Epuration des effluents de l’assainissement F. Larrarte IFSTTAR Dépt Géotechnique – Eau - Risques 02 40 84 58 82 Page 1
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Assainissement collectif = Réseau de collecte + déversoirs d ’orage +
station d’épuration + ouvrages délocalisés de stockage ou traitement de la pollution Page 3
Ouest France en 2004
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Pollution = déséquilibre La pollution apparaît dès que le milieu récepteur n’a plus la capacité de digérer les rejets tout en gardant sa qualité.
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Quelques jalons Antiquité : présence de très anciens réseaux de drainage (Mésopotamie, Crête) « L’eau est la chose la plus nécessaire à l’entretien de la vie mais il est aisé de la corrompre » (Platon cité par Chocat) Jusqu’au XIV : polluants essentiellements organique, quantité faible, la qualité des rivières se maintient Vers mi-XIV : apparition de pollutions locales dues à l’industrie (tannerie, papeterie,…)
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Quelques jalons Au XIX : développement de l’assainissement donc rejets importants et détérioration des milieux aquatiques, mortalité piscicoles fréquentes en Seine 1940 : 1ère tranche STEP d’Achères « En 1940 l’usine traitait 200 000 mètres cube par jour. Aujourd’hui c’est 3 080 000 mètres cube d’eau par jour qui sont traités et destinés à une population de 8 millions d’habitants « http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/act_educ/education/createurs/lucent/acheres.htm
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Qu’est-ce que traiter les eaux résiduaires ? «c’est réduire les différentes formes de polluants dans des proportions suffisantes pour obtenir un rejet de qualité acceptable». Page 8
Mais encore polluants ≠ pollutions
(= cause) (= effet)
qualité acceptable ⇒ connaître les usages du milieu récepteur (baignade, aquaculture,…) Page 9
Traiter les effluents implique de définir polluants et pollutions connaître les formes de pollution (physique, chimique, bactériologique) définir les objectifs de traitement connaître ce qui est acceptable pour le milieu récepteur enlever ou transformer pour rendre moins polluants Page 10
Caractéristiques des eaux usées de temps sec • Caractéristiques qualitatives et quantitatives variables mais reproductibles sur un cycle journalier (sauf cas particulier) • Composition: Mélange d’eaux usées domestiques, d’eaux d’infiltration et de divers déversements dans le réseau d’assainissement Page 11
Equivalent habitant • •
• • • •
Notion utilisée pour quantifier les flux journaliers de polluants produits par une population et de l’activité industrielle Définition réglementaire – Arrêté du 30/12/1981: • 90 g/eq.hab/j pour les MES • 57 g/eq.hab/jour pour les matières oxydables • 15 g/eq.hab/j pour l’azote organique et ammoniacal • 4 g/eq.hab/jour pour le phosphore – Directive ERU du 21/05/1991: • 60 g/eq.hab/jour pour la DBO5 Utilisation: calcul parafiscal Conduit souvent à sur dimensionner les stations d’épuration. Utiliser de préférence les études diagnostic sérieuses et les relevés d’autosurveillance L’habitant réel à souvent des pratiques qui conduisent à des résultats différents, toujours inférieurs à l’équivalent habitant réglementaire Limites: migrations de population, taux de collecte et de raccordement, dépôts en réseau, fuites Page 12
Origine de la pollution des eaux de temps de pluie • Pollution atmosphérique • Lessivage des dépôts de temps sec • Érosion des surfaces • Reprise des polluants déposés dans le système d’assainissement (prépondérante) • Mélange éventuel avec les eaux usées Page 13
Dépôts de temps sec
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Paramètres descriptifs de la pollution des eaux résiduaires urbaines Matières organiques biodégradables • • •
Origine : pollution urbaine (excréments, matières végétales, etc…) et éventuellement activités industrielles (agroalimentaire) ou agricole. Impacts principaux : consommation d’oxygène pour la biodégradation en éléments simples – désoxygénation des milieux récepteurs. Moyen de mesure :concentration en DCO, DBO5
Nutriments (Azote et Phosphore) • • •
Origine : dégradation de matière organique et apports spécifiques (détergents, lessives, engrais). Impacts principaux : facteur d’eutrophisation et risque de toxicité aiguë par l’azote ammoniacal, présent dans les rejets urbains bruts.. Moyen de mesure :analyse physico-chimique des différentes formes de l’azote (NTK, NH4, NO2, NO3) et du phosphore. Page 15
Autres familles de polluants Matières en suspension • Origine : érosion et lessivage des surfaces – remise en suspension des dépôts en réseau • Impacts principaux : colmatage des fonds – transport de substances indésirables qui s’adsorbent sur les fines et de matières organiques • Moyen de mesure : concentration en MES. Page 16
Autres familles de polluants Substances indésirables • Origine : activités diverses (industrie, artisanat, hôpitaux, etc..) et ruissellement des eaux de pluie sur les surfaces imperméabilisées. • Impacts principaux : effets cumulatifs sur les plantes et les organismes vivants (maladies, perturbation de la reproduction). Bactéries et virus • Origine : humaine ou animale • Impacts principaux : propagation de maladies infectieuses • Moyen de mesure : analyses bactériologiques.
