Cerveau Et Psycho

La douleur est-elle à la fois néfaste et utile ?

Cerveau Cerveau

Psycho

Comment motiver les élèves ? F P X

0 7 1 1 : . S M O T , $ 9 : A S U , $ 0 5 , 1 1 : . n a C , S F

5 1 : H C , €

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Ce que l’étude du cerveau apporte aux sciences de l’éducation ➜ La

vogue de la méditation de pleine conscience

➜ Les bienfaits du rire

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5 2 , 8 : . t n o C . t r o P , H D

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➜ Peut-on lire dans

les pensées d’autrui ?

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n° 41 - Bimestriel septembre - octobre 2010

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Cerveau

Éditorial Françoise PÉTRY

Psycho

www.cervea uetpsycho.fr Pour la Science, 8 rue Férou, 75278 Paris cedex cedex 06 Standard : Tel. 01 55 42 84 00 Directrice de la rédaction rédaction – Rédactrice en chef :

Françoise Pétry Cerveau & Psycho Rédacteur Réda cteur : Sébastien Bohler L’Essentiel Cerveau & Psycho Rédactric Réda ctrice e : Émilie Auvrouin Pour la la Science Science : Rédacteur en en chef adjoint adjoint : Maurice Mashaal Rédacteur Réda cteurss : François Savatier, Marie-Neige Cordonnier,

Philippe Ribeau-Gesippe, Bénédicte Salthun-Lassalle, Jean-Jacques Perrier Jean-Jacques Perrier Dossiers Pour Pour la Science : Rédacteur en en chef adjoint adjoint : Loïc Mangin Rédacteur Réda cteur : Guillaume Jacquemont Directrice artistique : Céline Lapert Secrétariat de de rédaction/Maquette rédaction/Maquette :

Annie Tacquen Tacquenet, et, Sylvie Sobelman, Sobelman, Pauline ne Bilbault, Bilbault, Raphaël Queruel, Ingrid Leroy Site Intern Internet et : Philippe Ribeau-Gesippe, assisté de Laetitia Pierre Marketing Marke ting : Heidi Chappes Direction financière : Anne Gusdorf Gusdorf Direction du personnel personnel : Marc Laumet Fabricati Fabr ication on : Jérôme Jalabert, Jalabert, assisté de Marianne Sigogne Presse et communication communication : Susan Mackie Directrice de de la publication et Gérante Gérante :

Sylvie Marcé Conseillers scientifiques : Philippe Boulanger

et Hervé This Ont également participé à ce numéro : Bettina Debû, Hans Geisemann Publicité France Directeur de la publicité publicité : Jean-Fra Jean-François nçois Guillotin Guillotin ([email protected]), assisté de Nada Mellouk-Raja

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Se réconcilier avec la lectur lecturee

D

ans son essai

Comme un roman,

Daniell Pennac Danie Pennac

imagine une nouvelle pédagogie de la lecture pour lutter contre le déplaisir de lire. Aujourd’hui Aujourd’hui,, confirmant ce désintérêt croissant pour la la lecture, sociologues, psychologues et enseignants vont plus loin en lui imputant les difficultés que rencontrent rencontrent certains élèves. Lire pour apprendre, apprendre, apprendr apprendree pour mémoriser, mémoriser, mémoriser pour pour comprendre, prendr e, comprend comprendre re pour prendre prendre plaisir plaisir... ... à lire. lire. La connaissance connaissance appelle la connaissance,à connaissance, à condition d’avoir amorcé ce cercle cercle vertueux. Cette affirmation pourrait sembler utopique, voir voiree passéiste, passéiste, si elle n’était étayée par les résultats qu’apportent les neurosciences. Le cerveau est doté de systèmes de récompense qui libèrent de la dopamine – associée au plaisir – quand on surmonte une difficulté ou que l’on résout un problème. problème. Apprendre à lire, apprendre tout tout simplement simpl ement,, déclen déclenche che des émotions positives positives.. Or les enfants ont un attrait spontané pour le livre. Pourq Pourquoi uoi cette envie de lire s’étiole-t-elle chez beaucoup d’entre eux, souvent à l’adolescence ?

parc rcee que que « Le Sans doute, toujours d’après Daniel Pennac Pennac,, pa verbe lire ne supporte pas l’impératif. Av Aversion ersion qu’il partage avec avec quelqu que lques es autres autres : le verbe verbe “aim “aimer” er” et le verbe verbe “rêve “rêver” r” ». Dès lors, pourquoi ne pas mettre mettre en application ses « droits imprescriptibles du lecte lecteur ur » ? « Le droit droit de de ne pas pas lire lire ; le droit droit de de sauter sauter des des pages pages ; le droit droit de ne pas finir un livre livre ; le droit droit de reli relire re ; le droit droit de lire n’import n’ importee quoi ; le droit droit au bovarysme bovarysme (maladie (maladie textuelle textuellement ment transmissibl transm issible) e) ; le droit droit de de lire lire n’impo n’importe rte où où ; le droit droit de de grappiller grappiller ; le droit droit de lire lire à haute voix voix ; le droit droit de nous nous taire. taire. » Les neuroscientifiques qui s’intéressent à l’enseignement livrent de multiples informations sur la façon dont les élèves apprennent, oublient, compr comprennent ennent (ou (ou non), progress progressent ent ou perdent perdent pied, pied, sont attentifs ou dissipés, dissipés, sur la façon dont les enseignants enseignants transmettent leur savoir, savoir, sont respectés ou chahutés. Certaines éclairent éclairent a posteriori

pourquoi les anciennes méthodes d’enseignement étaient efficaces



























Cerveau

Departures : la paix des morts

s t r o p x e m l i f n a t i l o p o r t e M ©

Psycho

n°41 septembre – octobre 2010

14

k c o t s r e t t u h S / y h p a r g o t o h P n a e D y d n A

Au bonheur bon heur d’en rire

16

26

Comprendre la réussite scolaire

k c o t s r e t t u h S /

n e s n a H r e t e P

48 La douleur sert-elle à quelque quel que chos chose e? k c o t s r e t t u h S / p u k o t o F

Psychologie

78 Point de vue

Benoît Bayle

Mères Mèr es infant infanticide icidess : halte à la confu confusion sion !

Le déni de grossesse ne devrait pas être le seul critère pour juger de tels cas.

Cinéma Ciném a : décryptage décryptage psychologiq psychologique ue

Serge Tisseron

Departures : la paix des morts

Un film subtil évoque l’importance des rituels d’adieu aux défunts.

Éd it o r i a l L’actualité des sciences cognitives G

G G

G

Timides : un cerveau hypera Timides hyperactif ctif ! Fâché ou dégoûté dégoûté ? Une géographie du sourire Une fontaine de jouvence neuronale ?

1

Comportement

La méditation de pleine conscience

Psychologie au quotidien Au bonheur d’en rire r ire

Les nouveaux pères

18

Nicolas Guéguen

Moins de stress, de maladies ou d’allergies : le rire a toutes les vertus.

Comportement

14

Christophe André

Les effets positifs de la méditation sur la santé fascinent les neuroscientifiques.

4

12

26

Emily An Anth thes es

32



























Idées reçues

Dossier

Commen Com mentt motive motiverr les élèv élèves es ?

90

en santé mentale

Les hommes sont plus agressifs que les femmes Scott Lilienfeld et Hal Arkowitz

Sy nt hè se

Appre App rendr ndre e par par cœu cœurr ou ou comp compre rendr ndre e? Alain Lieury

Les deux : le cerveau a besoin de connaissances pour raisonner.

42

La personnalité antisociale Jérôme Jérô me Pala Palazzolo zzolo

Analyses Anal yses

Comprendre la réussite scolaire Interview d’Alain Lieury

Comment donner aux enfants le goût de lire et d’apprendre d’apprendre ?

48

Quand les neurosciences inspirent l’enseignement

92 de livres

94

Psychologie sociale. Perspective multiculturel multiculturelle le Serge Guimond Changer grâce à Darwin. La théorie de votre évolution Jean-Louis Jean-Lo uis Monestés Mone stés

G

G

Daniel Favre

L’enseignement actuel ne tient pas assez compte du cerveau de l’enfant.

52

Tribune des lecteurs 95

Comment gérer gérer les classes classes diffici difficiles les ? Jean-Claude Richoz Richoz

L’établissement de règles claires en classe résout la plupart des problèmes.

60

Sur le site

cerveauetpsycho.fr

Neurobiologie Imagerie

Daniel Bor

Comment Comm ent lire dans dans les pensées d’autrui d’autrui ?

Même si l’on progresse, on n’en est pas encore à la télépathie par IRM.

Olfaction

Un encart d’abonnement page 24

Simone Einzmann

Avez Av ez-v -vou ouss le le nez nez fi fin n?

À notr notree insu, nsu, les odeu odeurs rs environnant ronnantes es influent uent sur nos émot émotions ions..

Interview de

68

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74

Nicolas Danziger

La douleur douleur sert-elle sert-elle à quelque quelque chose ?

Les personnes insensibles insensibles à la douleur ne se sentent pas « habiter» leur corps.

78

Psychopathologie des héros

Sebastian Dieguez

Qui est le malade malade imaginair imaginaire e?

82

Molière a-t-il décrit l’hypochondrie, l’hypochondrie, ou une autre psychose délirante délirante ?

Comment lire dans les pensées



























L’actualité des sciences cognitives

Tim imid ides es : un ce cerv rvea eau u hy hype pera ract ctif if ! Le cerveau des timides est le siège d’une activité intense qui le rend très sensible aux visages des autres. ls se cachent cachent dans dans les soirées, bafouillent lors des présentations, rougissent à la moindre occasio o ccasion... n... Les timides n’ont pas toujours la vie facile, et ils le doivent peut-être à leur cerveau. Une étude de l’Université de Sacramento a montré que le cerveau timide est surtout un cerveau très réactif, qui s’emballe s ’emballe facilement facilement lors des situations inhabituelles. Elliott Beaton et ses collègues ont fait passer des tests de timidité à une centaine d’étudiants et ont retenu les 12 les plus timides ainsi que les 12 les moins timides pour une expérience. Dans cette expérience, les étudiants devaient observer une suite de photographies et décider le plus vite possible s’il s’agissait d’hommes ou de femmes. Les visages exprimaient mai ent une palett palettee d’émotions allant

I

P h o t o s a n i / S h u t t e r s t o c k

de la peur à la joie en passant par la Mesurez votre timidité colère, le dégoût, la tristesse. Notez de 1 à 5 vos réponses (de 1, E. Beat Beaton on a constaté constaté que les mêmes pas du tout d’accord,à 5, totaleme totalement nt aires cérébrales s’activaient chez d’accord, d’accord,l’ordre l’ordre devant être inversé inversé tous les sujets, mais que certaines pour les questions 3,6,9 et 12). (le cortex préfrontal médian pour la 1. Je suis tendu avec les gens que pa s bien. tristesse, ou le gyrus frontal inférieur je ne connais pas 2. Je ne suis p pas as très doué socialesocialeet l’insula pour la joie) s’activaient plus chez les timides que chez les ment. trop de difficultés difficultés à autres. En fait, le cerveau timide est 3. Je n’ai pas trop globalement plus actif que la moyenne, demander des renseignements aux et il n’existe pas de zone cérébrale gens. souvent ent mal à l’aise qui soit moins active. Le timide souffre 4. Je me sens souv dans les fêtes ou les réunions d’un excès de réactivité aux émotions mondaines. exprimées sur les visages. 5. Dans des des groupe groupes, s, j’ai du mal à Est-ce Est -ce héréditaire héréditaire ? Dans la phob phobie ie savoir de quoi parler. sociale,, qui est une timidité poussée 6. Je ne mets pas longtemps sociale longtemps à surà l’extrême et handicapante, une monter ma timidité dans les situacomposante génétique existe, obser- tions nouvelles. vable notamment chez les jumeaux 7. J’ai du mal à être être naturel naturel quand phobiques sociaux. Ainsi, il est possible je rencontre de nouvelles têtes. têtes . que la timidité ait une composant composantee 8. Je suis nerveux si je m’adresse m’adresse à génétique, mais l’en l’environnement vironnement une figure d’autorité. doutes sur mes compécompéfamilial joue joue également également un rôle : les 9. J’ai des doutes parents timides font des enfants qui tences sociales. regarder les ont aussi plus de chances que les 10. Il m’est difficile de regarder autres d’être timides, étant habitués gens dans les yeux. inhibé en contexte contexte à adopter des comportements 11. Je me sens inhibé social. prudents, voire craintifs. Mais la timi12. J’adres J’adresse se facilement facilement la parole dité n’est pas forcément un défaut aux étrangers. (elle est socialement bien acceptée 13. Je suis plus timide timide avec avec les chez les femmes), et un timide personnes du sexe opposé.





























