Synthèse du syllabus
Questions de sciences religieuses : Lectures bibliques LTECO 2100
Cappart Quentin Année 2012
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Table des matières 1
Du mystère à la démystification
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1.1 La foi et le christianisme, soumis au temps ? . 1.2 La Bible, un fondement étranger? . . . . . . 1.2.1 L’exégète comme outsider . . . . . . . 1.2.2 La barrière du langage . . . . . . . . . 1.2.3 L’abîme culturel . . . . . . . . . . . . 1.2.4 L’abîme chronologique . . . . . . . . . 1.2.5 Des textes évolués . . . . . . . . . . . 1.2.6 Une multitude de textes . . . . . . . . 1.2.7 Ecriture sainte pour juifs et chrétiens 1.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
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La Bible, guide éclairé ou désuet ?
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3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2 La relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament . . . . . . . . . 3.2.1 Méconnu, mal aimé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.2 Divers modèles de pensée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.2.3 L’Ancien Testament, un livre sur la vie . . . . . . . . . . . 3.3 Origine et but de l’existence humaine . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3.1 Un compte-rendu historique fiable ? . . . . . . . . . . . . . 3.3.2 Le message du poème de la création . . . . . . . . . . . . . 3.4 La concrétisation du vivre ensemble humain . . . . . . . . . . . . . 3.4.1 De l’Homme à l’Homme, de l’Homme à Dieu : Le décalogue 3.4.2 Justice sociale : le jubilé dans la tradition judéo-chrétienne 3.4.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.5 Dieu et les vicissitudes de la vie humaine . . . . . . . . . . . . . . 3.5.1 Dieu, formidable ou terrifiant . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.5.2 Dieu et la souffrance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.5.3 L’amour dans la bible : Un dernier mot . . . . . . . . . . . 3.5.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
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Les réponses à la démystification
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Entre tension et désarroi : la quête de la vérité . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.1 Lire la bible avec la naïveté d’un enfant . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.2 L’historisation des récits biblique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2.3 Le fondamentalisme, entre lecture littérale et symbolique . . . . . . 2.3 Au-delà de la démystification : l’enrichissement par l’approche critique . . . 2.3.1 Bible et historicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3.2 La naissance de l’exégèse historico-critique . . . . . . . . . . . . . . . 2.4 De l’approche diachronique à l’approche synchronique . . . . . . . . . . . . 2.4.1 De l’intérêt historique à l’intérêt historico-critique . . . . . . . . . . 2.4.2 De la critique des sources à la critiques rédactionnelle . . . . . . . . 2.4.3 De l’approche historico-littéraire à une lecture théologique littéraire 2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
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Conclusion
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Résumé
Ce document reprend une synthèse que j’ai faite sur le cours de lecture biblique. Il reprend ce que j’ai trouvé important dans le syllabus. Tout n’y est pas repris, notamment les différentes illustrations de certains textes où je n’ai repris qu’une analyse générale, et il se peut très bien que je n’ai pas la même notion d’importance que le professeur. Sinon tout ce qui est écrit est à priori correct (Difficile de faire des erreurs dans ce cours faut dire. . .), si ce n’est quelques fautes d’orthographes mais j’ai la flemme de tout relire. Si vous voulez (j’anticipe pour les années futures :p) améliorer ce document, n’hésitez pas à me demander le code source par mail (
[email protected]). Sur ce, bonne lecture !
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Du mystère à la démystification
1.1
La foi et le christianisme, soumis au temps ?
A l’heure actuelle, la foi chrétienne, et même la religion en général, n’occupe plus une place prépondérante dans le coeur des Hommes. En effet, l’essor de la technologie et du raisonnement scientifique pousse l’Homme à ne percevoir que les choses qui sont faisables et rationnelles. Pour cette raison, le christianisme vit une période de crise en Europe occidentale. Plusieurs réactions à cette situations sont possibles : • •
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Certains rejettent le christianisme de ma manière radicale. Certains se rapprochent désespérément de manière fondamentaliste 1 aux dernières certitudes qu’ils trouvent dans les ouvrages religieux Certains évoluent vers une ouverture religieuse. Au lieu ne se concentrer que sur une seule religion, ils vont fouiller dans toutes les religions ce qu’ils trouvent intéressants dedans.
Auparavant, la manière de penser n’avait aucun problème avec la religion, elle apportait toutes les réponses à toutes les questions que l’Homme avait besoin. Cependant, la naissance de la modernité ébranla une grande partie de ces certitudes. Cette nouvelle approche "moderne" de la réalité se caractérise par deux processus, la différenciation sur le plan structurel et la rationalisation fonctionnelle. Définition 1.1 (Différenciation sur le plan structurel) . L’homme ne va plus percevoir la réalité comme un tout universel, mais comme un ensemble hétérogène de sections différentes et même parfois complètement autonomes entre el les. La religion n’est donc plus la réponse à toute les questions. La religion garde un propre domaine certes, mais y reste cloisonné, on ne va pas utiliser la religion pour soigner un enfant malade par exemple. Définition 1.2 (Rationalisation fonctionnelle). La rationalisation fonctionnelle découle du désir de sécurité et de certitude. Cependant, le fait de vouloir une certitude pousse à aller plus loin de la recherche, ce qui peut infirmer les acquis déjà établis en trouvant de nouvelles réponses. Et ainsi, tout ce qui est appris est continuellement remis en question pour avoir chaque fois une plus grande emprise sur la réalité. Cela entraîne aussi un sentiment oppressant qui nous dit que plus rien est certain. Et donc l’origine même de la rationalisation fonctionnelle se retrouve miné.
