28704737-Rivarol-2925

g es a p p 6 1 l a i c é S p

R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir

”

N° 2925 2925

HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE

D

EUX ans après sa séparation définitive d’avec Cecilia CiganerAlbeniz, Nicolas Sarkozy connaît les affres d’un nouveau divorce. Cette fois avec l’opinion publique. Celle-ci avait plus ou moins accepté l’entrée des Kouchner, Besson et autres Hirsch au gouvernement, le copinage éhonté avec Bush, le bouclier fiscal, les faveurs aux chaînes de télévision privées, le déni de démocratie que constitua la ratification par le seul Parlement du traité de Lisbonne, simple mouture du traité de constitution européenne rejeté par les Français, le retour dans l’OTAN, etc. Mais, depuis la rentrée, la désinvolture de Sarkozy face aux salariés de Gandrange dont il avait juré de m ainten ir l’emp loi, le racket de la taxe carbone, le foin fait autour autour de la grippe A et les centaines de millions dépensés pour des vaccins aléatoires alors que la Sécu s’apprête à dérembourser une centaine de médicaments très populaires et à fermer deux cents hôpitaux de proximité, la réforme territoriale qui n’a d’autre finalité que d’asphyxier les petits partis (nous y reviendrons la semaine prochaine), enfin l’affaire Polanski-Mitter-

N° 292 29255 du 30 OCT OCTOBR OBRE E 200 20099

www.rivarol.com Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM DOM avion avion.. : . . . . . . . . 4,00 4,00 e TOM TOM avion avion.. : . . . . . . . 480 XPF XPF Afrique Afrique avion avion : . . . . . 2500 CFA CFA

) . D R A H C e d n i s s e D (

30/10/2009

du moins une humiliation, à l’élection présidentielle de 2012 OÏNCIDENCE OÏNCIDENCE ? Le chef chef de C l’Etat a subi le premier échec de son mandat deux jours après

les réquisitions du procureur Marin, représentant du parquet au procès Clearstream, qui avait demandé deman dé une pein peinee de 18 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amen d’amende de contre Dominique de Villepin. Ces peines peines sévères compte tenu du délit reproch reprochéé — « complicité de dénonciation calomnieuse par abstention », qui n’existe pas en

rand ont exaspéré l’électeur moyen. Y compris celui de l’UMP, qui a reçu le coup de grâce avec l’annonce de l’arrivée imminente (mais préparée depuis juill et derni er — voir notre de rnier n° ) de l’héritier du trône à la présidence de l’Etablissement public de la Défense. Non seulement, en témoignant d’un tel népotisme et d’un tel cynisme, l’hyperprésident montrait en quel mépris il tenait ses sujets, mais surtout il les humiliait en faisant de la France une annexe de la Corée de Kim il-sung, de la Libye des Kadhafi, du Congo des Kabila et du Gabon des Bongo, les ministres unanimes (Rama Yadé rentra vite dans le rang après avoir exprimé une timide réserve) applaudissant à la décision de Jean Sarkozy d’emporter la présidence de l’EPAD et la justifiant avec une écœurante obséquiosité sur l’ordre de l’Elyséen. Celui-ci a-t-il enfin perçu qu’il n’avait

pas su jusqu’où il pouvait aller trop l oin, défaut commun à tous ceux de sa race et qui finit par les perdre perdre ? Le 22 octobre au soir, soir, son fils provoquait un coup de théâtre en retirant sa candidature. « Mon devoir, expliquait-il vertueusement, c est de prendre ʼ ʼ

conscience d une situation qui peut me dépasser » et de ne pas risquer « une victoire qui porte le poids du soupçon, soupçons de passe-droit, de favori- tisme… Une décision que j ai prise seul » (1) . Ce que, bien sûr, nul n’est ʼ ʼ

ʼ

obligé de croire. Le chef de l ’Etat ayant compris qu’en imposant son fils à la présidence de l’EPAD (qui, pour calmer les esprits, écherra sans doute à un haut fonctionnaire), initiative condamnée comme “ indéfendable ” par plusieurs sénateurs UMP au point que Gérard Longuet, leur président de groupe, avait publiquement parlé de “malaise ”, ”, il risquait sinon une défaite,

droit pénal pénal — ont sans doute satisfait l’ancien Premier ministre. En effet, le parquet n’a pas évoqué l’inéligibilité, sans doute conscient que, si une telle peine avait été requise, ce procès à grand spectacle spectacle — et qui aura coûté si cher au contribuable, lequel n’aura rien rien appris — serait apparu pour ce qu’il est : une vendetta de l’ancien locataire de la Place Beauvau contre l’ancien patron de Matignon, qu’il s’était juré en 2006, 2006, deva devant nt Jacque Jacquess ChiChirac, de « pendre à un croc de boucher » avant, ayant perdu tout sang-froid, de le désigner le 23 septem septembre bre dernier comme comme “ cou- pable ”. ”. L’horizon 2012 paraissait très dégagé pour Sarkozy, en l’absence d’un candidat socialiste crédible, de la concurrence faite au PS par Europe Ecologie, de la chute de popularité de François Bayrou et de la quasi-impossibilité où sera alors le Front national de réunir les cinq cents parrainages nécessaires à la présentation d’un(e) candidat(e). Tout change en revanche si Dominique de Villepin, qui vient vient de reprendre sa carte à l’UMP l’ UMP,, décide par vengeance de se lancer dans la course à l’Elysée. Comme il en avait bien l’intention avant



Suite page 2.

Trusted by over 1 million members

Try Scribd FREE for 30 days to access over 125 million titles without ads or interruptions! Start Free Trial Cancel Anytime.







2

N° 2925 — 30 OCTOBRE OCTOBRE 2009 — RIVAROL RIVAROL

A

U terme de cette année 2009 qui aura marqué le retour à la dure réalité pour tous ceux qui ont vécu à crédit et abusé de l’endettement, risquonsnous à quelques prévisions pour les mois à venir sous le feu nourri de cette crise. L’économie ne reprendra pas fin 2009… et pas davantage en 2010 qu’en 2011. La dépression continuera à mener la danse, éloignant pour quelques années le spectre de l’inflation. Aux USA, l’immobilier n’a pas encore atteint son point bas. Pour l’Europe, la situation est critique en Espagne, en Angleterre et en Irlande cependant qu’en France, le marché devrait rester déprimé plusieurs années. Les pays malades en Europe Europe — Espagne et Irlande — qui ont abusé du crédit facile sont entrés dans une spirale de dépression dont ils ne sortiront pas avant au moins dix ans. À titre d’exemple, l’immobilier espagnol, après avoir tiré la croissance du pays une décennie durant, est aujourd’hui exsangue. Les banques et caisses d’épargne du pays ayant prêté aux promoteurs ont beau maquiller les chiffres et emprunter des dizaines de milliards auprès d’une Banque centrale européenne complice, leur situation est tellement catastrophique qu’elles vont devoir fusionner pour éviter la fermeture.

ANÉMIE ÉCONOMIQUE S’il est vraisemblable que nous sommes sortis de la période de risque systémique, laquelle aurait signifié un effondrement effondrement généralisé, nous sommes néanmoins entrés dans une récession de très longue

MAMÈRE CHOISIT LA FILLE L’ancien journaliste Noël Mamère, maire de Bègles (où il célébra en grande pompe le premier “mariage” homosexuel) et déjà député européen, s’étant désisté pour conduire la liste Verte aux régionales dans l’Aquitaine, c’est Marie Bové, fille de José, qui sera tête de liste. Qu’on se rassure rassure : Mlle Bové qui, qui, à 34 ans, a partiparticipé à toutes les luttes de papa, est aussi gauchiste que lui.

durée qui laissera des traces. Disons même que si la crise financière, qui risquait d’engloutir les banques dans son sillage, a été évitée au prix d’efforts immenses de la part des États, la crise économique, elle, vient à peine de commencer. En effet, bien que les banquiers aient réussi à tirer leur épingle du j eu, il en va tout autrement pour l’économie non financière, et en particulier l’industrie qui continue sa course vers l’abîme — 25 % de chômeurs de plus en un an. Des mastodontes comme Peugeot, Renault (dirigé par le crypto-coco Patrice Pelata) ou Alcatel accumulent les trimestres de pertes, au point que certains secteurs auront un jour totalement disparu du pays. On peut donc redouter une avalanche de faillites avec leur cortège de menaces, de prises prises d’otages — toutes deux inadmissible inadmissibless — mais surtout de drames humains. A ce jeu, on peut compter sur le facteur factice et le révolutionnaire du Sénat Jean-Luc Mélenchon pour faire monter la sauce. Tout cela bien entendu sans jamais effleurer les vraies causes du chômage et de l’anémie économique que sont d’une part l’immigration et d’autre part une fiscalité délirante. Il est d’ailleurs intéressant de noter, comme le soulignait récemment Arthur Laffer, que la hausse de la fiscalité aux USA figure parmi les critères ayant aggravé la crise de 1929 et ainsi empêché toute reprise rapide au début des années 1930.

RALENTISSEMENT DE LA CONSOMMATION La consommation va continuer à ralentir, à la fois en Europe et aux États-Unis. De fait, l’Américain moyen, tétanisé par la peur du chômage, se remet à épargner ou, plus exactement, à rembourser ses dettes. Le solde de son taux d’épargne est déjà passé en un an de moins moins 5 % à plus 7 % de ses revenus. Cette Cette génération, qui qui a compris le danger de la vie à crédit, restera longtemps traumatisée par le pouvoir

SUITE DE L’EDITORIAL

diabolique de l’endettement, un peu à l’image de celle d’avant-guerre.

L’EFFROYABLE ENDETTEMENT Cela étant, le thème majeur des années à venir est l’effroyable endettement endettement des Etats. En effet, la crise leur fait subir un double impact, à savoir d’un côté l’effondrement des recettes fiscales dû au ralentissement (moins de consommation, moins de revenus pour les personnes et les sociétés…) et de l’autre côté le poids d’une dette qui, contrairement aux dernières 60 années, ne pourra pas être être effacée par l’inflation. Or, les États ont depuis toujours utilisé l’inflation qui leur permettait de rembourser leurs dettes en monnaie de singe, cela au détriment des épargnants, des créanciers et de l’ensemble de la communauté. Mais durant les périodes de dépression, l’inflation est négative ou proche de zéro, et la valeur de la monnaie ne baisse baisse pas ; il est donc impossible d’utiliser cette méthode pour léser les épargnants et rembourser ses dettes à bon compte. Ce double effet, de baisse des revenus et de stabilité des prix, va littéralement littéralement faire exploser la dette de l’État car la dette est une fonction exponentielle exponentielle : une fois lancée, la tendance est très difficile à inverser. Nous en voyons les prémices, et, comme le rappelait Grégoire Duhamel dans ces colonnes, le déficit du budget qui était de 51 milliards d’euros d’euros sur les sept premiers premiers mois de 2008 est passé à 115 115 milliards sur la même période un an plus tard… Malheureusement, les clowns qui nous gouvernent n’ont pas compris ce phénomène pourtant simple et croient pouvoir continuer les replâtrages et autres manœuvres destinées à gagner du temps, alors que les mesures d’économie les plus basiques ne sont même pas envisagées. On préfère amuser la galerie avec les bonus des traders ou les paradis paradis fiscaux, mais les vrais problèmes sont ailleurs sans que personne n’ose même les mentionner. A titre d’exemple, l’Etat va gratter quelques millions avec la hausse du

reptation, et qu’il n’a jamais celé sa haine du Front national, appelant encore tout récemment récemment au au « front républicain républicain » d’être piégé en 2006 par le scandale tort… A l approche de l échéance , nous contre le tandem Steeve-Briois/Marine Clearstream, démesurément instrumenverrons si nous sommes entendus ou Le Pen à Hénin-Beaumont). Hénin-Beaumont). Il peut faire talité par… Sarkozy (2). pas, si notre message sera porté par le surtout pas mal de dégâts dans l’électoCertes, au dernier jour du procès, un candidat de la droite, qui pourrait être le rat UMP, tellement déstabilisé, trahi et chef de l Etat. Mais si le message que déçu. Après tout, en 1981, le scud ChiGalouzeau très grand seigneur a déclar déclaréé : « Nicolas Sarkozy avait promis porte Dominique de Villepin ne l est pas rac (tiré, il est vrai, de l’opulent bastion de me pendre à un croc de boucher, je par le candidat de la droite et si les Fran- de l’Hôtel-de-Ville) ne fut-il pas fatal à vois que la promesse a été tenue (…) çais apportent de l appétence à son dis- Giscard ? Et, comme Chirac Chirac en 1981 mais je garde la main ouverte vis-à-vis cours, Dominique de Villepin devra être encore, Villepin n’hésiterait pas à faire de Nicolas Sarkozy. Je n ai pas de ran- candidat . » Or, avertit avertit Jean-Pierre Jean-Pierre voter en sous-main pour un socialiste à cœur au fond de moi et je veux servir les Grand, député de l’Hérault, « il va être seule fin de torpiller le rival honni. Français à la place qui est la mienne. » très présent dans le débat national, faire Ces ambitions peuvent naturellement beaucoup de déplacements » — don Rameau d’olivier ou menace à peine dontt faire pschitt faute de capitaux et de voilée voilée ? plusieurs sont déjà programmés. réseaux. Mais, si elles se concrétisent, Le Club Villepin, qui s’est réuni dès le D’ailleurs, un sondage Opinion Sarkozy ne pourra s’en prendre qu’à lui, 27 octobre autour de son grand grand homme, way/ Le L e Figaro Figaro ne désigne-t-il pas Villequi n’aura jamais utilisé le pouvoir qu’à ne compte encore qu’un millier de pin comme le « meilleur opposant » à des fins personnelles et pour conforter membres membres et le « gros argent argent » se por- Nicolas Sarkozy Sarkozy (pour 16 % des son- des intérêts rien moins que nationaux. tera automatiquement sur Sarkozy en dés), reléguant loin derrière lui Ségolène 2012 mais l’accusé le plus célèbre de Royal et Olivier Besancenot (ex aequo . France a encore des amis au Parleà 8 %) et François Bayrou Bayrou ou Martine Martine _____ ment, où montent la grogne et la rogne. Aubr Aubryy (4 %) ? (1) Sarkozy jr. ne renonce pas pas néanmoins à ʼ ʼ

ʼ ʼ

ʼ ʼ

ʼ

ʼ ʼ

ʼ ʼ

forfait hospitalier ou le prélèvement supplémentaire sur l’assurance-vie, alors que l’AME (Aide Médicalisée aux Etrangers qui permet aux délinquants que sont les clandestins de bénéficier de soins gratuits) coûte 1 milliard d’euros par par an. A la recherche d’argent, les politiciens ne reculeront devant aucun moyen, et surtout pas la spoliation. Des biens nationaux de 1789 à la confiscation de l’or des particuliers par Roosevelt en 1933, en passant par le pillage l’an dernier des caisses de retraite des Argentins, les exemples sont légion. Tout porte donc à croire que notre Etat obèse, enchaîné par les divers lobbies, ne prendra aucune des mesures de salubrité et d’économies qui s’imposent. La faillite risque donc d’être au bout du chemin.

PASSAGE DE TÉMOIN Nous commençons à deviner le passage de témoin du leadership des États-Unis vers l’Asie, transfert géopolitique et économique qui marquera les deux décennies à venir.Nous sommes en effet entrés dans un monde multipolaire dans lequel les USA, privés de leur prééminence économique, devront petit à petit abdiquer la puissance militaire, corollaire de la première. On retrouve cette montée de l’Asie en filigrane derrière les dernières guerres d’Irak et d’Afghanistan dont l’objectif majeur était de couper les approvisionnements chinois en hydrocarbures. L’Amérique, L’Amérique, empêtrée dans un endettement qu’elle ne maîtrise plus, prisonnière d’un système consumériste la laissant à la merci de ses créanciers ainsi que des requins de Wall Street, doit continuer à entretenir une armada représentant à elle seule 50 % des dépenses dépenses mondiales d’armement. Ce coût faramineux n’est aujourd’hui plus tenable. Sans remonter à Rome, regardons les conséquences de la Première Guerre mondiale et l’effondrement économique de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne qui s’en est suivi.A l’inverse les USA dont l’engagement humain et financier avait été limité, sont devenus la puissance dominante pour près d’un siècle. « La gu erre dévo re l e cap ita l, c elui -ci naît de la paix » écrivait le Dr Hjalmar Schacht , dans ses Mémoi res , il y a plus de 50 ans. Méditons ce mot d’un d’un des plus grands économistes du siècle écoulé en nous souvenant avec tous nos vieux maîtres que les civilisations elles aussi sont mortelles…

Arnaud TAILHARDAT.

BIENTÔT DEUX MAIRES À HÉNIN-BEAUMONT HÉNIN-BEAUMONT ? Le 20 octobre le tribunal tribunal administratif administratif de Lille, suivant les réquisitions du procureur de la République (voir RIV. RIV. du 16 octobre), a annulé l’arrêté du ministère de l’Intérieur suspendant suspendant le 27 avril dernier Gérard Gérard Dalongeville de ses fonctions pour un mois. Arrêté insuffisamment motivé selon les magistrats. On se dirige donc vers un nou vel imbroglio poli tico-judiciaire dans cette cité du Pas-de-Calais. En effet l’avocat de Dalongeville a également déposé un recours devant le Conseil d’Etat visant à annuler le décret pris fin mai par Sarkozy et révoquant son client de ses fonctions de maire. La décision de la haute juridiction administrative devrait être rendue avant la fin de l’année. Si, comme c’est désormais probable, le décret de révocation est lui







3


prospèrent et font d’immenses profits ; mais quand survient la crise, conséquence inévitable de ces excès et de ce laxisme, l’Etat — le gouvernement gouvernement et la banque centrale agissant de concert concert — se précipite au secours des banques avec l’argent public (y compris celui qui est créé ex nihilo par la banque centrale) pour qu’elles n’aient pas à subir les conséquences de leurs excès. Autrement dit, résume Lesquen, on assiste à des profits et une « privatisation des à une étatisation des pertes ».

