R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir” HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE
N° 2915
24/7/2009
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PEINE la proposition de loi Maillé avaitelle été enfin votée à l Assemblée nationale le 15 juillet juillet par 282 voix voix contre 238 que Nicolas Sarkozy, soulagé, s offrait en Normandie une escapade dont les media mégalocentrés ont surtout retenu l intention du chef de l Etat de « faire du Grand Paris cette métropole maritime qui va permettre de tisser un lien nouveau (…) entre entre une vieille capitale, Paris (…) et ses deux ports ports traditionnels que sont Le Havre et Rouen Rouen ». ». Pro jet pharaonique pour leq uel « il convient d imaginer à présent un transport rapide, un TGV, qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart, et qui profitera éga- lement aux deux régions Normandie ». Normandie ». Ainsi absorbées par le Moloch et dégradées dégradées — comme le furent la Brie ou le Vexin dans la seconde partie du XX e siècle siècle — en régions régions satellites, au mépris de leur qualité de vie et de leur identité. Mais au Havre, où il a précisé que ce projet serait ajouté au programme d investissement ferroviaire ferroviaire du « Grenelle de l environnement environnement » (sic) lancé à lautomne 2007, le chef de l Etat ne s est
trise des flux migratoires ou de la sécurité. « Homme libre, tu chériras la mer » mer » mais, à l évidence, le mondialisme dont Sarkozy est le fourrier n aime pas les hommes libres. En 1990, on comptait 8 650 navires navires de pêche; leur nombre a chuté à 5 256 en 2006 et la dégringolade continue. La pêche fraîche représentait, toujours en 1990, près de 500 000 tonnes tonnes mais 330 000 seulement seulement en 2006 et, depuis 1997, les effectifs qui étaient alors de 27 000 marins-pêcheur marins-pêcheurs s ne cessent de fondre. Le métier rapportant de moins en moins, sinon quasiment plus, disparaîtra-t-il quand lui sera devenu inaccessible une large partie du domaine maritime maritime ? ʼ
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N° 291 29155 du du 24 24 JUI JUILLE LLET T 2009
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) . D R A H C e d n i s s e D (
pas contenté de dépeindre un Grand Paris étendu jusqu à la Manche, il a aussi exprimé sa volonté de « recons- truire une politique et une ambition maritimes pour la France », France », laquelle « doit cesser d ignorer le formidable destin maritime qui doit être le sien ». sien ». Il a ainsi défendu la réforme du statut des ports autonomes engagée l an dernier par le gouvernement, jugeant à juste titre “insensé “insensé ” que la France « perde constamment des parts de marché dans le trafic maritime » maritime » ou « importe les deux tiers de ses conte- neurs par des ports étrangers » étrangers » — Anvers, Rotterdam ou Barcelone, beaucoup moins touchés par la suicidaire gréviculture chère à nos dockers. Et, surtout, prenant en compte le succès des Verts aux dernières élections européennes, il a exprimé sa détermination à « mieux protéger les res- sources naturelles de la mer pour mieux les exploiter de manière durable » durable » et promis que la France, resʼ
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pectant à la lettre les « avis scienti- fiques » fiques » rendus en la matière, soutiendrait « l inscription du thon rouge à l annexe de la convention internatio- nale sur les espèces sauvages, pour en interdire le commerce » commerce » et étendrait les aires maritimes maritimes protégées protégées à 10 % de notre espace maritime « d ici à 2012 et à 20 % en 2020 ». ». Ce qui lui a valu aussitôt les félicitations du Fonds mondial pour la nature qui salue « un virage à 180 degrés de la position position de la France en matière de gestion des pêches et de protection de la biodiver- sité marine », marine », et de France Nature qui se réjouit de ce « réel début de prise de conscience des enjeux ». enjeux ». Si les écolos jubilent, combien cette « prise de conscience conscience » coûtera-t-e coûtera-t-elle lle à l armement français, déjà sinistré par les quotas bruxellois ? « Je n accepte- rai pas que la pêche disparaisse dans notre pays », pays », a certes assuré le président, mais on sait ce que valent ses promesses, qu il s agisse de la maîʼ ʼ
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L est curieux que personne n ait soulevé ces questions alors que la philosophie du sarkozysme était « travailler plus pour gagner plus ». plus ». Ardente obligation justement censée légitimer le travail dominical, obsession depuis son élection du successeur de Chirac. De ce fait furieux que le débat parlementaire ait tourné tourné court par trois fois — en juin puis en dé cembr e 2008 et à n ouveau en janvier janvier 2009 —, une bonne partie de l UMP ayant fait chorus avec l opposition (qui (qui avait déposé 7 000 amendements) pour refuser cette réforme scélérate. Avant d être examinée au Sénat (depuis le 21 juillet), juillet), celle-ci a donc été ratifiée le 15 au Palais-Bourbon, malgré l hostilité d une cinquantaine de députés de la majorité sur 340, dix d entre eux votant même carrément contre dont le villepiniste Hervé Mariton, des élus d Alsace ou de de Moselle — Yves Bur, Denis Jacquat, Marie-Jo Zimmermann et Jean Jean Uberschlag Uberschlag — et ʼ
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N° 2915 — 24 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
● De Marie-Odile RAYÉ, secrétaire départementale du FN : DES NOUVELLES DU VAUCLUSE
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Le Vaucluse se porte bien ! Amdoullah Amdoullah ! Voici donc, à l’intention des “touristes” de passage le vendredi en nos régions, une petite liste des lieux de cultes, où ils pourront s’ils le désirent se joindre à leurs coreligionnaires pour y prier prier Allah ! La République c’est pour tout le monde, laïcité oblige ! Dommage que la réciprocité ne se fasse pas dans les deux sens, lorsque l’on se rend à Rabat, Alger, ou Tunis, dans cette partie d’Afrique du Nord où les pères P oissonnier, ou autres Foucault “sévirent” (dans le bon sens), avant d’être égorgés, et les moines de Tibéhirine décapités. Même la Turquie Turquie est déjà là ! Cette liste est exemplaire, et ces “touristes” auront donc le choix, qu’ils se rendent à la Fontaine-de-Vaucluse, près de l’Isle-surSorgue, au Pontet, à Pertuis, Apt, Cavaillon Avignon, Orange, Bollène, Valréas ou Carpentras… Toutes ces localités disposent d’une mosquée.
Depuis novembre 2005, date de la reprise d’activité sous administration judiciaire de la Librairie Nationale, Nationale, (12 rue de la Sourdière, 75001 Paris, tél : 01-42-86-06-92), résiste dans un contexte de harcèlement fiscal et de baisse importante de fréquentation. Elle ne pourra plus longtemps faire face à ses échéances fiscales ; c’est pourquoi durant tout l’été et plus si possible TOUS LES OUVRAGES SONT DÉSTOCKÉS à 50 % sur les livres neufs neufs et jusqu’à 70 % sur les livres anciens. anciens. Merci à tous ceux qui nous ont accompagnés et soutenus dans les moments glorieux et les mauvaises passes.
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De M. BOZZI : LE SCANDALE DU LIVRET A
Considérant la décision gouvernementale gouvernementale de se moquer ouvertement de la population, avec sa promesse d’un rapport de 4 % du livret A, devenu 2,5 puis 1,75, et qui va descendre à 1,25, ce que le gouvernement ose présenter comme un cadeau, j’ai supprimé purement et simplement mon livret A, préférant dépenser l’argent que de laisser le gouvernement me prendre pour un crétin. Si seulement tous les Français réagissaient ainsi, le gouvernement comprendrait peutêtre. D’autre part, j’ai cru comprendre que cet argent que nous prêtons à l’Etat sert à bâtir des habitations destinées en grande partie à la racaille étrangère (toute autre mention m’étant interdite par la “Loi”), dont nous souffrons déjà beaucoup, même dans mon Chinatown du 13 e ; je ne vois donc pas pourquoi nous fournirions des tanières aux bandes ethniques.
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De Georges et et Gilles SOULAS : UN SOS DE LA LIBRAIRIE NATIONALE
humainement tout autant que notre poteau de boue actuel (“sarközy” en hongrois). ●
De François T. ( Vendôme) : LES PROTESTANTS, VICTIMES OU AGRESSEURS ?