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Caractéristiques usuelles d’une eau résiduaire urbaine de temps sec Paramètres
Valeurs moyennes habituelles
pH
7,5 à 8,5
MES totales
300 à 350 mg/l
DBO5
300 à 350 mg/l
DCO
750 à 900 mg/l
DCO soluble réfractaire
4,5% de DCO
NK NK soluble réfractaire
80 à 100 mg/l 0,25% de DCO
N-NH4
35 à 70 mg/l
P total
15 à 20 mg/l
Cas d’une eau usée domestique sans eaux parasites excessives. 5
6
6
7
Streptocoques fécaux
10 à 10 /100 ml
Eschérichia coli
10 à 10 /100 ml
Ordre de grandeur des concentrations des principaux micro-organisme dans les eaux résiduaires Source: évaluation des impacts des stations d’épuration et de leur réseau de collecte (CERTU 2003)
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Objectifs de traitement Rappel : Traîter ≠ enlever toute la pollution Traîter = réduire (ie les polluants) rejet traîté = rejet compatible ⇓ Connaître la sensibilité du milieu récepteur • usages de l’eau (nature et localisation) • qualité actuelle (bonne ou mauvaise) • capacité d’absorption (petit ou grand cours d’eau, pas ou beaucoup de mouvement Page 19
Enjeux liés aux caractéristiques des milieux récepteurs et aux usages de l’eau • Nature des déversements: – Eaux brutes ou traitées, flux, volumes, – durée de déversement, dilution, diffusion, dispersion • Fréquence des déversements, masses de polluants et dynamique des rejets en temps sec et lors des pluies • Caractéristiques importantes du type milieu naturel: – Cycles saisonniers et périodes critiques vis à vis des éléments: • renouvellement d ’eau • Autoépuration • Décantation • Réoxygénation – Évaluer la dynamique des impacts en période critique
Qu’est ce qui est acceptable
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pour le milieu récepteur
Réglementation : Directives européennes (1991, 2000) Lois sur l’eau (1964, 1992, 2006) Textes d’application,
⇒ objectifs de qualité du milieu naturel : cartes départementales d’objectifs de qualité des cours d’eau normes européennes (baignade, eau potable, vie piscicole)
⇒ caractéristiques du traitement (concentrations limites du rejet ou rendement par polluant) : arrêtés du 22/12/94 du ministre de l’environnement contrats de branche (industries) Page 21
Qu’est ce qui est acceptable
pour le milieu récepteur
⇓ nécessité d’études spécifiques Petite rivière
Station balnéaire
La bouée marque l’extrémité de l’émissaire http://xxi.ac-reims.fr/meuse/carignan-margut/sortieeau.html
http://palavas.free.fr/emissaire.htm
➨ études d’impact
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Différents milieux récepteurs: fonctionnement et éléments descriptifs • Typologie du milieu récepteur: - Rivières - Plans d’eau - Eaux côtières et de transition - Eaux souterraines – Quels impacts principaux? – Dynamique différente pour les rejets de temps sec et les déversements de temps de pluie Page 23
Enjeux liés aux caractéristiques des milieux récepteurs et aux usages de l’eau • Nature des déversements: – Eaux brutes ou traitées, flux, volumes, – durée de déversement, dilution, diffusion, dispersion • Fréquence des déversements, masses de polluants et dynamique des rejets en temps sec et lors des pluies • Caractéristiques importantes du type milieu naturel: – Cycles saisonniers et périodes critiques vis à vis des éléments: • renouvellement d ’eau • Autoépuration • Décantation • Réoxygénation – Évaluer la dynamique des impacts en période critique
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Rejets en rivière • Éléments importants: dilution et autoépuration • Rejets de temps sec: – Débit de référence: choisir un débit critique représentatif d’une situation d’étiage en période de fortes chaleur – Débit mensuel d’étiage quinquennal (Qmna 1/5): C’est le débit de référence définit dans le décret nomenclature pour définir la procédure réglementaire applicable à l’opération. – Le choix de ce débit pour les simulations à l’étiage ne doit pas être systématique (cas des prélèvements agricoles ou des soutiens d’étiage) – Autoépuration: notion difficile à évaluer, en particulier du fait de la présence simultanée de phénomène de biodégradation et de décantation dans les rivières lentiques Page 25