Sébastien

BOHLER

Fâch Fâ ché é ou ou dég dégoû oûté té ? vant l’âge de sept ans, les enfants auraient de grandes difficultés à reconnaître l’expression du dégoût sur les visages. À l’Université de Boston, les psychologues Sherri Widen et James Russell ont demandé à 84 enfants de nommer nommer l’émotion correspondant correspondant au visage d’une personne dégoûtée, et ont constaté que seuls 14 14 pour cent citaient citaient le dégoût, les autres assimilant cette expression à de la colère. colèr e. Pourtant, les enfants éprouvent du dégoût très petits, et leur visage réagit par l’expression correspondante. De ce point de vue, la capacité à identifier l’expression de leur visage est surtout utile pour leurs parents, afin qu’ils ne leur donnent pas par inadvertance des aliments ali ments avariés. L’e L’enfant nfant quant à lui est soumis à d’autres impératifs impératifs : reconnaître en premier premier lieu la colère de ses congénères, notamment lors des jeux ou des conflits. Comme la colère s’accompagn s’accompagnee de la contraction de muscles en partie identiques (notamment la ride du nez), l’enfant doit apprendre apprendre à intégrer inté grer dans son raisonnement raison nement les circonstances où cette émotion émotion est exprimée : s’agit-il d’un conflit entre entre individus, ou de l’ingestion d’un aliment ? Les adultes, éducateurs éducateurs ou parents, ont intérêt à l’aider à décider en attirant son attention sur la situation sociale et en le familiarisant avec les nuances du vocabulaire associé aux émotions.

A

t e i r i h T l e h c i M n a e J

S. Widen et J. Russell, in Emotion , vol. 10, p. 455, 455, 2010

Une géographie du sourir sourire e On sourirait moins dans l’ancien bloc de l’Est qu’à l’Ouest.

«

ci, un sourire n’est pas une marque de courtoisie, mais d’infériorité... Il n’y a pas si longtemps, un sourire pouvait inspirer la défiance. Pourquoi cette personne sourit-elle ? Cela veutveutil dire qu’elle est heureuse – comment est-ce possible avec toute

I

Comment l’expliquer expliquer ? Faut-il Faut-il croire Slavenka Drakulic, et imputer au passé politique de ces pays un pessimisme dont nous verrions aujourd’hui les traces traces ? Ou évoquer évoquer des causes causes plus profondément ancrées dans les cultures ? Par exemple, exemple, le concept polo-





























Une font fontain aine e de jouve jouvence nce neur neurona onale le ? Une molécule aurait la capacité de stimuler la production de nouveaux neurones neuron es et de restau restaurer rer les capacités cognitives altérées par le vieillissement. es expériences n’ont été réalisées à ce jour que sur des souris et des rats rats.. Mais après avoir testé 1 000 com composé poséss chimi chimique quess soupsoupçonnés d’avoir des effets sur la croissance des neurones, Andrew Pieper et ses collègues de l’Université de Dallas et d’Atlanta pensent avoir trouvé un composé, nommé P7C3, doté de propriétés intéressantes. Le composé aurait la capacité de relancer la synthèse de nouveaux neurones dans une aire du cerveau (le gyrus denté) de souris ayant perdu perdu cette capacité de régénération régéné ration à cause de mutations génétiques créées en laboratoire. De telles souris sont incapables d’apprendre et ont de graves retards cognitifs. La substance isolée restaure à la fois la production de neurones dans

L

leur gyrus denté, et les capac capacités ités d’apprentissage. La molécule régénératrice a été testée afin de savoir si elle protège des effets dus au vieillissement. Des rats âgés, atteints de déclin cognitif, ont reçu le médicament dans leur alimentation et ont subi le test du labyrinthe aquatique, consistant à mémoriser l’emplacement d’une plate-forme dissimulée sous la surface de l’eau. Après deux mois, ils ont présenté une augmentation augmentation de 50 pour cent cent de leurs performance performancess par rapport à des rats non traités. La molécule P7C3 bloquerait une cascade de réactions biochimiques faisant intervenir les mitochondries (les organites qui fabriquent l’énergie des cellules) et provoquant la mort des neurones. Il s’agirait par conséquen conséquentt

d’une substance s’opposant à la mort programmée des neurones, ou apoptose, parfois qualifiée de suicide cellulaire. Des neurones sont continuellement produits à partir des cellules souches du gyrus denté, ce qui permettrait de reconstituer reconstitu er les stocks dans cette région ré gion du cerveau cruciale pour la mémoire. Toutefois, il faut se souvenir que l’essai a eu lieu chez la souris, qu’on n’a pas encore évalué ses éventuels effets secondaires et que si l’intérêt de la molécule se confirme, il faudra encore au moins dix ans pour disposer d’un éventuel médicament pour l’homme : c’est le temps qu’il faut pour qu’un nouveau médicament soit mis sur le marché, après qu’une molécule intéressante a été identifiée. A. Pieper et al., in Cell , vol. vol. 142, p. 39, 2010 2010

L’accent de vérité vérité Nous ne croyons que ce que nous comprenon comprenonss sans effort. a vérité n’a pas d’accent, révèle une étude de l’Université de Chicag Chicago. o. Dans cette expérience, des personnes ayant un accent étranger plus ou moins marqué (turc, polonais ou allemand) devaient énoncer, en anglais et devant des auditeurs anglophones, des propo-

L






























Biais cognitif arbitral Une nouvelle sorte d’erreur d’arbitrage au football a été identifiée par une équipe d e neuroscientifiques de l’Université de Philadelphie.Il s’agit d’un biais cognitif dans le jugement des fautes au cours du jeu.Lorsqu’un défenseur bloque un attaquant qui vient de la gauche dans le champ visuel de l’arbitre, l’arbitre, celui-ci est plus plus enclin à siffler une faute que si l’attaquant vient de la droite.Selon l’auteur de l’étude,Alexander Kranjek, cela est dû au fait que nous sommes habitués à voir de nombreuses informations se dérouler de gauche à droite (lorsque nous lisons, lisons, consult consultons ons des tableaux),et que ce mouvemen mouvementt nous paraît naturel, naturel, donc plus difficile difficile à contrarier.. Une étude menée en Italie contrarier a montré que les spectateurs trouvent plus beaux les buts marqués depuis la gauche du terrain que ceux marqués de la droite,et que ce phénomène est inversé dans les pays arabes, où l’on écrit de droite à gauche. Et si, pour éviter les erreurs d’arbitrage, on choisissait choisissait des arbitres arbitres chinois ?

Peti etite te nu nuit, it, gr gros os QI ? Les enfants ont besoin de sommeil, mais dans des proportions variables. Un enfant qui qui ne dort pas 12 heures par nuit n’est pas forcément handi-

Gros dormeurs Leur activité cérébrale particulière les isole des perturbations du milieu extérieur. ertaines personnes se réveillent au moindre murmure, d’autres continuent à dormir même dans les environnements les plus bruyants br uyants.. Comment font-elles font-elles ? Jefferey Ellenbogen Ellenbogen et ses collègues de l’Université de Boston ont montré que leur cerveau cer veau présente une activité électrique particulière pendant le sommeil. La différence se manifeste lors de la seconde phase du sommeil profond, qui s’enclenche s’enclenche environ 15 15 minutes après l’endormissement. l’endormissement. Lors de cette phase dépourvue de rêves, le cerveau est le siège d’oscillations électriques rapides nommées fuseaux, dont la fréquence peut être plus ou moins élevée selon les individus. Ces oscillations reflètent une activité spontanée des voies nerveuses reliant le cortex cérébral au thalamus, un sas d’entrée d’entrée des informations extérieures tels les sons ou les images. J. Ellenb Ellenboge ogenn et ses collègues ont constaté que les personnes ayant les fréquences les plus élevées de fuseaux f useaux

C

thalamo-corticaux pendant cette phase du sommeil sont les plus résistantes à toutes sortes de bruits que l’on fait retentir autour autour d’elles d’elles : moteurs, sonnesonneries de téléphone, claquements claquements de portes. por tes. Il semble que les fuseaux thalamo-corticaux assurent une activité uniquement endogène des circuits reliant le thalamus et le cortex, de sorte que le sujet devient imperméable aux stimulus sonores extérieurs. La fréquence des fuseaux est une caractéristiqu caractéristiquee très stab stable le chez un individu, et devient ainsi un biomarqueur de la force du sommeil. On sait par ailleurs qu’elle diminue avec l’âge, tout comme la profondeur du sommeil ; qu’elle qu’elle est partiellement partiellement héritable puisque les jumeaux ont des fréquences de fuseaux identiques, et que les personnes dotées des plus hautes fréquences ont aussi les meilleures capacités de consolidation des souvenirs pendant le sommeil. Sans doute parce que, chez ces personnes, le sommeil est moins facilement interrompu. T. Dang-Vu et al., in Current Biol., Biol., vol.20, vol.20, p. 626, 2010





























Un endroit sûr pour dormir Il semble exister, gravée dans notre mémoire ancestrale, une position optimale du lit dans la chambre... ù disposer son lit dans une chambre chambre à coucher coucher ? D’après Matthias Matthias Spörle et Jennifer Stich, de l’Université de Munich, ce genre de question obéit à des impératifs de survie hérités du Pléistocène. Le raisonnement nem ent est le le suivant : nos ancêtres préhistoriques devaient trouver pour dormir un endroit sûr, s ûr, à l’abri des prédateurs, le moins visible possible, mais offrant un point de vue idéal sur les accès au lieu. En conséquence, dans notre société, un individu normalement constitué devrait avoir tendance à disposer son lit le plus loin possible de la porte, légèrement décalée du côté où elle s’ouvre pour détecter l’arrivée d’un intrus avant d’être luimême découvert. Les psychologues ont élaboré une expérience où des sujets

O

avaient le choix de disposer un lit à leur convenance dans une pièce de dimensions moyennes comportant une table, une chaise, un placard, le lit et une porte à batt battant ant simple. La majorité majorité des 138 138 participant participantss ont disposé le lit au fond de la pièce, loin de la porte, non pas dans l’axe de cette dernière, mais plutôt du côté vers lequel s’ouvre le battant, de façon à ce qu’une personne entrante ne voie pas le dormeur mais que ce dernier soit immédiatement diate ment prévenu de son arrivée. C’est cette configuration qui optimise les chances de survie d’un Homo sapiens en cas d’irruption d’un agresseur, en réduisant ses temps tem ps de réaction réaction ! Ne faites faites pas trop de bruit en bouge bougeant ant votre lilitt ce soi soirr ! M. Spörle et J. Stich, in Evolutionary Psychology , vol. 8, p. 405 405,, 2010 2010

Glucose et paix sociale Si vous prévoyez d’annoncer une mauvaise nouvelle à quelqu’un de susceptible, susceptible, proposez proposez-lui -lui donc d’abord d’abo rd des chocolat chocolatss : sa réaction réaction sera moins moins violente.Des violente. Des psychologues australiens ont demandé demandé à des étudiants de prononcer un discours devant un auditoire où se trouvait un comparse des psychologues qui les interrompait fréquemment pour dénigrer leurs idées.Certains idées. Certains orateurs avaient pris une collation sucrée juste avant l’intervention, l’intervention, et ont réagi de façon moins agressive à ces provocations que ceux qui n’en avaient pas pris. L’absorption d’aliments sucrés provoque un état de bien-être qui désamorce momentanément le stress et les tensions. Une petite aide chimique chimique au moment d’aborder les sujets qui fâchent.

« Serial lo lover » : une tactique gagnante J’ai été souve souvent nt fidè fidèle, le, a répo répondu ndu un jour Silvi Silvio o Berlusconi à un journaliste qui l’interrogeait sur ses mœurs conjugales. En jargon scientifique, scientifique, Berlusco Berl usconi ni sera serait it un « mon monogam ogamee séri sériel el » : les hommes qui se marient plusieurs fois et pratiquent la monogamie au sein de chaque union successive ont fait l’objet d’une étude de l’Université de Helsinki. Les monogames sériels ont plus d’enfants que les autres, ce qui les avantage pour propager propager leurs gènes. La monogamie sérielle serait serait une stratégie évoluti évo lutive ve « gagna gagnante nte ». Mais les fem femmes mes mono mono-games sérielles sérielles n’y recour recourent ent pas. Pour elles, elles, la limite du nombre d’enfants serait plutôt biologique.






