Et ainsi, grâce à ce développement l’homme gagne de plus en plus d’emprise sur la réalité. Cependant, il reste des questions où la science n’a pas encore apporté de réponse. Pourquoi vit-on ? qu’y a t-il après la mort ? Pourquoi certaines personnes souffrent-elles ? Aucune réponse concrète existe à l’heure actuelle pour ces questions, et dès lors, l’homme moderne peut quand même se raccrocher à la religion, qui tente, toutes de leur façon, de donner une explication sur des notions qui dépasse les Hommes mais qui les concernent. Et ainsi, le christianisme est un moyen comme un autre d’apporter des réponses à ces questions. 1.2
La Bible, un fondement étranger ?
Impossible de parler de christianisme sans aborder la Bible. Ce livre, dans lequel se retrouvent tous les dogmes de la religion chrétienne, est un fait la compilation d’un grand nombres de livres 1. Sans nuance, et en acceptant tout.
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de contenus divers, de genres littéraires différents, et écrits et rédigés par des auteurs différentes sur une durée de plusieurs siècles. Tout cela fait que la Bible peut, pour des personnes du 21ème siècle, paraître parfois bizarre et incohérente. En fait, la Bible nous est complètement étrangère, et ainsi, une analyse rigoureuse d’un texte biblique doit presque obligatoirement avoir recours à un exégète 2 . Le travail de l’exégète n’est pas une tâche aisée. Cette section reprendra toutes les difficultés qu’il peut rencontrer. 1.2.1
L’exégète comme outsider
Aucun des textes de la Bible n’est à l’origine adressé à son lecteur d’aujourd’hui. En conséquence, les lecteurs actuels de la Bible lisent des textes qui, d’une part ne leur sont pas adressés, et d’autre part, aucun des lecteurs actuels ne fait partie de l’environnement originel des auteurs bibliques. 1.2.2
La barrière du langage
Aucun livre de l’Ancien testament n’a été composé dans une langue vivante moderne. Tous ces textes ont été écrits en hébreu, en grec et en araméen. Ainsi, pour des lecteurs qui veulent lire la Bible dans sa forme originelle, la langue pose donc un sérieux problème. Il reste la traduction, mais cela pose aussi des problèmes. D’une part, il est assez difficile de découvrir la signification exacte de certains mots quand ils n’apparaissent qu’une seule fois dans la Bible 3 . Et d’autre part, "Traduire, c’est trahir" , du coup lire une version traduire de la Bible revient à interprété une version déjà interprété (la traduction) de la Bible. 1.2.3
L’abîme culturel
Il existe un fossé culturel énorme entre les écrivains et lecteurs d’origine des textes bibliques et les lecteurs du 21ème siècle. Par exemple, l’émancipation de la femme n’était pas envisagée à cette époque. Du coup, ce fossé culturel implique que le texte biblique, lu par le lecteur d’aujourd’hui a souvent besoin d’éclaircissement de nature historico-culturelle. Par ailleurs que difficilement interpréter certains textes quand on ne sait pas de quoi il s’agit. 1.2.4
L’abîme chronologique
Le fossé culturel est inévitablement lié aux siècles qui nous séparent depuis la naissance de la Bible. Il n’est pas évident d’analyser judicieusement un texte qui a été écrit il y a tellement longtemps. D’une part la Bible ne s’est pas écrite en un jour, elle a été l’objet d’une rédaction étalée sur plusieurs siècles. Et ici aussi l’auteur averti d’un texte bien précis doit pouvoir se mettre dans le contexte propre de la période où le texte a été écrit. 1.2.5
Des textes évolués
Les autorités religieuses s’accordent pour dire que de nombreux écrivains ont contribué à chaque texte. Une analyse à par exemple montré que le livre d’Isaïe n’a probablement pas été le seul rédacteur de son livre. Ainsi, la forme actuelle des livres de l’Ancien Testament est plutôt le résultat d’un processus du rédaction, de réécriture et d’amélioration assez long et complexe. L’analyse n’en devient alors que plus complexe. Ensuite, on a aucune certitude à propos de n’importe quel auteur de texte biblique, certains sont anonymes, d’autres sont signés par le pseudonyme d’une autorité (Le roi Salomon). Par ailleurs, vu que la Bible est avant tout un ouvrage religieux, elle est bien évidemment plus que tout autre ouvrage susceptible de ne pas relater ce qui s’est réellement passé. Le caractère historique est donc à prendre avec des pincettes. 1.2.6
Une multitude de textes
Il n’existe pas qu’une seule version d’un texte biblique. Généralement, les textes bibliques que nous utilisons ordinairement n’est pas "le" texte biblique mais "un" texte biblique. 2. Personne qui exerce une exégèse, c’est à dire fournir une explication ou une interprétation de la Bible. 3. Hapax legomena
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1.2.7
Ecriture sainte pour juifs et chrétiens
Avant tout, la Bible est un écrit qui a acquis de l’autorité d’une manière ou d’une autre au sein d’un groupe de personnes. Elle est donc considérée comme une écriture sainte. Cela implique que l’exégèse se range dans une tradition ancestrale de prédécesseurs qui ont essayé de comprendre et d’expliquer les textes bibliques. D’une part, cela peut avoir un côté positif en considérant le fait que de nombreuses difficultés ont été mises en avant et que des solutions ont été déjà envisagées. D’autre part, l’exégète risque de tourner à son Némésis en interprétant les textes d’une manière dirigée. Ce qui revient à donner au texte une signification qu’il ne contient pas 4 . 1.3
Conclusion
On peut conclure que la crise actuelle qui touche la foi et la chrétienté est la conséquence du développement historico-culturel et de la prise de conscience du caractère étranger de la Bible en tant qu’un des résultats d’un approche rationnelle du texte. Du mystère on est passé à la démystification.