UN PARTI-PRIS ANTIRACISTE TRÈS INTÉRESSÉ Déracinée, dénationalisée, la SCM est très précisément une ploutocratie qui pèse de tout son poids, colossal, sur les décideurs publics, fonctionnaires, ministres, parlementaires, qu’elle séduit ou qu’elle corrompt, appliquant à l’échelle mondiale les recettes éprouvées de l’action d’influence que les Etats-Unis d’Amérique ont légalisées de longue date sous le nom de “lobbying” : la corruption corruption officialisée et institutionnalisée. institutionnalisée. Autre caractéristique de la super-classe mondiale : son antiracisme. C’est d’ailleurs ce parti-pris qui lui a permis de prospérer en s’affranchissant des limites identitaires, toujours plus ou moins ancrées dans la race. Cet antiracisme est manifeste dans la politique des grands groupes, qui ne cessent d’en rajouter dans l’éloge de la prétendue « diversité » c’est-à-dire c’est-à-dire de l’hétérogénéité ethnique. Ils pratiquent avec enthousiasme une politique de discrimination qui devrait tomber sous le coup de la loi, en bonne logique juridique, mais qui est ouvertement promue par les gens qui nous gouvernent dès lors qu’il s’agit de préférer les étrangers aux Français, les immigrés aux Français de souche, les musulmans aux chrétiens, les noirs aux blancs, note Lesquen. Enfin, cette super-classe mondiale a hérité des des « Lumières Lumières » la prétention prétention au « despotisme despotisme éclairé éclairé » qu’elle camoufle camoufle sous des oripeaux démocratiques. Elle méprise le peuple et a horreur des référendums. L’affaire de la Constitution européenne en fournit un exemple magistral. Repoussée par les peuples français et néerlandais en 2005, elle a été maquillée sous la forme du traité de Lisbonne, que l’on s’est bien gardé de soumettre à référendum, sauf en Irlande, parce qu’il était obligatoire. La SCM utilise trois principaux axes d’action : la supranationalité qui qui éloigne le pouvoir des citoyens, l’Etat de droit qui aboutit en pratique au gouvernement des juges et vide la p oliti que de son c ontenu, l’étourdissement médiatique, étant entendu que les media se font presque unanimement les relais de ses orientations politicoidéologiques.

(Dessin de CHARD.)

L

A SUPER-CLAS SUPER-CLASSE SE qui dirige dirige la planète est directement responsable de la crise économique et financière mondiale qui a éclaté le 15 septembre 2008 avec la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers. Cette conviction maintes fois exprimée dans nos colonnes par Jim Reeves, preuves à l’appui, est partagée par le Club de l’Horloge (1) qui consacrait les 17 et 18 octobre à Paris sa XXV e université annuelle à cette question. Mais d’abord qu’entend-on qu’entend-on par « superclasse mondiale mondiale » (SCM comme on disait jadis HSP, HSP, Haute Haute Société Société protestante) protestante) et qu’il qu’il vaudrait peut-être mieux appeler supercaste ? Henry de Lesquen, le président président du Club, l’a ainsi définie dans son allocution d’ouverture d’ouverture : « Un réseau mondial de personnes qui entretiennent des relations régulières, professionnelles, mondaines ou amicales, et qui partagent une vue du monde originale. La SCM est si nombreuse qu’il ne faudrait surtout surtout pas la réduire à une courte courte liste de personnalités emblématiques dont le nom vient à l’esprit quand quand on la nomme : par exemple, pour la France, Ernest Sellière, Laurence Parisot, Alain Minc, Jean Marie Messier, Pierre Bergé, Bernard Kouchner, Jean-Claude Trichet, Pascal Lamy, Dominique Strauss-Kahn, etc. Ce sont les entreprises multinationales d’une part, les organisations internationales d’autre part, qui en constituent le vivier . »

UNE PLOUTOCRATIE DÉRACINÉE ET DÉNATIONALISÉE Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la super-classe mondiale que Samuel Huntington avait décrite en 2004 dans son sommes-nous ? où il soulignait le livre Qui sommes-nous danger qu’elle faisait courir à l’identité de sa patrie américaine et, plus généralement, à celle de tous les pays, n’a pas d’équivalent dans l’histoire. Elle regroupe quelques dizaines de millions de personnes, essentiellement en Amérique du Nord et en Europe occidentale, mais pas seulement, tous les Etats sont concernés. Elle était certes en gestation depuis le début du XXe siècle avec Warburg Warburg et Hammer mais c’est l’effondrement de l’Union soviétique en 1991 et la victoire finale des Etats-Unis d’Amérique à l’issue de quarante années de guerre froide qui ont accéléré sa croissance, à partir de l’oligarchie de la côte Est. La force de cette super-classe mondiale,

nationales comme des obstacles qui sont heureusement en train de disparaître. »

LE PRIMAT DES BANQUES PRIVÉES Cette “élite” vit à l’écart de la masse de la population qu’elle évite autant que possible. Ses membres manient des signes. Ils sont financiers, avocats, dirigeants d’entreprises, hauts fonctionnaires internationaux, patrons de presse, parfois hommes politiques, éventuellement scientifiques. La SCM vit par et pour l’argent. On y évalue les hommes en fonction de leur revenu, de leur fortune ou de leur aptitude à en construire une. Elle a étendu au monde le règne de l’étalon-dollar qui prévaut depuis toujours aux États-Unis. En son sein, poursuit Lesquen, ce sont les banquiers qui tiennent le haut du pavé. La banque Goldman Sachs, toute-puissante dans les cercles de pouvoir aux États-Unis depuis la présidence Clinton, et qui l’est restée sous George W. W. Bush et Barack Hussein Obama comme le prouve le maintien d’Henry Paulson par exemple, en est de loin l’institution la plus prestigieuse et la plus influente. Le Monde du 31 octobre 2008 avait avait consacré un article de deux pages à la banque Goldman Sachs, signé Marc Roche, où il était écrit que « l’histoire de cet établissement fondé en 1969 par un instituteur juif new-yorkais, Marcus Goldman, se confond avec celle des Etats-Unis ». Cette incroyable promiscuité d’une banque avec le système politique américain est grosse de conflits d’intérêts. Lesquen rappelle fort opportunément que fin 2008, le plan Paulson de 700 milliards de dollars, dollars, destiné à racheter les actifs toxiques des banques, a fait gagner beaucoup d’argent à Goldman Sachs. Le renflouement de l’assureur AIG a ainsi permis à la banque de recouvrer 14 milliards de de dollars. Les banques centrales, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Europe sont dirigées par des membres de la super-classe mondiale qui agissent comme ses mandataires. La politique monétaire obéit donc aux intérêts des banques, beaucoup plus qu’à ceux de leurs clients. C’est ce tropisme fatal, note Lesquen, qui est à l’origine de la crise de septembre 2008. En effet, le président de la Federal Reserve, Alan Greenspan, et son successeur Ben Bernanke n’ont cessé de déverser des liquidités sur l’économie pour

L’EXTRÊME GAUCHE, IDIOT UTILE Et, ô paradoxe, l’extrême gauche qui prétend combattre le Système et s’affirme anticapitaliste joue dans les faits le rôle de l’idiot utile de la mondialisation antinationale, en particulier dans ses campagnes sur l’immigration.

déforestation du couvert culturel des nations. Les firmes transnationales cherchant à étendre toujours plus la sphère marchande, elles ont besoin chaque jour davantage de consommateurs et de producteurs standardisés. C’est là que la gauche radicale se révèle une alliée précieuse en contribuant à balayer le sentiment national, l’enracinement culturel, les valeurs de la famille. Par ailleurs, la super-classe veut le libre-échangisme mondial tandis que l’extrême gauche sape le sentiment national. Lors du pic médiatique de la crise économique fin 2008, on a même assisté à une diabolisation d’une théorie économique, le protectionnisme, présenté comme xénophobe voire raciste. Or l’extrême gauche joue le jeu du mond iali sme en rin gard isan t la nation et en diabolisant les patriotes. De même la super-classe mondiale veut une main d’œuvre interchangeable, ce qui rejoint l’extrême gauche qui prône l’abolition des frontières, nie les différences entre peuples, races et nations et refuse la religion. La haine de l’identité est en effet le dénominateur commun des mouvements d’extrême gauche. Autres points de convergence, le féminisme, la libération sexuelle et la valorisation des sexualités déviantes qui sont au cœur de l’idéologie d’extrême gauche et qui servent les intérêts de la SCM qui a besoin d’un affaiblissement, d’un dynamitage de la famille traditionnelle pour ouvrir de nouveaux champs à la production et à la consommation consommation marchande marchande : une main-d’œuvre féminine salariée nouvelle, plus nombreuse et plus disponible, y compris la nuit et le dimanche dimanche ; c’est la déstructuration des cultures traditionnelles qui a permis de faire du monde développé un vaste supermarché ouvert jour et nuit . L’extrême gauche est également l’alliée de la super-classe mondiale en cela qu’elle diabolise les courants souverainistes et nationalistes et qu’elle prône le cosmopolitisme, la suppression des frontières et des identités nationales. D’ailleurs elle bénéficie de la complaisance des media, signe qui ne trompe pas. Olivier Besancenot est souvent l’invité des plateaux télé et y reçoit un bon accueil ; il est présenté comme comme un sympathique petit facteur. Et Le Gallou de conclure son exposé en rappelant la fameuse formule d’Edmond de Rothschild dans la revue Ent repr ise le 18 juillet juillet 1970 1970 : « Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation. » Un programme plus que jamais d’actualité.

LE MODÈLE CAPITALISTE ET DÉMOCRATIQUE EN ÉCHEC Si les analyses des Horlogers sont éclairantes, enrichissantes et fort bien étayées (il faudrait aussi citer le remarquable exposé de Philippe Bourcier Bourcier de Carbon sur les analyses prophétiques de Maurice Allais, lequel avait prédit l’actuelle crise mondiale dans ses moindres détails, dénonçant la dangereuse et irresponsable financiarisation de l’économie), il n’est pas inutile de rappeler que nous ne partageons pas leur soutien au capitalisme et au libéralisme (car cette crise est quand même bien, qu’on le veuille ou non, une crise du modèle capitaliste et marchand), et pas davantage leur attachement à la démocratie moderne car, même si leur modèle démocratique est éloigné de celui que nous subissons, toute démocratie, quelle qu’elle







4

L

A RÉCENTE arrestation d’un ingénieur atomiste musulman travaillant en Suisse et en France, et voulant provoquer un accident nucléaire, fait froid dans le dos (RIV. du 9/10). Cette nouvelle a bizarrement été peu commentée. N’est-il pas temps de reparler ici de l’islam l’islam intégriste intégriste ? C’est enfoncer une porte ouverte que de remarquer la tiédeur de nos gouvernants à régler le problème de l’immigration. Le prétendu Hercule Eric Besson, comme avant lui le salonnard Hortefeux ou son mentor le Tartarin Sarko, sont des pagayeurs de pacotille face à une déferlante de clandestins qui sont pris en charge par l’Etat-bienfaiteur dès le premier pied posé. Mais — pourquoi tourner autour autour du pot ? — s’ajoute s’ajoute au vaste vaste problème problème économique posé par l’ouverture des frontières à la Française (le monde entier accueilli avec des panneaux clignotants de bienvenue) une dimension culturelle et cultuelle spécifique aux musulmans. Les guerres de religion ont disparu depuis le XIX e siècle. Quoi qu’il en soit, et bien avant ses innombrables et sanglantes actions de terrorisme contre l’Occident entreprises entreprises dans les années 1970, l’islam a tué de façon indiscutable au XX e siècle, en divers endroits de la planète. Il est donc abusif de prétendre que cette religion est un modèle de pacifisme, et puisqu’on a assassiné en masse en son nom un peu partout, quand aucune autre religion monothéiste n’a jamais perpétré aucun massacre systémique depuis l’avènement des sociétés modernes. 1914-1918 : Génocide des Assyriens puis les Arméniens de Turquie. 1919-1923 : Génocide des Grecs pontiques. 1933 : Génocide des Assyriens chrétiens en Irak. 1964-1965 : Génocide des Chinois en Indonésie. 1965 à aujourd’hu aujourd’huii : “Indonésislamisation” de la partie ouest de l’ile de Papouasie. 1971 : Génocide Génocide des Bengalis au Bangladesh. L’armée pakistanaise (musulmane) violera aussi 200 200 000 femmes femmes selon les estimations internationales. Il y aura 10 millions de réfugiés ou de personnes personnes déplacées. 1975 : Génocide des Est-Timorais. Est-Timorais. 1983 à aujourd’hui aujourd’hui : génocide de peuplades non-musulmanes au Soudan. On le constate ici, à chaque chaque fois — et y compris dans les guerres dites de libération menées contre la France au Maroc et surtout en Algérie où les oulémas excitaient les fellagha au massacre — le nom d’Allah fut clairement évoqué comme motif pour brandir la machette, la cordelette ou le coutelas. Il y a donc, sans contredit possible, des différences nettes entre un islam salafiste resté belliqueux et expansif malgré les progrès du savoir, véhiculant un discours haineux, réduisant l’épouse à une marionnette voilée et cloitrée, et un Occident dont les croyances et usages sont tempérés par des siècles de raison et de culture.

L’HÉGIRE, UN CONCEPT RÉVOLUTIONNAIRE Néanmoins, il ne faut pas se polariser sur les seules conquêtes par la force car il existe des moyens insidieux d’amener les non-croyants à l’adoration d’Allah. Les démocraties occidentales ne voient dans les accommodements avec l’islam


de vie communautaire. Pour eux, les mosquées ne sont que des lieux de culte comparables aux églises. Lorsque la communauté s’est suffisamment soudée, commence alors la lutte pour obtenir un statut spécial et l’application de la charia. Les changements du code vestimentaire deviennent de plus en plus nets. On passe du port du hidjab au port du niqab dans les lieux publics, puis à l’abolition de la mixité entre hommes et femmes musulmanes, et finalement à la séparation des musulmanes et des nonmusulmanes. Petit à petit, la population indigène finit par s’habituer à ce qu’elle croit être des applications sans conséquences de la religion. Elle consent aux exigences de séparation entre hommes et femmes dans les lieux D.R. publics ou dans les lieux de travail, dans les écoles et les L’un des plus célèbres convertis de France : le universités, ainsi qu’aux footballeur nordiste Franck Ribéry, étoile du Bayern demandes de repas halal, à de Munich mais aussi du Onze tricolore, qu’on voit l’interdiction du porc ou à ici brandissant le drapeau algérien pour saluer la l’ajout de fêtes musulmanes victoire de l’Algérie sur le Rwanda pour la qualifi- au calendrier. Or toutes ces exigences empilées contrication en Coupe du monde. buent à donner un statut à la communauté musulmane, la d’une immigration qui mise sur la ségrérendant de plus en plus séparée et disgation ethnique pour obtenir sans être tincte. Au début, ces pratiques sont prérepéré privilèges et statuts spéciaux dans sentées comme des accommodements les pays d’accueil. L’Hégire est une techsans inconvénients inconvénients avec l’islam — s’y nique conçue pour dominer à terme les opposer étant aussitôt qualifié de discrisociétés non musulmanes. minatoire. Les musulmans commencent Dans un livre qui fait grand bruit dans à demander l’abolition de la mixité à cerles milieux nationaux, intitulé Un cheval taines heures dans les piscines et les de Troie moderne moderne : la doctrine isla- salles de gymnastique, à exiger qu’on mique de l’immigration et non encore n’oblige pas les femmes à dévoiler leur traduit en français, Sam Solomon, ancien visage pour prendre des photos de permis professeur de droit musulman converti au de conduire, à refuser de manipuler ou de christianisme, et Elias Elias Al Maqdisi, un transporter des produits contenant de la spécialiste de l’islam, expliquent comviande non hallal, etc. ment fonctionne cette antique stratégie de Comme l’établissent Solomon et Maqconquête et comment s’effectue la migradisi, le but est d’habituer la société d’action des musulmans dans les territoires cueil aux particularismes des musulmans, non musulmans. Les auteurs décrivent à leurs coutumes, à leurs fêtes, à leur chaque étape de cette immigration stratécode vestimentaire, leur nourriture. Biengique, dont le but est de répandre l’islam tôt, l’identité musulmane se durcit au fur pour préparer le djihad. L’objectif est de et à mesure que les musulmans gagnent transformer peu à peu la culture du pays du pouvoir grâce à leur expansion démod’accueil de façon à imposer progressigraphique. Les mosquées, les écoles, les vement la charia. Le premier stade clubs, leurs média et leurs organisations consistera donc à faire accepter des actise multiplient. La doctrine de la vités caractéristiques caractéristiques de l’islam : par “ taqiya” — mensonge mensonge ou dissimulation exemple des lieux de prière, la fondation stratégique — prend de plus en plus d’écoles coraniques, de bibliothèques et d’importance. Les mahométans cachent de centres de recherches, l’enseignement leurs objectifs en les faisant passer pour de l’arabe — autant d’activités d’activités qui semdes revendications religieuses légitimes. blent, de prime abord, raisonnables. SoloPetit à petit, ils en arrivent à modifier en mon et Maqdisi montrent le caractère profondeur la culture du pays d’accueil. stratégique de l’établissement de larges Lorsque la croissance des communautés communautés homogènes. La mosquée musulmanes s’étend sur tout le territoire, devient le centre de toutes les activités de leur poids politique aussi : on multiplie la communauté, l’une des priorités les pressions sur les députés pour qu’ils consistant à aider les nouveaux arrivants autorisent les tribunaux tribunaux islamiques : c’est afin de circonscrire l’intégration. Des ce qui s’est passé en Angleterre où agents des mosquées, à la recherche de coexistent maintenant deux systèmes de nouveaux convertis potentiels, sont juri sprude nce. U ne foi s que l a char ia es t impliqués dans de subtiles formes de surautorisée, les musulmans occidentaux veillance des musulmans. Les nondoivent se conformer à ses prescriptions musulmans ne perçoivent évidemment plutôt qu’aux lois en vigueur dans les pas le danger de cette première étape, qui pays d’accueil. Et puis on constate une consiste à faire de la mosquée le centre augmentation des quartiers ou secteur

le SAMEDI 21 NOVEM NOVEMBRE BRE

réservés aux musulmans. De telles zones existent partout en Europe. Comme le montrent Solomon et Maqdisi, la doctrine de l’Hégire doit être comprise comme une stratégie politique globale pour miner les cultures et les valeurs des pays non musulmans et les remplacer par celles de la charia. Mod ern D ay T roj an Hors e invite à évaluer ce qui peut apparaître comme des pratiques religieuses inoffensives, mais qui, en réalité, s’inscrit dans un projet de transformation radicale face auquel les démocrassouilles dressent des barrières en carton.

