Voir Paris et Mouri M ourirr
Avant l'expérience, l'anxiété et la dépression avaient gâché ma vie. Je justifiai ma mélancolie en me convaincant que c'était le seul état d'esprit que pouvait ressentir un homme réaliste. J'avais cru qu'il n'y avait pas de Dieu, de ciel, d'enfer, de Christ, d'anges, de miracles, de vie après la mort et de signification ultime de la vie. On naît dans un univers complètement hasardeux ; on lutte pour la survie et le plaisir, puis on meurt. Quelle est la raison de vivre ? Il n'y en a pas. Pourquoi ne pas mourir ? Trop effrayé pour mourir, je restais en vie.
Pr. Howard Storm
Voir Paris et Mourir une expérience aux frontières de la mort traduit de l'anglais par Marc Géraud
Le jardin des Livres Paris
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Préface d'Anne Rice À partir de l'instant où j'ai aperçu Howard Storm à la télévision, j'ai su qu'il était extraordinaire parmi les individus uniques qui sont passés de l'Autre Côté, à la suite d'un accident médical. Oui, j’ai vu la lumière dont tous parlent ; oui, j’ai expérimenté la récapitulation de ma vie, si souvent mention née ; oui, j’ai expérimenté la chaleur et l'amour d'un être supérieur. Mais il y avait eu beaucoup plus que ça pour cet homme – comme si cela n'avait pas été assez. Et il est revenu de la mort pour changer le cours entier de sa vie. Une carrière d'artiste et de professeur d'ar t a été abandonnée au profit d'un ministère chrétien... Il était clair que le besoin d'Howard de parler de son expé rience était irrésistible. Il a été entraîné sur la route qu'ont suivie les saints des anciens temps. Il a été ren versé sur la route de Damas, et à chaque apparition té lévisée qui a suivi – et il y en a eu beaucoup – il a don né l'impression qu'après sa chute, il a remonté à pied et a lutté pour témoigner des implications immédiates de tout ce qu'il avait vu de l'autre côté. J'ai donc voulu le retrouver, le connaître et lui de mander plus de détails, mais seul un respect profond pour son intimité m'en a empêchée. Quand je finis par découvrir qu'il voulait écrire sur ses expériences, j'attendis impatiemment son manus cr it. Et mon attente a été largement récompensée. Le livre que vous avez entre les mains est son té moignage le plus complet à ce jour. L'histoire est plus que remarquable : c'est l'enfer et le ciel qui sont montrés dans ces pages. C'est le Seigneur lui-même et ses anges qui sont rencontrés. Howard Storm voit l'univers au-delà des temps. Bien sûr, d'autres ont ra conté cette histoire. C'est ainsi qu'elle fonc tionne. Ils sont des témoins en tous temps et en des lieux différ ents. Storm est un témoin doté d'une force vitale certaine et d’endurance. Avec une rare combinaison de sophistication et d'humilité, il est capable de nous mener dans un lieu de ténèbres atroces et à sa délivrance grâce à une prière simple, voire primitive. Un royaume de lumière béate est révélé ici dans toute sa splendeur. Nous sommes emportés par Howard Storm au-delà du temps et du doute, et
nous nous soucions des véritables secrets de l'univers avant le retour inévi table et douloureux. Ne vous trompez pas : cet homme est un mystique. Ceci est un livre qui répond à un appel. C'est un livre que vous dévorerez de la première à la dernière page, et vous le passerez à d'autres. Ceci est un livre que vous citerez dans votre conversation quotidienne. Storm était destiné à l'écrire et nous sommes faits pour le lire. Chaque expérience aux frontières de la mort change celui qui y survit. Celle-ci touche inévitablement d'innombrables autres person nes. La vocation de Storm est de toucher une grande multitude : les pains et poissons qui lui sont donnés nourriront des milliers, si ce ne sont des centaines de mil liers de personnes. C'est son cadeau, son cadeau pour nous. Anne Rice New Orleans
~1~ Paris Paris, la cité de la lumière. Qu'est-ce qui pourrait aller mal dans le cœur du monde civilisé ? Cela devait être la veille du dernier jour de notre visite artistique en Europe. Nous commençâmes samedi matin avec la maison et l'atelier d'Eugène Delacroix. L'atelier contenait sa palette, son chevalet, la chaise sur laquelle il s'asseyait et son bureau. Seule ma femme Beverly et moi allâmes à l'atelier car tous les autres membres du groupe voulaient dormir tard, fatigués qu'ils étaient d'être traînés de musées en galeries du matin jusqu'au soir. Nous arrivâmes donc au musée Delacroix à neuf heures, et juste avant onze heures, nous revînmes à notre chambre d'hôtel pour préparer notre petit groupe à se rendre au centre Pompidou. Cela devait être l'un des sommets de ce tour d'Europe. De retour à la chambre d'hôtel, je sentis monter en moi une sensation de nausée. Quelques fois pendant notre voyage, j'avais eu des indigestions et j'avais pris des antiacides en vente libre ainsi que de l'aspirine qui soulagèrent toujours le malaise. Cette fois-ci je pris deux aspirines que j'avalai avec un cola éventé du soir précédent, et je continuai à parler avec quelques étudiants tout en essayant d'ignorer le malaise croissant de mon estomac. Alors que je parlais avec mon étudiante Monica, j'ai eu soudain l'impression qu'on m'avait tiré dessus... J'éprouvai une douleur brûlante au milieu de mon ventre. Mes genoux flanchèrent et je tombai à terre, me tenant le ventre et hurlant de douleur. Quelque chose d'horrible était en train de se passer en moi mais je ne savais pas quoi. J'étais même étonné qu'il n'y ait pas de blessure extérieure visible sur mon corps. En fait, il n'y avait pas eu de bruit, et quand je regardai, je ne pus trouver un endroit par lequel une balle aurait pu entrer dans la chambre. Le soleil du matin passait à travers les vitres de la porte fermée du balcon, filtré par les rideaux droits. Il n'y avait pas de verre brisé où j'aurais pu voir le trou causé par une balle ayant traversé la fenêtre, pas de trou déchiré dans le tissu immaculé. Il y avait seulement une blessure profondément enfoncée dans mon abdomen. La douleur me submergeait comme si je m'enfonçais dans un bain de lave d'agonie. Me débattant par terre dans une confusion désespérée, je cherchai fiévreusement une explication pour ce qui m'arrivait. Une minute auparavant, j'étais en train de parler avec Monica de notre prochaine visite au
musée et la minute d'après, j'étais agité sur le sol en proie à une douleur qui me consumait. Je m'étais effondré au pied du lit mais je m’étais traîné dans l'espace réduit entre le mur et le lit. De terreur, je luttais dans un espace où je pourrais être en sûreté, en position fœtale. Coincé entre le lit et le mur, je me battais pour contrôler la panique qui montait. En hurlant et en gémissant, je savais que j'ajoutais à ma situation difficile et que ma femme ne pouvait comprendre ce qui m'arrivait. Je criai à ma femme Beverly d'appeler un docteur. Elle était tétanisée par le choc. Je jurai même quand je vis qu'elle ne me répondait pas. Elle se reprit suffisamment pour appeler la réception de l'hôtel et on lui répondit qu'un médecin allait arriver. Depuis le sol, je regardai la longue fenêtre de la porte française du balcon. À travers les rideaux blancs transparents, la lumière entrait à flots dans la petite chambre, et dehors le ciel était d'un bleu d'azur. D'une certaine manière, je fus rassuré par la beauté du jour. Quelque chose allait très mal en moi, mais je puisais du réconfort dans le fait que le médecin allait arriver. C'était quand même Paris, la Cité des Lumières, et tout irait bien. En attendant, la douleur augmentait. J'essayais d'être stoïque. Je combattais pour contrôler la douleur lancinante. En dix minutes, le docteur ar riva. Il était d'une stature frêle et devait avoir une trentaine d’années. Je ne pus que faiblement résister quand il s'efforça de me mettre sur le lit. En ouvrant les boutons de ma chemise pour examiner mon estomac, il me demanda ce qui s'était passé. Le tâtonnement de ses doigts sur mon abdomen aggrava la douleur. Je luttai avec lui. Il me dit que j'avais une perforation du duodénum et que je devais aller directement dans un hôpital. – Est-ce que j'aurai besoin d'une opération ? demandai-je. – Oui, immédiatement. Il appela une ambulance et m'injecta une petite quantité de morphine. L'agonie intense commença à s'apaiser. Il m'expliqua que la morphine était juste suffisante pour m'emmener à l'hôpital, mais qu'elle n'interférerait pas avec l'anesthésiant du chirurgien que j'aurai bientôt. Je réussis à penser plus clairement. Le séjour à l'hôpital serait le plus gênant. Le lendemain, ma femme, nos étudiants et moi étions supposés nous rendre à Amsterdam pour reprendre l'avion vers les Etats-Unis. Mais tout irait bien. Je pouvais assurer. Je l'avais toujours fait. Les deux jeunes ambulanciers paraissaient charmants. Ils me soulevèrent du lit et m'amenèrent de l'autre côté, portant mon corps sur leurs épaules. Nous descendîmes le hall et entrâmes dans l'ascenseur qui nous amena au premier étage. Il y avait à peine de la place pour nous et j'étais comprimé entre eux. L'ascenseur s'arrêta au premier au-dessus de la rue. De là, un long escalier tournant y menait. L'ambulancier trouva une chaise droite dans le restaurant et me fit descendre les
escaliers en me portant jusqu'à la rue. Les hommes s'efforçaient de me tenir en hauteur et en équilibre. Je titubais et chancelais, mais ils luttèrent pour me porter. Je n'arrêtais pas de murmurer : « S'il vous laît, ne me laissez pas tomber ». Ils m'étendirent sur une civièr e à même le trottoir et la firent ensuite glisser à l'arrière d'une petite ambulance. Pendant un moment je paniquai, parce que je redoutais qu'on parte sans ma femme. À mon grand soulagement, je vis Beverly s'asseoir sur le siège avant entre les ambulanciers. Le véhicule traversa à toute allure les rues de Paris, avec sa sirène caractéristique, s'ouvrant un passage dans le trafic intense de midi. Le son des sirènes gémissant plaintivement dans les rues parisiennes congestionnées me rappela des scènes de films de la deuxième guerre mondiale. Après un étonnant trajet effectué à grande vitesse dans la petite ambulance zigzaguant dangereusement à chaque croisement, nous arrivâmes aux urgences de l'hôpital Cochin. Là je rencontrai deux femmes médecins qui commencèrent immédiatement leur examen minutieux. L'une d'elles ressemblait à Jeanne Moreau, jeune, et l'autre était mince et pâle, avec des yeux très tristes. L'examen intime qu'elles pr atiquèrent fut gênant. Après avoir regardé les radios, elles me dirent que j'avais un large trou dans le duodénum dont la cause était inconnue, peut-être due à un ulcère, ou à un corps étranger. Je devais être immédiatement opéré ou c'était la mort assurée. Je demandai s'il était possible de le faire aux USA, et elles me répondirent que je ne survivrais pas au voyage. Elles m'assurèrent cependant que c'était le meilleur et le plus grand hôpital de Paris. Elles étaient convaincues aussi bien de l'urgence de la situation que de la nécessité de la chirurgie. Puis elles eurent besoin d'introduire une sonde dans mon estomac, mais sans m'expliquer la procédure. Un infirmier imposant se mit à cheval sur moi et commença à faire descendre un large tube, comme celui d'un aquarium, par mon nez. Il heurta le fond de ma gorge, provoquant une réaction de haut le cœur. Plus j'avais le haut le cœur, plus il poussait. À travers les larmes qui remplissaient mes yeux, je vis le docteur mince aux yeux tristes et compatissants me faire avec ses mains des gestes d'avaler ; j'avalai donc autant que je le pus et le tube glissa vers le bas. Je continuai à sentir la douleur, mais la morphine avait extirpé la terreur folle. Les choses étaient maintenant supportables. Une partie de mes efforts pour me contrôler consistait à me forcer à rire faiblement et à faire des jeux de mots vaseux. J'étais effrayé. Je dis à ma Beverly adorée que tout irait bien. Les docteurs parlèrent d'un séjour hospitalier de trois à quatre semaines. Puis il y aurait quelques mois de convalescence à la maison.
Après l'examen au service des urgences, je fus emmené en brancard hors du bâtiment et conduit à plusieurs blocs de là dans celui où la chirurgie devait avoir lieu. Chaque fois que les roues heurtaient une imperfection du trottoir de béton, la douleur fusait dans mon estomac, mais j'étais réconforté par la beauté des environs. C'était midi, le soleil brillait, et c'était le premier jour de juin, dans la plus belle ville de France, Paris. Était-il possible que quelque chose aille mal ? Nous prîmes l'ascenseur pour aller à l'étage supérieur et attendre l'opération. Mon compagnon de chambre était un gentleman, Monsieur Fleurin qui parlait anglais et avait la soixantaine avancée. Sa femme lui rendait visite. Son père était un Américain arrivé en France comme soldat pendant la Première Guerre, et il était resté. Son anglais était excellent. Son épouse essaya aussitôt de me rassurer et réconforta ma femme effrayée. Madame et Monsieur Fleurin étaient des gens parfaitement exquis et pleins de compassion pour nous étrangers, totalement apeurés. Il était à peu près midi. Après un tourbillon d'activité, tout redevint calme. Le lit que l'on m'avait donné n'avait pas d'oreiller, aussi Beverly fit un rouleau de draps pour surélever ma tête. C'était le début de l'attente de la chirurgie, et la douleur aiguë augmentait graduellement. Des rafales de douleurs violentes, comme des coups de couteau, se diffusaient dans mon thorax. Elles me coupaient le souffle. Les docteurs me dirent de rester couché le plus tranquillement possible, pour ne pas provoquer d'écoulement de suc gastrique et d'autres sucs qui corrodaient mes entrailles. Ce que je ne savais pas était qu'à cette époque, pendant les week-ends, les hôpitaux parisiens étaient en sous-effectif ! La plupart des docteurs étaient en vacances au bord de la mer ou à la campagne. J'ai appris plus tard qu'il n'y avait eu qu'un seul chirurgien de garde dans tout l'hôpital ! Lui seul pouvait opérer ; lui seul pouvait prescrire un quelconque médicament. Je n'ai jamais vu le chirurgien ce jour-là, et comme les infirmières n'ont pas autorité à donner des médicaments, elles étaient impuissantes à faire quoi que ce soit dans ma situation qui s'aggravait. Dans la salle d'urgence, ils avaient mis en place le large tube de caoutchouc, passant par mon nez usqu'à mon estomac, pour aspirer tous les fluides digestifs. Il m'était très difficile de parler et ma bouche devint très sèche ; elle avait un goût de caoutchouc. Et je n'avais pas le droit de boire quoi que ce soit pour apaiser ma sécheresse.
La douleur au centre de mon abdomen empirait. Le tourment irradiait dans ma poitrine et jusque dans mon pelvis. Rester pelotonné en position fœtale, c'était la seule manière d'empêcher la brûlure d'irradier plus loin dans mes extrémités. Des larmes coulaient sur mes joues en raison de la douleur. Le seul son que je pouvais émettre était un gémissement occasionnel, comme un animal. Quand 'essayais de marcher, cela agitait mon abdomen et amplifiait la douleur. Il valait mieux rester couché parfaitement calme et me centrer sur le fait de respirer le plus calmement possible. Et les minutes s'écoulaient en paraissant des heures. Aucun docteur ne vint. Quand une infirmière entrait dans la pièce, je lui demandais de la morphine. Mais les infirmières ne pouvaient rien faire. Comme elles ignoraient mes demandes, je priais Monsieur Fleurin de demander pour moi. Je disais aux infirmières que j'étais en train de mourir, et j'avais dit la même chose à Monsieur Fleurin. Au milieu de l'après-midi, l'infirmière dit qu'elle allait contacter un médecin pour voir ce qu'ils pouvaient faire et me donner une injection de « relaxant gastrique ». Il n'eut pas le moindre effet. Pendant tout ce temps, Beverly ou moi posions des questions aux infirmières sur l'opération, et elles nous disaient qu'elle serait réalisée dans l'heure. Au début de l'après-midi, l'effet de la morphine avait complètement cessé. La douleur brûlante empirait continuellement. Mon estomac me donnait l'impression d'être plein de charbons ardents. Des flashes incandescents de douleur intense fusaient dans mes bras et mes jambes. Je continuai à dire en français que j'étais en train de mourir et je demandai sans cesse de la morphine. Je pensai aussi que je devrais être inconscient vu mon état. Rien dans ma vie ne m'avait préparé à cette intense agonie. Pourquoi est-ce que je ne m'évanouissais pas ? Qu'avais-je fait pour mériter cela ? L'infirmière devint de plus en plus impatiente du fait de nos questions et de nos demandes. Beverly s'entendit dire que si elle ne cessait pas, elle serait mise à la porte de la chambre. Ma pauvre olie femme ne pouvait rien faire pour moi, ni trouver quelqu'un pour m'aider. Elle était parfaitement consciente qu'elle était en train de me perdre, et il n'y avait rien qu'elle put faire en dépit de toutes ses demandes. Avec le recul, je réalise que ce sordide manque d'attention ne résultait pas de la malignité, mais plutôt d'une inaptitude et d'une indifférence bureaucratique. Je réalise aussi que n'ayant pas exprimé plus dramatiquement l'agonie que je vivais, l'équipe médicale n'avait pas réalisé toute l'étendue de ma crise.
En effet, toute ma vie a été celle d'un stoïcien auto-suffisant. Je croyais que je n'avais besoin de l'aide de personne. Je pouvais faire n'importe quoi. Je pouvais le faire, je le pensais. Dans ma douleur extrême, les secondes semblaient des minutes et les minutes des heures. Minute après minute, seconde après seconde, les heures du temps passaient. À vingt heures, ce soir-là, la douleur était devenue totalement intolérable. J'étais dans le même lit, dans la même position, dans la même chambre depuis midi, toujours sans avoir vu un docteur. La douleur n'avait plus ces fluctuations, mais ne faisait qu'empirer. Les sucs gastriques s'écoulant de mon estomac jaillissaient dans ma cavité abdominale et me dévoraient littéralement de l'intérieur. Le tourment desséchant gagnait en sévérité et je m'affaiblissais. Respirer était presque impossible. J'essayais d'investir la moindre énergie dans l'inhalation ou l'exhalaison pour rester en vie. Il était très clair pour moi que je devais absolument continuer à respirer pour rester en vie. Point. J'étais tellement affaibli par l'épreuve que je savais qu'il ne me restait que très peu de résistance. Je continuais cependant à penser que ce n'était pas la manière dont c'était supposé finir. J'étais en train de m'éteindre dans un hôpital à Paris et personne ne se souciait de mon agonie. Pourquoi ? Qu'est-ce qui arrivera à ma femme, mes deux enfants, mes peintures, ma maison, mon jardin – toutes les choses dont je m'étais occupé ? J'avais 38 ans et je commençais tout juste à atteindre quelque renommée en tant qu'artiste. Tout mon travail, toute ma lutte aboutissaient-ils à ça ? J'étais devenu si faible que je pouvais difficilement lever ma tête ou parler. Beverly semblait épuisée, totalement vidée par l'émotion. Je ne voulais pas lui dire que je pensai que ma fin était proche. Je lui dis que je ne pouvais tenir plus longtemps. J'avais vu qu’il faisait nuit noire par la fenêtre de la chambre nue de l'hôpital. Plus tard, une fois r entré aux Etats-Unis, des docteurs américains m'ont dit qu'à partir de l'instant de la perforation, mon espérance de vie était approximativement de cinq heures. L'état dans lequel je me trouvais était comparable à celui d'une crise d'appendicite. Vers neuf heures du soir, une des infirmières entra dans la chambre. Elle dit que le docteur était rentré chez lui et que l'opération ne pourrait être pratiquée avant le lendemain matin. Je sus que je ne survivrais pas jusque-là. Dix heures s'étaient écoulées depuis que le trou dans mon estomac s'était formé. J'avais lutté aussi longtemps et aussi durement que j'ai pu pour rester en vie. Il ne me restait
rien. Il m'était impossible de rassembler mes ressources pour respirer encore. Je savais maintenant que j'étais en train de mo urir. Je savais que mour ir était la seule voie menant hors de ce monde de douleur. Mourir était la chose la plus simple du monde. Tout ce que j'avais à faire, c'était cesser de lutter pour inspirer, expirer. Je me tournai vers Beverly qui avait pleuré pendant des heures, et je ne l'avais amais vue aussi bouleversée. Luttant contre les flots de larmes, je lui dis que je l'aimais beaucoup. Je lui dis que c'était fini. Nous nous dîmes adieu. Je n'avais pas le courage ou la ressource d’en dire plus. Elle se leva de la chaise à côté du lit et m'entoura de ses bras. Elle m'embrassa et me dit qu'elle m'aimait et qu'elle m'aimerait toujours, puis elle me dit au revoir. Elle se rassit et pleura du plus profond de son être. En me disant à moi-même « Finissons-en maintenant », je fermai les yeux. La dernière chose que e vis furent les épaules de ma femme secouées par les sanglots et ses mains pressées sur ses yeux quand j'entrai dans l'oubli. Je savais que ce qui allait se passer, ensuite, ce serait la fin de toute espèce de conscience ou d'existence. Je savais que c'était vrai. L'idée d'une quelconque vie après la mort n'avait jamais effleuré mon esprit parce que je ne crois pas à ce genre de choses. Je savais avec certitude qu'il n'y a rien après la mort. Seuls les simples d'esprit croyaient en ce genre de choses. De plus, je ne croyais pas en Dieu, ni au ciel, ni à l'enfer, ni en d'autres contes de fées. J'appareillai vers les ténèbres, un sommeil dans l'annihilation.
~2~ La descente Je me levai. Et j'ouvris les yeux pour voir pourquoi je me levais... Je me trouvais entre les deux lits dans la chambre de l'hôpital. Quelque chose n'allait pas. Pourquoi étais-je vivant ? J'avais voulu oublier, échapper à la douleur qui me consumait en entier, insupportable. « Est-ce que ça pourrait être un rêve ? » continuai-je à penser. « Cela doit être un rêve ». Mais je savais que ce n'en était pas un. J'étais conscient que je me sentais plus alerte, plus vigilant et plus vivant que jamais je ne l'avais jamais été de toute ma vie. Tous mes sens étaient extrêmement développés. Tout autour de moi et en moi était vivant. Les plaques de linoleum par terre étaient éclatantes et douces, et mes pieds nus m'envoyaient une sensation moelleuse et collante à leur contact. La lumière brillante de la pièce illuminait chaque détail d’une clarté cristalline. Un mélange d'odeur d'urine éventée, de sueur, de résidus d'eau de Javel des draps et de peinture d'émail remplissait mes narines. Les sons de ma respiration et le sang coulant à travers mes veines bourdonnaient dans mes oreilles. La surface de ma peau picotait avec la sensation de l'air passant audessus d'elle. Ma bouche avait un goût éventé et était sèche. Il était bizarre de sentir que tous mes sens étaient exacerbés et alertes, comme si je venais de naître. Des pensées se bousculaient à travers mon esprit : « Ce n'est pas un rêve. Je suis plus vivant que je ne l'ai jamais été ». Ceci est trop réel. Je serrai les poings et je fus étonné de voir combien je sentais davantage. Je pouvais sentir les os dans mes mains, les muscles qui s'étendaient et se contractaient, la peau pressée contre la peau. Je touchai mon corps avec mes mains en différents endroits et tout était intact, vivant. Ma tête, mes épaules, mes bras, mon abdomen, et mes cuisses étaient tous intacts. Je me pinçai et j'eus mal. J'étais conscient de mon problème à l'estomac, mais il n'était pas aussi grave qu'avant. C'était plutôt le souvenir d'une douleur. J'étais profondément conscient de ma situation et de la nécessité d'avoir une opération dès que possible. Sous tous les aspects, j'étais plus vivant que je ne l'avais jamais été de ma vie. Je regardai mon compagnon de chambre, Monsieur Fleurin : ses yeux étaient à moitié fermés. Je me tournai et regardai Beverly assise sur la chaise près de mon lit. Elle était immobile, regardant fixement le sol. Elle paraissait physiquement épuisée par le chagrin. Je lui parlai mais elle ne sembla pas m'entendre. Elle était assise et restait absolument immobile. Je cessai d'essayer de parler avec elle pour un moment parce que quelque chose qui se trouvait entre nous attira mon attention. Dans le lit, sous le drap, il y avait quelqu’un
Quand je me penchai pour voir le visage de la personne dans ce lit, je fus horrifié de voir sa ressemblance avec mon propre visage. Il était impossible que cette chose puisse être moi parce que je me tenais au-dessus d'elle et parce que je la regardais. Je baissai le regard sur la reproduction de mes mains, de mes bras, de mon torse, de mes jambes et de mes pieds sous ce drap. Il ressemblait à mon visage, mais il avait l'air dépourvu de signification, comme une coquille vide et sans vie. J'étais debout, là, près du lit et je regardais le corps dans le lit. Tout ce qui était moi, ma conscience, et mon être physique, se tenait à côté du lit. Non, ce n'était pas moi allongé dans ce lit, c'était juste une chose qui n'avait aucune importance pour moi. Elle aurait tout aussi bien pu être un paquet de viande du supermarché. L'impossibilité de la situation fit chanceler mon esprit. J'avais dû devenir fou. Quelque part, 'avais dissocié mon être en deux parties, j'étais schizophrène, complètement fou, délirant. Mais je ne m'étais jamais senti plus alerte et conscient. Je voulais désespérément alerter Beverly, et je commençai à crier devant elle pour dire quelque chose, mais elle resta de marbre sur la chaise à côté du lit. Je hurlai et tempêtai contre elle, mais elle se contenta de m'ignorer. J'avais beau crier de toutes mes forces ou la maudire, elle n'avait pas de réaction : ses yeux ne clignaient même pas ! Il était impossible qu'elle ne puisse pas entendre mes hurlements. Je me tournai vers Monsieur Fleurin dans le lit derrière moi. Je me penchai sur lui et criai à quelques pouces de son visage : « Pourquoi m'ignorez-vous ? ». Il regardait directement à travers moi comme si je n'étais pas là. Je pus voir mes gouttelettes de salive frappant son visage pendant que je criais. Il regardait fixement à travers moi comme si j'avais été transparent. Rien ne se passait normalement. J'éprouvai un sentiment croissant d'angoisse... Et là, la colère, la peur et la confusion s'emparèrent de moi. La pièce de l'hôpital était brillamment éclairée. Tout était extrêmement clair. Les détails étaient marqués et distincts. Chaque nuance du linoleum, chaque bosse dans la peinture sur les lits de métal étaient agrandies. Je n'avais jamais vu le monde avec une telle clarté et une telle exactitude. Chaque chose était tellement marquée qu'elle en était surabondante. Mon sens du goût, du toucher et de la température explosait. Le goût dans ma bouche était affreux parce qu'il était surpuissant.
« Qu'est-ce qui m'arrive ? C'est si réel ! Mais comment est-ce possible ? ». Peut-être, pensai-je, ont-ils fabriqué une réplique en cire de mon corps pendant que j'étais inconscient ? Ils auraient pu faire un moule à séchage rapide de mon visage et le mettre sur un mannequin pendant que j'étais inconscient et le glisser dans le lit. Mais pourquoi ? Est-ce une sorte de test pour voir comment je réagirai ? Cela n'a aucun sens. Mais comment autrement cela aurait-il pu se passer ? Au loin, à l'extérieur de la pièce, dans le hall, j'entendis des voix qui m'appelaient : « Howard, Howard » disaient-elles. C'était des voix plaisantes, masculines et féminines, jeunes et vieilles, qui m'appelaient en anglais. Personne parmi les gens de l'hôpital ne parlait aussi bien l'anglais ; de plus, ils ne pouvaient pas prononcer correctement le prénom Howard. J'étais complètement désorienté. Beverly et Monsieur Fleurin ne semblaient pas les entendre. Je demandai alors qui elles étaient et ce qu'elles voulaient. – Viens ici, dirent-elles. Allez, dépêche-toi. On t'a attendu longtemps... – Je ne peux pas, dis-je. Je suis malade. Quelque chose ne va pas en moi ; il y a quelque cho se de détraqué. J'ai besoin d'une opération. Je suis très malade ! – On peut arranger ça, dir ent-elles, si tu te dépêches. Ne veux-tu pas te sentir mieux ? Ne veux-tu pas d'aide ? J'étais dans un hôpital inconnu, dans un pays étranger, dans une situation extrêmement bizarre, et 'étais effrayé par ces gens qui m'appelaient. Ils étaient irrités par mes questions qui n'avaient pour but que de savoir qui ils étaient. L'entrée semblait bizarre quand je m'avançai vers la porte. J'avais le sentiment que si je quittais la pièce, il me serait impossible de revenir. Mais je ne pouvais pas communiquer avec ma femme, ni avec mon voisin de chambre. Les voix continuèrent à dire : « Nous ne pourrons pas t'aider si tu ne viens pas ici ». Après plusieurs questions restées sans réponse, je supposai qu'ils devaient être là pour me préparer à mon opération. Qui d'autre cela pouvait-il être ? Je décidai alors de les suivre plutôt que de rester dans une pièce où tout le monde m'ignorait. Après tout, j'avais besoin de la chirurgie. J'allai donc dans le hall, empli d'anxiété. L'espace semblait éclairé mais très brumeux, comme un écran de télévision avec une réception terriblement mauvaise.
Je ne pus distinguer aucun détail. Je me trouvais comme dans un avion traversant des nuages épais. Les gens étaient éloignés et je ne pouvais pas les voir très clairement. Mais je savais qu'il s'agissait d'adultes, masculins et féminins, grands et petits, vieux et jeunes. Leurs habits étaient gris et très pâles. Quand j'essayai de m'approcher d'eux pour les identifier, ils se retirèrent très vite plus profondément dans le brouillard. Je dus donc les suivre encore plus loin dans l'atmosphère épaisse. Je ne pus jamais m'approcher d'eux à plus de vingt mètres. J'avais de nombreuses questions. Qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ? Où voulaient-ils aller ? Qu'en était-il de ma femme ? Comment cela pouvait-il être réel ? Ils ne voulaient pas répondre mais insistaient pour que je me dépêche de les suivre. Ils me répétèrent que mes problèmes étaient sans importance et secondaires. Dans un état de détresse émotionnelle, je les suivis, traînant mes pieds nus, avec le souvenir de la douleur dans mon ventre, me sentant bien plus vivant. J'étais moite de transpiration et très confus, mais nullement fatigué. Je savais que j'avais un problème qui devait être traité correctement. Ils apparaissaient comme mon seul espoir. Chaque fois que j'hésitais, ils me demandaient de continuer. Ils répétaient la promesse que si je les suivais, mes troubles prendraient fin. Nous marchâmes et marchâmes encore, et mes questions répétées étaient écartées. Ils insistaient pour que nous nous hâtions d'arriver à notre destination. Pendant le trajet, je tentai de compter combien il y avait de personnes et de comprendre quelque chose sur leur identité, mais je n'y arrivai pas. Le brouillard s'épaissit pendant que nous avancions, et devint progressivement plus sombre. Ils bougeaient autour de moi et leur nombre semblait avoir augmenté. Je ne savais pas dans quelle direction nous allions. Je pensai que nous avions fait des kilomètres. J'avais l'étrange capacité de regarder de en arrière temps en temps et de voir à travers la porte de la pièce de l'hôpital, bien qu'elle soit de plus en plus petite. Le corps était toujours là, couché immobile sur le lit, et Beverly toujours assise et toujours aussi choquée qu'elle l'avait été quand cette expérience surréaliste avait commencé. Il semblait y avoir plusieurs kilomètres, mais je pouvais continuer à la voir malgré cette distance. Pendant tout le temps où nous progressions, je tentai de glaner des informations sur l'endroit où nous nous rendions en avançant sur ce revêtement. Il n'y avait aucun mur. Le plancher ou le sol n'avait aucun caractère, pas plus que je ne sentais une inclinaison ou une déclivité. On avait l'impression de marcher sur un plancher lisse, un peu humide, mou. Comment le hall d'entrée de cet hôpital pouvait-il être aussi long ? Comment ce même plan invariable pouvait-il continuer tout ce temps ? Quand monterions-nous ou descendrions-nous ? J'avais parfois le sentiment étrange que nous devions descendre subtilement.
Je ne pouvais pas non plus évaluer combien de temps s'était écoulé. J'avais une sensation profonde d'intemporalité. C'était étrange car en tant que professeur, j'étais capable d'estimer combien de temps j'avais parlé. Je savais seulement qu'il semblait que nous avions marché pendant très longtemps. Je continuais à demander quand nous allions arriver à destination. « Je suis malade » leur disais-je, « Je ne peux pas y arriver ». Mais ils se mirent de plus en plus en colère et devinrent sarcastiques : « Si tu arrêtais de te lamenter et de geindre, nous y parviendrons » disaient-ils. « Bouge, allons-y, dépêchons ! » Plus je posai de questions et devenais suspicieux, plus ils devenaient antagonistes et autoritaires. Ils chuchotaient sur mes fesses qui n'étaient pas couvertes par ma blouse d'hôpital, et sur mon apparence pathétique. Je savais qu'ils parlaient de moi, mais quand j'essayai d'écouter, ils se disaient : « Chut, il peut vous entendre, il peut vous entendre ». Ils ne semblaient pas savoir ce que je pensais, pas plus que je ne savais ce qu’ils pensaient. Ce qui était de plus en plus clair, c'est qu'ils me trompaient et que plus je resterai avec eux, plus la distance à parcourir serait longue. Dans la chambre de l'hôpital, une éternité auparavant, j'avais espéré mourir et mettre un terme au tourment de la vie. Maintenant, j'avais été invité par une foule de gens insensibles à suivre une destination inconnue dans des ténèbres qui s'étendaient à l'infini. Ils commencèrent à crier et à hurler des insultes à mon égard, en me demandant de me dépêcher. Plus je devenais misérable, et plus ils prenaient de plaisir à voir ma détresse. Un terr ible sentiment de crainte augmentait en moi. Cette expérience était trop réelle. Sur certains points, j'étais plus vigilant et sensitif que je ne l'avais jamais été. Tout ce qui arr ivait n'aurait pas dû être possible, et maintenant cela se produisait. Ce n'était pas un rêve ou une hallucination, mais je souhaitais que ce le fût. Tout ce que j'avais expérimenté avant ça était un rêve, comparé à la manière dont je vivais maintenant la réalité. J'étais apeuré, épuisé, gelé et perdu. Il m'a paru évident que l'aide que ces êtres terribles m'avaient promise au début n'était qu'une ruse pour que e les suive.
J'étais peu disposé à aller plus loin, mais la moindre hésitation de ma part entraînait des injures et des insultes. Ils me disaient que nous étions pratiquement arrivés, de me taire et de faire quelques pas de plus. Quelques voix essayèrent un ton de conciliation qui amusa les autres. Parmi elles, je distinguai une humeur faite d'excitation et de triomphe. Pendant longtemps, j'avais marché les yeux baissés pour voir mes pas. Quand je regardai autour de moi, je fus horrifié de découvrir que nous étions dans une obscurité totale. Le côté désespéré de ma situation me submergea. Je leur dis que je n'irai pas plus loin, de me laisser seul, et qu'ils étaient des menteurs. Je pouvais sentir leur respiration sur moi quand ils crièrent et vociférèrent leurs insultes. Alors ils commencèrent à me pousser et à me bousculer. Je me mis à répliquer. Il s'ensuivit une frénésie sauvage de railleries, de hurlements et de coups. Je me battis comme un chiffonnier. Quand je les bousculai et leur donnai des coups de pied, ils me mordaient et me déchiraient en retour. Pendant tout ce temps, il était manifeste qu'ils y prenaient un grand plaisir. Bien que je ne puisse rien voir dans cette obscurité, j'étais conscient qu'il y en avait des douzaines, voir e des centaines autour de moi. Mes tentatives pour riposter ne firent que provoquer une plus grande joie encore. Quand je continuai à me défendre, j'étais conscient qu'ils n'avaient aucun empressement à m'annihiler. Ils ouaient simplement avec moi comme un chat joue avec une souris. Chaque nouvel assaut entraînait des hurlements de rires cacophoniques. Ils commencèrent à déchirer des parties entières de mon corps. Avec horreur, je réalisai que j'étais mangé vivant, méthodiquement, lentement, si bien que leur distraction allait durer très longtemps. Et comme je ne pouvais pas voir dans cette obscurité totale, chaque son et chaque sensation physique était enregistrée avec une intensité horrifiante. Ces créatures avaient été autrefois des êtres humains. La meilleure manière dont je puisse les décrire, c'est de penser au pire des personnages monstrueux imaginaires, dépouillés de toute compassion. Certains d'entre eux semblaient capables de dire aux autres que fair e, mais je ne peux pas affirmer qu'il y avait une organisation dans ce désordre. Ils ne semblaient pas être contrôlés ou dirigés par quelqu'un. Ils étaient simplement une multitude, guidés par une cruauté sans limites. Dans l'obscurité j'avais un contact physique intense avec eux quand ils m'assaillaient. Leurs corps avaient la consistance exacte des corps humains, à l'exception de deux caractéristiques : ils avaient des ongles très longs et coupants, et leurs dents étaient plus longues que les dents normales.