A propos de de l’article de P. P. Vial (26 juin). D’après Funk, les victimes identifiées lors de la St-Barthélémy furent au nombre de 468 à Paris et de 786 pour toute la France. Les 29 000 qui restent n’ont n’ont pas de nom… Ce chiffre correspond par contre aux victimes (estimations basses) du siège de Paris par le prétendu bon roi Henri Henri IV. IV. Qui connaît les massacres des michelades ou les martyrs de Gorkum, antérieurs à la StBarthélémy ? Rappelons que les protesprotestants s’estimaient à la fin du XVIe siècle à environ environ 800 000, soit soit moins de 5 % de la population française d’alors. Infime minorité qui détruisit plus de 20 000 édifices religieux… religieux… Ne faisons pas toujours passer les protestants pour des victimes alors qu’ils furent les agresseurs et les intolérants, comme dans la Navarre du même Henri où le culte catholique restait interdit (sauf pour deux petites villes) après l’édit de Nantes ! Quant à FrançoisI çoisI er et le Navarrais, ils furent les alliés des Turcs musulmans pour le premier et des protestants teutons hollandais et anglais pour le second, de surcroit catholiques de salon et adultères notoire. S’ils doivent être considérés comme de grands rois, alors ils le sont
SUITE DE L’EDITORIAL Christian Vanneste, ce dernier refusant cette « illusoire avancée économique qui masque mal un recul social et spiri- tuel ». tuel ». Car, le député du Nord en est avec raison convaincu, « l ouverture des magasins le dimanche ne créera aucune richesse supplémentaire » supplémentaire » : « Elle n augmentera pas un pouvoir d achat qui s étalera simplement sur un jour de plus au béné fice de grand es surfaces spécialisées, fortement impor- tatrices, et au détriment des commer- çants indépendants, incapables par manque de personnel d assurer une activité continue », continue », mais elle pénalisera en revanche les salariés dont, « la liberté de choix étant un leurre », leurre », la vie familiale et sociale sera gravement compromise. Et le député du Nord, professeur de philosophie dans le civil, de dénoncer le « réductionnisme qui rétré- cit l homme jusqu à n être qu un pro- ducteur-consommateur », ducteur-consommateur », le « relati- visme qui tend à niveler toutes les dis- tinctions essentielles à la vie humaine » et le « matérialisme enfin pour lequel les valeurs et les institutions qui les incarnent ne sont rien auprès de l indi- vidu et de ses besoins » besoins ». Qui peut croire en effet, alors que le ʼ ʼ
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sont créés des « périmètres d usage de consommation exceptionnelle » exceptionnelle » (PUCE). Le texte prévoit aussi qu un dimanche travaillé sera compensé par un jour de repos, repos, mais — car il y a un mais — le doublement doublement de la rémunérémunération ne sera nullement garanti. Adieu les “acquis” (et pas seulement syndicaux syndicaux : la France de de l Ancien Régime comptait nombre de jours fériés — Lire Lire « Les Loisirs au Moyen- Age » de Jean Verdon, Tallandier 1996), vive l alignement sur le TiersMond Monde e! Car les PUCE existent déjà à Paris, Marseille, Lille Lille et autres métropoles métropoles : ce sont les quartiers colonisés par les immigrés, où sont ouverts tous les commerces, tous les jours et parfois presque jour et nuit sans que, du reste, la si sourcilleuse Inspection du Travail s en émeuve. Loin de mettre fin à ces abus, l Etat-Sarkozy en fait la règle commune, preuve supplémentaire que, loin d être une chance pour la France, l immigration causera sa perte, imposant le nivellement par le bas au lieu de contribuer au progrès. Qu il s agisse du travail dominical ou de la pseudo grande politique mariʼ ʼ
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De M. C. L. (Arcachon) : JUSTCRIF
Je suis sidéré par la célérité avec laquelle Michelle Alliot-Marie s’est aplatie devant le CRIF dans l’affaire Fofana (RIV. du 17/7). Elle est devenue ministre de la Justice. Etonnant, non ? Que de progrès depuis le scooter du fils Sarko Sarko !
Opinion Le très compétent historien Jean-Paul Angelelli a suivi une émission diffusée le 16 juin sur la chaîne chaîne Histoire Histoire du du 16 juin (cf. RIV. du 3 juillet). J.-P. A. indique que, selon les animateurs, 1 500 personnes seulement avaient été victimes de l’Epuration. Or, officiellement trois chiffres ont été divulgués : 1° Ceux d’une enquête du ministère de l’Intérieur de 1948 (publication complète en 1951) ne portant que sur 36 départements. 2° Ceux d’une enquête menée par la Direction de la Gendarmerie (1959) qui indiquait un chiffre de 15 110 (dont il faut soustraire les 642 victimes d’Oradour) d’où diverses sources d’erreurs aussi dans d’autres départements. L’enquête était signifiée le 28 février 1959 à Robert Aron. Je dispose de quelques copies d’enquêtes cantonales qui ne permettent pas de distinguer toujours l’origine politique des assassins ou des victimes. Cette étude avait été diligentée après une demande officielle de l’historien le 17 novembre 1958. 1958. Les copies indiquent toutes que le sous-directeur de la gendarmerie demandait aux commandant régionaux de fournir avant le 15 février 1959 un état statistique des exécutions sommaires de 1942 à 1945. Robert Aron avait demandé l’état statistique au moment de la Libération. Il en déduisait donc 14 14 468 victimes, chiffre chiffre qu’il évaluait ensuite, après des enquêtes personnelles, à 20 000 tués pendant pendant et après la Libération. Il estimait qu’on devait ajouter entre 10 et 20 000 tués avant la Libération. Ses études se trouvent archivées à la BDIC de Nanterre. 3° Le troisième chiffre est fourni par le Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, devenu Institut d’Histoire du Temps Présent : environ 9 000 victimes dans 84 départements sur 90. L’Institut d’Histoire du Temps Présent estime de nos jours que l’on peut envisager le nombre de 15 000 si on tient compte compte des victimes condamnées par des Tribunaux populaires, cours martiales, Tribunaux militaires et même Tribunal révolutionnaire (dans le Lot-et-Garonne par exemple). L’affaire de la lutte des chiffres n’est pas close car des tests effectués dans des départements choisis non arbitrairement me laissent à penser que le chiffre de tués doit se situer dans une fourchette comprise entre 15 et 20 000.
F.R. NANS.
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Août à Paris. Ouverture pendant tout le mois des librairies France-Livres (6 rue du Petit-Pont, Ve arrdt. Tél 01-43-25-36-67), Duquesne Diffusion (27av. Duquesne, VIIe. Tél. 01-45-55-87-55. 01-45-55-87-55. Sauf lundi), La
Francis Szpiner, avocat de la famille d’Ilan Halimi, illustre la décadence de la justice. Traditi onnellement, un avoc at qui se laissait aller à se mêler de sanction pénale se faisait publiquement rabrouer par ses confrères quand ce n’était pas par les magistrats. Un membre du Barreau n’a pas à requérir la peine à infliger ; il n’est pas le gardien de la société et là même réside sa force. M e Szpiner a réclamé et obtenu du Garde des Sceaux, dans l’espoir d’augmenter les peines, un appel a minima que, bien évidemment, la loi ne lui permettait pas de faire lui-même, son rôle juridique se bornant à demander l’indemnisation des victimes. Le sinistre Fofana, une « chance chance pour pour la France France », a été condamné à la peine maximale, ses complices à des peines modulées qui, pour être inférieures à celles réclamées par l’avocat général — qui est un procureur et non un membre du Barreau — avaient satisfait, selon son avis ultérieur, le Parquet général. Les actes criminels sont ce qu’ils sont, que les victimes soient juives ou non, aussi estil particulièrement détestable de voir Mme Alliot-Marie céder à une inadmissible pression communautaire. Il est vrai qu’elle est convive habituelle du dîner du CRIF et que, pour elle, les désirs de Sarkozy sont des ordres. Le « Gang des barbares barbares » a repris un procédé criminel que la France avait malheureusement déjà connu en 1984 et qui a inspiré le film L’App ât (Bertrand Tavernier, Tavernier, 1995). Il n’y avait pas eu de manifestations déplacées d’appel à la vengeance comme celles que nous connaissons… Mais c’était alors le meneur du crime Laurent Hattab, assassin et tortionnaire lui aussi, qui était juif et séfarade, comme comme feu Halimi ! A bon droit il n’en avait pas été question au procès et il avait été condamné, ainsi que son co-auteur, à la perpétuité assortie assortie de 18 ans incompressibles* (22 ans pour Fofana — dont on vient d’apprendre que lui aussi, s’engouffrant dans la brèche ouverte par le CRIF, a fait appel de sa condamnation). Bien sûr, conformément à la loi, le procès du « Gang des barbares barbares » s’est déroulé déroulé à huis clos, compte tenu de la minorité, à l’époque des faits, de certains accusés. Or, cerise sur le gâteau, la revendication communautaire porte aussi sur la publicité des débats. Une proposition de loi de circonstance a été déposée à cette fin, par des énergumènes qui n’ont à la bouche que la bouillie des droits de l’homme et de l’indépendance de la justice ! Ce n’est plus le règne de la justice mais celui de la vengeance tribale. _____
Eric DELCROIX.
*c’est-à-dire la même peine que Michel Lajoye qui n’avait tué ni blessé personne.