Le lent développement du cerveau humain Contrairement à celui de ses cousins primates, Contrairement le cerveau du petit d’homme se développe encore beaucoup après la naissance.

ur l’arb l’arbre re de l’évolutio l’évolution, n, hommes et macaques ont pris des chemins qui ont divergé il y a 25 millions d’années environ. Ce qui explique qu’ils soient assez différents aujourd’hui. Mais à quoi tient cette différence, et comment s’est-elle est-elle constituée constituée ? En comparant le cerveau de macaques, de bébés et d’humains adultes, adult es, Jason Hill et ses collègues de l’Université de Washingto Washingtonn ont constaté que le cerveau d’un bébé ressemble en partie à celui d’un macaque, et que c’est dans les mois et les années suivant la naissance que des zones typiquement « huma humaines ines», », conférant l’abstracl’abstraction ou le langage, voient leur développement s’accélérer. J. Hill et son équipe ont mesuré le degré de maturité de diverses zones cérébrales chez le singe et chez l’homme, en observant par IRM la profondeur des repliemen repliements ts de l’écorce cérébrale, ou cortex, en différents endroits. Le cortex voit sa surface tripler chez l’homme entre

S

Ce sont donc les régions cérébrales les plus typiqu typiquement ement humaines, plus étendues étendu es dans notre espèce que chez le macaque, qui se développent le plus tardivement. Comment l’expliquer ? Le triplement triplement de de volume du du cortex cérébral chez l’homme ne résulte pas d’une multiplication des neurones neuro nes – dont le nombre est pratipratiquement acquis à la naissance –, mais de la synapto synaptogenèse genèse (formation des synapses), de la progression de l’arborisation dendritique (l’extension des prolongements des neurones), ou de la myélinisation (la formation de la gaine autour des axones qui assure la transmission des informations). Or les régions qui se développent le plus entre l’enfance et l’âge adulte sont immatures à la naissance selon ces critères : le gyrus frontal frontal médian, médian, par exemple, exemple, a une densité synaptique très éloignée de son maximum, alors que le cortex auditif et le cortex visuel présentent déjà entre 50 et 100 pour cent de leur densité synapsynaptique maximale. maximale. Les épines dendri-

k c o t s r e t t u h S / n e s n e g r e o J i t s r e j K

restent peu développées tout au long de la vie du macaque macaque : ce sont les régions frontale, temporale latérale et pariétale, impliquées dans des fonctions cognitives supérieures comme le langage, la planification































Défense chimique du territoir territoire e Les récepteurs des hormones mâles augmenteraient dans le circu circuit it du plaisir lorsqu’il faut défendre son territoire territoire contre un rival. es amateurs de football savent qu’en Coupe d’Europe, les buts marqués à l’extérieur comptent double. L’équipe qui joue sur son terrain dispose d’un avantage psychologique et perd beaucoup moins souvent ses matchs qu’à l’extérieur l’extérieur.. Dans les championnats nationaux, natio naux, il arrive même qu’une équipe soit invaincue sur son terrain, et que tout visiteur sente souffler le vent de la défaite, sitôt le pied posé sur la pelouse.

L

La cause de ces phénomènes de territorialité pourrait résider dans un récepteur neuronal chargé de transmettre les influx nerveux dans les aires du cerveau dédiées à l’agressivité : le récepteur récepteur des androgènes. androgènes. Matthew Fuxjager et ses collègues de l’Université du Wisconsin ont étudié une espèce de souris ayant la particularité d’augmenter ses chances de victoire au fil des succès acquis sur son s on propre territoire, mais non sur le territoire territoire d’un rival. Ils ont montré montré que la concentration de récepteurs des androgènes augmente progressivement dans deux zones du cerveau liées au plaisir : le noyau accumbens accumbens et l’aire tegmentale tegmentale ventrale. Cette modification cérébrale rendrait les mâles plus sensibles au plaisir que procurent l’agression et la victoire sur un rival. Mais cette sensibilisation n’a lieu qu’après des victoires acquises à domicile, ce qui suggère qu’elle qu’e lle pourrait remplir une fonction vitale de sécurisation et de défense du territoire. Les footballeurs note k c ront, à toutes fins utiles, que les rapports sexuels rédui o t s r esent la concentration de récepteurs aux androgènes, t t u hce qui pourrait nuire à leurs performances sportives S






























Le syndrome du kit mains libres libres sert à télé A priori , le kit mains libres phoner tout en gardant l’usage de ses mains, pour conduire conduire par exemple. Certaines personnes pers onnes en font un autre usage : elles libèrent libèrent leurs mains mains pour mieux gesticuler en parlant.On peut alors les voir,brassant l’air,invectivant un interlocuteur fantôme. Karen Pine, à l’Université du Hertfordshire, Hertfordshire,aa essayé de comprendre ce qui les animait. Outre le tempérament (les plus volubiles sont les les plus spectaculaires), spectaculaires), le vocabulaire abordé compte aussi. Évidemment, Évidemm ent, ce sont les mots désidésignant des objets physiquement manipulables qui suscitent le plus d’agitation. Téléphone, piano, aspirateur , tournevis , marteau , rasoir ou dentifrice donnent des discours beaucoup plus vivants que barrière, son,ou arbre.Cette observation est une preuve, preuve, selon les auteurs, que les gestes des mains servent plus à se représenter soi-

Le bot botox ox ren rend-i d-ill idiot idiot ? Cet antirides perturbe la compréhension des émotions lorsque nous lisons. a toxine botulique, produite par la bactérie Clostridiumbotulinum, est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Elle est aussi utilisée depuis une vingtaine d’années dans le traitement des rides en injections locales à faible dose pour provoquer des paralysies musculaires ciblées de certains muscles du visage. En paralysant les muscles faciaux, faciaux, cette substance modifie les émotions que l’on peut ressentir, par exemple, en lisant un texte. David Havas et ses collèguess de l’Université du Wisconsin collègue ont injecté du botox à des jeunes femmes dans certains muscles du front où se forment les rides, mais qui servent aussi à exprimer des émotions négatives comme la tristesse ou la colère. Ils leur ont fait lire des textes suscitant des émotions négatives, et ont constaté qu’elles mettaient plus de temps à

L

k c o t s r e t t u h S / r a m i r K

botox réduit l’activité de certaines zones du cerveau impliquées dans la perception des émotions, telles que l’amygdale l’ amygdale cérébrale ou le cortex orbitofrontal. Selon les zones du visage où est réalisée l’injection, la compréhension des émotions





























Point de vue

Mèrres inf Mè infant antici icides des : halt halte e à la con confus fusio ion n! Benoît Bayle,

psychiatre des hôpitaux et docteur en philosophie, exerce comme praticien hospitalier dans l'Unité de psychologie périnatale et petite enfance (Service de psychiatrie infanto-juvénile, Centre hospitalier Henri Ey, Bonneval, Eure-et-Loir).

n fait divers a à nouveau défrayé la chron chronique ique,, inv invitant itant une fois fois encore à réfléchir à la construction psychique psychique de la grossesse, grossesse, et à ses anomalies. anomalies. À la fin du mois de juillet juillet 2010, dans un petit village village du Nord, Nord, les propriétaires d’une maison découvrent le cadavre de deux nourrissons à la suite de travaux de jardinage. L’enquête établit rapidement qu’une femme a donné naissance secrètement à huit bébés qu’elle a étouffés avant de dissimuler leurs corps. Six autres corps sont ainsi retrou retrouvés vés dans le pavillon où elle habite, cachés sous divers objets. Le mari tombe tombe des nues. Il n’avait n’avait remarremarqué aucune de ces grossesses, peut-être parce que sa femme souffrait souffrait d’une obésité importante. importante. La justicee est saisie. Le procureur justic procureur de la Répub République lique annonce qu’il ne s’agit pas d’un déni de grossesse, car l’inculpé l’inculpéee a reconnu reconnu s’être s’être « parfai parfaitemen tementt »

U

des dénis dénis (tot (total al et partie partiel) l) ; un sur sur 2 500 pour pour les dénis comple complets, ts, révélé révéléss à l’accoucheme l’accouchement. nt. L’enfant trouvera la mort, soit de façon accidentelle,, soit au cours telle cours d’un néonaticid néonaticide, e, dans envienviron ro n une nai naissa ssance nce sur sur 8 000 000.. La médiati médiatisati sation on actuelle de ce phénomène est à la hauteur de l’ignorance l’igno rance dont il était auparavant auparavant entouré. entouré. Il est terrible de voir une femme incarcérée pour un acte qui la dépasse totalement. totalement. Par ailleurs, ailleurs, bien des femmes ayant vécu un déni de grossesse, sans avoir pour autant commis commis un néonaticide, rest restent ent marquées marquées durablement durablement par cette cette naissance et se sentent particulièrement isolées, incomprises et culpabilisées de n’avoir pas su détecter leur grossesse. Il était important que les médias fassent connaître ce trouble.

La gestation psychique





























Benoît Bayle

Courjault, Célin Courjault, Célinee Lesage, Lesage, etc., et plus plus récemmen récemmentt Dominique Cottrez. Cottrez. De mon point de vue, exclure l’hypothèse du déni de grossesse ne suffit pas. Il faut réfléchir à ce qu’est la grossesse psychique et quell quellee est son son « arc archit hitect ecture ure », qui comp comport ortee plusieurs plusi eurs étages : tout d’abo d’abord, rd, la perce perception ption des transformations du corps. corps. Il s’agit pour pour la femme de prendre conscience que son corps se transforme et qu’un autre corps se développe développe en elle. Ces pathologies surviennent volontiers chez des femmes qui qui « inv investis estissent sent»» peu leur corps. corps. Deuxième étage de la grossesse psychique, l’énonciation, et les blocages que nous avons avons évoqués. Trois roisième ième comp composant osantee essentiel essentielle le : le désir désir d’enfant qui peut être être ambigu, et comporter une une hostilité à l’égard l’égard de l’enfant l’enfant à venir. venir. La femme nierait la grossesse parce qu’elle n’en veut pas. L’enfant peut être inconcevable au sens où il suscite des pensées et représentations que la

se rencontre dans le déni de grossesse… La grossesse chez la femme obèse passe-t-elle habituellement inaperçue inaperçue physiqu physiquement, ement, en fin de terme ? Par ailleurs, le dernier accouchement accouchement d’enfant vivant de Dominique Cottrez a été traumatique : com comment ment cet événement événement a-t-il a-t-il pu favorifavoriser l’émergence de représentations traumatiques, indicibles indicibles,, autour de la venue venue de l’enfant, entrant en résonance possible avec d’autres

Pas une cause unique, mais un ensemble de processus psychiques. traumatismes ? Enfin, l’acc traumatismes l’accouche ouchement ment s’est s’est-il -il produit à chaque fois dans un état de confusion psychique ? L’enfant L’enfant y était-il vécu comme comme un objet, un non-humai non-humain, n, hallu halluciné ciné comme comme mort,





























Serge Tisseron

Cinéma Cin éma : décrypt décryptage age psych psycholo ologiq gique ue

Departures : la paix des morts Serge Tisseron,

psychiatre, psychanalyste, docteur en psychologie, est directeur de recherche à l’Université l’Université Paris Paris Ouest Nanterre.

Comment dire dire adieu aux défunts ? Quels gestes gestesfaire faire et quelles paroles prononcer prononcer,, pour ne pas être poursuivi par les regrets regrets ? Tel est le thème abordé par le film japonais Departures , du réalisateur Yojiro Takita, récompensé par l’oscar du meilleur film étranger en 2009.

U

n jeune homme homme perd perd son emploi de violo violonce ncelli lliste ste.. Ses comp compéétences n’y n’y sont pour rien, puisqu puisquee c’est le désintérêt du public pour la musique classique qui a conduit

le à son père tout en entretenant l’idée qu’il pourrait l’écouter et être fier de lui. À défaut de pouvoir lui parler parler,, il lui jouait de de la musique. Ainsi arrive-t-il souvent que le choix d’un métier d’un passe-t passe-temps, emps, voir voiree d’un conjoint, conjoint,































d’abord les adultes qui l’entourent qui en soient incapables. Ils ne peuvent peuvent pas affronter leur propr propree douleur douleur,, ni celle celle de leur enfant, enfant, et encore moins leurs deux deuils simultanés. Les enfants le comprennent comprennent vite. Quand un parent a peur peur des sentiments, l’enfant cache les siens. Et quand quand un parent préfère préfère le silence, l’enfant cesse très vite de poser les questions qui pourraient pourtant l’aider à prendre du recul et à gérer son deuil. Bien des enfants souhaiteraient en savoir davantage sur les raisons et la façon dont l’un de leurs parents a disparu et sur ce qui s’est s’est passé depuis depuis pour lui. Mais leurs leurs questions se heurtent rapidement à l’attitude évasive ou au silence de celui avec lequel ils continuent à vivre, vivre, et ils apprennent à se taire. C’est ce qui est arrivé à Daigo. Daigo. Comme sa mère ne supportait pas de le voir pleurer pleurer,, il a pris l’habitude de se rendre régulièrement aux bains publics publ ics pour y laisser laisser couler couler ses larmes, larmes, seul, le corps immergé immergé dans l’eau. La propriétaire propriétaire de

gérer sa perte lui permettra plus tard de choisir un métier dont l’importance est largement sous-estimé sousestiméee dans dans notre notre cultur culturee : l’acc l’accompa ompa-gnement du deuil. deuil. Car si les derniers derniers instants instants de confrontation avec le mort sont étroitement liés à tout ce qui a été vécu précédemment, ce sont aussi des pièces majeures de ce qui sera vécu par la suite.