Je n'avais jamais été mordu par un être humain avant eux. Pendant notre bagarre, ils ne ressentaient aucune douleur. Outre leur manque de sentiments, ils ne semblaient pas posséder d'habiletés spéciales. Au début de l'expérience, ils étaient habillés, mais après, dans nos contacts physiques, je n'ai jamais senti de vêtements sur eux. Le niveau du vacarme était atroce. D'innombrables personnes riaient, hurlaient et raillaient. Au milieu de cette cohue, j'étais l'objet central de leur désir. Mon tourment les excitait et plus je me défendais, plus ils étaient heureux. Au final, je fus tellement déchiqueté et tellement brisé que je ne pus leur résister plus longtemps. La plupart d'entre eux arrêtèrent alors de me torturer parce que je ne les amusais plus, mais quelque uns continuèrent à me piquer, à me taillader et me tourner en ridicule. J'avais été écartelé. J'étais couché là dans l'obscurité, dans cet état misérable. En fait, je ne décris pas tout ce qui s'est vraiment passé car il y a des choses dont je ne veux même pas me rappeler. Ces événements furent si horribles et perturbants que je ne veux pas m'en souvenir. Il m'a fallu des années pour essayer d'en oublier une grande partie.
~3~ Seul Alors que je gisais sur le sol avec mes bourr eaux grouillant autour de moi, une voix émergea de ma poitrine. Elle résonnait comme ma voix, mais ce n'était pas l'une de mes pensées. Je ne la prononçai pas. La voix qui avait la sonorité de la mienne, mais ne l'était pas, me dit : « Prie Dieu ». Je me rappelle avoir pensé : « Pourquoi ? Quelle idée stupide. Ça ne collait pas. Quelle excuse bidon. Couché ici dans l'obscurité, entouré par ces créatures hideuses ! Je ne crois pas en Dieu. C'est sans espoir, et je suis au-delà de toute aide possible, que je croie en Dieu ou pas. Je ne prierai pas, un point c'est tout ». Une seconde fois, la voix me parla : « Prie Dieu ». Je reconnaissais bien ma voix, mais je n'avais pas parlé. Prier comment ? Prier quoi ? Qui ? Je n'avais jamais prié de toute ma vie d'adulte. Je ne savais pas comment prier. Je n'aurais pas su dire les bons mots, même si j'avais voulu prier. Je ne peux pas prier ! La voix me redit : « Prie Dieu ». Ce fut plus autoritaire cette fois-ci. Je n'étais pas sûr de ce que je devais faire. Pour moi, c'était quelque chose que je n'avais vu que quand, alors que j’étais enfant, j'avais vu les adultes prier. C'était une chose amusante qui devait être faite de la bonne manière. Je tentai de me souvenir des prières de mon catéchisme. Les prières sont des choses que vous mémorisez. De quoi pouvais-je me souvenir aussi loin dans mon enfance ? Je tentai de murmurer quelques phrases du 33e Psaume, puis des bouts de la Bannière étoilée, de la Prière du Seigneur, de la Promesse d'Allégeance, que Dieu bénisse l'Amérique, etc., bref tout ce qui pouvait me revenir à l'esprit comme prière... « Oui, je pense que je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, parce que tu es avec moi. Pour la majesté de pourpre des montagnes, mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur. Délivre-nous du mal. Une nation sous un seul Dieu. Que Dieu bénisse l'Amérique ». Et là, je fus surpris de constater que ces êtres cruels et sans merci qui m'arrachaient la vie avec leurs ongles, devenaient fous de rage à cause de ma prière fragmentaire. Comme si je leur avais jeté de l'huile bouillante. Ils hurlèrent : « Il n'y a pas de Dieu ! Avec qui penses-tu parler ? Personne ne peut t'entendre ! Maintenant, on va vraiment te faire mal ». Ils juraient comme des charretiers, avec des mots pires que tous les blasphèmes dits sur terre. Mais en même temps, ils reculaient. Je pouvais encore entendre leurs voix dans les ténèbres profondes, mais ils s'éloignaient de plus en plus. Je réalisai alors que dire des choses sur Dieu les faisaient réellement partir. Du coup, je mis un peu plus d'énergie dans mes paroles : « Oui, je pense que je marche à travers la vallée de la mort, Dieu va venir te prendre. Laisse-moi seul, le Seigneur est
mon berger, et une nation sous un Dieu, et... ». En reculant, ils devenaient plus enragés, jurant et hurlant contre Dieu. Ils hurlaient, disant que ma prière était sans valeur, et que j'étais un lâche, un r ien du tout. Pendant ce temps, ils se retiraient dans l'obscurité, au-delà de ce que je pouvais entendre. Je savais qu'ils étaient loin mais qu'ils pouvaient revenir.
J'étais seul, détruit, et maintenant douloureusement vivant dans cet endroit répugnant et horrible. Je n'avais aucune idée du lieu où je me trouvais. Au début, quand je marchais avec ces gens, j'avais pensé que nous nous trouvions dans une partie non éclairée de l'hôpital. Avec le temps, je réalisai que nous étions ailleurs. Maintenant, je ne savais pas si j'étais encore dans le monde. Comment ceci pouvait-il être un monde ? Il n'y avait pas d'indication de direction à suivre, même si j'avais été physiquement capable de ramper. L'agonie que j'avais souffert pendant le jour à l'hôpital n'était rien comparée à ce que j'éprouvais maintenant. La douleur physique, qui me consumait en entier, était secondaire par rapport à la douleur émotionnelle. Leur cruauté psychologique était insupportable. Je restai seul dans l'obscurité pendant un temps que je ne pouvais mesurer. Je pensai à ce que 'avais fait. Pendant toute ma vie, j'avais pensé que travailler dur était ce qui comptait. Ma vie fut consacrée à construire un monument à mon ego. Ma famille, mes sculptures, mes peintures, ma maison, mes jardins, mes illusions de pouvoir, tout cela était des extensions de mon ego. Maintenant, toutes ces choses avaient disparues, et que signifiaient-elles vraiment ? Tout ce pourquoi j’avais vécu était perdu et ne signifiait plus rien. Pendant toute ma vie d'adulte, j'avais été fort, confiant dans le fait que je pouvais pr endre soin de moi. Maintenant j'étais un ver jeté dans les ténèbres extérieures et je n'avais ni ressources ni pouvoir, ni ma rage intérieure pour me protéger. Cette épreuve m'avait dépouillé de toutes mes défenses. Toute ma vie, j'avais combattu mon fonds constant d'anxiété, de peur, de crainte, et d'angoisse. Me disant que si je pouvais devenir célèbre, je pourrais battre l'impuissance et vaincre la mort. Mais e ne deviendrai pas célèbre, je mourrai et ma vie entière serait insignifiante. Ainsi, je ne vivais pas dans le présent. Je m'étais toujours efforcé de trouver une gloire éternelle inaccessible, comme une protection contre l'oubli. La fosse de désespoir dans laquelle je me trouvais maintenant ne me donnait ni gloir e, ni oubli. J'étais collé à moi-même et c'était effrayant.
Je n'avais pas eu assez de temps pour avoir beaucoup d'amis. J'étais trop occupé. En fait, je trouvais la plupart des gens fastidieux. Je faisais ce que je pouvais pour éviter les interactions sociales. Je n'appartenais à aucun club ou organisation. En dépit de mon apparence narcissique, je ne m'aimais pas, et je n'aimais pas les autres non plus. Qu'il était ironique de finir dans cet égout de l'univers avec des gens qui se nourrissaient de la souffrance des autres ! J'avais eu peu de vraie compassion pour les autres. Je me rendis compte que je n'étais pas différent de ces misérables créatures qui m'avaient tourmenté. Défaillants en amour, ils avaient été conduits dans les ténèbres extérieures où leur seul désir était d'infliger leur tourment intérieur aux autres. Dépourvus d'amour, d'espoir et de confiance, ils les désiraient intérieurement mais ne trouvaient que plus de tourments. Toute mention de Dieu, qu'ils avaient rejeté, les mettait en rage. Ces gens avilis ont pu avoir du succès dans le monde, mais ils ont manqué de la chose la plus importante, et maintenant ils récoltaient ce qu'ils avaient semé. Je croyais que si vous étiez né dans ce monde de requins qui se mangeaient entre eux, vous pouviez tout aussi bien être un gagnant qu'un perdant. Toutes les personnes que je connaissais s'étaient trompées à leur sujet. Plutôt que de recueillir la lie, je visais les bonnes choses. Alors qu'est-ce que cela changeait si j'étais un ambitieux ? Je considérais que toute personne qui, comme moi, n'était pas un pragmatique et un réaliste à propos de la vie était folle. Être un artiste représentait une manière d'obtenir ce que je voulais. Quand vous êtes artiste, vous pouvez gagner une reconnaissance éternelle. Les gens exposent votre œuvre dans des temples de marbre et les admirent pendant des milliers d'années. Et moi, je voulais être célèbre pendant des centaines et des milliers d'années afin que des gens lisent des livres écr its sur moi et disent « Howard Storm, le grand artiste ». Je regardais avec mépris ceux qui étaient religieux. Je pensais qu'ils croyaient à des contes de fées parce qu'ils ne pouvaient affronter la dure réalité de la vie. Ils avaient adopté une doctrine imaginaire pour justifier leur médiocrité. Si c'était ce qu'il leur fallait pour se sentir bien, qu'ils s'y vautrent. Moi, j'étais dans le principal courant de ma culture. Je n'avais ni foi, ni espoir, et aucune dépendance vis à vis de quelqu'un. Je ne croyais qu’à la survie pour le plus adroit. Mes collègues à l'université, ceux que je fréquentais, pensaient la même chose. J'étais en bonne compagnie. L'homme était la mesure de toute chose. Nous savions ce qui était réel et ce qui ne l'était pas. Si des étudiants ou des collègues avaient d'autres idées, ils ne m'en parlaient pas. Ils reconnaissaient un cynique invétéré quand ils en rencontraient un.
Je contrôlais ma vie. Je croyais être une personne respectant la loi et je pensais qu'il fallait éviter à tout prix d'aller en prison. Je n'ai pas dévalisé de banque ou tué qui que ce soit. Je respectais les lois du pays et j'obéissais aux règles non écrites de la politesse. N'était-ce pas suffisant pour avoir une bonne vie ? Le rude individualisme que j'avais appris de mon père, de ma scolarité et de ma culture américaine était ma religion. Pourquoi aurais-je dû croire à un pouvoir supérieur ? Qui placerait les besoins des autres au-dessus des siens ? Vous devez toujours assurer vos arrières. La vie est propre à chacun. Et celui qui meurt avec le plus de jouets a gagné. La compassion est pour les faibles. Si vous ne prenez pas soin de vous, personne ne le fera. Je pensais que j'étais l'ours le plus imposant et le plus méchant de la forêt. N'étais-je pas assez bon ? Je ne croyais pas en une vie après la mort. Quand vous mourez, c'est comme si on éteignait la lumière. C'était cela, la fin de votre existence, fini, juste l'obscurité. Maintenant j'étais dans cette obscurité, au-delà de la vie, et c'était l'enfer. Je sus alors que c'était la fin absolue de mon existence dans le monde, et c'était plus horrible que tout ce que j’avais jamais pu imaginer. Il aurait mieux valu mourir à l'hôpital que vivre dans cet infâme tas d'ordures. Je me sentais comme une allumette dont la flamme était arrivée à terme et dont la braise était doucement en train de s'éteindre dans le néant. Il restait une toute petite ressource pour résister et pour ne pas devenir une créature grinçant des dents dans les ténèbres extérieures. Je n'étais pas loin de devenir comme l'un de mes bourreaux, et cela pour toute l'éternité.
~4~ La lumière Gisant là, déchiqueté de l'intérieur et à l'extérieur, je savais que j'étais perdu. Je ne reverrai jamais le monde. J'étais laissé seul po ur devenir, moi aussi, une créature de l'obscurité. Alors, pour la première fois de ma vie d'adulte, un très vieil air de mon enfance commença à traverser ma tête. C'était ma voix, mais elle résonnait comme celle d'un petit enfant chantant la même strophe, encore et encore. L'enfant que j'avais été autrefois chantait avec plein d'innocence, de confiance, et d'espoir : « Jésus m'aime, la la la... » Il n'y avait que cette mélodie et ces quelques mots dont je pouvais me souvenir. Enfants, nous avions chanté ces paroles au catéchisme. Quelque part, hors de cette vaste obscurité, il pouvait y avoir quelque chose de bon. Il y a là quelqu'un qui peut m'aimer. Ce n'était pas un intérêt théologique à propos de ce que cela signifiait. C'était simplement un souvenir spontané du catéchisme : « Jésus m'aime. Jésus m'aime. Jésus m'aime ». J'avais désespérément besoin de quelqu'un pour m'aimer, de quelqu'un pour savoir que j'étais vivant. Alors un rayon d'espoir commença à me remplir, avec l'assurance qu'il y avait réellement quelque chose de plus grand ici. Pour la première fois de ma vie d'adulte, je voulus que cela soit vrai, que ce Jésus m'aime. Je ne savais pas comment exprimer ce que je voulais, ni ce dont j'avais besoin, mais avec tous les fragments de ma dernière once d'énergie, je criai dans les ténèbres : « Jésus, sauvez-moi. » Je criai ça du plus profond de mon être, avec toute l'énergie que j'avais gardée. Je n'ai jamais hurlé quelque chose d'aussi fort de ma vie. Loin dans l'obscurité, je vis alors un point de lumière comme une étoile lointaine. Je me demandai pourquoi je ne l'avais pas vue auparavant. Cette étoile devint rapidement de plus en plus brillante. Au début, je pensai que ce devait être une chose, pas quelqu'un. Elle était en mouvement et arrivait vers moi à une vitesse effarante. Quand elle fut plus proche, je réalisai que je me trouvais juste sur son chemin, et que je serai consumé par son incandescence. Mais je ne pouvais en détacher mes yeux : la lumière était plus intense et plus belle que tout ce que j'avais jamais vu. Elle était plus brillante que le soleil, plus brillante qu'un flash. Et cette lumière se trouva bientôt au-dessus de moi. Elle était indescriptible, et ce n'était pas qu'une lumière... C'était un être vivant, un être lumineux, grand d'environ deux mètres cinquante et entouré par un halo de rayons. L'intensité brillante de cette lumière traversa mon corps. L'extase fit disparaître l'agonie. Des mains et des bras tangibles m'entourèrent gentiment et me relevèrent. Je me retrouvai debout, dans la présence de cette lumière et les parties déchirées de mon corps guérirent miraculeusement sous mes yeux. Toutes mes blessures disparurent et je me retrouvai entier et en bonne santé dans cette lumière.
Plus important, le désespoir et la douleur furent remplacés par de l'amour. J'avais été perdu et maintenant j'étais retrouvé ; j'avais été mort et maintenant j'étais vivant. Cet être aimant et lumineux qui m'embrassait, me connaissait intimement. Il me connaissait mieux que je ne me connaissais. Il était savoir et sagesse. Je savais qu'il savait tout de moi. J'étais aimé et accepté inconditionnellement. Il était le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le Christ Jésus, le Sauveur. « Jésus m'aime », pensai-je. J'éprouvai de l'amour avec une telle intensité que rien de ce que 'avais connu auparavant n'était comparable. Son amour était plus grand que tout l'amour humain rassemblé. Son amour m'enveloppait totalement, et je découvris qu'il était merveilleux au delà de toute entente : bonté, pouvoir, connaissance, et amour. Il était plus aimant que l'on ne peut commencer à l'imaginer ou à le décrire. Jésus m'aimait en vérité. Cette personne à la gloire éblouissante m'aimait infiniment. Après ce que j'avais traversé dans les ténèbres, être totalement aimé, connu et accepté par ce magnifique Dieu/homme de lumière surpassait tout ce que j'aurais pu imaginer. J'avais appelé Jésus et il était venu me sauver. Je pleurai de joie, et les larmes continuaient à venir. La joie tourbillonnait en moi. Il me tenait et me caressait comme une mère son bébé, comme un père son fils prodigue longtemps perdu. Je pleurai toutes les larmes d'une vie de désespoir et toutes les larmes de ma honte quant à mon incroyance. Je pleurai toutes les larmes de la joie et du salut. Je pleurai comme un bébé et je ne pouvais m'arr êter. Il me tenait près de lui et caressait mon dos. Nous nous élevâmes, d'abord graduellement, puis comme une fusée lancée hors de cet enfer obscur et détestable. Nous traversâmes une énorme distance, des années lumière, bien que très peu de temps se soit écoulé. J'essayai de retrouver mon calme parce qu'il était embarrassant de pleurer si abondamment. Les larmes avaient trempé mon visage et mon nez coulait. J'essayai d'interrompre mes sanglots, et je me tournai pour regarder la direction dans laquelle nous allions. À une grande distance, loin, très loin de là, je vis une immense zone illuminée qui ressemblait à une galaxie. Il y avait au centre une concentration brillante de lumière. En dehors du centre, d'innombrables millions de sphères de lumière voltigeaient, pénétrant et quittant la grande concentration de lumière au milieu. C'était comme regarder le ciel de nuit, du sommet d'une montagne, avec des étoiles si abondantes qu'elles se touchent presque l'une l'autre. Ces étoiles étaient toutes en mouvement, en relation avec le centre. Elles s’approchaient ou s’élo ignaient du centre blanc brillant de l'univers. Quand nous appro châmes, encore éloignés d'une vaste distance, j'étais imprégné de sentiments et de pensées d’intense amour. Pendant que nous volions en direction de la présence de la grande lumière, le centre de tout être, le Un, j'étais au-delà de toute pensée. Il n'est pas possible de décrire ce qui s'est passé. Simplement, je sus que Dieu m'aime, que Dieu aime la création, que Dieu est amour.
Cette expérience de l'amo ur changea totalement ma vie de fond en comble. Quoi qu'il arrive, je saurai toujours que Dieu m'aime. Je commençai à être conscient de mon moi divisé, et j'en fus considérablement honteux et effrayé. Combien de fois dans ma vie avais-je dénié et raillé cette réalité ? Combien de milliers de fois avais-je utilisé le nom de Dieu comme un juron ? Quelle incroyable arrogance que d'utiliser le nom de Dieu comme une insulte. C'est un tel travestissement de tout ce qui est sacré. J'étais terriblement honteux de m'en approcher. L'intensité merveilleuse, incro yable des émanations de bonté et d'amour dépassait ce j'étais capable de supporter. Je me sentais comme un déchet, un torchon crasseux en présence de l'Un sacré. L'ami qui me portait, Jésus, mon meilleur ami, était conscient de ma peur, de ma réticence et de ma honte. Je pensais en moi-même : « Je suis de l'écume qui doit se trouver en arrière, au bas de l'égout. Ils ont fait une terrible erreur. Je n'ai pas ma place ici ». Pour la première fois, il parla. Il parla directement dans mon esprit avec sa voix masculine et uvénile : « Nous ne faisons pas d’erreur, et tu as ta place ici ». Alors, nous nous arrêtâmes là, encore à d'innombrables années lumière du Grand Être suprême dans le ciel. Je pleurai de honte, et il me réconforta. Jésus appela sur un ton mélodieux quelques unes des entités qui irradiaient depuis ce centre gigantesque. Plusieurs arrivèrent et nous entourèrent. L'irradiation émanant d'elles contenait des couleurs exquises d'une gamme et d'une intensité excédant tout ce que j'avais vu auparavant. C'était comme regarder dans l'irisation du brillant profond d'un diamant. Nous n'avons simplement pas les mots permettant d'exprimer leur beauté. Quand vous regardez une lumière brillante, l'intensité blesse vos yeux. Mais ces êtres étaient plus brillants que les projecteurs les plus puissants, et je pouvais les regarder sans être aveuglé. En fait, leur radiation me pénétrait ; je pouvais le ressentir à l'intérieur de moi et à travers moi, et elle me faisait me sentir merveilleusement bien. C'était l'extase. Il s'agissait des saints et des anges. Ils savaient tout ce que je pensais. Je ne savais pas si je serais capable de contrôler mes pensées. Je pouvais entendre leurs voix individuelles dans mon esprit quand ils s'adressaient à moi. Je pensais : « Que se passerait-il si je disais quelque chose que je ne veux pas que vous entendiez ? » et à peine avais-je pensé cela que je pensai le mot « sein ». Ils rirent tous et me dirent qu'ils savaient tout ce que 'avais jamais pensé et que je ne pouvais pas les surprendre. J'étais à la fois embarrassé et soulagé. J'entendais leurs voix clairement et individuellement. Chacun avait une personnalité distincte, mais ils parlaient directement à mon esprit, pas par l'intermédiaire de mes oreilles. Et ils utilisaient l'anglais habituel de la conversation. Ils savaient immédiatement tout ce que je pensais. C'est ainsi que nous parlâmes : – Tu es bouleversé. Que pouvons-nous faire pour t'aider ? – Je n'ai pas ma place ici.
– Si, tu as ta place ici... – Vous avez la mauvaise personne. Je n'ai pas ma place ici ! – C'est exact. C'est tout po ur le moment. Nous pouvons t'apparaître sous notre forme humaine si tu le souhaites, ou sous n'importe quelle autre forme que tu veux, afin que tu te sentes à l'aise avec nous. La dernière chose que je voulais voir était des gens, parce que j'en avais eu assez après ce qui m'était arrivé. Je haïssais les gens. Aussi parce que leur apparence humaine les obligerait à « éteindre » leur radiation, ce qui serait une insulte à leur apparence glorieuse. – Non. S'il vous plaît, ne vous transformez pas pour moi. Vous êtes plus beaux que tout ce que 'aie jamais vu. Ils semblaient tous me connaître, me comprendre et être familiers avec mes pensées et mon passé. Personne ne pourrait me connaître plus intimement. C'était comme aller à une grande réunion familiale de Noël et ne pas être capable de se rappeler leurs noms ou avec qui ils étaient mariés ou quels étaient leurs liens ; mais vous savez que vous êtes avec votre famille. Je ne sais pas s'ils étaient mes parents ou non. Je sentais qu'ils étaient plus proches de moi que quiconque que j'avais connu auparavant. Puis j'eus honte quand je réalisai que j'étais nu, et je me recouvris avec mes mains. Ils furent amusés et me dirent qu'ils m'avaient vu plusieurs fois et que je n'avais rien à leur cacher. Je tentai alors de me détendre.
~5~ Passage en revue de ma vie Jésus et les anges me demandèrent si je voulais voir ma vie. Incertain de ce à quoi il fallait s'attendre, j'acquiesçai. Le compte-rendu de ma vie était le leur, pas le souvenir que j'en avais, moi. Nous avons regardé et traversé des épisodes qui étaient vus du point de vue d'un tiers. Les scènes qu'ils me montrèrent étaient souvent des scènes d'incidents que j'avais oubliés. Elles montraient leurs effets sur la vie de personnes dont je n'avais pas conscience auparavant et rapportaient les pensées et sentiments de gens avec qui j'avais été en interaction, ce dont je n'avais pas été conscient à l'époque. Ils me montrèrent des scènes de ma vie que je n'aurais pas choisies, et ils en éliminèrent que j'aur ais voulu qu'ils voient. Ce fut une surprise complète de découvrir comment l'histoire de ma vie était présentée. Sept anges et moi-même, porté par Jésus, nous plaçâmes en rond pendant que les scènes étaient projetées au milieu de notre cercle. Les images étaient principalement des images de gens, et quelques-unes d'objets inanimés qui situaient le temps et le lieu de l'événement. C'était la même chose que de jouer sans décor sauf le strict nécessaire. Le drame suivait un ordre chronologique et était très sélectif, me démontrant les développements importants de ma croissance spirituelle dans le monde. Nous commençâmes avec des scènes de ma naissance et de mon enfance. Les puissants sentiments d'amour que mes parents avaient pour moi étaient bouleversants. Mes parents avaient des intentions illimitées pour leur troisième enfant qui était leur premier et seul fils. Mon père était revenu de son service dans la Navy pendant la Deuxième Guerre Mondiale et avait acheté une petite maison neuve dans une zone de développement suburbain. Il avait 36 ans et ma mère 26. Ils paraissaient tous deux plus jeunes que je ne m’en rappelais. Ils vivaient gaiement le rêve américain avec deux filles et un fils dans une petite maison du Cap, dans la banlieue de Boston. Les scènes de l'époque où j'étais nourrisson et de ma petite enfance étaient idylliques et emplies d'amour. Puis nous vîmes se développer des scènes de tension. Quand notre famille grandit, la carrière de mon père, vendeur dans une compagnie internationale de fabrication de farine, exigea de plus en plus de son temps. Ma mère, infirmière, commença à travailler la nuit pour augmenter les revenus de la famille, si bien que nous pûmes élever notre statut social. Le voisinage dans lequel nous vivions était composé de familles similaires qui cherchaient à s'élever. Notre famille étendue constituait une partie importante de nos obligations hebdomadaires. Comme mon père avait été lieutenant dans la Navy, il voulait une vie de famille très disciplinée. Ma mère, ayant été élevée par des immigrants finlandais d'observance luthérienne très stricte, accepta l'autorité complète de son mari sur notre famille.
La maison était immaculée et les dîners étaient élaborés et formels. Mes sœurs et moi étions éduqués dans les bonnes manières et la docilité. Mon père donnait des ordres et la famille obéissait promptement. Je vis comment j'avais été entraîné à réprimer mes émotions, et que j'étais obéissant de manière à obtenir l'approbation de mes parents. J'appris aussi que mon père nous dominait tous par la crainte de sa colère. Bien que nous n'étions pas autorisés à montrer de la colère, j'avais appris quel moyen puissant de contrôle sur les gens elle représente. Dans toutes ces scènes de mon enfance, je pouvais sentir mon désir intense d'approbation et d'amour. Elles montraient que j'étais mené par le besoin d'être aimé quand j'explorais et découvrais le monde autour de moi. Je voulais travailler dur à l'école pour gagner l'approbation des enseignants. Ceux qui me faisaient me sentir aimé recevaient tout ce que j'avais à donner en retour. En revanche, les enseignants qui ne m'aimaient pas ne faisaient que me frustrer de mon besoin d'être parfait pour eux. Les anges me montrèrent comment l'acharnement de mon père à obtenir le succès, le menait à l'impatience et à des rages croissantes envers sa famille. Je vis comment ma mère, mes sœurs et moimême avions développé différents moyens de nous débrouiller avec les oscillations imprévisibles de son humeur. Ma mère était de plus en plus passive et se détournait émotionnellement de lui. Mes sœurs développaient des caractères élaborés d'hypocrisie et de duplicité. Je grandis renfermé, vivant dans un monde personnel, empli de colère et de violence. Les anges me montrèrent ensuite combien l'amour est important dans la formation du caractère de chaque membre de la famille. Ils exprimaient leur tristesse quand ils virent combien il était exprimé d'une manière inappropriée. Les anges, Jésus et moi sentîmes une grande déception en regardant une scène typique où mon père rentrait du travail à la maison tard le soir, plein de colère. Mes sœurs et moi-même essayions de l'éviter le plus possible pour ne pas nous faire gronder pour des fautes capitales comme l'avachissement ou la mise d'un coude sur la table. Recevoir une gifle sur la joue sans avertissement ou sans provocation était devenu commun. Qu'il était pitoyable de voir un enfant qui voulait seulement être aimé, agressé physiquement et émotionnellement sans raiso n. Quand ces scènes de dysfonctionnement familial augmentèrent avec les ans, je vis l'amour se transformer en haine chez des êtres qui voulaient réellement être aimés. En voyant ces scènes de la détérioration familiale, je voulus intervenir, mais c'était seulement un enregistrement de ce qui s'était passé, qui ne pouvait être altéré d'aucune manière. Les anges et Jésus partageaient leurs sentiments de joie avec moi quand de l'amour était exprimé, et ils partageaient leur déception et leur tristesse quand nous nous blessions l'un l'autre. Dieu avait mis ensemble ma mère,
mon père, mes sœurs et moi pour que nous nous aimions et nous soutenions les uns les autres, dans notre vie commune, pour grandir en amour et en esprit. Mais nous adaptions notre désir d'amour d'une manière malsaine. Nous regardâmes ensuite des scènes de ma vie où je devenais adolescent. Je devins de plus en plus rebelle, et il était douloureux de voir combien je blessais mon père en le rejetant affectivement. Plus nous nous heurtions, plus notre relation se détériorait. Ce fut une surprise de voir combien 'avais contribué à cette hostilité et que je n'étais pas la victime innocente que j'avais imaginé être. Je cherchais l'amour et je supportais les adultes qui avaient une figure masculine gentille. J'excellais dans le lancer du poids et du disque pour un moniteur qui m'acceptait et m'approuvait. Les anges et Jésus n'avaient aucun intérêt pour les compétitions sportives que je gagnais ou perdais. Ils s'intéressaient aux relations et à la manière de s'encourager ou de se blesser l'un l'autre. L'avènement du rock and roll portait un message que mon esprit d'adolescent accepta fiévreusement : l'amour est une relation sexuelle romantique avec les filles. Je commençai sans hésiter à poursuivre des petites amies. Il était possible de tomber amoureux d'une succession de filles animées de ces mêmes pensées. La musique, la télévision, les films, les magazines, et les livres nous bombardaient avec ce message d'amour. Le problème avec ce climat culturel est qu'il identifiait l'amour exclusivement aux relations sexuelles. Je ne comprenais pas – et ma génération non plus – que l'amour et les relations sexuelles ne sont pas la même chose. Nous vîmes des filles être exploitées comme des objets pour des gratifications sexuelles. Les relations entre les amis masculins étaient toujours agressives, parce que nous étions tous rivaux face aux femmes. Spirituellement, ce fut un désastre pour moi et pour ma génération. Nous avions du plaisir, mais nous n'étions pas heureux parce que nous cherchions l'amour aux mauvais endroits. L'église, l'école et la maison furent rejetées parce qu'elles refusaient de discuter de sexualité et des autres sujets importants pour nos vies d'adolescents. J'éprouvai de la honte à voir cette période de ma vie en compagnie divine, parce que j'avais mal dirigé mon désir d'aimer et d'être aimé. Dieu n'est pas particulièrement intéressé par l'expression de la sexualité humaine. Il est intéressé par la manière dont nous nous aimons l'un l'autre, et ne veut pas que nous nous exploitions. La révolution sexuelle au sein de laquelle j'ai grandi était à l’opposé de l'amour, en présentant un amour sexuel contrefait comme l'amour vrai. Cette vague culturelle d'hédonisme était baignée dans l'alcool et les drogues qui sont une rupture supplémentaire avec l'amour et la volonté de Dieu.
Il était étonnant de voir que Dieu avait choisi une femme pour m'aimer et pour que je l'aime moi aussi. À l'époque, nous nous sommes mariés et nous avons eu l'opportunité la plus intime, difficile, merveilleuse d'apprendre la véritable signification de l'amour avec l’autre. Dieu nous a rassemblés, ma femme et moi, pour apprendre l'amour. Je l'ai compris en revoyant ma vie. Dieu nous donne l'un à l'autre pour apprendre comment aimer. C'est notre travail. Il devint clair que je devais être l'instrument de Dieu pour aimer cette femme et qu'elle était son instrument pour m'aimer. Combien de fois avons-nous vu des exemples dans lesquels j'avais aimé, et trop souvent nous vîmes des exemples dans lesquels j'avais contrôlé les relations. La domination n'est pas l'amour. L'amour porte. Ils me montrèrent comment Dieu nous a donné l'opportunité d'apprendre à aimer en ayant des enfants et en les élevant aussi pour aimer. Dans la récapitulation de ma vie, je dus me détourner plusieurs fois en me voyant traiter mes enfants sans amour. L’attitude témoignant le plus du manque d'amour que j'ai eue était d'être parfois tellement obsédé par mes préoccupations que j'étais indifférent à leurs besoins. Je suis désolé des occasions où j'ai été impatient ou cruel avec ma fille et mon fils. Les comportements les plus perturbants dont j'ai été témoin dans la revue de ma vie étaient les périodes où je me souciais plus de ma carrière d'artiste et de professeur d'université que de leurs besoins d'être aimés. L'abandon émotionnel de mes enfants fut ravageur quand je le vis. Il était horrible de voir combien j'étais devenu semblable à mon père, en mettant le statut social et le succès au-dessus de tout. Je croyais que ma valeur personnelle était mesurée à mon succès dans la carrière que j'avais choisie. Dès lors, puisque ce sont les autres qui déterminent le degré de succès du sujet, celui-ci apprend à s'évaluer lui-même en se basant sur les critères des autres. Bien sûr, le sujet n'est jamais assez bon, parce qu'il y a toujours une critique et un autre niveau d'achèvement à conquérir. Ce processus devient une quête sans fin, visant le but inaccessible de l'approbation. Plus vous avez du succès, plus vous êtes poussé à prouver votre valeur. J'ai acheté, dans ce jeu, l’hameçon, la ligne et le plomb. J'étais pris en suspens sur les cordes que d'autres tiraient, passant à côté de l’amour et des joies de la vie de famille. Quand les anges me montrèrent combien cela était destructif pour le bien-être de ceux que 'aimais, je voulus arrêter la revue de ma vie. Mais ils insistèrent en disant que j'avais besoin de voir la vérité de ma vie pour apprendre d'elle. Je leur demandai d'arrêter, tellement j'avais honte de ma défaillance à vivre en aimant vraiment, et en raison des chagrins que j'avais causés à Dieu, Jésus et les êtres célestes. La seule raison pour laquelle je pouvais supporter de continuer la revue de ma vie était leur amour pour moi. Ils n'avaient pas de problème à me regarder dans la vie, ils communiquaient leur amour, même s'ils exprimaient leur désapprobation pour des choses que j'avais faites.
L’une d’elles était de blasphémer de manière répétitive. Pendant ma vie à la maison, et plus tard quand j'étais étudiant en arts, j'avais pris l'habitude de jurer à profusion. Cela devint une habitude, et ne signifiait rien pour moi. Utiliser des mots vulgaires n'est qu'un signe de pauvreté de goût. Utiliser le nom de Dieu de manière crue ou vide est une insulte à notre Créateur. Je fus horrifié de voir combien ma compagnie céleste était blessée quand nous constatâmes que je blasphémais Dieu et le Christ Jésus aussi souvent. La revue de ma vie avait commencé quand j'étais bébé et c'était une joie de voir ma mère et mon père jeunes et joyeux, aimant leur enfant. Quand la revue progressa de l'adolescence à l'âge adulte, il y eut des moments de joie quand je voyais que j'avais été compatissant, et des moments de déplaisir quand je me voyais égoïste et cruel. Lorsque ma vie adulte fut dépliée devant nous, ma nature égocentrique prédomina, ce qui déplut grandement à ma divine compagnie. Je ne faisais que très peu de choses qui n'étaient pas dans mon propre intérêt. Les besoins des autres étaient moins importants que mes propres désirs. Cela est à l’opposé de la volonté de Dieu et est le contraire de l'amour. Ainsi, nous vîmes dans mon bureau un étudiant me confier un problème sérieux qu'il avait avec une petite amie. Nous pûmes entendre mes pensées pendant que l'étudiant me racontait son histoire. J'étais ennuyé et très désireux qu'il s'en aille parce que je n'avais pas d'intérêt pour son problème. Pour l'étudiant, c'était de la plus haute importance, mais pour moi c'était secondaire. Je donnai un conseil mal conçu à l'étudiant et il partit. Les anges et Jésus furent déçus par mon incapacité à prendre soin de lui et à communiquer avec le jeune homme qui recherchait de l'aide. Dieu veut que nous ayons de la compassion les uns pour les autres. Nous créons notre jugement éternel par ce que nous faisons dans ce monde. La vérité nous juge. Dans la lumière de Dieu, il n'y a pas de duplicité. Combien de personnes voudraient crier vers Jésus quand ils meurent et voudraient qu'on leur donne une revue de leur vie ? Il leur dira : « Vous m'appelez mais je ne vous ai jamais connu. Quand avez-vous montré de la compassion pour votre frère ou votre sœur ? Quand m'avez-vous aimé ? ». Les anges me montrèrent que nous ne récoltons pas notre amour de Dieu par les choses que nous faisons. L'amour de Dieu est donné gratuitement, sans engagement de notre part. Nous vivons en aimant parce que Dieu nous aime à ce point. Grâce à lui, il y a une manière de changer notre vie et d'être pardonnés de nos fautes. La prochaine fois que je quitterai ce monde, je veux être capable de me tenir près des anges et du Christ, et de regarder ma vie sans honte constante et sans pressentiment de ce qui va suivre.