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Les réponses à la démystification
2.1
Introduction
Cette section attirera l’attention sur les réactions possibles que cette démystification peut engendrer. Seule la réaction de rejeter la religion ne sera pas étudiée ici. En effet cette réaction refuse intrinsèquement tout opportunité d’analyse de la démystification. Cependant, à côté du rejet de la foi en Dieu, on peut trouver trouver une série de réactions qui ne nient pas la démystification mais qui essayent de faire survivre Dieu et la religion. On peut distinguer deux types de réponses, celles négatives qui résultent du désarroi et qui cherchent désespérément une remise en état des certitudes perdues, tout cela dans le but de la proclamation d’une réalité et d’une vérité renouvelée et démontrable. Il y a aussi celles positives qui essayent de surpasser la démystification en aspirant à l’enrichissement dans un rapport critique à la fois repensée et remaniée. 2.2 2.2.1
Entre tension et désarroi : la quête de la vérité Lire la bible avec la naïveté d’un enfant
D’une manière générale, il faut avoir un regard critique sur tout ce que l’on lit, se poser des questions sur la véracité de l’écrit à l’inverse d’un enfant qui reste émerveillé devant les belles histoires de la Bible. 2.2.2
L’historisation des récits biblique
On reconnaît aussi dans la Bible une tendance historiques. Pour faire survivre les histoires bibliques, les événements et phénomènes qui y sont dépeints doivent être précisés rationnellement. On se pose alors la question du qu’en est il concernant le caractère historique d’un récit biblique. On y arrive donc à chercher des explications et un contexte historique. Cette réaction, appelée historisation, poussée à son paroxysme est une forme de fondamentalisme. On cherche en effet par désarroi de donner raison coûte que coûte à la Bible en donnant des explications farfelues. Comme illustration à cette réaction d’historisation, on a par exemple l’analyse du texte concernant les 10 plaies Égypte, où on est arrivé à donner une explication logique à chacune des plaies. Ainsi cette historisation cherche à rendre une histoire rationnellement acceptable pour que random people ne se pose pas trop de question sur sa véracité. 4. Un peu comme les profs de français en fait.
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2.2.3
Le fondamentalisme, entre lecture littérale et symbolique
Il est assez difficile de donner une définition exacte du fondamentalisme. En effet, plusieurs mouvements existent. Dans cette partie nous allons étudier toute une série de paramètre permettant de caractériser un mouvement de façon plus ou moins fondamentaliste. La religion fondamentaliste comme ultime certitude
Les fondamentaliste religieux sont convaincus qu’ils peuvent élaborer à nouveau un système global donneur de sens et capable de donner une réponse univoque à toute question et dans lequel chacun a et connaît sa propre place. Ils interviennent à chaque fois quand il est question de préoccupations considérées comme inhérentes à l’identité chrétienne (euthanasie, avortement, etc.). Les fondamentalistes forment une minorité
Le fait de se voir comme une minorité luttant contre une majorité intolérante est caractéristiques de chaque forme de fondamentalisme religieux chrétien. Cette formation en minorité peut prendre différentes formes, soit elle se caractérise en un retrait pour mener une vie repliée, soit en une confrontation avec le monde extérieur. Cette réaction est alimentée par la notion de Bien et de Mal, ils se voient comme les fervents chevaliers du Bien qui doivent combattre le mal. Penser de manière apocalyptique
une manière de penser apocalyptique telle que le présente l’Apocalypse du nouveau testament est aussi un facteur permettant de reconnaître un mouvement fondamentaliste chrétien. La rédaction de l’Apocalypse avait surtout comme but d’encourager les gens de l’époque à la persévérance face à l’adversité qu’ils pouvaient rencontrer. L’Apocalypse ainsi annoncerait la fin du monde pour un nouveau monde descendu du ciel et bien meilleur. Ainsi, la croyance en une intervention divine à la fin des temps qui sauvera les justes dans un royaume divin éternel est généralement une donnée centrale pour les mouvement fondamentalistes chrétiens. Millénarisme ou chiliasme
A mettre en relation avec la pensée apocalyptique. De manière générale, le millénarisme vise à donner une coupure radicale entre le paradis et la venue du temps du Salut. Le fondamentalisme biblique
D’une manière générale, les mouvements fondamentalistes chrétiens accordent une place importante à la Bible 5 . Ainsi, une utilisation fondamentaliste du document peut être considérée comme une autre caractéristique des réponses fondamentalistes chrétiennes aux questions existentielles. Les membres de ces mouvements adhèrent servilement à une interprétation, souvent douteuse, de la Bible. Ils évitent ainsi toute responsabilité personnelle, "C’est la Bible qui le dit" et considèrent comme hérétiques toutes les questions critiques sur la Bible. Voici plusieurs caractéristiques d’une interprétation fondamentaliste de la Bible : •
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Les fondamentalistes bibliques sont convaincus que la Bible, vue comme la parole de Dieu, est entièrement dépourvue d’erreurs. La Bible a donc toujours raison. Et quand elle a tort, on fait en sorte qu’elle ait raison. On a ainsi une réponse à tout dans la Bible. Cette utilisation de la Bible comme livre aux milles réponses font que Les fondamentalistes bibliques la lisent et l’interprètent de manière sélective. Ils ne prennent ce qui les intéresse. Parfois, même souvent, il peut y avoir des contradictions ou des notions assez floues.