CE QUE MAURE VEUT… Mais, au fait, combien y a-t-il de musulmans en France ? En l’absence de chiffres officiels, puisqu’il est interdit au pays de Jaurès de dresser des statistiques ethniques, des estimations divergentes ont été avancées. Les plus ridicules étant publiées par l’Institut national d’études démographiques (INED), qui estimait en 2004 le nombre de musulmans vivant en France à 3,7 millions. Le chiffre chiffre qui fait désormais consensus chez les représentants des communautés religieuses et parmi les responsables gouvernementaux est de 5 millions. Mais des estimations plus hautes ont été mises en avant, notamment dans le très sérieux mémoire de Jean-Paul Gourévitch, qui juge ce chiffre officiel bien trop bas et évoque celui plus plausible plausible de 7 millions. Il conviendrait d’y ajouter les nombreuses conversions de dhimmis, dhimmis, environ 50 000 hommes et femmes, qui en épousant un(e) musulman(e), embrassent la religion du conjoint tourné vers La Mecque. Détail révélateur et souvent souligné ici : 70 % de la population carcérale française est d’obédience musulmane — ce qui tendrait à prouver que les admirateurs d’Allah ne sont pas tous blanc-bleu. A l’heure actuelle il existe environ 2 500 mosquées en France, et ce chiffre officiel renversant ne cesse de progresser jour après jour…

L’HÔPITAL SOUS LE JOUG DE LA CHARIA Cela posé, c’est sans nul doute la question du voile qui suscite le plus de réticences chez les Souchiens. Souchiens. Qu’en est-il est-il ? C’est courant octobre qu’ont eu lieu les premières auditions pour la mission parlementaire d’information sur le port du voile intégral. Plusieurs députés se sont déplacés à Lyon pour écouter sur le sujet élus locaux, associations antiracistes, féministes, fonctionnaires, médecins, principaux de collèges… Le député PC du Rhône André Gerin, qui préside la mission, a donné le ton : « Notre object if es t de mo ntrer commen t ce voile intégral est en fait la partie immergée de l’iceberg d’un intégrisme qui monte dans notre société . » Pasca Pascall Gaucherand, chef du service obstétrique à l’hôpital, Daniel Raudrant, chef du service gynécologie des hôpitaux Lyon-Sud et Geneviève Beaumont, sage-femme, ont témoigné : ils observent une augmenaugmentation depuis quelques années du nombre de femmes intégralement voilées qui refusent d’être soignées par du personnel masculin. De tels faits surviennent dans leurs services en moyenne une fois tous les deux jours. Le docteur Raudrant a narré un récent accouchement où, suite à une complication, un médecin de garde masculin a dû intervenir pour sortir le bébé aux forceps. Le mari musulman de la patiente l’a violemment frappé. Il a fallu réanimer le malheureux praticien







5

N° 2925 — 30 OCTOBRE OCTOBRE 2009 — RIVAROL RIVAROL affiches sont régulièrement déchirées. « J’ai même ét é inscrit comme ennemi de l’Islam sur un site internet » a-t-il déclaré à la commission. Beaucoup de musulmans considèrent que le Coran impose aux femmes de porter le voile en dehors du cercle familial, bien que cette obligation ne soit pas clairement exprimée, en réalité, dans le texte original. Dans les sociétés musulmanes traditionnelles, une femme non voilée est considérée comme cherchant à séduire, donc ne méritant pas pas le respect d’autrui ; c’est au fond une traînée — d’où la légitimation inadmissible des “tournantes” dans les cités, puisque la demoiselle non voilée et en jupe “provoquerait”, à les en croire, les ados violeurs. L’importance du couvre-chef varie, entre entre des « mouchoirs de tête » bariolés qui ne couvrent pas l’ensemble des cheveux (Afrique noire), un voile uni cachant l’intégralité de la chevelure, parfois avec une partie du visage, les mains, voire le corps entier, un masque rigide en cuir dans certains pays du golfe Persique et au Pakistan, jusqu’à l’avena grillagée — un futur modèle modèle à suivre suivre pour nos descend descendantes antes ? — en Afghanistan. Dans les sociétés musulmanes contemporaines, on observe parfois une levée partielle ou totale de cette obligation. L’interdiction du voile sur le lieu de travail est officielle dans certains pays (Tunisie, Turquie) et les musulmanes non voilées sont fréquentes dans des villes modernes comme Istanbul, Marrakech ou Tunis. Mais ces métropoles occidentalisées sont-elles représentatives du continent Islam ? Evidemment non, et et le voile fait même partie des obligations légales de certains pays (Arabie séoudite, Iran) où une femme tête nue est passible de sanctions pénales.

DU COQ GAULOIS À L’ÂNE BERBÈRE Mais il est d’autres inconvénients à cette présence massive, c’est le communautarisme. L’antagonisme des musulmans avec la communauté juive (à écouter les Arabes radicaux, il faudrait en quelque sorte mettre la charia avant l’hébreu) crée des conflits incessants ; certains établissements scolaires de périphérie, massivement occupés par de jeun es Afri cai ns dont les rivalités claniques se règlent armes à la main, deviennent des poudrières ; il y a impossibilité de transmettre aux élèves maghrébins certains aspects de l’enseignement, non conforme à la vision historique coranique ; la dépréciation des des valeurs consubstantielles à la France par une élite politique passée maître dans l’art du baissage de pantalon pantalon est patente ; des quartiers entiers sont investis par des bandes dealant de la drogue entre deux prières à la mosquée… La liste est quasiment sans fin. Certes nous vivons dans une société déréglée, où le pédéraste devient l’exemple à suivre, le sans-papiers un ami qu’on doit conduire au salon, le délinquant un être incompris qu’il faut libérer en toute hâte, les comptes publics des chiffons de papier. Mais de tous ces maux, la destruction culturelle est sans doute le pire, car il prélude aux autres. La prégnance de plus en plus évidente de masses mahométanes installées a des implications sans fin, pour une raison spécifique spécifique : une transformation sociolosociologique progressive s’opère, et le coq gaulois se transforme en âne berbère, ce qui génère de lourds défis. Une partie importante de la population souscrit à des thèses insolubles dans le moule occidental, et il y aura tôt ou tard un prix à payer. C’est un des enjeux culturels majeurs

C

RÉÉ le 6 avril 2003 2003 à Nice, quelques mois après la dissolution par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac, d’Unité radicale à la suite de l’affaire Maxime Brunerie, le Bloc identitaire (BI) s’est donc officiellement officiellement constitué en parti politique lors de sa convention à Orange, son président Fabrice Robert, ex-conseiller municipal du Front national à La Courneuve et cidevant membre du conseil national du MNR, entendant l’engager pleinement dans la bataille des régionales en 2010 et des cantonales en 2011.

Lajoye qu’il avait organisé à Paris avec, entre autres invités d’honneur, Eric Delcroix et Camille Galic. Fabrice Robert, qui répudie ouvertement le nationalisme (« Nous ne s ommes pas nationa liste s, l e nationalisme a été un drame pour l’Europe. Nous sommes populistes ») et qui se dit « plus proche de la Ligue du Nord que du FN », a confié pareillement au Monde du 20 20 octobr octobree : « Ce que nous reproche l’extrême droite, c’est d’avoir rompu avec l’antisémitisme et l’antisionisme ». Dans Minute du 21 octobre, octobre, Robert Robert ajoute ajoute : « Nous ne somme s ni sionis tes ni antisi onistes. Notre préoccupation, c’est notre notre peuple. Et nous ne pensons pas que la question question israélo-palesti israélo-palestinienne nienne est le nœud causal de nos problèmes ». Sauf que le problème n’est pas là. La question est de savoir si les dirigeants de la communauté juive promeuve nt ou non une polit ique d’immigration massive de notre pays et de notre continent et s’ils persécutent ceux qui tentent de s’y opposer. Il semble que les agissements de la LICRA (qui s’opposa notamment à une demande de remise en liberté conditionnelle de Lajoye, soit dit en passant), de SOS-Racisme, de l’UEJF et autres pseudopodes depuis des décennies soient suffisamment clairs.

Le 19 octobre, octobre, Valérie Pécresse, Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, a suspendu Laroussi Oueslati, le président de l’université de Toulon, ainsi que deux de ses vice-présidents, Pierre Sanz de Alba et Yves Lucas, pour « entrave à l’enquête sur le trafic présumé de diplômes », qui avait permis à plusieurs centaines d’étudiants chinois d’acheter leurs diplômes en IAE (Institut d’administrations des entreprises), moyennant 2700 euro s en espèces (voir RIV. des 24 avril, avril, 15 mai et 18 septembr septembree 2009). Le ministère avait alors diligenté une enquête administrative qui conclut à de très graves irrégularités de la part du président à l’en-

à l’encontre d’enseignants-chercheurs et de personnels de l’université, et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves » —, qui est à l’origine de la suspension du Franco-Tunisien Oueslati et de ses compères. Valérie Valérie Pécresse a émis le souhait que le président sanctionné comparaisse « devant la section disciplinaire d’une autre université (que celle de Toulon) Toulon) », estimant que le climat décrit par le rapport nuirait à la sérénité de la procédure. procédure. Rappelons qu’en plus de l’enquête administrative, une enquête judi ciai re est en cour s au pôle écon omique et financier du tribunal de grande instance de Marseille. Les conclusions du rapport affirmant que les trois hommes

condamné en vertu de la loi Gayssot pour avoir distribué au début des années 1990 un tract ouvertement révisionniste ! Elle est bien révolue l’époque où, directeur de Jeune Ré sista nce , Fabrice Robert plaçait en une du magazine la photo d’un Palestinien coiffé d’un keffieh censé être le modèle des combattants identitaires en Europe et où l’on s’en prenait sans ménagement dans des éditoriaux musclés aux sionistes oppresseurs tandis que les jeunes identitaires clamaient à tue-tête dans les défilés nationalistes les slogans sans équivoque : « Deauville, Le Sentier, territoires occupés » ou « A Paris comme comme à Gaza Inti fada » ! Et le même, fondateur fondateur du groupe groupe DES LISTES EN ALSACE, EN de rock Fraction Hexagone, entonnait non PACA ET DANS LE LANGUEDOC sans virulence dans la chanson intitulée En Provence-Alpes-Côte d’Azur les iden« Une balle balle » les parole paroless suivantes suivantes : « Une titaires de Nissa rebela figureront sur la balle pour les sionistes, une balle pour les liste « Ligue du Sud » conduite par le vilcosmopolites, une balle pour la police ». liériste Jacques Bompard tandis que JeanAujourd’hui, il convient d’être propre sur Marie Le Pen conduit la liste FN, ce qui qui soi. Ainsi Richard Roudier abandonneraitpromet des étincelles vu les exécrables il la présidence du CEPE, dont le stand, relations entre les deux hommes. En lors de la convention identitaire, vendait, Alsace, Jacques Cordonnier conduira une horresco referens , des cartes postales à liste Alsace d’Abord en lieu et place de l’effigie, entre autres, du maréchal Pétain, Robert Spieler (qui dirige depuis la Noude Saint-Loup et de Brasillach. D’après velle Droite populaire) et sera en concur Le Monde du 20 octobre, octobre, « la direction du rence avec la liste frontiste conduite une Bloc ne se serait aperçue de la présence des cartes postales qu’après l a convention, nouvelle fois par Patrick Binder. En Lanet aurait décidé que le CEPE ne serait plus guedoc-Roussillon, une liste Ligue du “UNE BALLE un mouvement associé. La double apparMidi est conduite par Richard Roudier, POUR LES SIONISTES !” président du Comité d’entraide aux prisontenance au Bloc et au CEPE serait interniers européens (CEPE). Elle fera face à dite et M. Roudier en quitterait quitterait la présiQu’il est loin décidément le temps où dence. » Dans ces conditions, on s’excelle du FN menée par France Jamet. Une Fabrice Robert était le premier avec Vinparticipation des identitaires est également plique que le sulfureux Christian Bouchet, cent Reynouard qui, lui, ne s’est jamais envisagée en Rhône-Alpes et en Hauterenié ni n’a mis d’eau dans son vin, à être ancien dirigeant d’Unité radicale qui a Normandie. rompu avec Robert en 2002, Ce qui est sûr, c’est que cette fustige « la mise en place par certains réseaux d’une extrême nouvelle organisation politique droite sarkocompatible », à la n’a plus grand-chose à voir avec Unité radicale comme fois « libérale, européiste, s’en félicite Jean-Yves Camus, favorable à la “landerisation” de notre sous-continent et au chroniqueur chroniqueur habituel d’ Actualité Juive, qui évoque sur démantèlement des nations, se référant à l’occidentalisme et , à propos de la mutation du Bloc identiau choc des civilisations ». taire, taire, une « révolution cultuEn général, tous ceux de notre relle ». De fait, pour Richard mouvance qui, au nom d’une Roudier, « le Front national a stratégie qu’on nous assure déshonoré la notion d’idengagnante, plient le genou tité » par les déclarations de devant le Lobby et lui donnent Jean-Marie Le Pen sur la des gages en rompant avec Seconde Guerre mondiale, que leurs amis plus radicaux finisle Bloc Identitaire « condamne sent tôt ou tard par complèteD.R. formel lement et abso lument » ment rallier le Système… sans et lui-même affirme « condaminfléchir pour autant si peu que ner l’antisémitisme », ce qui Quand Richard Roudier posait fièrement au côté de Monique ce soit sa politique désastreuse. et d’Eric Delcroix, alors avocat de Lajoye, de RIVAROL… et surprendra ceux qui assistèrent J. B., le 22 septembre 2006 2006 au mee- de Robert Faurisson, et lui-même privé de l’honorariat pour ting de soutien à Michel . révisionnisme ! (photo figurant sur le site du CEPE).

ajoutant être “persécuté” en raison de ses origines ethniques, lesquelles lui avaient au contraire offert une prestigieuse présidence. Une argumentation facile, systématiquement utilisée par les “issus” et dont usent et abusent Fadela Amara et Rachida Dati chaque fois qu’elles sont prises en faute.

Fabienne BALLARIN.

Chaque jeudi, vous pouvez consulter notre site Internet, pour vous assurer







6

N° 2925 — 30 OCTOBRE OCTOBRE 2009 — RIVAROL RIVAROL Continuez à bien nous informer, à nous de faire passer la bonne parole. Je “passe” RIVAROL à mon voisin qui en échange me “passe” Le Canard enchaîné ! ●

 No us av ons l e plais ir de d édie r ce numéro à M. Geo rges T., de Tours, « ami de RIVAROL RIVAROL » dont dont la génégénérosité nous permet de vous offrir ce Spécial 16 pages. ●

De Michel Michel CASTILLON : HERGÉ, STRABON, MÊME COMBAT

Un mélanoderme a récemment demandé que soit interdit « Tintin au Congo », cette bande dessinée véhiculant selon lui le racisme anti-noir (RIV. du 2/10). Strabon, auteur grec de l’Antiquité, écrit dans sa “Géographie”, parue en 18 après Jésus-Christ, que les Corses sont des brigands, qu’ils vivent de leurs rapines et sont « plus sauvages que des animaux ». Il appartient au CRIC, au CRAC et au CROC (Comité Représentatif des Associations, Institutions et Organisations Corses !) d’exiger du ministre de la Culture Culture la destruction immédiate, par le feu, de cet ouvrage sulfureux. ●

De M. ROLLAND : DÉPOLLUTION

Dans sa chronique du 16/10/2009, Mme Lorne fait référence aux traces de dinosaures découvertes dans l’Ain et ajoute que le changement climatique n’est pas une nouveauté. Pour plus de précision, il aurait fallu indiquer qu’il y a 150 millions d’années, le plateau sur lequel les traces ont été découvertes se trouvait à peu près à la latitude du sud de l’Espagne. De plus, les continents n’étaient encore que peu séparés et la géographie à cette époque n’avait rien à voir avec celle que nous connaissons aujourd’hui. Cela dit, je confesse que la chronique de Mme Lorne est ma lecture favorite dans RIVAROL même si je prends beaucoup de plaisir à lire les autres articles. Continuez à nous dépolluer l’esprit et à nous donner des informations que l’on ne trouve que très rarement ailleurs. ●

De Andrzej GETKA GETKA : MULTI-ETHNIQUE

Je suis allé au Puy-en-Velay faire quelques courses dans l’hypermarché Géant. Dans le rayon des couches pour pour bébés, que vois-je ? Pampers fait comme beaucoup d’autres multinationales dans le Politiquement Correct. Sur les paquets de couche — un enfant enfant noir avec sa mère, noire elle aussi. Sur un autre paquet, un enfant et sa mère asiatiques. Dégoûté, je suis parti. Mais le multi-ethnique est présent déjà depuis longtemps dans la publicité francophone qui fait aussi souvent appel aux allogènes qu’aux “sous-chiens’’.

●

Elles étaient très visibles, la mine déconfite du ministre arménien, contrastant avec la face hilare du Gotha diplomatique mondial, et la mine goguenarde du ministre turc des Affaires étrangères lors de la signature à Zurich de l’accord arméno-turc arméno-turc le 10 octobre (voir notre précédent n°). Cela, ainsi que le fait que cet accord qui prévoit la réunion d’une commission entre les deux parties ne mentionne pas le génocide de 1915, prouve bien l’abandon de la jurisprudence inaugurée par le procès de Nüremberg et qui ne s’appliquait donc qu’à UN peuple. On peut parler d’un diktat de Zürich. C’est le retour pur et simple inavoué au brutal rapport de forces entre les peuples. Un diplomate célèbre célèbre disait : « Quand on forme une commission, c’est pour enterrer un problème. »

De Jean-Bernard P. (Toulouse) : UNE CHANCE POUR LA SUISSE ?