~6~ Le passé et le futur Dans mes conversations avec le Christ et les anges, ils me parlèrent de Dieu. Je leur demandai comment Il est, et ils me dirent ceci : – Dieu sait tout ce qui doit arriver, et, chose plus importante, Il sait tout ce qui pour rait arriver. Sans cesse, Il est conscient de toute variable possible de tout événement et de chaque résultat. Il ne contrôle pas ou ne dicte pas le résultat des événements, ce qui serait une violation de sa création. Toute parcelle d'énergie et de matière a sa propre intégrité et sa propre évolution à accomplir. Toute créature vivante a sa propre volonté qui doit être exprimée. Chaque être conscient a son propre apprentissage comme source d'expérience. Dieu a créé toutes les choses pour qu’elles soient ce qu'elles sont, et il sait que le résultat ultime est une partie du dessein du Créateur. Toute action sert le but de Dieu en accomplissant son rôle dans toute la gamme de l'activité, de la négativité à la positivité. Le résultat servira toujours le but ultime de Dieu, indépendamment du fait que cela nous apparaît long ou impossible. Il n'est pas important que nous autres humains comprenions pourquoi les événements arrivent ou se produisent, parce que nous n'avons pas le contrôle de la création. Les créatures ne sont pas le Créateur, et ceci n'est pas un monde que nous devons contrôler. Notre tâche, c'est de comprendre comment nous pouvons être une partie du plan divin. Dieu a donné aux humains une image et une ressemblance divine dans le but de comprendre notre rôle dans le plan divin. Il a doté les humains de la faculté divine de conceptualiser le passé et le futur, de sorte que nous puissions ajuster notre comportement pour un bien à venir ou frustrer la volonté divine en fonction du bien ultime. Dieu voit nos erreurs et permet qu'elles adviennent, sachant que nous souffrirons de leurs conséquences. L'Être Suprême voit nos bonnes décisions et se réjouit de savoir que nous avons fait un pas de plus pour nous rapprocher de Lui. Ils m'expliquèrent que les gens ressentent les émotions de Dieu de sorte que nous participons à la création, juste comme Dieu participe à la création et ressent nos émotions. Ils m'expliquèrent que quand nous avons des enfants petits, nous rendons le monde autour d'eux aussi sécurisé que possible. Nous limitons les dangers qui peuvent leur nuire. Dieu a fait la même chose en créant un monde qui a un ordre naturel, qui est prévisible et très limité dans son résultat ( notre univers physique ). Le monde dans lequel nous vivons et notre faculté de l'affecter sont gouvernés par le dessein de
Dieu. Le principe de la cause et de l'effet gouverne notre expérience de la vie. Il veut que nous sachions que c'est le noyau véritable de notre être. Toutes nos pensées et tous nos actes ont un effet sur notre sphère d'influence. Les pensées négatives produisent des actions négatives tout comme des pensées positives aboutissent à des résultats positifs. Quand je demandai pourquoi il y avait eu des guerres, les anges furent prompts et clairs dans leur réponse : – Dieu hait la guerre. Il ne désire pas que vous usiez de violence et de moyens destructifs pour imposer votre volonté à un autre. Mais Il permet que les guerres arrivent quand vous êtes déterminés à la faire. Dieu vous a influencés dans le cours de votre histoire afin de trouver des méthodes plus pacifiques pour résoudre vos divergences. La grande majorité des guerres que vous avez voulues n'a pas eu lieu parce qu'Il influençait subtilement les gens pour la prévenir. Il y a eu des moments où Dieu vous a laissé subir les conséquences de votre désir de guerre. Toute guerre est une leçon qui montre qu'elle n'est pas désirable, et que vous avez à apprendre de meilleurs moyens pour atteindre l'harmonie avec les autres. Les deux guerres mondiales du XXe siècle n'étaient pas la volonté de Dieu. Ces guerres n'étaient pas inévitables, ni nécessaires. Elles ne se sont pas produites parce qu'Il les voulait, mais plutôt parce que vous les avez voulues si fort que vous avez obtenu ce que vous vouliez. Ces deux guerres mondiales auraient pu être prévenues et n'auraient jamais dû arriver, mais il y avait un désir conscient chez suffisamment de gens voulant dominer d'autres peuples que Dieu vous a fait expier le résultat de votre désir. Il souffre chaque agonie que les gens vivent pendant la guerre. – Comment pourrions-nous continuer à nous infliger la guerre si seulement nous savions combien cela blesse Dieu ? demandai-je. Ils répondirent aussitôt : – Dieu veut la fin de la guerre, du meurtre, de la violence et de la domination, maintenant. Il voulait une fin de la guerre il y a des milliers d'années déjà. Il est très malheureux de votre désir continuel de faire la guerre. Dieu a garanti que tout peuple qui essayait d'imposer son contrôle sur un autre finirait par être vaincu. Les leçons de la g uerre ont été complètement négatives, mais les peuples continuent à considérer la guerre comme une option. Il veut que vous compreniez les raisons de vos différences et que vous résolviez vos problèmes par l'amour et le soutien entre vous.
Les gens ont tenté de cacher leur bas désir de domination et d'exploitation dans une fierté collective sous la bannière du nationalisme. L'instinct tribal primitif vous a rendus aveugles à ce qu'il y a de divin dans les autres peuples. Il aime tous les peuples comme ses enfants, et Il veut que chacun de vous voit chaque personne aussi comme un enfant de Dieu. Vous devez résister et vous opposer au mal chez les autres et chez vous-même par tous les moyens possibles. Il est prévu que vous trouviez des voies pour résister au mal par de bons moyens plutôt qu'en tuant. Dieu le pensait vraiment quand Il vous a dit de ne pas tuer. Et vous vous êtes ignorés et déçus vous-même depuis. Bien sûr, vous avez le droit de vous défendre, et de venir à l'aide des sans-défense. « Il y a des alternatives au meurtre, et Dieu veut que vous appreniez à vivre en harmonie. Je demandai encore : – Pourquoi permet-Il qu'il y ait encore des guerres ? Ils me répondirent simplement : – Dieu hait la guerre. Si nous désirons nous entre-tuer, Dieu ne nous arrêtera pas. Nous sommes supposés apprendre que la guerre est inacceptable et nous devons la prévenir. Elles arrivent en raison de la maladie spirituelle des gens. Nous devons nous soucier de tous les peuples et aider à guérir la maladie spirituelle, avant qu'elle ne mène au désir de tuer. La manière de prévenir la guerre est d'aimer de toutes ses forces et de se soucier de tous les peuples. Il existe suffisamment de richesses, de nour riture et de ressources pour chaque personne dans le monde. La guerre ne résulte pas de la rareté des ressources, mais de notre désir de les posséder toutes à l'exclusion des autres. Dieu aime chaque homme, chaque femme, chaque enfant sur cette planète plus que nous n'aimons nos propres enfants. Il veut que tous aient de la nourriture, un abri, un travail intéressant et l'opportunité d'être créatifs, d'apprendre la vérité, d'être exempts de peur, d'avoir de l'estime de soi, d'être procréateur, de vivre en communauté, de trouver une joie et une foi totales, et de devenir le peuple merveilleux que Dieu a créé.
Notre but est de connaître et de faire Sa volonté dans cette vie, et nous le faisons quand nous nous aimons l'un l'autre comme Dieu nous aime. Toute personne sans exception a besoin d'être aimée. C'est la leçon la plus difficile et la plus importante de notre vie. C'est ce qui a façonné le passé, et c'est ce que le futur créera. Nous avons échoué à apprendre cette leçon fondamentale que Dieu nous a enseignée par la plupart des traditions religieuses depuis le commencement de la conscience humaine. Toute religion a commencé avec des révélations de Dieu, et maintenant nous les avons perverties et nous avons créé des traditions religieuses pour servir nos pires instincts. Il nous a donné une révélation de Sa volonté pour affirmer la valeur de tout individu. Quand nous pervertissons la volonté de Dieu en construisant des traditions religieuses qui rabaissent un autre peuple, nous avons horriblement déformé la volonté de Dieu dans le but de la dénier. Cela le peine plus que tout ce que nous faisons. C'est le péché impardonnable contre l'Esprit Saint. Tout le ciel est horrifié par notre usage du nom de Dieu pour causer du mal à autrui. C'est la pire faute que nous puissions fair e. Alors je leur demandai comment Dieu avait pu laisser advenir l'holocauste. Aussitôt nous fûmes déposés devant une gare ferroviaire où un long cortège de wagons étaient vidés de leur chargement humain. Les gardiens hurlaient et battaient les gens pour les soumettre. Ces gens étaient des hommes, des femmes et des enfants juifs. Épuisés de faim et de soif, ils étaient totalement désorientés par l'épreuve qu'ils subissaient, être rassemblés et envoyés dans un long voyage vers une destination inconnue. Ils croyaient qu'ils allaient dans des camps de travail, et que se soumettre à la brutalité des gardes était la seule manière de survivre. Nous allâmes à l'endroit où le processus de sélection avait lieu et nous entendîmes les gardes parler des « faiseurs d'anges ». Transportés instantanément à cet endroit, le « faiseur d'anges » était en fait une série de fours. Je vis des quantités de corps nus y être chargés et je commençai à pleurer. Jésus me dit : « Ce sont les gens que Dieu aime ». Puis il ajouta : « Regarde vers le haut ». Jaillissant de la fumée des cheminées, je vis des centaines de personnes être accueillies par des milliers d'anges qui les emmenaient dans le ciel. Il y avait une grande joie dans le visage de ces gens, et il semblait n'y avoir aucune trace du souvenir de la souffrance horrible qu'ils venaient d'endurer. Quelle ironie que les gardiens aient appelé sarcastiquement ces fours « les faiseurs d'anges ». Je leur demandai bien sûr comment Dieu avait permis que cela se produise. Ils me dirent que ce n'était pas Sa volonté. C'était une abomination pour lui. Dieu ne veut pas que cela se renouvelle, amais. C'était le sacrifice d'un peuple innocent auquel il avait donné la loi pour être un exemple, une lumière pour le reste du monde. Cet holocauste brisait le cœur de Dieu. L'angoisse que Jésus
ressentait devant le massacre de son peuple était trop lourde pour moi, et je demandai à ce que nous changions d'endroit. Je n'oublierai jamais son angoisse devant cette horreur et ce qu'elle représente. C'était l'un des points négatifs de l'histoire humaine. Je demandai alors pourquoi Dieu laissait de telles choses se passer ? Ils me dirent qu'Il était très malheureux de la marche de l'histoire humaine, et qu'Il allait intervenir pour changer le monde. Dieu nous a vus nous abaisser jusqu'au fond de la dépravation et de la cruauté au moment même où Il nous donnait les instruments pour faire de notre planète un monde plus croyant. Il était intervenu plusieurs fois auparavant dans le monde, mais cette fois, Il allait changer le cours des événements humains. Quand Il avait révélé son propre cœur et son propre esprit en étant présent avec nous dans la personne de Jésus, le monde avait été consumé par la tyrannie de l'empire romain. Et l'esprit de Dieu, révélé en Jésus-Christ, avait vaincu l'empire romain par l'amour. Toutes les forces du mal qui œuvraient dans le cœur humain ont frustré le pouvoir de l'esprit du Christ. Nous avons régressé, jour après jour, jusqu'à la brutalité de l'empire romain, sauf qu'à chaque fois, nous avions plus de savoir, qui était donné par Dieu, mais que nous avons utilisé à la destruction. Il inspire tout progrès de la science. Et nous avons utilisé cette inspiration pour faire avancer nos moyens de destruction. Les grands cadeaux que Dieu veut nous donner ne seront pas offerts tant que nous ne nous aimons pas assez pour nous en servir. Il veut nous donner le pouvoir de contrôler la matière et l'énergie avec nos esprits, la faculté de communiquer directement par la pensée, de voyager à travers le temps et l'espace à volonté, de trouver le savoir dans la contemplation. Le pouvoir de ces cadeaux est au-delà de notre imagination la plus folle, mais ils ne seront pas nôtres tant que nous ne mûrissions spirituellement, pour utiliser ces pouvoirs d'une manière sage et avec amour. – Mais quand cela doit-il se produire ? – Le moment arrivera bientôt. Je leur dis que l'humanité n'avait guère été rendue meilleure par les leçons des deux conflits mondiaux, et que nous étions sur le point d'en avoir une troisième encore pire [1]. Ils me dirent simplement : – Il n'y aura plus de guerre mondiale. Interloqué, je répondis : – Il existe 40.000 armes nucléaires br aquées et prêtes à être lancées à chaque minute. Quelqu'un, quelque part finira par presser le bouton et il y aura une guerre nucléaire... Mais leur réponse fut sans appel : – Non, cela ne va pas se passer ainsi. Dieu n'a pas permis une guerre nucléaire. – Va-t-Il descendre et se saisir des missiles pour les empêcher d'exploser ? demandai-je.
– Non ! Il va mettre un terme à la guerre froide. Dieu aime toutes les créatures, et Il ne laissera pas les gens détruire le monde. – Mais comment va-t-Il faire ça ? – Il est déjà en train de changer le cœur des gens pour qu'ils aiment, et cela dans le monde entier. – La guer re froide ne finira pas avant des centaines d'années, dis-je en insistant. – Elle finira dans quelques années seulement. J'étais sceptique : – Que se passer a-t-il après ? – Le monde est au début d'une transformation majeure. Il y aura une révolution spirituelle qui affectera toutes les personnes dans le monde. Je leur demandai comment sera le monde quand ce changement aura eu lieu. Cette fois, nous avons été déposés dans un environnement naturel, une jolie forêt. Il n'y avait pas de traces d'intrusion humaine ou d'instruments humains. Les anges me dirent que c'était le futur, et que nous étions dans un ardin que les gens entretenaient. Ils marchaient et parlaient ensemble. Ils étaient habillés simplement et portaient des ornements exotiques, ressemblant par leurs tenues à des Indiens d'Amérique. Je demandai ce qu'ils faisaient. – Chacun passe la plus grande partie de son temps avec les enfants, leur enseignant l'amour et les merveilles du monde naturel. Ils ne font pas de distinction entre travail et jeu. Ils participent tous à l'éducation des enfants et à l'enseignement comme étant l'activité la plus importante de leurs vies. Les habitants cultivent la nourriture en s'asseyant à côté des plantes et en communiant avec elles. En quelques minutes, ils pouvaient récolter des fruits et des légumes mûrs. Ils mangeaient ce qu'ils faisaient pousser immédiatement, sans cuisiner. Les habits sont tous faits de fibres finement tissées. Il y a très peu de métal sauf dans les ornements. Je demandai aux anges : – Est-ce là le Paradis ? Ils rirent : – Non, uniquement en comparaison avec le monde dans lequel toi tu vis. Dans ce monde futur, les gens auront des maladies, mais leur traitement sera toujours efficace. Les gens se rassembleront autour de la personne qui a besoin d'aide, et par la prière, le toucher et la méditation, la maladie sera soignée. Les personnes feront pousser juste assez de nourriture pour satisfaire leurs appétit. Ensemble, tous les peuples du monde contrôleront le temps qu'il fera et le climat sera régulé par la volonté collective de l'humanité. Les plantes seront aimées et cultivées par les individus. Tous les animaux vivront en harmonie avec les gens. Il y aura d'innombrables petites communautés autour du monde, et chacune aura sa propre identité et sa propre culture. Il y aura beaucoup de langages différents, mais tous seront capables de communiquer par télépathie. Il n'y aura pas de technologie
parce qu'il n'y aura aucun besoin d'instruments, car les hommes auront le pouvoir de contrôler la matière et l'énergie. Ils resteront dans leur communauté à moins qu'ils ne veuillent expérimenter la vie dans une culture différente dans sa musique, sa végétation ou ses investigations scientifiques. Ils seront des étudiants de la Nature qu'ils connaîtront intimement et avec laquelle ils pourront communiquer, connaissant les sensations et les vibrations de toutes les parties de la création. Les gens exploreront l'espace intersidéral sans bouger un doigt. Ils communiqueront par télépathie avec toute personne sur Terre et auront des relations avec des êtres intelligents d'autres mondes. Il n'y aura pas de voyage spatial parce qu'il n'y en aura pas besoin. Les gens resteront sur place et partageront des expériences de la vie à travers les galaxies. Ils apprécieront l'expérience qui leur sera donnée dans ce monde parce qu'ils sauront que c’est un précieux cadeau de Dieu. Il n'y aura pas de propriété. Les gens chercheront le bien-être de leur communauté dans sa santé et sa croissance spirituelle. Lorsque quelqu'un sera perturbé, la communauté concentrera son attention sur cet individu. Parfois, celui-ci sera mis en réclusion aussi longtemps que nécessaire. Quand une personne sera satisfaite d'avoir eu toute l'expérience de vie dont elle avait besoin, la communauté se rassemblera autour d'elle. Ils feront une célébration, pendant laquelle la personne se couchera et son esprit montera au ciel. Ce sera une cause de grande réjouissance. Les gens naitront, grandiront, apprendront, et mourront. Ils vivront pour aimer Dieu, s'aimer réciproquement, et s'aimer eux-mêmes. Je fus étonné, parce que je pensais que le monde futur ressemblerait à la science-fiction dans laquelle j'avais grandi. Le futur que l'on m'avait montré était complètement différent de ce que 'attendais. Les gens vivaient dans une simplicité et une harmonie extrêmes. Il n'y avait pas de besoin. Tout le monde était heureux. Il n'y avait pas de conflit. – Quand ce mo nde arrivera-t-il ? – Dans 200 ans. Je les contredis : – Pas dans 200 ans... Les gens ne seront pas prêts pour ça. – Ceci est le futur que Dieu veut pour l'humanité, et il se produira. C'est le monde que Dieu a créé pour que nous y vivions. – Comment cela arrivera-t-il ? – Dieu est en train de changer le monde maintenant. Il veut une conversion mondiale. Il va éveiller toutes les personnes pour qu'elles soient celui ou celle qu'Il veut qu’il soit. Ceux qui accepteront sa volonté prospéreront, et ceux qui dénieront son amour périront. – L'Amérique sera toujours le leader du monde dans ce changement ?
– Il a été donné aux États-Unis l'oppor tunité d'être l'enseignant du monde, et on attend plus de ceux auxquels il a été donné davantage. Il leur a été donné plus qu'à aucun autre pays, et ils ont manqué de générosité. Si les États-Unis continuent à exploiter le reste du monde en consommant avidement ses ressources, ils seront privés de la bénédiction de Dieu. Votre pays se videra économiquement, ce qui aboutira au chaos civil. En raison de la nature avide du peuple, des gens en tueront d'autres juste pour un peu d'essence. Le reste du monde observera avec horreur ton pays être anéanti par les conflits. Le monde n'interviendra pas parce qu'il a été victime de votre pillage. Il accueillera favorablement la destruction d'un peuple aussi égoïste. Les États-Unis doivent changer immédiatement et enseigner la bonté et la généro sité au reste du monde. Aujourd'hui, les États-Unis sont le premier marchand de guerre et de la culture de la violence que vous exportez dans le monde. Cela prendra fin parce que vous avez la semence de votre propre destruction en vous. Soit vous vous détruirez vous-mêmes, soit Dieu fera venir la fin s'il n'y a pas de changement. Les États-Unis ont eu l'opportunité d'être les pacificateurs du monde. Avec son savoir dans le domaine de la médecine, de l'agriculture, de l'industrie et de la science, l'Amérique pourrait apprendre aux pays moins fortunés comment donner à chaque personne de la nourriture, des vêtements, un toit, les soins médicaux, l'éducation et la prospérité économique. Elle a le pouvoir d'aider tous les habitants de la planète à avoir un accès à l'eau potable et à des dispositifs d'élimination des déchets. Des millions de gens dans le monde meurent par manque de choses que les Américains considèrent comme allant de soi. Ce n'est pas la volonté de Dieu. Dieu veut que vous sachiez que chaque personne est votre frère et votre sœur. Il veut que chaque personne ait la même chance d'accomplissement qu'une personne née en Amérique. Il voit vos ressortissants devenir de plus en plus avides, centrés sur eux-mêmes et sans compassion. Il faut qu'il y ait un retour vers Dieu, ou bien le règne des États-Unis prendra fin. Depuis 1985, quand ce futur m'a été montré, la Guerre Froide a cessé, et cela sans effusion de sang. Il y a eu des signes d'un grand réveil spirituel dans le monde entier. L'intérêt pour Dieu, la religion, la vie après la mort et la spiritualité personnelle a augmenté de façon considérable. En revanche, le caractère égoïste de la culture américaine n'a pas véritablement changé, ce qui est la cause de grandes préoccupations. Je ne sais pas si le pays le plus riche de l'histoire est voué à perdre la bénédiction de Dieu, ou si le peuple américain va devenir la lumière morale du monde[2]. Combien de temps Dieu permettra-t-Il à l'injustice de continuer ? Le futur se trouve dans les choix que nous faisons précisément maintenant. Dieu intervient d'une manière directe dans les événements humains. Que sa volonté soit faite sur terre comme elle l'est dans les cieux.
~7~ Que se passe-t-il quand on meurt ? Et je demandai encore : – Que se passe-t-il quand on meurt ? – Quand les gens meurent, ils ne savent pas qu'ils sont morts. Le monde leur paraît le même, et ils se sentent complètement vivants. Quel que soit le traumatisme qu'une personne expérimente à sa mort, c'est uniquement un souvenir vivace. La souffrance est passée et elle se sent physiquement bien mieux qu'avant sa mort physique. Mais il existe une grande confusion parce que l'individu ne peut pas interagir avec d'autres personnes ou avec son environnement. Personne ne peut le voir ou l'entendre. Il n'y a pas de réponse quand ils touchent quelqu'un. La plupart des gens ne sont pas prêts à mourir et ne peuvent accepter le fait d'être mort. Quelques-uns sont prêts, sont détendus et anticipent fiévreusement la réunion avec les êtres chers qui les ont précédés. C'est cet état qui rend belle leur transition et les rapproche du ciel. Après la mort, vous serez réceptifs à l'amour de Dieu, ou vous ne le serez pas, selon la manière dont vous avez vécu votre vie. Seul Dieu sait ce qu'il y a dans le cœur d'une personne. La manière dont nous jugeons les autres a peu de rapport avec celle dont Dieu nous connaît. Nous jugeons les gens par leurs actions, alors qu’Il nous connaît par nos intentions. Il connaît toute action, toute pensée et toute motivation que nous avons. Si nous avons aimé Dieu, aimé l'être que Dieu nous a envoyé, aimé notre prochain, et si nous nous sommes aimé nous-mêmes, nous sommes alors poussés vers Dieu. Si nous n'avons pas aimé Dieu, son fils, notre prochain ou nous-mêmes, nous sommes dégoûtés par l'amour de Dieu. Il n'y a rien entre les deux. Toute personne sait intérieurement si elle a vécu en aimant ou non. Dieu le sait. * L'amour de Dieu, l'amour du prochain et l'amour de soi sont des parties inséparables d'un tout qui ne peut être divisé. Sans l'amour de Dieu, il ne peut y avoir d'amour vrai de l'autre. C'est uniquement par la puissance recouvrante de l'Esprit de Dieu que quelqu'un peut aimer une autre personne. L'amour vient de Dieu, et les relations qui ne sont pas fondées sur son amour sont basées sur l'exploitation. C'est seulement par son amour que nous pouvons voir la vraie valeur et la vraie beauté d'une autre personne. Il est impossible d'aimer une autre personne sans nous aimer nousmêmes. Sans l'amour de Dieu, il est impossible de nous aimer nous-mêmes, parce que tout être humain est conscient de sa nature imparfaite et de son état de péché. Nous ne pouvons nous trouver
véritablement aimables qu'en recevant l'amour que notre Créateur a pour nous. Quand il n'y a pas d'amour de Dieu, il n'y a que l'amour contrefait du narcissisme, qui est une grande tentative pour prouver que nous sommes nous-mêmes aimables. Le seul amour authentique dans ce monde est réalisé quand il y a un équilibre entre amour de Dieu, amour du voisin, et amour de soi. Nos vies sont notre jugement. Dieu n'a pas besoin de témoins, d'arguments, de jurys et de dépositions pour connaître la vérité sur elles. Son Esprit, qui vit avec nous est l'esprit de vérité, et cet esprit est les yeux et les oreilles de Dieu. Même si nous sommes aveuglés par l'auto-illusion, l'esprit connaît la vérité parce qu'il est vérité. Une personne qui aime Dieu sait qu'elle est complètement dépendante de son amour et de sa clémence. Une personne qui aime Dieu sait que nous avons été créés pour être ses enfants et que nous avons tous failli à être et à vivre de la manière dont Il le voulait. Une personne qui aime Dieu sait que c'est seulement à cause de son grand amour et par lui que nous sommes élevés de la mort à la nouvelle vie. Seule une personne qui aime Dieu peut accepter qu'Il ait voulu souffrir et mourir pour nous, de sorte que nous puissions être élevés jusqu'à la vie avec Lui. Il a vaincu le pouvoir de la mort par le grand amour de Dieu pour nous. Jésus est l'acte rédempteur de Dieu pour un monde qui a chuté. * Quand des personnes qui aiment meurent, Dieu envoie des anges pour les escorter dans leur voyage vers le ciel. Les anges sont les messagers de Dieu. Ils pourraient être des proches ou des amis, mais ils veulent être exactement la bonne personne qui représente l'amour de Dieu pour l'individu. Les personnes auxquelles vous pensez, qui sont parties au ciel avant vous, vous attendront quand vous mourrez. Elles seront prêtes à vous réconforter et à vous escorter au ciel. Elles vous sortiront de la réalité de cet univers physique et vous transporteront vers une nouvelle réalité où vous serez pour la première fois introduit aux merveilles et au pouvoir de Dieu. Il existe autant de points d'entrée dans le ciel qu'il y a d'individus. Chaque personne est escortée vers le ciel en fonction de sa vie, de sa culture et de son niveau spirituel. Une personne peut se retrouver dans un joli champ, une autre dans un magnifique château, une autre dans un lieu ressemblant à la maison de ses grands-parents. Dieu et les anges, pour le confort spécifique et le début de l'édification de la personne, créent individuellement chaque lieu. Il nous est difficile de comprendre et de croire combien Il se soucie de nos individualités et les respecte.
Les anges gardiens commencent le processus d'explication : la personne a quitté ce monde et commence la vraie vie. Tout ce qui précède était préparation à la vie réelle. Ce que nous appelons mort est en fait la renaissance dans une nouvelle vie, au-delà de ce que nous imaginons. Nous allons grandir et être transformés. Nous allons rencontrer la personnification de Dieu, et éventuellement nous irons devant Sa vraie présence. * Voici ce que les anges m'ont dit à propos de ce qui arrive à une personne qui a détesté Dieu pendant sa vie. Si quelqu'un n'est pas dirigé par l'amour de Dieu, il est dirigé par la haine de Dieu. La plus grande haine de Dieu consiste à Lui être indifférent. Nous avons été créés et placés dans ce monde pour connaître Sa volonté et pour vivre en accord avec elle. Ne pas tenir compte de cela revient à mépriser le Dieu de l'univers. Une personne qui Lui est indifférente est repoussée par Sa lumière et Son amour. Chaque personne a des anges gardiens tout au long de sa vie. Nos anges sont l'incarnation de la compassion pour nous. En raison de leur respect de Dieu, ils ne peuvent pas s'imposer à nous, ou intervenir dans nos vies quand nous choisissons de les rejeter et de rejeter l'amour de Dieu. Plus nous méprisons nos anges, plus nous sommes livrés à nous-mêmes. Notre désir d'autosuffisance nous isole de l'ordre divin prévu pour nos vies. Quand nous réalisons notre besoin de Dieu et de ses messagers, nous grandissons en désir et en opportunité de vivre dans l'ordre divin. L'amour attire plus d'amour, et la haine attire la haine. Une personne dépourvue de l'amour de Dieu ne peut pas être bienvenue dans le voyage vers le ciel. Ces personnes sont laissées à elles-mêmes. Elles ne sont pas seules dans la vie après la mort. Elles ont des âmes-sœurs, des gens comme elles qui les attendent. Ces âmes-sœurs sont leur comité de bienvenue qui les prend pour un voyage loin de l'amour et de la lumière de Dieu. Pour chaque individu, il y a un voyage unique vers les abysses. Pas de limite à sa complexité et à la profondeur de sa détresse. Dans ce voyage, une personne embarque pour une vie infinie sans Dieu. L'enfer c'est la séparation d'avec Lui. *
Tout ce qui est bon vient de Dieu. La vie sans Lui est celle où il n'existe rien de bon. Pas d'amour, de lumière, d'espoir, de joie, de compassion, de vérité, et pas de paix sans Dieu. C'est une réalité de haine, d'obscurité, de désespoir, de souffrance, de cruauté, de mensonge et de lutte. La manière dont elle est expérimentée est proportionnée à la vie de l'individu. Dieu ne veut pas intervenir, et les anges ne peuvent pas intervenir parce que cela a été le choix de l'individu. Dieu respecte notre liberté de choisir. Pour quelques personnes, cela peut culminer dans l'annihilation ultime de leur être, si après avoir existé dans cette éternité ils ne veulent toujours pas chercher la voie qui les ramènerait à Dieu. Pour d'autres, il y a la possibilité du salut. Dans la tradition chrétienne, Jésus-Christ a voyagé dans les profondeurs de l'enfer et a sauvé les âmes perdues. Cela pourrait se reproduire. Mais la vérité terrible, c'est que plus les gens sombrent profondément dans la dégradation, moins ils veulent chercher le salut. Beaucoup désirent l'annihilation pour les soulager du tourment de l'enfer. Dieu aime tous les gens et ne désire pas en voir arriver un dans l'obscurité. Il a des émotions, et Il souffre quand une âme y est perdue. Les anges souffraient tout simplement en me parlant de ceux qui rejettent l'amour de Dieu. Ils ne pouvaient pas supporter la pensée de l'abattement de Dieu quand une personne est perdue dans l'enfer. Bien que Dieu ne veuille pas qu'une personne aille en enfer, Il ne voudra pas arrêter une personne qui est déterminée à y aller. C'est le choix que nous faisons qui détermine si nous allons au ciel ou en enfer. Acceptons-nous Dieu ? Si une personne ne connaît pas la réponse à cette question, elle a rejeté Dieu. * Je n'aime pas parler de la place du tourment éternel en raison de ma propre expérience douloureuse. Dieu et ses messagers ne veulent pas parler d'un lieu aussi hideux de souffrance. Dieu veut nous mener au ciel par l'amour, pas par la peur ou la punition. Il existe deux sortes de peur de Dieu. L'une est la reconnaissance que Dieu est Dieu et que nous sommes sans pouvoir, ou rien, sans Lui. Cette peur est mêlée d'admiration, ou de respect, et nous pousse à capituler et à recevoir son amour qui nous entraîne toujours dans notre amour pour Lui. L'autre sorte de peur consiste à être effrayé par Lui et à rejeter son amour. Pourquoi faisons-nous ça ? Je ne connais pas la réponse. Je sais seulement que cela brise Son cœur chaque fois qu'une personne le fait. Ceux qui ont accepté son amour ne le rendent pas seulement heureux, ils rendent tout le ciel oyeux. C’est difficile à imaginer avec notre entendement limité, mais la vérité est que le ciel se réjouit à chaque fois qu'une personne prend la décision d'aimer Dieu et de vivre en accord avec Sa volonté.
Après avoir choisi Dieu, la plus grande joie dans le monde est d'aider une autre personne à L'accepter. Dieu veut que nous soyons pleinement vivants, complètement heureux. Nos personnalités distinctes et nos dons en tant qu'individus sont ce qu'Il aime. De même que nous choisissons d'aimer un compagnon de vie en raison de son caractère unique, Dieu nous crée et nous choisit en raison de notre unicité. Quand nous voyageons vers le ciel, la meilleure partie de nous mêmes augmente et s'amplifie, et les déficiences dans notre caractère sont éliminées. Nous devons être décidés à laisser partir nos fautes et à développer avec enthousiasme nos dons. Nous ne sommes pas seuls dans ce processus de création. Tout le ciel se meut pour nous aider à devenir de parfaits fils et filles de Dieu. Chacun commence son voyage vers Lui à sa propre manière, en accord avec son besoin spirituel. Les sentiers sont illimités et le terme est le même, c'est-à-dire Dieu. Ceux qui ont été en Sa présence, qui est le centre du ciel, retournent fréquemment à la so urce de l'être. Ceux qui ont été avec Lui prennent l'Esprit de Dieu avec eux, où qu'ils aillent. Nous avons été faits à son image et à sa ressemblance. Nous sommes les enfants de Dieu, et nous retournons à notre source. Dieu est la réalité ultime, et nous trouvons notre essence, notre totalité en Lui. Nous trouvons que notre voyage vers Lui est l'unique et entière raison de notre être véritable. Nous ne désirons rien d'autre que d'être r éunis à l'Un, cause de tout cela. Nous sommes munis de tout ce qui nous manque, et nous laissons tout ce qui est un obstacle. Toutes nos questions trouvent réponse. Nous ne quittons pas ce monde spirituellement prêts à rencontrer Dieu en personne, aussi il nous amène vers Dieu Lui-même, par étapes. Dans notre progression, nous rencontrerons son Activité Divine, qui est connue des chrétiens comme étant JésusChrist. Les personnes qui n'étaient pas chrétiennes doivent tout autant connaître le Christ. Personne n'approche Dieu sans connaître son médiateur. Le Christ est l'action créative par laquelle le monde a été créé. Cette personnification de Dieu a été partout, à travers le temps et l'espace – nous créant, rétablissant, soutenant dans la volonté divine. Le Christ a séjourné dans notre monde, et a adopté notre nature humaine pour nous aider à retourner vers Dieu. Le Christ, dans l'homme Jésus de Nazareth, a vécu, souffert, est mort, et a été élevé à une nouvelle vie pour nous restituer à Dieu. Il s'est identifié avec nous si bien que nous pouvons nous identifier avec lui. Le Christ a pris sur lui toutes nos défaillances si bien que nous pouvons devenir complets, entiers, et parfaits comme il est parfait. Il a le pouvoir et le désir de nous rendre parfaits. Nous n'avons pas ce pouvoir, mais quand nous voulons être parfaits, il nous fera semblables à Lui dans un amour parfait de Dieu.
Graduellement, d'une manière parfaitement progressive, nous devenons comme lui, pendant que nous conservons notre identité et nos qualités uniques. Ce qui nous sépare de Dieu, c'est notre propre sens de la différence. Ce qui nous unit à Dieu, c'est la conscience de notre unité avec lui. Nous avons appris notre différence par l'expérience, et nous n'apprendrons notre unité que par le même processus. De même que Dieu a expérimenté la différence en mourant sur une croix devant une foule moqueuse, nous apprendrons notre nature de Christ dans les bras des saints qui nous guideront lors du voyage dans la lumière de Dieu. Toute chose bonne est possible lors de ce voyage vers Dieu. L'univers est empli de mondes, beaucoup sont largement supérieurs à celui que nous avons quitté. Nous pouvons visiter ou choisir une vie dans un monde meilleur en préparation à notre union avec Dieu. Quelques personnes ont laissé derrière elles des êtres aimés qui ont besoin de leur protection et de leur direction. Ils peuvent vivre comme des anges gardiens pendant une période qui fait partie de leur développement spirituel. Certains sont des apprentis pour devenir eux-mêmes de grands anges et pour apprendre les leçons qu'ils n’ont pas eues dans leur vie. Tout ce qui est bon est possible. L'univers et le ciel sont pleins d'expériences de vie pour nous enseigner au sujet de Dieu. Quelques personnes ont besoin de temps pour contempler, quelques-autres d'activité, et elles font toutes le voyage spirituel. L'univers est plus varié et plein de vie que nous ne pouvons l'imaginer. Toute cette richesse d'expériences peut en constituer une autre, croissante, pour devenir comme le Christ, afin être unis avec Dieu. Au centre du ciel, il y a le Dieu Un, entouré par un vaste nombre d'êtres qui ont réalisé la divinité en tant qu'enfants de Dieu. Aucun d'entre eux ne rêve un instant qu'il est Dieu. Ils conservent leur identité unie en Lui. Ils participent même avec Lui à la création. L'univers existe parce qu'il est l'activité de Dieu et de la multitude céleste. On m'expliqua que c'est comme un grand orchestre dont Dieu est le dirigeant. Chaque individu est un instrument avec des qualités uniques. Chaque âme contribue à sa manière à la symphonie de la création. Il n'y a ni passé ni futur dans la symphonie, seulement le présent. L'univers et tout ce qui est en lui est la musique. Nous sommes les chansons chantées par le ciel. En dehors de cette symphonie de la vie, il n'y a ni temps, ni espace, ni matière, ou énergie. Notre destinée ultime est de participer avec Dieu à la création. L'instrument que nous jouons est notre être parfaitement rattaché à Dieu par le lien de l'amour. Nous connaissons notre partition dans la symphonie parce que nous avons compris qui nous sommes et contribuons par notre expérience, notre être entier, notre esprit à ce processus.