5. Non sans blague.
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Les lectures bibliques fondamentalistes émanent souvent de la représentation erronée statuant que les écrits de l’Ancien et du Nouveau Testament seraient des prédictions d’un lointain passé à propos d’un futur qui deviendrait actuel au 21ème siècle. Ils prennent pour acquis se que prédisaient les prophètes 6 . Les fondamentalistes bibliques lisent la Bible de manière littérale, ce qui est appelé le littéralisme. Ainsi, ils voient la Bible comme un compte rendu fidèle d’événements historiques ou comme de l’information précise. Est-il judicieux de lire de manière littérale un texte comportant une myriade de symboles ? Je laisse aux lecteurs le soin de répondre à cette question. Cependant, de temps à autres, les fondamentalistes switchent d’une lecture littérale à une symbolique ainsi ils sont assurés d’avoir ce qui les intéresse. Les fondamentalistes bibliques adorent extraire les textes bibliques et les interpréter hors de leur contexte. Ainsi, on peut arriver à donner une analyse à toute chose en partant de là.
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2.3
Il n’y a pas que la Bible qui a raison tout le temps. Le fondamentaliste biblique à également la vérité à ses côtés. C’est leur interprétation qui est juste et pas celle des autres. Un bon exégète arrive généralement au cours de ces pérégrinations intellectuelles à obtenir plus de nouvelles questions que de réponses, tandis qu’un fondamentaliste trouvera seulement des réponses qui l’arrange. Au-delà de la démystification : l’enrichissement par l’approche critique
Cette section décrira la réponse positive face à la démystification. Il sera d’abord démontré comme la Bible et l’historicité peuvent aller de paire de manière critique. Ensuite, on esquissera comment l’exégèse historico-critique avance cette contribution. Et finalement on discutera de la manière avec laquelle celle-ci à évoluer vers une pluralité d’approches qui respectent ce tout mis ensemble. 2.3.1
Bible et historicité
La grande question qui taraude tout le monde concerne la fiabilité historique de la Bible. Plusieurs moyens peuvent être utilisés pour voir qu’est ce qui a un véritable caractère historique dans la Bible. Bible versus archéologie
Lorsque la Bible mentionne des villes importantes, il parait normale qu’on puisse y trouver des vestiges. S’il n’y a aucune preuve archéologique sur l’existence de ces lieux, leur existence parait compromis. Histoire biblique versus historicité dans la Bible
Dans un premier temps, on peut établir une chronologie sur base de l’Ancien Testament. En effet, bien qu’il soit impossible de dater convenablement tous les événements, il est plus simple de situer certains événements de manière relative par rapport à d’autres (Le roi Q a vécu X années avant le roi Y). Et ainsi, lorsqu’on compare compare certains événements de la Bible avec la réalité historique, le fait que les dates ou que les représentations ne concordent pas exactement ne veut pas dire que l’entièreté de la Bible doit être relégué à de la fantaisie. 6. Pourtant sur ce p oint Thrall n’avait pas tort.
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2.3.2
La naissance de l’exégèse historico-critique
C’est au 17ème siècle qu’est née ce type d’exégèse. A la première moitié du siècle, personne ne se posait de questions sur la véracité des textes vétérotestamentaire. celle ci était considérée comme évident. Cependant vers la moitié du siècle, les gens de l’époque ont commencé à se poser des questions sur ces textes, et c’est ainsi qu’est apparue la première analyse historico-critique de l’Ancien testament. Cette approche eut comme conséquence que l’on ne fût plus convaincu de sa fiabilité. Et par la suite, maintes analyses sont apparues et qui ont décelés des irrégularités au sein de la Bible. Et c’est au début du 20ème siècle que l’exégèse biblique a démontré de manière incontestable que les récits de l’Ancien Testament ne pouvaient plus du tout être interprétées comme témoignage objectif de faits historiques. Par ailleurs, toute personne qui veut analyser honnêtement la Bible doit faire un réel clivage entre la réalité historique et son interprétation religieuse. Et ainsi, contrairement à l’historisation utilisée comme pantin du fondamentalisme, on interprète ici de manière critique l’historicité présente dans et au travers des textes bibliques à la lumière de la perspective selon laquelle la littérature religieuse s’est développée au cours du temps. 2.4
De l’approche diachronique à l’approche synchronique
On parlera ici de comment l’exégèse historico-critique a évolué depuis sa création. On distingue trois grandes phases où l’accent s’est progressivement déplacé d’une occupation historique à une appréciation littéraire-théologique. 2.4.1
De l’intérêt historique à l’intérêt historico-critique
On s’est tout d’abord posé les questions suivantes : Comment s’est formé le texte et quel est sa valeur historique? On essayait ainsi d’établir un contexte naturel et historique pour les différents événements relatés. Puis petit à petit, l’intérêt s’est déplacé vers le caractère littéraire du texte jusqu’à aller à sa composition littéraire. Ainsi la critique historique se restreignit peu à peu à l’étude diachronique 7 des textes au sein de laquelle l’attention était dirigée sur la naissance et le développement du texte, et plus spécifiquement dans le contexte des questions littéraires. L’approche devint donc littéraire-historique. 2.4.2
De la critique des sources à la critiques rédactionnelle
La question principale concernait l’évolution des textes. Au début pour trouver une réponse à cette questions, les savants ont cherché les différentes sources qui étaient à l’origine du texte qu’ils étudient à présent. Puis par la suite, cette méthode vu remplacée par une autre consistant à s’attacher davantage aux couches rédactionnelles sous-jacentes larges et générales dans l’évolution du texte final. Cette tendance vint sûrement de la constatation que cette recherche entre celles des sources n’est pas strictes, beaucoup de liens peuvent se faire entre. Ainsi, cette recherche permis de se focaliser sur les composantes théologiques dans la création de l’oeuvre littéraire. L’auteur ne fournissait pas un compte rendu historique mais il insère à son texte quelques affirmations théologiques qui influaient grandement sur le texte. 2.4.3
De l’approche historico-littéraire à une lecture théologique littéraire
On passe d’une étude diachronique à une étude synchronique où l’accent est mis sur le texte final et non pas sur sa naissance où son développement. On considère ainsi la composition littéraire comme une forme propre et finale du texte. La question de savoir comment le texte fonctionne et sa signification y occupe une place centrale. Ainsi, une étude synchronique des histoires bibliques permet de faire apparaître explicitement le message théologique. Cependant, malgré l’importance d’une étude synchronique, il faut faire attention avec cette approche où l’on oublie complètement l’étude historico-culturelle du texte en se bornant à sa version finale. Il faut donc à l’idéal utiliser à la fois les méthodes synchroniques que les diachroniques qui se complètement mutuellement. 7. Approche où le texte dans sa naissance et son développement est central.