Rejets en rivière • Rejets de temps de pluie et débit de référence : – Différent (supérieur) au débit de temps sec du fait des apports naturels de la pluie en rivière – Régime océanique ou pluvio-nival: possibilité de choisir le Qmna ½ ou le module estival (débit moyen de la période d’étiage) – Régime méditerranéen: étiages très marqués (assèchements temporaires) et orages intenses, parfois cumulés avec de fortes pentes. • En temps de pluie, la stratégie de protection des personnes et des biens est prioritaire (écoulements en réseau, en surface et dans le lit majeur de la rivière) • En temps sec: infiltration ou stockage si nécessaire Données sur les débits: DIREN et banque hydro Page 26
Eaux côtières et eau de transition • Enjeux importants: – Dilution, diffusion et dispersion sous l’effet des courants, des houles et des marée – Préservation des usages de l’eau: baignade, conchyliculture (importance de la pollution bactériologique) – Éviter les zones d’estran et estuariennes
• Outils: – Données sur les courants marins et la topographie (informations SHOM, modèles spécifiques)
• Conséquences: – Le choix du point de rejet est un enjeu primordial Page 27
Plans d’eau • Milieux particulièrement vulnérables: faible renouvellement d’eau, accumulation, sédimentation, effets à long terme • Risque de conflit d’usages important: loisirs et pollution bactériologique • Rejets à proscrire autant que possible • Importance des phénomènes cumulatifs: apports de nutriments, sédimentation de matières organiques • Risque majeur: périodes d’anoxie en fin d’été • Facteurs cumulatifs: – – – –
Chaleur respiration chlorophyllienne biodégradation de matières organiques nitrification de l’azote ammoniacal
• Seule exception admissible: Flux peu importants dans un plan d’eau vaste, peu pollué et sans autre milieu récepteur Page 28
Les difficultés • Identifier les enjeux prioritaires • Construire une stratégie adaptée aux enjeux • Définir la part des rejets urbains dans l’état actuel de l’écosystème • Décrire le fonctionnement d’un milieu naturel, par nature complexe, à partir de quelques éléments caractéristiques adaptés • Simuler de façon pertinente le situation future, en particulier le lien de causalité entre les déversements et l’état du milieu récepteur Page 29
Échelle d’espace relative à l’impact des rejets urbains en rivière [Trabuc 1989] 10 m
100 m
1 km
10 km
100 km
1000 km
Hydraulique Flottants Bactéries M.E.S. Oxygène Dissous Nutrients Effets toxiques Sels Dissous Local Régional Bassin Page 30
Traîter = enlever ou transformer pour rendre moins polluants ⇓ Connaître les données d’entrée (valeurs standards ou mesurées) : concentrations en polluants mg/L débits totaux collectés
m3/h ou m3/j (eaux usées de temps sec + un petit pourcentage d’eaux de ruissellement à traiter)
Flux à traiter :
moyenne journalière (volume des ouvrages), pointe horaire (débit maximum et nombre des pompes,..)
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Connaître les données d’entrée : Débits : 100 à 400 L/habitant/jour 1000 habitants ➨ 100 m3/j 10 000 habitants ➨ 1500 m3/j 100 000 habitants ➨ 20 000 m3/j
➨ 10 m3/h ➨ 150 m3/h ➨ 1000 m3/h
plus la ville est grande plus on consomme d’eau Flux 1 équivalent-habitant = 60 g DBO5, 15 g N, 5 g P
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Traîter = enlever ou transformer pour rendre moins polluants ⇓ Déterminer l’objectif du traitement : textes réglementaires, études spécifiques ➨ concentrations maximales admissibles ➨ rendements minimaux de traitement suivant la sensibilité du milieu récepteur (normale, sensible à l’azote, sensible au phosphore, …).