Un rituel de séparation

1. Après le départ départ

de son père alors qu’il n’avait que six ans,

Après le départ départ de son père, la seconde seconde perte grave à laquelle est confronté Daigo est le décès de sa mère. mère. Elle part part alors alors qu’il qu’il est loin. loin. Il ne peut pas assister à ses obsèques. obsèques. Ses derniers instants lui sont volés. volés. Les paroles paroles qui lui auraient auraient permis de mieux gérer ses douleurs secrètes d’enfant ne peuvent pas être prononcées. Le reste reste va relever relever du hasard, hasard, car la vie est toujours toujo urs imprévisi imprévisible. ble. Daigo répond à une petite annonce mystérieuse qui le conduit dans





























quelqu’un a quelque chose à confier au mort, il quelqu’un le fait devant tous les autres. Mais nous découdécouvrons aussi que le deuil obéit à la même logique log ique que celle celle que nous nous connaiss connaissons ons : le même doudouloureux lour eux état état d’âme, d’âme, le même même sentiment sentiment de révolte et de colère, colère, la même difficulté à accepaccepter le passage de la vie à la mort, et la même tentation de trouver t rouver des coupables… Le film de Y. Y. Takita connaît alors ses meilleurs moments. Nous y voyons voyons Daigo apprendre de de son maître maître les gestes, et surtout l’état l’état d’esprit d’esprit qui doit présider aux derniers soins du mort. Un état d’esprit fait d’une profonde empathie, comme si l’officiant avait la capacité d’éprouver à tout moment ce que le défunt pourrait ressentir. Traité avec avec douceur douceur,, gentillesse et attention, le cadavre ne tarde pas en effet à trouver trouver une allure vivante sous l’artifice du maquillage. Mais l’apprentissage de Daigo devra d’abord passer par une épreuve épreuve initiatique, initiatique, la pire qu’il qu’il puisse imaginer, imaginer, apporter les derniers soins à un

2. Ayan Ayantt perdu perdu son père, puis sa mère,

Daigo fait la connaissance d’un maître dans l’art d’embaumer d’embau mer les morts et de pratiquer les rituels d’adieux. En apprenan apprenantt ce nouveau métier, il réussira avec les familles endeuillées ce qu’il n’a pas réussi à faire face à ses propres morts : prononce prononcerr

peau jaune d’un poulet prêt prêt à cuire. Puis il se précipite sur sa femme pour lui faire l’amour. l’amour. Il n’est pas rare que la proximité de la mort donne le désir d’exalter d’exalter ainsi les pouvoirs pouvoirs de la vie. Ce moment décidera décidera aussi de sa vocation : devenir celui qui assure assure le passage de la vie à la mort. Un travail mystérieux, mystérieux, qu qu’on ’on pourrait d’une certaine façon comparer à celui… des psychanalystes. Dans les deux cas, il s’agit d’aider à enterrer enterrer les morts. Daigo le fait en veillant à réconcilier réconcilier avec avec le mort les survivants réunis autour de son cadavre,, tandis que le psychanalyste cadavre psychanalyste convoque convoque les souvenirs et tente de mettre son patient en paix avec les morts qu’il porte en lui. Un grand nombre de demandes de thérapie sont d’ailleurs organisées autour de situations de deuil difficiles. difficiles. Et bien souvent, souvent, malhe malheureu ureu-sement,, les conditi sement conditions ons matériell matérielles es qui qui ont accompagné les derniers moments du défunt n’ont guère permis que le travail du deuil se fasse correc correctement tement.. Rapp Rappelons elons ce ce que nous nous





























Departures soulève enfin une dernière ques-

tion. Une perte ou une séparation séparation peut provoprovoquer un processus psychologique comparable à ce qu’est en physiopathologie une inflammation. Dans un cas, cas, c’est du du tissu tissu cicatriciel cicatriciel qui qui est produit, produit, et dans l’autre, l’autre, un retrait émotionnel ou un goût pour la mort, mais dans dans les deux cas, ce processus processus destiné d’abord d’abord à gérer l’agression peut créer ses propres difficultés. Cela ne veut pas dire que les capacités de la personne en soient altérées de façon inévitable. Mais cela cela signifie que, que, comme dans dans le cas du r rhumatisme rhumati sme articulaire articulaire aigu, aigu, lorsque trop trop de t s o p e tissu cicatriciel cicatriciel a été produit, il peut en résulter x m l i f un dysfonctionnement. n a t i l Dans le cas de Daigo, un tel dysfonctionnedysfonctionne- o p o r e ment semble affecter sa gestion des émotions t M avec av ec son entoura entourage ge proche. proche. Par exe exemple, mple, il ne © parvient pas à évoquer avec sa femme son bonheur à acheter un violoncelle de grand prix vie et de la sélection des plus forts, et cette anaquand quan d il est admis dans dans son orchestre, orchestre, ni ses logie n’a pas manqué d’être soulignée.

3. Le choix choix du héros héros

est mal compris, voire condamné, par sa femme





























Psychologie Comportement

La méditati méditation on de pleine conscience Christophe André

est médecin psychiatre à l’Hôpital Sainte-Anne, à Paris, et enseigne à l’Université Paris Ouest.

Être pleinement conscient de l’instant et de ses sensations, sensations, pensées pensées et émotions émotions : cette attitude prônée par les sagesses orientales suscite





























veux aller, aller, sans prêter attention à ce qui se passe durant le trajet. » Ces questions explorent explorent nos capacités capa cités de « présen présence ce » ou d’absence d’absence (par disdistractio tra ction, n, pré préocc occupa upatio tion, n, ou tens tension ion ver verss un objectif) à tout ce que nous faisons. Mais l’aptitude à la pleine conscience peut aussi se cultiver : de nombreux nombreux bénéfices semblent être assoassociés à cet « entra entraînem înement ent de l’espr l’esprit it » que l’on l’on nomme méditation de pleine conscience.

La méditation de pleine conscience La pleine pleine conscienc consciencee est l’objectif l’objectif de nombreuses pratiques méditatives anciennes, mais également de démarches psychothérapeutiques récentes. récen tes. Voilà au au moins 2 000 ans que que la médiméditation est inscrite au cœur de la philosophie bouddhiste. Et à peu près autant d’années que le mot existe existe dans l’Occid l’Occident ent chrétien, chrétien, mais

1. La méditation de pleine conscience

n’est pas une pratique de relaxation. Elle consiste à être plus présent à soi et au monde, à se laisser envahir par les bruits et les odeurs de l’environnem l’environnement ent ainsi que par ses propres sensations.

avec un sens avec sens diff différe érent nt : che chezz nous, nous, la médit méditaation suggère une longue et profonde réflexion, un mode de pensée pensée exigeant exigeant et attentif. attentif. Cette démarche, démar che, que l’on pourrait pourrait dire analytique analytique,, réflexive, réflex ive, existe égalem également ent dans la la tradition tradition bouddhiste. Mais il y en a aussi une seconde, plus cont contempla emplative tive : observ observer er simple simplement ment ce qui est. est. La premièr premièree est une une action, action, même s’il s’il s’agit d’une action mentale (réfléchir sans déformer). La seconde est une simple présence, mais éveillée et affûtée (ressentir sans intervenir). C’est elle dont les vertus vertus soignantes soignantes intéressent le monde de la psychothérapie et des neurosciences depuis depuis quelques années. Le mot méditer vient d’ailleurs du latin meditari, de mederi « don donner ner des soi soins ns à »… La méditation méditation de de pleine conscien conscience ce représ représenente en quelque sorte la première world therapy , pour reprendre le terme anglais se référant aux pratiques médicales rassemblant des influences































diverses : racines orientales et codification codification occidentale. Nor Nord-américaine d-américaine,, pour être plus précis, précis, puisque les premiers à l’avoir importée dans le monde de la la psychologie psychologie scientifique, scientifique, et à lui avoir donné son assise et son rayonnement actuel, actu el, fur furent ent un psyc psycholo hologue gue améri américain cain,, Jon Kabat-Z Kab at-Zinn, inn, et un psychia psychiatre tre canadi canadien, en, Zind Zindel el Segal (voir l’encadré page ci-contre). Sous sa forme actuelle, la méditation de pleine conscienc cons ciencee est le plus souve souvent nt dispensée dispensée en groupes, selon des protocoles protocoles assez codifiés codifiés com-

ments dans l’action ou sollicitations existant au quotidien quoti dien : il s’agit s’agit par exemple exemple de de profiter profiter des temps d’attente ou de transports pour se recentrer quelques instants sur sa respiration et sur l’ensemble l’ense mble de ses ses sensations, sensations, ou de prendre prendre l’habitude d’accepter d’éprouver des émotions désagréables (après un conflit ou une difficulté) plutôt que de vouloir vouloir à tout prix les éviter, en passant à autre autre chose, que ce soit le le travail ou une distra distraction, ction, pour se « chang changer er les les idées idées ». En ce sens, la méditation de pleine conscienconscien-





























Les différentes écoles de la pleine conscience MBCT

(Mindfulness Based Cognitive Therapy ou Thérapie cognitive basée sur la pleine conscience) Cette thérapie cognitive associée à la pleine conscience a été codifiée et scientifiquement évaluée par Zindel Segal et ses collègues, de l’Université de Toronto. Elle fait précéder les exercices de thérapie cognitive (modification du contenu des pensées négatives) par des exercices de pleine conscience (modification du rapport aux pensées négatives négatives : mieux les tolérer, moins se laisser influencer influencer par elles, sans forcément chercher à les modifier). On cherche à explorer tout ce qu’une pensée négative déclenche en termes d’émotions, de réactions corporelles, d’autres pensées et





























efficacité dans des situations mettant souvent les thérapeute thérapeutess en échec, notam notamment ment dans le cadre de la prévention des rechutes chez les patients ayant présenté trois épisodes dépressifs (ou davanta davantage). ge). Ainsi Ainsi,, une étude réalisée réalisée par le psychologue psych ologue cognitivist cognitivistee John Teasdal Teasdale, e, de l’Université l’Univ ersité d’Oxford, a révélé que les les rechutes sont moins fréquentes durant la période de suivi, et, si elles elles ont lieu, lieu, elles se se produisent produisent plus plus tard.. Des effets tard effets similaires similaires sont sont observés dans dans certaines dépressions résistantes ou chroniques.

Comment expliquer l’action de la méditation de pleine conscience conscience sur l’état de santé ? Les mécanismes semblent se situer à deux niveaux niveaux : d’une part, celui de la régulation régulation cognitive (les sujets entraînés identifient mieux le début des pensées négatives, négatives, et évitent ainsi de les laisser laisser dégénérer dégénér er en cycles prolongés prolongés de rumination) rumination) ; d’autre part, celui de la régulation émotionnelémotionnelle : la pratique pratique régulière régulière de la pleine conscienc consciencee permet de développer des capacités accrues d’acceptation, de recul et de modulation envers envers





























Cortex cingulaire

Cortex préfrontal

Cortex pariétal





























Testez votre pleine conscience Vous pouvez avoir une idée de votre prédisposition prédisposition à la pleine conscience en répondant aux questions suivantes par : Presque toujours, Très souvent, Assez souvent, Assez peu, Rarement, ou Presque jamais. 1. Je peux vivre une émotion et ne m’en rendre compte qu’un certain temps après. 2. Je renverse ou brise des objets par négligence ou par inattention, ou parce que j’ai l’esprit ailleurs. 3. Je trouve difficile de rester concentré sur ce qui se passe au moment présent. 4. J’ai tendance à marcher rapidement pour atteindre un lieu, sans prêter attention à ce qui se passe ou ce que je ressens

























































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































Dossier

Comment gérer less cl le cla ass sses es dif iffi fici cile less ? Jean-Claude Jean-Claud e Richoz, Richoz,

est professeur-formateur à la Haute École pédagogique de Lausanne, en Suisse.

En Bref Les classes difficiles sont souvent le fait d’élèves perturbateurs, agités ou opposants. • Bon nombre d’enseignants n’osent malheureusement plus s’imposer devant leurs classes, parce qu’ils doutent, croient qu’il n’est plus justifié de le faire ou encore ont peur de passer pour autoritaires. • Pour assurer un climat sain dans une classe, il faut faire respecter des règles essentielles, comme le fait que chacun a le droit d’apprendre et que •

Lorsque quelques élèves agités ou incontrôlables transforment la classe en chaos, peut-on encore intervenir de façon faç on posée et constructive constructive ? Tout Tout groupe groupe fonctionne fonctionne selon des règles, et les enfants attendent qu’on leur enseigne de telles règles.