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2.5
Conclusion
Cette section a montré deux types de réponses face à la démystification. Tout d’abord il y a les réponses négatives avec la réaction d’un enfant, une historisation et le fondamentalisme. Ensuite il y a les positives qui tentent de garder un regard critique sur cette démystification.
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La Bible, guide éclairé ou désuet ?
3.1
Introduction
L’objectif principal de cette section est de présenter de manière critique le texte biblique comme un texte de l’Homme pour l’Homme, à propos d’un Dieu qu’aucun Homme ne pourra comprendre un jour. Cela concerne par exemple les réflexions du style qu’est ce qu’être un être humain, pourquoi souffre t-on, etc. Tout d’abord cette section présentera les relations existantes entre les deux Testaments. Ensuite, seront abordées les questions existentielles concernant l’origine et le but du fait d’être humain, l’accomplissement de notre "vivre ensemble" et la réflexions sur le rôle de Dieu dans le sort de l’être humain. 3.2 3.2.1
La relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament Méconnu, mal aimé
Dans les milieux chrétiens, l’Ancien Testament est considéré comme bien moins important que le Nouveau. Malgré son ampleur, les références faites vers lui dans le Nouveau Testament, il reste fort méconnu des chrétiens. Cependant, si l’on veut analyser de manière complète la Bible, et si on veut comprendre Jésus et son message, il est important d’étudier l’Ancien Testament. Il est pour ainsi dire, indispensable au nouveau. Comment sont ils liés? Comment peut on le comprendre d’une manière chrétienne ? L’Ancien Testament n’est il pas non chrétien ou moins chrétien que le nouveau ? Sont des questions qui méritent réponse. 3.2.2
Divers modèles de pensée
Trois grands modèles de pensée visant à définir les liens entre les deux Testaments existent. Le modèle contrastif
Ce modèle consiste en une opposition radicale entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Le caractère universel de la nouvelle alliance de Jésus s’oppose clairement au particularisme et au nationalisme de l’ancienne alliance. Le modèle de l’accomplissement
Ce modèle considère le Nouveau Testament comme la réalisation des promesses faites dans l’Ancien Testament. Certains textes de l’Ancien Testament, notamment le texte de Jérémie, apportent un message d’espoir à ses contemporains. La vision de ce modèle est que l’Ancien Testament anticipe et prédit les interventions de Jésus. On peut ainsi y trouver toute une série de symboles qui signifierait un événement particulier dans le Nouveau. Le modèle évolutif
Ce modèle considère l’Ancien Testament comme la préparation du Nouveau Testament. On part du principe qu’il existe une évolution qui va du primitif au complexe ou même du mauvais au bon. Ainsi sous ce point de vue l’Ancien Testament est une sorte de prologue au Nouveau, son seul objectif est d’introduire ce dernier. Ce modèle, ainsi que celui de l’accomplissement partent du principe comme l’Ancien Testament est provisoire, inachevé et imparfait.
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Suivant ces différents modes de pensées, il ressort que l’Ancien Testament doit être lu d’une manière totalement différente du Nouveau. 3.2.3
L’Ancien Testament, un livre sur la vie
A l’heure actuelle, l’Ancien Testament peut signifier trois choses pour le chrétien lambda : 1. Il transporte le témoignage d’un Dieu vivant et intervenant dans la vie. Lorsque la théologie chrétienne parle d’un Dieu créateur et libérateur, elle se base sur l’Ancien Testament. 2. Il préserve le christianisme d’aller exclusivement chercher la rédemption dans l’âme individuelle ou dans l’au-delà. Il relie plutôt le bonheur et la rédemption aux enjeux réels et concrets sur le plan politique et social. 3. Il offre des conseils et des encouragements dans la vie de tous les jours. Les personnes qui sont dans la détresse peuvent rencontrer dans l’Ancien Testament des personnes qui sont arrivés à faire concorder leur misère et leur vie avec Dieu. Il s’agit donc d’un livre d’êtres humains qui ont essayés d’être des hommes pleins de valeurs dans toutes le situations humaines possibles. 3.3
Origine et but de l’existence humaine
De tout temps, les chrétiens ont loué Dieu en tant que créateur. En ce faisant, la tradition chrétienne se réfère aux traditions de l’Ancien Testament à propos du Dieu Créateur. Le texte principal de la création est le Genèse 1,1-24. Cette section visera essentiellement à montrer ce que ce texte veut annoncer et comment il veut le faire. 3.3.1
Un compte-rendu historique fiable ?
