre l’autre Dans la musique africaine, les figures rythmiques se superposent en motifs décalés (tuilage) ; c’est pourquoi elles commencent à des endroits différents, à la manière d’un canon. Ici, il est préférable, dans un premier temps, de démarrer sur le temps fort (Temps 1 = G). Lorsque vous aurez exécuté plusieurs fois la grille ci-dessous, essayez le départ anticipé des mains juste avant les G’noux. Pour vous aider, vous pouvez dire la phrase : « A quand les vacances ? » Si cela vous pose une difficulté, revenez au départ sur le temps fort (G). 4
+
Mains
1
+
Genoux
2
+
Buste Bust’
3
Bust’
Pied
4
+
Mains
les
va-
1
+
Gx
P
quand
A
+
2
+
Bust’ Bust’
P
-cances?
A
3
+
Bust’
4
+
Mains
P
quand
les
va
-cances?
A
Pour faire évoluer cette phrase rythmique vers le 2° voix du Koukou, supprimez le 3° B de chaque mesure. Le dernier B frappé tombera donc juste avant le pied de 3. 4
+
Mains
1
Genoux
+
2
+
Buste Bust’
Pied A
Saint
3
+
4
Mains P
Trop-
-ez
+
1
Gx
+
2
+
Saint
+
Bust’ Bust’
P A
3
4
+
Mains P
Trop-
-ez
A
Préparez vocalement la réalisation gestuelle en utilisant le formule « A Saint-Tropez ». Maintenant que vous maîtrisez séparément chacune des voix solo du Koukou, il est temps de les jouer en polyrythmie (voix différentes simultanées). Avant, jouer-les séparément sur les plages 67 (tempo réduit de 50%), puis 68 (tempo réduit de 30%) et enfin 69 (tempo normal) afin de familiariser avec la
réalisation d’un rythme en entendant un autre rythme. Puis, lorsque vous serez prêts, jouez les deux phrases rythmiques ensemble, avec 2 groupes. Tout d’abord, synchronisez vos pulsations (marquées aux pieds). La voix 1 commence et joue seule son motif 1 ou 2 fois. Puis la voix 2 se joint à la voix 1 en veillant à bien partir sur le 4 de la 2° mesure (ou, cela est plus simple, sur le 1 de la 3° mesure avec les Genoux). Enfin, après la mise en place des deux voix, il est intéressant de placer les musiciens par 2, face à face, et de remplacer les frappés sur les genoux par des « Claps » à la manière du jeu d’enfants : « Tiens voilà main droite, tiens voilà main gauche, tiens voilà main droite-main gauche, tiens voilà les deux ! »
4
+
1
+
2
+
G’noux M
Gx
3
+
4
+
Gx Bust’ Bust’
1
Buste M
Gx
+
2
+
Bust’
3
+
4
Bust’ Bust’
Bust’ Bust’
M
Code des frappés : Frappés solo :
Gx
Mains ensemble sur les Genoux
G
Genoux frappés l’un après l’autre (alternativement : main droite sur genou droit, main gauche sur genou gauche)
B
Buste (prononcer « Bust’ ») : les mains, bien à plat, frappent alternativement sur la poitrine
M
Mains frappées ensemble, comme pour applaudir
X
Claquement des doigts
☼
Pschhi…(son de la cymbale splash)
P
Pied ou Pas
Frappés à deux :
T→
Tope-là (Toi) : frapper les deux mains du partenaire
S
Slap : bref claquement des doigts sur les doigts du partenaire
C/
Clap : claquement des mains dans les mains du partenaire
D’autres morceaux de percussions corporelles sont proposés dans : « Slap happy ! » Editions Van De Velde Vous pouvez également créer vos propres percussions comme le propose la page suivante …
Y associer le mouvement augmente le plaisir de faire et le nombre de variantes….
+
Plages 70 à 73
Plages 74 à 77
6. UN EXEMPLE DE PERCUSSIONS INSTRUMENTALES L’exemple ci-dessous est à aborder comme une application du chapitre « Quelques rythmes ». Le choix des instruments à utiliser est très libre. N’hésitez pas à adapter : il faut faire avec les moyens du bord ! (Cet exemple est adapté de « Lugdirythmes n°1 ) …..(écouter sur le CD, les plages 78 et 79)
LE POISSON DE LEON
Attention aux dessins de gauche qui ne correspondent pas toujours aux choix des mots écrits à droite du rythme !