D

epuis quelque epuis quelquess années, années, les enseienseignants sont de plus en plus confronconfrontés à des classe classess difficiles, difficiles, où ils ils ont de sérieuses difficultés à imposer une certaine certaine discipline. discipline. Ils se plaignent souvent du manque d’éducation et d’intérêt des élèves, élèves, ainsi que que de la pénibili pénibilité té de leurs conditions conditions de travail. Confrontés à d’importantes difficultés pour exercer leur métier, certains finissent par ne plus éprouver aucun plaisir plais ir à enseigner enseigner,, sont fatigués, fatigués, déco découragés uragés et parfois parfo is même dégoûtés dégoûtés par par leurs élèves. élèves. Des enquêtes effectuées en Suisse dans les classes primaires montrent qu’environ une classe sur quatre est concernée. concernée. On peut estimer que cette proportion en France est comprise entre une classe sur quatre et une classe classe sur six. Cette proportion est élevée et requiert une prise de conscience. Face au développement de l’indiscipline,, il est nécessair pline nécessairee de réagir avant avant que le phénomène ne prenne encore plus d’ampleur. L’expérience que l’on peut acquérir dans la gestion de classes et d’élèves difficiles montre qu’il est possible d’intervenir avec succès dans bon nombre nombre de cas. cas. Nou Nouss exposerons exposerons ici ici les

des classes classes maternelle maternelless et primaires primaires,, car car,, d’une part, il est assez facile d’agir d’agir à ces niveaux de la scolarité scola rité et, d’autr d’autree part, une interventio intervention n précoce constitue la meilleure des préventions pour éviter une dégradation plus sérieuse de la situation au collège.

Qu’est-ce qu’une qu’u ne classe classe diffi difficile cile ? Pourr simplifier, Pou simplifier, on peut dire qu’une qu’une classe est difficile quand un enseignant est empêché d’exercer correctement son métier et que la majorité des élèves ne peut plus se concentrer et travailler dans dans le calme, à cause de perturbations diverses, diverses, plus ou moins moins intenses et plus plus ou moins moins dura durables bles.. La plupa plupart rt du temp temps, s, les problèmes problè mes sont sont mineurs mineurs (bava (bavardages rdages,, agitation, tio n, re refu fuss de tra trava vaill iller er,, pa passi ssivit vité, é, et etc.) c.),, ma mais is leur multiplication et leur accumulation finissent par perturber sérieusement – parfois même par paralyser paralyser – le travail des enseignants enseignants et celui des élèves. élèves. Les transgressions transgressions graves (violences physiques physiques par exemple) exemple) sont rares. Il est important de considérer qu’une classe n’est



























tés se sont aplanies avec avec le temps, ou parce que que des mesures appropriées ont été prises qui ont rétabli une relation plus sereine de l’enseignant avec ses élèves et un climat de travail. Au nive niveau au individue individuel,l, un élève élève est perçu perçu comme difficile sur le plan comportemental quand il demande tellement d’attention et d’énergie que l’enseignant ne peut plus enseigner et s’occuper du reste de la classe comme il devrait le le faire. faire. On distingue distingue plusieu plusieurs rs types d’élèves d’élèv es difficiles difficiles : le perturbateur perturbateur,, l’agité et l’opl’opposant, posan t, certain certainss enfants pouvant pouvant présenter une combinaison de ces caractéristiques. L’élève perturbateur bavarde bavarde souvent, dérange la classe, classe, ne respecte respecte pas pas les règles, règles, chah chahute, ute, attire l’attention de de ses camarades, les distrait et les fait fait rire, rire, interr interrompan ompantt l’enseigna l’enseignant, nt, faisa faisant nt intentionne inten tionnellemen llementt du bruit ; il fait souvent souvent des remarques ou des commentaires à haute voix. L’élève agité ne se tient pas tranquille sur sa chaise cha ise,, se lève lève,, se dépl déplace ace,, n’es ’estt pas pas atten attentif tif,, se laisse facilement distraire, joue et fait du bruit avec av ec son matéri matériel, el, est impulsif, impulsif, interr interrompt ompt les les autres, autr es, prend sponta spontanément nément la parole parole,, peine à terminer termi ner son travail, travail, ne fait pas ce qu’on qu’on lui demande, dema nde, est peu peu ou mal organis organisé, é, oubli oubliee ses

affaires, affair es, etc etc.. Enf Enfin, in, l’é l’élèv lèvee oppos opposant ant ref refuse use de travailler trava iller,, de faire faire ce qui est deman demandé, dé, ne fait fait pas ses ses devoirs devoirs,, n’ n’obé obéit it pas, pas, con contes teste, te, exp exprim rimee ouvertemen ouv ertementt son désintérêt, désintérêt, pro provoqu voque, e, répon répond d à l’ens l’ensei eigna gnant nt,, le défi défie, e, se met met en colè colère re,, es estt grossi gro ssier er,, ins insult ulte, e, men menac ace, e, fai faitt des crises, crises, etc etc.. Dans les classes primaires qui posent problème, on trouve en moyenne moyenne cinq élèves difficiles (sur 20) de par leur comportement, avec à peu prèss auta prè autant nt d’é d’élèv lèves es pert perturb urbate ateurs urs et agi agités tés,, et un nombre nettement plus faible d’élèves opposants. L’analyse statistique statistique fait apparaître que plus un élève élève est perturbateur perturbateur,, plus il est agité (et réciproquem réciproquement), ent), même si cette relation n’est pas systématique. L’élève agité est dans la plupart des cas un perturbate turb ateur ur,, la récipro réciproque que n’éta n’étant nt pas vraie. vraie. Les élèves de type opposant sont quant à eux quatre fois moins nombreux que les élèves de types ty pes perturbateur turbate ur ou ou agité, mais ils représ représentent entent un facfacteur de perturbatio perturbation n très important. important. Certaine Certainess classes sont même perçues comme difficiles par les enseignants en raison de la présence d’un seul élève de type perturbateur-agité-opposant. Pour agir de façon préventive ou réussir à remettree une classe difficile remettr difficile au travail, travail, il faut

1. Envi Environ ron une classe classe sur cinq serait

« dif diffic ficile ile » en Fra France nce : présence d’élèves bruyants, tapageurs, refusant les activités de la classe ; ambiance ambiance tendue et délétère.



























d’abord rétablir une relation d’autorité qui reposee sur plusieurs repos plusieurs composant composantes es : l’auto l’autorité rité de statut (droit et devoir de faire respecter un cadree de travail), cadr travail), l’aut l’autorité orité de compét compétence ence (maîtrise ou expertise dans un domaine du savoir sav oir ou du sav savoiroir-faire) faire),, l’aut l’autorité orité relationrelationnelle (présence et capacité à entrer en relation), l’autorité l’auto rité intérieure intérieure (maîtrise de soi, détermi détermi-nation, coura courage). ge).

Établir un cadre La première sur laquelle l’enseignant doit s’appuyer est l’autorité l’autorité de statut. Dans une classe, l’aut l’autorité orité de statut statut donne à l’enseignan l’enseignantt le droit d’exiger et d’obtenir que les élèves respectent des règles de fonctionnement et de travail qui garantissent le maintien de la discipline et le déroulement normal des activités d’apprentissage. tiss age. Ma Mais is il faut surtout surtout la considé considérer rer comme un devoir et une responsabilité à assumer, car le respect de certaines règles est nécessaire pour garantir un cadre de travail sécurisant et propice à l’apprentissage de tous les élèves. élève s. Ce cadre de disciplin disciplinee doit clairement clairement établir les possibles et les interdits, être stable, impartial et impliquer un respect réciproque. Pour Po ur le poser, poser, trois éléments éléments sont sont importants importants : des règles essentiel essentielles, les, des règles pratique pratiquess et des rituels, ces derniers facilitant facilitant la compréhencompréhension et le respect des règles par par les enfants. Dans la liste des règles recommandées pour les classes maternelles et primaires, primaires, il importe d’expliquer d’expliquer avec une conviction particulière les règles essentielles essenti elles suivantes suivantes : – La classe classe est un lieu de travail travail ; – Les élèves obéissen obéissentt à l’enseignant l’enseignant ; – Chaque élève élève a le droit droit d’apprendre ; – L’enseignant a le devoir devoir et le droit droit d’enseigner d’enseigner ; – Chacun doit se sentir en sécurité pour travailler. Dans la plupart des situations où l’enseignement est est difficile, difficile, l’analys l’analysee montre montre que que les les

0

6-7 ans

Âge du permis et du défendu

enseignants mettent en place des règles pratiques, tique s, par exe exemple, mple, celle celless qui qui concer concernent nent les déplacements en classe, le rangement du matériel, les sorties sorties aux toile toilettes, ttes, mange mangerr (du chewing-g win g-gum um entre entre autr autres), es), les reta retard rds, s, en bref bref la gestion gestio n du quotidien quotidien ; mais il y a peu peu de rituels, rituels, tels que serrer la main main des élèves à la porte, leur demander de se lever au début d’une leçon, attendre qu’un silence parfait s’installe avant de commencer,, ou encore commencer encore instaurer instaurer la narration quotidienn quot idiennee d’une histoire. histoire. Pa Parr ailleu ailleurs, rs, l’ana l’analylyse révèle aussi que les enseignants oublient souvent d’expliciter les règles les plus essentielles au bon fonctionnement fonctionnement de leur travail, travail, en particulier la règle de l’obéissance. Dans les situasituations problématiques, certaines classes deviennent pour cette cette raison des sortes de « zones de non-droit ». L’enseignant n’a n’a plus le droit droit d’enseigner et les élèves qui veulent travailler n’ont plus le droit de le faire.

Les trois âges du développement moral La première chose à entreprendre dans une situation d’enseignement difficile est de rétablir des règles de travail et de les faire respecter. Mais pour poser poser ce cadre correctement, correctement, il faut tenir compte du fait que l’apprentissage des règles suit un processus d’acquisition qui passe par différentes étapes correspondant aux grandes phases du développement moral de l’être humain. humain. Durant ces 20 dernières dernières années, diverses pratiques pédagogiques sont apparues qui préconisaient de construire les règles de classe cla sse « av avec ec les les élèv élèves es », en fais faisant ant bea beauco ucoup up appel à l’autodiscipline des enfants et en visant très tôt le développement de leur autonomie. Ces méthodes ont surtout été appliquées dans les classes maternelles et primaires et ont donné durant les premiers temps l’illusion de conduire sur la bonne bonne voie. Mais malgré tout le

12-14 ans

Âge de la morale hétéronome

18-20 ans

Âge de la morale autonome



























k c o t s r e t t u h S / e g a m I s s e n i s u B y e k n o M

soin apporté à encourager cette approche participative, ticipa tive, de plus en plus d’enseignants ont dû constater que les règles n’étaient pas pour autant mieux respectées par les enfants et que, au contraire, contraire, l’indiscipline regagnait du du terrain. La difficulté vient de ce que cette façon d’exercer l’autorité de statut ne correspond pas aux étapes du développement par lesquelles les enfants doivent passer pour apprendre les règles de la vie en société, société, et qu’elle qu’elle aboutit aboutit à long terme à un comportement immature plutôt qu’à une réelle autonomie des enfants. Pour bien remplir son son rôle, l’autorité de statut doit être adaptée adaptée à l’âge des élèves. élèves. Les psychologues Jean Piaget et Lawrence Kohlberg ont décrit les étapes de ce développement et montré comment l’être humain accède progressivement à une autonomie morale mature et responsa responsable. ble. Ces théories théories fournissen fournissentt des indications pédagogiques fondamentales pour résoudre les difficultés posées par les classes et les élèves à l’école ou par les enfants en famille. Pour Po ur en faciliter faciliter la mise en pratique, pratique, on distingue de façon simplifiée trois phases principaless dans l’appr pale l’apprentiss entissage age des règles règles : la phase phase du permis et du défendu durant la petite enfance, la phase de la morale morale hétéronome hétéronome durant l’enfance et la phase de la morale autonome à partir de l’adolescence (voir la figure figure 2). Ce schéma permet d’adapter la relation d’autorité à l’âge des élèves et d’agir avec pertinence dans les les situations éducative éducatives, s, qu qu’elles ’elles soient normales normales ou difficiles. Il met également en évidence que l’apprentissage des règles

3. L’élève perturbateur perturbateur

est celui qui distrait les autres, les fait rire pendant que le maître enseigne, n’écoute pas et empêche les autres d’écouter.. L’élève agité se d’écouter déplace pendant le cours, fait du bruit. bruit. L’é L’élève lève opposantt est dans le refus opposan systématique et brave ouvertement l’autorité du maître.

k c o t s r e t t u h S / r e g n i h c i E s e n n a H

repères éducati repères éducatifs fs concrets concrets,, préc précis is et répétés ; l’obéissance naturelle de l’enfant à l’adulte, qui se développe spontanément sur fond de relatio rel ation n affect affective ive dura durant nt l’enfa l’enfance nce ; et l’obé l’obéisissance intériorisée intériorisée ou autonom autonomie ie morale, qui apparaît à l’adolescence et conduit par la suite à la maturité de l’adulte.