Personne ne commet de faute. C'est pourquoi la préparation est vaste et ardue. Tous sont parfaits parce qu'ils sont parfaitement reliés au conducteur. Ce n'est pas une coïncidence si la musique est appelée le langage universel, et utilisée comme une sorte de culte. Tous les enfants de Dieu ont une place dans le chœur. L'hôte céleste se trouve en adoration autour de Dieu, louant activement Dieu en lui offrant son être entier. C'est l'extase parfaite. * Quand nous essayons de nous imaginer à quoi cela doit ressembler, nous savons profondément que nous ne sommes pas prêts. Mais par l'intermédiaire du pouvoir transformateur du Christ, nous serons prêts au temps de Dieu. Les images populaires du ciel qui existent aujourd'hui sont ridicules comparées à la vérité sur le ciel qui m'a été montrée. Tout ce qui a été bon est dans le ciel sous une cer taine forme. Chacun dans le ciel est sous une forme immortelle si bien qu'il n'a aucun besoin de biens matériels. Chacun dans le ciel fait un voyage spirituel. Assis devant l'océan en regardant le rythme des vagues, lisant un livre écrit par un ancien sage, parlant avec un saint, embrassant une personne aimée pour la première fois après une longue absence, tout cela reflète la vie dans le ciel. Parler avec le Christ de sa vie en tant que Jésus, lui poser toutes les questions et entendre ses mer veilleuses réponses sont quelques unes des oies du ciel. Pas d'urgence ni d’anxiété à propos de quoi que ce soit. Nous bougeons à notre propre rythme, en acquérant la complétude qui nous manquait et en nous soulageant de nos doutes et de nos défauts. Quand nous grandissons dans notre nature de Christ, nous changeons physiquement. Nous perdons graduellement notre opacité et devenons translucides. Nos corps deviennent rayonnants et nous sommes capables de nous ouvrir aux rayonnements des autres. Nous donnons notre lumière et recevons celle des autres. La communication est un échange de pensées, de sentiments, et d'amour, d'une telle intimité et intensité qu'elle ne peut être décrite. Les âmes se rencontrent et se joignent. Toute chose dans le ciel est bonne, si bien qu'il n'y a jamais aucune peur, souffrance ou colère. Les gens dans le ciel peuvent regarder en arrière dans le monde qu'ils ont laissé, et voir exactement ce qu’il s'y passe. Ils savent qu'en dépit des apparences, le plan par fait de Dieu se déploie dans la vie des personnes qu'ils ont laissées derrière eux. Le ciel veille sur ce monde et prie Dieu de nous aider à venir dans la lumière et l'amour de Dieu. Ceux qui sont partis au ciel avant nous nous regardent, priant pour que nous fassions les bons choix. Ils connaissent le chagrin que nous avons parce qu'ils nous ont quittés. Ils savent aussi que la séparation n'est que momentanée, et qu'ensuite nous serons réunis pour toujours. Ils veulent que nous
donnions la plus grande perfection aux vies qui nous ont été données de sorte que nous puissions les rejoindre dans le ciel. Les retrouvailles qui s’y font sont ainsi joyeuses. Nos vies dans le monde sont très brèves, et si nous sommes entièrement engagés dans la vie, le temps passe vite. L'étreinte des familles et des anciens amis fait disparaître la douleur de l'absence immédiatement et à la place, on a la joie éternelle. Cette vie que Dieu nous a donnée est un précieux cadeau. Nous devons l'utiliser sagement parce que cette opportunité de nous préparer pour le ciel n'est donnée qu'une fois. Personne ne se verra redonner cette opportunité exacte. Dieu ne nous accorde pas frivolement ou arbitrairement le cadeau de la vie. Cette opportunité de vie nous est donnée pour nous préparer à notre croissance spirituelle continuelle dans le ciel. Défaillir à utiliser nos opportunités de vie sagement et avec amour est un rejet de Dieu. Gâcher la vie de quelqu'un est un rejet de Dieu et n'est pas une préparation au ciel. Les choix que nous faisons dans ce monde déterminent si nous sommes candidats au ciel ou non. Si vous ne connaissez pas la réponse, vous serez dans un grand trouble, et vous devrez demander à Dieu de vous montrer la voie immédiatement. Par bonheur, Il veut que nous rentrions A LA MAISON, et Il nous a envoyé quelqu'un pour nous montrer la route. Son nom est Jésus.
~8~ Pourquoi sommes-nous ce que nous sommes Quand je demandai aux anges et au Christ pourquoi nous sommes tels que nous sommes, nous eûmes une longue conversation sur la nature humaine. Si je devais résumer tout cela en une phrase, ce serait celle-ci : « Dieu nous aime beaucoup ». C'est l'essence de ce que j'ai appris et de ce que je veux communiquer de mon expérience. Cela semble très simple, mais a des implications prodigieuses. Être enfant de Dieu comporte des bénéfices et des responsabilités. Le fait le plus important d'être enfants divins est de savoir que Dieu nous aime. Son amour n'a pas de parallèle dans l'expérience humaine. Dieu est autosuffisant et n'a besoin de rien. Les humains sont totalement dépendants de Lui, et nous sommes des gens qui ont de grands besoins. Comment pouvons-nous comparer l'amour du Créateur qui aime inconditionnellement avec l'amour du créé qui aime conditionnellement ? C'est le problème : essayer de comprendre l'amour de Dieu pour nous, et pourquoi nous sommes comme nous sommes. Nous n'avons pas de base pour connaître l'amour inconditionnel. Quiconque a eu une expérience de l'amour de Dieu sait qu'elle est ineffable. L'amour de Dieu est au-delà de notre faculté de décrire, voire même de concevoir. Imaginez ce que ce serait si l'on comprimait tout sentiment d'amour dans votre vie entière en un seul moment d'amour intense. L'amour de Dieu est encore plus grand. Si vous voulez avoir une idée de cet amour, regardez une mère qui s'occupe de son bébé. C'est ce que nous pouvons connaître dans ce monde qui est le plus proche de l'amour de Dieu. Ce n'est pas un hasard si l'image d'une mère s'occupant de son bébé est l'une des images les plus souvent peintes dans l'art chrétien. Dieu est comme une mère et un père pour nous. Nous sommes complètement dépendants de Lui comme le bébé est dépendant de ses parents. Penser que nous sommes autosuffisants est ce qui nous sépare de Lui. Cette illusion d'indépendance est de l'orgueil, et l'orgueil est la source de tout péché, ce qui nous sépare intentionnellement de lui. Pour connaître son amour, nous devons nous débarrasser de l'illusion de l'indépendance. Nous créons notre égo en réponse à l'expérience de notre vie. Tragiquement, nous créons des égos qui éliminent notre relation avec Dieu. Même des gens qui pensent être religieux tentent souvent de Le manipuler pour leurs propres buts égocentriques. C'est l'une des plus grandes parodies que nous commettons devant Dieu – pour projeter notre esprit mauvais sur Lui. Son amour pour tous est la base permettant de commencer à savoir quelque chose sur l'amour de Dieu. La vision égocentrique de Dieu est souvent projetée dans une vision tribale de l'amour divin. Dieu n'est pas la propriété d’individus, de tribus, de nations, de religions, ou de n'importe quelle autre
institution. Notre parti-pris culturel est un orgueil égocentrique collectif. Dès lors que nous sommes des créatures finies élevées dans des cultures spécifiques, nous sommes modelés par notre culture. Pour connaître Dieu et son amour, nous devons déposer notre ego ou orgueil individuel et collectif. Trop souvent, nous revendiquons l'amour de Dieu pour notre groupe fermé. Nous excluons ceux qui sont en dehors du groupe comme étant en dehors de l'amour de Dieu. Ceci est opposé à sa volonté. Dieu aime tout le mo nde au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Il aime les athées, les agnostiques, les meurtriers, les prostituées, les voleurs, les alcooliques, les drogués, les personnes sans domicile et les menteurs. Dieu abhorre le comportement qui abaisse et détruit la piété, mais il aime la personne. Un parent peut élever un enfant qui devient un criminel, mais le parent aime son fils ou sa fille, et hait le comportement de sa progéniture. Dieu nous aime quoi que nous fassions, mais Dieu n'aime pas le mal que nous faisons. L'amour de Dieu nous permet de faire tout ce que nous voulo ns faire. Les choses que nous faisons peuvent donner de la joie à Dieu ou elles peuvent Le blesser, et Il veille sur nous, nous aime, et essaye de nous influencer pour être des personnes pieuses. Dieu ne nous contrôle pas. Il pourrait le faire, mais c'est la nature de son amour de nous laisser récolter les conséquences de nos actions. Les anges et Jésus me l'ont expliqué comme suit : l'amour de Dieu est comme une famille. Quand un enfant est né, les parents font du foyer l'endroit le plus sûr possible, pour protéger le bébé. Ils s'occupent de tous ses besoins. Quand le bébé devient enfant, les parents l'éloignent des dangers et tentent de lui enseigner à être conscient des besoins des autres. Quand l'enfant grandit et devient adolescent, les parents imposent des limites visant à protéger l'exposition de l'enfant aux dangers et le pourvoient d'expériences de vie signifiantes pour qu'il devienne un adulte indépendant. La plupart des parents veulent garder leur enfant hors de tout danger et cela pour toujours. Le parent sait que pour aimer ses enfants, il ne peut que l’éduquer pour la vie, et ensuite le laisser partir loin de son amour. Les parents ne peuvent jamais cesser d'aimer leurs enfants quoi qu'il arrive. L'enfant devient un adolescent puis un adulte capable de faire plaisir à ses parents ou de les décevoir. Les parents tentent d'influencer mais pas de co ntrôler ce que font leurs enfants matures. Dieu a créé un monde dans lequel nous sommes traités comme ses enfants matures. Il nous influence mais ne contrôle pas notre comportement. La pluie tombe également sur le juste et sur l'injuste. Il nous tient individuellement et collectivement pour responsables de nos actions. Il influence notre bonté par les bénédictions et décourage notre méchanceté par la privation de bénédictions. Ses bénédictions sont spirituelles. Amour, espoir, confiance et paix sont les bénédictions que Dieu donne
pour une vie pieuse. Haine, désespoir, incroyance et conflits sont le résultat du détournement de Lui. Fortune, pouvoir et statut ne sont pas importants pour Dieu. Ce sont des distractions par r apport au but de nos vies. Chacun de nous doit utiliser la fortune, le pouvoir et le statut que nous avons atteints pour que l'amour de Dieu règne dans le monde comme Il le fait au ciel. La justice de Dieu est que nous récolterons toutes les conséquences de nos actions de ce monde, dans la vie prochaine. Des personnes se meuvent parmi ses bénédictions, ce qui est la félicité. D'autres se déplacent dans le tourment. Dieu veut que tous les gens viennent au ciel, mais Il permet à chacun de nous de choisir entre la félicité et le tourment, entre le ciel et l'enfer. Dans ce monde, nous pouvons mêler la félicité et le tourment. Dans la vie prochaine, ciel et enfer so nt séparés. Les anges et Jésus m'ont dit que Dieu veut que personne n’aille au lieu du tourment. Pourquoi quelqu'un choisirait-il l'enfer ? Pourquoi des gens font-ils un enfer de leur vie dans ce monde ? La réponse, c'est que nous le pouvons. Dieu nous a donné la faculté divine de créer et de détruir e. Il nous a donné la faculté divine de devenir saints ou démons. Il nous a équipés pour devenir ce que nous voulons être. Mes professeurs célestes ont expliqué que nous ne pouvons dire que nous ne connaissons pas la différence entre le bien et le mal. Chaque personne a suffisamment de conscience spirituelle pour la connaître. Nous avons aussi une capacité illimitée à nous leurrer. Les mauvais prétendent qu'ils sont bons, et les bons pensent qu'ils sont mauvais. Dans nos cœurs, nous savons qui nous sommes. Dieu n'est pas dupé. Il sait exactement si l'amour ou la haine nous gouvernent. Ceux qui sont gouvernés par l'amour vont vers Dieu, au ciel. Ceux qui sont gouvernés par la haine vont en enfer. Nos vies sont nos uges. Nous créons notre propre sort pour la vie suivante. Ce qui arrive aux gens quand ils laissent ce monde et entrent dans l'éternité se passe entre eux et Dieu. S'ils se sont efforcés de l'aimer, ils sont entraînés vers Lui. S'ils le haïssent, ils sont entraînés loin de Lui. Il est trop merveilleux et trop terrible de spéculer davantage. Nous savons tous dans nos cœurs où nous irons dans la vie suivante. Nous savons ce que nous devons faire pour changer notre destinée. Voulons nous provoquer le changement ? Dieu ne veut pas que quiconque s'éloigne de lui. Dans ce monde et dans le suivant, Dieu appelle tout le monde. Personne n'est assez bon pour aller au ciel, mais maintenant Il veut que nous y allions tous. Nous choisissons entre Dieu et la séparation d'avec Lui. L'amour divin nous a donné la liberté et la faculté de choisir. L'amour de Dieu veut permettre au plus grand pécheur du monde de choisir le ciel. Il veut permettre à la personne la plus gentille d'aller en enfer. Quand nous vivons dans l'amour de Dieu ou en nous opposant à son amour, nous faisons notre choix. La preuve de la manière dont
nous exprimons l'amour de Dieu est la manière dont nous nous aimons réciproquement. Jésus commandait à ses disciples de s'aimer les uns les autres. C'est la voie du ciel. L'opposé est le passage vers l'enfer. Ce n'est pas compliqué. Le ciel est un cadeau de Dieu que nous ne méritons pas, à l'exception de son amour pour nous. L'enfer est ce que nous désirons quand nous rejetons Dieu. Notre perspective sur la vie est mauvaise. Nous pensons que cette vie dans le monde est importante. Elle est seulement importante comme préparation à notre vie éternelle. La seule importance de cette vie est le choix que nous faisons d'aimer Dieu ou non. Quand nous mourons, nos âmes quittent ce monde et se rendent dans une dimension différente ou une nouvelle réalité. Ce que nous avons choisi détermine si ce qui va advenir sera une réalité de félicité ou de tourment. Tout ce que nous faisons dans la vie est un résultat des choix que nous avons faits. Soit nous nous dirigeons vers Dieu, soit nous nous en éloignons. Il n'y a rien entre. Vous ne pouvez pas être neutres à propos de Dieu. Être indécis à son propos, c'est être en opposition avec Lui. Le Créateur de l'Univers, l'Être Suprême, le Seigneur le plus grand, n'est pas quelqu’un que l'on peut ignorer. Quand nous éprouvons de l'amour pour une autre personne, nous le savons. Quand nous n'en éprouvons pas, nous le savons aussi. L'opposé de l'amour est l'indifférence. L'opposé de l'amour de Dieu est l'indifférence envers Lui. C'est la haine pure. Rejeter Dieu si complètement que l'on en devient indifférent est l'opposition la plus grande que nous pouvons éprouver envers Lui. Être en colère contre Dieu est différent. Quand nous sommes dans une relation d'amour, nous éprouvons intensément toutes les émotions. Nous pouvons crier de colère : « Mon Dieu, mon Dieu, ourquoi m'as-tu abandonné ? ». Nous pouvons combattre, discuter, plaider, rire, pleurer, tenir et repousser la personne que nous aimons. L'amour est une relation intense qui suscite des émotions puissantes. Dieu nous invite dans une relation intime et intense. Il veut être réconcilié avec nous. Le Livre des Psaumes exprime toutes les émotions concevables envers Lui. Ces cantiques sont des prières, des louanges et des lamentations destinées à Dieu. Il veut que nous soyons heureux. Est-ce que chaque bon père et chaque maman ne veut pas que leur enfant soit heureux ? Dieu veut la même chose pour ses enfants. Il nous donne cette petite vie dans le monde pour que nous choisissions si nous voulons être avec Lui pour toujours ou si nous voulons nous en éloigner dans la vie prochaine. Cette vie est très brève, et quand nous irons dans l'éternité, nous comprendrons combien notre temps dans le monde était réellement très court. Il est donné à chacun précisément assez de temps pour faire son choix.
On m'a dit que ces questions et ces doutes étaient le moyen de découvrir la vérité. Dieu nous a donné le pouvoir de raison pour examiner, questionner, et tester la validité de nos pensées. « Pourquoi sommes-nous la proie des doutes et de l'indécision ? » demandai-je. Ils me dirent que j'avais choisi l'indécision comme moyen d'éviter d'arrêter un choix. Ce n'est pas une option quand elle survient au moment le plus critique de la vie, quand il s'agit d'aimer Dieu ou non. Nous maintenons notre indifférence envers Dieu en nous complaisant dans le doute. En doutant perpétuellement de Dieu, nous le nions. Pouvons-nous douter que notre mère ou notre père existe ? Doutons-nous que nous leurs devons de la gratitude et du respect pour nous avoir fait naître et grandir ? Douter de Dieu est un rejet de notre Créateur et de l'Un qui nous aime. Pas un de ceux qui sont nés n'étaient assez bons pour aller au ciel. Dieu nous fait imparfaits, de sorte que nous devenions parfaits par notre amour pour Lui. Si nous étions parfaits, nous n'aurions aucun besoin de Lui. Nous ne sommes pas des dieux. Nous avons Dieu en nous et avec nous, mais nous sommes loin d'être Lui. Il connaît notre faiblesse et a fait quelque chose pour nous amener à la maison, à la perfection. Dieu a envoyé des enseignants et des prophètes dans le monde pour nous montrer la voie du bien. Il y a eu des milliers d'enseignants dans le monde et beaucoup de prophètes. C'étaient des hommes et des femmes envoyés et inspirés par l'Esprit pour nous montrer la voie. Les gens ont ignoré les enseignants et les prophètes, et perverti leur message. Dieu est venu dans le monde en emplissant un homme avec son Esprit. Cet homme était humain à tous points de vue, il était l'amour, la volonté et l'Esprit de Dieu parfaits. Incroyable, cette personne naquit de la manière la plus pauvre, la plus indigente que l'on puisse imaginer. Il eut une enfance de réfugié. Sa jeunesse et son premier âge adulte furent consacrés à un métier artisanal. Il vivait dans un pays occupé et opprimé loin du centre du pouvoir du monde civilisé. Il enseigna et guérit les malades pendant trois ans, et fut tué, souffrant la mort la pire qui soit pour un criminel. Après être mort et enterré, il réapparut plusieurs fois à des centaines de gens. Par sa mort, il conquit le pouvoir sur la mort et invita tout le monde à la vie éternelle avec Dieu dans le ciel. La raison pour laquelle il a aujourd'hui un milliard et demi de successeurs est qu'il est vivant, qu'il parle et qu'il guérit toujours aujourd'hui. Cet homme de Dieu était appelé Jésus de Nazareth, et ceux qui le suivaient l'appelaient l'Un qui avait été choisi, le Christ. Il offrit à tous les gens le pardon de leurs péchés et la vie éternelle dans le ciel. Par sa vie et le sacrifice de soi, il a fait pour nous ce que nous ne pourrions jamais faire. Il nous a rendus parfaits, complets, et un avec Dieu. Si nous avons confiance en lui, il nous élèvera jusqu'au ciel. Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie. Ceux qui ont confiance en moi, même s'ils meurent, vivront ». Que les gens affirment qu'ils sont chrétiens ou non, ce n'est pas ce qui est important en fin de compte. Ce qui est important est que quelqu'un aime
comme il aimait. Avec l'amour inconditionnel de Dieu. Une personne peut aimer Dieu et aimer son frère et sa sœur inconditionnellement sans être chrétien. S'appeler chrétien ne fait pas de quelqu'un un successeur du Christ, s'il n'a pas aimé comme il aimait. Jésus dit : « Je suis la voie, et la vérité, et la vie. Personne ne peut aller au Père sans passer par moi ». Personne n'ira à Dieu si ce n'est par l'expiation du Christ, l'amour du Christ, et la voie du Christ. Son enseignement et sa pratique incluaient tous les hommes. Les humains avaient essayé d'en faire un culte exclusif, mais Jésus est venu pour tous les gens, et le Christ atteint tous les peuples, partout, à tout moment, dans l'espace, le ciel, et l'enfer. Dans mon expérience j'étais avec lui et je ne serai jamais séparé de lui dans ce monde ou le prochain. Pendant le temps que j'ai passé avec Jésus, j'ai découvert qu'il est mon meilleur ami et que e l'aime.
~9~ Réalité Pendant mon expérience aux frontières de la mort, j'ai eu l'opportunité de poser à Jésus et aux anges une série de questions et voici quelques-unes des réponses qu'ils m'ont données. * Question : D'où vient la création ? Avant Dieu, il n'y avait ni temps, ni espace, ni matière. Les anges parlent de lui de diverses manières, mais le terme le plus souvent utilisé est l'Un. Dieu est l'Un parce qu'il est la source de toute chose. Il n'y avait rien d'autre à part Dieu. Toute chose est venue de lui et toute chose retourne à lui. Afin que je puisse comprendre, ils m'expliquèrent que Dieu est comme un artiste qui crée pour le pur plaisir de créer. Une de nos qualités que l'on retrouve dans l'image et la ressemblance avec lui est notre désir de créer. Nous sommes créatifs non seulement comme artistes, musiciens, écrivains et réalisateurs, mais aussi comme parents, ouvriers, médecins, amants et apprentis. Dieu crée des univers qui, à leur tour, deviennent procréatifs. Il existe d'innombrables êtres intelligents dans l'univers que nous habitons et infiniment plus dans des univers qui occupent d'autres dimensions. Et Il est présent dans toute la création. Celle-ci est entièrement dans le maintenant de Dieu. Sa conscience est la création entière. Tout ce qui était et tout ce qui sera est ce moment-ci pour Dieu. Notre compréhension du passé et du futur, de l'espace et de la séparation, diffère de la manière dont il comprend la création.
Dieu est incompréhensible pour nous excepté dans les voies qu'il a choisies pour nous révéler sa vraie nature. Il nous a donné la faculté de Le connaître en étant faits « à l'image et à la ressemblance de Dieu ». La première caractéristique qui nous permet de connaître quelque chose de Lui est l'amour, l'affection intense pour quelque chose. Nous disons que nous aimons le chocolat, la pêche, l'histoire, une personne, les voitures, le jardinage, l'aéronautique, la couture, la musique, etc. La passion que nous expérimentons consiste à prendre part à la passion de Dieu pour toutes choses. Notre amour vient de Lui. Quand nous aimons, nous expérimentons Dieu. Il aime toute chose passionnément. L'amour est infiniment plus complexe parce qu'il comprend énormément de variables. Nous avons été créés pour apprendre comment aimer. Il faut plus qu'une vie d'expériences pour apprendre comment vivre en aimant. Chaque personne recevra les expériences nécessaires pour apprendre comment aimer.
* Question : Sommes nous physiques ou bien spirituels ? Nous sommes les enfants projetés de l'esprit de Dieu, l'Esprit fait chair. Nous sommes l'expression de l'esprit et, à la fin, les coparticipants de la création dans un continuum incessant toujours en croissance, en expansion, en diversification. Dieu peut créer à l'infini. Comment crée-t-il un Esprit divin dans d'infinies variétés qui n'ont amais existé et sont au-delà de la manipulation ? Si vous faites une pièce d'art de n'importe quel objet inanimé, elle se trouve juste là devant vous, mais elle n'a pas la moindre étincelle de vie. Mais si vous donnez le jour à un enfant, l'enfant développe lui-même une vie. Il devient différent de vous. Dieu a créé un univers qui non seulement a suffisamment d'énergie, mais qui devient, en plus, à chaque moment infiniment plus complexe, plus riche et plus varié en terme d'Esprit, d'expérience, d'émotion, et de pensée. Il a plaisir à être chacune de ses créations. Imaginez que vous vous contemplez vousmême depuis tous les points de vue de chacun dans l'univers. C'est Dieu étant Dieu à travers la création de Dieu. La matière est un état d'énergie et celle-ci est la réalisation de l'esprit divin. L'énergie est créée dans une vibration de l'esprit divin. Il faut du temps et de l'organisation pour mettre l'énergie à un point où elle peut être amenée à un état plus sophistiqué et structuré qui est la matière. Il faut plus de temps et d'organisation pour avoir de la matière à un point où elle peut produire la vie.
* Question : Qui administre tout cela ? Beaucoup d'anges sont impliqués dans l'organisation de l'univers physique. Ils font advenir cette organisation ; ils développent la matière à travers ses stades d'évolution. Il y a aussi l'esprit et la volonté de Dieu derrière tout ce qui se produit. Il y a un grand mouvement d'intelligence et de volonté qui conduit le monde dans l'être. Ce processus est en route à tout moment. La fonction des anges en relation avec l'évolution de la terre ressemble beaucoup au jardinage, avec une touche discrète. Vous plantez la semence, vous l'arrosez, vous taillez la plante, vous l'entretenez, mais elle a une vie par elle-même. Tous ceux qui jardinent savent que plus vous êtes en harmonie en permettant à la plante d'être ce qu'elle peut devenir, plutôt que de la for cer, plus vous êtes efficace en l'aidant à développer son potentiel entier.
* Question : Quel est le but de l'évolution de la vie ?
Toute chose est la manifestation de l'esprit de Dieu et de sa volonté. Les choses vivantes, opposées aux choses inanimées, ont en elles plus de volonté de Dieu. Il existe une différence majeure entre une plante et une pierre. Celle-ci est bien une émanation de Dieu, mais une plante a la faculté de se tourner, de grandir, de se mouvoir pour se reproduire. Un être hautement évolué et actif comme un animal est aussi différent d'une plante que celle-ci l'est d'une pierre. Les êtres raisonnants sont aussi différents des êtres non raisonnants que les animaux le sont des plantes. L'Esprit divin qui entraîne les êtres à naître est très, très spécial. Il y a quelque chose de véritablement merveilleux qui se passe dans un bébé, dans la jonction du principe mâle et femelle qui fait le fœtus. Cette petite étincelle divine est le germe spirituel de ce qui va se développer dans une âme. C'est le potentiel, qui, par le cours de l'évolution peut devenir une âme mature, prête à se développer en un pur Esprit. Si un bébé meurt, son âme retourne à la source. À l'intérieur d'un bulbe de tulipe, il y a le plant de tulipe. Dans la spore d'une fougère, se trouve la fougère entière. Tout ce qu'une fougère peut devenir est là. C'est le cas avec le fœtus humain. Pour devenir pleinement développé comme une âme mature, il va vivre en entier et expérimenter. Quand un homme adulte meurt, il se peut qu'il ait achevé tout ce qui pouvait être appr is au niveau physique. En apprendre plus serait redondant. On n'apprend pas tout parfaitement, mais ces ultimes construction et polissage de l'esprit seront accomplis en dehors du règne physique. Nous sommes modelés pour nous développer en tant qu'êtres spirituels. Un enfant est rempli de potentiels ; il n'est pas devenu l'instrument entier, l'instrument complet, unique, individuel, développé, empli de volonté, intelligent, spirituel, de Dieu. Si l'âme défaille dans le domaine physique, pour des raisons quelconques, elle retournera à la source. Elle peut revenir dans ce monde physique ou un autre. Si elle doit revenir, ce qui est juste une parmi d'innombrables possibilités, elle sera plus développée. La chose importante est de réaliser le potentiel de la personne ici et maintenant. Nous ne devons pas dépendre d'un désir d'échapper à la responsabilité d'être des créations de Dieu. Chaque moment de notre vie dans ce monde est la possibilité critique de dire Oui à Dieu. C'est le moment de lui faire confiance, le jour pour répondre à Son amour. Nous répondons à cet amour en nous recréant nous-mêmes à son image et à sa ressemblance. Ce n'est pas difficile à découvrir parce que Dieu nous a donné un modèle parfait pour nous instruire dans l'amour parfait. Il vivait il y a deux mille ans, et il vit aujourd'hui et il enverra son Esprit dans nos vies si nous le lui demandons. Son Esprit, qui est celui du Christ, nous guidera et nous révélera la nature de Dieu quand nous devenons des êtres spirituels. Tout ce que nous avons à faire, c'est inviter l'Esprit du Christ Jésus dans nos vies, et nous aurons commencé notre voyage vers le ciel.
* Question : Qu'est-ce que la réalité ? Mon expérience du ciel et de l'enfer m'a montré qu'il existe une réalité bien plus grande que ce que je connaissais auparavant. Les mystères religieux nous dirigent vers la nature véritable d'une réalité dont nous ne sommes pas conscients. La religion ouvre notre intelligence et notre esprit à la réalité plus grande. Quand nous faisons face aux mystères de notre existence, nous pouvons vaincre notre ego et commencer à expérimenter davantage de la plus grande réalité. Beaucoup de ce que l'on a dit surnaturel est uniquement ce que nous ne comprenons pas.
* Question : Quelle est la meilleure religion ? Je m'attendais à ce qu'ils me répondent quelque chose comme les méthodistes, ou les presbytériens, ou les catholiques, ou une autre confession. Ils répondirent seulement : « La religion qui vous amène au plus près de Dieu ». Question : Alors quelle est cette religion ? On trouve de bonnes personnes dans de mauvaises religions et de mauvaises personnes dans de bonnes religions. Ce n'est pas tant la religion qui importe, mais ce que les individus font avec celle qui leur a été donnée. Les religions sont des véhicules qui vous emmènent vers une destination. Leur but consiste à trouver une relation personnelle avec Dieu. Il veut que nous L'aimio ns de tout notre être et que nous connaissions sa vérité. Si nous Le trouvons dans une relation intime, aimante, alors nous sommes sur la bonne voie. Trop souvent, les gens trouvent dans la religion une organisation intéressée, motivée par la perpétuation de soi-même et contrôlant les vies des gens dans le but d'être dominant. La religion est seulement un moyen pour trouver Dieu. Elle n'est pas la destination. La vraie religion est l'amour de Dieu dans chaque mot, chaque pensée, chaque acte de la personne. Il aime toutes les personnes et a du plaisir avec les religions qui le cherchent en esprit et en vérité. Dieu abhorre le mauvais usage de la religion qui crée la division entre les peuples, qui justifie la violence, qui promeut l'orgueil dans l'autosatisfaction. Dieu est infiniment plus grand que toute religion. L'Esprit du Christ parle à tous les peuples en tous temps pour les conduire à Dieu.
* Question : Qu'en est-il de l'athéisme ?
Il ne peut pas exister car il est impossible de ne croire en rien. Dieu est la source de toutes choses. Ainsi, dire qu'on ne croit pas en Dieu n'est qu'une pure insanité. Les gens qui disent cela disent en fait qu'ils sont en colère contre Lui ou qu'ils ne croient pas à l'image de Dieu à laquelle on leur a dit de croire. Si vous existez, vous croyez en Dieu. Si vous pensez, vous croyez en Dieu. Les gens sont incapables de connaître ou d'avoir une quelconque compréhension de Dieu sans une autorévélation divine. Il a révélé sa vraie nature à beaucoup de gens. Quiconque désire connaître Dieu aura une révélation. * Question : Jésus est-il le fils de Dieu ? Jésus dit « Oui ». Dieu est venu dans l'expérience de la vie humaine par lui. L'esprit de Dieu était si complet dans la personne humaine de Jésus qu'il a été Dieu parmi nous.
* Question : Pourquoi n'a-t-il pas fait quelque chose de spectaculaire pour le prouver à tout le monde ? Dieu veut que nous le choisissions librement, sans coercition. Il ne menace pas, il n'a pas besoin de forcer notre foi. Il veut notre amour et notre confiance, pour l'amour seulement. Dieu ne veut pas des esclaves abrutis et obéissants. Il veut que nous le choisissions librement. Un comportement qui semble religieux mais est dépourvu d'amour authentique est une aberration pour lui. Dieu aime davantage un honnête athée qu'un religieux hypocrite.
* Question posée à Jésus : Les choses écrites sur vous dans le Nouveau Testament sont-elles vraies ? Les histoires sur Jésus dans la Bible ne sont qu'un petit échantillon montrant celui qu'il est et ce qu'il a fait. Tous les livres du monde ne pourraient contenir ce qu'il a fait. Ces écrits bibliques sont suffisants pour que nous le connaissions et que nous sachions ce qu'il représente. Il est la révélation du Dieu inconnaissable. Voilà ce qu'il veut que nous sachions. Il a parlé à de nombreuses personnes en de nombreux temps, des millions et des millions à travers le temps dans notre monde, si bien que les gens connaîtront l'amour intime, personnel de Dieu.
*
Question : Pourquoi a-t-il dû supporter le rejet de sa personne et être traité de cette manière ? Il a dit : « Je suis venu pour vous accepter comme vous êtes. Il n'y avait ni barrière ni limite dans mon amour. Je vous ai embrassés vous et tout ce que vous êtes : amour et haine, bonté et méchanceté ». Grâce à sa brève vie avec nous, nous savons que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu. Rien de ce que nous faisons ne peut nous séparer de lui à moins que nous ne le voulions. Quoi que nous ayons dit et fait, Dieu est volontaire, enthousiaste et commence à nous tourner vers lui. Même si nous pensons que nous avons cloué Dieu à un arbre, Il nous regarde dans les yeux et dit : « Je vous pardonne parce que vous ne savez pas ce que vous faites ». L'amour de Jésus est sans restriction. Quand nous lui demandons de nous pardonner les fautes et les insultes que nous avons proférées envers lui, il nous a déjà pardonné. Nous ne pouvons pas le blesser, sauf à le rejeter. Nous ne pouvons le choquer ou le surprendre parce qu'il sait déjà. Il est le meilleur ami que quelqu'un puisse avoir parce qu'il nous connaît et nous aime exactement comme nous sommes et veut uniquement ce qui est le mieux pour nous. Il ne nous dit pas ce que nous devons changer pour qu'il nous accepte. Il nous aime juste comme nous sommes, et nous lui demandons de nous aider à changer de sorte que nous soyons plus dignes de son amour.
* Question : Et ceux qui utilisent son nom pour enseigner la haine ? Il fut très clair en disant qu'ils regretteraient d'avoir agi ainsi. Il rejettera de sa présence tous ceux qui utilisent son nom pour promouvoir la haine. Utiliser le nom de Dieu ou de Jésus pour servir des buts personnels est une insulte impardonnable à l'esprit de vérité.
* Question : Jésus a-t-il aussi été dans un autre monde, différent de celui-ci ? Il m'a répondu qu'il est allé dans tous les mondes, dans tous les temps, et dans tous les espaces. Il a porté la révélation de Dieu à tous les êtres intelligents. Quelques êtres se sont entêtés pour ne pas l'accepter, comme nous l'avons fait, et beaucoup plus de mondes l'ont accepté joyeusement. Il a dit aussi qu'il reviendra dans le nôtre dans une période plus propice où nous serons prêts à l'accepter.
~ 10 ~ La discussion Je posai toutes les questions auxquelles je pouvais songer, et les anges répondirent à toutes. Ils me dirent aussi que je devais retourner dans le monde physique. Quel choc, car j'avais espéré que nous continuerions le voyage vers le ciel. Jésus me rendrait parfait et je rejoindrais les saints dans mon voyage spirituel vers Dieu. Bien que je fus douloureusement conscient de mes imperfections, je savais que Jésus pouvait supprimer mes déficiences en m'emplissant de son amour et de son savoir. – Je ne peux pas retourner dans le monde physique. Ce monde est plein de mal et de laideur, protestai-je. – Le monde a certes le mal et la laideur en lui, mais on y trouve aussi assez de bonté, d'amour et de beauté si tu les cherches, répondirent-ils. – Mais j'ai surtout vu le mal chez les gens et les choses cruelles qu'ils se font l'un à l'autre. – Tu trouveras ce que tu cherches dans les êtres et dans le monde. Si tu es aimant, tu trouveras l'amour. Si tu recherches la beauté, tu verr as la beauté. Si tu poursuis la bonté, tu recevras la bonté. Ce que tu es intérieurement attirera la même chose au dehors. Quand tu aimes, l'amour vient vers toi. Quand tu hais, la haine te trouve. – Parfois les gens aiment et reçoivent la haine en r etour, dis-je en argumentant. – L'amour est plus puissant que la haine et l'amour gagne toujours. – Mais les bons sont tués par les mauvais... – La manièr e dont vous jugez le résultat n'est pas celle qui se passe réellement. Vous jugez sur les apparences. Ce n'est pas la réalité des choses. Vous pensez que la fortune, la possession, l’attirance physique et une longue vie constituent le succès dans la vie. Ils ne signifient pas nécessairement quoi que ce soit. Quelques-uns des gens que Dieu a favorisés avec les cadeaux de l'amour, de la sagesse, de la joie et de l'espoir n'ont jamais eu la fortune, le pouvoir, les choses matérielles, la beauté physique ou de longues vies. Quand Dieu vint dans le monde par l'intermédiaire de Jésus, il n'avait aucune de ces choses. Elles sont insignifiantes comparées à la croissance spirituelle de l'âme. La vie dans le monde ne concerne pas les possessions, le pouvoir ou le plaisir. On ne vous donne une vie dans le monde que dans un seul but : aimer Dieu. Vous l'aimez en apprenant sa volonté, en la faisant, et en vous aimant les uns les autres. Tout le reste est sans importance pour le but de votre brève expérience de la vie dans ce monde. – Alors comment puis-je connaître la volonté de Dieu ? demandai-je. – Il a envoyé bien des gens dans le monde pour enseigner le message suivant : aimez-vous les uns les autres. Il a clairement manifesté ce message par la vie de Jésus et par les innombrables exemples de personnes qui ont connu l'amour divin et partagé cet amour avec leurs frères et sœurs.
