LE CID ET HORACE:
Durant ces années 1630 a 1661, la littérature espagnole exerce une influence considérable sur la littérature française. Elle se manifeste dans le roman, mais elle est aussi présente dans le théâtre.Corneille prend conscience de son véritable génie au contact du drame espagnol. Il doit beaucoup aux écrivains latins d'origine espagnols. Dans Le Cid il s'inspire de l'oeuvre de Guilheme de Castro "Des Mocedades del Cid". Le Cid est la première véritable tragédie classique et reste l'une des plus grandes. Il se produit une grande querelle autour du Cid. Corneille est accusé de ne pas avoir respecté les règles. Il a médité les critiques de l'Académie et quelques ans plus tard il donne deux tragédies romaines Horace et Cinna, rigoureusement conformes aux règles moins tendres et plus austères que le Cid, mais parfaitement accomplies. Apres l'honneur castillan il peint la grandeur romaine. La tragédie veut pour son sujet une action illustre, extraordinaire, sérieuse. Le sujet tragique sera un épisode célèbre emprunte de l'histoire ou a la légende. Corneille préfère l'histoire, en particulier l'histoire romaine. Les personnages sont hors du commun par leur rang, il sont d'haut rang ( souverains, princes, grands capitaines) ou par leur grandeur d'âme ( héros, saints ). Il assigne a l'auteur dramatique les deux buts qui seront constamment affirmés par les classiques: plaire et insrtuire. Il refuse d'être l'esclave aux règles classiques qui sont en traine de se construire. Son vocabulaire ou les termes de gloire, d'honneur, de devoir, de vertu, reviennent constamment, révèlent l'importance du thème de l'héroïsme. (KRATKO PREPRICAVANJE SIDA, PRVI PASUS NA 142. STRANI I HORACE -A (?) NA 146. STRANI) La raison pour être appelé tragédie est l'union de Chimene avec le meurtrier de son père. L'héroïsme est au centre du theatre de Corneille: ses pièces sont construites autour d'un ou plusieurs personnages qui se distinguent par leur recherche d'un absolu, qui se veulent parés de qualité exceptionnelles, qui font tout pour apparaitre comme des héros. Pour lui la dignité de l'homme consiste dans sa liberté, dans le pouvoir qu'il possède d'agir a son choix. Le but suprême de leur vie, c'est de veiller a leur gloire, c'est de défendre en toute occasion leur honneur. Défendre son honneur, c'est, pour le héros cornélien, correspondre a l'image qu'il a du lui-même. Il s'agit donc d'abord d'un
comportement personnel, individuel. Rodrigue se voit comme un brave, Horace se considère comme un patriote. Dans cette conception d'honneur, l'interviennent aussi des valeurs qui dépassent l'individu, qui viennent de l'histoire ou de la société, qui rendent chaque héros dépendant d'une communauté, responsable devant elle: ainsi en vengeant son père, Rodrigue ne défend pas seulement son honneur, mais aussi l'honneur de sa caste. Horace lutte pour la survie de sa patrie. Face a l'honneur se dresse souvent l'amour. Ce sont la ( akcenat na a) deux impulsions contradictoires. L'honneur qui relèvent du devoir, de la raison, est considéré a l'époque comme un sentiment fort. L'amour qui est désir, spontanéité, passe au contraire comme un sentiment faible. Lorsque ces deux forces s'affrontent, lorsqu'elles se combattent, elle provoquent chez le héros des cas de conscience: c'est que l'on appelle le dilemme cornélien. Le devoir fini généralement par triompher : Rodrigue s'engage résolument sur la voie de la vengeance; Horace choisit le patriotisme au détriment de ses liens familiaux. Les héros cornéliens contrairement aux héros raciniens, sont souvent domines par une impulsion tellement forte qu'elle réduit l'autre impulsion au silence. Rodrigue, par exemple, sait que, s'il renonce a venger son père, loin de conserver l'amour de Chimène, il la perdra irrémédiablement, car celle qu'il aime ne lui pardonnera pas ce manquement a l'honneur. Cette absence réelle de contradictions fait du theatre de Corneille un theatre beaucoup moins tragique que celui de Racine. Ce qui est en effet fondamentalement tragique, c'est d'avoir a lutter contre soi-même. L'importance du thème du pouvoir ne va pas sans égoïsme. Horace ne tient nullement compte de la souffrance de sa femme ou de sa soeur.