Établir la relation affective Durant les deux premières phases de ce développement, qui correspondent correspondent aux classes maternelles mater nelles et primaire primaires, s, il est essent essentiel iel de comprendre que l’enfant est à l’âge de la morale hétéronome, hétéronome, c’estc’est-à-dir à-diree d’une morale qui vient de l’extérieur et que la relation d’autorité dépend dépen d principal principalement ement du du lien affect affectif if qui l’unit aux adultes représentant l’autorité. L’enfant accepte les règles qui lui sont imposées s’il existe une relation de cœur avec l’adulte. Il a besoin de vivre dans une atmosphère de sécurité sécuri té affective, affective, et accorde accorde une foi totale et une confiance absolue aux personnes pour qui il a de l’affection. Il reconnaît et accepte naturellement les demandes et exigences d’adultes qui sont pour lui des figures d’autorité. Il veut



























classe qui dysfonctionne est de rétablir simultanément une relation d’autorité et une relation affective avec les élèves concernés. concernés. Un recadrarecadrage disciplinaire influence déjà la relation de l’enseignant à ses élèves, car il leur apporte une plus grande sécurité sécurité affective. Mais il est essentiel de mettre en œuvre des activités spéciales pour améliorer le climat de la classe ainsi que les relations relations.. La plus plus simple simple et la meilleur meilleuree consiste à raconter ou à lire une histoire par jour à la classe avec un petit rituel de transition pour transporter les enfants dans le monde de l’imaginaire l’imagi naire.. Mais il en existe existe bien d’autres, d’autres, par exemple le coloriage de mandalas (dessins de formes centrées) en guise de rituel de transition après après une récréat récréation, ion, des activités activités rythmiques, mique s, des jeux jeux de de mémorisatio mémorisation n de mots, la remémoration de poésies ou de chants en fin de semain semaine, e, etc. Dans ces divers diverses es activités, activités, le pédagogue pédagogue cherche à améliorer les relations avec les enfants en sortant momentanément du domaine strict des apprent apprentissages issages.. Ces activités activités stimulent l’imagination des enfants et leur créativité en jouant sur leur penchant pour les rythmes . Ε lles lles exercent leur extraordinaire mémoir mém oiree rythmique rythmique : l’en l’enfan fantt retient retient spontaspontanément et très facilement ce qui se présente à lui sous forme forme de rythmes, que ce soit soit le rythme musical musical évidemment, mais aussi aussi le rythme propre prop re à la « musiqu musiquee des mots » de la compticompti-

ne ou de la poésie. poésie. Enfin, elles stimulen stimulentt l’éveil l’éveil de leur individualité. individualité. Elles apparaissen apparaissentt moins scolaires que les activités pratiquées d’ordinaire en classe et deviennent rapidement sources de détente et de plaisir partagé entre l’enseignant et les élèves. L’expérience montre qu’elles contribuent à ce que des enseignants confrontés à des situations situations difficiles réussisse réussissent nt à ramener la sérénité dans leur classe et à recréer un enthousiasme pour la vie scolaire et les apprentissages. Elles redonnent même parfois à des enfants qui l’avaient perdue l’envie de venir à l’école l’école pour travailler travailler !

La nécessité de s’imposer La relation d’autorité dans les classes maternelles et primaires doit reposer sur un fort lien affectif. Mais elle doit doit en même temps être verticale, tica le, hiéra hiérarch rchique ique,, et permettre permettre à l’enfa l’enfant nt de vivre l’expérience l’expérience de l’obéissance l’obéissance à l’adulte, l’adulte, de reconnaître et d’accepter que c’est l’adulte qui commande. command e. Elle passe passe donc par la contrainte morale des enseignants enseignants qui, avec conviction conviction et détermina déte rmination, tion, pose posent nt des exigenc exigences es et des limites, apprennent à l’enfant l’enfant à respecter des règles, en sanctionnant sans sans état d’âme les écarts de conduite. conduite. Durant la période de de la morale morale hétéronome, cette expérience de l’obéissance l’obéissance est très naturelle naturelle pour l’enfant. C’est l’âge où il a envie et est disposé à obéir, obéir, car il considère considère au plus profond de lui-même que les règles viennent des adultes et qu’elles sont sacrées. Aujourd’hui, Aujo urd’hui, beauco beaucoup up d’enseignants n’ose n’osent nt malheureusement plus s’imposer devant leurs classes, parce qu’i qu’ils ls doutent, doutent, croient qu qu’il ’il n’est n’est plus justifié de le faire ou bien encore ont peur de passer pour autoritaires. autoritaires. C’est une erreur erreur,, particulièrement criante quand on en voit se faire déborder par des enfants de six ou sept ans. Tout enseignant doit s’imposer devant ses élèves, quel que que soit le degré degré où il enseigne. enseigne. Pour poser un cadre et créer un climat de travail satisfaisant dans dans une classe, il est légitime et nécesnécessaire de s’imposer. s’imposer. Il est vivement conseillé de le faire dès le premier jour de la rentrée rentrée scolaire, en adressant adressa nt un message verbal clair aux élèves, élèves, en même temps qu’on leur explique les règles. 4. Sanctionner Sanctionne r, et non punir punir..

k c o t s

Envoyer un enfant au coin est souvent une punition, c’est-à-dire une mesure qui vise à le faire souffrir ou à l’humilier Punir n’est n’est jamais profitable à l’enfant





























Dans les classes maternelles maternelles et primaires, primaires, on peut par par exemple exemple dire dire aux aux enfants enfants : « Dans cette cette classe, c’est la maîtresse maîtresse qui commande et qui décide. déci de. Les enfants enfants lui lui obéissent. obéissent. » À l’âge de la morale hétéronome, les enfants enfants acceptent acceptent très bien qu’une autorité s’impose hiérarchiquement, et les choses se passent ensuite bien plus facilement. Quand surviennent surviennent des oppositions oppositions ou contestations, contestations, il suffit de rappeler rappeler que que « c’est la maîtres maîtresse se qui qui décide décide » ; si la maître maîtresse sse a réusréussi à tisser avec eux de bonnes relations affectives, les enfants acceptent très bien qu qu’il ’il en soit ainsi. Expliquer les règles essentielles et établir une relation affective avec les élèves sont les premières démarches pour prévenir l’indiscipline ou y mettre un terme si elle existe dans une clas- k c o t s r e se. Quan Quand d tout cela cela est en place, place, il reste reste à sanc- t t u h tionner les transgressions, car aucun système de de S / y règles ne fonctionne fonctionne sans sanctions. Assez fré- h p a g quemment, les enseignants enseignants ont des hésitations hésitations t r o o ou même des réticences réticences à sanctionner sanctionner,, parce h P e n a qu’ils ne sont pas convaincus de la nécessité de L n le faire et ne savent pas comment s’y prendre. a g r o M En général, ils punissent les élèves élèves plutôt que de les sanctionner sanctionner,, ce qui est précisément précisément une des causes causes des difficultés difficultés qui surviennent. surviennent. Les en silence, en attendant que que l’enseignant lui fasse expériences de recadrage de nombreuses classes signe de revenir dans le groupe. Il n’est pas nécesnéceset élèves difficiles montrent que la sanction est saire d’ameuter toute la classe pour prendre cette une nécessité éducativ éducative, e, qu qu’elle ’elle sécurise les mesure. Il est même préférable d’aviser l’enfant l’enfant enfants et que l’art de sanctionner s’apprend discrètement, d’un simple signe de la tête ou de vite. Si l’on procède procède avec avec détermination, détermination, il n’est n’est l’accompagner à sa place et de lui expliquer à voix pas nécess nécessair airee de sanctionn sanctionner er souvent souvent,, ni basse ce qui lui arrive. Quatre à cinq minutes sufdurantt une longue période, duran période, pour que le recareca- fisent pour permettre à un enfant de retrouver drage réussisse. son calme, et l’inciter à mieux respecter respecter les règles pour le reste de de la journée. L’expérience montre qu’avec qu’a vec ces deux sanctions, il est déjà possible de Sanctionner sans punir résoudre un grand nombre de problèmes de Pourr être concret, Pou concret, si un enfant perturbe perturbe la comportements dans les classes maternelles et classe, class e, il suffit que l’enseignant s’approch s’approchee cal- primaires. Pour qu’ell qu’elles es aient une portée réellemement de lui et lui demande à voix basse de se ment éducative et soient efficaces, il importe toulever,, de pousser lever pousser sa chaise, chaise, de croiser croiser les mains tefois de prendre de telles mesures en ayant l’indans le dos et de rester ainsi debout derrière tention de sanctionner et non de punir. itr La miè foi l’e ign ignant ant Sanctionner est un processus relationnel et il

5. Pour l’enf l’enfant, ant,

l’autorité s’enracine dans une relation affective. Les activités conviviales et rituelles tels les comptines ou le partage d’histoires personnelles sont propices à l’instauration d’un climat d’autorité serein entre l’enseignant et les élèves.





























qui accompagne plus ou moins consciemment l’acte vise la personne concernée et non son comporteme comp ortement, nt, et a pour intention intention de la faire souffrir ou de l’humilier. Envoy Envoyer er un élève dans un coin de la classe ou à sa place, en s’adressant à lui de manière blessante, en lui disant qu’il n’est qu’un bon à rien ou en le traitant de nul, est un exemple relativement courant de punition. La peine à endurer ou le prix à payer pour pour une faute acquiert valeur de sanction quand l’intention vise le comportement de transgression d’une règle et non la personne elle-même, quand elle veut faire prendre conscience à l’enfant de la portée de ses actes, actes, susci susciter ter le sentiment qu’il transgresse par son comportement des règles règles essentielle essentielles. s. L’obje ’objectif ctif est d’éduque d’éduquerr l’enfant à la responsabilité, responsabilité, de l’inciter à se comcomporter mieux et éventuellement à réparer les torts qu’il a causés aux autres. Cette nuanc nuancee est subtile subtile,, mais essentiel essentielle. le. Aujourd Auj ourd’hui, ’hui, c’est plutôt plutôt la punition punition qui qui est privilé pri vilégiée giée dan danss les les établi établissem ssements ents,, ce qui, qui, à mon sens, est l’une des raisons raisons du développedéveloppement de l’indiscipl l’indiscipline. ine. Il est essentiel essentiel que les enseignants cessent de punir et se mettent à sanctionner. Av Avec ec des classes ou élèves difficiles, l’expérience montre que la sanction est nécessaire pour avoir une chance de réussir un recadrage et qu’il faut sanctionner les élèves qui ne respectent pas les règles mises en place. Av Avertir ertir ou menacer ne mène à rien.

Quand l’enseignant s’inspire de l’arbitre Pire, si les règles sont claires claires et qu’en cas cas de transgression, il ne se passe passe rien, les règles perdent toute efficacité. Les élèves élèves comprennent comprennent vite qu’elles ne sont là que pour la forme et développent un sentiment d’impunité qui a des conséquences conséquences désastreus désastreuses. es. Une règle règle qui n’est pas assortie de sanction est une plaisanterie. Les enseignants doivent doivent montrer montrer par leu

est d’apprendre l’art de sanctionner. sanctionner. Pour cela, cela, l’arbitre est également un bel exemple à suivre. Il siffle le plus souvent des coups francs immédiats et lève de temps en temps ses cartons jaune ou rouge sans air menaçant, de manière absolument déterminée et en même temps de façon bienv bienveillan eillante te et respectueuse respectueuse,, en montrant parfois qu’il est désolé pour le joueur qui a commis une faute et qui doit doit payer, payer, mais en sanctionnant tout de même, car il est le garant du respect des règles. Selon mon expérienc expérience, e, il est très rare qu’un qu’un élève refuse les sanctions au degré primaire, si celles qui sont prises sont les deux premières sanctions que j’indique et si l’enseignant est déterminé et bienveillant. bienveillant. Il est rare de devoir recourir à d’autres sanctions à ce stade, mais il faut vraiment que l’enseignant sanctionne, mais qu’il qu’il ne punisse pas. Ce sont les punitions qui engendrent les refus, pas les sanctions. Que faire lorsque ce sont les parents qui viennent soutenir leur enfant et refuser les sanctions imposées imposé es par l’ensei l’enseignant gnant ? Généra Généralement, lement, ils comprennent qu’ils ont intérêt à collaborer avec l’enseigna l’enseignant nt pour le bien de de leur enfant enfant ; il existe exis te néanmoi néanmoins ns des pare parents nts « opp opposa osants nts » à qui il faut dire dire clairement clairement (le cas échéant, échéant, en y associant la direction de l’établissement) que les enseignants sont des professionnels et que les parents n’ont pas à intervenir dans leur classe. La définiti définition on de frontiè frontières res nettes nettes entre entre l’école et la famille est très structurante pour tout le monde, et absolument absolument nécessaire nécessaire à une bonne collaboration.

Ne pas pas per perdr dre e espoir espoir ! Pour faire face à des classes ou élèves difficiles, les enseignants enseignants ont besoin besoin de retrouve retrouverr l’espoir qu’ils peuvent infléchir eux-mêmes – en équipe et avec le soutien de leur direction – les situations auxquelles ils sont confrontés et de développer la détermination nécessaire pour

























































Neurobiologie Imagerie

Comment lire lire dans less pe le pen nsé sées es d’a ’aut utru ruii ?