LA PROMESSE DE MARYSE JOISSAINS Au second tour d’une municipale partielle, sa précédente élection ayant été invalidée, Maryse Joissains a été reconduite le 19 juillet maire d’Aix-en-Provence, d’Aix-en-Provence, à 187 voix prè s. Son succ ès doit s ans doute plus au mauvais report des voix des oppositions (qui totalisaient totalisaient 60 % des suffrages au premier tour mais n’ont atteint dimanche que 49,78 %) qu’à la formidable formidable campagne campagne d’agit-prop UMP entre les deux tours du scrutin. Passons… Nous ignorons si, au cours de sa campagne, Mme le Maire a réitéré sa promesse faite il y a quelques mois à des associations de “rapatriés”. A savoir qu’elle édifierait à
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N° 2915 — 24 JUILLET 2009 — RIVAROL
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ES vacances ne suffisent pas à ramener le calme au PS dont, depuis le score catastrophique obtenu aux européennes péennes (16,48 %), dirigeants et militants sont déboussolés. Cette nouvelle défaite est l’échec de trop. Et beaucoup se demandent si la déroute du 21 avril 2002, loin loin d’être un accident isolé et imprévisible, ne marquait pas en réalité les prodromes d’un irréversible déclin. Depuis le double septennat de François Mitterrand lui-même grevé par deux cohabitations, le Parti socialiste n’a plus jamais occupé occupé la magistrature magistrature suprême. suprême. S’il a par la suite gagné les législatives de 1997, c’était alors moins sa victoire que la défaite de la droite. D’une part, Jacques Chirac n’avait pas pu ou pas su expliquer les raisons d’une dissolution qui manifestement était une mesure de convenance personnelle, d’autre part le Front national en se maintenant au second tour dans 76 triangulaires avait précipité l’échec de la majorité sortante. En réalité, le PS souffre depuis des années d’un problème de doctrine, d’alliance et de leadership. Son passage aux affaires, sa conversion à l’économie de marché et à l’européisme lui ont en effet ôté tout attrait. Ce dont profitent selon les élections tantôt les centristes, tantôt les Verts, tantôt la gauche radicale. Avec la défaite à la présidentielle de Ségolène Royal puis le départ de François Hollande, la situation du parti s’est encore aggravée. Elue d’extrême justesse, Martine Aubry peine à affirmer son autorité.
UN ULTIMATUM QUI NE PASSE PAS Voyant les différents responsables du PS créer leur propre club, s’affranchissant ainsi de la discipline du parti, assistant à la multiplication des candidatures pour 2012, la première secrétaire a enfin décidé de reprendre l’initiative. Manuel Valls ayant dit pis que pendre sur le PS, dont il faudrait selon lui changer le nom, et comparé Martine Aubry au chef d’orchestre du Titanic, la fille de Jacques Delors a envoyé une lettre cinglante au député-maire d’Evry. « Il n’y a pas un jour où tu n’expliques aux médias que notre parti est en crise profonde, qu’il va disparaître et qu’il ne mérite pas de se redresser redresser (…) Si les propos que tu exprimes, reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti Socialiste », écrit
Aubry. Agacée par les ambitions présidentielles de Valls et son côté donneur de leçons, alors qu’il s’est affiché à la garden-party élyséenne du 14 juillet, “Titine” “Titine” le tacle méchamment méchamment : « On ne peut utiliser un Parti
pour obtenir des mandats et des succès, en s’appuyant sur la force et la légitimité d’une organisation collective, et s’en affranchir pour exist er dans l es médias à des fins de promotion personnelle personnelle.. On n’appartient n’appartient pas à un Parti pour s’en servir mais pour le servir. »
Le maire de Lille a raison mais on est loin de la rondeur de François Hollande qui jamais ne se serait laissé aller à ces piques vengeresses vengeresses — ce qui montre d’ailleurs que la loi sur la parité assurant la promotion des femmes en politique n’est pas de nature à en adoucir les mœurs ni à en policer le langage contrairement à ce que croyaient certains naïfs. Manuel Valls a bien sûr très mal réagi à cet ultimatum, « du jamais vu ». « Je continue-
rai à défendre au sein du Parti socialiste mes idées, mes propositions pour le changer profondément… Je reste parce que c’est ma place. Le Parti soci aliste ne m’apparti ent pas, il n’appartient pas à Martine Aubry, il appartient à ceux qui pensent qu’il peut être
(Dessin de CHARD.)
tentieux Arnaud Montebourg refait lui aussi parler de lui. Défendant l’idée de primaires ouvertes à tous les sympathisants et non aux seuls adhérents du PS pour désigner le candidat commun de la gauche à la présidentielle de 2012, le député de Saône-et-Loire s’agace de l’indolence de son parti sur cette question qui rappelle le débat entre Giscard et Chirac au début des années 1990 quand le RPR et l’UDF s’étaient théoriquement mis d’accord, à l’instigation de Charles Pasqua, sur le principe de primaires ouvertes à tous les sympathisants de droite pour désigner le candidat à la présidentielle de 1995, primaires qui bien sûr ne virent jamais le jour.
LES AMBITIONS DES QUADRAS « J’avai s dit à Ma rtine Aubry que j e ne serai pas là pour faire des cocottes en papier… Pourquoi ne peut-on pas débattre des primaires ? Quel est ce parti qui ressemble à la RDA RDA ? » fulmine dans Libération du 15 juillet Montebourg Montebourg qui, sans
crainte du ridicule, se sent dans son parti « un peu comme les chrétiens des cata-
combes poursuivis par les légions romaines » (sic !) Devant Devant le blocage blocage de la
direction, le bouillant parlementaire agite la menace d’un référendum militant qui, selon les statuts du PS, peut être décidé par le conseil national à la demande de 35 fédérations ou de 15 % des adhérents. Des arguarguties qui rappellent cette fois celles de Mégret au moment de la scission du Front fin 1998, l’ex-délégué général faisant valoir que 20 % des adhérents adhérents pouvaient demander au président la convocation d’un congrès extraordinaire. Sur France info, le 20 juillet, Arnaud Montebourg Montebourg en remettait une couche, professant « qu’on ne peut pas garder un parti tombé dans le formol ». Julien Dray lui-même donnait le coup de pied de l’âne en signant sur son blog un violent réquisitoire signé « A en pleurer »
L’emprise de Cohn-Bendit sur les Verts ne fait pas que des heureux. Ainsi Martine Billard, l’un des quatre députés nationaux du mouvement avec Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy, Rugy, a annoncé le 8 juillet qu’elle rejoignait le Parti Parti de gauche de Mélenchon. « J’ai décidé de démissionner aujourd’hui d’une organisation dont le projet n’a plus que de lointains rapports avec celui auquel j’avais adhéré il y seize ans » a déclaré Billard le 8 juillet lors d’une conférence de de presse commune avec Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, ex-membres de l’aile gauche du PS et
contre Martine Aubry à laquelle le cofondateur de Sos-Racisme reproche « un enkystement dans l’archaïsme, un entêtement dans l’impasse qui sont proprement désespérants ». Lorsque l’on a autant de
casseroles que Dray, la décence voudrait que l’on se tût tût ! Enfin, le septuagénaire septuagénaire Jack Lang a comparé le PS à un « arbre sec » dans un entretien au Parisien le 21 juillet. Cette cacophonie cacophonie insupporte insupporte les députés socialistes qui engagent la bataille à l’Assemblée contre le projet de loi Hadopi. Aussi ont-ils signé le 21 une déclaration intitulée « Maintenant, ça suffit » où ils fustigent « l’hallali du matin et les tor pillages du soir ».
LES ALLIÉS FONT DE LA RÉSISTANCE Reste que très contestée en interne, Martine Aubry ne connaît pas plus de succès avec les autres partis de gauche. Elle avait adressé le 8 juillet un courrier de deux pages pages à Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot (Europe Ecologie), à Marie-George Buffet (PCF), à Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), à Jean-Michel Baylet (PRG) et à Jean-Pierre Chevènement (MRC) pour leur proposer « de participer à l’élaboration d’un projet commun de la gauche en 2012 », d’édifier une « maison commune » dont l’architecture est « à inventer collectivement ». Et elle avait surtout incité ses partenaires à s’allier au PS dès le premier tour des régionales de mars 2010. Il faut dire que les socialistes joueront gros l’année prochaine prochaine : détenant vingt régions métropolitaines sur vingtdeux, le parti a beaucoup à perdre et une nouvelle défaite ruinerait quasiment toutes ses chances pour la présidentielle. Las, Martine Aubry s’est heurtée à une fin de non-recevoir de tous ses alliés potentiels. Les premiers à dégainer ont été les Verts qui, grisés par leur succès des européennes,
tenir en décembre un congrès programmatique. Martine Billard entraîne avec elle Paul Ariès, économiste, théoricien de la décroissance économique et directeur du journal Le Sarkophage . Dans une tribune qu’ils ont signée ensemble dans Politis Politis du 9 juillet, ils se disent désormais convaincus que « le Parti de gauche peut peut être un un vecteur de la convergence convergence des exi gences sociale et écologist écologistee ». Ce qui a fait déborder le vase, ce sont les appels du pied de Cohn-Bendit Cohn-Bendit le 4 juillet aux « écologistes du MoDem » dont Corinne Lepage et Jean-Luc Bennhamias. Billard en
entendent faire cavalier seul partout en France au premier tour, quitte bien sûr à fusionner leur liste au second (pour ce faire, il faut avoir réuni 5 % des suffrages suffrages exprimés, ce qui a priori semble à leur portée dans la plupart des régions). « Arrêtez d e nous casser les pieds », a intimé Daniel Cohn-Bendit au PS et la première secrétaire n’a pas été plus heureuse avec Jean-Luc Mélenchon, transfuge du PS. Le sénateur de l’Essonne, fort du score encourageant du Front de gauche aux européennes, prépare pour les régionales des « listes autonomes et indépendantes » avec le NPA de Besancenot, le PC de Buffet et les alternatifs et n’accepte que le principe de « fusions techniques » au second tour sans participer à un exécutif dirigé par le PS. « S’il s’agit de cautionner une comédie, je n’en suis pas », a du dimanche dimanche, déclaré Mélenchon au Journal du faisant allusion au « double jeu » de Martine Aubry qui d’un côté veut rassembler la gauche radicale et de l’autre cautionne des alliances du PS avec le MoDem comme lors de la municipale partielle d’Aix-en-Provence qui a débouché sur une nouvelle défaite face à l’UMP (voir page 2). Quant au Parti communiste, généralement le plus docile de ses alliés, puisqu’il a besoin du PS pour sauver son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat et pour garder ses municipalités et ses présidences de conseils généraux, il est tenté de poursuivre l’alliance avec Mélenchon qui lui a permis de sauver sauver les meubles le 7 juin. Même le Parti radical de gauche de JeanMichel Baylet se fait prier, dénonçant dans un communiqué la « tentation hégémonique du PS ».