●

Alors que la Suisse se fait humilier chaque jour un peu plus par le colonel Khadafi, que son secret bancaire passe par pertes et profits, sa réputation de tranquillité et de sérénité subit les conséquences d’une immigration mal maîtrisée. Un week-end passé dans ce charmant pays et une lecture attentive de ses journaux témoignent de l’étendue du mal mal : — Faits divers : la « souchienne« Rachel agressée par 5 Kossovars et défigurée par eux, tremble encore. Le plus acharné des agresseurs demeure demeure en liberté ! — Drogue : « alcool de l’isl’islam », le khat franchit en masse la frontière frontière suisse sous la pression des populations africaines “installées” localement. — Social : le 27 septembre septembre a eu lieu une une votation (référendum local) sur l’AI (assurance invalidité) ; un comité suisse contre les abus relève la fuite en avant de l’envolée des cotisations et ses causes — menaces et violences de certains ressortissants du Kossovo, bénéficiaires de l’AI, en cas de contrôle, progression incontrôlée et incontrôlable des bénéficiaires, envolée des dépenses au profit d’étrangers pas toujours en situation régulière… ●

De Xavier B. (Jakarta) : JOIES

Je m’associe à la joie des lecteurs de RIVAROL à l’annonce de l’agrandissement l’agrandissement de la famille de notre bon ami Jérôme Bourbon. Mes vœux les plus sincères sincères à la jeune Lucie ! En Indonésie comme ailleurs, c’est l’arrivée de RIVAROL RIVAROL qui compte avant avant tout. Qu’il est bon de feuilleter notre hebdomadaire dans sa voiture coincée dans les bouchons de Jakarta ou, mieux encore, dans les guest-houses des plantations où je travaille ! ●

Apprenant Apprenant le 22 octobre la profanation profanation des tombes de huit soldats musulmans dans le cimetière normand de MontjoieSaint-Martin — vandalisme à tous égards égards intolérable et imbécile —, Nicolas Sarkozy, a exprimé sa “ consternation “ et « condamné avec la plus grande fermeté cet acte raciste particulièrement odieux », à la suite duquel les services de police et la justice doivent « tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs » de cette ignominie et « les sanctionner sévèrement », foin de la séparation des pouvoirs. Fort bien, mais on aurait aimé que le chef de l’Etat ressentît la même nausée devant la profanation de “gosses” thaïlandais par un amateur de chair fraiche et

De Galoust P. (Paris) : LE DIKTAT DE ZÜRICH

De Marc J. (M arignane) : CADEAU CADEAU EMPOISONN EMPOISONNÉ É?

Des images diffusées (une seule fois) aux “infos” sur ARTE ont montré B. Netanyahou, en visite à Berlin lors de sa récente tournée européenne, recevant de A. Merkel les plans originaux du camp d’Auschwitz tout fraîchement retrouvés dans la capitale allemande. Avec le tintamarre médiatique entourant la commémoration de l’agression nazie de la Pologne ayant enclenché la Seconde Guerre mondiale, on aurait pu, grâce à ces documents, s’attendre à des révélations. Les révisionnistes, pardon, les négationnistes, auraient dû être définitivement disqualifiés, écrabouillés. En particulier ce satané Pr Faurisson (et ses maudits plans plans du camp d’Auschwitz) aurait dû être ridiculisé. Et alors ? Alors, rien ! Ou plutôt, si. si. Silence assourdissant. La chancelière aurait-elle eu la “kolossale” finesse de faire un cadeau empoisonné à

D’autres témoins (dont un courageux senior souchien) infirment cette présentation de l’accident. L’enquête de l’IGS confirme que la voiture de police n’a pas percuté le motard. Le syndicat de police “Alliance” annonce vouloir porter plainte pour faux témoignages et propagation de fausses nouvelles ayant pu inciter à la violence. Et alors ? Alors, rien rien ! Etait-ce Etait-ce juste un effet effet d’annonce ? Si oui, les allochtones auraient auraient bien tort tort de se gêner ! ●

De Jean-Christophe M. (Ollioules) (Ollioules) : SUJET TABOU

Des auteurs sérieux et compétents montrent que Albert Einstein s’est approprié— prié— ni vu ni connu — le travail d’autrui, successivement et en l’espace d’une dizaine d’années (1905-1915) : — Gibbs (thermodynamique), — Bachelier et Smoluchowsky (mouvement brownien), — Henri Poincaré (véritable fondateur du principe principe de relativité relativité : E = mc2 — espace temps), — Marcel Grossmann et David Hilbert (relativité générale). Certains soutiendraient que c’est grâce à un certain lobby que la légende du génie absolu a pu être créée et proclamée depuis urbi et orbi . Des rivaroliens peuvent-ils m’indiquer des textes sur ce sujet sujet tabou ? ●

De Michel R. (Beyrouth) : AOUN, UN DANGER POUR LE LIBAN

De Charles M. (Colmar) : DÉCADENCE

Evénement : pour la première première fois de son histoire l’équipe de France de football a joué (contre les Vikings des îles Féroé) sans un seul Français de souche : un beur et dix blacks au cours des dix dix dernières minutes ! Ce match , qui se tenait à Guingamp, ville du très rocardien Noël Noël le Graeth, a vu l’équipe très applaudie par un public essentiellement leucoderme : ces idiots applaudissaient à leur propre propre colonisation ! Mais après tout, le peuple de Paris a salué la mort du Roi en 1793 et en 1944 la libération de la ville par la 2° DB de Leclerc (avec ses nombreux Espagnols rouges). En 1962, le peuple français a voté massivement pour l’indépendance algérienne et en 2002 à 82 % pour l’escroc l’escroc Chirac Chirac ! On a ce que l’on mérite et puisque nous sommes en démocratie le peuple n’a qu’à mesurer la portée de ses actes Ce qui nous renvoie à Montlosier, publiciste du début du XIX e siècle qui disait disait : ce nouveau peuple(français) , mélange d’esclaves de toutes les races et de tous les les temps ! Dès le lendemain j’ai été conforté dans mes idées, hélas ! Je suis allé à la vente aux enchères des clarisses du monastère de Sigolsheim (commune dirigée par un maire MoDem, Thierry) où tout doit disparaître car le monastère va fermer ses portes. Au même moment les politicards alsaciens collabos financent des des mosquées : Bockel à Mulhouse, Meyer à Colmar, Ries à Strasbourg. Je crois que la guerre civile pour la survie est proche, si les gens ne veulent être réduits en esclavage.

L’anti-américanisme du général Aoun et ● De Claude G. (Ivry) : son opposition envers Israël pourraient engager certains à lui reconnaître des vertus ET CE SERA LA DER DES DER ! nationales. Mais nul ne peut ignorer que dans les révolutions cubaine, nord-coréenne, 14/18. Après la victoire, c’était, promisbolivarienne, khomeyniste, baasiste et autres juré, la der des der. nassérismes, il y a aussi un fondement natio39/45. Après Après 50 ou 60 60 millions de de morts — naliste même si on l’occulte par un discours dont de très nombreux civi civils ls —, la SDN deves’étendant à une perspective universaliste. nait l’ONU et, promis juré, plus de guerre. Même la sanglante et sinistre révolution bolMais il y eut la guerre civile chinoise, la chevique fut parfois vue comme une défense Corée, l’Indochine, l’Algérie, de nombreuses profondément profondément russe face au danger de l’imguerres africaines, les Malouines, l’Afghanispérialisme culturel anglo-saxon. tan russe, les guerres israéliennes de 1947, L’américanisme reste un broyeur de 1956, 1973, etc., la guerre Iran-Irak, la guerre peuples par un mercantilisme exacerbé du Golfe 1991, la guerre d’Irak 2003, l’Afghaayant pour seule loi la consommation. Le vilnistan américain— liste non exhaustive. Et se lage global est en fait un supermarché où l’on profile la guerre des Occidentaux riches contre ne prend en compte que le chiffre d’affaires l’Iran. A propos du nucléaire ? Non, mais pour des rayonnages. Au Liban, faut-il pour le pétrole, l’or, le cuivre, le cobalt, le gaz. autant se jeter dans les bras du Hezbollah, Il y a une une crise de croissance ? de comme le fait Michel Aoun Aoun ? confiance confiance ? de liquidités? liquidités? de chômage ? FaiCar le Hezbollah n’est pas la bonne voie pour sons une bonne guerre, c’est ce que Obama, les chiites du Liban. L’arabisme, la Palestine, Sarko et Brown veulent pour remodeler le l’islam, l’impérialisme américain ne peuvent monde. Mais personne n’ennuie la Chine, servir de paravent à un modèle de société aux Israël, le Pakistan et l’Inde, pourtant tous antipodes des caractéristiques possesseurs de l’arme suprême. du Liban. Michel Aoun peut prétendre libaniser ce parti de ● De Lucien P. P. (Paris) : Dieu mais il en est bien incapable. D’ailleurs cet homme ERREUR SUR MILLY suffisant et arrogant caricature Dommage que dans son article sur l’assastout ce qu’il touche. Pour se sinat de Mme Hodeau (n° du 9/10), M. Dunois Dunois lancer en politique, quand il a pris les thèmes de la vraie Résistance libanaise, ait confondu Cocteau et Lamartine. Si le premier a bien habité Milly-La-Forêt, il y a fort il en a fait un potage imbuvable. Il joua au stratège militaire, normalement sa profession, profession, à parier que le second ne s’y soit jamais arrêté. Si Lamartine a bien chanté et nous eûmes 150 jours de bombardements Milly Milly — « Milly ou la terre natale », celui-ci d’artillerie pour étaler notre impuissance à se situe dans le Mâconnais. avancer d’un pas. Le voici pourfendeur de la Dans le n° 2919, J.-P. J.-P. Angelelli donnait de corruption. Est-ce la naïveté d’une âme innocente voulant rénover la politique politique ? Est-ce la son côté de l’avancement à De Gaulle. Si le Paul Reynaud le 3 janperversion d’un esprit tordu par la frustration bougre a accompagné Paul vier 1940, ce n’était pas en tant que général. de n’être pas au niveau des circonstances où Colonel à cette date, il devra attendre le l’a mis son destin destin ? 28 mai suivant pour accrocher à ses manches manches La droite française nationale ne peut pas les deux étoiles qui nous ont fait tant de m al. soutenir un tel individu. ●

De Gérard V. (Londres) : SARKÖZ

Si en Hongrie actuelle il n’y a pas de ville nommée Sarköz, en revanche il y en avait une dans l’ancienne Autriche-Hongrie. Cette localité se trouve aujourd’hui en Roumanie et s’appelle Livada. La région hongroise de Sarköz existe et correspond aux localités de Decs, Alsonyèk, Öcsény, Sarpilis.

●

De Lucien Y. (Choisy-le-Roi) : DYNAMITE

difficile de désigner désigner un vainqueur vainqueur qui « Il est difficile soit plus proche du testament d’Alfred Nobel qu’Obama » (le Comité Nobel). Certes, Obama ne semble pas avoir d’autre objectif que de dynamiter la planète. En ce sens, il mérite le prix. Il ne restera au prochain postulant qu’à qu’à dynamiter la lune !









N° 2925 — 30 OCTOBRE 2009 — RIVAROL

Une note de service service publiée le 24 septembre au Bulletin officiel laissait entendre que cette année serait « laissée à l’appréciation de chacun » la lecture dans toutes les classes le 22 octobre de la lettre du jeune otage communiste Guy Môquet — emprisonné, rappelons-le, rappelons-le, non pas pour résistance à l’Allemand mais au contraire, dès avant juin 1940, pour sa propagande en faveur du pacte germanosoviétique. Mais cette note fut suivie de la réaction vigoureuse du ministre de l’Education Nationale Luc Chatel (sans doute sur l’in jonc tion de Sa rkozy ) réa ffir mant l’ob ligation de lire le message auquel sont ajoutés des textes de résistants de la France Libre, sans doute prélude à la grandiose commémoration l’an prochain de l’appel du 18-Juin dont on fêtera le soixante-dixième anniversaire l’an prochain —on notera une fois de plus la collusion gaullo-communiste. Et le conseiller élyséen Henri Guaino est venu à la rescousse le 21 octobre octobre en adressant une mise en garde comminatoire et “patriotique” (« vous êtes des fonctionnaires ! ») aux enseignants ayant des velléités de résister à l’oukase officiel. Etait principalement visé le Snes (Syndicat national de l’enseignement l’enseignement secondaire) qui avait applaudi à la note du 24 septembre. septembre. Mais cette position serait plus crédible si depuis de longues années le Snes (majoritaire) et les autres syndicats de gauche avaient protesté quand le ministère imposait des corvées de Mémoire avec un grand M, depuis le cacochyme Concours de la Résistance de plus en plus désuet jusqu’à la circulaire antiraciste qui devait être lue après la profanation de Carpentras en mai 1990 et visait directement le Front National. Sans oublier les pressions exercées sur la direction des établissements et leurs professeurs pour évoquer, commenter la Shoah, disserter sur elle et conduire les lycéens en voyage à Auschwitz. Ce qui, on le sait, a entraîné pas mal de remous depuis que de plus en plus d’enseignés maghrébins et/ou mahométans peuplent lycées et collèges.

Jean-Paul ANGELELLI.

LA VENGEANCE PAR LE FEU Le 19 octobre à Juvignac Juvignac (Hérault), un homme encagoulé, ganté, armé d’un 9 mm, fait irruption irruption au domicile domicile d’un professeur en sociologie dont il neutralise l’épouse et les deux filles et les asperge d’essence, clamant son intention de les faire brûler vives. Une lutte à mort s’engage entre l’agresseur et le père de famille qui parvient à désarmer l’individu puis l’immobilise jusqu’à l’arrivée des gen-

D

ANS le jeu de rôles qui est devenu l’essentiel de la politique, les associations antiracistes et les partis de gauche ont unanimement dénoncé le « charter de la honte » ayant ayant rapatrié trois (3) Afghans le 21 21 octobre. Si honte il y a, elle s’attache plutôt au ministre Eric Besson qui, de plus en plus contesté par l’électorat et même certains élus UMP pour sa faiblesse devant l’“immigrationl’“immigrationinvasion” et son échec patent dans l’élimination de la “jungle” de Calais, a transformé ce dérisoire transfert transfert en « signal politique fort fort ».

LE COUP DE SEMONCE DU GÉNÉRAL SALVAN Sans doute en effet lui fallait-il faire quelque chose après la lettre cinglante du général Salvan publiée dans Le Monde du 28 septem septembre: bre: « J’étais révolté, écrivait en effet l’ancien l’ancien officier de paras — qui, devenu général de Corps d’Armée et commandant de la IV e Région Militaire (Bordeaux), démissionna en septembre 1991 par suite d’un désaccord avec le ministre Pierre Joxe sur la réduction du budget des armées— armées— en regardant les informations le 27 septembre. A Calais et diverses diverses villes de

7

France, de jeunes Afghans, en pleine forme, venus chercher fortune en Europe, sont contrôlés par la police et remis en liberté par la justice française. Tous les j ours, de jeunes militaires américains, américains, britanniques, français, etc. se font tuer pour défendre défendre en Afghanistan les droits de l’homme et de la femme. Pendant ce temps des Français, dont la générosité dépasse le bon sens, entretiennent ces jeunes Afghans qui ont refusé de participer au combat que nous menons. Cela porte un nom: ils sont insoumis ou déserteurs. » « Si notre gouvernement croit sérieusement à l’engagement occidental en Afghanistan, poursuivait le général, pourquoi ne pas avoir embarqué ces jeunes gens dans des avions pour Kaboul, et les avoir confiés aux centres de formation des polices et des armées afghanes ? Si au nom des droits de l’homme, de jeunes Afghans doivent rester paisiblement en Europe pendant que nos soldats se font tuer à leur place, il vaudrait mieux rapatrier nos troupes, et vite. »

3 EXPULSÉS, 4 RÉGULARISÉ RÉGULARISÉSS ! Aussitôt reprise sur les multiples sites de ce qu’il est désormais convenu d’appeler d’appeler la “Fâchosphère” et même dans un éditorial de Libération (signé Denis Muzet) le 24 octobre, l’argumentation l’argumentation du général Sal-

van a donc obligé le gouvernement gouvernement à faire un geste — ou plutôt une gesticulation. gesticulation. Mais n’en a-t-il pas été de même avec tous les “charters”, qui ont déplacé beaucoup d’air et engendré beaucoup de CO 2 pour une “cargaison” minime ? Le premier avait été affrété en 1986 par Charles Pasqua, Chirac étant à Matignon, pour renvoyer au pays 101 Maliens, 101 sur le million qui peuple aujourd’hui l’Hexagone. Suivit le 22 mars 1995, Balladur étant Premier ministre, un “charter” pour Kinshasa (13 Zaïrois expulsés de France à bord). Puis rien jusqu’à l’année 2003 qui verra six vols affrétés conjointement avec d’autres pays européens. En revanche, un seul vol en 2004 (75 “Roumains” expulsés) et en 2005 (25 Afghans) mais trois en 2006, dans les trois cas des “Roumains”. Dont on sait que la plupart sont revenus par la route, pour rejoindre les camps de « gens du voyage », véritables véritables zones de non-droit cernant de plus en plus de métropoles françaises (voir ci-dessous). L’exceptionnelle fournée de 2006 s’explique : revenu au ministère ministère de l’Intérieur pour y préparer son élection à l’Elysée, Sarkozy doit montrer sa poigne au bon peuple. En revanche, ayant atteint son objectif et bien que la France soit envahie de clandestins et notamment de Tziganes, pas un seul “charter” n’avait été affrété entre l’automne 2006 et le 21 octobre 2009, 2009, qui a donc vu l’expulsion l’expulsion de trois Afghans — tandis que quatre autres étaient régularisés subrepticement. De qui se moquent Sarkozy et Besson?