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Traîter = concevoir le traitement ⇓ + ou – poussé (ie + ou – cher) suivant la sensibilité du milieu récepteur standard * DBO (25 mg/L ou 80%), DCO (125 mg/L ou 75%), MES (35 5
mg/L ou 90%)
sensible à l’azote * (traitement complémentaire): NGL (10 ou 15 mg/L ou 70%),
sensible au phosphore * (traitement complémentaire): PT (1 ou 2 mg/L ou 80%)
seuils adaptés au cas par cas (exemples : métaux lourds, coliformes fécaux (germes pathogènes))
* arrêté du ministre de l’Environnement du 22/12/94
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Eléments du traîtement Station d’épuration = suite d’éléments de traitement
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STEP à boues activées (50% des > 10 000 eh) http://www.ademe.fr/partenaires/Boues/Pages/f14.htm
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Eléments du traîtement Station d’épuration = suite d’éléments de traitement Procédés physiques extraire les MES Procédés physico-chimiques transformer les MES non décantables et les pollutions dissoutes en MES décantables Procédés biologiques MO ➨ CO2; MO dissoute ➨ MES décantables ; N ➨ NO3- ➨ réduit en N2 (gaz), CH4 (gaz) Procédés chimiques désinfection, neutralisation, détoxication Page 37
Arrivée des effluents : ils sont « remontés » depuis le collecteur Vis d’Archimèdes
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Procédés physiques : prétraîtement Objectifs Eliminer ce qui est facile à éliminer...et qui risque de perturber le reste du traitement de la station
Procédés dégrillage ( 4 à 80 mm) tamisage(0,3 à 3 mm) décantation (dessablage) flottation (5-20 m3/h/m2 d’air) : déshuilage
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Procédés physiques : prétraîtement dégrillage ( 4 à 80 mm)
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Procédés physiques : prétraîtement Déssableur - déshuileur
Apport d’oxygène pour favoriser la flottation
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Procédés physiques : prétraîtement Devenir des résidus refus de dégrillage et tamisage : évacuation en décharge ou incinération 5 à 10 l /hab/an dont 80 % d’eau soit 100 m3 pour 10 000 hab sables évacuation en décharge 5 à 10 l/hab/an Graisses évacuation en décharge ou incinération Page 42
Prétraîtement = traitement minimum Applications : avant appareils de mesure (réduction du risque d’encrassement amont du court circuit (by pass) de temps de pluie non traité dans la station amont des déversoirs d’orage : rejets de temps de pluie du réseau de collecte Page 43
Procédés physico-chimiques Principe transformer les MES non décantables et les pollutions dissoutes en MES décantables ➨ on ajoute des réactifs (physico) chimiques pour : vaincre les forces répulsives (coagulation : électrolytes minéraux : Fe ++, Al
+++)
créer des liaisons entre coagulats (floculation : polymères)
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Procédés physico-chimiques 3 phases mélange : coagulation agitation lente : floculation séparation par (au choix) décantation simple, décantation à contact de boues, décantation lamellaire, flottation
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Procédés physico-chimiques Avantages pas de condition de biodégradabilité (adapté aux effluents industriels)
processus moins sensible que les biologiques (température) démarrage et arrêt instantané (population saisonnière) compacité
Inconvénients performances modestes beaucoup de boues résiduelles (composés polluants + réactifs) coût des réactifs Page 46
Procédés physico-chimiques Temps de séjour dans un réacteur Ecoulement piston (canaux) Q.∆t
∆l
∆l= Q.∆ ∆t/S T = L. ∆t / ∆l= LS .∆ ∆t / Q.∆ ∆t Temps de séjour : T = V/Q Page 47
Procédés physico-chimiques Temps de séjour dans un réacteur Mélange intégral (bassin) théorie
pratique
Mélange instantané
Temps de séjour : T = V/Q Page 48
Décantation : omniprésente dans l’épuration des eaux résiduaires 1 paramètre clé : la charge surfacique horizontale débit/surface (m3/h)/m2 = m/h (0,5 à 1,5) temps de séjour 0,5 à 2 heures dimensionnement sur le débit de pointe (pour éviter les fuites de matières)
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Décantation : 4 types de conceptions vertical circulaire (image) horizontal lamellaire
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Décantation : l L Vh Q Vc
temps de chute temps de séjour
h
t1 = h / Vc t2 = L / Vh t2 = L /(Q/ST) = LST / Q t2 = L*l*h / Q = h*Sh / Q
particule retenue si t1 < t2 soit Vc > Q / Sh c’est à dire vitesse de chute supérieure à charge surfacique Page 51
Décanteur circulaire
racleur