VERS LE RETOUR DE DSK, “LE PRÉFÉRÉDES PRÉFÉRÉDES FRANÇAIS” ? On le voit, la fonction de premier secrétaire du PS n’est pas de tout repos. Et Aubry n’est même pas sûre de pouvoir récolter demain les fruits de ses efforts. Un sondage récent Ifop-Paris-Match indique que Dominique Strauss-Kahn, avec 73 % d’opinions favorables, serait la personnalité politique préférée des Français, à égalité avec Jacques Chirac (!), le président du Fonds Fonds monétaire international pouvant revenir en France tel le coucou quelques mois avant la présidentielle et mettre tout le monde d’accord au PS. C’est d’ailleurs à DSK que BHL songe lorsque, avec sa condescendance condescendance habituelle et sur un ton comminatoire, le philosophe appelle dans le JDD du 19 juillet à la dispadisparition du PS (« Il faut a ccélérer le mouvement, oui, sûrement. Dissoudre. En finir le plus vite possible possible maintenant avec ce grand corps malade ») considèrant que StraussKahn est de « ceux qui peuvent être à l’origine du big bang et reconstruire sur les ruines ». Un second tour entre Sarkozy et
DSK, voilà assurément le scénario scénario idéal !
Jérôme BOURBON,
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tielle, ne se reconnaissant plus dans une orientation “recentrée”. Des partants seraient ainsi annoncés en Ile-de-France, Poitou-Charentes, Pays de la Loire et en Picardie. Si Europe Ecologie a été un succès sur le plan électoral, mordant largement sur l’électorat du PS et du MoDem, ce fut sur la ligne libérale-libertaire de Cohn-Bendit, chaud partisan de tous les traités européens, de Maastricht à Lisbonne. Ce qui est évidemment un chiffon rouge pour les militants de gauche les plus sincères. Il faut dire que Cohn-Bendit est vraiment une girouette. Après s’être déchaîné pendant
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N° 2915 — 24 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
Le 14-Juillet des racailles
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U’EN disent les Verts et notamment M me Dominique Voynet, sénateur-maire de Montreuil, qui feignent de tellement s’alarmer du changement climatique ? Dans la seule nuit du 13 au 14 juillet, juillet, « quelque 500 véhicules » ont été brûlés en France, reconnaissait le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux qui ajoutait « déplorer cette tradition malsaine qui s’est instaurée chaque week-end du 14 juillet juillet ».
700 VÉHICULES BRÛLÉS, COMBIEN DE CO2 ÉMIS ? Pour les 13 et 14 juillet, le total dépasserait en réalité 700 véhicules incendiés (contre 297 en 2008). La majorité l’a été en Ile-de-France, dont 175 véhicules dans la seule Seine-Saint-Denis, département dont Mme Voynet est justement l’élue. Par combien d’émissions de CO2 fatales à l’environnement se sera traduit cet immense brasier brasier ? Mais ne nous plaignons plaignons pas pas : aucun « incident majeur » n’a entaché la célébration de la fête nationale, ce qui n’a pas empêché les incidents “mineurs” puisque 240 “personnes” ont été interpellées et 12 policiers blessés. Essentiellement dans le trop fameux “9-3”, encore lui, où le jeu à la mode pour les « gamins gamins des cités» est, selon Le Monde, de procéder à « des tirs de mortier de pétard en direction des forces de l’ordre » : « la dizaine de jeunes, encapuchonnés, gantés, excités, se met à courir derrière la patrouille pour tenter de l’atteindre avec des tirs tendus », pouvait-on pouvait-on lire le 15 juillet dans un reportage joliment intitulé « Dans les quartiers sensibles, le 14-Juillet est le théâtre d’un rituel violent et ludique ». Violent,
donc, mais ludique— et pourquoi pas festif et convivial convivial ? —, on respire. respire.
UN “ENNUI” QUI COÛTE CHER « Jusqu’à minui t, c’est les tout-peti ts qui s’amusent et cherchent le contact avec la poli ce, mai s en res tant a ssez lo in. Ap rès, c’est plus sérieux, c’est des plus grands,
On fait très souvent la distinction entre pays réel et pays légal — peuple enraciné confronté à certaines difficultés et désirant le respect de ses libertés d’un côté et, de l’autre, une masse d’individus sans âme tenus sous le joug d’une idéologie abstraite mais qui aurait vocation à se substituer au premier. Depuis deux siècles le pouvoir s’échine à remodeler en la dévitalisant la population française avec les résultats que l’on connaît aujourd’hui. Mais comme les hommes politiques, élus locaux pour la majorité d’entre eux, doivent constituer les meilleurs t huriféraires des grands principes républicains, la rencontre entre le politique politique et la « réalité des faits » se révèle souvent assez assez brutale. Voilà en effet l’élu confronté à une double tâche : respecter en premier premier lieu tous les prétendus principes d’égalité, agir dans le sens de la diversité sacrée et, dans le même temps, quand même, si cela est
des 15-17 ans, qui veulent vraiment vraiment s’en prend re au x pol icier s , raconte le journaliste Luc Bronner. Des voitures sont incendiées, par-ci, par-là. Mais la période n’est plus a ux feu x de véhi cules [des centaines quand même, NDLR]. Trop banalisés depuis les émeutes de 2005 — même s’ils restent utiles pour toucher des primes d’assurance. Pas assez excitants aux yeux des adolescents adolescents — qui recherchent le frisfrisson de l’affrontement direct avec les policiers. La haine de la police est un moteur puissant . Après une int erpellatio n mouvementée, où les policiers, très nerveux, tirent plusieurs coups de Flash-Ball, une vingtaine de jeunes improvisent un “guetapens” : un incendie de voiture qui oblige les pompiers à intervenir, amenant, avec eux, les policiers pour les protéger. Leur arrivée est saluée par des tirs de mortier et des jets de projectile… “Tout ça, c’est
encore possible, assurer la quiétude de ses concitoyens. Arrive ainsi toujours le moment de la collision entre les coquecigrues républicaines et la terrible réalité. C’est ce qui se passe actuellement à Tomblaine, dans la banlieue nancéienne, où le maire (et député député !) est taxé de racisme pour avoir refusé la scolarisation de trois enfants appartenant appartenant à « la communauté communauté des gens du voyage voyage » qui s’est invitée d’autorité dans la commune, sur des lieux non autorisés. Alors même que le maire socialiste a maintes fois proposé des logements confortables à ces Manouches, lesquels agressent sans cesse les habitants de la ville, qu’ils volent et dégradent, la HALDE accuse Hervé Féron, l’édile de Tomblaine, de « discrimination raciale » car « le droit à l’éducation est un
droit fondamental sur lequel la commune n’a aucun pouvoir d’appréciation. » Et la HALDE de se référer à « plusieu rs circulaires » qui « rappellent que tous les enfants présents sur le territoire national, quelle que soit la régularité de leur stationnement au regard des règles d’urbaDepuis bientôt cinq ans, les 1500 habitants d’un village nisme, doivent impératides Vosges s’insurgent contre l’éventuelle construction vement être scolarisés . » d’une salle de réunions destinée aux Témoins de Jéhovah. Tous les bons citoyens de Deyvillers, « des citoyens qui Ainsi, « le refus réitéré de scolariser ces enfants répondu aux appels appels à la vigirésistent » (sic), ont en effet répondu en violation du code de lance des journalistes, des « élites éclairées », des politi-
d’abord le signe d’un ennui profond”, ajoute Larsen, un rappeur du Tremblay. » Un ennui qui coûte cher aux contribuables… et aux policiers. Selon Sébastien Pietrasanta, maire PS d’Asnières (Hautsde-Seine), un commissaire visé par des engins pyrotechniques a perdu un œil, une soixantaine de Jeunes ont essayé de s’attaquer au poste, les pompiers ont reçu des projectiles et un de leurs camions a été très endommagé à la barre à mine malgré le déploiement d’« une quarantaine de médiateurs chargés d’arpenter la ville ». A Gonesse (Val d’Oise), un gymnase de 3 500 m 2 a été incendié (ensuite, les voyous justifieront leurs violences par l’absence de tout équipement sportif). Au Pré-Saint-Gervais (“9-3”), les unités de pompiers intervenues à l’appel des riverains ont été vivement prises à partie et n’ont pu travailler que sous la protection des forces de l’ordre. A noter que, dans le même département, le maire de Saint-Ouen avait privé ses administrés de tout feu d’artifice, « par respect » pour le Sénégalais John Gomis, lycéen de 20 ans abattu d’une balle balle dans la tête le 12 juillet lors d’un règlement de comptes entre bandes rivales. Rixe survenue en plein centre-ville.