Florent DUNOIS. La “fâchosphère” “fâchosphère” — que NovoPress appelle appelle la “réinfosphère” “réinfosphère” — a encore frappé frappé ! Cette fois contre Anne Lauvergeon, PDG d’Areva, dont, sans cette mobilisation, les propos tenus le 16 octobre sur sur France France 2 seraient passés passés inaperçus inaperçus : « A compétences compétences égales, égales, eh bien désolé, désolé, on choisira, choisira, euh… euh… la femme ou on choisira la personne venant de… ben autre chose que le mâle blanc, pour être clair clair ! » Malgré la formulation “banlieue”, indigne d’une ancienne énarque et surtout normalienne dont le très littéraire François Mitterrand fit la fortune, c’est très clair en effet. Bien entendu, la HALDE — que Fadela Amara a conseillé à Jean Sarkozy de saisir, pour « discrimination au réagi à ce racisme primaire. primaire. En revanche, revanche, l’AGRIF de patronyme » ! — n’a bien entendu pas réagi Bernard Antony a chargé Me François Wagner Wagner de porter plainte pour discrimination et les Identitaires Identitaires également, également, au nom d’un « Collectif Collectif des Mâles Blancs ».

Vous ne vous en étiez sans doute pas aperçus, mais « la représentation de la diversité à la télévision est trop faible », selon une étude du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, qu’a présentée le 20 o ctobre le président d’icelui, Michel Boyon. Selon lequel, « actuellement, les non-blancs ne représentent qu’une personne sur 10 apparaissant à l’écran, leur présence étant très souvent cantonnée aux rôles secondaires ». Si les émissions musicales méritent un satisfecit, « pour tous les autres genres de programmes, la place est avant tout accordée aux personnes vues comme blanches (en moyenne 9 tableau « indigne de la France de 2009 » (qui, soit dit en passant, voit ici et maincas sur 10) ». Un tableau tenant bien d’autres indignités) a conclu Michel Boyon sur un ton grandiloquent. Les sages du CSA ne regardent-ils donc jamais les journaux télévisés dont les reporters maghrébins sont de plus en plus nombreux, les séries policières américaines mais aussi françaises dont beurs beurs et blacks sont sont des piliers (et parfois parfois la vedette vedette comme dans dans « Un flic ») ? Sans parler de de la série de France France 3 « Plus belle la vie », hymne à la diversité diversité et au métissage. métissage. Le CSA compte d’ailleurs parmi ses membres Rachid Ahrab, également président de l’Observatoire de la diversité dans les médias audiovisuels et actuellement en disponibilité de France 2 dont il était avant sa promotion promotion l’un des présentateurs les plus en vue.

ROM CONNECTION A l’aube du 20 octobre, 500 policiers et gendarmes ont simultanément simultanément fait irruption dans les camps des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse où ils ont arrêté une cinquantaine d’individus, membre d’un gang qui sévissait depuis 2008 sur les autoroutes de la région où, se faisant passer pour des policiers, les fils du vent dépouillaient leurs victimes sous la menace, s’emparant avec violences des véhicules de de haute gamme. Ces Ces pirates pirates de la route, qui ont été inculpés de vols, cambriolages, agressions, mais aussi de trafics d’armes et de stupéfiants, avaient des relais dans les célèbres Quartiers Nord de Marseille, dont la population est en majorité africaine, mais avec des “poches” gitanes. Le même jour, dans la région parisienne, un commando de malfaiteurs s’emparait d’un camion transportant des cigarettes (valeur (valeur : 400 000 euros) euros) après après avoir avoir neutraneutralisé le chauffeur, laissé menotté sur la N10 à un panneau de signalisation. Le camion a été retrouvé. « Au beau milieu d’un d’un camp de gens gens du voyage à Linas » selon la police. De vraies chances pour la France…







8

I

L s’en passe des choses en Afrique du Sud, depuis l’élection à la présidence du Zoulou Jacob Zuma, ancien terroriste communiste qui clôturait ses réunions par un chant plus explicite qu’une diatribe, « Passe-moi, ma mitraillette… ». Au cours de la campagne électorale mouvementée qui l’opposa au sortant Thabo M’Béki et durant laquelle il fut inculpé de viol puis de corruption, il promit qu’élu, il se pencherait sur le sort fait aux Afr ika ners . Ce n’était pas un simple engagement électoral et il n’a pas tardé à engager l’ouverture, multipliant les rencontres et affirmant que « parm i les Blancs, les Afrikaners étaient les seuls vrais Sud-Africains ». Certes, cet inquiétant personnage continue à être soutenu par les leucophobes de tous poils. « Populiste d’extrême gauche gauche » il a pourtant pourtant de quoi choquer les droits-de-l’hommistes, par ses procès, sa détestation de l’homosexu l’homosexualité alité — « un crime contre Dieu » —, ses neuf femmes femmes et ses vingt enfants, ses affirmations selon lesquelles « on doit laisser aux communautés le droit de se faire justice ». Fin septembre, il recevait à l’hôtel Hilton de Sandton, près de Johannesburg, une délégation de responsables afrikaners, fort à droite, qui l’acclamèrent à l’issue de la réunion. Pour la première fois depuis treize ans, ils avaient pu exprimer leur angoisse sur les questions les concernant directement : la domination de de la monoculture monoculture

N° 292 29255 — 30 OCTOB OCTOB

anglophone, la criminalité, la réforme agraire, les nouvelles lois sur les armes, la corruption, la dilapidation du patrimoine industriel national, etc. Dan Roodt, président du très conservateur PRAAG (ProAfrikaans Action Action Group), devait déclarer déclarer : « L’inf luenc e étra ngère , part icul ièrem ent anglaise, sur l’ANC, diminue. C’est pres que comm e si Zuma avai t quel ques accès de nostalgie pour la vieille Afrique du Sud des Afrikaners, avec sa disci pli ne, son sens du patr iot ism e, son agriculture efficace, sa dureté au travail, la frugalité des salaires de ses fonc tion naire s, la quali té de son é ducation, le respect de la loi et de l’ordre, la solidarité sociale. ». Un changement d’attitude et de langage encouragean encourageantt : « Zuma , nota Roodt de manière peut-être trop optimiste, reconnaît l’échec du modèle africaniste extrémiste tel qu’on le voit au Zimb abwe ou dans de nomb reux autr es pays afr icai ns post colo niau x. Si l’o n en croit ses déclarations au cours de la réunion, il est clairement un admirateur du modèle de développement afrikaner ». Ne s’est-il pas engagé à visiter officiellement le Voortrekker Monument , temple de la culture et de l’Histoire afrikaner, élevé en souvenir des guerres contre les Zoulous, les propres ancêtres de Zuma, et à se rendre dans un camp des jeunesses Voortrekkers trekkers ? Cette volonté nouvelle s’explique par l’impasse dans laquelle se trouve le pays,

Dans le débat qui oppose Afrikaners et Boers, trois points cependant les rassemblent : l’adoration qu’ils vouent à leur langue, l’ afrikaans , la religion calviniste qui continue à avoir une influence profonde, y compris sur les jeunes générations, et l’histoire l’histoire vieille de 350 ans de leur communauté. Un quatrième point, non-dit, va de soi : leur identité blanche. Au cœur de la nouvelle idéologie afrikaner en train de prendre forme la nation est un préalable que ne conteste aucune des deux chapelles. Elle exige une base territoriale nationale hors laquelle la communauté afrikaner ne serait qu’un groupe. Pire encore, dans le cadre unitaire minoritaire. Tel est d’ailleurs le sort imposé de l’actuelle Afrique du Sud, un groupe très minoritaire aux deux millions de Sud-Africains blancs afrik anerophones, tirés à vue au fond de l eurs fermes, dépouillés de tous droits particuliers, culturels, identitaires, sociaux et menacés jusque dans l’usage d’une langue, qui était leur langue nationale il y a dix ans à peine et qui est en passe d’être éliminée par l’anglais. Cette revendication des Boers/Afrikaners va être déposée auprès des instances internationales, alors que d’innombrables modèles de partition sont en cours d’étude. Il ne s’agit donc pas d’une idée fumeuse mais d’une volonté inébranlable des Afrikaners à se voir reconnaître ce qu’ils tiennent pour leurs droits essentiels. La seule chose d’ailleurs qui leur aura fait accepter la transition vers le Black Power aura été la certitude sans cesse affirmée par leurs responsables qu’un territoire autonome leur serait accordé dans le quel ils pourraient se regrouper et mener l’existence qui leur conviendrait. Le temps passant, ils ont acquis la ce rtitude qu’il s’agissait désormais d’une affaire de survie. Cette brutale résurgence de velléités sécessionnistes chez nombre de Sud-Africains de vieille souche ainsi que la réouverture du débat entre “ Boers” et “ Afrikaners”, si elle affleure avec l’ex-

ruiné par la corruption et l’incompétence. Et par la nécessité de récupérer les centaines de milliers de techniciens de l’ancienne puissance économique rejetés par racisme dans les nouveaux bidonvilles qui poussent dans les campagnes “boers”.

“BOERS” CONTRE “AFRIKANERS” Justement, après avoir passé six années en prison, Eugene Terre’Blanche (voir cidessous), qui fut le chef du Mouvemen t de Rés ist ance Afr ika ner (AWB), vient de refaire surface. Il n’a rien perdu de sa pugnacité et revendique toujours un Etat national où les siens vivraient en toute sécurité, selon leurs traditions, leur religion, leur culture. « Le peup le boer n’a pas d’avenir , disait l’AWB dans un communiqué, à moins qu’il n’obtienne son prop re gouv erne ment afin d’exercer son droit à l’autodétermination dans son propre territoire ». L’idée n’est pas nouvell nouvellee : depuis depuis 350 ans, les Afrikaners n’ont cessé de découper leur pays afin de protéger leur existence et de se diviser sur la question de leur indépendance. Robert van Tonder, Tonder, un des chefs les plus originaux de l’extrême droite sud-africaine quitta le Parti National d’Hendrik Verwoerd dès 1961, exigeant le retour aux républiques boers du XIX e siècle, l’Etat Libre d’Orange, le Transvaal et le Nord Natal ou Vryheid et leur sécession de l’Afrique du Sud. Van Tonder Tonder n’excluait pas seulement les Bantous et les Anglais. Ne reconnaissant comme “Boers” que les seuls descendants des combattants des Guerres des Boers et des citoyens des trois Républiques, il écartait les autres, « Cape Dutc h » au Natal et « Libé raux Afr ikaners » au Cap, bien qu’ils s’expriment en Afri kaans . Jusqu’à sa mort en 1999, il fut convaincu, que hors cette instauration, on irait à la révolte. L’AWB L’AWB pendant l ongtemps étendit à tous les Blancs et chrétiens qui accepteraient de s’intégrer la reconnaissance “boer”. Il a récemment rallié avec une vingtaine de groupes d’extrême-droite la position radicale de van Tonder. Tonder. Et c’est sur cette plate-

chanteur afrikaner qui exalte la culture et l’Histoire de ces derniers et s’affirme ouvertement Boer avant d’être Afrikaner, Afrikaner, affleurent tous ces clivages entre factions blanches irréconciliables. Certes, pour le moment l’ANC, qui avant l’arrivée de Mandela, et afin de se débarrasser d’eux, n’était pas hostile à une entité afrikaner, ne veut plus en entendre parler. Si Zuma leur fait des clins d’œil, c’est pour les récupérer, pas pour qu’ils reconstituent leur propre nation. Mais l’idée est profondément ancrée dans l’âme afrikaner. Le martyre qu’ils subissent depuis treize années, leur submersion démographique à 1 contre 20 dans un océan noir sans cesse croissant, leur refus de l’exil, malgré la misère, font qu’il va bien falloir trouver une solution si, en effet, on ne veut pas qu’un jour, excédés, ils prennent les armes. Certes, Terre’Blanche s’en défend mais auront-ils toujours le choix ? Tandis Tandis que Orania, l’enclave blanche créée par la famille Verwoerd dans l’Etat Libre, est loin d’être un échec et progresse à son rythme. Après le Kossovo arraché à la Serbie et promu à l’indépendance sur une base éthnique l’ONU n’envisage-t-elle pas des Etats kurde, tchétchène ou tamoul au au Sri-Lanka ? Au cœur de l’Europe, l’effarant puzzle de la Bosnie-Herzégovine ne choque plus personne. Est-ce parce que les Afrikaners sont blancs et chrétiens qu’ils n’ont aucun aucun droit ? « L’homme blanc , écrit Terre’Blanche, prend conscience qu’en Afrique du Sud, son salut réside dans l’autogouvernement dans des territoires qui ont été achetés par ses ancêtres. Il est temps maintenant de le réaliser pour une nation qui veut se séparer d’un Etat unitaire saturé de crimes, de morts, de meurtres, de viols, de mensonges et de corruption ». Jim REEVES.

AU ZIMBABWÉ, ZIMBABWÉ, R Premier ministre du Zimbabwé, Morgane Tsvangirai figurait parmi les favoris au Prix Nobel de la Paix mais, soucieux de « faire un coup », le comité Nobel lui préféra préféra Obama qui n’avait nul besoin de cette récompense,







9

RE 2009 — RIVAROL RIVAROL

S

UR le continent africain, des multinationales investissent toujours davantage dans l’achat l’achat de terres. Leur but but : dégager une rentabilité optimale. Il en résulte un néo-colonialisme destructeur et criminel.

L’“ INTERNATIONALE AGRICOLE” Chaque crise a ses bénéficiaires. Ceux de l’agriculture mondiale se sont réunis les 22 et 23 juin derniers à New York. Hommes d’affaires venant notamment de l’Iowa, de Sao Paulo et de Sydney, grands propriétaires fonciers, gestionnaires de fonds et administrateurs financiers des cinq plus grandes universités comme Harvard, ils ont assisté à la conférence de Global AgInvesting 2009 sur le marché international des terres arables. Le premier exposé est établi par un observateur de l’Organisation pour la collaboration et le développement économique (OCDE). Sur un écran apparaissent des courbes noires chutant à l’approche de 2050. Elles signifient une récession des terres cultivables due au fameux fameux « changement changement climatique », à la désertification et à l’urbanisation. Les autres lignes montent de manière exponentielle. Elles traduisent la demande et le prix des denrées alimentaires ainsi que la croissance de la population. Les décennies à venir seront inéluctablement marquées par une augmentation de la famine. En 2050, la population mondiale devrait atteindre atteindre 9,1 milliards d’habitants, d’habitants, soit plus de deux milliards de plus qu’aujourd’hui. Et pour les vingt prochaines années, il est prévu une progression de de 50 % de la demande en en denrées alimentaires. « Ce sont des perspectives très négatives », commente le représentant de l’OCDE. En revanche, pour l’assistance, ce sont de bonnes prévisions : la famine est leur commerce. commerce. « Plus de personnes pour moins de de terre », cette combinaison fait de l’agriculture un placement sûr avec d’excellents rendements annuels de 20 à 30 %. Les investisseurs s’octroient s’octroient par bail les terres les plus fertiles pour y cultiver du blé et élever des bovins. La Britannique Susan Payne possède une superficie de 150 000 hectares, principalement en Afrique du Sud, en Zambie et au Mozambique. Cela

EN N’EST RÉGLÉ bien entendu pas eu le temps de préparer leur défense, le Premier ministre zimbabwéen a décidé de ne plus participer aux réunions ministérielles et de ne plus travailler avec le Zanu-PF, le parti de Mugabé.