Daniel Bor travaille

au Centre Sackler d’étude de la conscience à l’Université du Sussex, en Grande-Bretagne.

Les récents progrès de l’imagerie cérébrale donnent aujourd’hui accès à nos pensées et états mentaux.

En Bref • On

sait aujourd’hui identifier des motifs de l’activité cérébrale correspo corr espondan ndantt à des états mentaux particuliers. • En observant l’activité cérébrale, les neurobiologistes

P

our rendre service à mes collègues de travail,l, j’ai souvent travai souvent servi de cobaye en acceptant de participer à des expériences dans un scanner d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf ). ). Da Dans ns la la plu plupa part rt de de ces ces cas cas,, je lutt luttee vaillamment vailla mment contre contre le sommeil, tandis que des stimulus apparaissent sur un petit écran en face de moi et que les battements réguliers de la machine font un bruit de marteau-piqueur tout autour aut our de moi. moi. Ma Mais is cette cette fois, fois, c’es c’estt différen différent. t. Martin Monti, Monti, un collègue neuroscientifiq neuroscientifique ue de l’Unité cognition et neurosciences de l’Université de Cambridge Cambridge,, en Grande-B Grande-Bretagne, retagne, s’ap s’apprête prête à lire dans mes pensées. Tandis que la table d’examen sur laquelle je suis allongé glisse automatit dans l’é j’ai l’étra

conversation n’est conversation n’est pas très enlevée. Mais comme M. Mont Montii devine correctement correctement mes réponses à chaque fois, c’est une expérience à la fois intéressante intéressante et... très agaçante. agaçante. L’ann ’année ée dernière, dernière, M. Mo Monti nti et d’autres d’autres collègues ont utilisé cette technique sur un patient plongé dans le coma et ne présentant plus de signes apparents apparents de conscience. conscience. Ces chercheurs chercheurs ont montré que ce patient était encore conscient et pouvait même communiqu communiquer er ! Il répondait auxx ques au questio tions ns pa parr « Oui » ou ou « No Non n » uniq uniqueuement par par la pensée, pensée, comm commee moi dans dans cette expérience (voi (voirr la figure figure 2). Il n’exis n’existe te aujouraujourd’hui aucun autre moyen susceptible de révéler qu’un qu’u n esprit conscient, conscient, capable de communicommuniquer,, est emprisonné dans un corps inerte. quer inerte.





























sances que nous avions des mécanismes de la mémoire de travail et des processus complexes de prise prise de décision. décision. Et nous nous n’en n’en sommes sommes qu’au qu ’au tout tout début !

Voir un arbre dans une forêt dense Savoir ce qui se passe dans la tête d’autrui d’autr ui est un rêve ancien. Mais jusqu’à jusqu’à présent personne n’y était était parvenu. Les détecteurs détecteurs de mensonges,, par exemple, songes exemple, repos reposent ent sur un principe principe indir ind irect ect : on sup suppo pose se que le men menson songe ge déclenche un stress et c’est cette réponse au stress qui est détectée. détectée. Pou Pourr lire vraiment dans les pensées, pensées, les scientifi scientifique quess devraient devraient être capables d’interpréter directement l’activité cérébral céré brale. e. Les interfaces interfaces cerv cerveaueau-ord ordinat inateur eur progressent progr essent rapideme rapidement nt dans ce sens : ces disdispositifs utilisent l’électroencéphalographie ou des électrodes implantées dans le cerveau pour détecter des signaux neuronaux et les traduire en commandes capables de commander un

1. De clichés d’ IRM IRMf

ne permettent pas aujourd’hui au médecin de deviner les pensées de son patient. Le pourra-t-il pourra-t-il demain demain ?

bras robotisé ou un curseur sur un écran d’ordinateur dinat eur.. Auj Aujourd’ ourd’hui, hui, les chercheurs chercheurs utilisent utilisent ce type de techniques pour entraîner des personnes souffrant de sclérose latérale amyotrophique, phiqu e, dont la mobilité mobilité régresse inexorabl inexorableement, à contrôler par la simple pensée une telle interface de communication. Mais ce ce type de décodage décodage du signal, s’il est extrêmement utile en médecine, a un potentiel limité quand il s’agit de lire lire dans les pensées pensées ; l’utilisateur doit s’entraîner de façon soutenue pour apprendre à diriger ses pensées de telle sorte qu’un ordinateur puisse traduire ses signaux cérébraux en commandes motrices (pour se déplacer ou pour parler). Décoder des pensées sans dépendre d’un long entraînement exige une démarche tout à fait différente. C’est là qu’entre en scène l’IRMf. Dév Dévelo eloppé ppéee au cou cours rs des anné années es 1990, cette tech techniqu niquee d’imagerie ouvre une fenêtre sur l’intérieur d’un cerveau cervea u en fonctionnement, en détectant le flux sanguin nécessaire à l’activation neuronale. Mais les données d’IRMf sont volu volumineu mineuses ses et et































0 1 0 2 , ) 7 ( 2 6 3 . l o v , . d e M f o . J d n a l g n E w e N n i , . l a t e i t n o M . M

2. Penser au tennis pour po ur dir dire e « Ou Ouii »

(en orange) ; imaginer sa maison pour dire « Non » (en bleu). Cette technique a permis à un patient présentant une lésion cérébrale lui interdisant de parler de communiquer par la pensée.

exigent de puissantes machines pour les traiter. Chaquee image représente Chaqu représente jusqu’à jusqu’à 100 000 pix pixels els tridimensionn tridime nsionnels els – ou vo voxels xels –, à raison raison d’une image toutes les deux secondes, secondes, durant parfois une heure. Sachant qu’une qu’une vingtaine de sujets participent à chaque chaque étude, cela représen représente te quatre milliards de de voxels voxels à examiner ! On limite généralement le nombre des données en se focalisant focal isant sur un un seul de ces 100 000 vo voxels xels sur sur chaque image, et on observe l’évolution l’évolution de l’activité cérébrale au cours du temps, en fonction de l’activité mentale étudiée. Cependant, Cepen dant, une telle telle approch approchee impose impose de négliger de nombreuses données qui ont certainement un sens. Cette méthode revient à regarder une photographie floue et à conclure que

Geraint Rees et ses collègues de l’University College de Londres ont étudié la rivalité binoculairee : lorsq lair lorsqu’ u’on on présente présente différe différentes ntes images images à chaque œil, les sujets n’en perçoivent perçoivent consciemment qu’une qu’une seule, seule, bien que que leurs leurs yeux yeux en voient voie nt deux en même temps. temps. Les deux images images surgissent à la conscience l’une après l’autre, mais jamai jamaiss simultan simultanément ément : les deux deux images images alternent toutes les 15 secondes environ. environ.

Détecter l’activité cérébrale inconsciente En utilisant la méthode MVPA, l’ l’éq équi uipe pe de de G. Rees a étudié ce qui se passe dans dans le cerveau lorsquee les images passent lorsqu passent de l’une à l’autre. l’autre. Ils





























la directi direction on des des lignes lignes en pointil pointillé. lé. Et, comme prévu, ce qu’ils qu’ils devinaient de l’orientation des lignes sur le disque cible était essentiellement aléatoire (50 pour cent de de réponses correctes). correctes). Mais en utilisant la méthode MVPA pour étudier le cortex visuel primaire, primaire, les scientifique scientifiquess ont été capables de découvrir l’orientation des lignes que le sujet voyait – alors même que le sujet lui-même n’en n’en avait pas pas conscience ! Ces résultats confirment que le cortex visuel primaire traite des signaux visuels bruts transmis par les les yeux et que que lui seul seul peut peut traduire traduire ; cette information est ensuite traitée de façon consciente dans d’autres aires cérébrales. Il ne fallut pas attendre longtemps avant que les méthodes MVPA ne soient appliquées dans des domaines totalement différents de la perception consciente. consciente. Bien que des progrès discutables sur le plan éthique aient été faits par cette méthode pour prédire si une personne ment ou non, des résultats bien plus importants ont été obtenus dans le domaine de la prise de décision. En 2008, J.-D J.-D.. Ha Haynes ynes a demandé à des volonvolontaires de réaliser une tâche simple – appuyer sur l’un des deux boutons d’une télécommande tandis qu’ils étaient dans un scanner d’ IRMf. Les sujets devaient eux-mêmes décider d’appuyer sur le bouton de gauche ou sur le bouton de droite. droi te. Lorsq Lorsque ue l’algorithme l’algorithme a été capable cap able de reconnaître l’activité correspondant à la décision d’appuyer sur le bouton de gauche et celle de choisir choisir le bouton bouton de droit droite, e, J. J.-D -D.. Haynes a eu

aux scientifiques de mieux comprendre certains mécanismes mécani smes fondamentaux fondamentaux de la mémoire. Par exemple, la neuroscientifique Eleanor Maguire, Maguire, à l’University College de Londr Londres, es, et ses ses colcollègues ont récemment utilisé la méthode des voxels vox els pour identifier des configurations d’activité dans la région cérébrale qui permet le stockage des souvenirs, souvenirs, l’hip l’hippocam pocampe. pe. Ils ont projeté à des volontaires trois clips vidéo de sept secondes montrant des femmes réalisant des activités activi tés du quotidien quotidien (par exemple, exemple, boire un café, puis jeter le gobelet) et ont enregistré l’activité cérébrale correspondante. Les participants devaient ensuite se remémorer chacun chacun des clips, clips, tandis que les chercheurs enregistraient à nouveau leur activité cérébrale. Grâce à la méthode d’analyse MVPA, le less che cherrcheurs ont été capables de deviner le clip que les participa parti cipants nts se remémora remémoraient. ient. Ils ont aussi aussi découvert que des régions particulières de l’hippocampe, dont les zones zones antérieure gauche gauche et postérieure postérieure droite droite,, sont particuli particulièrem èrement ent importantes pour le stockage de la mémoire dite épisodique (voir la figure figure 4). Ces résultats, aussi impressionnants soient-ils, sont encore encore grossiers, grossiers, et permettent permettent seulement





























0 1 0 2 , ) 6 ( 0 2 . l o v , y g o l o i B t n e r r u C n i , . l a t e k c i w d a h C . M

4. Lorsqu’on se souvient d’un film ou d’un événement, la mémoire

épisodique s’active. Des sujets devaient regarder trois clips vidéo. épisodique Puis, grâce à une puissante méthode de traitement des données, des chercheurs ont pu déterminer lequel des trois clips ces sujets se remémoraient. La même technique d’analyse a amélioré nos connaissances des aires cérébrales impliquées dans le stockage de la mémoire, l’hippocampe (en vert), en révélant des sous-structures (en rouge) particulièrement importantes pour la mémoire épisodique. épisodique.

d’identifier quelques états mentaux (jouer au tennis, tenni s, par exemple exemple). ). On est loin de la véritable véritable lecture de pensées, où la simple simple lecture de l’activité neuronale révélerait les pensées sans que l’on n’ait à disposer de séquences de référence. Toutef outefois, ois, en 2008, Jack Gallant, Gallant, de l’Univer l’Université sité de Californie à Berkeley, Berkeley, a publié des résultats montrant que ses programmes de reconnaissance des spectres d’activité cérébrale identifient la photo qu’une personne est en train de

hasard. Nomb hasard. Nombre re d’études d’études qui s’appuie s’appuient nt sur cette méthode méthode pour choisir choisir entre deux possibipossibilités présentent présentent par exemple environ environ 60 pour cent de réponses correctes correctes – alors qu’une qu’une réponse répo nse aléato aléatoire ire donnera donnerait it 50 pou pourr cent : c’es c’estt mieux, mais on est est encore encore loin de la la télépathie télépathie ! L’expérience Oui-Non à laquelle j’ai participé est beaucou beaucoup p plus con convainca vaincante, nte, en partie partie parce qu’elle collecte une grande quantité de données avant d’énoncer des prédictions.

























































Neurobiologie Olfaction

Simone Einzmann

est journaliste scientifique.

Ave A vezz-vo vou us le nez fin ? Sans en être conscients, nous nous laissons influencer par les odeurs corporelles des personnes avec lesquelles nous interagissons. Comme les odeurs agissent sur les émotions, il n’est pas étonnant que les personnes ayant un odorat développé fassent preuve de plus d’empathie.

S

i les émotions émotions étaient étaient des avions, avions, les odeurs seraient des aiguilleurs du ciel. L’odeur du café fraîchement préparé nous réve réveill illee le matin, matin, et celle celle des toasts dans le grille-pain évoque les

agréables de de la rose, rose, de la vanille, vanille, du citron citron et de la menthe – ainsi que la fragrance indéfinissab indéfinissable le et douceâtre d’une purée de pop-corn au beurre. Apr Après ès le jeu amus amusant, ant, les sujets sujets ont ont évalué évalué l’odeur indéfinissable comme agréable et fami-































Les sujets ont réussi la tâche à peu près aussi bien que la mémorisation ait eu lieu durant la première ou la seconde phase de l’apprentissage. Mais quand quand les sujets se souvenaient de la première premiè re associa association, tion, l’activa l’activation tion cérébral cérébralee était particulièrement élevée dans l’hippocampe et l’amygdale. L’hippocampe est important pour les processus d’apprentissage et de mémorisatio mémori sation, n, et l’amygdale l’amygdale cérébrale cérébrale interintervient dans les réaction réactionss émotionnell émotionnelles. es. Les chercheurs ont observé le même effet pour des associations d’images et de sons qu’ils ont testées dans une autre expérience.