STALINGRAD FATAL AUX COCOS Et s’il n’y avait que la région capitale ! A Marseille, des Jeunes, souvent mineurs, se sont durement affrontés à la police « dans la quasi-totalité de la ville », des voitures, des poubelles et un commerce ont été incendiés. Roubaix a connu une cinquantaine d’incendies — bâtiments, voitures voitures et poubelles, etc. Mais revenons au “9-3” où s’est déroulé l’incident (mineur, bien sûr) le plus signifiant et le plus consolant de ces journées chaudes chaudes : le 13 juillet, avenue avenue StalinStalingrad (!), dans la municipalité communiste communiste de Stains, deux élus ont subi selon Le Parisien un « véritable assaut mené par une
Si vous craignez de ne pas trouver sur votre lieu de vacances notre spécial 20 pages (n° 2916, daté du 31 31 juillet/3 juillet/3 septembre), vous pouvez nous le commander dès à présent, ou en tout cas avant avant le 29 juillet, accompagné d un chèque de 5 e à l ordre d Editions des Tuileries. Idem pour le n° d aoûtseptembre de notre revue Ecrits de Paris (8,20 e franco de port). ʼ
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quinzaine de jeunes sortis du quartier voisin du Clos-Saint-Lazare Clos-Saint-Lazare ». Tabassés avec violence, ils ont de plus été « dépouillés de leurs portables et des quelques objets ou de l’argent qu’ils avaient sur eux ». Motif
de cet assaut : les deux conseillers conseillers municipaux ont « été pris pour des policiers, fai-
sant alors les frais d’un déchaînement de violence de la bande d’agresseurs. “Ils nous ont demandé si on était de la police et n’ont pas voulu nous écouter, ils se sont mis à crier « de toute façon on va casser du flic ! On va va casse casserr du flic flic ! »” , raconte l’une des victimes. » Que nous ne plain-
drons évidemment pas : les communistes qui, depuis Marchais, voulaient se trouver dans les immigrés un électorat de substitution, ne sont-ils pas largement responsables de la situation actuelle ? Le 25 juillet 2008, Nicolas Sarkozy Sarkozy affirmait sur un ton triomphaliste qu’il « n’y avait pas eu d’émeutes depuis son élection » quatorze mois plus tôt. Mais com-
ment qualifier ce qui se produit jour après jour dans les banlie ues sinon d’acte s de guérilla raciale, de plus en plus fréquents et de plus en plus violents ? A Argenteuil, Argenteuil, en octobre 2005, le ministre de l’Intérieur, futur chef de l’Etat, clamait sa détermination d’éradiquer d’éradiquer « la racaille racaille ». En 2009, non seulement la racaille n’a pas été mise au pas mais elle a de plus proliféré. Au rythme de l’immigration-invasion (cf. Gicard), toujours plus soutenue.
Florent DUNOIS.
SOUS-MINISTRE ET FRAUDEUSE À LA SÉCU ? La Maghrébine Nora Berra, nouveau secrétaire d’Etat chargé des Aînés, a-t-elle passé cinq mois en arrêt de travail alors qu’elle assurait par ailleurs ses fonctions d’élue à Lyon et préparait très activement les élections européennes ? C’est ce qu’affirme Le Cana rd encha îné qui a eu connaissance d’une enquête ouverte par la CPAM sur le cas de cette salariée du laboratoire pharmaceutique Sanofi-Pasteur, officiellement en arrêt-maladie arrêt-maladie du 23 mai au 6 novembre novembre 2008, et donc payée bien bien qu’elle perçût régulièrement ses indemnités d’élue. Si bien que la Caisse aurait été « fondée à demand er restit ution des prest ation s jour nalièr es four nies » mais, « après discussion avec le directeur adjoint de la Cpam lyonnaise, et après information prise auprès du service médical », il fut « préconisé un simple courrier d’avertissement ». Le Dr Berra a reconnu auprès auprès du Canard Ench aîn é avoir bien « maintenu son activité poli tiq ue » durant la période en question, mais assure que « cela ne constitue en rien une activité professionnelle »… même si cette activité politique lui a permis de décrocher un siège à l’Europarlement et, comme récompense, un secrétariat d’Etat. Mais elle n’en crie pas moins à la « dénonciation calomnieuse », ajoutant que « le simple fait de dire qu’elle était en arrêt maladie » constitue déjà une violation…du secret secret médical médical !
Que pèse réellement la santé des Français face aux profits et aux intérêts de l’industrie pharmacologique ainsi ainsi qu’aux dogmes dogmes de la « pensée correcte » ? Visiblement Visiblement pas grandgrandchose… L’exemple actuel le plus flagrant corroborant cette appréciation réside dans la deuxième vague promotionnelle pour la vaccination contre l’hépatite B. Une nouvelle campagne sanitaire sidérante qui élude totalement les conséquences morbides, connues et prouvées, de cette fameuse injection. En effet, dans les années 1990, une première grande promotion nationale en faveur du produit miracle avait effrayé effrayé plus de 21 millions de Français qui avaient alors couru, seringue en main, chez leur médecin afin de s’immuniser contre le terrible fléau qui touchait alors, nous disait-on, environ 150 000 personnes en France. Las, dix ans plus tard, le chiffre des contaminés contaminés a officiellement plus que doublé. Ce qui qui est aussi doublement surprenant dans la mesure où la population la plus touchée par la maladie serait la classe d’âge des 17-39 ans, soit la catégorie la plus massivement vacci-
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N° 2915 — 24 JUILLET 2009 — RIVAROL
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E 14 JUILLET, le nouveau Parlement européen a donc tenu solennellement sa première séance — sans discours du doyen d’âge. Qui n’est d’ailleurs pas le monstre Jean-Marie Le Pen tant redouté des hautes hautes instances européistes mais le centriste italien Ciriaco De De Mita, 82 ans et ancien présiprésident du Conseil, qui n’a donc pu présider la séance en raison des manœuvres pitoyables de ses propres amis. Mais que représente cette cette Assemblée Assemblée ? C’est chez les nouveaux entrants que l’abstention a été la plus vive, avec moins de 30 % de votants en République Tchèque, Tchèque, ou 18 % et des poussières en Slovaquie. Ces soi-disant enthousiastes se moquent des institutions européennes comme de leur leur première balalaïka balalaïka ! La France, avec ses 40 % de participants, s’est classée au-dessus de la moyenne globale, attendu qu’à peine plus d’un électeur sur trois s’est déplacé en Europe pour aller voter. Ce phénomène étrange de foules atones, qu’en qu’en dire ? ● L’Europe, L’Europe, Moloch administratif coûteux, se révèle incapable de protéger de la crise et de ses conséquences. Il n’y a pas de « plan de relance relance » européen, européen, et plus grave encore, l’Europe enkyste les problèmes par ses directives soviétiques à la chaîne, en détruisant tous les instruments dont on pourrait disposer à un niveau national pour refaire surface. Quel est l’intérêt d’un tel mammouth, dans ces conditions ? Pour prendre un exemple de l’absurdité de cette Tour de Babel, sachez que les seuls frais de traduction des travaux de la Commission, du Parlement et du Conseil — textes abscons que personne ne lit et qui finissent à la poubelle dans la majorité des cas — s’élèvent à eux seuls à 168 168 euros la page (chiffre 2003, Audit de gestion du Parlement) jusqu’à un total d’environ 600 millions d’euros de dépense dépense chaque année année ! ● Pour amorphes qu’ils soient, les électeurs ont aussi sanctionné une entité de type nord-coréenne, qui a bafoué à de multiples reprises depuis le Traité de Maastricht les volontés démocratiquement exprimées. Aux Non français et néerlandais au TCE, puis au Non irlandais au Traité de Lisbonne, l’hydre bruxello-strasbourgeoise bruxello-strasbourgeoise répond par un haussement d’épaules, et continue son chemin comme si de rien n’était, ce qui scandalise à juste titre certains votants un peu éveillés et les dissuade de participer à la mascarade, aggravée en France par un savant découpage favorable aux amis de toujours UMP/PS. ● L’euro L’euro — présenté au départ comme comme une panacée panacée — apparaît aujourd’hui aujourd’hui comme un redoutable ennemi des peuples : une monnaie forte, plaquée plaquée artificiellement sur un pays dont la monnaie réelle, nationale, devrait être en réalité plus faible, induit une augmentation automatique de tous les prix de détail et une diminution rapide du pouvoir d’achat. Cadeau Bonux Bonux : depuis que le dollar dollar est imprimé sans contrepartie par un Bush déboussolé et un Kényan esbroufeur, l’euro voit son taux de change évoluer entre 1,35 et 1,40 1,40 dollar ce qui crée une une sorte d’impôts invisible sur les exportations. On ne sera pas surpris d’apprendre qu’un euro, s’il dépasse la valeur de 1,20 dollar, induit un coût coût collectif exorbitant. Celui-ci Celui-ci a été calculé comme suit suit : à chaque fois que le taux de change augmente de 6 % après cette équivalence équivalence à 1,20 dollar, c’est comme comme si entreprises et particuliers européens subissaient un accroissement de 1 % des taux d’intérêts en vigueur dans dans la Zone Euro ! Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là. Le phénomène dit de l’“eurodivergence” s’est considé-
France et aux Pays-Bas. On voit bien que l’écart des rémunérations est très supérieur à celui des productivités (qui est de l’ordre de 1 à 3 ou 1 à 4). La question du protectionnisme protectionnisme relatif aux travailleurs et aux biens sera au cœur des combats futurs, que cela plaise ou pas aux Bo-Bos de Saint-Germain. ● Telle la chaisière qui fuit la danse de salon, les institutions européennes évite de parler d’immigration. Or, si jadis les troupes du Calife progressaient le cimeterre à la main, aujourd’hui la carte de séjour suffit. Les édiles — et les gnomes gnomes — de Bruxelles Bruxelles — ville du reste reste proche de Bab El Oued quant à sa physionomie actuelle — restent bras ballants.