Vous pouvez remplacer les percussions instrumentales par des percussions corporelles selon votre convenance...par exemple, remplacer la partie I (Darbouka) par les cuisses, la partie II
(Maracas Calebasse) par une onomatopée « Kchii » courte, la partie III (Surdo) par les pieds ou « Toc », la partie III bis (Claves, wood-block) par un frapper dans la main ou « Glup », la partie IV (Maracas métal, sistre , sonnailles) par un « claqué de doigts », la partie IV bis (couronne de cymbalettes) par un frapper sur le buste et la partie V par une onomatopée du genre « Rakaaa »...
5. Bibliographie succincte Activités rythmiques pour la classe Musique à mains nues, Jean Tricot, Ed Scéren-CRDP Académie de Montpellier-2006 Lugdirythme 1 à 5, Olivier Noclin - Serge Folie - Roger Ouedraogo, Ed. Lugdivine Percuti - Percuta, Emmanuel Masselot, Philippe Woehling, Ed. Fuzeau Musique en classe n° 14, Ed. Lugert Slap happy !, Alan Dworsky, Betsy Sansby, Dominique André, Ed. Van de Velde Le cartable rythmique, Guillaume Saint-James , Ed. Fuzeau Cui’zik , Guillaume Saint-James, Ed. Fuzeau Toumback 1 et 2 (jeux rythmiques corporels avec voix + DVD) , Stéphane Grosjean, Ed Lugdivine
Présentation et fabrication d’instruments Musiques aux pays des calebasses (Les percussions), S.Folie -A.Michel -Y.Rousguisto , Ed. Lugdivine Nouvelles lutheries sauvages, Max Vandervorst, Ed. Fuzeau L’atelier instrumental, Olivier Noclin, Ed. Lugdivine
Ouvrages de référence Le rythme, la musique, l’éducation, Jacques-Emile Dalcroze, Ed. Foetisch, Lausanne L’éducation musicale nouvelle, Edgar Willems, Ed. pro Musica, Fribourg (CH) La musique à Cuba, Alejo Carpentier, Ed. Gallimard Cuba et la musique cubaine, Isabelle Leymarie, Ed. du chêne
Conte pour enfants Anton et la musique cubaine, Emmanuel Viau, Ed. Gallimard jeunesse
Vidéo : « Lucumi, le rumbero de Cuba» Tony Gatlif (1995) 26’ Prod : Boréales Co-Prod : La Cinquième-Canal J –TFO Diffusion : France 5
Lucumi a 10 ans. C’est un garçon des rues de la Havane, à Cuba. Il a la musique dans le sang et le rythme au bout des doigts, tout comme les premiers africains qui en arrivant à Cuba au XIXème siècle tapaient sur des cageots "rumba de cajon". Il joue des percussions et n’a qu’un souhait, devenir le meilleur rumbero de la ville en réveillant l’âme du tambour qui fait vibrer la foule. Dans quelques jours va avoir lieu un concert de rue en hommage à Chano Pozo, père de tous les rumberos, célèbre à Cuba et en Amérique, mort prématurément. Lucimi compte bien lui succéder un jour en portant les couleurs de son pays à travers le monde entier. Mais avant cela, il lui faut convaincre les organisateurs de participer à la cérémonie. Pour se faire, il va voir Tata Guines, un maître respecté qui lui livre tous les secrets du métier. Le jour de la fête arrive. Lucumi est rempli de la pensée de Chano Pozo. Il est sûr d’être son digne représentant et va amener, tambours battants avec tous les musiciens de la ville, les gens à danser et chanter dans une allégresse proche de la transe.
Un lien vers une production intéressante : http://www.koreus.com/video/perpetuum-jazzile-africa.html Soyez curieux : vous trouverez d’autres liens intéressants sur votre moteur de recherche préféré, comme par exemple « Vocapeople » (The vocapeople est un groupe de 8 chanteurs et beatboxeurs bourrés de talents), « Vocal Sampling » (Vocal Sampling est un sextet vocal cubain qui existe depuis la fin des années 80. Leur musique est exécutée essentiellement a cappella ) ou « human beat box »...