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Décanteur vertical
Schéma internet
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Décanteur lamellaire : Q/5
h
L
La particule atteint le fond 5 fois plus vite L/5 Q/5
h
décanteur 5 fois moins long équivalent : (Q/5)/((l*L)/5) = Q/S Page 54
Décanteur lamellaire : variantes
décanteurs + efficaces ((Q*cosα)/S) à co- ou contre-courant
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Procédés biologiques Principe +
+ + +
pollution organique dissoute O2 (+ microorganismes) ➪ microorganismes (particules) H2O CO2 NO3- ou N2 (phase gazeuse)
Les microrganismes sont : l’agent épurateur (transformateur) le lieu de stockage d’une partie de la pollution
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Procédés biologiques Classes Forte charge
Charge massique Cm (kg DBO5 / kg MVS) Cm > 0.5
Moyenne charge
0.5 > Cm > 0.2
Faible charge
0.2 > Cm > 0.1
Aération prolongée
Cm < 0.07
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Procédés biologiques Il faut en maintenir une certaine quantité dans le système évacuer le reste O2
Effluent brut
réacteur
séparateur
Effluent traité
• Age des boues = masse de boues présente / masse de boue extraite par jour • Indice de Molhman = volume occupé par 1g de boues Page 58
Procédés biologiques ⇒ 2 « filières »
L’eau
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Procédés biologiques ⇒ 2 « filières »
les boues
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Procédés biologiques Les deux filières ne sont pas indépendantes : qualité effluent + filière EAU qualité & quantité BOUES traitement des BOUES (retours en tête) filière EAU pas assez de boues : effluent insuffisamment traité trop d’effluents : risques de fuites de boues Page 61
Procédés biologiques boues activées : aération (+ brassage)
Bassin d’aération
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Procédés biologiques Clarification (décantation)
clarificateur
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Sortie des effluents :
ils partent vers le milieu naturel
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Sortie des effluents :
Construction d’un émissaire en mer
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Filière boues : Objectifs du traitement stabilisation pour qu’il n’y ait pas d’odeurs réduction du volume en vue du stockage, transport
Qualité Eau MO N P-K
95 % 40 - 50 % 4- 5% 5- 6%
germes métaux lourds
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Filière boues : Production biologique 30 à 90 g/hab/j 1 à 2 l/hab/j
soit 18 t/an/ 1000 hab soit 600 m3/ an/ 1 000 h
1 camion / semaine
physico-chimique 100 à 150 g/hab/j physico-chimique à décantation lamellaire 8 l/hab/j Page 67
Traîtement des boues : Stabilisation Objectif : réduire les risques de fermentation Réduire la fraction organique de 50 - 70 % de à 40 - 60 % (soit une réduction de 25 à 50 % des MVS)
Biologique aérobie Anaérobie Compostage Chimique Déshydratation : ne réduit pas les MVS Page 68
Traîtement des boues : Déshydratation Objectif : augmenter les MS de 3- 6 % à 15-20 réduction du volume d’un facteur de 3 à 10 faciliter la manutention
voire 30 - 40 % et +
Méthode épaississement (étape préliminaire) par : décantation, Flottation Drainage
filtration (avec adjuvants) (presse, bande) centrifugation séchage (naturel, thermique) Page 69
Traîtement des boues centrifugation
Table d’égouttage
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Traîtement des boues chaulage
compostage
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Filière boues : Les objectifs de traîtement varient suivant la nature des boues, et leur destination (épandage en agriculture, stockage en décharge)
épandage
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Procédés biologiques extensifs Principe On laisse travailler les bactéries et les algues Procédés rustiques et fiables, mais gourmands en espace… lagunage simple lagunage aéré épandage
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Procédés biologiques extensifs lagunage simple : 10 m2/hab, profondeur ≈ 1 m, temps de séjour 3 mois exemple : 3 bassins (volumes : ½ + ¼ + ¼) on obtient un abattement des germes pathogènes on rejette des MES (algues)
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Procédés biologiques extensifs lagunage simple :
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Procédés biologiques extensifs lagunage aéré : 4 m3/hab, profondeur ≈ 3 m, temps de séjour 1,5 mois exemple : 1 bassin d’aération 1 ou 2 bassins de décantation adapté aux effluents industriels
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Procédés biologiques extensifs épandage : chaque habitant produit de 35 à 150 m3/an