Il parait évident pour un lecteur sérieux que le récit de la création n’est au aucun cas, et sous n’importe quelle interprétation possible n’en est un compte-rendu historique fiable. Il ne peut être considéré que comme un mythe qui voudrait montrer que Dieu est à l’origine de tout. 3.3.2
Le message du poème de la création
Dieu créateur tout puissant
Dieu est le créateur de l’univers 8 et pas seulement celui d’Israël. Il est plus puissant que toute chose et que toute autre divinité. Un Dieu digne de confiance
Ce texte montre que Dieu fait ce qu’il dit. L’auteur a voulu ainsi souligner la fidélité du Dieu d’Israël. C’est de cette fidélité que les exilés avaient le plus besoin. Le septième jour, jour de repos
Ce poème montre la raison d’être du Sabbat et le met en valeur. Si on doit se reposer le septième jour de la semaine c’est parce que Dieu s’est reposé le septième jour. Elle ramène ainsi l’origine su Sabbat à Dieu même. Du chaos à l’ordre
Ce récit montre que Dieu a réussi à transformer le chaos en ordre. Cela montre aussi un message d’espoir aux Israélites en exil qui vivent un "chaos" babylonien. Dieu est capable de les sauver. 8. Nestea plutôt.
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La particularité de l’Homme
Le texte donne à l’Homme une position centrale dans la création. C’est le point culminant de la création. Tout dans le texte confirme cela. L’Homme a été créé à l’image de Dieu, il doit soumettre les autres vivants et le monde qui a été créé. Et tout cela est lié à la bénédiction de Dieu. Une autre notion importante est que l’auteur insiste bien que l’Homme reste une créature de Dieu. Par ailleurs, le texte laisse supposer que tous les Hommes sont à l’image de Dieu, c’est à dire qu’ils sont tous égaux entre eux. On peut ainsi considérer la vision du poète comme purement anthropologique. Ainsi, le poème de la création traite d’une situation idéale, le monde comme il devrait être selon l’auteur. 3.4
La concrétisation du vivre ensemble humain
L’Ancien Testament met en scène d’une manière réaliste mais avec une perspective idéaliste, la vie de tous les jours avec ses situations critiques et ses temps forts et influencées par les émotions positives et négatives des Hommes. Tout d’abord cette section abordera, sur base des dix commandements, qu’elles sont les limites qui doivent être respectées afin que la société ne sombre pas dans le chaos. Et puis on analysera la préoccupation biblique de justice sociale à travers le jubilé. 3.4.1
De l’Homme à l’Homme, de l’Homme à Dieu : Le décalogue
Le décalogue furent depuis longtemps la ligne éthique directrice de la pensée et de l’action humaine. On analysera ici principalement une directive concrète du texte : l’interdiction du meurtre, autant dans le contexte même du texte que dans une version actualisée. Le texte
Ce texte donc relate l’histoire de Dieu qui donna à Moïse les dix commandements. Après analyse de ce texte, la conclusion principal qui en ressort est qu’il est pratiquement sûr qu’il a été l’objet de rédactions de plusieurs auteurs. Signification et fonction théologique
Une lecture attentive des dix commandements montrent que ces fameux commandements sont plus des interdictions. Au premiers abords, cela peut être considéré comme une privation de liberté imposée par Dieu. Cependant, cette tournure sous forme d’interdiction doit plus être vue comme les limites qui doivent être respectées pour prévenir le désordre et le chaos dans le monde des Hommes, et ainsi préserver l’harmonie dans la société. Ainsi, le décalogue peut être vu comme un appel à notre propre responsabilité. L’interdiction de meurtre dans l’Exode
De part sa signification originelle, l’interdit de tuer correspond à une règle sociale qui doit empêcher le sabotage de la société. C’est vraiment sous le point de vue de "délit contre la communauté" que cette loi est active. On ne parle ainsi par vraiment de peine de mort, d’avortement ou d’euthanasie. L’impact biblique que cette loi a eue est, dans le Nouveau Testament, une radicalisation à aimer son prochain. Ainsi, celui qui hait, exploite son prochain est tout autant accusé de meurtre que celui qui le tue. Par ailleurs, si l’on se base plus sur l’Ancien Testament, l’interdiction de tuer est légitimée par la croyance que l’Homme a été créé à l’image de Dieu.