A la recherche d’onomatopées... propositions de titres dont beaucoup sont « A capella » : (en gras et souligné : les morceaux se trouvent sur le CD)
Powwow : Dans « Regagner les plaines » (1992) : Run on, Le chat, Le lion est mort ce soir, T’as d’la classe CD 1 Dans « Comme un guetteur » (1993) : Allongé sur mon sampan, Le poisson dans la vitrine 46 et 47 Dans « Powwow » (1995) : Le pont Mirabeau, Dis-le moi en face Flying Pickets : Dans « The warning » (1992) Voici quelques sites CD 1 Tainted love, Love is a wonderful thing, The warning, d’écoute à la demande 48 et 49 Billy Jean (chanson de Mickaël Jackson) Don’t dream over, Mama loo, Something inside so strong, Master Blaster sur la toile : Purple rain (chanson de « The sign » ou « Prince ») http://www.deezer.com Englishman in New-York (chanson de Sting) http://www.jiwa.fr I feel for you http://www.musicme.com http://www.jamendo.com/fr The King’s singers : Dans « Capella » (1998) : http://www.spotify.com/fr CD 2 Fifty ways to leave your lover (reprise-original de Paul Simon) http://www.dogmazic.net 50 et 51 Seaside rendez-vous (reprise-original de Freddie Mercury) http://www.noomiz.com La valse à mille temps (reprise-original de Jacques Brel) http://www.everydayagreatsong.be Plaisir d’amour (reprise-original de Wayne Shankin) …/… liste à compléter... Good vibrations (reprise-original des Beach Boys) Freddie fell good (reprise-original de Ray Stevens) Marco Beacco-Philippe Kelly : (reprises superbes de différents tubes en versions « a capella ») CD 2 Dont : Le soleil donne (L.Voulzy), Décidemment (Maurane) 52 et 53 Dans « Akapela » (2002) et « Akapela1&1 » (2005) + The crocodile smile (Marco Beacco en solo ) Baba-Yaga : (1992) CD 2
54
Back in USSR (reprise-original des Beatles)
Trio Esperança : Dans « A capella do Brasil » (1992) : Corcovado, La vie en rose, Come back as a flower, CD 2 -55 et CD 2 -80 La lune est morte, Pra là Pra çà TSF : CD 2 -81 CD 2 -82 Voir :
Dans « Drôlement vocal » (1987) Petite pelle à colle, TSF, Mon vélo, salade de fruits, Ah c’qu’on est contents, Bonne nuit, Qui craint le méchant loup ? La chanson des poissons… Dans « ça va, ça va » (1990) : ça va ça va, Ba-ba-batteur, ô père cussion... Dans « Un p’tit air dans la tête » (1992) : Il pleut sur la route, Un type qui chante, La p’tite auto, L’esthète des claquettes, J’ai trois sous.
www.ien-versailles.ac-versailles.fr/.../ecoute_musicale .pdf (documents d’Anne-Marie Le Bon CPEM ac-versailles)
Ou Le site « Chansons pour étudier le fra nçais-Blog pédagogique et base de données de paroles » http://chansons-fr.com/tsf-ca-va-ca-va
Ou http://jazzchoral.free.fr/vitrine.html (grand inventaire de groupes peu connus…)
Zap Mama : Marie-Josée CD 2 -83 Bobby Mc Ferrin : Don’t worry CD 2 -84 Le Mystère des Voix Bulgares : Svatba, Shope Shope, Vocalisa I horo (1’20 au début sur « Aaaah ») CD 2 85 Les nouvelles polyphonies corses : Giramondu (1994) CD 2 -87 Goran Brégovic : Dreams CD 2 – 88 Maurane : Danser (dont un fameux solo vocal pendant le « break ») dans « Une fille très scène » (1994) Dolorès (Van Cartier) and the sisters : Hail holy queen
ou
CD 2 – 89
Peiu Serbielle : Ara nun diran
….ou encore une grande quantité d’onomatopées chez Michel Jonasz dans « le Scat » in « Pôle Ouest » (2000)