Au centre de chaque âme se trouve l'amour de Dieu et le désir de recevoir son amour et de le partager avec tous ses enfants. La seule raison pour laquelle vous avez été mis au monde est de réaliser qui vous êtes vraiment un enfant de Dieu et que vous devez devenir son enfant. – Mais pourquoi on ne le sait pas ? – Vous avez reçu le plus gr and cadeau que Dieu donne, la faculté d'accepter l'amour divin ou de le refuser ; c'est la plus grande liberté de choix que Dieu donne. Il ne forcera personne à aimer. L'amour véritable doit être donné librement et librement reçu. L'amour n'est pas attaché à un engagement réciproque. Vous vivez dans le monde pour apprendre la vraie nature de l'amour. N'attendez aucune récompense pour votre amour. N'ayez aucune assurance de bénéficier d'autre chose que de recevoir une partie de l'amour de Dieu. – Pourquoi ne fait-Il pas quelque cho se pour attirer l'attention des gens ? Pourquoi ne colorie-t-Il pas le ciel en rouge orange et n'écrit-il pas sur les nuages « AIMEZ DIEU » ? Pourquoi ne fait-Il pas quelque chose de tellement spectaculaire que nous saurions tout de suite ce que nous sommes censés faire ? – Dieu ne veut pas demander votre amour. Cela met en échec la vraie nature de l'amour. L'amour doit être un choix. Vous ne pouvez pas contraindre les gens à aimer. Ce n'est pas de l'amour, c'est de la soumission. Dieu ne veut pas d'esclaves. Il veut des gens qui choisissent librement l'amour. Vous savez très bien que vous avez été libre de choisir de recevoir ou de rejeter l'amour de Dieu. Toute personne qui est née a eu la même opportunité un jour. Toute personne a lutté avec le même choix. – Pourquoi est-ce plus difficile pour certains et pas pour d'autres ? Comment peut-on choisir l'amour de Dieu quand on vit dans un environnement horrible ? – L'environnement dans lequel une personne est née... ce sont les gens qui nourrissent la bonté ou l'amour, et d'autres qui enseignent la haine et la défiance. L'environnement n'est pas matériel. Les personnes aimantes viennent des pires taudis dans le monde et les personnes haineuses grandissent dans les maisons les plus riches. Chaque âme est libre de choisir, et les particularités de leur culture peut les influencer, mais elles ne déterminent pas ce qu'une personne choisira. Ce sont justement les meilleures circonstances avec les parents les plus aimants qui peuvent produire une personne qui rejette l'amour, de même les pires circonstances avec les parents les plus cruels peuvent produire une personne aimante. Il dépend de l'individu et de Dieu qu'ils aient une relation aimante, et chaque personne est libre de choisir indépendamment de ce que tout le monde fait. Les gens seront toujours libres de choisir de rejeter Dieu parce qu'il leur a donné ce cadeau de la liberté. Vous devez comprendre qu'Il a donné le plus grand cadeau à n'importe quelle créature pour devenir ou non une partie de l'amour de Dieu. – Alors pourquoi ai-je choisi de rejeter son amour ?
– Tu connais déjà la réponse. Tu étais en colère contre les gens qui avaient autor ité sur ta vie. Tu étais en colère à propos de toutes les choses que tu pensais qu'elles croyaient. Tu as essayé de te recréer toi-même à l'image d'une personne autonome pour les gens autour de toi. Tu voulais être le seul centre de ton univers. Tu a été la mesure de toutes les choses. Tu as essayé de devenir ton propre Dieu. Regarde le succès que cela a eu chez toi. – Mais si je retourne dans le monde, je ferai des fautes comme avant... Peut-être referai-je les mêmes. Je ne peux pas choisir de repartir sachant que je vais choisir de me séparer de Dieu. – Si tu y retournes, tu feras des fautes. C'est ainsi que tu apprends et que tu grandis. Si tu ne faisais pas de fautes, soit tu serais parfait, soit tu mourrais. Dieu a créé un monde dans lequel vous apprenez par vos expériences. La chose importante dont vous avez besoin pour apprendre est d'arrêter de répéter les mêmes fautes sans cesse. Vous avez trouvé du plaisir en vous vainquant vousmêmes. Dieu veut que vous grandissiez spirituellement par vos essais et vos erreurs, mais pas que vous répétiez sans fin ces cycles de comportement trompeur. Il veut que tout le monde ait du succès dans sa croyance spirituelle et que vous deveniez comme le Christ, un fils ou une fille de Dieu. – Mais que se passera-t-il si je fais des er reurs ? Ne serai-je pas séparé de Dieu ? – Quand vous faites une faute, vous devez considérer ce que vous avez fait et pour quoi vous l'avez fait. Vous devriez chercher une meilleure alternative. Dites à Dieu avec la plus grande clarté que vous savez ce que vous avez fait, pourquoi vous avez agi et ce que vous allez faire à ce sujet. Avant même que vous ayiez pu demander le pardon de Dieu, vous le recevrez. Dieu éliminera votre faute de la mémoire collective de votre vie si, et seulement si vous êtes vraiment prêts à être pardonnés. Vous devez regretter votre faute et essayer de ne jamais la répéter. Dieu veut que vous ayiez du succès. – Comment puis-je être sûr que je suis par donné ? – Il est très important que vous compreniez le pardon de Dieu. Si vous Lui demandez de vous pardonner et si vous le faites avec votre cœur, vous êtes pardonnés. Douter du pardon de Dieu ou le refuser est une insulte à Dieu. Trop souvent des gens demandent son pardon et le refusent. Ils vivent comme s'ils n'étaient pas pardonnés. Dieu veut que vous soyez pleins de joie et que vous grandissiez pour être son merveilleux enfant. Il ne veut pas que vous portiez de culpabilité. Il veut que nous développions notre plein potentiel de participants joyeux à la création. Quand nous demandons le pardon de Dieu, il est donné. – Si je vais au ciel, pourrai-je alors devenir la personne que Dieu veut que je devienne ? – Tu n'es pas prêt à aller au ciel. Tu n'as pas vécu une vie qui soit appropriée à la vie dans le ciel. Tu as beaucoup de choses à apprendre dans le monde, et tu as toujours ton travail à faire, qui est de prendre soin des gens que Dieu veut que tu aimes. – Qui suis-je supposé aimer ?
– Ta mère, ton père, ta sœur, ton frère, ta femme, ton fils, ta fille, tes étudiants, tes collègues, et tes voisins, ce sont eux que tu dois aimer. Tu es né pour aimer ces personnes. – Vous pouvez prendre soin d'elles. Vous ferez un bien meilleur travail en les aimant et en les aidant que je ne pourrais le faire. – Nous les aimons et en prenons soin, mais ce sont tes mains dans le monde qui doivent prendre soin d'elles. C'est le travail pour lequel tu as été créé. – Le monde continuera sans moi. Je ne vois pas pour quoi il m'est nécessaire de vivre dans ce monde. – Tu peux sauver le monde. – Je ne le pense pas, je ne suis personne et je ne vais pas sauver le monde. Les gens qui pensent qu'ils vont sauver le monde sont des dérangés. La plupart d'entre eux, comme Hitler ou Napoléon, étaient des maniaques qui ont fait plus de mal que de bien. Comment pourrais-je sauver le monde ? – Tu dois aimer les personnes avec lesquelles tu vis. – Comment cela sauvera-t-il le monde ? – Quand tu aimes une personne, elle aimer a la prochaine personne qu'elle rencontrera, qui aimera la personne suivante qu'elle rencontrera, et ainsi de suite. – Que se passer a-t-il si l'une d'elles est écrasée par un camion ? Ce sera la fin du pr ocessus. – Tu n'es pas le seul dans le plan de Dieu à devoir sauver le monde. Il y a des millions de gens qui en aiment les autres. – Il y en a aussi des millions qui se haïssent les uns les autres... – C'est la volonté de Dieu, et elle doit être faite. Il y a beaucoup plus d'anges dans le monde que de personnes essayant d’inciter les gens à s'aimer et à prendre soin les uns des autres. Tout le ciel prie pour que le monde change. C'est la volonté de Dieu, et sa volonté sera faite sur la terre comme au ciel. – Je ne sais pas si je peux le faire. – Tu peux le faire parce que tu nous aideras. – Si vous me renvoyez, est-ce que ce sera comme auparavant ? Serai-je capable de vous voir et de vous entendre comme je le peux maintenant ? – Non, ce sera comme auparavant, mais nous serons avec toi. – Je ne peux pas repartir. Je n'ai jamais connu l'amour comme celui que vous m'avez montré. Je mourrai de chagrin en bas. – Nous serons toujours avec toi comme nous l'avons toujours été. – Je sais, mais si je ne peux pas vous voir ou vous entendre, ce sera comme si vous n'existiez pas. Je mourrai de chagrin. – Il y aura des moment où tu sauras que nous sommes proches de toi. Tu sentiras notre amour. – Pourrai-je vous demander de m'apparaître ?
– Non, si nous apparaissons, ce sera très inhabituel. Tu peux pr ier et tu sauras que nous sommes proches parce que tu sentiras notre amour. – Comment prier ? – Appelle Dieu. Dis Lui ce que tu as fait, les bonnes et les mauvaises choses. Sois complètement honnête avec lui. Ne retiens rien. Dieu sait. Tu ne peux pas le surprendre. Dieu veut l'entendre dit par toi. Aie confiance en Lui. Il t'aime simplement parce que tu es toi. Demande lui le pardon pour les choses que tu as mal faites. Sache qu'Il te pardonne. Remercie-Le de t'aimer et de te pardonner. Demande lui de t'emplir de Son amour. Sois très paisible et permets Lui de t'aimer. Tu sentiras l'amour autour de toi et en toi. Tu sauras que nous sommes proches. – Est-ce que vous me pr omettez d'être toujours avec moi ? – Nous te le promettons. – Je pense que je pourrais retourner dans le monde si vous êtes avec moi. Et c'est comme cela que je revins. * J'étais de retour dans le lit que j'avais quitté un peu plus tôt. La douleur que j'éprouvais avant l'expérience était revenue de plus belle... Surtout depuis que j'étais revenu de l'extase, et cela uniquement pour replonger soudain dans cette agonie. Beverly était toujours assise à côté du lit, et je voulais désespérément lui dire ce qui m'était arrivé mais j'étais incapable de parler parce que je cherchais de l'air. Immédiatement, plusieurs infirmières et aides soignantes entrèrent dans la chambre et renvoyèrent ma femme, malgré ses véhémentes protestations. Elles étaient venues me préparer pour l'opération attendue depuis si longtemps. Il était maintenant environ neuf heures du soir, et elles annoncèrent qu'un docteur était arrivé pour opérer. Elles me soulevèrent du lit et me mirent sur un chariot en acier inoxydable. Bouger aggrava la douleur atroce, et je pleurai en leur demandant d'être plus précautionneuses. Elles ôtèrent ma blouse d'hôpital et me rasèrent à sec depuis le menton jusqu'en bas, à la partie supérieure des cuisses. C'était suffisamment déplaisant, mais ce qui me blessa réellement fut la manière dont elles me malmenèrent. Elles poussaient sur mes membres et les étirèrent, elles tirèrent mes parties génitales pour les nettoyer avec le rasoir, et me traitèrent en général avec une complète indifférence. Je ne pus m'empêcher de les comparer avec les gens que j'avais rencontrés dans cette obscurité et je me demandai s'il y avait une relation.
Quand je fus poussé sur le chariot en bas du hall, Beverly vint à mes côtés et saisit ma main. Je lui dis que tout irait bien. J'étais confiant parce que je savais que j'avais Dieu et les anges avec moi, et que ma vie n'était pas arrivée à sa fin maintenant, précisément parce qu'ils m'avaient renvoyé pour une seconde chance. À mon arrivée dans la zone opératoire, on me fit une injection et je perdis conscience.
~ 11 ~ Le Réveil Une lumière blanche et brillante est dirigée sur mes yeux. Couché sur le dos en la regardant, je notai des silhouettes autour de moi. Elles versaient de l'eau chaude savonneuse sur mon abdomen et le nettoyaient doucement, puis rinçaient la mousse avec de l'eau froide. Quand elles eurent répété cela plusieurs fois, je me demandai finalement où j'étais. « Suis-je au ciel ou sur cette terre ? » me demandai-je. De larges yeux me regardaient de près derrière des visages masqués. L'une des figures informes se retira brusquement et je les entendis parler en français l'une à l'autre. Je commençai à réaliser que c'était le monde physique et que ces silhouettes étaient les docteurs et les infirmières. L'une d'elles disait à un médecin que j'étais éveillé. Il dit que c'était impossible et vint se pencher au-dessus la table sur laquelle j'étais allongé. Je fermai mes yeux parce que je trouvais pénible de le regarder alors que j'étais supposé être inconscient. Il admonesta l'infirmière de l'avoir dérangé et retourna de l'autre côté de la pièce. L'infirmière se pencha sur moi et regarda mes yeux fermés. Je sentis ses pouces sur ma figure, si bien que j'ouvris mes yeux et lui souris. Je sentais de l'amour pour elle bien que je ne l'aie jamais rencontrée auparavant. Elle n'était pas amusée. Je souhaitais être au ciel et n'être pas revenu dans le monde. Puis je m'endormis. Quand je me réveillai la fois suivante, j'avais l'impression que mon abdomen avait été écrasé par un camion. Il y avait toutes sortes de tubes autour de moi, et mon corps entier était attaché, excepté mes orteils. J'étais couché sur un lit dans une semi-obscurité, au milieu d'une grande chambre. Il y avait un homme de l'autre côté, bandé de la tête aux pieds. Depuis combien de temps était-il là ? Que lui était-il arrivé ? Était-il la raison pour laquelle ils avaient attendu 11 heures pour m'opérer ? Peutêtre avait-il eu un horrible accident de circulation ? Allait-il s'en sortir ? Je n'ai jamais trouvé les réponses à ces questions. Mon expérience avec Jésus et les anges était-elle réelle, ou l'avais-je imaginée ? Comme elle s'était déroulée juste quelques heures auparavant, je commençai à la comparer avec ce que je vivais maintenant. Mes perceptions de la vue, du toucher, du goût, et de l'ouïe là-bas étaient bien plus vives que les sens dans cette vie. Qu'est-ce qui était réel ? Je savais que je devrais faire des changements dans ma vie, mais par où commencer ? En dépit
de la douleur partout dans mon cœur, j'étais heureux. Je me prélassais dans mes sentiments et je voulais partager cet amour avec quelqu'un. Les heures passaient pendant que je pensais à toutes les choses que j'avais apprises. À ce moment Beverly entra et prononça mon nom. Elle était tellement belle. Je dis : – Je t'aime. – Je t'aime, répondit-elle. – Tout est amour ! – Je t'aime. – C'est un immense océan d'amour ! – Beaucoup de gens t'aiment. – Je sais, mais tout est amour. – Oui, mon chéri... – Tu as juste à te laisser aller dans l'amour. – Comment te sens-tu ? demanda-t-elle. – Je suis ok, mais tu dois te laisser aller et être amoureuse... – Oui, mon chéri, c'est merveilleux. Je savais que je ne parvenais pas à communiquer avec elle. Je voulais désespérément lui dire tout ce que j’avais vécu et elle ne comprenait rien à ce que je disais. Nous parlâmes un peu, puis elle me quitta. Comment allais-je faire pour lui dire ce que j'avais vécu ? Comment allais-je la laisser s'abandonner et lui permettre de faire venir l'amour dans sa vie ? Me croirait-elle ? Quelqu'un me croirait-il ? Je devrais la convaincre. Je ne veux pas qu'elle, ou qui que ce soit d'autre, aille dans ce lieu de tourments. Le jour suivant était un lundi et j'étais seul dans la chambre à l'exception de l'homme aux bandages. La pièce était faiblement éclairée, mais elle devint subitement brillante. Un jeune homme attirant était assis au pied de mon lit. Il faisait à peu près un mètre cinquante, avec une stature athlétique et portait une chemisette sans col avec un pantalon et des chaussures blanches. Il avait des cheveux courts, brillants. Il connaissait mon nom et me parla en anglais. Je lui demandai le sien, qui était français, mais il parlait anglais avec un accent américain. Il me dit qu'il avait étudié plusieurs années aux États-Unis, puis me demanda comment j'allais. Il ne fut pas trompé quand je lui dis que 'allais bien. Quand il me r edemanda, j'admis finalement que je n'allais pas bien. Il me dit qu'il veillait sur ma santé et qu'il continuerait à vérifier mon état. Puis il ajouta que je ne le reverrai plus, mais qu'il serait proche de moi pour s'assurer que mon état s'améliorerait. Nous discutâmes un peu plus puis il me dit au revoir. Quand il partit, la chambre retrouva la pénombre de son état normal.
Juste après son départ, une infirmière entra dans la chambre et je lui demandai où était le jeune docteur qui venait de me rendre visite. Elle répondit que son bureau était juste à côté de la porte et que personne n’était passé devant récemment. Je décrivis l'homme qui venait de partir et elle me dit que c'était impossible parce qu'elle était restée un long moment dans le bureau. Je questionnai ma femme et d'autres infirmières, mais personne ne savait rien à son sujet. Je réalisai alors qu'il s'agissait d'un ange qui avait pris forme humaine pour me réconforter et m'assurer que je n'étais pas seul. Mardi matin, on me fit sortir de la zone de réanimation chirurgicale pour me ramener dans la chambre où j'avais été admis samedi. Mon compagnon, monsieur Fleurin, avait été emmené pour des examens. Seul dans la chambre ensoleillée, je commençai à désespérer de ne pouvoir me remettre de cette calamité, une perforation gastrique. Je doutai que personne puisse jamais croire à mon voyage en enfer et à ma rencontre avec Jésus et les anges. Je voulus dire à ma femme ce qui était arrivé, mais elle sembla douter. Je dis alors à voix haute dans la chambre vide : « Je ne vais pas y arriver ». Une voix répondit : « Prends des billets d'avion pour lundi ». Je regardai autour de moi. La chambre était vide. Qui avait parlé ? Je dis à voix haute à nouveau : – Comment puis-je rentrer à la maison lundi alors que je suis trop faible pour même tenir debout ? – Tu iras suffisamment bien pour rentrer ! – Comment puis-je vous croire ? La voix répondit : – Crois. Quelques heures plus tard, ma femme arriva pour la visite de 14h. Je lui dis d'acheter des tickets d'avion pour lundi matin. Nous rentrerions à la maison. – Ok, je reviens tout de suite. C'était très étrange parce qu'il était prévu que je reste dans cet hôpital un mois, et j'étais encore trop faible pour quitter le lit. J'avais 46 agrafes métalliques qui fermaient ma cicatrice. Ma femme, uge de contentieux, n'agit pas impulsivement. Mais elle alla droit vers le téléphone à pièces dans le hall et appela ses parents qui habitaient à Iowa City. Elle leur demanda s'ils pouvaient lui envoyer 2.000 dollars pour des billets d'avion afin que nous puissions rentrer à la maison. Ils appelèrent leur banquier qui les assura qu'ils auraient bien les 2.000 dollars et que Beverly pourrait les retirer d'ici une demi-heure dans une banque parisienne. Au bout d'un moment, ses parents la rappelèrent et lui donnèrent l'adresse. Elle revint dans la chambre et m'informa qu'elle repartait chercher les billets et qu'elle serait de retour dans deux heures. Un peu plus tard vers 16h, ma femme revint en effet avec deux billets de la TWA, des ParisCincinnati.
– Pour quoi as-tu fait ça ? C'est absurde. Comment pourrai-je rentrer à la maison dans une semaine ? – Veux-tu que je ramène les billets ? – Non. – Que veux-tu que je fasse alors ? – Je ne sais pas. – Mais pourquoi m'as-tu dit de les acheter si nous ne pouvons pas les utiliser ? – Je ne sais pas. Pour quoi toi, as-tu fait ce que je t'ai dit de faire ? – Je ne sais pas... Plus tard, je lui ai redemandé pourquoi elle avait acheté les billets, car ce comportement ne lui ressemblait pas du tout. Elle m'expliqua qu'elle fut la proie d'une étrange compulsion. Nous les gardâmes, espérant les utiliser, et surtout que nous n'oserions pas nous en débarrasser. Pendant les jours qui suivirent, je voulus parler à la présence invisible dans la chambre, celle qui m'avait donné les instructions. Et je ne savais toujours pas ce qu'était la prière. La seule fois où 'entendis cette voix à nouveau fut quand je lui dis qu'il n'était pas gentil de nous faire acheter des billets que nous ne pourrions pas utiliser, et aussi que nous avions dû emprunter de l'argent aux parents de ma femme. La voix dit alors : – Crois ! Le vendredi, on m’enleva la tubulure intraveineuse du bras et la canule de ma go rge. Une nuit, je poussai les drains hors de mon abdomen. Vendredi, les médecins ôtèrent la moitié des agrafes, et les autres furent enlevées samedi. J'avais une forte fièvre, mais cela ne semblait pas concerner les docteurs ou les infirmières. L'incision de 50 cm guérissait bien. Samedi, ma température monta à 40 degrés. L'infirmière m'expliqua que j'avais laissé le thermomètre exposé au soleil ( ce qui n'était pas le cas ). Je n'avais pas été rasé ou lavé pendant une semaine et j'étais sale. Beverly apporta mes habits, mes chaussures et mes articles de toilette. Je me sentais si faible qu'une simple et brève marche m'épuisait. J'étais certain que je n'allais pas mieux. En fait, je savais que j'étais de plus en plus malade. Lundi matin pourtant, je me sentis bien. Je me levai donc et me lavai moi-même en utilisant le lavabo de la chambre. Je me lavai les cheveux, le corps, brossai mes dents, et rasai ma barbe d'une semaine. Je m'habillai, puis m'assis sur la chaise pour attendre ma femme. Quand elle arriva, je dis simplement : « Je suis prêt à partir ». Nous dîmes au revoir à monsieur Fleurin qui avait été si gentil et qui me dit : « Cela m'a fait du bien de voir votre renaissance. Connaissez-vous le mot « renaissance » ? Au revoir ! ».
Nous descendîmes le hall jusqu'à la salle des infirmières, et nous leur annonçâmes que nous quittions l'hôpital. L'infirmière fut étonnée et courut chercher un docteur. Quand il arriva, il dit que je n'étais pas sortant. Je l'informai, de la manière la plus autoritaire, qu'il devait y avoir une erreur parce que j'étais sortant et m'en allais immédiatement. À notre surprise, il acquiesça et vint remplir mes papiers de sortie. Quelques minutes plus tard nous prenions un taxi dans la rue pour nous emmener à l'hôtel. L'après-midi à l'hôtel, j'expliquai à ma femme tout ce qui s'était passé dans le ciel et en enfer. Je n'étais pas certain qu'elle accepte mon expérience, mais elle était convaincue au moins que je croyais à ce que je disais. Je parlai pendant des heures dans la nuit, abordant tous les détails de mon expérience pendant que j'étais mort. Tôt le matin, nous allâmes à l'aéroport Charles de Gaulle et on s'envola pour les États-Unis. Sagement, Beverly s'était procuré des billets en classe affaires. Le siège s'allongeait complètement et j'étais étalé sous cinq couvertures. Il était évident, à les voir, que les passagers voisins étaient gênés de se trouver à côté de quelqu'un paraissant aussi malade que moi. À New York, Beverly prit un fauteuil roulant pour le trajet jusqu'au terminal. Notre prochain vol était retardé de quatre heures, et assis là, sur ce fauteuil, je commençai à me sentir très mal. Elle me suggéra d'aller dans un hôpital, mais je refusai. Je me rendis dans les toilettes et m'aspergeai le visage d'eau froide en priant Dieu de me donner la force d'arriver à la maison. Je sortis vivifié et le vol de Cincinnati nous ramena finalement à la maison. En quittant l'avion, je sus que j'allais réussir. Nous arrivâmes chez nous et je me mis aussitôt au lit. Tôt le lendemain matin, nous allâmes au St. Luke's Hospital près de la maison où notre médecin de famille, le Dr Grover, m'attendait. Il m'examina et dit : – Je ne sais pas comment vous avez fait pour venir ici ! – J'ai des amis puissants, répondis-je. Il m'admit à l'hôpital et je fus mis sur la liste des malades critiques. Mon diagnostic était : « double pneumonie, collapsus pulmonaire, péritonite extrême, et hépatite non A non B ». J'avais une forte fièvre, un abdomen distendu et même un ictère. Beaucoup de docteurs m'examinèrent et commencèrent à me traiter avec de grosses doses d'antibiotiques associés à une thérapie respiratoire. Mon état s'aggrava quand le Dr Linne arriva au bout de quelques jours. Après un examen, tous les traitements intraveineux furent arrêtés et on installa de nouveau les flacons d'antibiotiques. Je demandai à l'infirmière ce que c'était et elle expliqua que c'étaient les antibiotiques les plus puissants que l'on pouvait se procurer.
Je découvris plus tard que les doses massives d'antibiotiques que l'on m'avait données pouvaient détruire les reins, mais vu mon état critique, le Dr Linne avait décidé qu'il fallait en courir le risque. Le chirurgien avait déterminé que j'étais trop faible pour subir une intervention afin de nettoyer l'infection massive de mon abdomen. Mon estomac se dilatait en raison de l'infection. J'avais une allure de femme enceinte de sept mois. L'incision s'o uvrait et un liquide fétide suintait. Pendant ces semaines, je devins de plus en plus faible et désorienté. Passant mon temps à m'endormir et à me réveiller, je ne savais plus quelle heure du jour ou quel jour de la semaine nous étions. Je ne pouvais pas regarder la télévision parce que cela me rendait confus. Quand des gens me parlaient, j'avais de grandes difficultés à comprendre ce qu'ils disaient. Je voulais désespérément leur parler de Dieu, de Jésus, du ciel, de l'enfer, et de la vie après la mort. Mais quand j'essayais de parler de ces choses, j'étais pris d'une grande émotion et ma famille insistait pour que je n'en parle pas. J'étais très frustré car je voulais partager ça et j'avais absolument besoin de noter tout ce qui m'était arrivé. J'éprouvais un immense amour pour tout le monde et je voulais les embrasser et leur dire que je les aimais et que Dieu les aimait. Quand des docteurs et des infirmières venaient, je voulais leur dire combien Il les aimait et qu'ils étaient les instruments par lesquels Il guérissait. J'ai appris plus tard par des infirmières que j'étais la risée de tout l'hôpital à cause de mes divagations. C'est là que se trouvait ce malade critique, hystérique, qui enseignait l'amour à chaque personne qui entrait dans sa chambre et parlait constamment des anges, du ciel et de Dieu. Plusieurs fois pendant les cinq semaines que je passai au St. Luke's Hospital, je me sentis comme si j'allais mourir. Les docteurs me disaient toujours que j'allais bien, mais en privé ils disaient à ma femme qu'ils ne savaient pas si j'allais tenir jusqu'au lendemain. Un jour, j'appelai mon fils de 15 ans et lui demandai de ne pas me rendre visite. Je ne voulais pas qu'il me voie mourir car je pensais que j'allais en effet mourir ce jour-là. J'étais toujours confus et souvent agité du fait des visites. Je perdais aussi la vue, je ne pouvais pas lire ou voir clairement et difficilement comprendre ce que l'on me disait. Je savais que j'étais en train de me déconnecter du monde. Intérieurement, à chaque moment où j'étais éveillé, je revivais mon expérience aux frontières de la mort. Je voulais en parler, mais personne ne m'écoutait.
Plusieurs fois durant cette période, étant éveillé et croyant que j'allais bientôt mourir, un ange vint dans la chambre. Elle était emplie d'une lumière blanche radieuse, et le plus beau visage d'un ange lumineux apparaissait auprès de mon lit. Cela ne se produisait que quand j'étais éveillé, et j'étais surpris par l'apparence des anges. Il m'assurait que j'allais vivre et que Dieu veillait sur moi, et que je me sentirais immédiatement mieux, physiquement et mentalement. L'ange ne venait jamais quand quelqu'un d'autre était là, et il partait toujours avant que quelqu'un n'arrive. Une infirmière entrait souvent dans la chambre juste après qu'un ange soit parti. J'étais assis dans le lit, des larmes coulant sur mon visage, et je lui disais qu'un ange se trouvait là à l'instant. Elle se mettait toujours à rire et me disait de prendre un peu de repos ; je savais qu'elles ne me croyaient pas. Je savais aussi que la seule raison pour laquelle j'étais en vie était que les anges m'aidaient à guérir. Quand les docteurs estimèrent que j'allais mieux, je leur dis que c'était parce que Dieu m'aimait. Ils furent évasifs dans leurs réponses. Je voulais qu'ils prient avec moi, mais ils étaient trop occupés. Le Dr Linne est le seul docteur qui m'écouta parler de l'amour de Dieu. Les médecins commencèrent ensuite à me dire que c'était un miracle si j'étais vivant. Je leur dis que c'était en effet un vrai miracle parce que Dieu en personne l'avait fait. Je savais que les antibiotiques et les soins que j'avais reçus étaient une part de son amour guérisseur. Dieux a inspiré les hommes et les femmes pour comprendre scientifiquement les mécanismes du corps humain et des maladies, et il a donné aux gens la compassion pour devenir les instruments de son pouvoir curatif. Qu'ils le sachent ou non, les docteurs et les infirmières sont les mains du Christ rendant la santé aux malades et la vie aux mourants. * On me proposait fréquemment des médicaments antalgiques, mais je les refusais toujours parce que j'étais déjà confus et ne voulais pas quitter encore plus de la réalité. J'étais hanté par la peur de m’en détacher de plus en plus, et je ne savais pas si je redeviendrais normal. La visite des anges devenait un événement régulier, et quand ils n'étaient pas dans la chambre, je priais Dieu. Quand des gens entraient dans la pièce, j'étais très sensible à leurs sentiments. Il y eut de nombreuses occasions au cours desquelles je pus voir des être surnaturels flottant autour d'eux, et parfois à travers eux. Ces êtres étaient d'une couleur lumineuse allant jusqu'au sombre, et ils étaient bienveillants ou malveillants. Je n'avais aucune idée de ce que je devais faire avec les choses que je
voyais. Quelques fois, j'essayai de questionner les personnes présentes sur leur vie, et je leur demandai si elles se sentaient oppressées. Je vis clairement que mes questions les gênaient considérablement. Apparemment, j'avais acquis la faculté de voir une dimension de la réalité qui n'est pas normalement vue. Mais étant si malade et vulnérable, je n'étais pas en état de m'occuper des autres. Aucun aumônier ni aucun psychiatre ne vint jamais me voir. Plusieurs fois, j'envisageai de demander une visite, mais j'étais effrayé parce que je ne savais pas s’ils pourraient supporter ce que je voulais leur dire. J'étais devenu terriblement conscient des réactions de mes interlocuteurs au peu de ce que je leur avais dit, et de leur totale incrédulité. J'étais trop faible et vulnérable pour argumenter et défendre ma lucidité. Après plusieurs mois, quand j'eus recouvré mes forces, j'eus le courage – et l'endurance – de commencer à expliquer aux autres ce qui m'était arrivé. Au cours des ans, bien de gens ont partagé leurs expériences de mort imminente, dont beaucoup étaient des expériences négatives. La plupart m'ont dit qu'ils n'avaient pas vraiment partagé leurs expériences avec d'autres à cause de la honte et du ridicule qu'elles r essentaient quand elles essayaient d'en parler. En me basant sur le nombre de gens qui m'ont parlé de leurs expériences négatives, il apparaît que celles-ci ne sont pas rares, mais qu’il est peu probable que quiconque en entende jamais parler [3]. Ceux qui ont eu une expérience de mort imminente ont besoin de noter partager ce qu’ils ont vu avec quelqu’un qui ne juge pas. Il faudrait que le clergé, les psychologues, les docteurs et les psychiatres les encouragent à raconter leur histoire sans être jugé ou se sentir ridicule.
~ 12 ~ Lisa et Clarence Pendant ces cinq semaines au St. Luke's Hospital, j'étais la plupart du temps sur la liste des malades critiques. Mais moi, je voulais rentrer à la maison, dans ma vraie maison, avec Dieu et les saints dans le ciel. On m'avait dit que j'avais un travail à faire dans ce monde, mais y vivre était trop difficile. J'étais en train de perdre mes facultés de voir, d'entendre, de marcher, et de communiquer. Que ferais-je de bon dans ce monde ? J'avais des douleurs constantes. Quand je me plaignais de mes douleurs, on me donnait des médicaments qui empêchaient de penser. Penser était la seule faculté que j'avais conservée ; la per dre était pire que souffrir la douleur. Quand elle devenait si intense que je ne pouvais plus la supporter, je priais Dieu de me soulager. Plus je pratiquerais la prière pour être soulagé de la douleur, plus vite je pourrais partir. La méthode de prière que je développais commençait par une adresse à Dieu : « Dieu, tu es toute chose et tout ce qui est. Tu es la bonté, la vérité, la lumière et l'amour. Tu sais tout et tu m'aimes. Je ne sais rien si ce n'est que tu m'as fait et que tu m'aimes. Tu m'as sauvé de la mort et du lieu des tourments. Tu es venu à moi et tu m'as guéri. Je te connais comme tu étais quand tu vivais dans ce monde et tu sais tout de la souffrance parce que tu as souffert. Aie pitié de moi parce que je suis faible. Je veux être la personne que tu as créé pour être, mais je ne sais comment faire. Toi seul peux me le montrer. Je suis pris par ma douleur et elle hurle en moi. Elle me dit que je fais partie d'elle. Elle me dit que je ne suis rien. Elle essaie de me convaincre que tu ne m'aimes pas ou que tu ne te soucies pas de moi. La douleur tue mon espoir et noie ma joie. Elle vole ma vie et l'éloigne de toi. Cette souffrance n'a pas de but excepté de chercher ton amour. Au nom de Jésus, je te demande de m'enlever cette douleur et de me donner la paix. Je parlerai de ta bonté même s'ils rient de moi. Cela n'importe pas parce que tu es Dieu. Je te remercie et je t'aime parce que tu entends mes prières et tu connais les secrets de mon cœur davantage que je ne les connais moi-même. Tu peux faire toute chose et tu veux que je sois vivant et plein de joie. Merci de m'aimer. Merci d'être qui tu es. Merci pour Jésus. Merci pour Jésus mon ami ». Après avoir prié ainsi, je pouvais sentir la douleur diminuer lentement jusqu'à disparaître. Elle était toujours à l'œuvre, parfois plus rapidement qu'à d'autres moments. Souvent, la douleur intense interrompait ma prière et il était difficile de me centrer sur Dieu. Mais je savais qu'Il pourrait et voudrait m'aider à la vaincre si je pouvais persévérer et centrer mon esprit sur lui. Je continuais à refuser tous les antalgiques, et quand la douleur me submergeait, je priais avec ferveur jusqu'à ce qu'elle parte. Certains jours, je passais la plus grande partie de mon temps à agir ainsi. Quand la douleur revenait, je demandais à Dieu de m'aider et elle partait. J'ai ainsi appris que j'étais
complètement dépendant de lui à chaque moment de ma vie. Chaque respiration, chaque pensée, chaque sensation était un cadeau de Dieu. J'aurais dit à tout ceux qui voudraient écouter : « Dieu est si bon. Dieu nous aime immensément. Demandez seulement à Jésus et il viendra vers vous ». Tout le monde semblait trouver cela comique – à l'exception de Lisa. Lisa était une infirmière tout juste diplômée, d’une vingtaine d’années. Elle travaillait de 23 h à 7 h, par équipe. Elle entrait dans ma chambre au milieu de la nuit... J'étais éveillé et lui r acontai combien Dieu est bon. Elle le connaissait, et m'encourageait. Depuis que j'étais entré au St. Luke's Hospital, je n'avais pas été capable de manger. J'étais à la diète liquide qui consistait en pain, en thé et en desserts gélatinés. Quand j'essayais de manger ou même d'avaler une gorgée d'eau, j'avais une violente nausée. On m'avait donné des perfusions intraveineuses, mais je perdais du poids. J'étais passé de 106 à 76 kilos. Pour la première fois dans ma vie d'adulte, je pouvais compter mes côtes. J'essayais de manger, mais je ne pouvais pas, en dépit des vaillants efforts de mes soignants pour m'y faire parvenir. Une nuit, Lisa me demanda si j'aimais les milk-shakes. Je lui répondis que j'avais l'habitude d'en boire tout le temps, mais l'idée d'un milk-shake me rendait malade. Elle m'assura qu'elle allait en faire un avec de la vraie glace et un supplément de protéines, et que j'allais le boire. Ma seule réponse fut que cela me ferait vomir. – Vous allez le boire parce que je vais le faire avec amour. – Vous perdez votre temps. Dix minutes plus tard, elle revint avec un milk-shake géant au chocolat. – Je ne peux pas avaler ça. – Je l'ai fait avec amour pour vous. Maintenant buvez. Comment pouvais-je refuser ? Je commençai à aspirer avec la paille. C'était délicieux. Lisa veillait sur moi pendant que je buvais lentement. Elle souriait simplement et m'encourageait. Je n'eus aucun problème. Le matin suivant je pris mon petit déjeuner liquide et demandai un toast. Depuis ce our-là, je commençai à manger et passai rapidement à la nourriture solide. Comme je mangeais, ma force revint. Lisa avait utilisé le mot que je ne pouvais refuser, l'amour. Elle était déterminée à me faire manger parce qu'elle croyait en l'amour de Dieu. Il n'y a aucun doute dans mon esprit qu'elle a contribué à ma guérison autant que les traitements des médecins. Elle m'écoutait et comprenait comment communiquer avec moi. Et Lisa croyait au pouvoir de l'Amour.