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Le décalogue et la pertinence éthique de la Bible
Le monde a fort évolué depuis la rédaction du décalogue. Comment à l’heure actuelle l’éthique biblique, et le décalogue en particulier, peut-elle encore être pertinente ? En étudiant de près le décalogue, on se rend compte que le contexte culturel est clairement différent du nôtre, mais signifie t’il encore quelque chose pour nous ? De façon positive, même si le décalogue pris à la lettre s’adresse à l’Homme libre, on peut associer le décalogue à une structure sociale qui limite tout de même l’autonomie individuelle, dans le sens qu’il attend l’exclusivité dans la relation à Dieu et qu’il exige le respect mutuel dans la relation au prochain. Et ce sont ces valeurs qui sont intemporelles. Et au final le décalogue fonctionne comme un appel éthique à la responsabilité dans la liberté, il fait appel à notre humanité, peu importe la situation. 3.4.2
Justice sociale : le jubilé dans la tradition judéo-chrétienne
Dans la tradition israélite, le jubilé est l’année de la liberté, les biens saisis pour dettes doivent être rendus et les esclaves doivent être libérés. L’ancien Israël en crise
A cette époque, si un débiteur n’était pas en état de payer ses dettes, le créditeur était alors libre de saisir les biens de ce dernier où de le réduire en esclavage ainsi que sa famille. Et ainsi, le jubilé permettait de redonner l’espoir à ces pauvres gens réduis en esclavage et ainsi augmenter le bien être général de la société. L’année sabbatique
A l’origine, tous les sept ans les Israélites doivent laisser leur terre en jachère pour qu’elle puisse se reposer. Cette action à aussi un aspect caritatif, tout ce que les terres produiront durant l’année sabbatique sera destinée exclusivement aux pauvres et aux nécessiteux. Par ailleurs, un passage du Deutéronome annonce ici que toutes les dettes doivent être effacées tous les sept ans. Ainsi, l’année sabbatique, se soucie de la problématique de la dette et vise dès lors le bien être des hommes et de la société. L’interdiction d’intérêts
Le Lévitique est très clair la dessus, si un Israélite sombre dans la pauvreté, il est interdit de le laisser tomber et on doit lui accorder incontestablement une aide sociale. Par ailleurs on ne peut pas demander d’intérêt à quelqu’un qu’on a aidé. Ici aussi l’Ancien Testament témoigne un idéal utopique qui est à la fois un appel et un défi pour une solidarité effective. La propriété mise réhabilitée
La cinquantième année, le jubilé sera une année de libération des biens et des Hommes. On observe d’une part une contradiction avec le Deutéronome où de 7 ans on est passé à 50 ans pour la libération. A première vue, cela peut paraître comme une régression 9 mais il faut prendre en compte que dans le Lévitique tout est fait pour que l’homme n’arrive jamais à une situation où il se retrouve dans la pauvreté et esclave. Ensuite, il ajoute aussi le fait que le débiteur peut récupérer sa propriété à l’avance si quelqu’un la lui rachète pour lui 10 . Ainsi, avec l’introduction du jubilé on s’oppose encore une fois à la conformité aux règles économiques. Le bien être des Hommes et de la société prime sous les règles économiques. 9. Pas de type y wt x. 10. Où même lui si il trouve les moyens. =
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Les Hommes sont libérés
Comme dit précédemment, le Lévitique vise aussi la libération des Hommes. Par ailleurs conformément aux différentes dispositions du Lévitique on fait tout pour que les Hommes soient réduits à l’esclavage. L’auteur de ce texte fait référence à la libération des esclaves lors de L’exode par la promesse faite de Dieu Le contexte historique du jubilé
. Selon certains les experts le jubilé daterait même d’avant Moïse. Les prescriptions concernant le jubilé et l’année sabbatique présupposent une situation historique dans laquelle le sabbat occuper une position cruciale au sein de la vie religieuse de l’ancien Israël. Cependant, par après des données obligèrent à dater le Lévitique après l’exil. Cependant cette datation n’empêche pas qu’un certain nombre d’idées de ce chapitre avaient déjà pris forme à un stade antérieur de l’histoire Israélite. Réalité ou utopie ?
Tout cela est bien beau mais malheureusement rien dans l’Ancien Testament ne témoigne une application concrète de jubilé. Cependant dans le Nouveau Testament Jésus fait des actions qui entre dans la liste des préoccupation du jubilé. Mais de manière générale toutes ces actions se font en tant que défenseur de la veuve et de l’orphelin. Et ensuite ? Réception et actualisation
Tout au long de l’histoire le Lévitique a joué un rôle crucial au fil des siècles, mais hélas pas de la manière dont on le pense. Il a été par exemple utilisé pour légitimer l’esclavage des noirs car certains versets affirment que les esclaves doivent être cherché dans les peuples voisins. Cependant, depuis 1300 certains jubilés lancés par les papes ont eu lieu, le dernier fut en l’an 2000 où le pape Jean-Paul II plaidait pour une nouvelle culture de solidarité internationale et de coopération. Ainsi le jubilé se confronte à l’interaction entre théologie et pratique. 3.4.3
Conclusion
Ce chapitre nous aura montré des exemples concrets que les textes vétérotestamentaires ne peuvent être appliqués ni sans jugement critique, ni par une lecture littérale du texte. Cependant, une fois étudiés de manière critique et nuancée, ces textes se révèlent être des indicateurs à ne pas négliger sur le chemin vers une société plus digne et plus humaine. 3.5
Dieu et les vicissitudes de la vie humaine
Cette section a pour objectif de montrer de quelle manière la Bible offre une explication aux péripéties humaines. En d’autres mots, nous montrerons comment la tradition biblique implique Dieu dans ce que les Hommes vivent au jour le jour. On analysera trois perspectives différentes, la violence, la souffrance et l’amour. En effet, la vie humaine n’est entièrement déterminée par une réflexion rationnelle et une planification intentionnelle. On ne peut pas la résumer à une série de formules prédicatives logiques et à leurs règles d’inférences. Ainsi, cette section va traiter des émotions humaines. 3.5.1
Dieu, formidable ou terrifiant
L’ancien testament, un livre violent ?
Le caractère violent de l’Ancien Testament est un des plus gros reproches faits à l’ancien testament. On y montre parfois 11 un Dieu rancunier et méchant qui est diamétralement différent du Dieu pacifique et clément du Nouveau Testament. Cependant, rejeter l’ensemble de l’ancien testament à cause de la violence est faire preuve d’un fondamentalisme total. Il n’est pas un compte 11. Souvent même
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rendu de ce qui s’est passé, ce ne sont que des histoires qui reflètent la foi et l’espoir des auteurs et de leurs contemporains. L’horreur de la violence divine : Une question de point de vue ?