(Dessin de CHARD.)

ne l’empêche pas de parler de la lutte contre la faim. Ses planches Powerpoint sont séduisantes. Elles montrent des étendues de soja avec un coucher de soleil en arrière-plan. Leurs titres comme « l’Afrique, la dernière fronti ère pou r tro uver l ’Alpha », sont très attrayants. Le coefficient alpha mesure l’excédent de rentabilité d’un fonds ou d’actifs (actions, titres…) par rapport à la performance moyenne des fonds ou actifs de même catégorie. Il est vrai qu’en Zambie, un hectare coûte de 350 à 500 dollars, alors qu’en Argentine ou aux Etats-Unis, la même surface est au moins dix fois plus chère. De plus, en Europe et aux Etats-Unis, les surfaces agraires sont moins étendues. Parmi les principaux concurrents de Payne, l’administrateur américain de capitaux Blackrock doit investir 200 millions de dollars de fonds agricoles, dont 30 millions dans l’acquisition de terres. En outre, l’investisseur russe Renaiss ance Capita l loue 100 000 hectares en Ukraine, les banques Deutsche Bank et Goldman Sachs ont investi en Chine dans des entreprises d’élevage de porcs et des fermes à poulets, usines où prospèrent les “grippes” les plus agressives. Dans cette nouvelle forme de colonialisme, les nations africaines se laissent sciemment envahir. En plus des banquiers et des spécu-

Congo a proposé proposé de louer 10 10 millions d’hectares à des entreprises sud-africaines. sud-africaines. Le Pakistan veut mettre à disposition des États du Golfe un million d’hectares de terres arables, tandis que les P hilippines proposent plus de 1,2 million d’hectares. d’hectares. Les États en voie de développement espèrent ainsi dynamiser leur économie. De leur côté, les multinationales prétextent d’apport d’une technique, d’un capital, de semences et d’engrais modernes décuplant leurs rendements sur le sol africain. La Chine qui possède seulement 9 % de la surface agraire et 20 % de la population mondiale mondiale pourrait de ce fait délocaliser aussi son agriculture comme l’Arabie séoudite, le plus important “convoiteur” de terres arables. Au printemps dernier, le roi a réalisé sa première exportation de riz à partir de l’Ethiopie… ravagée par la famine ! Avec Avec un budget budget de 800 millions de dollars, Riyad encourage ses entreprises à cultiver sur des terres étrangères des « céréales céréales stratégique stratégiquess » comme le le riz, le blé, l’orge ou le maïs, qui seront ainsi importées dans le pays investisseur ( Der Spiege l du 27/07/09). A moyen terme, l’Arabie séoudite acquerrait une grande partie du Pendjab pakistanais et les investisseurs russes achèteraient achèteraient la moitié de l’Ukraine. Nous assisterions à

n’imposant aucune ou très peu de restrictions », expose Philippe Heilberg, ex-trader d’ Ame ric an Int ern ati onal Gro up (AIG) et de Salomon Brothers. Ce chef d’entreprise d’entreprise américain américain de 44 ans est aussi le fondateur de la société d’investissement Jarc h Cap ital basée à Hongkong et enregistrée aux îles Vierges britanniques . Il est devenu le plus grand exploitant agricole. Selon lui, une nation rongée par la corruption, lourdement endettée et ayant subi de surcroît les affres d’une guerre civile, présente bien des avantages. Si, dans dix ans, le Sud-Soudan gagnait son indépendance, les terres y seraient bien plus chères. Il y a tout lieu de penser que l’élection en février 2009 à la présidence du FIDA du Nigérian Kanayo F. Nwanze n’est certainement pas un hasard. Son pays est un des plus corrompus d’Afrique, soumis à de fortes tensions entre musulmans du nord et chrétiens du sud. Paulino Matip, ancien criminel de guerre reconverti dans le domaine bancaire, a loué à M. Heilberg Heilberg des terres terres pour 50 ans. Ses propriétés recensent 400 000 hectares au bord du Nil, les meilleures terres du pays sur lesquelles il envisage de cultiver des tomates. Comme ses collègues, épris de sentiments humanistes, il raconte que son projet apportera apportera « nourriture nourriture et emploi emploi à la population ». Au Kenya, Arastas Arastas Dildo, 33 ans, est un « facteur à risque ». Ce petit petit paysan possède trois hectares de terres fertiles où le maïs atteint deux mètres de haut et où les pieds de tomates plient sous le poids. Les légumes poussent toute l’année et les bêtes à cornes sont bi en grasses. Avant de se jeter dans le lac Victoria, le fleuve Yala arrose ses terres. Un hectare de maïs lui rapport rapportee 3 600 euros euros par an : une vraie vraie mine d’or. Au prix modique de 12 000 euros par par an, l’entreprise l’entreprise américaine Dom ini on Far ms a signé dans le delta de Yala Yala un bail pour pour 3 600 hectares hectares de terre pour 45 ans. Cette superficie superficie sera consacrée à la culture du riz, du maïs et de plusieurs variétés de légumes. Dom inion Farms a empiété sur une partie des trois hectares d’Arastas Dildo. Des cadres de la société lui ont proposé 10 cents pour chaque mètre carré endommagé. Arastas a refusé. L’année dernière, Dom ini on Farms a utilisé la digue qu’elle avait édifiée pour inonder le maïs de M. Dildo. De telles pratiques sont courantes. Dans d’autres cas, la société envoie les bulldozers et quelquefois la police. Dans deux circonscriptions, cette entreprise avait promis la construction d’une école et d’un hôpital. « Au lie u d e ce la, ils ont cha ssé 400 familles familles », vitupère Gondi Olima, de l’organisation l’organisation les « Amis du marais de







10


A la grande surprise sans doute de ceux qui, pollués par les media, voyaient dans l’utilisation des nanotechnologies le sauvetage de l’humanité, Jean-Louis Borloo vient de lancer un débat national sur cette « révolution majeure » qui concerne déjà 800 produits mais dont le ministre de l’Ecologie a reconnu qu’elle présentait aussi des “risques”. Nul ne peut en effet affirmer totalement inoffensifs les effets potentiels sur la santé et l’environnement de structures ou particules particules infinitésimales infinitésimales — entre 1 et 100 nanomètres nanomètres (milliardième (milliardième de mètre) mètre) —, a de son côté admis Jean Bergougnoux, président de la commission chargée d’organiser le fameux débat où « ne seront retenues que les opinions argumentées » — restriction restriction qui fait déjà craindre le pire — en vue de la dernière réunion réunion prévue le 23 février 2010 à Paris où il s’agira de « brosser une synthèse des opinions exprimées ». Tiendra-t-on compte de celles que Petrus Agricola exprimait dans RIVAROL dès le

21 septembre 2007, 2007, puis le 4 avril 2008, sous le titre « Pires que les OGM, OGM, les “nanoparticules” agro-alimentaires” » ? « Sans aucune étude à long terme des conséquences dévastatrices qu’elles pourraient entraîner, elles ont déjà partout pénétré l e marché. A u point, a lors que l a plupart l’i gnorent et que l es media le tai sent, de s’être introduites dans les cosmétiques, la pharmacologie pharmacologie industrielle, l’alimentation, les vêtements, les peintures, ustensiles de cuisine et de table, X-Boxes, I-Pods, filtres filtres à air, air, produits antibactériens antibactériens domestiques et animaliers, etc. », écrivait alors l’ami Petrus en s’appuyant sur la découverte « de lésions précancéreuses chez des animaux ayant respiré des nanotubes de carbone ou de tumeurs i nduites par des nanoparticules de titane issues de pare-sole il utilis és chez des animaux de laboratoire ». « Leur taille microscopique leur permet de passer, à travers filtres res piratoir es et défens es immunit aires, dans

IN MEMORIAM Président du Comité Veritas (BP 21, F-31620 Fronton), Joseph Joseph HATTABPACHA était le dernier descendant du dey d’Alger, Hussein. Patriote intransiintransigeant, il avait été après 1958 maire de la Casbah d’Alger, conseiller général et dernier président du conseil municipal de la même ville. Visé par le FLN, il fut grièvement blessé à la suite d’un attentat. Mais il avait aussi payé cher (tortures, emprisonnement) son opposition à la politique gaulliste. Ses obsèques ont eu lieu à l’abbaye St-Victor de Marseille le 24 octobre. RIVAROL RIVAROL salue ce grand Français et adresse à sa famille, au Comité Veritas et à ses nombreux amis dans la communauté française d’Algérie ses plus sincères condoléances.

les systèmes circulatoire et nerveux et de se déposer dans tous les organes y compris le cerveau » si bien que « les nanotechnologies pourraient être l’amiante de demain », ajoutait-il en disant redouter que les nanosemences avec insecticide incorporé disséminées dans les champs ne « deviennent vecteur d’une nanopollution plus périlleuse que celle provoquée par la chimie industrielle ». On peut donc féliciter Borloo d’avoir ainsi découvert le danger. A ceci près que pour camoufler celui-ci et tromper le consommateur, de tels débats ont été organisés en Australie et aux États-Unis avant d’être clôturés sur la note la plus optimiste. Dans son livre blanc « Options pour une stratégie nationale sur les Nanotechnologies », le gouvernement de Canberra recommandait ainsi d’“approfondir” leurs effets sur la santé, la sécurité et l’environnement mais soulignait clairement « qu’aucune nouvelle régulation ne saurait venir alourdir celles en vigueur dans le monde industriel ». Circulez, il n’y a rien à craindre ! De son côté, le National National Nano-Technology Coordination Office américain signifiait clairement son refus de toute pourrait gêner gêner législation adaptée car cela « pourrait tout développement en ce domaine ». Devant les menaces du trusts de l’agro-chimie et du gros capital, « il ne saurait donc être question, concluait Petrus Agricola, d’imposer des tests de sécurité particuliers aux nanotechnologies avant qu’elles ne soient mises sur le marché. » Et tant pis pour la santé publique publique !

J. L.

Pas d’antisémitisme ici C’est C’est Attal Attalii qu quii le dit ! Il est décidément dangereux pour un juif de France d’accorder une interview au journ al is raéli en Haaret z . Alain Finkielkraut, qui avait exprimé dans ce quotidien son dégoût d’une équipe de foot black-black-black, l’a appris à ses dépens, et c’est maintenant Jacques Attali qui est sur la sellette. Interrogé en effet le 16 octobre sur l’ampleur de l’antisémi-

tisme en France, l’ancien conseiller spécial de Mitterrand balaya la question d’un méprisant « Zéro, bull shit, peanuts » (qu’on peut traduire par « Zéro, peau de balles, balles, des clous ! »), sousoulignant qu’il s’agissait d’un « non-problème au niveau national » : « C’est un mensonge. Je pense qu’il s’agit de prop agan de, de prop agand e israélienne ». Attali ne croit d’ailleurs pas à une aliyah mas31 octobre à Paris 5e (librairie France Livres, 6rue du Petitsive de ses coreligionnaires Pont, de 14h30 à 18h). Georges Dillinger signera « Notre Algérie français qui, poussés par la du sacré à la révolution ». peur, quitteraient l’Hexagone. 31 octobre octobre à Paris 7e (librairie Duquesne, Duquesne, 27 avenue Duquesne, de 15 à 19h). J.-P. Chayriques de Olmetta signe « L’AlSimplement, ils « achètent des manach du Marquis 2009 » (260 (260 p. 28 €). appartements en Israël comme 7 novembre à Paris 7e (ASIEM, 7 rue Albert de Lapparent, à des Anglais achètent une maipartir de 8h30 — messe à 9h). Journée de l’Action Familiale et son dans le sud de la France, Scolaire sur le thème « instruire et éduquer nos jeunes malgré les défaillances de l’Education nationale ». Rens. 01-46-22-33-32. 01-46-22-33-32. pour les vacances », mais n’ont 7 novembre à Paris 7e (place du Président –Herriot, près Assemnulle envie de s’installer durablée nationale, de 18 à 21h). Veillée à la mémoire des victimes du blement dans l’Eretz. communisme organisée par Chrétienté-Solidarité en présence de Quant à la discrimination qui nombreuses personnalités et du chœur Montjoie-Saint-Denis. 7 novembre à Paris 17e (hôtel Campanile, 1 av. de la Porte frapperait les juifs, Attali la

Non, nous ne rêvions pas. C’est bien la police brésilienne qui attaqua le 18 octobre, sans tergiverser et dans un climat de guerre, avec blindés et armes lourdes, les narcotrafiquants et autres bandits dans les quartiers de Rio. “Ils” ont osé. Osé attaquer la délinquance à sa source, non pour préserver les honnêtes gens, mais pour faire le ménage et donner quelque garantie aux multinationales multinationales prêtes à commencer leurs gigantesques travaux pour les Jeux Olympiques de 2016. Ainsi, quand des milliards sont en jeu, les autorités politiques semblent capables d’éradiquer le fléau, au moins localement. En effet, la même configuration “sécuritaire” est actuellement observable en Afrique du Sud autour des sites qui accueilleront la Coupe du Monde de Football en 2010. Jacob Zuma, le président sudafricain, vient en quelque sorte de délivrer un « droit de de tuer » à ses policiers policiers afin afin de lutter contre la criminalité. Ces derniers pourront donc désormais tirer sans sommations. Grâce à la télévision mondiale, au ballon rond, à la “fête”, Zuma réduira en surface et pour l’occasion une criminalité galopante. Tout cela peut apparaître objectivement dérisoire. Mais la République française serait-elle, elle, suffisamment courageuse pour, même superficiellement, sanctuariser une partie de notre territoire afin de récolter plus ou moins légalement son cher argent ?

F.-X. R.

— Maurice Maurice BARDÈCH BA RDÈCHE E : Sparte et les sudistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 e — Cajus BEKKER : La Kriegsmarine lutte et meurt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e Dictionn nnaire aire du collec collectio tionn nneur eur politi politiqu queme ement nt incor incorre rect ct . . . . . . . . . 31 e — Francis BERGERON : Dictio méfaits des intellectue intellectuels ls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e — Edouard BERTH : Les méfaits politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e — Abel BONNARD BONNARD : Écrits politiques Brasillach ch ou encore encore un instant instant de bonh bonheur eur . . . . . . . . . . . . . . . .27 e — Anne BRASSIÉ BRASSIÉ : Brasilla — Jean-Pierr Jean-Pierree BRUN : J’étais J’étais dans dans l’OAS Métro Métro Jeun Jeunes es (1961-1962) . . . . . . . . . . . 25 e — Le “Moi” du Général … . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e histoire d’un d’un épouvanta épouvantail il . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco — CHARD CHARD : Brève histoire déclaration ion des droits droits de l’homme . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco — Ma déclarat — Sarko prézydent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco — CHARD/G. FAYE : Chirac contre les fachos . fachos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 e III e Reich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31e — Jean Jean DALUCES DALUCES : Le III Manifeste libertin libertin ( contr — Eric DELCROI DELCROIX X : Manifeste contre l’ordr l’ordre moral moral antira antiraciste) ciste) . . . . . . . . . . 18 e tout-à-l’égo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 e — DÉMOCRITE DÉMOCRITE : Sarkozy le tout-à-l’égo — Ghislain de DIESBACH : Petit Dictionn Dictionnair airee des idées mal mal reçues reçues . . . . . . . . . . . . 20 e — Gare Saint Charles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24e l’or, de la boue, boue, du sang sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 e — Edouard Edouard DRUMONT : De l’or, — Sur le chemin de la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 e politiques es écrites écrites en exil — Le fascisme fascisme est-il est-il actue actuell ? 35 e — François GAUCHER : Notes politiqu — Louis-Chris Louis-Christian tian GAUTIER GAUTIER : Le Secret de l’anti-gravité l’anti-gravité : à l’ombre du III e Reich et de la NASA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 e L’Epuration ation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15e — Pierre GILLIETH GILLIETH:: L’Epur Présence de Jose Antonio Antonio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 e — Olivier GRIMALDI GRIMALDI : Présence — Dr Jacques-Michel LACROIX : Quelques vérités sur la médecine française . 12 e — P.-Ph. LAMBERT LAMBERT et G. LE MAREC : Vichy 1940-1944 Organisations et mouvements mouvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39e — Alain LAUBRE LAUBREAUX AUX La T 28 e







11


L

A DÉSTABILISATION DÉSTABILISATION du Pakistan par le terrorisme et les conséquences conséquences sur ce pays des guerres afghanes et des conflits frontaliers ne pouvaient manquer d’avoir un effet domino. De même le séisme majeur qui menace le pouvoir à Islamabad devait-il avoir nécessairement un impact sur les deux géants situés à ses frontières, la Chine et l’Inde. Deux pays qui, depuis toujours, veulent imposer leur suprématie sur l’arc himalayen du Cachemire à la Birmanie.

ALÉATOIRE OFFENSIVE AU WAZIRISTAN L’armée pakistanaise a lancé le 17 octobre une nouvelle nouvelle offensive au Waziristan Waziristan du Sud, fief principal des Taliban alliés à AlQaïda dans le nord-ouest du Pakistan. Les insurgés islamistes ont considérablement considérablement intensifié ces derniers jours une vague d’attentats qui a déjà fait près de 2 300 morts en un peu plus de deux ans. Le gouvernement avait annoncé dès juin une grande offensive terrestre dans ce district tribal, fief des tribus Mehsud dont les hommes composent le commandement et le gros des combattants du Mouvement des Taliban du Pakistan (TTP). Jusqu’alors, toutefois, l’armée se contentait de bombarder mais Washington considère qu’Al-Qaïda a dangereusement reconstitué des forces dans les zones tribales pakistanaises frontalières avec l’Afghanistan grâce aux Taliban afghans. Une vaste offensive avait déjà été déclenchée en avril contre eux dans la vallée de Swat, plus au nord. L’armée avait annoncé, hâtivement, qu’elle aboutirait vite à l’élimination des combattants islamistes dans cette région moins accidentée que le Waziristan. Mais les insurgés, retranchés dans leurs repaires, ont fait face et ils continuent d’attaquer les troupes pakistanaises, lors d’attentats-suicide notamment. L’offensive de Swat s’est soldée par le déplacement de près de deux millions de civils, une une « catastrophe catastrophe humanitai humanitaire re » estime l’ONU. Selon plusieurs experts, une offensive terrestre au Waziristan pourrait se terminer par un désastre pour des troupes entraînées à la guerre conventionnelle et non à la contre-insurrection, dans une région où il est extrêmement difficile d’acheminer chars et pièces d’artillerie lourde. Le Pakistan neutralisé pour longtemps par le péril taliban à ses frontières, d’anciennes rivalités se réveillent et profitent

(Une ligne : maximum 40 signes et espaces.) Demandes d’emploi : 3,05  . A utres utres rubriques rubriques : 3,81  . CARNET (Mariages, naissances, sances, deuils…) deuils…) : 5  . Domiciliation sous un

des conflits et désordres régionaux à l’ouest du sous-continent indien. Ainsi, le 14 octobre, New Delhi a accusé les Chinois de construire sur leur territoire un barrage sur le fleuve Brahmapoutre, détournant son déversement en Inde. De son côté, Pékin avait critiqué deux jours plus tôt la visite du Premier ministre indien Manmohan Singh dans l’Etat d’Arunachal Pradesh, situé à la frontière avec le Tibet et revendiqué par la Chine. L’Inde a aussitôt répliqué, en affirmant que les habitants d’Arunachal étaient des citoyens indiens. Les Chinois étaient critiqués dans le même temps sur leurs activités dans le Cachemire pakistanais, qui devrait prochainement accueillir un vaste projet hydroélectrique, dans lequel la Chine propose d’investir massivement.

LA RIVALITÉ PÉKIN-DELHI En fait, Pékin considère que l’Inde occupe une partie de son territoire à l’est et l’Inde estime que la Chine a des visées sur le Cachemire pakistanais, profitant des difficultés d’Islamabad. La partition du Cachemire entre l’Inde et le Pakistan est l’un des sujets les plus conflictuels entre les deux rivaux nucléaires issus de l’Empire britannique et l’intrusion chinoise dans cette poudrière est là pour rappeler que les frontières issues de la fin du “Raj” sont loin d’être admises par les pays concernés directement ou indirectement. Au nord-est de l’Inde, la Chine revendique donc l’Arunachal Pradesh, un territoire de 90 000 kilomètres carrés. A l’ouest, l’Inde proteste contre l’occupation continue, depuis un conflit entre les deux nations, de 38 000 kilomètres carrés de territoire cachemiri, dans la région himalayenne de l’Aksai Chin. A Pékin, la presse du régime publie des éditoriaux très hostiles à l’Inde, comme vient de le faire, dans sa version anglaise et donc à vocation internationale, le quotidien The Global Times , lequel regrette en outre qu’« après plus de dix séries de négociations tenues à différents niveaux en plusie urs décenni es, les deux pays aient échoué à progresser de manière significative à propos de la question des frontières ». Déjà en 2006, l’Inde s’était plainte de « centaines d’incursions de soldats chinois » sur son territoire et ne cesse depuis de protester contre la multiplication de « patroui lles agressi ves » côté chinois

42 morts, tel est le bilan de l’attentat sui-

dans l’Arunachal où les Indiens ont envoyé 30 000 hommes en renforts et ont accru leurs forces aériennes. En septembre, l’armée indienne a conforté également ses défenses dans les districts de Kinnaur, du Lahaul et de Spiti, situés le long de la frontière tibétaine.