d’où une surface nécessaire de 100 à 300 m2/habitant suivant les sols ! adapté aux effluents industriels aussi utilisable en assainissement individuel (familial)
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Procédés biologiques intensifs Paramètre clé : combien apporte t’on de pollution à la masse épuratrice? charge massique ou volumique soit kg de DBO/j et kg de MVS (boues activées) soit kg de DBO/j/m3 (en général de 0,2 à 2)
Volume temps de séjour 2h à 24 h Dimensionnement : sur débit de pointe ou journalier Degré de stabilisation des boues Traitement susceptible pouvant se faire sur plusieurs bassins ou plusieurs phases Page 78
Procédés supplémentaires de finition Nécessaires si : Milieu récepteur très sensible Réutilisation de l’eau (eau industrielle ou agricole)
Polluants le plus souvent concernés : MES, DCO germes pathogènes
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Procédés supplémentaires de finition Procédés : lagunage (est aussi utilisé pour le traitement standard) filtration sur : sable, matériau granulaire « biologique » charbon actif désinfection physico-chimique par chlore, brome, eau de Javel ClO2, ozone (O3), rayonnements ultra-violets Page 80
STEP de commune côtière Données Techniques 4 100 EH en basse saison (755 m3/jour) 10 000 EH en haute saison ( 1 600 m3/jour) + 2 000 m3/jour en temps de pluie Débit de pointe : 300 m3/h Bassin tampon de 1 300 m3 longueur de l’émissaire ≈ 400 m
Montant des travaux : 2 426 317 € H.T Agence de l'Eau Adour Garonne : 40 % Conseil Général des Pyrénées Atlantiques : 35 % Syndicat Intercommunal d'Assainissement : 20 % Conseil Régional Aquitaine : 5 % Page 81
assainissement individuel
Collecte séparative lagunage
top ogr
aph
ie
s p ré
collecte unitaire
en
ce
d d’in
u st
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s
assainissement collectif
Boues activées Page 82
Choix d’un procédé Performances des différentes filières Comparaison des coûts entre les filières Fiabilité - exigences en personnel Adaptation aux contraintes d’environnement Eléments de comparaison des coûts à performances fixées terrain et contraintes de site fixées investissement et exploitation (y compris traitement des boues) Page 83
Choix d’un procédé Performances des différentes filières Traitement dit « primaire » : décantation simple : 50% MES 30% DBO5
Traitements dit « secondaires » : physico-chimique : 80% MES 60% DBO5 biologique classique : 90% MES 90-95% DBO5 30-50% N Page 84
Choix d’un procédé Performances des différentes filières Traitements dits « tertiaires » : biologique élaboré : 90% MES 90-95% DBO5 biologique + physico-chimique : 90% MES 90-95% DBO5
80-90% N 80-90% N
90% P
Traitements dits « de finition » : lagunage* de finition : comme biologique classique + désinfection désinfection : en complément d’autres procédés * aussi utilisé en traitement standard (biologique extensif)
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Domaine d’utilisation des filières type
Dossier FNDAE n°22
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Choix d’un procédé : combien ça coûte? Investissement station biologique classique : 100 à 200 €/habitant traitement supplémentaire de N et P : + 20%/classique lagunage : - 50% par rapport au biologique classique Page 87
Choix d’un procédé : combien ça coûte? les réseaux de collecte coûtent environ 5 fois plus cher que le traitement : 600 €/habitant assainissement individuel coûte moins cher que la collecte + traitement lorsque la collecte est chère, c’est à dire 450 à 750 €/habitant
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Choix d’un procédé : combien ça coûte? Exploitation 7 – 15 €/habitant/an (coût traitement = coût collecte) + 20% pour déphosphatation
Espace lagunage simple: 15 m2 / habitant lagunage aéré: 5 m2 / habitant boues activées : 0.5 m2 / habitant physico-chimique : 0.15 m2 / habitant biomasse sur matériau compact : 0.05 m2 / hab Page 89
Réhabilitation et extensions des STEP 4 marges d’amélioration : améliorer la fiabilité moderniser l’exploitation améliorer le niveau de traitement ne pas créer de nouvelles nuisances
réduire les anciennes
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Il reste encore beaucoup à faire
Pourcentage de logements par département dont les effluents ne bénéficient d'aucun traitement (enquête eau -2001)
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Sources : • C. Joannis (LCPC) • G. Ruban (LCPC) • CETE de l’Est/LRPC Nancy et en particulier P. Battaglia • LR Ouest Parisien et en particulier E. Berthier • La ville et son assainissement – CERTU 2005 • internet
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