CINNA ET POLYEUCTE:
Durant ces années 1630 a 1661, la littérature espagnole exerce une influence considérable sur la littérature française. Elle se manifeste dans le roman, mais elle est aussi présente dans le théâtre.Corneille prend conscience de son véritable génie au contact du drame espagnol. Il doit beaucoup aux écrivains latins d'origine espagnols, surtout a Sénèque qui était l'inspiration pour Cinna. Le Cid est la première véritable tragédie classique et reste l'une des plus grandes. Il se produit une grande querelle autour du Cid. Corneille est accusé de ne pas avoir respecté les règles. Il a médité les critiques de l'Académie et quelques ans plus tard il donne deux tragédies romaines Horace et Cinna, rigoureusement conformes aux règles moins tendres et plus austères
que le Cid, mais parfaitement accomplies. Apres l'honneur castillan il peint la grandeur romaine. Polyeucte confronte a cette grandeur romaine la grandeur chrétienne. C'était une hardiesse a l'époque de porter a la scène un sujet sacré.Le public du 17eme siècle s'intéresse beaucoup plus au drame humain qu'au drame mystique. c'est pourtant cette insertion du surnaturel dans le monde humain qui donne a Polieucte son véritable prix. La tragédie veut pour son sujet une action illustre, extraordinaire, sérieuse. Le sujet tragique sera un épisode célèbre emprunte de l'histoire ou a la légende. Corneille préfère l'histoire, en particulier l'histoire romaine. Les personnages sont hors du commun par leur rang, il sont d'haut rang ( souverains, princes, grands capitaines) ou par leur grandeur d'âme ( héros, saints ). Il assigne a l'auteur dramatique les deux buts qui seront constamment affirmés par les classiques: plaire et insrtuire. Il refuse d'être l'esclave aux règles classiques qui sont en traine de se construire. Son vocabulaire ou les termes de gloire, d'honneur, de devoir, de vertu, reviennent constamment, révèlent l'importance du thème de l'héroïsme. ( KRATKO PREPRICAVANJE SINE NA 148. STRANI I POLYEUCTE-A NA150. STRANI )
L'héroïsme est au centre du theatre de Corneille: ses pièces sont construites autour d'un ou plusieurs personnages qui se distinguent par leur recherche d'un absolu, qui se veulent parés de qualité exceptionnelles, qui font tout pour apparaitre comme des héros. Pour lui la dignité de l'homme consiste dans sa liberté, dans le pouvoir qu'il possède d'agir a son choix. Le but suprême de leur vie, c'est de veiller a leur gloire, c'est de défendre en toute occasion leur honneur. Défendre son honneur, c'est, pour le héros cornélien, correspondre a l'image qu'il a du lui-même. Il s'agit donc d'abord d'un comportement personnel, individuel. Auguste s'estime généreux et Polyeucte sa foi religieuse. Dans cette conception d'honneur, l'interviennent aussi des valeurs qui dépassent l'individu, qui viennent de l'histoire ou de la société, qui rendent chaque héros dépendant d'une communauté, responsable devant elle: Polyeucte entend rester fidèle a sa foi chrétienne, mais aussi a l'ensemble des croyants dont il fait partie. Face a l'honneur se dresse souvent l'amour. Ce sont la ( akcenat na a) deux impulsions contradictoires. L'honneur qui relèvent du devoir, de la raison, est considéré a l'époque comme un sentiment fort. L'amour qui est désir, spontanéité, passe au contraire comme un sentiment faible. Lorsque ces deux forces s'affrontent, lorsqu'elles se combattent, elle provoquent chez le héros des cas de conscience: c'est que l'on appelle le dilemme cornélien. Le devoir fini généralement par triompher : Polyeucte préfere sans hésitation
sa foi chrétienne a son amour pour sa femme, sa vie spirituelle a sa vie corporelle. Les héros cornéliens contrairement aux héros raciniens, sont souvent domines par une impulsion tellement forte qu'elle réduit l'autre impulsion au silence. Cette absence réelle de contradictions fait du theatre de Corneille un theatre beaucoup moins tragique que celui de Racine. Ce qui est en effet fondamentalement tragique, c'est d'avoir a lutter contre soi-même. L'importance du thème du pouvoir ne va pas sans égoïsme. Polyeucte a renonce a la vie terrestre, sans considérer que son épouse continue a s'y débattre.