LE PRÉCÉDENT DE 1962 Ce climat détériore les relations économiques pourtant capitales pour les deux pays qui tentent de sortir de la crise mondiale par des synergies asiatiques. Les Chinois pensent qu’avec Obama, les relations privilégiées par Bush avec l’Inde font partie du passé et qu’il est temps, au regard du conflit afghan, de rappeler des revendications frontalières récurrentes. On n’en est certes pas à la guerre, mais le précédent de 1962 invite à ne pas prendre ces gesticulations totalement à la légère. Cette guerre sino-indienne, comme on la dénomme, fut un conflit limité ayant opposé les deux états pour le contrôle de territoires himalayens. Les hostilités, déclenchées déclenchées le 10 octobre 1962 par Mao Tsé Toung, surprirent le gouvernement indien alors dirigé par Jawaharlal Nehru, qui avait, dans les années 1950, tenté tenté de se rapprocher de la République populaire de Chine. L’armée indienne, peu préparée à répondre à cette agression, battit rapidement en retraite. L’armée chinoise occupa donc les territoires de l’Aksai Chin au Cachemire, et du futur État indien de l’Arunachal Pradesh, dans l’Assam, des zones très montagneuses revendiquées par Pékin. Le ces-

sez-le-feu eut lieu le 20 novembre 1962, 1962, bien que l’armée communiste chinoise (ALP) eût les moyens de continuer sa progression. Elle se retire des terri toires occupés, sauf de l’Aksai Chin, qui est unilatéralement annexé et aujourd’hui toujours réclamé par l’Inde, tandis que l’Arunachal Pradesh est revendiqué par la Chine. Ce conflit a provoqué durablement des tensions à la frontière sino-indienne et coûté la vie à environ 3 000 Indiens et 900 900 Chinois, essentiellement essentiellement des militaires. Des pertes insignifiantes dans cette région du monde. Ce différend paraissait bien oublié et on le croyait même en voie de règlement au nom du rapprochement économique. En avril 2005, Pékin et la Nouvelle-Delhi ont signé en effet un accord afin de solder leur litige frontalier, frontalier, accord fixant fixant les « grands principes » par un apurement “définitif” “définitif” du contentieux les opposant le long de l’Himalaya. Cet accord, signé par le Premier ministre chinois Wen Jiabao et son homologue indien Manmohan Singh à New Delhi, fixait des « grands principes » pour le règlement de ces questions territoriales. Il permettait surtout d’accroître la coopération et les échanges, notamment notamment économiques, en tournant une page délicate. Mais la monopolisation militaire vers l’ouest du Pakistan et sa déstabilisation intérieure par le défi islamiste changent une donne régionale où deux géants sont tentés d’en profiter, comme d’ailleurs du changement de locataire de la MaisonBlanche, pour affirmer une suprématie incertaine sur des frontières du Toit du monde, monde, longues longues de 2 500 kms.

Pierre-Patrice BELESTA.

On avait cru comprendre, foi du Prix Nobel de la Paix Obama et de Rahm Emanuel, secrétaire général de la Maison-Blanche, que les Etats-Unis n’enverraient pas de renforts en Afghanistan tant que la situation électorale ne se serait pas décantée. Or, le 20 octobre, Robert Gates, secrétaire d’Etat américain à la Défense, considérait comme “ urgent ” l’envoi de nouvelles troupes par les Etats-Unis et leurs partenaires qui doivent « décider sans attendre qu’un nouveau gouvernement assume ses fonctions ». Seul hic : le même 20 octobre, la Commission indépendante chargée de proclamer les résultats de la présidentielle du 20 août faisait état de fraudes massives dans 210 bureaux de vote et n’accordait plus que 48 % des suffrages au président sortant Hamid Karzaï qui s’était prétendu élu dès le premier tour. Un second tour sera donc nécessaire, nécessaire, en principe le 7 novembre. Mais pourra-t-il avoir lieu compte tenu des problèmes d’organisation — de nombreuses régions risquant d’être isolées par la neige — et surtout de la reprise de la violence terroriste à Kaboul même ? D’autre part, après les sanglants attentats attentats de Bagdad (plus d’une centaine de morts le 25 octobre), on voit mal comment le Pentagone pourrait dégarnir le front irakien où la proximité des élections (prévues en janvier) attise aussi les passions et la violence. Décidé ment, les occupation s “démocratiques” de l ’Irak et de l’Afghanis tan par l’Hyperpuissance auront été d’éclatants succès !









12


Le « Le régim e écono miqu e de ces dernières années faisait apparaître les mêmes imperfections et les mêmes contradictions que le régime politique. Sur le plan parlementaire, apparence de liberté. Mais, en fait, asservissement aux puissances d’argent et recours de plus en plus large aux interventions de l’Etat. Cette dégradation du libéralisme économique s’explique d’ailleurs aisément. La libre concu rrence était à la fois le ressort et le régulateur du régime libéral. Le jour où les coa litions et les trusts brisèrent ce mécanisme essentiel, la production et les prix furent livrés, sans défense, à l’esprit de lucre et de spéculation. Ainsi se déroulait ce spectacle révoltant de tant de millions d’hommes manquant du nécessaire en face de stocks invendus et même détruits dans le seul dessein de soutenir le cours des matières premières ». Ainsi s’exprimait le Maréchal Pétain dans son Messa ge du 11 11 octobre 1940. 1940. Trois Trois mois après avoir reçu des parlementaires les pleins pouvoirs pour reconstruire la France, il entendait souligner la nécessaire complémentarité, pour installer un nouveau modèle de société, entre le domaine politique et le domaine économique et social. Une Révolution Nationale ne pouvait en effet faire l’impasse sur une mise en cause d’un système, le capitalisme libéral, source de « la violence qui se cache sous certaines libertés apparentes ». Cette mise en cause du libéralisme avait été le pivot de diverses initiatives développées entre 1930 et 1934 et que Jean-Louis Loubet del Bayle a appelé « l’esprit l’esprit de de 1930 1930 » ( Les non- confo rmistes des années années 30, une tentative de renouvellement de la pensée politique franç aise , Seuil, 1969). Un esprit ani-

de Pierre Vial

ratives fondé par Vichy en 1940, Perroux a créé, avec Maurice BouvierAjam, les cahiers Renaî tre , destinés à donner « une interprétation doctrinale, homogène et cohérente » des principes de la Révolution Nationale. De même deux anciens animateurs d’Ordre Nouveau, Jean Jardin et Robert Loustau, jouent un rôle clef dans l’entourage du Maréchal. Lous-

militant socialiste révolutionnaire et ami de Mussolini, Le Corbusier, Fernand Léger, Claude Autant-Lara, Arthur Honegger. Cette équipe affirmait la nécessité d’une nouvelle société organisée autour de « l’homme réel » et la substitution à la liberté économique,

visme étant « la recherche sans frein du Fabrègues), ce que prof it » (Jean de Fabrègues), Maritain appelle « le principe contre nature de la fécondité de l’argent », Espri t dénonçant en novembre 1933 « l’usure érigée en loi générale ». Alors que les années ayant suivi 1934

qui est l’anarchie créatrice de misère d’une organisation rationnelle de la production et de la répartition : l’économie du Plan. Cette thématique était proche de celle développée par le mouvement Ordre Nouveau, fondé en 1930 par Robert Aron, Alexandre Marc et Arnaud Dandieu. Mêmes préoccupations au sein de la revue Espri t , fondée en 1932 par Emmanuel Mounier. Ces équipes qui véhiculent véhiculent « l’esprit de de 1930 » considèconsidèrent que la grande crise économique de 1929 est la sanction du système libéral, guidé par la « fréné sie prod uctiv iste » (Daniel-Rops), le moteur du producti-

semblaient marquer la mise entre tau, chef de cabinet du ministre des parenthès parenthèses es de « l’esprit l’esprit de 1930 », la Affaires étrangères Paul Baudouin, naissance de l’Etat français, en 1940, rédigea le Mess age de Saint-Etienne vit resurgir, comme l’a noté Raoul que le Maréchal consacra en mars 1941 aux problèmes sociaux et qui Girardet, certains des hommes qui annonçait la Charte du Travail. Proavaient été porteurs de ce courant. clamant le refus de la lutte de classes, Ainsi François Perroux, un ancien il dénonçait les les causes de celle-ci celle-ci : Esprit , met en avant la conception de d’ Esprit l’entreprise comme « communauté de « C’est la menace du chômage et l’antravail » (reconnu aujourd’hui comme goisse de la misère qu’elle fa it peser sur les foyers. C’est le travail sans joie de ayant été un des grands économistes contemporains, contemporains, il est l’auteur de Capi- l’ouvrier sans métier. C’est le taudis talisme et communauté de travail , Syn- dans la cité laide où il passe des hivers dicalisme et Capitalisme , Auta rcie et sans lumière et sans feu. C’est la vie de nomade sans terre et sans toit. Telle est Expansion , publiés entre 1936 et 1940). Directeur de l’Institut d’études corpo- la condition prolétarienne. Il n’y aura pas de paix sociale tant q ue durera cette injustice. » Promulguée le 26 octobre 1941, 1941, la Charte du Travail était une pièce maîtresse de la Révolution Nationale puisqu’elle avait comme raison d’être d’organiser les rapports professionnels entre employeurs et employés. Pour la première fois, la notion de salaire minimum vital garanti aux travailleurs apparaissait dans une loi. Il était fixé par l’Etat. Le principe d’une participation ouvrière à la gestion de l’entreprise et des œuvres sociales, préconisée par Perroux et Bouvier-Ajam, était calqué sur ce qui existait en Allemagne. En fait, deux courants avaient été en concurrence pour fixer le contenu de la Charte du Travail Travail : les syndicalistes et les corporatistes. D’où la formule de compromis qui en sortit. Mais dont les acquis devaient, pour beaucoup, survivre à la







N° 2925 — 30 OCTOBRE 2009 — RIVAROL

13 lées au gingembre qui participent également à la dégustation des fromages.

CHEDDAR OU CHESHIRE CHESHIRE ?

« L’Angleterre ne cesse de nous ridiculiser. Elle se sent plus f orte que nous et elle a raison. Nous ne pouvons pas vivre sans elle. Elle seule fabrique les produit s de premièr e nécessi té dont l’Europe a besoin. Comment l’ouvrier allemand, au goût si fin et au palais si délicat, pourrait-il vivre sans ce cake et ce porridge qui forment la base de son alimentation quotidienne ? Comment l’ouvrier français pourrait-il sup porter la fatigue de l’usine ou le harassant travail des chantiers sans boire ce thé dont dont il est si friand friand ? » (Jean Yanne . Je suis un être exquis).

N

OUS avons quitté la patrie du “Roi-sergent” (RIVAROL (RIVAROL n° 2920) et gagnons la province romaine de Bretagne, pareils à ce parachutistemédium, parfaitement européen (mère britannique d’origine grecque et père allemand), fou volant, dans une drôle de machine (Messerschmitt Bf 110) qui eût pu, si le nez du duc de Hamilton avait été plus long, signer la paix à Ayrshire. Ayrshire. La face de la terre en eût été changée. En ce moment même, on célèbrerait l’union îlienne et continent ale autour d’une choucroute blanche, c’est-à-dire nouvelle, avec oignon et genièvre, à la menthe blanche, agrémentée d’une bière blanche en compagnie de l’oncle Martin, de l’oncle Gaston (« l’un aimait les Tommies, l’autre aimait les Teutons* ») sous le regard regard du pépé du du Docteur Merlin… pas mort pour rien (http://www.wat.tv/video/pepe-est-revenuvideo-ikwm_ikwp_.html).

ROGNON-MINET Depuis 1066, l’Angleterre n’a pas été conquise par les armes (sauf îles Anglonormandes par la Wehrmacht), mais au fil du temps, les ressortissants d’autres nations y ont transporté leurs pénates, leurs mœurs, leurs bruits et leurs odeurs** , leur fécondité et leurs Diktats religieux. Las ! Pour l’Angleterre aussi, aussi,

molle aux rognons, cuite à la vapeur, servie humide), le Hot Pot (aux rognons), le Devilled Kidneys (aux rognons), présenté dès “rognon-minet” à l’heure bénie du breakfast. « Le meil leur m oyen de se nourrir en Angleterre consiste à prendre un petit déjeuner trois fois par jour » écrivait Somerset Maugham. Tout commence par un porridge (céréales, flocons d’avoine ramollies au lait chaud, cassonade, beurre anglais tout aussi blanc et fade que peut l’être le beurre suisse), avec jus d’ag rume s, d emipamplemousse, prunes au jus ou en compote et Marmalades. Il existe d’autant plus de sortes de ces confiotes qu’il y a de haies pour clôturer les champs champs : roses, framboises, groseilles, blackberries ou mûres, blackthorns ou prunelles ou épines noire, elder ou sureau, hawthorn ou églantier dit grattecul, quince ou coing, whitethorn ou aubépine ou épine blanche. Les païens de la paroisse, les “runeux” jouiront à cette évocation étymologique, étymologique, si présente dans le langage courant, de Thor, fils d’Odin et de Jord, dieu de la terre sauvage, de la friche, des épineux. Voici donc, après cette divagation sulfureuse de la plus longue mémoire… Au p’tit déj’, des nourritures nourritures terrestres : du Kedgeree (poisson au curry) accompagné de ses Backed Beans (haricots en sauce Heinz), Bacon and eggs , parfois pochés, relevés de saucisses cocktail, champignons, Kippers (harengs fumés) et crèmes (single cream, whipping cream, double cream, clotted cream de Cornouailles). Quand tout est consommé,

grasse), tandis qu’il existe des puddings sucrés et d’autres salés (farine avec levure ou self-raising flour , corps gras remplacé par du blanc d’œuf). Les pies sont cuites au four alors que les puddings sont moulés en pots de terre et cuits à la vapeur, parfois au torchon. L’amiral L’amiral Caraccioli eut un mot de travers, avant d’être pendu au mât de son navire par Nelson himself : il prétendait à

tort qu’il existait en Angleterre, plus de soixante sectes, mais une seule sauce, alors qu’elles sont innombrables et pour certaines d’entre elles, fort célèbres (Worcester, inventée par erreur par deux marchands de couleurs), sans parler des Pickles , Chutneys, Picalili indispensables pour accompagner les poissons et les viandes le plus souvent bouillis ou grillés (ce qui ne produit aucun fond) : Sauce rhubarbe, Raisin et Celery sauce, Mint sauce, Caper sauce, Lemon Butter sauce, abricots à l’aigre-doux, aubergine au vinaigre, compotes de pommes acidu-

Ainsi qu’il est fréquent en Europe, ce sont des moines, et plus précisément des cisterciens venus du Yorkshire après l’invasion normande, qui sont les fondateurs de la tradition fromagère anglaise. Laissons-nous tenter par un cylindre de Stilton, persillé, veiné, à moisissures bleues que l’on déguste avec du porto, du Cheddar doux, ou dur après deux ans de vieillissement (comme un cantal), quelque Crowdie tendre ou Cheshire (et non Chester comme on l’appelle, à tort, en France). Tous ces fromtons, ainsi que les Swaledale, Danbydale, Double Gloucester, Harbourne Blue, Lancashire, Caerphilly , sont réalisés à partir de lait de vache, encore qu’il existe des variétés régionales au lait de chèvre ou de brebis. Sur le pouce, on peut se contenter de ces gâteries après un Fish and Chips, jadis enveloppé dans des cornets de papier journal ( beignets de morue et frites) et d’une bière (Ale à fermentation haute, Barley Wine ou vin d’orge d’hiver dont chaque sorte porte le nom d’un évêque, capiteuse Bitter à forte teneur en houblon, Brown Ale, bière sèche et rouge, Mild discrète, comme son nom l’indique, Old Peculiar sombre, forte et douce, Porter londonienne ou autre Stout maltée). Revoilà le pudding qui signifie à la fois dessert et lourd gâteau aux fruits que l’on propose avec une crème anglaise . Les autres spécialités de fin de repas ne sont guère plus légères ( Triffle, cake mariné au sirop, vin et fruits, Crumble aux fruits et Apple Pie, tourte aux pommes) contrairement au café, si translucide que je vous propose de prendre, en lieu et place, un Einspänner viennois, au pays du prince Eugène (le mois prochain).

Franck NICOLLE,

_____

. >.

*Brassens. ** Chirac. ***Céline.