IMPUISSANCE DES ÉLUS FRANÇAIS Cela dit, ceux qui ont l’expérience du fonctionnement interne du Parlement européen connaissent le professionnalisme des délégations étrangères, notamment du Nord de l’Europe, face à l’ama-
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N 18 mois, entre le 1 er janvier 2008 et le 8 juillet 2009, dégringolant dégringolant de 81,48 euros à 30,95 30,95 euros, euros, l’action EDF s’est dévaluée de 62 %. Dans RIVARIVAROL du 18 novembre novembre 2005, 2005, nous expriexprimions l’opinion suivante : « La sit uati on
est loin d’être saine ni aussi attrayante qu’on veut le faire croire aux futurs actionnaires. Et si, en définitive, après une alléchante et rapide hausse de la valeur de l’action EDF, la mise des actionnaires tombait dans un gouffre gouffre sans fond ? »
Au-delà de la “crise”, bien commode pour justifier des erreurs de gestion, la mauvaise situation financière de l’entreprise EDF dans laquelle laquelle l’Etat détient 85 % du capital, a plusieurs origines origines anciennes : 1/ L’important L’important endettement endettement — 24,5 milliards d’euros fin 2005. 2/ EDF aurait dû provisionner des retraites estimées à 80 milliards d’euros. Un tour de passe-passe a permis d’en faire supporter la moitié par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), moyennant une soulte ridiculement basse de 9 milliards, et les caisses de retraite complémentaire — dont la situation financière est catastrophique — c’est-à-dire par les retraités du privé au détriment de leurs propres pensions ; les 40 autres milliards étant payés par les clients via une taxe sur les factures. C’est-à-dire une augmentation tarifaire parfaitement artificielle puisqu’elle tire son origine d’une obligation qui s’impose à toutes les entreprises et dont EDF, avec la bienveillante sollicitude et la complicité de l’Etat, s’est exonérée. 3/ Le coût du traitement des déchets déchets nucléaires ; le coût des opérations d’inspection de sûreté à réaliser tous les dix ans (50 millions millions par réacteur) ; de maintenance maintenance pour rallonger de dix ans la durée de vie des 34 réacteurs de 900 MW (400 millions millions par réacteur) datant d’une trentaine d’années. Montant total actuel actuel : 15,3 15,3 milliards. Le problème se posera ensuite, ou parallèlement, pour les 20 réac-
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teurisme éclairé des élus du Sud. Bien entendu, on ne peut pas demander à chaque député de posséder un doctorat en droit européen, mais l’absence de maîtrise des arcanes tentaculaires de ce monde à la Kafka est patent chez les UMP et autres PS, pour une bonne part « à la soupe soupe », ce qu’a qu’a montré montré par exemple la désignation de la môme Dati — totalement étrangère étrangère à ces questions — en tête de liste pour pour Paris. Les “professionnels” du Parlement sont du reste bien plus sous-représentés dans la patrie de Vercingétorix qu’ailleurs. Aux élections tenues en 1999, par exemple, la France avait envoyé au Parlement européen 16 sortants sur 87 (18 %), tandis que les Britanniques en envoyaient 43 % et et les Allemands 68 68 % ! Les députés allemands accomplissent en moyenne 4 mandats. Les Français qui tiennent deux mandats passent pour des vétérans. Evidemment, au bout du compte, l’expérience et les compétences — celles des députés, députés, mais aussi aussi celles de leurs équipes — s’en ressentent.
sit à faire fonctionner ses centrales au-delà de quarante ans, durée de vie théorique et d’amortissement actuelle, soit jusqu’à soixante ans, il faut ou il faudra provisionner le coût de leur démantèlement en fin de vie. 4/ Le coût du du premier EPR (4 milliards d’euros), si toutefois les EPR fonctionnent un jour. Certains en doutent ! Ceux en cours de construction, à Flamanville dans la Manche, ainsi qu’en Finlande, prennent un retard considérable. Pour ce dernier, les indemnités de retard sont évidemment à la charge d’EDF.
SOLUTION : TARIF TARIF EN HAUSSE DE 20 % EN 3 ANS ANS En plus des conséquences rappelées cidessus, les choix de développement à l’international ont été fort peu judicieux. Les entreprises de production d’électricité acquises en Grande-Bretagne et aux USA l’ont été, malgré les mises en garde et les avertissements de quelques analystes, à un prix trop élevé compte tenu de l’obsolescence des équipements. Des EPR devraient se substituer aux équipements périmés. Or, on l’a vu, l’installation de ceux-ci prend un retard considérable. Et les autorités britanniques et américaines ne donneront leur feu vert à cette nouvelle technologie que sous réserve de recevoir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) la preuve de sa sécurité. En attendant, EDF produit avec du matériel peu rentable. Son
Autre écueil : alors que la plupart plupart des délégations nationales au Parlement européen défendent vaillamment les intérêts de leur pays, tout en tenant un discours pseudo-européen à destination des gogos (« Qui Nescit Dissi mula re, Nes cit Regnare » — qui qui ne
sait dissimuler, ne sait régner), il en va tout autrement en France, où des personnages falots se révèlent incapables à l’usage de contrer l’axe Allemagne/ Pays Nordiques. Avant Nice, le nombre de députés européens allemands était supérieur à celui de la France de 14 %. Après Après la ratification du Traité de Nice, Nice, il est monté à 27 % dans le Parlement de 2004, et il atteint aujourd’hui d’hui 37 %. Résumons : on le voit, voit, le Parlement européen est en substance une pétaudière où les Français dorment.
Grégoire DUHAMEL.
endettement demeure d’autant plus élevé que l’emprunt l’emprunt de 4,5 % a été un succès : 3,2 milliards ont été récoltés. récoltés. Bien peu pourtant en comparaison comparaison des 12 milliards d’investissements prévus cette année. Le président Pierre Gadonneix, en parfait produit de l’Administration, confondant clients de l’entreprise et contribuables, renouvelant le tour de passepasse des retraites pour rattraper des choix stratégiques hasardeux et une technologie EPR non maîtrisée, après avoir évoqué sur RMC une hausse “modérée”, propose maintenant une hausse hausse des tarifs de 20 % sur trois ans — voir RIV. RIV. du 17/7/09. Pour just ifier cette hausse incon sidér ée, oubliant les causes, notamment les erreurs dans le développement à l’international, M. Gadonneix Gadonneix affirme que que le prix de l’électricité en France est le meilleur marché d’Europe et que les tarifs n’ont pas suivi la hausse de l’inflation. Il n’a donc qu’un objectif, aligner les prix français sur ceux de nos voisins. Quand il y parviendra, parce que le gouvernement finira par céder, quels arguments de la supériorité d’Electricité de France par rapport aux autres producteurs d’énergie électrique M. Gadonneix Gadonneix pourra-t-il pourra-t-il présenter présenter ? Aucun ! Et cela d’autant moins que le mot compétitivité lui semble totalement inconnu, les syndicats lui interdisant toute velléité de réorganiser les services. Ce n’est évidemment pas le meilleur moment pour augmenter la facture énergétique des ménages qui, de plus, et d’une façon ou d’une autre, directement ou indirectement paieront paieront la « taxe carbone carbone », ni celle des entreprises consommatrices d’énergie électrique qui répercuteront la hausse dans les prix payés par leurs clients, et une nouvelle fois, directement ou indirectement, par les consommateurs. Du délire délire ! Il y aura quand même des gens gens heureux heureux : le Comité d’Etablissement continuant à percevoir 1 % du chiffre d’affaires, d’affaires, ses permanents, qui sont
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RIVAROL N° 2915
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(Dessin de CHARD.)