De l'autre côté du hall de ma chambre se trouvait un patient nommé Clarence, un homme d'environ 70 ans qui avait une sévère démence d'Alzheimer. Il était attaché parce qu'il était violent et imprévisible ; il frappait tous ceux qui s'approchaient trop près de lui. Clarence était aussi un hurleur. Spécialement pendant la nuit, il commençait à hurler comme un animal. Je n'ai jamais entendu un mot intelligible de sa part, juste des hurlements et des cris. Je commençai à le haïr de faire tout ce bruit au milieu de la nuit. Je le haïssais parce qu'il frappait les infirmières, celles qui étaient si gentilles avec moi. Je priai pour que Dieu mette un terme à ces hurlements. Une nuit, il commença et ne s'arrêta pas. Je priai et priai pour que Dieu le rende silencieux mais il continua à hurler. Je demandai à Dieu comment une telle chose pouvait arriver à un homme, réduit à cet état animal. Dieu me dit d'écouter Clarence. Je me concentrai sur son hurlement et je compris alors ce qu'il disait. Il hurlait : « Je suis vivant ! Ne savez-vous pas que je suis encore moi ? Je suis piégé à l'intérieur, enterré profondément dans ce corps, mais je suis encore moi. Quelqu'un peut-il m'aider ? ». Alors je hurlai en retour : « Clarence, je t'entends ! Je sais que tu es ici ! Tu es malade à l'hôpital. Ils essaient de t'aider. Laisse-les t'aider. Je sais que tu es vivant. Je t'entends ! ». Il s'apaisa. Quand il voulait commencer à hurler, je lui parlais à travers le couloir et il s'apaisait. Il voulait seulement que quelqu'un sache qu'il était vivant. Clarence était enfermé dans un corps et un esprit qui défaillaient rapidement. Tout ce qu'il avait été était toujours vivant en lui ; pourtant, des processus biochimiques l'empêchaient de s'exprimer lui-même. Ce qui était exprimé, c'était la frustration, la colère, et parfois la résignation. De l'autre côté du couloir, je parlai à Clarence et l'assurai que je savais qu'il existait et que j'étais en empathie avec lui. Quelle terrible expérience, être piégé à l'intérieur d'un mécanisme qui ne répond pas et qui échappe à tout contrôle. Une nuit, j'avais rempli l'urinoir et j'avais un besoin pressant de faire pipi. J'appuyai sur l'alarme de l'infirmière. Après cinq minutes, il n'y avait pas eu de réponse, aussi je pressai une nouvelle fois. De nouveau, pas de réponse. Je continuai à presser le bouton, pensant que le manipuler ainsi traduisait mon urgence. Finalement, Lisa vint dans la chambre. Agité, je lui dis que j'avais appelé pendant une demi-heure et que j'avais renversé de l'urine partout dans le lit. Elle s'excusa de ne pas avoir répondu et me dit qu'ils avaient eu un « code bleu » dans le hall. Je demandai si le patient vivait, et elle dit que non : ils avaient tout essayé pendant une demiheure, mais il n'avait pas tenu le coup. J'eus honte de ma colèr e.
Lisa tira le lit et le refit, avec moi toujours dedans. Elle me lava et me borda. Serais-je un jour aussi bon, aussi enjoué, aussi compatissant que cette jeune femme ? Je remerciai Dieu pour elle et toutes les infirmières, aides soignantes, gardiens et docteurs auxquels Dieu avait donné un cœur de compassion pour être ses instruments de guérison. Les actes de simple gentillesse sont aussi importants pour le bien-être que le sont les procédures médicales.
~ 13 ~ Renvoyé Je fus très faible pendant sept mois à la suite de la chirurgie. Quand je retournai définitivement travailler en janvier 1986, enseigner à mon type de classe m'épuisa. Pendant ma période de convalescence, je pensais, j'étudiais et je priais. Ma vie avait été perdue et redonnée. Physiquement et spirituellement, j'étais né à nouveau. Cela chamboula les fondations de tout ce que j'avais cru auparavant, demandant que ma vie entière soit reconstruite. J'avais une myriade de questions pour lesquelles il me fallait des réponse comme : Que m'était-il réellement arrivé ? Pourquoi moi ? Qu'allais-je faire ? Comment savais-je que ce n'était pas un rêve ou une hallucination ? Qu'est-ce qui est réel ? Toute ma vie, j'avais eu des rêves, mais cette expérience n'était pas un rêve. Quand j'avais un cauchemar, je me réveillais. L'expérience en enfer était bien pire que n'importe quel cauchemar, mais là je ne me suis jamais réveillé ! Mes rêves avaient toujours eu quelque chose de surréel, mais ce dont je fis l'expérience après ma « mort » semblait plus réel qu'être éveillé. Plus que surréel, c'était hyperréel. Durant cette expérience, mes sens s'aiguisèrent bien au-dessus de la normale, à des niveaux de sensations au-delà de toute explication. J'étais plus vivant dans tous les sens du mot que je ne l'avais été auparavant ou que je le serai après cette expérience. Il n'y a aucune comparaison possible entre n'importe quel état de rêve que je connais et mon expérience de mort imminente. Cela peut-il être un épisode psychotique provoqué par le traumatisme physique extrême de la mor t ? Je devins obsédé par cette question jusqu'à ce qu'elle soit résolue par différents faits qui, collectivement, réfutaient l'explication de l'hallucination induite par le traumatisme. Avant cette expérience, l'anxiété et la dépressio n avaient gâché ma vie. Je justifiai ma mélancolie en me convaincant que c'était le seul état d'esprit que pouvait ressentir un homme réaliste. J'avais cru qu'il n'y avait pas de Dieu, de ciel, d'enfer, de Christ, d'anges, de miracles, de vie après la mort et de signification ultime de la vie. On naît dans un univers complètement hasardeux ; on lutte pour la survie et le plaisir, puis on meurt. Quelle est la raison de vivre ? Il n'y en a pas. Pourquoi ne pas mourir ? Trop effrayé pour mourir, je restais en vie. Plusieurs fois, j'avais envisagé de mettre un terme à ma vie, mais je me dégonflais toujours avant de le faire. En parcourant l'autoroute sur 140 km au cours d'une nuit, j'ai pensé : il suffirait de m’écraser la tête sur la jetée du pont et ce sera passé en une seconde, oubli ! Je ne fus jamais capable de le faire. Un jour, peut-être, j'en aurais eu le courage. Il y avait très peu de joie dans ma vie. Pour être gai, je buvais de l'alcool. À chaque occasion
sociale, boire était le moyen d'avoir du bon temps. Plus vous buvez, mieux vous vous sentez. Plus vous buvez, plus vous devez boire pour atteindre l’euphorie. La boisson était la gaieté... le manque de boisson était la mélancolie. L'usage de l'alcool est encouragé dans nos sociétés. Dans les cercles que je fréquentais, on attendait de vous que vous buviez lors de toutes les occasions sociales. Une partie, sortir le soir, se réunir chez quelqu'un, partir en vacances, visiter des parents, faire un dîner, les événements sportifs, et d'autres occasions étaient toutes accompagnées de consommation d'alcool. Le seul moment où l'on était supposé ne pas boire était le travail. Après mon expérience, j'arrêtai de boire. La raison première était que j'étais heureux, et que je savais que l'alcool me déroberait mon bonheur. L'alcool est un dépresseur que les gens déprimés prennent pour s'anesthésier de leur dépression. Je n'en ai plus besoin parce que j'ai une joie dans ma vie et je veux la garder. L'alcool remplace ce sentiment de bien-être par un autre sentiment contrefait de bien-être menant à la dépression dans un cercle vicieux. Mon expérience ne me fit pas peur de boire : elle en a supprimé le besoin. Quelle sorte d'hallucination guérit l'âme ? Après l'expérience, je me demandai si j'étais la seule personne au monde qui croyait à cette compréhension de Dieu qui m'avait été donnée. Quand je lus la Bible, je trouvai que tout ce que l'on m'avait dit était en accord avec elle, et plus particulièrement avec les histoir es des évangiles de JésusChrist. Je lus un passage de la Bible et criai à ma famille : « C'est exactement ce qu'ils m'ont appris ! ». Je pensais que j'avais découvert le plus grand livre du monde. Chaque mot me parlait à un profond niveau personnel. La Bible résonnait avec la vérité telle qu'elle m'avait été donnée. Après des semaines, je me rendis compte que je n'étais pas la première personne à découvrir la Bible. Des millions de gens la lisent et trouvent la vérité en elle. Dieu nous parle directement à travers le témoignage d'autres hommes et de femmes, écrits il y a des milliers d'années. Et plus je la lisais, plus e devenais enthousiaste. Fréquemment, quand vous lisez la Bible, l'Esprit de Dieu vous parle directement. Vous vous écriez au milieu : « Oui ! C'est ça, oui ». C'est comme découvrir sans s'y attendre un joyau magnifique. J'ai trouvé que la Bible nous parle de l'Esprit de Dieu, mais écoutonsnous ? Sommes-nous assoiffés de vérité ? Si mon expérience était une hallucination, et si je partageais la même croyance avec un milliard de chrétiens vivants, et un autre milliard qui ont vécu et cru avant notre époque, alors nous avons tous eu la même hallucination. C'est ainsi. Je lus d'autres écrivains chrétiens comme Thomas Merton et trouvai des âmes-sœurs. Les livres de Merton étaient pour moi comme du miel. Il pouvait argumenter
une compréhension de Dieu d'une manière que je ne pourrai jamais atteindre. Qu'il était étrange qu'un moine trappiste connaisse et communique avec moi à un niveau tellement profond. Nos vies ne pouvaient être plus différentes, maintenant nous étions des fr ères en esprit. Il n'était pas psychotique. Il était brillant. Quand je revins enseigner à l'université, je fus présenté à un professeur du département des Sciences Humaines, le Dr Scott Quimby. Il avait étudié les expériences de mort imminente et nous devînmes rapidement amis. Scott m'introduisit à la littérature sur la NDE et m'emmena à un meeting de l'association internationale d'études sur les NDE. J'y trouvai une acceptation complète et de l'intérêt pour ma propre expérience. Des millions de gens avaient eu des expériences similaires, ce qui validait la mienne. Scott passa d'innombrables heures à m'aider à coucher la mienne sur le papier. Je remercie Dieu de me l'avoir envoyé pour m'aider à grandir spirituellement et en compréhension. Il existe une raison primordiale pour laquelle je savais que mon expérience n'était pas le produit de mon imagination. J'aurais dû mourir le 1er juin 1985, mais je ne suis pas mort. Plusieurs docteurs me l'avaient dit : dans ces circonstances, c'est un miracle de survivre. Je dois ma vie, ma seconde chance, à Dieu. Quand je criai à Jésus de me sauver, j'étais en train de mourir. Il vint, me sauva et donna à ma vie la confiance, l'espoir, la joie, la paix et l'amour. Cela se produisit au beau milieu d'un incident médical gravissime. Comment quelqu'un peut-il trouver une explication à cela ? Je ne peux certainement pas prétendre avoir fabriqué une nouvelle vie pendant ma misère ! C'est grotesque de le suggérer. Dieu est intervenu dans ma vie, m'a retourné, et m'a donné un nouvel esprit. Il a fait la même chose pour des millions de gens. L'un des nombreux bénéfices de mon expérience fut que, avant d'avoir lu la Bible et n'importe quel autre livre sur le christianisme, j'avais reçu un enseignement de séminariste en théologie chrétienne en parlant avec Jésus et les anges. Je n'avais jamais rien lu, aussi je fus surpris et ravi de comprendre ce thème complexe avant d'avoir ouvert un livre sur le sujet. Les prêtres que je rencontrai après mon expérience remarquèrent dans ma manière de parler des échos théologiques, et e sus que cela m'avait été donné comme cadeau parce que je suis mo rt dans un hôpital français. Quand j'allai à l'United Theological Seminary pendant trois années d'études supérieures afin d'obtenir le Master du Divinity Degree, mes « cours » de théologie me servirent bien. Quelle joie ce fut d'explorer le savoir précoce qui m'avait été donné avec une grande profondeur par des experts dans ce domaine. Je fus rassuré de trouver que ce que l'on m'avait appris pendant ma NDE s'accordait avec la théologie chrétienne contemporaine. Il était donc appréciable de savoir sans devoir chercher obtenir les réponses.
Le don du savoir n'est qu'une partie du don de la foi. Foi veut dire avoir confiance en Dieu, et cette assurance m'a été donnée si pleinement qu'il n'y a pas de raison de douter de Dieu. Vivre avec la foi est infiniment plus gratifiant que vivre sans foi en Dieu. Avoir la foi donne le courage de faire des choses que l'on ne ferait jamais, et la patience d'endurer ce qui n'est pas supportable. La foi donne l'espoir quand vous ne savez pas comment les choses vont tourner. La foi donne la joie quand tout est désolé. La vie avec la foi en Dieu est si supérieure à la vie sans foi que je recommande à tout le monde de chercher la foi avant toute chose. Une autre raison pour laquelle j'ai cru à la validité de ma NDE est le nombre de rencontres faites depuis avec des êtres surnaturels. J'ai mentionné quelques-unes de ces visites dans d'autres chapitres. Leur aide opportune m'a gardé du bon côté et m'a préservé du mal. Par exemple, un an après l'expérience, je roulais dans la ville par un jour radieux et clair. La rampe de sortie faisait une longue courbe entrant directement dans le centre-ville. Le feu était vert pour que mon sens de circulation traverse l'intersection. Je roulais à 50 km/h et il n'y avait pas d'autre voiture en vue sauf celle qui avait passé l'intersection avant moi. À quelques 40 mètres de là j'entendis une voix dire tout haut : « Stop ! Danger ! ». Sans réfléchir, je freinai à fond et réussis à m'arrêter juste avant. Une camionnette avec des vitres teintées traversa l'intersection malgré le feu rouge, à 70 ou 80 km/h. J'aurais fatalement été percuté. Comme il n'y avait personne autour de moi, mon avertissement a dû venir d'un ange. Cette sorte d'incident m'a convaincu de l'existence des anges et de la réalité de mon expérience. Je ne demande pas comment Dieu touche nos vies. J'ai eu le privilège d'entendre directement des centaines de personnes parler de leurs rencontres extraordinaires avec les anges et Jésus-Christ. Ces expériences sont presque courantes mais sont trop souvent gardées dans la sphère privée par peur du ridicule. Le climat est hostile aux expériences religieuses dans notre société, et nous étouffons la vérité de l'intervention de Dieu dans nos vies. Après mon expérience, je voulus parler avec quelqu'un, mais je n'avais aucune affiliation religieuse et je ne connaissais pas de prêtres. Quand je rentrai de l'hôpital à la maison, j'appelai une religieuse qui avait été l'une de mes étudiantes il y a des années. Sœur Dolores était professeur d'histoire à la Notre Dame Academy et nous étions restés en contact. C'était une femme intelligente et nous aimions parler de notre passion, l'art. Je lui demandai si elle pouvait me rendre visite. Quand elle arriva, j'étais vêtu d'un peignoir, drapé dans des couvertures, et assis sur une chaise-longue. Je lui dis : « Quelque chose de véritablement merveilleux m'est arrivé. J'ai rencontré Jésus ». Alors je commençai à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Plus j'essayai d'arrêter, plus e pleurai. Au bout d'une demi heure, elle me dit qu'elle devait partir. Patiemment, elle était restée assise en face de moi et m'avait regardé pleurer. Je lui demandai de revenir et m'excusai. Elle me promit de revenir dans une semaine. À son retour, je fis en sorte de lui raconter mon histoire en une heure. Elle resta silencieuse pendant que je parlais. Quand j'eus finis, je lui demandai :
– Me Me croye cr oyez-vo z-vous us ? Elle me regarda droit dans les yeux : – Bien sûr que je vous vo us cro cr o is, mais je j e me demande dema nde pour po urquoi quoi ça a pris pr is si long l ongtemps. temps. – Que voulez-vo vo ulez-vous us dire dir e par là ? – Vous Vous r appelez-vous appelez- vous la l a premièr pr emièree fois fo is où o ù nous no us nous som s ommes mes renco r encontrés ntrés ? – Non... Non... – Vous m'aviez m'avi ez appelée pour po ur que je vienne marcher mar cher avec vous après apr ès le premier pr emier jour jo ur de classe. Vous aviez dit que vous étiez athée et que vous ne vouliez vo uliez pas de relig r eligion ion dans la classe. – Oh oui, o ui, je me r appelle de cela. – Depuis ce jour, jo ur, j'ai prié pr ié pour vous vo us tous les jour jo urs, s, et d'autres d'autr es sœurs sœur s ont aussi prié pr ié pour po ur vous. vo us. C'était C'était il y a 13 ans. Je me demande demande pourquoi pour quoi ça a pris si long temps. temps. Sœur Dolores avait prié pendant 13 ans pour que je connaisse Dieu. Quand des gens me demandent pourquoi cette expérience m'a été donnée, je leur réponds que Sœur Dolores a prié pour moi mo i durant 13 ans. Il y a donc une autre raison qui explique que cette expérience de Dieu m'a été donnée. Il aime un pécheur repenti qui veut « rentrer à la maison ». Jésus le montre très clairement dans son histoire de la brebis perdue et dans la parabole du fils prodigue. Dieu nous attend et fait bien attention à ce que nous revenions à la maison. Quand nous posons la question du pardon de Dieu, nous sommes pardonnés. Deux facteurs me gardaient séparé de Dieu. Le premier était que je m'étais délibérément séparé de Lui et que j'avais r efusé de Le reconnaître. r econnaître. Ce n'était n'était pas Dieu qui m'avait abandonné, c'était c'était moi qui l'avait ignoré. Il a tenté de m'atteindre mais je n'étais pas intéressé. Le péché est une séparation intentionnelle d’avec lui. Nous péchons de diverses manières, et il ne peut y avoir de pardon avant que nous ayons confessé nos péchés. Ensuite, je ne croyais pas au pardon. Combien il aurait été facile de connaître Dieu et de recevoir son amour et son pardon, si je l'avais su. Mais je ne le savais pas. Dieu pardonne avec enthousiasme quand nous voulons reconnaître nos péchés et demander à être par donnés. J'ai J'ai reçu r eçu une nouvelle vie parce que je l’ai l ’ai fait et j'ai été pardonné. pardo nné. Que c'est facile, et pourtant les gens résistent à le faire. Être pardonné, c'est recevoir une nouvelle chance, une nouvelle vie. Nous devons simplement faire une confession honnête et demander à être pardonnés pour obtenir un nouveau départ. Amour, espoir, confiance et joie nous attendent quand nous le donnons à Dieu.
~ 14 ~ Le prochain pour le ciel Bien que je ressentais une urgence à trouver une communauté qui partage les mêmes croyances qui m'avaient été données récemment, je n'avais pas d'idée quant à ceux, personne ou communauté, qu’ils pouvaient être. Au début d'août 1985, avant d’être encore capable de conduire et que la marche était très limitée, je demandai à ma femme de m'emmener dans une librairie. Nous allâmes à la plus proche galerie marchande où je regardais le domaine religieux. J'achetai le Bhagavad Gita, La voie du Tao, la Bible Bouddhiste, le Coran et une Concordance de la Bible. J'avais lu la Bible exclusivement et je voulais être sûr que je ne négligeais pas quelque chose. Je lus donc les sources primaires des autres religions du monde. Bien qu'il y ait des écrits inspirés dans toutes ces sources, elles ne me parlaient pas comme la Bible. Quand je la lisais lentement, ouvertement, c'était comme avoir une conversation avec Dieu. Comme si les mots étaient vivants. Ils résonnaient avec vitalité et excitation dans mon esprit, comme si j'étais engagé dans une conversation avec le divin. C'était surprenant, sachant que j'avais essayé de lire la Bible à de rares occasions dans le passé et que je l'avais trouvée sèche, sans vie et confuse. La différence résidait dans la manière dont je l'approchais. Si vous lui demandez sincèrement de vous parler, et si vous la lisez lentement, écoutant chaque mot, alors elle parle à votre esprit et devient vivante dans votre tête. Plus vous lui permettez de parler et plus elle devient réelle. Si Si vous la lisez l isez avec indifférence ou o u cynisme, elle ne répond répo nd pas. L'Esprit de Dieu Dieu qui parlait parlai t aux cœurs et aux esprits de ceux qui qui rédigeaient r édigeaient les livres livr es de la Bible n'imposerait pas sa parole vivante à une personnne rétive. Je dus demander au Saint Esprit de me parler et de me révéler sa vérité. L'esprit de vérité veut converser avec nous aussi longtemps que nous sommes réceptifs pour connaître et grandir dans la conversation divine. À la différence de tous les autres écrits écr its dont j'ai fait l'expérience, la Bible est vivante vivante par l'Esprit de Dieu. Mon enthousiasme dans la découverte de l'Esprit de Dieu dans la Bible était submergeant. Je lisais des versets à ma femme et à mes enfants, espérant d'eux qu'ils auraient la même expérience « Euréka » que j'avais eue. Malheureusement, ils ne partageaient pas mon enthousiasme, et je ne comprenais pas pourquoi. Dans les semaines suivant mon retour à la maison, je devins un énorme prosélyte de la Bible. Plus ma famille résistait, plus je criais des versets de la Bible. Par erreur, je pensais que je pouvais partager l'amour l'amo ur de Dieu en criant cri ant des des écritu écri turr es. Ce fut un désastre. désastre. Ma convalescence progressait rapidement. Le soir, ma femme me conduisait à l'université pour faire de la marche. La première fois où je m'aventurai à faire à peu près vingt mètres, je revins épuisé à la voiture. Chaque soir nous allions au même parking jusqu'à ce que je sois capable de parcourir le
périmètre périm ètre entier du terrain. terr ain. Après des jour s et des des semaines, je progr pro gressai essai en montant et en descendant descendant les collines co llines et les escaliers. escalier s. Chaque Chaque nuit était était un petit petit tr tr iomphe iom phe de for ce et de mobilité mobili té accrues. Quelle euphorie il y avait à monter un escalier, à marcher normalement et non en traînant, et à oser courir sur quelques marches ! Dès que j'eus regagné la faculté de marcher sur de courtes distances, j'eus le désir ardent d'aller dans une église. Quelle église, je n'en avais aucune idée. Je priais régulièrement Dieu de me révéler l'église dans laquelle je devais aller. Parfois, j'utilisais l'annuaire des églises dans le journal ou dans les pages jaunes pour trouver l'église, et rien ne se produisait. Après deux semaines de prière et de recherches, j'étais extrêmement frustré de ne pas avoir reçu de réponse, de signe, rien. Je décidai donc que je choisirai une église dans l'annuaire du journal. J'en pris une en me basant sur l'information que je trouvais dans une école publique. Cela m'indiqua que cette église n'était pas matérialiste, dès lors qu'elle n'avait pas de propriétés. Dieu serait sûrement présent dans une église non matérialiste. Le dimanche matin, matin, faisant un grand gr and effort, effor t, je me lavai, m'habillai en costume et cravate, et nous allâmes à une église à 25 km de de là ; un choix basé seulement seulement sur sur le fait qu'elle n'avait pas de propriétés. Lorsque nous arrivâmes, nous ne pûmes la localiser dans le complexe tentaculaire de l'école élémentaire, et il n'y avait pas âme qui vive pour demander son chemin. Finalement, nous trouvâmes une petite note sur une porte close qui disait : Fermé pour l'été . Réouverture en septembre. Totalement découragés, décour agés, nous r entr entr âmes à la maison. maiso n. Je reprochai repr ochai à Dieu cet échec. Comment pouvaitIl me laisser aller à une église qui était fermée ? Cela avait été une décision capitale pour moi de chercher une église pour la première fois de ma vie d'adulte, et tout ce que j'avais trouvé était porte close. égli se à laquelle laquel le appartenir apparteni r. Où veux-t v eux-tuu que Ensuite, je priai et je priai. « Dieu, montre-moi une église 'aille ? Je ne peux en trouver une, mais tu sais où elle est. Donne-moi un signe ». Après quelques ours, une amie artiste, Beverly Erschell, m'appela pour s'enquérir de ma santé. Durant notre conversation, je lui dis que je cherchais une église. Elle dit qu'elle en fréquentait une très jolie qui était à 2 km de de chez moi ; le curé avait un bon cœur et les gens for maient une assemblée aimante. aimante. Après cette conversation, je demandai à ma femme si elle avait entendu parler de la Christ Church. Elle la connaissait parce qu'elle y avait assisté à des concerts de chorales, auxquels notre fille avait participé. Elle ajouta qu'elle était belle et toute proche, et elle semblait intéressée à l'idée d’y Était -ce le l e signe si gne que j'avais j'avai s cherché ? retourner. Je priai donc : Était-ce ?
Le dimanche matin, matin, de nouveau nous nous préparâmes pr éparâmes pour po ur aller all er à l'église. l'ég lise. C'était C'était une une entreprise majeure pour moi parce que j'étais encore en convalescence. Mes journées se passaient en peignoir, à lire, prier, et dormir. Me lever et sortir étaient de grands événements dans ma vie, et je ne savais amais quand une exténuation totale me submergerait. Nous y allâmes en voiture. Comme nous ne pouvions pas trouver de place juste en face, ma femme se gara sur le bord du parking le long de la rue. Nous traversâmes le parking, la rue, et nous montâmes les marches de l'église, et je m'appuyais lourdement sur elle. Quel spectacle pitoyable j'ai dû donner aux fidèles à la porte. Émacié, le teint ictérique, les yeux jaunes, appuyé sur ma femme, traînant mes pieds sur les marches. L'office venait juste de commencer avec l'assemblée des fidèles chantant l'hymne d'ouverture quand nous entrâmes dans le sanctuaire. Ayant fait quelques pas à l'intérieur, je vis sur le toit de l'église des centaines d'anges en train de prier Dieu. Ils étaient d'une couleur dorée et irradiaient une lumière jaune autour d'eux. La vue inattendue des anges déclencha de puissantes émotions de vénération de Dieu en moi. Je fis la seule chose que je pouvais faire dans ces circonstances, je me jetai sur le sol. Prosterné sur le bas-côté tapissé, je remerciai Dieu et le priai abondamment. Malheureusement, nous n'étions pas dans une église pentecôtiste, où ce comportement aurait pu être acceptable. Ma femme se pencha sur moi, inquiète que j'aie un malaise. Les accompagnant accompag nantss se précipitèrent pr écipitèrent à son aide, demandant s'ils devaient appeler une ambulance. Alors Alor s ma femme réalisa que j'étais en extase religieuse, et fut furieuse en raison du scandale que je suscitais au Lève-t oi ! Lève-toi Lève-t oi ! Nous ne reviendrons jamais à fond de l'église. Elle cria à mes oreilles : « Lève-toi l'église ! » J'étais satisfait d'être couché face contre terre sur le sol et de prier joyeusement Dieu. Les accompagnants me portèrent sur le banc le plus proche, où je m'assis les mains sur le visage, pleurant et remerciant remer ciant Dieu Dieu et Jésus. Mais Beverly continu co ntinuait ait à répéter qu'elle était terr terr iblement embarrassée embarr assée et qu'elle ne retournerait jamais dans une église. Je ne pouvais arrêter de pleurer de joie. Quand l'assemblée se levait, disait des prières ou chantait, je ne faisais que pleurer. Penché sur mon banc, 'étais plus heureux que je l'avais jamais été depuis la NDE NDE deux mois moi s auparavant. Il y eut un silence pesant pendant le trajet de retour. À la maison, Beverly me dit : « Je n'ai jamais été aussi embarrassée de ma vie. Nous ne retournerons jamais à l'église ». Toute la semaine, je lui demandai de me donner une autre chance. Je lui promis de ne plus recommencer et que je me comporterai correctement. Pendant la semaine, le pasteur de la Christ Church, le Révérend William Crowford, vint me rendre visite et me demanda comment j'en étais venu à aller dans son église. J'expliquai rapidement ce qui s'était passé à Paris et ce que j'avais vu dans son temple. Mon histoire extraordinaire sembla le rendre perplexe et il m'invita à revenir. Il dit : « Dieu vous a envoyé à la Christ Church et vous y avez votre place. Dieu m'a envoyé à vous pour vous aider à comprendre votre expérience et pour en apprendre plus sur Jésus ». Cela scella notre relation. Bill prit soin de moi comme le bon pasteur qu'il est.
Le dimanche suivant, nous retournâmes à la Christ Church et pendant des semaines je résistai doucement à pleurer, assez pour chanter les hymnes et réciter les prières. Je continuai à voir les anges et leur belle irradiation dans la partie supérieure du lieu de culte, tous les dimanches. Je remarquai qu'ils étaient plus splendides quand l'assemblée chantait, et moins radieux quand avaient lieu des choses comme des annonces et des quêtes. J'avais l'impression d’être le seul qui pouvait les voir. Les prières, les hymnes, les textes sacrés et les sermons, tout me parlait d'une manière profondément personnelle parce que c'était en accord avec ce que j'avais expérimenté avec Jésus et les anges. Les fidèles de l'église étaient très gentils et tolérants et ne s'imposaient pas. Je fus étonné que nous soyons bienvenus sans que quiconque sache quoi que ce soit de nous. Ils nous acceptèrent simplement dans leur communauté sans poser de question. Je découvris que ces personnes cherchaient Dieu comme je le faisais. Je les admirais parce qu'ils étaient dans la maison de Dieu depuis longtemps avant moi. Je savais qu'ils n'étaient pas si différents, sauf qu'ils avaient découvert la vérité plus tôt. Plus je fréquentais l'église, plus j'étais joyeux. L'ecclésiastique fut surpris quand je lui dis après quelques dimanches que je voulais rejoindre l'église. Il me proposa la chance de rejoindre une nouvelle classe de membres qu'il mettait en place. J'appris que cette église était une dénomination ( église unie du Christ ) qui comprenait l'église de la congrégation dans laquelle j'avais été élevé. Mon parrain, Beverly Erschell, m'expliqua que « Dieu voulait que tu grandisses là où tu étais lanté ». Dieu avait-Il planifié tout cela avant que cela n'arrive ? Vingt-trois ans plus tard, je suis retourné dans l'église où j'avais été élevé. Dans ma vie, j'ai fait beaucoup de choses et j'ai vécu partout aux États-Unis, mais je n'étais jamais retourné dans une église. Spirituellement, j'avais erré dans des contrées sauvages pendant plus de deux décennies et maintenant j'étais retourné à la maison. Le pasteur Bill devint mon ami intime, et il m'aida à grandir de bien des manières. Je lui serai toujours reconnaissant de la patience et de la gentillesse qu'il m'a témoignées en me prenant dans son troupeau et en nourrissant ma compréhension de la confiance chrétienne. L'église unie du Christ de la Christ Church me donna plus que je ne pourrai jamais lui rendre. Cette communauté de foi est composée de gens ordinaires des classes moyennes représentant un large échantillonnage de professions. J'imagine que cette église est typique de dizaines de milliers d’autres en Amérique. Elle n’a rien d'exotique quand on la compare avec d'autres églises, mais il y a une grande différence en comparaison avec sa culture. Ce qui m'attirait particulièrement étaient les efforts inconditionnels pour vénérer Dieu et propager le style de vie d'un disciple de Jésus-Christ.
Quand je retournai travailler à l'université, j'étais en conflit entre mes idéaux chrétiens et le comportement matérialiste des gens à l'université. Souvent, je fus horrifié par l'égocentrisme des personnes avec lesquelles je travaillais. Dans la Christian Church, le standard de ce que devrait être un homme est plus grand que quiconque n'a jamais pu le réaliser. Jésus-Christ donne une toute nouvelle signification à ce qu'un homme devrait être. Dans le monde séculier, le succès est valorisé et récompensé au-delà de tout. Le comportement moral est déterminé par le plus petit commun dénominateur. Le monde séculier cherche des interdictions contre le comportent antisocial, ou ce que l'on pourrait faire pour s'en débarrasser. L'église affirme un standard de comportement presque, mais pas tout à fait, au-delà des capacités humaines. Je trouvai de plus en plus difficile de vivre et de travailler simultanément dans ces deux mondes en raison de cette contradiction. Jésus-Christ a commandé à ses disciples de s'aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Je ne sais pas comment pratiquer cette sorte d'amour radical dans un monde qui exploite l'amour. Celui qui prend au sérieux le commandement du Christ doit vivre en constante tension avec le monde. Le désir fervent de l'Esprit de Dieu travaillant dans et à travers l'église pour rendre le monde plus aimant est déçu par la passion du monde de saper le but de l'église. La Bible enseigne – depuis le Livre de la Genèse jusqu'à l'Apocalypse – que chacun d'entre nous est libre de choisir si nous sommes des partisans de la volonté de Dieu ou des opposants à sa volonté. La question est : cherchez-vous la volonté de Dieu ou non ? Connaître et faire la volonté de Dieu est le programme de cette vie. L'église, imparfaite comme elle l'est peut-être, est l'instrument pour nous aider à connaître la volonté de Dieu. L'église est l'endroit le plus proche de Dieu en dehors du ciel. Le monde séculier est la place où nous sommes envoyés pour faire le travail de l'Esprit du Christ.