1. Sans en avoir conscience, nous

sommes influencés par toutes les odeurs auxquelles nous sommes sans cesse exposés.

Selon Y. Y. Yeshuru eshurun, n, la première première associatio association n entre objet et odeur joue un rôle particulièrement important dans la mémoire émotionnelle. Cela expliq explique ue aussi aussi pourquo pourquoii certaines certaines odeurs évoquent surtout des souvenirs d’enfance – et non des expériences ultérieures où l’on a pu retrouver cette même odeur. Il y a sans doute une raison biologique simple pour laquelle les humains réagissent émotionnellement aux odeurs, souvent sans sans en êtree consci êtr conscient entss : l’a l’arc rchit hitectu ecture re du cerv cerveau eau.. Le centree olfactif centr olfactif est étroitemen étroitementt lié au système système limbique (responsable (responsable des émotions), de sorte





























2. La transpiration d’une personne qui a peur active Cortex orbitofrontal

Insula

Precuneus

particulièrement certaines certaines aires cérébrales : l’insula, le cortex orbitofronal, le precuneus, le cingulum, et le gyrus fusiforme. Ces résultats ont été obtenus en comparant des échantillons de transpiration prélevés sur des personnes stressées par un examen ou pratiquant un sport. Ce sont des aires impliquées dans la reconnaissance des visages et dans l’empathie l’ empathie..

Dans la moitié moitié des cas, cas, les sujets sujets ne remarquaient aucune odeur et lorsqu’ils sentaient quelque chose, chose, ils étaient incapables de de distinguer entre les échantillons prélevés pendant 9 l’examen en ou l’acti l’activité vité sportive. Cepend Cependant, ant, l’ac 0 l’exam 0 2 , tivité cérébrale des participants était différente ) 6 ( 4 . s’ils respiraient l’odeur de la transpiration de la l o v , Lorsqu’ils e peur ou celle de l’activité physique ! Lorsqu’ils n O s étaient exposés à des échantillons recueillis lors o l P n de l’examen, l’examen, il y avait avait une une activation activation plus plus i , . l a certaines aires cérébrales – par t importante de certaines e n e exemple le gyrus fusiforme – qui participent s n e t aussi au décryptage des émotions sur le visage





























d’horreur ont réagi plus lentement et ont commis moins d’erreurs que ceux qui étaient exposés à l’odeur des spectateurs du film neutre. Selon D. Chen, quan quand d on sent l’odeu l’odeurr de la peur de ses congénèr congénères, es, on devient plus plus prudent et plus attentif, attentif, ce qui a un sens si l’on se placee d’un point de vue évolu plac évolutif tif : si des personnes proches de nous ont peur, peur, il est raisonnable de penser qu’elles sont exposées à une menace et il convient d’être prudent. Néanmoins, Néanm oins, la transpiration transpiration ne signale signale pas seulement seule ment un danger danger : elle traduit traduit aussi aussi la sécurité. Les bébés se calment et se détendent lorsqu’ils sentent l’odeur de leur mère, mère, et le niveau de stress des adultes diminue lorsqu’ils respirent le T-shirt de leur partenaire. D. Chen a montré dans une une autre étude que que l’attirance sexuelle peut également être perçue dans l’odeur de la transpiration. La psychologue psychologue a prélevé des échantillon échantillonss de transpiration sous les bras d’hommes qui regardaient soit un film érotiq éro tiq soitt un fil soi film m neutr neutr Lor ’el ’elle le a

Agréable ou repoussant repoussant ? Encore une question de gènes Certaines femmes froncent le nez, tandis que d’autres apprécient quand on leur fait respirer l’odeur de l’androsténone, un produit de dégradation de la testostérone, l’hormone sexuelle mâle qui donne à la transpir transpiratio ationn des hommes hommes sa « puissa puissance nce ». Andreas Andreas Keller Keller,, de l’Université Rockefeller à New York, et Hanyi Zhuang, de l’Université Duke à Durham, ont identifié le récepteur le plus activé par l’androsténone parmi les quelque 300 récepteurs olfactifs humains. Les personnes – hommes ou ou femmes femmes – qui portent une variante variante particulière particulière (mais répandue) de ce récepteur dans leur muqueuse nasale trouvent la transpiration masculine plutôt plutôt désagréable. désagréable. Les autres la décrivent comme ayant un arôme doux ou vanillé. Cependant, la variante génétique du récepteur ne détermine détermine pas à elle seule l’attrait l’attrait ou l’aversion ; d’autres récepteurs et l’expérience jouent également un rôle.

Comme prévu, prévu, l’évalua l’évaluation tion des odeurs odeurs par les sujets était aléatoir aléatoir Les chercheurs chercheurs ont





























Neurobiologie Interview

La douleur sert se rt-el -elle le à que quelq lque ue cho chose se ? Qui ne rêverait rêverait de vivre vivre sans souffrir souffrir ? Et pourtant, les personnes qui sont insensibles à toute forme de douleur n’ont pas la vie facile…





























Nicolas Nic olas Danziger Danziger : Oui Oui,, mai maiss à cond conditi ition on

que cette souffrance-là soit physiologiquement utile. On est loin aujourd’hui aujourd’hui d’une vision de de la douleur comme simple conséquence d’un message douloureux se propageant depuis la zone du corps lésée lésée jusqu’au jusqu’au cerveau. cerveau. La sensation sensation douloureuse n’est pas seulement la résultante de la réalité physico-chimique des tissus lésés, mais une construction du cerveau qui vise à protéger la zone corporelle perçue comme menacée. Or cette cette construction cérébrale peut se dérégler et déboucher sur des douleurs chroniques dont l’intensité et la durée sont sans commune mesure avec le dommage corporel qui lui est associé. Lorsque vous vous vous brûlez un doigt,, les influx nerveux doigt nerveux douloureu douloureuxx remontent jusque jusque dans la moelle épinièr épinière, e, puis jusjusqu’au qu ’au cerveau. cerveau. Mais parallèlemen parallèlement, t, des signaux nerveux redescendent dans la moelle épinière et modulent le signal d’entrée. La douleur n’est donc pas simplement faite de l’accumulation d’influx nerveux douloureux engendrés au

Nicolas Nic olas Danziger Danziger : L’altération des contrôles

1. Resse Ressentir ntir la la douleur douleur

que déclenche une plaque électrique brûlante brûla nte est vital vital : cela permet de retirer la main

modulateurs peut dépendre de mécanismes de mémorisation mémorisat ion cellulair cellulairee de la douleur douleur,, une trace durable de l’événement douloureux initial qui repose sur la formation de connexions synaptiques hyperexcitables et impossibles à moduler modu ler.. Ce phénomèn phénomènee de mémoris mémorisation ation anormalee est un anormal un peu l’équi l’équivalent, valent, dans le le domain dom ainee percept perceptif if et doulou douloureu reux, x, du phénophénomène de stress post-traumatique constaté chez les personnes victimes d’un accident ou ayant assisté à une une scène horrible. horrible. Dans le cas de la mémoire de la douleur, douleur, on sait que les processus qui participent à l’hyperexcitabilité neuronale prennent place au niveau de la moelle épinière, c’est-à-dire aux étapes les plus précoces précoces du traitement du signal douloureux dans le système nerveux central. Dès lors, l’informatio l’information n douloureuse douloureuse ne peut plus être être modulée modulée : elle est émise en permanence et l’on passe du statut de douleur-signal à celui de de douleur-malad douleur-maladie. ie. C’est ainsi que l’on































synapses de la moelle moelle épinière. épinière. Elle continuera continuera d’être émise, parfois même de façon définitive. définitive. C & P : La douleur chronique peut-elle aussi avoirr des origines psychiques avoi psychiques ? Nicolas Nic olas Danziger Danziger : Oui, car le psych psychisme isme et les circuits de la douleur interagissent de façon étroite. étroi te. L’état psychiqu psychiquee d’un individu individu peut parfois influencer de façon très nette le fonctionnement des boucles de modulation de la douleur,, entre le cerveau et la moelle épinière. douleur

mitante de cette anomalie anatomique et du climat psycho psychoaffectif affectif prop propre re à la séparation séparation qui avait contribué à l’émergence de la douleur et à sa chronicisation. C & P : Les relations affectives durant l’enfan-

ce influent-elles sur la sensibilité à la douleur ? Nicolas Nic olas Danziger Danziger : Certains enfants vivent des situations de carence affective précoce qui laissent des traces durables dans leur système nerveux. nerveu x. Les systèmes systèmes de modulation ne se





























que lors des des coliques coliques du nourrisson. nourrisson. Déjà, pour l’enfant de quelques semaines ou quelques mois, l’expérie l’expérience nce de la douleur est la premiè première re expérience de la solitude. Lorsque l’enfant l’enfant grandit, sa mère peut l’aider l’aider à se représenter représenter sa sa douleur, douleur, à en parler. parler. C’est le cas d’une mère mère qui, lorsque l’enfant a une une angine, lui exp expliq lique ue que que de « méc méchan hants ts micr microbe obess » lui font font mal à la gorge, gorge, et que de « gent gentils ils médimédicaments came nts » vont tuer les les microbes. microbes. Les mots perpermettent alors à l’enfant de se construire un





























Psychopathologie des héros

le

alad al ade ei

Qui est gi ir ?





























tème nerveux nerveux et s’assoc s’associe ie à l’hystérie l’hystérie,, autre maladi mal adiee incompri incomprise. se. Dep Depuis uis lors, lors, l’h l’hypoc ypoconondrie ne cessera d’osciller entre trouble des viscères,, dysfo cères dysfonction nction cérébrale, cérébrale, simul simulation ation pure et simple, simpl e, prob problèmes lèmes émotio émotionnels, nnels, hypers hypersensib ensibiliilité (ou à l’inverse l’inverse perte des sensations), anxiété, obse ob sess ssio ion, n, na narc rcis issi sism sme, e, dé dépr pres essi sion on,, hy hysté stérie rie masculine, mascu line, dégén dégénéresc érescence ence héréditaire. héréditaire..... On en viendrait presque à conclure que la principale caractéristique de l’hypocondrie est précisément d’être insaisissable. Patients et médecins

sur l’évolution l’évolution du concept concept d’hypocondrie. d’hypocondrie. La première est une des Nouvelles exemplaires de Cervantès, Le Licencié de verre (1 (161 613) 3),, qu quii évoque une forme de de délire particulier, particulier, disparu aujour auj ourd’hu d’hui, i, dan danss lequel lequel des individus individus se croyaient faits de verre et aussi fragiles que ce matériau. La seconde n’est autre autre que Le mal malade ade imaginaire. À elles elles deux, deux, ces œuvr œuvres es semble semblent nt refléter la distinction entre la psychose, avec ses délires délir es et hallucina hallucinations, tions, et la névrose, névrose, troub trouble le de la personnalité sans rupture complète avec





























hallucinations corporelles hallucinations corporelles ? A-t-on affaire affaire à une lecture correcte de sensations corporelles trompeuses, ou à une une interprétation erronée de sensations normales ? La question question reste ouverouverte, la seule certitude à ce jour étant que l’hypocondrie reste un embarras pour les médecins. Ces malades malades sont leur désesp désespoir oir : soit ils les les induisent en erreur, erreur, soit ils les mettent sur la défensive, défensi ve, dans les les deux cas la relat relation ion de confiance nécessaire à tout acte thérapeutique est compromise.

traitements et répertorie ses nombreux symptômes.. De toute tômes toute éviden évidence, ce, Arga Argan n se com complaî plaîtt dans son statut de malade, malade, il semble jouir de ses plaintes continuelles et y accorde un intérêt obsessionnel. L’élément scatologique récurrent dans Le malade imaginaire, av avec ec ses clystèr clystères, es, lavements, lave ments, le besoin qu’éprou qu’éprouve ve Argan de se vider continuellemen continuellement, t, préfigur préfiguree le stade anal de la psychanalyse psychanalyse,, caractéris caractériséé par un plaisir plaisir narcissique associé à la maîtrise des fonctions corporelles, corpor elles, un besoin de contrôle contrôle et la jouis-































tentatives de rationalisation de ceux qui lui

Ces interventions suggèrent une facette fon-





























de sa naïveté et le confortent dans ses angoisses,





























médicale la plus autorisée pour la contribution

entrailles, mais par par l’imaginaire, l’imaginaire, qui est en véri-





























Questions aux experts

Joh Boc Bock k

























































































































































































































































Cerveau Et Psycho

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