L
A NOMINATION par Obama d’Eric Holder au poste de Garde des Sceaux n’avait donc rien d’anodin (voir RIV. RIV. du 16 janvier 2009) 2009) et montrait montrait bien que le nouveau Pouvoir avait pour première fonction de s’attaquer aux fondements vitaux de la société euro-américaine. Toute la machine en train de se mettre en place, appuyée sur un faisceau de provocations racistes niant que la société et la civilisation lisation améric américaine ainess — jazz jazz compris compris ! — soient exclusivement issues du génie européen, vise, par la force à purger cette Amérique, de sa mémoire et de ses pulsions blanches. Dans une série de conférences de presse, Holder vient de fixer ses priorités. — Triturer le Premier Amendement afin de mieux contrôler Internet. C’est que
selon la Leadership Conference on Civil Rights Education Fund (LCCREF) qui regroupe les 200 principales organisations de Droits Civiques, depuis l’élection d’Obama l’activité des « groupes de haine » suprématistes blancs sur le Web Web serait en forte recrudescence. S’il est un formidable « espace de liberté liberté », Internet Internet ne saurait être utilisé que que contre « les ennemis de la liberté » — l’Iranien AhmadinedAhmadined jad, par exempl e. — Puis il réitéra son intention de reconsidérer le Deuxième Amendement lequel, à l’en croire, ne protégerait pas le droit au port d’armes, ce qui remet en cause 230 ans de jurisprudence américaine. — Enfin c’est la majorité blanche, en tant qu’entité raciale bien définie, qu’il entend
écraser. Son intervention dans le cadre du « Mois de l’H isto ire No ire » — il n’existe n’existe bien entendu pas de Moi s de l’Hi sto ire Bla nch e —, exposa ainsi l’autre face de l’hypocrite idéologie postraciale d’Obama. Pas celle coulée dans la mièvrerie fraternitaire de sa campagne électorale destinée à lui apporter les 45 % de votes blancs blancs indispensables, mais celle de Drea ms of My Father, toute saturée de haine et d’extrémisme. « Cette nation, vocifère Holder, s’est probablement considérée comme un
melting pot ethnique mais en matière de relations raciales nous avons toujours été et nous continuons à être une nation de lâches. »
Propos déguisé qui s’adresse aux Blancs exclusivement. Pat Buchanan observera que c’était là la plus belle ineptie qu’il ait entendue depuis des années. « D’a bor d
La Loi sur les Hat e Cri mes , c’est-à-dire en fait contre le racisme, l’antisémitisme et la prétendue homophobie, homophobie, que Holder essaie de faire voter par les deux assemblées depuis plusieurs mois peine à être acceptée malgré les conditions actuelles très favorables. Le 29 avril, la Chambre des Représentants l’a votée par 249 voix contre 175 mais après l’avoir fortement amendée. Au moment où j’écris ces lignes, le Sénat n’est toujours pas parvenu à se mettre d’accord même si le chef de la majorité Démocrate Harry Reid promet que la chose sera faite à la fin de la session d’août. Contrairement à ce que ses promoteurs clament, cette loi n’est pas destinée à protéger des violences tous les Américains mais uniquement ceux que l’Anti Defamation League of B’Naï Brith, son principal architecte, considère comme victimes de la civilisation blanche, chrétienne, masculine. Appelé à s’expliquer devant le Comité Judiciaire du Sénat et mis en difficulté par les sénateurs Sessions et Hatch, Holder, embarrassé, dut admettre que tous ne seraient pas traités égalitairement. Convenant même qu’il n’existerait pas de statistiques de nature à justifier l’énorme machine bureaucratique nécessitée par cette nouvelle loi. Mieux : selon le Uniform Crime Repor t — 200 7 du FBI, les crimes racistes ne représentent que 1/15 e du 1/100 des crimes commis chaque année aux EtatsUnis . Et 95% de ceux répertoriés par la police, qui sont en fait des insultes, sont si dérisoires qu’ils ne sont même pas jugés. Ce que confirme confirme la LCCREF : « Depuis la signature en 1992 de l’Acte sur les Statistiques des Crimes Racistes ceux-ci se sont constamm constamment ent mainte maintenus nus autour autour de 7 500 pa r a n ». Mais elle ajoutait perfidement
qu’en 2007 sur les 7 624 crimes racistes répertoriés répertoriés 34 % avaient eu pour victimes victimes des Noirs, Noirs, 7,8 % des Hispaniques 12,7 % des Juifs et 16,6 16,6 % des homosexuels. homosexuels. En 2001, à la suite du du 11-Septembre, 5 % des délits avaient ciblé des Arabes et des Sikhs. Et les Blancs ? Ils n’apparaissent nulle part, sans doute pour accréditer
parc e qu’ il es t étr ange de co mmenc er pa r insulter ceux qu’on veut rallier. » Mais
Devant le Comité Judiciaire du Sénat, Holder convint que le Hate C rime B ill S 909 était bien destiné à défendre les minorités. Si un militaire ou un policier appartenant à la majorité — c’est-à-dire c’est-à-dire un Wasp — est vict ime d’une att aque raciste, il devra recourir à la loi commune. Ce qui transgresse le 14 e Amendement de la Constitution garant d’une protection égale de tous les citoyens et qui fut l’instrument favori des lobbies multiraciaux pour démanteler la ségrégation. Détenant aujourd’hui le pouvoir, pouvoir, ils s’assoient dessus. Prenant prétexte de la fusillade du centre Simon Wiesenthal, et bien qu’il ne soit pas certain que l’agresseur d’extrême-droite soit l’auteur des coups de feu mortels, et l’assassinat d’un avorteur par un militant anti-avortement, Holder soulignait l’urgence d’une loi antiraciste afin « d’en finir avec la violence camouflée en activisme politique ». Il insistait encore, depuis l’élection d’Obama, sur un prétendu regain de “suprématisme” blanc que son administration pourchasse avec diligence. La nouvelle ministre de l’Intérieur Napolitano, sitôt désignée, n’avait-elle pas hésité à assimiler to ute la droite radicale, Ron Paul compris, à une entreprise terroriste ? Cette violence, déclarait Holder devant le Comité de Washington des Avocats pour les Droits Civiques, « doit nous rappeler le potentiel de menace que posent les extrémistes violents et la tra gédie qui s’ ensuit lorsque le discours raisonnable est remplacé par la confrontation ar mée ». N’hésitant pas à préciser préciser : « Le Mini stère de la Just ice uti lisera tous le s moyens à sa di sposit ion pou r proté ger les décidroits garantis par la Constitution Constitution ». Un comble quand on sait que l’une des premières décisions prises après son entrée en fonction aura été l’abandon des poursuites qui pesaient sur trois membres du New Black Panther Party for Self-Defense accusés de violences dans un bureau de vote de Pennsylvanie lors des Présidentielles. Présidentielles.
UNE LATINO HAINEUSE À LA COUR SUPRÊME L’entêtement d’Obama à nommer, à la place du juge d’extrême gauche Souter, la Latino Sonia Sotomayor est une illustration de plus de la frénésie anti-blancs de son administration. Cette Cour Suprême justement, par cinq voix des juges de droite — Kennedy, Kennedy, Roberts, Scalia, Scalia, Alito et Thomas — contre les quatre quatre de ceux de de gauche — Stevens, Breyer, Breyer, Souter et Ruth Ginsburg —, vient d’annuler une décision prise par trois juges du Connecticut, dont Sotomayor, Sotomayor, invalidant une promotion aux grades de capitaine et de lieutenant lieutenant de pompiers pompiers de New New Haven Haven — ville noire noire à 36 % et hispanique hispanique à 24 % — au prétexte qu’aucun Noir n’avait réussi les tests. Ruth Ginsburg défendit par une belle
surtout, et ce Mois de l’Histoire Noire en est bien la preuve, il est mal venu de reprocher aux Blancs de ne pas “parler” avec les Noirs lorsque toute la société africaineaméricaine s’est barricadée dans son blockhaus racial. Avec ses églises noires, ses “caucus” parlementaires noirs, ses universités noires, ses clubs noirs, etc. Blac k is Beautiful . De plus, rappelle Buchanan, aucune nation au monde n’a depuis cinquante ans fait autant que l’Amérique blanche pour promouvoir une population noire. N’en déplaise à ce ministre de la Justice dont le discours est insultant et mensonger.
34 460 BLANCHES BLANCHES VIOLÉES VIOLÉES PAR DES NOIRS EN 2005 C’est bien de faire la morale aux autres, mais on rappellera que lors de sa nomination par Obama, Holder eut quelques difficultés avec des parlementaires à la mémoire solide. Avocat général du District de Columbia, nommé par Clinton, il joua en effet un rôle central dans le pardon que celui-ci accorda à Marc Rich avant de quitter la Maison-Blanche. Celui qui fut un des pires escrocs de l’Histoire américaine n’avait-il pas pendant plusieurs années généreusement financé les campagnes de Bill et Hillary Clinton et d’Al Gore ?