~ 15 ~ Les limbes Après ma NDE à Paris, j'étais dans les limbes. J'étais obsédé par l'idée de retourner au ciel. La beauté, la merveille, la joie et l'amour étaient le désir de mon âme, et je souffrais d'une nostalgie définitive. Je me demandais : « Pourquoi dois-je vivre dans ce monde alors que j'ai seulement envie de rentrer à la maison ? ». Il semblait impossible d'aimer dans un monde qui ne reconnaissait que rarement Dieu. Qu'est-ce que le monde pouvait avoir à offrir qui ne soit infiniment meilleur dans le ciel ? Je me sentais coincé entre ciel et enfer. Ce monde n'est ni le ciel, ni l'enfer, mais il est une préparation à l'un ou l'autre. J'étais fasciné par Thomas Merton et je lisais tous ses livres que je po uvais trouver. Mon pasteur, le Révérend Bill Crawford, suggéra que nous visitions l'abbaye de Gethsemane dans le Kentucky où Merton avait vécu comme moine. Secrètement, je me demandais si je ne trouverais pas ce que je cherchais dans une vie de prière dans un monastère. Peut-être Dieu me donnerait-Il un signe pour devenir un moine. Un jour radieux de 1985, Bill et moi nous accomplîmes les trois heures de route jusqu'à l'abbaye. Un moine nous accueillit. Nous lui demandâmes s'il pouvait nous conduire à la tombe de Merton. Les moines observent une règle de silence sauf quand une conversation est nécessaire. Seuls les moines assignés à la réception des hôtes ont la permission de parler. En allant au cimetière du monastère, le moine nous parla soudain : – Il y a quelque chose que je veux vous dire. Cet été, un frère, pas tout à fait âgé de 80 ans, s'est éveillé incapable de bouger. Quand nous le découvrîmes dans le lit, il était évident qu'il était gravement malade. Nous voulûmes l'emmener à l'hôpital, mais il refusa, disant que Jésus venait pour lui et qu'il l'attendait près de son lit. Nous avons mis en place un cercle de veilleurs pour prier autour de lui. De temps en temps, il regardait vers le haut et disait que Jésus approchait. Au début de l'aprèsmidi, il s'assit dans le lit et annonça : « Jésus est venu ! ». Ses yeux étaient largement ouverts et il souriait. Il se recoucha dans le lit, ferma les yeux, et il était parti. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, mais je m'y sens obligé. Le moine nous amena ensuite à la tombe de Thomas Merton, connu dans le monastère sous le nom de Père Louis, et il nous laissa seuls. Bill s'assit sur un banc pendant que je priais à genoux. Je pleurais parce que je sentais sa présence près de moi et soudain un jeune homme apparut à mes côtés. Il portait un sweat-shirt et un jean. Il me tendit un livre de poésies de Thomas Merton ouvert à un
poème intitulé : « Le cimetière de Gethsemane ». Après que j'eus lu le poème, je compris que Thomas Merton avait senti la présence des saints enterrés ici. Je rendis le livre au jeune homme, fermai les yeux, et dis une brève prière de remerciement. Quand j'ouvris les yeux, le jeune homme était parti. J'étais surpris parce que dans l'espace clos du cimetière il n'y avait nulle part où il ait pu aller. Je regardai alentour, mais il avait disparu. Intrigué, j'allai vers Bill, qui était assis, regardant à travers moi cinquante mètres plus loin, et je lui demandai s'il avait vu le jeune homme avec le livr e. Bill dit qu'il m'avait vu prier et aussi : – L'homme est apparu de nulle part, il t’a tendu le livre, a attendu pendant que tu lisais le poème, puis il reprit le livre et disparut. Je lui demandai s'il en était certain. Il m'assura que oui. Plus tard, en regardant une photographie de Thomas Merton au début de sa trentaine, je découvris qu'il ressemblait exactement au jeune homme dans le cimetière ! Je crois que son esprit m'avait visité et consolé sur sa tombe. Il m'a rassuré sur le fait qu'il avait compris ma lutte pour vivre dans les limbes, entre ciel et terr e. Après un an de fréquentation de l'église, j'avais une compassion croissante pour les pauvres et les affamés. Je voulais faire plus que de mettre des pièces supplémentaires à la quête du dimanche. Après plusieurs semaines de prières à ce sujet, Dieu me répondit. Pendant l'office, un dimanche matin, le pasteur invita une femme appelée Judy à s'adresser à l'assemblée. Elle parla pendant quelques minutes de son expérience d'une soupe populaire organisée par une autre église dans le cadre d'une mission urbaine. Elle invita tous ceux qui étaient intéressés à en parler à la fin de l'office. Nous en parlâmes et convînmes d'une date pour le samedi suivant à 8h30 le matin. Là, je rencontrai le révérend Jim Egbert chargé d'un ministère pour les pauvres intra-urbains qui incluait la soupe populaire. Par la suite, je travaillai tous les samedis pendant quatre ans à la cuisine. Le Réverend Jim continuait à augmenter mes responsabilités, jusqu'à me solliciter pour la nourriture, la planification des menus, le recrutement des volontaires, la préparation de la nourriture, le service et le nettoyage. Cela nécessitait environ douze heures par semaine. Nous servions entre 150 et 250 personnes chaque samedi. J'ai rencontré nombre de personnes gentilles, et devins ami avec les volontaires ainsi qu’avec les usagers. Je trouvais très gratifiant de procurer une nourriture saine aux nécessiteux. Dieu me montrait qu'il y avait tant besoin de compassion dans le monde et pas assez de gens disposés à aider. Ce monde n'est pas le ciel, mais il ne doit pas être l'enfer. Chaque semaine, il y avait les miracles où l'o n trouvait juste assez de nourriture, d'argent et de volontaires pour offrir à manger. Chaque semaine, nous commencions avec presque rien, et le samedi matin nous avions juste assez de
viande, de légumes, de féculents et de fruits pour les gens qui venaient manger. Personne ne restait affamé, et nous laissions rarement quelque chose. Tôt le samedi matin, j'avais quelques centaines de kilos de nourriture à laver, couper, cuisiner, assaisonner, et à servir avec une ou deux personnes pour aider. C'était impossible. Mais un groupe de l'église ou une famille venait voir et nous proposait leur aide. Le temps passant, nous étions toujours prêts pour la file de pauvres affamés à nourrir. Pendant cette période, je fis un grand nombre de prières et ne fus jamais déçu. Quand vous faites le travail de Dieu, Dieu vous aide à le faire. Une fois, je priais pour qu’Il nous envoie une grosse donation en espèces, de sorte que nous ne soyons pas obligés de gérer la soupe populaire au jour le jour. Quelques semaines plus tard, une société nous donna 5.000 dollars. Cet argent dura plus de deux ans, permettant d'acheter au fil du temps des réserves avec les autres donations. Le vendredi matin, j'allais chez des grossistes et chaque semaine ils remplissaient l'arrière de mon camion avec des produits modérément endommagés. Un fermier arrivait pendant le week-end et nous donnait des poulets. Les boulangeries nous donnaient le pain d'un jour. Quelqu'un me glissait 50 dollars dans la main. Dieu nourrissait les pauvres par le cœur des gens qui donnaient du temps et des cadeaux afin de prendre soin des affamés. Il n'est rien que nous ne pour rions faire si davantage de personnes écoutaient Dieu. Pendant cette même période où je servais à la soupe populaire, je continuais à être professeur d'art à l'université et bientôt je devins aussi président suppléant du département. Le secrétaire précédent du président avait démissionné, et impossible de trouver un nouveau secrétaire avant des mois. Le timing n'aurait pu être pire pour moi ; j'avais déjà tout organisé pour emmener ma famille trois semaines dans la patrie de mes ancêtres, la Finlande, et je ne pourrais pas participer à l'embauche de mon secrétaire. J'étais très anxieux à ce sujet parce que ce rôle est crucial pour le succès du fonctionnement du département. Maintenant je ne pouvais intervenir dans le processus d'embauche. Pendant que j'étais loin de là en Finlande, je priai Dieu de m'envoyer un secrétaire qui soit un chrétien. Je voulais quelqu'un avec lequel je puisse prier pour le bien du département. Quand e fus de retour, je rencontrai ma nouvelle secrétaire : Janet Neltner. Je ne savais trop comment aborder le sujet de sa foi, aussi je lui demandai si elle avait de l'intérêt pour les choses spirituelles. Elle dit oui. Je ne poursuivis pas le sujet parce qu'il semblait l'embarrasser. Cette nuit là, j'étais dans mon église et je parlais à une amie de ma situation délicate avec ma nouvelle secrétaire et lui dis que 'espérais qu'elle était chrétienne. Elle me demanda son nom. Quand je lui dis qu'il s'agissait de Janet Neltner, elle répondit : « Janet est la femme la plus emplie de l'esprit dans le nord du Kentucky ». Le
our suivant, quand j'allai au travail, je l'appelai dans mon bureau et lui expliquai que j'avais prié Dieu de me donner une secrétaire chrétienne. Pourquoi ne m'avait-elle rien dit ? Elle me répondit qu'elle avait justement quitté son ancien travail parce que ses collègues n'étaient pas chrétiens, et qu'elle de son côté, elle avait prié pour trouver un patron chrétien ! Et elle ne savait pas si je l'étais et avait peur de le demander. Pendant les trois années suivantes, nous travaillâmes ensemble, priâmes ensemble, et partageâmes notre foi, nous encourageant réciproquement. Janet et moi étions frère et sœur spirituels. Je n'aurai pas pu faire mon travail d'administrateur sans elle. Je n'aurai pas pu grandir dans ma foi sans son influence. Ce n'est pas une coïncidence si nous nous sommes retrouvés ensemble. En fait, il n'existe pas de coïncidences. Dieu œuvre d'une manière mystérieuse et merveilleuse pour rendre ce monde plus semblable au ciel. Janet m'a aidé à trouver Dieu dans le travail et dans le monde en général. Nous pouvons trouver une petite partie de ciel dans le monde. Ma nostalgie diminuait. Aider tant d'étudiants qui recherchaient des réponses à leurs questions spirituelles devint ma carrière secrète d'administrateur. Quand je revins à l'université après ma maladie, mes supérieurs m'avertirent de ne jamais parler de religion avec les étudiants. Au lieu de cela, une procession infinie d'étudiants attendait pour parler avec moi de sujets spirituels. Ma secrétaire, Janet, priait pour moi quand ma por te était fermée, et qu'elle savait que d’attirantes jeunes femmes étaient dans mon bureau. Elle était inquiète qu'elles puissent me séduire, mais il ny 'avait pas de danger parce qu'elles cherchaient seulement un ami, non un amant. Les étudiants en arts sont des plus intéressants, vivants et créatifs. C'était un privilège d'en connaître autant et de les voir partager leurs vies avec moi. J'ai toujours essayé de les encourager à vivre la foi qui leur avait été donnée et à faire confiance à Dieu. Il y a un énorme besoin d'être guidé spirituellement parmi les étudiants. Ils sont affamés d'une relation avec Dieu. Trop souvent, ils choisissent de ne pas se tourner vers l'église parce qu'elle est trop liée à la tradition et dominée par les intérêts des vieilles générations. Ma vie d'artiste prit une direction surprenante. Quand je changeai complètement mon style d'art dans le but de représenter des concepts spirituels, je trouvai qu'il y avait peu de marché ou d'intérêt pour l'art qui explorait ces domaines. Les galeries qui avaient auparavant exposé et vendu mon travail me dirent qu'elles ne pouvaient exposer et vendre ma nouvelle production parce que personne n'était intéressé. J'essayai d'exposer dans des églises, mais il n'y avait pas plus d'intérêt pour l'art contemporain qui explorait la spiritualité dans des formes non conventionnelles. Il est ironique de constater que l'église, autrefois mécène des artistes, était maintenant devenue indifférente. Le monde de l'art est biaisé par rapport à la religion. L'esprit créatif est l'un des attributs de Dieu qui a été donné aux hommes pour exprimer le divin dans ce monde. Le monde de l'art et l'establishment religieux
sont indifférents l'un à l'autre ou bien ouvertement hostiles. Trop souvent, ce qui est appelé spirituel dans le monde de l'art est au mieux hédonisme pour étudiants de deuxième année, au pire séduction satanique. Les créateurs d'arts visuels, de musique, de théâtre et de littérature ont la capacité d'exprimer nos plus hautes croyances comme l'avaient fait Michel-Ange, Vinci, Bach, Haendel, Shakespeare ou Milton. On a un aperçu fugitif du ciel dans l'art du passé. Aujourd'hui, notre culture encourage l'expression artistique qui rabaisse l'esprit humain. Je ne trouve aucune place pour mon art dans cette culture. Plutôt que d'essayer de trouver une audience dans un monde indifférent, je crée mon œuvre solitairement pour ma propre gratification. Créer a été ma principale passion dans ma vie. Maintenant, je dois trouver un autre exutoire pour m'exprimer. Je l'ai trouvé dans le travail avec les gens. Créer des réponses est plus stimulant que travailler avec des matériaux inanimés. Cultiver des relations personnelles est devenu mon expression artistique. En 1988, je fus invité à passer trois jours dans une église méthodiste pour une marche Emmaüs. C'est un temps intense d'apprentissage sur la foi chrétienne et sur les interactions avec d'autres personnes en recherche. Dans la tradition catholique, ce mouvement est appelé Cursillo. Nous écoutâmes des conférences, chantâmes des chansons, partageâmes des sentiments profonds, et priâmes ensemble. La vie des gens est transformée et la foi est trouvée à un rythme très accéléré pendant cet événement de trois jours. Je vis l'Esprit de Dieu œuvrer de manière spectaculaire dans les vies d'environ 40 hommes qui participaient à la marche avec moi. Ce temps de vision de l'Esprit du Christ dans mes frères contribua à me persuader que j'avais besoin de travailler à temps plein dans la formation de la foi. J'avais vécu dans les limbes pendant plusieurs années. Le monde n'était certes pas ma maison, mais Dieu n'était pas prêt à m'emmener dans ma maison céleste. Quand nous connaissons l'amour de Dieu, nous avons besoin de le partager. Il y a tellement de pauvreté spirituelle dans le monde que je devais partager l'amour qui m'avait été donné. Nous pouvons trouver un petit peu de ciel dans ce monde. Finalement, j'abandonnai ma position de professeur d'université pour suivre un séminaire à temps plein afin de me former au service dans l'église. Dieu m'a gardé occupé depuis. Parfois un peu trop, mais les récompenses sont hors de ce monde.
~ 16 ~ Raconter l’histoire C'est environ six mois après mon expérience que je racontai pour la première fois mon histoire à un groupe de gens. Mon ami Johnny m'avait invité à son groupe d'étude biblique, dirigé par un prêtre catholique, le Père John. Il y avait une douzaine de personnes qui se rencontraient mensuellement depuis plusieurs années. Quand je racontai mon histoire, je fus étonné par leur compréhension. Leur bienvenue était si marquée que je rejoignis le groupe d'étude de la Bible pour deux ans. J'étais complètement surpris que des gens normaux croient à mon incroyable conversion et l'apprécient. Je ne savais que depuis peu que je serai amené à raconter mon histoire des centaines de fois à des groupes, grands et petits. J'avais rencontré des gens et reçu des lettres et des appels téléphoniques de personnes qui avaient entendu mon histoire et affirmaient qu'elle leur était bénéfique. Si une personne trouve de l'aide pour grandir dans une relation aimante avec Dieu grâce à mon témoignage, alors je crois qu'il a été utile. Je crois que Dieu bénira ceux qui liront ce témoignage écrit. Il œuvre d'une manière mystérieuse et merveilleuse pour former notre foi. Il a utilisé mon témoignage de manière puissante. Mon espoir est que je puisse parler au cœur de ceux qui doutent et qui ne croient pas. Quand j'ai commencé à raconter mon expérience, je ne voulais offenser personne. Cela m'entraîna à être vague sur certaines choses que l'on m'avait dites. Après avoir parlé à tant de groupes chrétiens, hindous, mormons, agnostiques, pentecôtistes, juifs, partisans du New Age, cyniques, docteurs, scientifiques etc., j'ai réalisé qu'il est préférable de la raconter sans vernis, et de les laisser décider par eux-mêmes quel impact elle aura sur leur vie. Ma responsabilité consiste à être fidèle à la vérité telle qu'elle m'a été révélée par Dieu, en accord avec ma compréhension. Les témoignages ont le pouvoir de nous mettre en connexion les uns avec les autres. Les histoires que partagent nos expériences personnelles du divin nous portent dans notre voyage spirituel. L'histoire de la foi en Dieu a été construite sur le témoignage personnel. La Bible est une collection de testaments, et les évangiles du Nouveau Testament sont les plus surprenants témoignages sur l'amour de Dieu pour tous les gens. Je prie pour que vous trouviez mon histoire en accord avec les évangiles de Mathieu, Marc, Luc et Jean. En particulier, je vous suggère de lire l'histoire du fils prodigue dans l'évangile de Luc. C'est mon histoire. Jésus l'a racontée pour enseigner l'amour divin à tous ceux qui veulent aller à la maison de Dieu. Le père, qui représente Dieu, court à la rencontre de son fils prodigue qui revient, et l'accueille avec une grande fête et des cadeaux. Avec des millions d'autres, j'affirme que cette histoire est la mienne. Quand j'ai grandi dans mon voyage
spirituel, j'en suis venu à m'identifier avec le fils plus âgé et le père autant qu'avec le fils prodigue. Couriez-vous dans la rue pour accueillir le fils repentant qui a dissipé la moitié de vos biens terrestres ? En voudriez-vous au frère prodigue qui revient alors que vous êtes resté fidèle et travaillant dur ? Le pouvoir du Fils Prodigue réside dans l’aperçu qu’il donne de la nature humaine et de l'amour respectueux de Dieu. Et la Bible est pleine d'histoires comme celle-ci, de gens avec des défauts que Dieu aime et rachète. Ma vie a suivi le même schéma. Le pouvoir de Dieu œuvre à travers ces histoires pour changer nos vies. C'était le pouvoir de Dieu qui œuvrait dans les vies de quelques hommes et femmes r acontant des histoires sur Jésus Christ qui ont conquis le plus puissant empire dans l'histoire du monde. Rome a été conquise par les histoires des évangiles qui avaient en elles le pouvoir de l'Esprit de Dieu. Aujourd'hui, nous avons un nouvel empire à conquérir. C'est un empire d'orgueil. Trop de gens sont séparés de Dieu, les uns des autres et d'eux-mêmes. Les mensonges se font passer pour la vérité, et l'exploitation est déguisée en illumination. Il n'y aura peut-être jamais d'accord général sur les détails de la solution de nos problèmes, mais nous devons parvenir au consensus sur les éléments essentiels. La compréhension fondamentale de Dieu et de l'humanité doit être accomplie avant que nous soyons capables d'inventer des solutions aux problèmes qui nous font face. Raconter mon histoire est une partie d'une révolution spirituelle globale. Ma part n'est pas plus importante que la vôtre en ce début du règne de Dieu dans le cœur de l'humanité. Le dirigeant de ce mouvement est l'Esprit Saint. On m'a dit pendant ma NDE que c'est maintenant le temps au cours duquel les gens décident et agissent. Dieu a fait quelque chose pour changer le cours des événements humains voici 2.000 ans et attend, depuis, patiemment. Ceci est le jour que le Seigneur a créé afin que nous devenions les fils et les filles de Dieu. Les signes des temps sont partout autour de nous. Même la culture populaire de la télévision montre une conscience croissante de Dieu. Quand la télévision produit des programmes de premier ordre avec des anges et des prêtres dans des situations positives, ce sont l'Esprit Saint et le public qui dirigent cette programmation. L'enthousiasme pour l'expérience directe de l'Esprit de Dieu est en train de changer le style du culte aussi bien en Amérique que dans le monde. Les traditions de la participation passive à la messe meurent, les gens affluent vers les églises qui offrent une participation active. La différence entre le clergé officiellement formé et le ministère pour tous s'estompe. L'autorité de l'Église est de plus en plus dénuée de pertinence face à l'autorité croissante de l'Esprit Saint directement expérimenté dans la vie des gens. Dieu fait irruption dans la vie des personnes d'une manière sans précédent.
Les expériences divines constituent la source de beaucoup de livres populaires. Il est devenu commun pour des athlètes, des acteurs, des politiciens et autres célébrités de parler de Dieu et de leurs convictions religieuses. C'est le début d'un raz de marée de transformation qui va balayer la terre. Beaucoup de religieux expriment de la tolérance et du respect pour les autres confessions. Dieu crée la variété dans tout ce qu'Il fait, et nous trouverons, à la fin, le même Dieu, le même Christ, la même vérité dans toutes les religions. Les différences entre les fois sont marquées par l'homme. Les vérités essentielles qui sous-tendent la religion sont inspirées par Dieu. L'Esprit de Dieu veut nous amener vers la vérité. Les expériences aux frontières de la mort sont une petite composante de la grande transformation qui prend place aujourd'hui. Les gens racontent leurs histoires ou leurs expériences de Dieu. La conversion du monde à la foi, l'amour et la paix a lieu. Elle se produit individuellement. Vous pouvez la trouver dans les marchés, les lieux de travail, la maison, et dans les églises et les temples. C'est ce que les enseignants célestes m'avaient dit qu'il devait advenir. En relatant mon expérience, je vous ai raconté une vieille, vieille histoire, qui remonte même avant l'histoire. Elle rend visible l'invisible dans nos vies. Maintenant, nous voyons ce à quoi nous étions aveugles. Quand vous l'aurez trouvé, vous ne le laisserez plus partir. Le message n'a jamais changé. Il dit combien Dieu nous aime et prend soin de nous. Il concerne la manière dont nous pouvons répondre à ce grand amour. Je vous conte mon expérience dans l'espoir que vous trouverez ou apprécierez plus pleinement où Dieu se trouve dans la vôtre. Vous et moi, nous sommes très spéciaux aux yeux de Dieu qui veut que nous vivions dans la joie, la paix, l'espoir et l'amour. Dieu veut que nous retournions à la maison.
~ 17 ~ Une seconde chance dans la vie L'une des questions que l'on me pose le plus souvent quand je parle de ma conversion est : « Pourquoi Dieu vous a-t-Il donné une seconde chance ? ». À mon sens différentes raisons : j'aurais dû mourir à Paris le 1er juin 1985 en raison du délai de 10 heures ayant précédé l'intervention sur ma perforation de l'estomac. Les docteurs aux États-Unis m'ont dit que je n'aurais dû vivre que 5 heures. Cependant, personne ne m'a examiné pendant les 9 heures durant lesquelles j'ai attendu. Il est impossible de prétendre que je suis mort, dès lors que je n'ai pas fait l'objet de l'attention médicale pendant ce temps. Dix jours après l'opération, j'entrai au St Luke's Hospital au Kentucky. Je fus placé dans la zone critique où je suis r esté quatre semaines. Les docteurs ont dit que c'était un miracle que j'ai survécu au complexe de maladies que j'avais. Savoir si je suis mort pendant mon expérience dépend de la définition de la mort. Ce qui est sûr, c'est que j'étais en train de mo urir. Je sais qu'à un moment, je suis passé de la mort à la vie. Ma vie entière fut radicalement changée quand, selon toute probabilité, j'aur ais dû être mort. La seule raison pour laquelle je suis vivant aujourd'hui est que Dieu est intervenu et m'a donné une nouvelle vie, physiquement et spirituellement. Dieu intervient directement dans la vie de nombreuses personnes. Une expérience de mort imminente est seulement l'une des multiples manières dont la vie des gens a été radicalement changée. Selon les études, une personne sur trente a eu une expérience de mort imminente. Cependant, d'innombrables personnes ont eu une expérience de profond changement de vie d'une autre manière. Ces expériences de changements de vies peuvent se passer durant la contemplation, la convalescence d'addictions, durant une messe, dans des états d'extrême urgence ou sous la contrainte du combat. Des centaines de personnes m'ont raconté l'expérience de changement mystique qu'elles ont traversée. Toutefois, la signification ultime de ces événements dépend de ce que les gens en font après. Quand Dieu touche quelqu'un, où cette personne va-t-elle alors ? Nous sommes toujours libres de choisir comment nous voulons utiliser nos vies et les changements que nous voulons faire. Dieu m'a donné une seconde chance parce que sœur Dolorès a prié pour moi pendant 13 ans. Il y avait aussi d'autres religieuses qui priaient pour moi. L'une des choses les plus puissantes que nous pouvons faire est prier. La prière peut changer le monde. Quand j'étais en train de mourir, je fus emmené à l'entrée de l'enfer. Sa profondeur et son vaste espace s'étendent loin au-delà de ce que j'ai expérimenté. Certains diraient que ce que j'ai vu était le purgatoire. À ce moment, j'ai appelé Jésus pour qu'il me sauve. Les écritures sacrées disent en différents endroits : « Quiconque appellera le nom
du Seigneur sera sauvé ». J'ai appelé Jésus pour qu'il me sauve, et il l'a fait. Le souvenir de ma foi en lui me venait d'une époque lointaine, où un professeur du catéchisme m'avait parlé de l'amour de Jésus. Avec l'innocence de l'enfance, j'étais capable de l'appeler. Quand j'ai eu 12 ans, j'ai demandé à être baptisé. L'Esprit Saint était à l'œuvre dans ma vie. Dans mes dernières années d'adolescence, je rejetai la foi qui m'avait été donnée. Bien que j'ai renié ma foi, l'Esprit du Christ était toujours en moi.
En regardant en arrière, je vois beaucoup de situations où une bataille spirituelle se livrait en moi. Mon égo s'était développé comme un âpre individualiste, mais à l'intérieur il y avait une quête de Dieu. Cette bataille a duré des années et s'est intensifiée jusqu'à faire irruption dans une urgence spirituelle. J'ai percé un trou dans le centre de mon abdomen en raison de ce conflit spirituel. Ce traumatisme physique était directement relié au combat spirituel que j'avais mené. Il n'est pas question de demander ce qui se serait passé si j'avais fait ceci ou cela différemment. Ce qui est arrivé était la conséquence inévitable de mes actions. Je suis responsable de ce qui est arrivé. Plus important, la raison pour laquelle Dieu m'a donné une seconde chance est qu'Il m'aime. Dieu nous donne à tous des deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième chances, et plus encore. Ce n'était pas ma seconde chance. C'était une chance dans une longue série de chances qui m'avaient été données. J'avais pris l'amour de Dieu trop souvent pour acquis. Après ma conversion, 'espérais être parfait à tous niveaux. Cela ne s'est jamais produit. J'étais horrifié quand je me mettais en colère pour des choses futiles. Je pensais que j'aurais dû faire mieux. Le voyage de mon âme est similaire à celui de tous ceux que j'ai rencontrés. Je me trouve à faire les choses que je ne veux pas faire, et à ne pas faire celles que je veux faire. Même si parfois je me sens un scélérat, c'est l'Esprit Saint de Dieu en moi qui œuvre et me rend meilleur. Aussi longtemps que je serai dans ce monde, vivant la vie humaine, je devrais lutter pour être un enfant de Dieu et être un enfant de ce monde. L'amour que je donne couvrira la multitude de fautes que j'ai faites. Ma confiance est dans le pouvoir qu'a Jésus-Christ de m'élever quand je mourrai. Je fais des progrès dans mon développement spirituel au fur et à mesure. En regardant en arrière au-delà de ce présent bref, je tombe et j'avance, je tourne à droite et à gauche. La montée n'est pas droite, mais il y a du progrès. Dieu n'attend de personne ( y compris de moi ) de devenir d'un coup parfait. Dieu nous demande seulement d'essayer. Dieu nous aime exactement comme nous sommes et désire que nous grandissions spirituellement en amour. Quand nous aimons Dieu, nos frères et nos sœurs, et nous-mêmes, notre Créateur est heureux.
La meilleure manière de grandir spirituellement est de servir les autres. Nous trouverons un but et un développement dans les relations avec d'autres personnes. Nous imaginons que nous sommes isolés des autres, mais c'est l'inverse qui est vrai. Comment nous interagissons avec les autres, c'est là le voyage de notre âme. Comment nous vivons dans l'amour avec nos frères et nos sœurs, c'est ainsi que nous sommes vraiment. Si vous voulez grandir spirituellement, examinez comment vous exprimez l'amour, la joie, la paix, la gentillesse, la générosité, la patience et la fidélité avec les autres. Jésus et les anges m'ont dit : « Dieu veut que nous prenions soin l'un de l'autre ». Aimez les personnes avec lesquelles vous êtes, en étant toujours présent pour elles. Nous sommes responsables envers Dieu pour ce qui est de changer le monde en nous changeant nous-mêmes. La manière dont vous donnez votre attention à la personne avec laquelle vous vivez est le moyen dont vous changez le monde. Le plus grand commandement est de s'aimer les uns les autres. Avant le 1er juin 1985, je vivais ma vie dans la poursuite du bonheur. Il y avait des moments fugaces de gratification sensuelle ou égotique. En général je n'étais pas heureux ; en fait, j'étais modérément déprimé et cela tout le temps. Le bonheur venait et partait. Dieu veut que nos ayons la oie au cœur. Cette joie que Dieu donne est nettement différente du bonheur, qui est transitoire. Depuis le 1er juin 1985, j'ai toujours eu la joie au cœur. J'ai eu des moments répartis sur toute la gamme des émotions, mais la jo ie reste constante. La joie réelle est indépendante des événements de votre vie. La oie, c'est être dans une relation intime avec Dieu. La joie connaît l'amour de Dieu. La joie est la certitude que toutes les choses œuvrent pour le projet qu’à Dieu pour ceux qui l'aiment. La joie sait que chaque émotion, y compris la peur et la souffrance, peut nous rapprocher de Dieu. La joie permet à Dieu d'être notre Dieu. La joie connaît l'Esprit du Christ à chaque moment de notre vie. La joie, c'est reconnaître l'Esprit du Christ dans chaque personne que vous rencontrez. Qui que semblent être les personnes, elles sont des enfants de Dieu et l'Esprit de Dieu est en elles ( quelque part ). Nous pouvons aimer l'Esprit en elles, même si nous résistons au mal qu'elles font. Oui, nous sommes tous des individus fêlés. Aucun de nous n'est parfait. Un jour, pendant une retraite un an après ma conversion, je parlais avec une femme, Mennonite. Pendant la conversation, je lui dis que je n'étais pas un saint. Elle devint très grave et dit : – Vous êtes un saint. – Certainement pas. – Êtes-vous aimé par Dieu ? – Oui, dis-je – Un saint est toute personne qui est aimée de Dieu et le sait.
Nous sommes des saints ( en devenir ) en raison du saint amour de Dieu pour nous. Nous devenons des saints quand nous le comprenons et vivons en accord avec cela. Nous avons été choisis par Dieu pour être un peuple saint. Cela commence quand vous savez combien est grand l'amour de Dieu pour vous. Je vous demande d'examiner l'amour que Dieu a pour vous. Dieu nous invite, vous et moi, à être des saints ensemble.
~ 18 ~ Anges Pendant mon expérience aux frontières de la mort, j’eus des aperçus merveilleux sur ce que l'on appelle des anges, les messagers de Dieu. Il en existe d'innombrables sortes. Leur nombre excède celui des étoiles. Dans le sens le plus général de la signification du mot, nous devons être des anges les uns pour les autres. Dieu nous parle par la création, par la littérature sacrée, par notre expérience, par notre capacité de raisonner, par la créativité et par les gens. Dieu me parle le plus souvent par les gens. L'important n'est pas que Dieu nous parle. L'important est que nous écoutions. Il m'a été montré dans mon expérience que Dieu m'a parlé fréquemment au cours de ma vie, quand je doutais de son existence. L'une de ses manières de parler passait par les gens. Un étudiant, Michael Smith, était d'un caractère extraverti et flamboyant. Il était aussi homosexuel et habitué aux drogues. Après son diplôme universitaire, je perdis contact avec lui jusqu'au jour où j'ai appris qu'il était en train de mourir dans un hôpital voisin. Je lui rendai visite pour lui dire au revoir. Quel choc en voyant ce corps émacié dans le lit de l'hôpital. Mais je fus encore plus surpris quand il me parla de la foi qu'il avait retrouvée. Michael m'expliqua que quand je l'ai connu, il était débauché, sous drogues dures et était impliqué dans des rituels sataniques. Quand on découvrit qu'il était condamné, il commença à réfléchir sur sa vie et regretta bien des choses qu'il avait faites. Il me regarda dans les yeux, radieux de joie, et lança : « J'ai prié le Christ et il est venu à moi et m'a pardonné. Je ne suis pas effrayé de mourir parce que je lui appartiens et il me prendra dans le ciel ». Je ne sus que dire, mais j'étais stupéfait que cet homme fut si confiant et joyeux en dépit du fait que sa mort était imminente. Il était un messager de Dieu, même si je n'écoutais pas. D'une certaine manière, il a planté une graine dans mon esprit qui porta des fruits quand à mon tour, je fus près de la mort. Cet amour divin que Michael a partagé avec moi était profond. Je n'étais pas réceptif à ses paroles, mais je ne pouvais nier qu'il avait retrouvé la paix de l'esprit, la joie, l'espoir et l'amour dans les pires circonstances. Il mourut deux jours après ma visite. Et je me suis demandé si sa confession sur son lit de mort revêtait de l'importance pour moi. Mais je refusais d'entendre. Les anges m'ont montré les diverses occasions où ils ont essayé de me parler de Dieu, et où je les ai fait taire. Ils parlaient par l'intermédiaire de gens qui étaient inspirés par Dieu. Il était facile d'ignorer et de ridiculiser les bruyants évangélistes qui apparaissaient sur le campus pour haranguer les étudiants. Il n'était pas si aisé de renvoyer le témoignage de personnes que je connaissais et admirais. Joanne par exemple était une étudiante qui me parlait souvent de son amour de Dieu. Je souriais simplement et essayai de l'ignorer. Elle ne prêchait pas, elle témoignait simplement de son amour de Dieu et du Christ.
Personne ne peut vous donner la foi quand vous ne voulez pas la recevoir. La foi est la base de l'amour de Dieu et de la connaissance de Dieu. Le désir premier des anges est de nous donner la foi en Dieu de sorte que nous recevions son amour et que nous le connaissions d'une manière intime. Les anges ne nous forceront jamais à avoir la foi. Ils nous l'offrent continuellement, quel que soit le nombre de fois où nous les rejetons. Les anges m'ont parlé par un homme mourant, une belle jeune femme et d'innombrables autres personnes. Les anges ne nous abandonnent jamais. Ils nous apparaissent parfois comme des personnes. Les anges peuvent prendre toutes les apparences qu'ils veulent. Nous avons rencontré des anges, et nous n'avons pas réalisé qu'ils étaient des anges sous forme for me humaine. humaine. Après ma conversion, je suis allé à une série de retraites, encouragé par mon pasteur, pour m'aider à comprendre où mon voyage spirituel me conduisait. Pendant une retraite silencieuse de huit ours, au Jesuit Renewal Center de Milford dans l'Ohio, je cherchais comment partager l'amour divin. J'avais appris que les gens détestent être prêchés. Comme professeur, j'avais donné des informations de lecture à des étudiants. étudiants. Cela Cela fonct fo nctionna ionna r elativement bien avec un gr oupe de gens g ens qui payaient pour les avoir. Comment communiquez-vous la foi à des personnes qui sont indifférentes ou hostiles au message ? Je voulais désespérément partager l'amour de Dieu, mais j'avais rencontré le rejet constant m'as-Tu donné ce désir de partager part ager Ton Ton amour avec en dehors de l'église. J'implorai Dieu : « Pourquoi m'as-Tu un monde qui n'en veut pas ? ». Même après six jours de contemplation silencieuse sur cette question, e ne fus guère plus avancé. Au septième jour, je marchais dans la chapelle d'une grande maison de retraite proche du centre. Cet établissement avait été autrefois un séminaire jésuite, aussi la chapelle était large et joliment décorée. Je me suis assis sur un banc et priai pour que Dieu réponde à ma question de savoir comment partager son amour. Après une longue période de silence, j'entendis une faible voix dire : H huit . Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? J'écoutai attentivement et entendis B deux. Que disait Dieu ? Alors j'entendis N quarante quar ante. Je me levai et allai à la fenêtre ouverte, et je réalisai que j'entendais les annonces d'un jeu de bingo poussées par le vent dans la chapelle. Alors je merci beaucoup, je suis venu avec une question questi on sérieuse, séri euse, et Tu joues avec dis à haute voix : « Dieu, merci moi ». Quand je sortis de la chapelle, je remarquai un prospectus sur une table près de la porte. Je le pris et l'ouvris. La seule chose imprimée sur la page était, « Vous verrez l'amour de Dieu dans le sourire d'un enfant. Mère Térésa ». Je le reposai et sortis de la maison de retraite. Sur les marches se trouvait tro uvait une jolie fillette d'environ d'enviro n 9 ans, habillée habillée simplement. Elle s'approcha s'appro cha de moi, se tenant tenant bien en face et me sourit. J'étais glacé. Son sourire était empli d'amour et d'acceptation. Je sentis un tel amour venant de cette complète étrangère que je ne savais que faire. Elle monta les marches. Je me
retournai pour lui parler mais elle était déjà partie. Je voulus la suivre, mais elle avait disparu. Je commençai à pleurer. Dieu avait répondu à ma prière. Un ange m'avait montré l'amour et l'acceptation. C'est ainsi que nous devons partager l'amour de Dieu les uns avec les autres. L'étranger que vous rencontrez rencontrez pourr po urrait ait être être un ange. Les anges apparaissent rarement dans leur gloire. Les rares fois où des anges m'apparurent dans toute leur gloire, fut presque insupportable. Le rayonnement de la lumière qui irradie d'eux est plus brillant que la lumière d'un chalumeau. Cette lumière ne brûle pas les yeux, mais elle est effrayante tant elle est différente de notre expérience dans la vie. Une expérience de la gloire et du pouvoir surnaturel d'un ange ang e est effarante. Ils affaiblissent leur lumière lumièr e pour ne pas nous causer d'inconfo d'i nconfort. rt. Je ne dispose pas des mo ts pour décrire décrir e exactement les anges dans leur état naturel naturel.. Plus Plus brillants bri llants que les illuminations, beaux au-delà de toute comparaison, puissants, aimants, sont des mots qui n’arrivent pas à les décrire. Les anges peints par les artistes sont pitoyables. En tant qu'artiste, je suis conscient de l'impossibilité de représenter un ange. Comment peignez-vous quelqu'un qui est plus radieux que la substance ? Comment peignez-vous des couleurs que vous n'avez jamais vues avant ou après ? Comment décrivez-vous l'amour sur une toile ? Les anges sont avec nous const co nstamment amment et ils sont so nt partout. Nous ne sommes somm es jamais séparés sépar és d'eux. Nous avons des anges qui nous gardent du mal. Des milliers d'histoires ont été publiées au sujet des anges intervenant dans la vie des gens. La raison pour laquelle ils interviennent ou non dépend d’eux et de Dieu. Dieu. Ils m'ont expliqué qu'ils voulaient toujo toujours urs int i nter ervenir venir dans nos no s vies, mais que parfo is Dieu les retient. Dieu veut que nous expérimentions les conséquences de nos actions. Dans de rares occasions, Dieu permet aux anges de nous aider. Quand nous demandons à Dieu des dons spirituels d'amour, de foi, et d'espoir, Dieu permet toujours aux anges de nous aider. Les cadeaux spirituels ne sont jamais refusés si nous sommes prêts à les recevoir. Les anges œuvrent tout le temps pour nous donner l'amour de Dieu, la foi en Dieu, l'espoir en Dieu. Les anges prient pour nous. Les anges ne veulent pas êtr êtr e ador és. Ils Ils veulent êtr êtr e tous loués lo ués pour Dieu. Ils ne veulent pas pas que nous les confondions avec Lui. Ils connaissent la différence entre le Créateur et la créature. Ils sont des serviteurs de Dieu, créés pour être ses messagers. Nous pouvons les remercier d'être cela pour nous. Les anges ne commettent pas de fautes, parce qu'ils communiquent directement avec Dieu. Leur volonté et leur désir sont les mêmes que ceux de Dieu. Nous pouvons demander à Dieu d'envoyer des anges pour nous guider et nous protéger. Nous pouvons demander aux anges de nous enseigner la volonté de Dieu. Nous ne pouvons pas faire apparaître les anges ou leur faire faire quoi que ce soit si ce n'est la volo nté nté de Dieu.