Prenons par exemple le texte des dix plaies d’Egypte qui est empreint de violence divine faite à l’égard des Egyptiens. Lorsqu’on regarde ça d’un point de vue Egyptien, on ne peut qu’être révolté contre une telle violence de Dieu sur le peuple. Mais la Bible a été faite pour les Israélites, peuple oppressés par les Egyptiens, qui n’avaient aucun droit. Ainsi, pour eux, cette violence peut paraître "normale" à même titre qu’on trouve normal que Maximus démonte Commode. Tout est une question de point de vue. Ainsi, bien que la violence de l’ancien testament soit pour nous difficile à accepter, elle avait une réelle signification pour les auditeurs originels des textes bibliques. Il fût écrit depuis le point de vue d’Israël, et nous ne pouvons le comprendre qu’en adoptant cette perspective. L’essence de Dieu ou une image humaine de Dieu ?
La Bible a été créée par des Hommes pour les Hommes et ceci les a irrémédiablement influencés lorsqu’ils ont rédigés des textes biblique. Du coup, cela signifie que la Bible ne sait pas non plus ce qu’est ou qui est Dieu dans son essence. On ne peut jamais véritablement le comprendre. Ainsi, cette description de Dieu le traite souvent en relation avec le monde et les Hommes. C’est seulement dans ce contexte que les quelques propriétés que la Bible lui attribue peuvent être entendues. C’est pourquoi il ne vaut pas considéré le Dieu "violent" de l’ancien testament comme opposé avec celui du Nouveau Testament. Le Dieu de l’ancien Testament est aussi caractérisé par l’amour et la justice. Après son courroux, son amour l’emporte. Conclusion
La violence est bien présente dans le Nouveau Testament, mais cependant cette violence est plus une caractéristique littéraire qu’une réalité historique. Et par ailleurs, elle ne dérange pas l’auteur de l’époque. Nous avons finalement montré qu’aucune histoire biblique ne fournit une représentation absolue de l’essence de Dieu. Il s’agit plutôt de donner une image d’un Dieu dans laquelle ses différentes caractéristiques, courroux et amour, font partie d’une seule divinité, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. 3.5.2
Dieu et la souffrance
Une autre question que se pose les hommes concerne la souffrance. Pourquoi une personne souffre t-elle alors qu’elle n’a rien fait de mal dans sa vie ? Où est Dieu dans cette souffrance? Ces deux questions sont intemporelles, l’Ancien Testament tente donc d’y apporter une réponse. Cette thématique est assez bien reprise dans le livre de Job qui lutte avec la question du pourquoi tout court. Le livre de Job
Ce livre nous apprend que les discussions philosophiques sur l’incompatibilité de la toute puissance ou de la bonté de Dieu avec la souffrance n’ont pas de raison d’être. La souffrance fait partie du chaos (C’est Satan la cause première de la souffrance de Job). Ainsi, le livre ne traite pas en premier lieu de la relation entre Dieu et la souffrance humaine, mais aborde plutôt l’attitude que le l’Homme prend face à Dieu quand il est confronté à la souffrance. Cette attitude posait déjà jadis des problèmes à l’Homme, et c’est toujours le cas. Même si elle peut nous être étrangère, elle n’est pas étrangère à la vie humaine en général.
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3.5.3
L’amour dans la bible : Un dernier mot
L’Ancien Testament aborde l’amour dans un sens large et concret et pas seulement sous forme spirituelle. Il parle de l’amour intense et physique tel qu’il est concrètement vécu. Le Cantique des Cantique reprend bien cette notion. Par ailleurs ce livre considère principalement le point de vue de la femme, ce qui est assez rare dans l’Ancien Testament. Interprétation du Cantique des Cantiques
Le judaïsme voyait dans cette histoire d’Amour une métaphore pour la relation entre Dieu et Israël. Par la suite, le christianisme a aussi développé ce point et a projeté les amoureux dans les personnes du Christ et de Marie. Par ailleurs ce livre parle assez explicitement du mariage. Signification et fonction : la divinité de l’amour humain
Différents éléments du Cantique des Cantiques, par exemple le thème du jardin, laissent entendre que l’amour érotique et sexuel entre homme et femme peut être perçu comme un retour au Paradis 12 . Ensuite,ce livre peut également jouer un rôle-clé dans l’interprétation du livre renvoyant à un amour qui rendrait possible le rétablissement du paradis perdu à cause de la pomme d’Eden. Conclusion
En tant que manifestation de l’amour divin, l’amour érotique et sexuel reçoit, grâce au Cantique des Cantiques, non seulement une place dans la Bible, mais également dans la tradition judéochrétienne. L’amour et la sexualité ne sont pas peccables ou mauvais. 3.5.4
Conclusion
Cette section a démontré que les émotions humaines les plus profondes peuvent également trouver leur résonance dans la littérature biblique de l’Ancien Testament. Les hommes écrivent et pensent à partir de ce qu’ils sont, de ce qu’ils vivent et ressentent, et de ce qu’ils expérimentent. Ainsi, la littérature vétérotestamentaire n’est pas du tout étrangère à la vie ou au monde. 3.6
Conclusion
La conclusion générale de cette partie visant à montrer que la Bible est un ouvrage de l’Homme pour l’Homme est qu’il est clair que les écrits bibliques, quand ils sont abordés et lus d’une manière critique et nuancée, c’est à dire avec un oeil sur leur contexte d’origine peuvent encore pour les hommes d’aujourd’hui offrir de précieuses idées qui gratifient la vie humaine d’une profondeur plus grande.
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Conclusion Finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
12. Le 7ème ciel probablement. :)
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