14

« Et celle-là, pourquoi l’avoir conduite à l’échafaud l’échafaud ? Louis XVI ne le méritait pas, mais elle elle ! » ! » disait Napoleon. Elle, c’était la sœur du monarque assassiné et du futur Louis XVIII qui, apprenant apprenant « l’horrible nouvelle » de son exécution en 1794, devait dire dire : « Je « Je ne pouvais pouvais croire croire qu’on on commît, commît, de sang-froid, sans objet, ni prétexte, un meurtre aussi abominable… Ils ont vu cet ange devant leurs yeux et ils l’ont condamnée, et ils l’ont ont massacrée ; massacrée ; c’est est de tous leurs crimes le plus inexpiable. » Et Mgr Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans : « L’innocence, la bonté humaine, la vertu ne pouvaient aller au-delà, non plus que le crime et la scélératesse. » C’est la vie de cet “ange”, dont la vie fut fauchée en sa trentième année, que retrace Mme de Huertas. Dans cette biographie biographie (parue initialement chez Perrin en 1985) tout à la fois érudite et sensible, elle montre comment le « bon petit diable de l’enenfance » devint une princesse accomplie accomplie à


l’inlassable générosité, une “patriote” qui refusa de se marier car cela l’aurait obligée à épouser les intérêts d’un souverain et d’un pays étrangers alors qu’elle ne voulait ser vir que la France, mais aussi une femme intelligente et très informée qui, voyant venir le désastre frappant les Bourb ons, n’en resta pas moins fidèle et totalement loyale à Louis XVI et demeurera jusqu’au jusqu’au bout à ses côtés. _____

J. L.

Ed. Pygmalion. 320 pages, 21,50 €.

quelques redondances) serait la bienvenue. Là, le fanatisme du Blanc exalté face à la folie révolutionnaire du Bleu rousseauiste prendrait une ampleur grandiose. « Déversez votre fiel contre l’auguste monarchie mais les faits brillent comme le soleil, vous ne pourrez effacer dans mon cœur et dans la tête des Français plus de mille ans de gloire . » Ou encor encoree : « Un catholique ne peut s’accommoder de la démocratie et de la loi du plus grand nombre. On ne dit pas le Christ-Président, mais le Christ-Roi, ce n’est pas un hasard . » Et pour finir : Les futures générations générations « écraseront les cohortes d’ennemis qui seront envoyées par le Malin pour détruire la France et la religion catholique et romaine. romaine. » _____

V. B.

Ed. Godefroy de Bouillon 2009. 96 pages, 15 €.

Franck Abed est un bourreau de travail. Militant politique, catholique intransigeant intransigeant impliqué dans la vie de sa paroisse, étudiant doctorant en sciences politiques, salarié dans une école catholique, ami dévoué auprès de ses proches, ce jeune homme trouve encore le temps d’écrire pour la cause, et avec brio. Ainsi nous offre-t-il avec La récon cilia tion impossible son premier ouvrage, un dialogue entre un Bleu et un Blanc, mis en scène dans un ergastule de la France du Consulat en 1799. Une petite pièce petite pièce d’une centaine de pages, épurée de toute fantaisie, dans laquelle l’auteur l’auteur met en exergue d’une manière permanente l’incompatibilité absolue de la République (synonyme de Révolution) et de la Monarchie qui ne peut être selon l’auteur (ou en tout cas selon le Blanc) que de Droit divin. Il s’agit d’un dialogue sans temps morts, d’un véritable sprint littéraire, sprint littéraire, sans fioritures. Où seules les considérations purement historiques, spirituelles ou idéologiques sont évoquées. Un livre donc roboratif (et particulièrement particulièrement instructif pour les jeunes) , mais pas seulem ent. Un dialogue intense “retranscrit” dans un français classique où le passé simple est utilisé sans tempérance. Aussi le lecteur ne peut s’empêcher s’empêcher de penser

REBATET-VINNEUIL On redécouvre décidément l’auteur des Décom bres . Après la publications par La Reconquête des Tribus du cinéma & du théâtre (1) , les dynamiques éditions Pardès annoncent pour fin novembre la Rebatet : Quatre parution de Lucien Rebatet ans de cinéma , soit les articles (intégraux) publiés par Rebatet dans Je suis Partout de 1941 à 1944. Préface et choix de Philippe d’Hughes (qui donne la liste des articles non retenus). Avec la collaboration de P. Billé, M. Laudelout et P.M. P.M. Heu. C’est un hommage au très grand critique de cinéma (peut-être le plus grand ) que fut Rebatet alias Vinneuil avant 1939 dans l’Action Française et surtout sous l’Occupation où il contribua à la décou verte d’Autant Lara, Becker, Bresson, Clouzot, Delannoy. Delannoy. Ce livre de 400 pages avec index et bibliographie coûte 32, 30 € (frais de port compris) en cas de commande à Pardès (44 rue Wilson, 77 880 — Grez-surGrez-sur- Loing ou >) avant le ) 29 novembre novembre.. _____ (1) Voir RIV. du 23 octobre. 172 pages, 24 € ou 28 € port compris. En vente aux Editions des Tuileries, 1 rue d’Hauteville, 75010 Paris. Consulter la liste des précédentes rééditions (Rebatet,

Passionnant dossier sur « notre écolo● Passionnant gie » — la première première historiqu historiquement ement et finalement finalement la seule seule — dans le le n° 41 (automne) du trimestriel Terre & Peuple , avec un éditorial particulièrement percutant de Pierre Pierre Vial. (Le n° : 8 €. Abt Abt 1 an : 28 € . Terre & Peuple , BP 46, F-69380 Lozanne). ● N° 1 de Livr’ Arbi tres . Entretiens dont « Ne laissons pas les Deux Etendards Etendards sous les Décombres Décombres » avec Gilles Gilles de Beaupte. Portraits Portraits : Fraigneau, Gracq, Brasillach, Hamsun, Pourrat, Simone Weil et un article exclusif exclusif de Michel Déon. 60 pages, 6 €, frais de port compris. Abonnement 4 numéros numéros : 22 € . (36 (36 rue rue Balard. 75015 Paris ou < [email protected] >).

sommaire du n° 312 du Bull etin ● Au sommaire plus en plus Célinien . Edito : Céline de plus à la Une — Soupault Soupault et Céline — Quand Roger Nimier défendait Nord — Céli ne contradictoire et passionné par Michel Bergouignan. Le BC , BP70. B-1000 Bruxelles Bruxelles 22 (Abt. 11 n°s, 47 € ). ● Dans le n° 24 du Bulle tin des Amis de Jean Mabire, dossier sur Mabire et le Mouvement Normand. Normand. Le n° : 3 €. Adhésion 10 €. AAJM, 15 route de Breuilles, Breuilles, 17330 Bernay-St-Martin ou < [email protected]>. ●

Lancement d’une souscription pour

Les Sacrifiés de l’Algérie Française-Ile de Ré », album photo racon«

tant fidèlement la vie des prisonniers OAS détenus au fort Thoiras pour la défense de la France et de l’Algérie Française. Prix : 35 € (+ 4 € de frais de port). Chèques à l’ordre de l’auteur Armand Belvisi, UllysPress, 7/9 Rue des Ponts, 78290 Croissysur-Seine ou < [email protected]>. En cas cas de non-publication, restitution des chèques assurée. sommaire du n° 27 des Cahiers ● Au sommaire Contes du Chat Marce l Aymé : « les Contes Perché Perché » aux Etats Unis, Unis, Dernière rencontre avec Marcel Aymé (de Guy Vignoth), Marcel Aymé et cinéma (de J.-P. Belle-







15


I

L EST des périodes où certaines idées, certains thèmes semblent apparaître comme par enchantement. Les auteurs les attrapent au vol. Les abordent chacun à sa manière, sans qu’il y ait le moins du monde plagiat. plagiat. L’idée L’idée « était dans l’air », c’est tout. Ainsi de la remise en cause actuelle de l’art contemporain. Pourquoi ici et maintenant maintenant ? Pourquoi a-t-il fallu attendre aujourd’hui, ou, du moins, ces dernières années pour que l’enfant ingénu du conte d’Andersen, celui qui ose révéler la nudité du roi, fasse enfin école ? Sans doute a-t-il été nécessaire que les faussaires passent largement les bornes. Que les vendeurs de coquecigrues, sûrs du suivisme des critiques, des media et, par conséquent, du public tympanisé et sidéré, soient allés trop loin. A moins que le simple bon sens, dont Montaigne soutenait, non sans présomption, qu’il était « la chose du monde la mieux partagée », ne se manifeste enfin. Il ne s’agit certes que de quelques escarmouches. Non d’une vague de fond. Mais tout de même, que certains s’autorisent à attaquer de front, sans circonlocutions, le vaste phénomène de duperie qu’est devenu l’art de notre époque, voilà qui montre qu’un tournant est peut-être en train de se dessiner. ●

J’ai récemment rendu compte, dans ces colonnes, de l’essai de Jean-Louis Harouel La Grande Falsifi cation (éd. Jean-Cyrille Godefroy). Le titre en est assez explicite. Voici que, chez le même éditeur, Alain Paucard publie un Manuel de résistance à l’art contemporain (*). Même thème, même condamnation sans appel — encore que si le ton et le propos diffèrent quelque peu. Le livre de Paucard se veut avant tout utile. Et même pédagogique (chaque chapitre est suivi d’un « résumé à apprendre »). C’est dire combien l’auteur a

condition qu’il soit provocant, choquant. Propre à séduire les snobs et à faire fuir les bourgeois — au moins moins dans un premier temps. Bien sûr, Dada n’est pas né ex nihilo. Ses ancêtres, soutient l’auteur, il faut les chercher au XVIII e siècle, chez Diderot. Au

collatéral » de la tuerie, ce qui n’est pas faux si l’on considère l’évolution des arts et de la littérature durant les Années folles. Car cela vaut non seulement pour la peinture, mais aussi pour la sculpture et l’architecture. Paucard note avec raison que « ce qui blesse l’œil blesse l’âme ». Ainsi expliquet-il l’émergence du kitsch, qu’il convient de distinguer du “contemporain”, “contemporain”, comme

une tentative populaire de « sauver les meubles » en revenant à une forme de figuration. Cela peut, certes, aboutir au réalisme socialiste dont, prend-il soin de préciser, « ce qu’il y a de crim inel (…) n’es t pas qu’il soit réalis te, mais socialiste, que l’artiste soit au service du Parti et non au sien. Les “contemporains” se servent de cet aspect-là pour critiquer l’autre, mais ils se comportent de la même manière que les commissaires politiques. »

Raison essentielle de cet avilissement, la perte du sens du Sacré. À Dieu, se sont substitués les Droits de l’Homme et l’horizontalité qu’ils impliquent. Corollaire, la laideur universelle, générée par le mondialisme et le règne de la Marchandise, a remplacé la Beauté. N’importe qui, au nom de l’égalité, peut se prétendre artiste. « Chaque consommateur peut et doit être un créat eur ».

Dès lors, foin du travail et de la longue maturation d’un style. Tout, à l’image des « ready made » de Marcel Duchamp, des productions de l’« action painting », découle de la spontanéité. Tout peut prétendre à l’appellation d’œuvre d’art. Ainsi du fameux bleu d’Yves Klein dont l’auteur souligne la parenté avec les monochromes d’Alphonse Allais. L’un de ceux-ci, un carré uniformément rouge, illustre du reste la couverture de cet ouvrage. Sa légende, légende, « Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la Mer Rouge ». Il date de 1897. La farce, déjà. Il faut citer, pour conclure, ces phrases d’Alain Paucard. Elles constituent la clef de voûte de toute sa démonstra démonstration tion : « Il n’y a Tableau, particulièrement représentatif de « ce qui pas d’esthét ique en-dehor s ● blesse l œil », œil », dû au peintre peintre américano-haïtien Jeande l’âme. L’esthétique, ce Michel Basquiat (1960-1988), pionnier de la mouvance “sentiment du Beau”, est L’essayiste va encore dite “underground” et dont les toiles se vendent très plus loin. S’il fustige l’art une métaphysique. » cher, notamment en France où ses œuvres ont fait l’ob- « concept conceptuel uel » (« tout art Rien à ajouter. Ni à jet de maintes expo sitions. « Son style était très origi- qui nécessite, voire exige retrancher à ce coup de nal, nerveux, violent et énergique », énergique », a écrit le New York une explication n’est plus gueule salutaire, vif et plein d’humour. d’humour. Times après Times après sa mort — par overdose d’héroïne. de l’art mais de la socio- Après Les Criminels du bét on (Les Belles logie »), il pousse à l’exLettres), après La Crét ini sat ion par la culture (L’Age d’Homme), son auteur siècle suivant, chez les Romantiques. Il est trême sa démonstrat démonstration ion : « Axiome : tous ceux qui dégradent, salissent, font de l’art poursuit sa croisade contre les aberravrai que lorsque Baudelaire se teignait les contemporain sans le savoir. Parfois cheveux en vert pour épater le bourgeois, tions de notre époque. Comment ne pas même, ils le savent (les tagueurs). Les piles il préfigurait les excentricités de Tristan lui emboîter emboîter le pas pas ? de déchets, détritus ménagers qui s’entasTzara et de ses troupes. _____ sent lors des grèves d’éboueurs, c’est de L’auteur souligne, d’autre part, le lien l’art “contemporain” et les grévistes, ou entre le développement du mouvement * Manuel de résistance à l’art contemporain. la Camorra napolitaine, des artistes dada et la Grande Guerre qui a préparé le Editions Jean-Cyrille Godefroy, 90 pages, 9,90 €. décervelage actuel. Il y voit un « dommage “contemporains”. » ʼ ʼ







de la télévision a elle aussi baissé, les jeun es pass ant chaq ue sema ine deux heures de moins qu’en 1997 devant les étranges lucarnes. Mais au profit de quoi quoi ? Pas de la presse INTERNET est-il un outil écrite en tout cas dont l’érosion est ou un simple alibi cultuangoissante. angoissante. L’enquête L’enquête sur les « Pratiques rel ? Quelques Quelques jours avant culturelles » le constate, le dernier bullequ’Amazon, mastodonte tin professionnel des Papiers de Presse le américain de la librairie confirme, qui titre « Bilan 2008, recul du « en ligne ligne », ne lance lance en France France son chiffre d’affaires de la Presse franKindle , livre électronique susceptible de çaise ». Un recul particulièrement sencontenir contenir jusqu’à 1 500 ouvrages, ouvrages, avec la sible en ce qui concerne les journaux noble « ambition de rendre disponibles, nationaux d’information d’information générale et polien moins de 60 secondes en téléchargetéléchargetique dont l’audience moyenne a régressé ment, tous les livres jamais imprimés période juillet 2008« de 3,7 % sur la période dans toutes les langues », paraissait le juin 2009 ». Déjà mis à mal par les quo14 octobre octobre « Les Pra tiq ues cul tur ell es tidiens gratuits (qui ont gagné en un an des Français à l’ère numérique » (1) . 99 000 lecteurs et distribuent distribuent chaque jour Une enquête conçue et réalisée par le 2,5 millions d’exemplaire d’exemplairess pour la seule département des études, de la prospective Ile-de-France), le journal papier souffre et des statistiques au ministère de la Culplus encore de la concurrence des ture et de la Communication. moteurs de recherches : sur Internet, Google ou Yahoo proposent en effet, presque instantanément, non seulement L’ORDINATEUR ROI des dépêches d’agence mais, souvent La précédente enquête enquête sur nos « pradans leur intégralité, des articles des tiques culturelles » avait été menée il y a grands quotidiens et des newsmagadouze douze ans. « En 1997, à peine un ménage zine s — bienfait du conformisme sur cinq disposait d’un ordinateur, et la ambiant : RIVAROL, RIVAROL, trop sulfureux, proportion d’intern autes dans l a populaéchappe à la cannibalisation cannibalisation ! tion française était inférieure à 1 % », Que retient le consommateur de cette écrit Olivier Donnat, chargé de recherche bouillie servie toute chaude chaude ? Pas grandet maître d’œuvre de l’enquête actuelle, chose à en juger par les commentaires, alors qu’aujourd’hui, « 83 % des gens gens ont souvent d’un crétinisme absolu, suivant un ordinateur à la maison ». Et, bien sûr, les articles. D’autre part, que penser de la une connexion Internet grâce à laquelle, prépondérance des sites “pipôle”, où pendant leurs loisirs, les deux tiers des Carla Bruni-Sarkozy côtoie les vedettes gens équipés passent douze heures par du rap et de la téléréalité, le tout dans un semaine à explorer la “Toile”, à étaler jargon djeun qui fait passer Gala ou Voici leur vie privée sur Facebook ou à “chatpour les Mémoires de Saint-Simo Saint-Simonn ? ter” à l’infini sur des forums de discussion, d’ailleurs dans un sabir si inintelli“ NON-LECT EURS AB SOLUS ” gible et avec une orthographe si fantaisiste qu’il faut parfois lire leur prose à Ce rejet de la chose écrite, qui comprohaute voix pour en saisir le sens. met la survie de la presse, menace bien L’exemple L’exemple vient d’ailleurs d’ailleurs de haut : des entendu l’édition, les librairies et les ministres de Sarkozy qui tiennent salon bibliothèques bibliothèques : près de 50 % des Français Français et journal de bord sur Twitter dans une sont désormais des « non-lecteurs absolangue presque aussi relâchée. Sans lus », qui n’achètent ni n’ouvrent un seul qu’on sache si, ce faisant, ils et elles livre par an ! C’est le cas cas dans 41 41 % des cèdent à leur pente naturelle ou veulent foyers ouvriers, mais aussi dans 8 % des

par Claude LORNE

) . D R A H C e d s n i s s e D (

Internet lui permet en outre de pirater joyeus ement f ilms (si le s sall es obsc ures se portent encore bien, Olivier Donnat prévoit pour dans vingt ans le déclin du cinéma français) et morceaux de musique — généralement rap ou techno. En effet, jazz et même rock lui semblent désormais trop intellos.

UN PAYSAGE DÉVASTÉ POUR UNE POPULATION DE MOINS EN MOINS FRANÇAISE Dans ce paysage dévasté, inutile de préciser que la musique classique est « ignorée par les jeunes » et appréciée appréciée par 4 % à peine des des 35-44 35-44 ans (contre (contre 9 % en 1997). Plusieurs maisons de disques spé-

permis à tant de petits paysans, dont ils avaient décelé les qualités intellectuelles, de se faire une place enviable dans la “société”.

INTERNET, COMME LA LANGUE D’ESOPE… Pour beaucoup de naïfs, ce rôle d’éducateur est tenu aujourd’hui par Internet, qui met l’univers et ses trésors à portée de tout un chacun. Il n’est pas question de déprécier ici ce nouveau médiat, si précieux pour les chercheurs, les curieux… ou les mal-pensants aux travaux desquels la Toile a donné un retentissement planétaire. Mais on en avait dit autant il y a un demi-siècle de la télévision, avant de devoir admettre que si elle

28704737-Rivarol-2925

Recommend Documents