Il existe différentes sortes d'anges avec différentes responsabilités et aptitudes. Un ange peut accompagner un enfant, un autre a la responsabilité d'une cité, un autre d'une nation, un autre d'un monde, un autre d'un univers, etc. Nous pouvons penser que les anges puissants sont des dieux, mais ils ne pensent pas cela d'eux-mêmes. Ils savent qu'ils sont les serviteurs de Dieu participant au plan divin. Les anges aiment Dieu de tout leur être. Ils ne désirent rien si ce n'est servir Dieu. Les anges peuvent ressentir ce que nous pensons et sentons. sentons. Quand c'est en harmo nie avec la volonté vol onté de Dieu, ils sont emplis de joie. Quand nous sommes opposés à la volonté de Dieu, ils souffrent émotionnellement. Si nous savions quelle empathie nos anges ont avec nous, nous voudrions leur plaire et plaire à Dieu. Nous ne voudrions jamais faire quoi que ce soit qui les afflige, mais nous le faisons. L'Espri L'Espritt de Dieu Dieu est l'esprit des anges. Ce même Esprit est en nous, nous g uidant vers vers la vérité vér ité et l'amour. Quand nous permettons au Saint Esprit de nous guider, g uider, nous sommes som mes en harmo nie avec les anges et avec Dieu. Alors nous pouvons devenir comme des anges, des messagers de Dieu. Le mot le plus juste pour décrire un ange est « compassion ». Quand nous vivons auprès du Saint Esprit, la nôtre grandit. La compassion des anges pour nous devient aussi la nôtre pour tous les gens. Nous découvrons aussi que l'amour de Dieu est un amour tenace. L'amour que nous apprenons est complexe et difficile. Comme les anges refusent de nous contrôler, nous comprenons que nous ne devrions pas nous contrôler les uns les autres. Nous pouvons essayer d'influencer, mais nous ne pouvons pas contrôler le développement spirituel. C'est sur les choses du monde que nous avons un pouvoir, et nous devons utiliser ce pouvoir pour le bien. Nous ne pouvons qu'influencer les choses spirituelles. Les anges peuvent se mouvoir à travers traver s le temps et l'espace aussi aisément que que par la pensée. Les Les lois de la nature physique ne lient pas les anges. Les anges sont conscients et nous protègent des forces que nous ne connaissons pas ou que nous ne sommes pas capables d'imaginer. Nos anges sont toujours vigilants pour nous protéger du mal qui vient des autres dimensions d'univers inconnus. Nous n'avons pas à nous no us en inquiéter. inquiéter. Nous devrions devrio ns seulement être être heureux qu'ils soient là pour nous garder sains et saufs. Il existe aussi aussi des êtres surnaturels qui cherchent cher chent le chaos. Ils Ils n'ont pas de pouvoir pouvoi r sur nous no us à part le pouvoir que nous leurs donnons. Ils sont connus comme les démons, le diable, ou les esprits malins. Ils devraient être rejetés le plus possible. Le pouvoir de Dieu et le pouvoir de ses anges est bien plus grand que le leur. La meilleure défense contre le mal est d'être empli du Saint Esprit. Les
martyrs pouvaient souffrir des tortures atroces parce que les anges se révélaient à eux. Le ciel leur était ouvert et le tourment devenait félicité. Dans les périodes de danger, priez Dieu pour qu'Il vous ouvre le ciel. Invitez les anges à se montrer eux-mêmes à vous. Demandez à Jésus de vous sauver. Ce monde disparaîtra. Le nombre et la nature des anges sont si complexes que nous ne pourrions jamais les comprendre complètement, même avec une « angéologie » élaborée. Les anges sont la compassion de Dieu. C'est plus que suffisant. Ils intercèdent pour nous auprès de lui. Remerciez Dieu pour vos anges.
~ 19 ~ Pèlerin Pendant ma NDE, les leçons les plus importantes que me donnèrent Jésus et les anges étaient : 1 ) Dieu est avec nous. L'Esprit de Dieu veut être présent dans tout ce que nous faisons. Il est éclairant de voir Dieu œuvrer à chaque moment. La réalité de l'Esprit de Dieu est la voie de la vie. 2 ) Dieu vous aime plus qu'il ne vous est possible de le comprendre. Dieu vous a donné cette vie pour que vous puissiez croître spirituellement. Les cadeaux qui vous ont été donnés sont les qualités de Dieu. Nous avons été faits à son image et à sa ressemblance. Ces cadeaux sont les émotions, la conscience, le libre arbitre, la raison, l'amour, l'âme sœur, l'univers physique, et le Saint Esprit. Nous pouvons percevoir Dieu en nous et à travers nous dans chacune de ces qualités divines. 3 ) Dans ma NDE, il me fut dit que Dieu a des émotions. Nos émotions sont donc comme les émotions de Dieu. Nos émotions peuvent soit nous diriger vers la volonté de Dieu, soit nous en éloigner. Les émotions sont les machines qui nous pilotent. Elles sont la force qui désire nous faire semblables au Christ ou nous en détourner. Nous ne sommes pas contrôlés par nos émotions. Les sentiments de gaîté, de plaisir, de douleur, d'anxiété, de colère, et de désespoir peuvent nous conduire à une appréciation plus grande de Dieu et à une vie de remerciement. Toutes les émotions sont des parties de nos processus de pensée. Comment utiliser nos émotions dépend de notre choix. 4 ) Le ciel veut que nous donnions nos émotions à Dieu. Permettez à l'Esprit de Dieu de vous montrer d'où viennent ces émotions et comment vous pouvez diriger leur puissante énergie pour aligner votre vie sur le plan divin. Si vous ressentez du plaisir ou au contraire vous sentez déprimé, laissez l'Esprit de Dieu vous donner un aperçu de l'endroit d'où viennent ces sentiments. Comment pouvez-vous utiliser cette énergie pour diriger votre but en accord avec le but qu'a Dieu pour vous ? La colère due à l'injustice peut vous motiver à résister au mal et à le vaincre. Les sentiments de désir sexuel lient l'homme et la femme dans une intimité qui peut mener à un partenariat de toute la vie dans le mariage. Le désir sexuel qui s’exprime dans le libertinage conduit à la dissipation de l'intimité et de la confiance entre les partenaires. Jésus exprimait Dieu pour nous quand il a eu de la compassion pour la femme adultère, quand il a utilisé la colère pour nettoyer le temple, quand il éprouvait du plaisir à manger avec les exclus de la société, quand il pleura à la mort de Lazare, et quand il sentit le pouvoir de faire des miracles. Pendant la période que j'ai passée dans l'éternité avec Jésus, j'ai ressenti sa complète empathie avec moi.
5 ) Nous devons devenir conscients de nous-mêmes. Il me fut dit qu'il est impératif que nous présentions à Dieu un examen de conscience rigoureux. 6 ) Trouvez votre âme sœur. Dieu nous a associés, ma femme et moi-même, pour apprendre l'amour. Je l'ai vu dans ma revue de vie. Dieu nous donne un autre pour apprendre comment aimer. Jésus m'a dit, « C'est ton travail ». D'autres pèlerins étendent notre conscience. C'est par l'intermédiaire de notre âme sœur que Dieu, le plus souvent, parle avec nous. Cherchez des personnes dont le voyage spirituel est similaire au votre. Demandez la vérité dans l'amour de votre âme sœur. Jésus dit : « Quand deux ou plus sont rassemblés en mon nom, alors je serai là ». 7 ) Le libre arbitre est la faculté de faire des choix. Dieu nous a donné ce plus grand des cadeaux. Cette liberté de faire ce que nous voulons est un cadeau surprenant d'amour qui est pris comme acquis. Bien que nous ne puissions connaître qu'imparfaitement la volonté divine dans les choix que nous faisons, notre intention de choisir sa volonté parfaite Lui plaît. C'est toute l'expérience de la vie. 8 ) Dieu nous a donné le pouvoir de raison pour nous façonner nous-mêmes à son image et à sa ressemblance de Dieu. La raison nous rend capable de faire le meilleur choix. On résout les dilemmes que nous rencontrons dans la vie par la raison. Dieu ne demande pas notre soumission aveugle, Il nous invite plutôt à la vérité à travers la raison. 9 ) Dieu donne de l'amour. L'amour de Dieu est inconditionnel. Dieu donne de l'amo ur librement. L'amour de Dieu cherche seulement à être exprimé. Quand vous devenez conscients de l'amour de Dieu, vous ne voulez plus que partager cet amour avec d'autres personnes. Nous avons besoin de mettre notre amour de Dieu en action et non en théorie. L'amour place les besoins des autres audessus de nos propres besoins. L'amour de Jésus pour nous est l'amour extrême de Dieu pour nous. 10 ) Le monde physique de la matière et de l'énerg ie est la création que Dieu nous a donnée pour nous réjouir, pour que nous en prenions soin et que nous soyons édifiés. Nous avons abusé de nos responsabilités envers la planète, et il est temps de repenser notre relation avec les ressources, les plantes, et les animaux que Dieu a créés par amour. Si nous imaginons Dieu comme l'ultime artiste et si nous habitons ce chef-d'œuvre appelé Terre, comment avons-nous abusé de notre position ? Toute la science et la technologie que nous possédons ont été inspirées par Dieu. Nous devons rechercher une relation plus harmonieuse avec le monde naturel. C'est un lieu sacré, et nous devrions marcher avec respect sur la terre, comme le faisait Jésus.
11 ) L'Esprit de Dieu veut faire de nous un tout. Le Saint Esprit est la présence de Dieu dans nos vies, il nous conduit à la vérité et construit une communauté. Le Saint Esprit a été avec tous les gens à toutes les époques mais n'a pas toujours été le bienvenu ou écouté par nous. La voix du Saint Esprit est reconnaissable parce qu'il nous parle toujours d'amour, de joie, de paix, d'espoir, de patience, de fidélité, d'autocontrôle, de vérité, de générosité et de Dieu. 12 ) Il est le cadeau suprême de Dieu parce que le Saint Esprit est Dieu avec nous. Le Saint Esprit est l'Esprit du Christ parce qu'il en était empli. L'Esprit du Christ est accessible à chacun de no us pour l'inviter dans nos vies. L'Esprit œuvre à nous transformer en nouveaux êtres, nés d'en haut. Le Saint Esprit nous indique la voie de la maison. Notre pèlerinage n'est pas un voyage dans le temps ou l'espace, il est un voyage dans la réalité. Ce moment présent se trouve là où vous pouvez et voulez trouver Dieu. * Vous êtes le favori de Dieu ! Cette vérité me fut expliquée en la compagnie de Jésus-Christ et des anges du ciel. Dans notre perception de la nature finie du monde, être favorisé et donner sa faveur consistent à choisir un individu parmi la multitude, mais dans la capacité d'amour infinie de Dieu, Dieu favorise chacun de nous juste comme nous sommes. C'est l'une des plus importantes leçons que mes enseignants ont essayé de m'apprendre. Dieu a la capacité de nous connaître intimement et de nous aimer passionnément, juste comme nous sommes. Dieu nous a créés pour être merveilleux. Afin de devenir le peuple que Dieu nous a créés pour être, nous devons nous éveiller de notre rêve qui nous sépare de la réalité divine. Nous sommes des êtres spirituels qui ont une expérience physique. Ce bref événement que nous appelons vie n'est ni notre début, ni notre fin. Dans le ciel, nous tournerons le regard vers nos vies, avec le même amusement que nous sentons quand nous regardons les espoirs et les peurs de notre enfance. Pourquoi n'ai-je pas dit « Oui » plus tôt à Dieu ? Pourquoi ai-je attendu si longtemps ? Combien de temps ai-je perdu dans ma vie en fermant mes yeux sur la vérité ? Oui, j'ai besoin d'être connu. Oui, je veux être aimé pour ce que je suis. Oui, j'appartiens à Dieu plus qu'à tout autre. Oui, tu m'aimes même si je te renie. Oui, par ton pouvoir, je puis changer ma vie. Oui, je t'accueille dans mon cœur, faisant de moi une nouvelle personne. Dans ton grand amour pour nous, tu nous pardonnes et tu nous appelles par notre nom. Si tu fais un pas vers Lui, Dieu fera un pas de géant vers toi. Laisse Dieu être ton Dieu. Jésus est la voie, la vérité et la vie. Il est le meilleur ami que vous aurez jamais.
~ Postface ~ Servir l'église comme pasteur n'a jamais été monotone. L'église est impliquée dans la vie des gens depuis leur naissance jusqu'à leur mort, et dans tous les domaines. Dans la vie d'une église, nous trouvons le meilleur et le pire chez ceux qui y entrent. Ce que les gens voient le dimanche n'est qu'une petite fraction de ce qui se passe vraiment pendant le ministère. L'office du dimanche matin est un temps où les gens peuvent donner le meilleur d'eux-mêmes pour la gloire de Dieu. Le reste de la semaine, tout ce que les êtres humains se font à eux-mêmes et aux autres demande l'attention du pasteur. Si l'on apprécie les drames humains et aime être engagé dans la vie des gens, c'est extrêmement gratifiant. Il est difficile d'imaginer que quelqu'un pourrait être le pasteur d'une église sans le constant encouragement et le support du Saint Esprit. Il est nécessaire de se reposer sur l'Esprit du Christ pour savoir que dire et quand écouter. Le rôle du pasteur est d'aimer les gens comme ils sont, et non de demander qu'ils changent avant d'être susceptibles d'être aimés. C'est donc le rôle du pasteur d'encourager les gens à changer en accord avec la volonté de l'Esprit Saint. Le plus grand défi que j'ai trouvé dans le pastorat a été d'élever la conscience de l'assemblée jusqu'à la compassion pour les gens en dehors de l'église. L'œuvre d'une église n'est pas seulement de réconforter les fidèles ; le travail consiste plutôt à être comme le Christ pour le monde. Le monde est constitué essentiellement de gens qui ne connaissent pas Dieu ou le Christ et pourraient être moins concernés. Si Jésus a offert sa vie en entrant dans le monde, l'église doit faire la même chose. Pour des raisons que je ne comprends pas entièrement, j'ai trouvé cette difficulté à apprécier chez bien des Chrétiens. Au cours des années passées, j'ai dirigé des groupes de mission pour travailler avec les Mayas de Belize. Beaucoup de ces beaux peuples ont été marginalisés par l'économie globale et poussés à survivre dans la misère. Nous avons eu l'opportunité d'avoir un impact significatif sur leur vie en améliorant leurs écoles, en améliorant substantiellement leur système de soins, leurs conditions de vie, et, ce qui est plus important, en encourageant le développement de leur foi. La majorité importante des gens avec lesquels nous travaillons fait partie de l'Église catholique et nous avons été bénis pas une merveilleuse relation de travail entre elle et un grand nombre d’associations chrétiennes différentes qui développent ce ministère. Nous expérimentons un signe du Royaume de Dieu quand nous travaillons ensemble sans tenir compte des différences. Les personnes qui ont participé à ces missions ont reçu de ces peuples que nous servons des richesses spirituelles dépassant largement les cadeaux matériels que nous leurs apportons. Quand nous faisons nos petits sacrifices
pour servir Dieu, nous sommes encouragés et récompensés par Dieu avec des cadeaux spirituels bien supérieurs à ce que nous méritons. C'est la manière qu'a Dieu de nous élever pour devenir Ses enfants. Comme Jésus nous l'a si amplement démontré, la seule voie pour grandir spirituellement est de servir les autres.
Remerciements Anne Rice a contribué à la publication de ce livre aux États-Unis. Je lui suis profondément reconnaissant d'avoir porté mon témoignage et de son désir de le rendre accessible au public. Anne est un écrivain célèbre, et, plus important, quelqu'un qui a persévéré dans son voyage spirituel vers Dieu à travers beaucoup d'essais. Ce fut un privilège de partager mon histoire avec elle, et pour elle de partager un peu de son histoire avec moi. Nous avons tant de coïncidences dans nos vies qu'il n'est pas étonnant qu'il y ait un lien entre nous. Elle a été un bienfait dans ma vie et je prie pour qu'elle soit bénie pour le travail que nous avons accompli tous deux.
Annexes VOUS AVEZ AIMÉ CE LIVRE ? VOUS ALLEZ PARTICULIÈREMENT AIMER : Le Livre Mystérieux de l'Au-Delà Père Johannes GREBER
Strict prêtre catholique ne croyant absolument pas au surnaturel, Johannes Greber a vécu une expérience unique en Allemagne : il a communiqué avec des esprits qui lui ont ex pliqué avec beaucoup de détails comment leur monde « spirituel » agissait sur notre monde « matériel ». Ensuite, ces esprits ont révélé au Père Greber comment les textes bibliques ont été modifiés au fur et à mesure des siècles pour plaire à chaque pouvoir politique, tout en lui ex pliquant la véritable nature des textes originaux avec presque 40 ans d'avance sur les découvertes et traductions des Ma nuscrits de la Mer Morte et d'autres codex. Véritable trésor caché de la littérature spirituelle, Le Livre Mystérieux de l'Au-Delà reste à ce jour un ouvrage majeur et furieusement contemporain : dans plusieurs pays, ce livre est régulièrement imprimé depuis 70 ans. Nouvelle traduction de la version originale allemande. DERRIÈRE LES PORTES DE LA LUMIÈRE du Dr Maurice Rawlings Après dix années de médecine militaire, le Dr Maurice Rawlings n'avait rien d'un poète : pour lui, la religion et les histoires de « résurrection » ne représentaient rien de plus qu'une pratique de Sici liens superstitieux : « Je n'avais jamais mis les pieds dans une église car je ne croyais pas à toutes ces conneries ». Et sans doute n'aurait-il jamais changé d'avis si un jour, l'un de ses patients ne s'était pas écroulé raide mort dans sa salle d'attente à la suite d'une... crise cardiaque. En pleine réanimation, le cardiologue « récupère » quelques instants son malade qui le supplie de le « ramener » car il vivait, lui disait-il, quelque chose de terrible, une très très mauvaise expérience aux frontières de la mort. Il affirmait se trouver en enfer... Gravement perturbé par l'incident, le Dr Rawlings est rentré chez lui et a tenté de comprendre ce qu'avait vécu son patient, pourtant mort à plusieurs reprises. Et, de fil en aiguille, il a interrogé ses autres malades pour aboutir à un constat qui l'a totalement dépassé : sa logique de cardiologue athée ne pouvait en aucun cas expliquer cette réanimation pour le moins perturbante et encore moins les témoignages de ses autres patients. Ce livre, devenu culte parce que le premier à révéler l'existence de mauvaises expériences, a été censuré par toute la communauté des
chercheurs pour lesquels « seules les bonnes expériences existaient ». Le Dr Maurice Rawlings a été le cardiologue du 97e General Hospital, l'unité des forces américaines basées à Francfort avant de asser à l'US Navy. Sa spécialité : la chirur gie de guerre, autrement dit les poitrines déchiquetées par balles ou les explosions de grenades de mortier. Il a terminé sa carrière militaire au Pentagone, à Washing ton, puis s'est installé cardiologue civil dans une paisible ville du Tennesse. LES ANGES DANS LES EXPÉRIENCES AUX FRONTIÈRES DE LA MORT Enquête sur l'Existence des Anges Gardiens de Pierre Jovanovic Nouvelle version : 600 pages
Lors d'un reportage à San Francis co, alors qu'il se trouvait dans une voiture, Pierre Jova novic se jette soudain sur la gauche, une fraction de seconde avant qu'une balle ne pulvérise son pare-brise. En discutant avec ses con frères journalistes, il découvre d'autres histoires étranges similaires : ournalistes arrachés à la mort par miracle alors qu'elle était inévitable, temps qui « ralentit » mystérieuse ment, « voix intérieures » qui avertissent d'un danger, sen timent d'insécurité, gestes « in expliqués » qui sauvent. Tout le monde connaît au moins une his toire totale ment incompréhensible de ce genre, et ce livre recense les différen tes va riantes de ces faits quoti diens inexplicables. Enquête sur l'Existence des Anges Gardiens est également le premier ou vrage qui étudie d'une ma nière approfondie les apparitions d'Anges dits « gardiens » dans les expérien ces aux fron tières de la mort (EFM ou NDE), ré vélées par le docteur américain Ray mond Moody. Les résultats de cette investigation de 6 ans dans le domaine des NDE ont pous sé Pierre Jovanovic a examiner les apparitions d'Anges chez les grands mystiques chrétiens et à les comparer à celles des NDE, ce qui consti tue également une première. La presse interna tionale, d'une voix una nime, a qualifié cet ouvrage d'exceptionnel : le lecteur est progressive ment plongé dans l'impénétrable des NDE, parce que la démonstra tion est mené à la façon d'une en quête poli cière. Une fois l'ouvrage commencé, le lecteur ne peut plus s'arrêter, em porté par la cu riosité et la volonté de savoir s'il possède, lui aussi, son Ange gar dien. FIGARO LITTERAIRE : « La présence angélique est évi dente » Laurence Vidal, PARIS MATCH : « Peut-on croire aux Anges ? » Marie-Thé rèse de Brosses. JOURNAL DU DIMAN CHE : « Une enquête de six ans que vous lisez comme un policier », LE REPUBLICAIN LORRAIN : « Ce livre laisse le lecteur fasciné » Gas ton Schwinn, AISNE NOUVELLE : « Une enquête de détective » CENTRE PRESSE : « On demeure perturbé lorsqu'on le finit ». COUR RIER PICARD : « Les anges en 6 ans d'enquête » L'EST REPUBLICAIN : « Une enquête par un journaliste
scientifique » NICE MATIN : « Une enquête avec beaucoup de distance et d'humour » OUESTFRANCE : « Ne l'appelez pas « hasard ». LE COURRIER DE L'OUEST : « Le premier livre sur les anges gardiens dans les NDE » TELE 7 JOURS : « Un best-seller », TF1 MAGAZINE : « Les anges flottent ». LE POINT : « Pierre Jovanovic a importé les anges en France... » Stephanie Chayet. LE CANARD ENCHAINE : « Les ailes du délire ». ELLE : « Une enquête de police... ». MARIECLAIRE : « Le livre le plus détaillé sur les Anges » Isabelle Girard. MADAME FIGA RO : « Des mystiques aux NDE, on y est pres que », FEMME : « Une enquête très sérieuse » Judith Belisha, BULLETIN DES MEDE CINS : « Une première... », MYSTERES : « Enquête dé taillée », FAMILLE CHRETIENNE : « Le premier livre sérieux sur les anges » Luc Adrian, ROYALISTES : « Un retour doctri nal » Gérard Leclerc, REPONSE A TOUT : « Vous devez lire ce livre », JEUNE AFRIQUE : « Une enquête sur les anges faite par un journa liste » Jean-Claude Perrier, Radio CANADA : « Un livre extraordinaire » R.Cummings
L'EXPLORATEUR DE L'AU-DELA Pierre JOVANOVIC ( avec Anne-Marie BRUYANT ) « Après avoir traversé bien des zones, je peux avouer que je reviens vraiment de très loin. Dans vos langues, ces zones ne possè dent pas de nom puisqu'elles ne se trouvent nulle part. Aussi, en m'efforçant d'être aussi bref et clair que possible, j'aimerais vous raconter mon voyage dans l'au-delà afin que ceux qui s'apprê t ent à prendre le même chemin que moi sachent ce qui les attend ». L'Explorateur de l'Au-delà commence là où les biographies nor males se terminent : debout à côté de son cercueil, Franchezzo, un aristocrate richissime, découvre qu'il est mort. N'étant guère familier avec les questions spirituelles, il refuse son état, puis, dépité, com mence à explorer son environnement jusqu'à découvrir progressive ment les différentes sphères qui composent ce que les Evangiles ap pellent « les nombreuses demeures » de l'Au-delà. Témoignage unique sur le fonctionnement des diverses strates de l'après-vie, l'Explorateur de l'Au-delà( qui a inspiré les films « Ghost » et « Au-delà de vos rêves » ) est le plus gr and texte dispo nible à ce jo ur parce qu'il emporte le lecteur dans un véritable tour billon ; alors il ne demande qu'une seule chose, que la lecture dure éternellement. 350.000 exemplaires « La Divine Connexion » et le « Le Contact Divin »
par le Dr Melvin Morse Chapitres en ligne sur www.lejardindeslivres.fr Après quinze années de recher ches, le Dr Melvin Morse, mé decin urgentiste et pé diatre, affirme que 1) nous disposons tous dans notre lobe temporal droit d'un circuit biologique spécialement con çu pour dialoguer avec Dieu et que 2) les souvenirs de notre vie ne se trouvent pas dans notre cerveau ! S'appuyant sur les dernières découvertes mé dicales et scienti fiques, son livre explique pour la première fois avec une logique im placable l'ensemble des phénomènes surnatu rels et mystiques, tout comme les vies passées, les sensations de déjà vu, l'in tuition, les guérisons spontanées et surtout le don de « voir » des parcelles de l'avenir. De façon simple et claire, le Dr Morse donne des cas précis et raconte comment il est parvenu à ses conclusions après avoir tra vaillé sur les expériences aux frontières de la mort in fantiles. Salué par la presse anglo-saxonne comme une avancée ma jeure pour le XXIe siècle, ce livre ouvre des portes in soupçonnées et donne une dimension, nouvelle, phénomé nale à la spiritualité. Des pilotes de chasse aux épileptiques, des neurolo gues aux physiciens et des médecins aux magnétiseurs, sa thèse prend vie et s'impose comme une évidence. Ce livre monumental peut changer votre vie. Version mise à jour et avec une préface française du Dr Melvin Morse ainsi que du Dr Charles Jeleff.
La découverte du « Point de Dieu » ( début du chapitre 1 de la « Divine Connexion » du Dr Melvin Morse ) Les neurologues de l'University of California de San Diego ont annoncé en 1997, avec beaucoup de courage, qu'ils ve naient tout juste de découvrir dans le cerveau hu main une zone « qui pourrait être spécialement conçue pour entendre la voix du Ciel ». Avec des re cherches spécialement élaborées pour tester cette zone, les médecins ont établi que certaines parties du cerveau, le lobe temporal droit pour être exact, s'harmonisent avec la notion d'Etre suprême et d'expérien ces mystiques... Ils ont donc baptisé cette zone « le module de Dieu », précisant qu'elle ressemblait à un vérita ble « mécanisme dé dié à la religion ». Si bien des scientifiques furent ravis de cette dé couverte, l'un d'eux, Craig Kinsley, neurolo gue à l'University of Vir ginia de Richmond, fit cette remarque pleine de bon sens : « Le pro blème est que nous ne savons pas si c'est le cerveau qui a créé Dieu ou si c'est Dieu qui a créé le cerveau. Néan moins, cette découverte va vraiment se couer les gens ». Je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire. Dans mes trois livres précédents sur les expériences aux frontières de la mort, j'avais déjà identifié le lobe temporal droit comme
l'emplacement de ce point de contact entre l'homme et Dieu. C'est là qu'Il semble habiter en chacun de nous, dans une zone au po tentiel illimité et inexploité que j'appelle le « Point de Dieu » ou le « Point Divin » ; il permet aussi bien la guérison du corps que le dé clenchement de vi sions mystiques, de ca pacités médiumniques et d'expériences spirituelles inoubliables. En clair, le lobe temporal droit nous permet d'interagir directement avec l'Univers. Bien que les évé nements vécus au cours d'une expé rience aux frontières de la mort (EFM) soient considérés aujourd'hui comme notre dernière commu nication et inter action avec la vie, il semble que rien ne puisse être aussi in exact. L'EFM est seulement une expérience spirituelle qui se déclenche lorsqu'on meurt. Mais en étudiant ces expérien ces, nous avons appris que cha que être humain possède ce potentiel biologique pour interagir avec l'univers et ce à n'importe quel moment de sa vie. Pour cela, nous devons simplement apprendre à activer no tre lobe temporal droit, là où habite Dieu. En tant que pédiatre, j'ai vu ce qui se passait lorsque cette zone était activée chez les enfants passés « de l'autre côté ». J'ai aussi remarqué combien ils étaient marqués à vie par leur expérience : ils devenaient plus équilibrés non seule ment au niveau mental et physique, mais aussi au niveau spi rituel ! Ils man geaient une nourriture plus saine, obte naient de meilleurs résultats scolaires et possédaient plus de maturité que leur camarades. Ils sont conscients de lien avec l'Univers alors que la plu part de leurs camara des ignorent jusqu'à son existence. Ces enfants ont même le senti ment ab solu d'avoir une tâche à accomplir sur terre. Ils ne craignent plus la mort. Mieux, ils suivent en perma nence leurs intui tions et sa vent qu'ils peuvent retrouver cette pré sence divine aperçue dans leur EFM à tout moment, sans être obli gés de mourir à nouveau. « Une fois que vous avez vu la lumière de l'autre côté, si vous essayez, vous pouvez la revoir » m'a dit l'un de mes jeunes patients. « Elle est tou jours là pour vous ». Où se trouve le Point de Dieu ? Ne le cherchez pas dans un livre d'anatomie, la science médi cale contemporaine ne le reconnaît pas, pas plus qu'un autre d'ailleurs, comme étant celui de Dieu. En fait, les livres classiques de neurologie décrivent le lobe temporal droit sim plement comme étant le « décodeur », l'interprète de nos souvenirs et de nos émo tions. Dans ce livre, nous al lons montrer que le lobe tem poral droit fonctionne plutôt comme une zone « surnaturelle » procu rant des capacités d'auto-guérison, de télépathie et surtout de commu nication avec le divin. Comme ces capacités sont « paranormales », elles sont donc controversées. Mais comment cela est-il possible ? Comment pouvons-nous ignorer, et ce depuis des millénai res, quelque chose d'aussi important que la faculté de communiquer avec Dieu ? La réponse la plus simple pourrait être la suivante : « nous sommes au Moyen-âge de la spiritualité » et devons encore évo luer pour en sortir. En effet, l'histoire humaine comporte d'innom brables cas d'aveu glements intellectuels. Ce sont les ( suite dans le livre )
777 : La chute de Wall Street et du Vatican selon l'Apocalypse de saint Jean de Pierre Jovanovic
Le 29 septembre 2008, l'index du Dow Jones s'est effondré de 777 points, plongeant le monde entier dans la consternation et déclenchant aussitôt une crise économique mondiale, pire que celle de 1929. Par simple curiosité, l’auteur a rapproché le 777 de Wall Street du 777 donné par l'Ange dans l'Apocalypse de Saint Jean. Et ce qu'il a trouvé dépasse l'entendement : le texte de Saint Jean, qui a presque 2000 ans, annoncerait en réalité la chute du Vatican en même temps qu'une période de confusion totale, due à une... banqueroute universelle ! Dans cette analyse effectuée à partir des propos de l'Ange, Pierre Jovanovic démontre que l'Apocalypse de Saint Jean est en réalité un extraordinaire avertissement pour notre époque qui s'apprêterait à connaître des bouleversements sans précédent. De plus, avec cette nouvelle approche, le texte de l'Apocalypse de Saint Jean devient plus clair (le fameux 666 par exemple s'explique de lui-même) et l'ensemble recoupe exactement la Liste des papes de saint Malachie ainsi que les prophéties de la Vierge de La Salette. RENDEZ-VOUS SUR www.jovanovic.com pour toutes les critiques
Notre-Dame de l'Apocalypse ou le 3e secret de Fatima de Pierre Jovanovic Revue de Presse « À la manière d'un roman policier, le journaliste Pierre Jovanovic nous offre ici une enquête édifiante et fort bien documentée sur l'un des plus grands secrets de l'Eglise catholique. Intelligemment mené et rédigé d'une plume alerte, cet essai met surtout en perspective différentes prophéties, le dérèglement climatique, la crise économique, une quantité faramineuse d'informations scientifiques et spirituelles, et des entretiens surprenants comme une rencontre avec un Jacques Attali étonnamment connaisseur en ce domaine. À découvrir ». Eric Pigani, Psychologies Magazine « Le Savoir est aussi la mise en perspective d'informations diverses qui se recoupent. C'est ce qu'a fait Pierre Jovanovic dans ce livre qui peut faire froid dans le dos. Mais que peut-on contre les faits ? » Dominique Langard, France-3 « Jovanovic est un personnage attachant, un rien mystique et parfois exalté. Ne prend-il pas ses obsessions pour des réalités ? » Paul Wermus, France-Soir « J'ai annoté toutes les pages. Un livre FORMIDABLE qu'on ne peut que lire d'un coup. Incroyable enquête ! » Laurent Fendt, Radio Ici et Maintenant « La conclusion de ce travail d’investigation laisse sans voix et fait un peu froid dans le dos tellement tout semble logique. À lire pour comprendre ». Françoise Bachelet livres-a-lire.net. « Quelle documentation dans ce livre, des sources uniques! » Pierre-Yves Cazin, Radio RCF Nancy « Un livre rempli de surprises ! » Jean-Claude Astruc, Radio RCF-Mende « Ce livre fait vraiment réfléchir... » Jean-Marie Tosse, Radio Rambouillet « J'ai beaucoup aimé cette
enquête sur Fatima » Olivier Cattiaux Radio France Bleu Reims « Livre particulièrement bien documenté qui ne peut qu'accrocher le lecteur et l'éclairer sur bien des prédictions et des phénomènes laissés dans l'ombre. Des révélations stupéfiantes. » Patrick Martinez, Radio Coteaux 31 « Un livre remarquablement documenté. Espérons que Pierre Jovanovic a tort » Philippe Tesson « Si l'on entre aisément dans le rythme d'une enquête policière, ponctuée de sources et d'interviews diverses, on ser a encore épaté de la prouesse de Pierre Jovanovic à faire se rencontrer entre eux des faits qu'on n'aurait pas forcément eu l'idée de mettre ensemble… Un ouvrage qu'on dévore » Paul-Emmanuel Biron, Radio RCF Bruxelles « Un livre qu'on ne peut lire que d'une traite. Il est réellement passionnant de suivre cette enquête journalistique allant de découvertes en découvertes, de comprendre le cheminement de la pensée analytique de l'auteur et d'être mis devant l'évidence des conclusions » Site « Elevation » « Un très bon livre, une enquête de type journalistique qui propose une synthèse passionnante sur les messages liés aux apparitions, Fatima, Malachie, Garabandal, Akita et autres. Mais il nous conduit aussi avec bonheur sur des chemins peu empruntés. Mais ce livre présente d'autres intérêts... » Rémi Boyer, La Lettre du Crocodile. « Un remarquable travail d’investigation sur un secret trop bien gardé ! » Pierre Souchier « Une enquête rigoureuse sur Fatima » Radio des Vallons, 88 « Fascinant... » Thierry Livoir, Radio RCF Ardennes « Pour moi, ce livre va devenir un immense best-seller. J'ai adoré » Yannick Urrien, Radio Kernews, La Baule www.lejardindeslivres.fr a plus de 1.700 pages d'extraits à lire. Il suffit de cliquer sur les couvertures pour obtenir les extraits ou pour télécharger les fichiers en pdf.
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Couverture : Patrice Servage Achevé d'imprimer en mars 2010 Numérisé en janvier 2015 par Alphonse-Lab pour le compte des éditions Le jardin des Livres Boîte Postale 40704 Paris 75827 Cedex 17 Dépôt Légal : mars 2010 ISBN : 978-23-69990-901
Dernier livre de Pierre Jovanovic
1. Note éditeur : cette expérience a eu lieu en juin 1985, au moment où les blocs de l'Est (Urss et pays satellites) et de l'Ouest étaient toujours sur le qui vive et en alerte permanente d'une éventuelle troisième guerre mondiale nucléaire. → 2. Note éditeur : Ce livre a été écrit entre 1998 et 1999, et publié la première fois aux Etats-Unis en l'an 2000. Il va de soi que la situation a empiré depuis. → 3. Note éditeur: voir le livre du Dr Maurice Rawlings « Derrières les portes de la Lumièr » qui parle de l'expérience négative de l'un de ses patients. →