I
L Y A quarante ans, dans l a nuit du 20 au 21 juillet 1969, les Etats-Uniens Neil Armstrong et Buzz Aldrin devenaient des super-héros planétaires en alunissant… En 2004, George George W. W. Bush annonce le commencement des préparations dans le but d’envoyer des missions habitées sur Mars. Mais dans le cadre de cette conquête de notre système solaire, l’étape d’un nouvel alunissage apparaît comme une nécessité absolue. Comment en effet les boys pourraient-ils investir la planète Mars s’ils ne prouvent pas qu’ils sont capables de se poser sur notre satellite naturel les doigts dans le nez ? Cependant cette mission ressemble paradoxalement, aujourd’hui, à un défi apparemment perdu d’avance. Le projet actuel d’alunir à nouveau en 2020 se heurte en effet à plusieurs écueils. Tout d’abord, Barack Obama succède à un George W. W. Bush totalement démonétisé, démonétisé, alors qu’en 1963, Lyndon B. Johnson se devait de concrétiser le vœu de Kennedy immédiatement transformé en légende à la suite de son assassinat. Surtout, les USA ne pouvaient plus reculer face à l’Union
Ecrits de Paris AU SOMMAIRE DE JUILLET 2009
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24 JUIL JUILLE LET T 2009 2009
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l’idée que les auteurs de ces crimes, parbleu, bleu, ce sont eux ! Trop facile facile ! Sauf que sur le site Internet Lib erty Wat ch, Walter Williams, professeur d’économie à l’Université George Mason de Virginie, avait le courage courage d’écrire récemment récemment : « Dan s le silence des media les statistiques montrent que le plus grand nombre de crimes racistes est le fait de Noirs contre des Bla ncs ». Williams est Africain-Améri-
cain. Quant à la criminalité en général, là aussi les statistiques ne laissent planer aucun doute. Les Noirs commettent 7 fois plus de crimes et 100 fois plus de crimes en bandes organisées que les Blancs. 3 % des crimes perpétrés par des Blancs le sont sur des Noirs. 45 % de ceux commis par les Noirs le sont sur des Blancs. 90 % des crimes interraciaux le sont par des Noirs sur des Blancs. En 2005, quelque quelque 34 460 femmes blanches ont été violées par des Noirs. Moins de dix femmes noires l’ont été par un Blanc. Dans le même temps, le Southern Poverty Law Center qui depuis 1971, à la façon dont en France SOS-Racisme ou Jean-Yves Camus observent à la l oupe et dénoncent tout ce qui ressemble à du nationalisme, s’encolère qu’entre qu’entre 2 000 et 2008 les « groupes de de haine » Blancs, qui qui seuls l’intéressent, seraient passés de 602 à 926. On ne peut mieux cerner le défi lancé à la majorité blanche cyniquement exclue, devenue accessoire dans le nouveau projet américain. Les Etats-Unis étant désormais présentés comme comme un pays de Noirs — alors qu’ils ne sont que 13 % de la population population — et de Métis. Il s’agit donc bien de substituer aux Amendements libertaires de la Constitution des lois qui limiteraient de façon draconienne les libertés de penser et de s’exprimer. A la manière des lois Gayssot, Perben, Lellouche, et de toutes les lois totalitaires qui à travers l’Europe, le Canada, l’Australie, musèlent la liberté d’expression.
Jim REEVES.
Soviétique qui livrait alors une bataille technologique titanesque contre son rival occidental. Dépasser les Russes sur le plan de la conquête spatiale était urgent (« Je doute , déclara Johnson, que cette génération d’Américains accepte de s’endormir tous les soirs sous une Lune communiste »), d’autant
U
NE sale affaire embarrasse actuellement les media américains : un viol commis par un employé de l’université Duke, Duke, sur la côte Est des EtatsUnis. Pourquoi cet embarras, alors que la presse fait d’ordinaire ses choux gras des affaires de mœurs ? C’est que le violeur et la victime sont un peu particuliers. Qu’on en juge. — Le violeur, un certain Frank Lombard, est directeur associé d’une officine de l’université, le « Centre pour la politique de la santé », dont l’activité l’activité principale principale est de récolter des statistiques pour tenter de prouver que les homosexuels sont victimes de la société et du Sida. C’est l’un de ces activistes qui grouillent autour de l’industrie de la victimologie, dont l’objectif est de donner mauvaise conscience aux électeurs moyens et d’utiliser leur compassion judé o-ch rét ienn e mal plac ée pour fai re voter des lois favorisant certains groupes de pression — ici, le lobby rose. Du PoliPolitiquement Correct plaqué or, on en conviendra. — Si la victime était un quidam quelconque, le sieur Lombard serait pardonné d’avance. Mais voilà, la victime n’est autre que son fils adoptif. Un gamin noir, âgé de 5 ans à peine peine… … L’infamie a été révélée lorsque Lombard s’est fait arrêter par le FBI. Il faut dire que le personnage, aggravant son cas, s’était vanté de ses méthodes parentales particulières sur un forum Internet fréquenté par des pédomanes et où il apparaissait sous le surnom surnom de « Papa pervers pervers ». Un agent agent du FBI, intrigué, s’est fait passer sur le forum pour un pédophile, et Lombard s’est vanté auprès de lui. Il attendait que son partenaire domestique — un autre homme, bien sûr — s’absente pour faire subir des sévices à son fils après l’avoir drogué avec du Bénadryl, un antihistaminique qui provoque des somnolences. Non content de se
vanter, Lombard a ensuite offert au policier de venir le rejoindre pour lui aussi violer le garçonnet garçonnet ! Il avait aussi déclaré à l’agent avoir jeté son dévolu sur ses petits garçons noirs (il en a deux) parce qu’ils sont « plus f aciles à adopt er », et que ces viols étaient jadis plus faciles quand les enfants étaient « trop petits pour p arler ». Depuis quand les sévices durent-ils durent-ils donc ? Pour le savoir, on chercherait en vain dans la grande presse. Il y a eu quelques articles de quotidiens locaux, repris par Internet, et l’AP s’est fendue d’une dépêche laconique ne mentionnant pas, par exemple, que la victime est un enfant noir. Et c’est à peu près tout. On comprend que nos malheureux confrères confrères soient tourmentés : de l’homosexualité ou de la négritude, quelle est la victime victime qui prime ? Que dicte le Polit’ Corr’ dans ces cas-là cas-là ? Il est instructif de comparer ce silence presque total avec le traitement d’une autre affaire survenue à la même université Duke. Nos lecteurs s’en souviennent sans doute : en 2006, une prostituée noire noire accusa des étudiants membre d’une équipe de sport de l’avoir violée. Les étudiants étant blancs et issus d’un bon milieu, la presse se déchaîna sans l’ombre d’une preuve, et pas moins de 88 enseignants signèrent une pétition accusant les étu-
diants de viol et de racisme. Le procureur local (noir), Mike Nifong, s’acharna sur les étudiants au mépris de toute logique, mû indubitablement par une haine raciste. Il alla jusqu’à dissimuler des preuves favorables aux accusés. Finalement, en 2007, Nifong fut rayé du barreau et les accusés innocentés. Mais on ne vit pas la moindre excuse paraître dans les journaux qui avaient traîné les malheureux dans la boue pendant deux ans. Le silence de la grosse presse s’explique parfaitement. Car non contente de mettre un “bon” activiste dans une sale position, l’affaire a des ramifications politiques. En effet, cela ne se serait jamais produit si on ne laissait pas des homosexuels mâles adopter des enfants, en particulier des petits garçons. En 1987, une époque où cela était encore possible, le centre de recherches comportementales d’Atlanta (Géorgie) a publié une étude montrant que les homosexuels mâles, qui ne représentent représentent que 3 % de la population masculine au plus, sont responsables de plus de 80 80 % des viols d’enfants, d’enfants, soit un taux de pédophilie 27 fois plus important chez les homosexuels que chez les hommes “normaux”. D’autres études placent ce taux encore plus haut. On comprend donc qu’il est criminel de vouloir légaliser l’adoption d’enfants par une telle population à risques. Autant embaucher un vampire dans un centre de transfusion sanguine !
La presse américaine est presque entièrement dévouée à Obama, comme d’ailleurs la grosse presse européenne. La MaisonBlanche allait-elle donc profiter tranquillement de ses bonnes relations avec la presse presse ? Pas exactement exactement : ce serait méconméconnaître le côté profondément dictatorial de la Gauche. Non, l’administration du Messie a au contraire profité de la docilité de la presse pour bétonner son contrôle sur les media. Pour commencer, la chaîne ABC News s’est vu offrir un bureau permanent à la Maison-Blanche, qu’elle a accepté au mépris des quelques règles déontologiques qui survivent encore dans les gros media. Ensuite, la chaîne a “couvert” les propositions du Président Zéro en matière de santé en lui offrant un incroyable reportage en continu pendant une journée entière, à sens unique évidemment, exaltant des propositions qui transformeraient la médecine américaine en un champ de ruines. Mais apparemment, cette servilité écœurante ne suffit encore pas.
teurs qui l’accompagnent partout, machines qu’une armée de rédacteurs et de techniciens doit programmer à l’avance. Les rares apparitions de Zéro sans ses écrans magiques se sont soldées par de pénibles désastres, avec des minutes entières de bafouillages et de phrases incomplètes bredouillées d’une voix hésitante. Les questions seront donc désormais choisies dans une liste soumise à l’avance dans toutes les interventions d’Obama, y compris compris dans les les « forums publics publics ». Et dire que cette administration se gargarise de sa “transparence” et de son “ouverture” ! Orwell ne serait pas pas dépaysé dans dans l’Amérique moderne. C’en était trop : même les carpettes ont leur fierté. Deux journalistes chevronnés (et très gauchisants) ont pris à partie le malheureux Gibbs et lui ont signalé leur mécontentement d’être considérés comme des “pantins”. Le joug est bien pesant si même les lèche-bottes officiels commencent à s’en lasser… Hormis ce sursaut de lucidité fort rare
François MARÉCHAL.
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N° 2915 — 24 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
L
E 7 JUILLET, deux ans jour pour jour après la publica tion du Motu Proprio mettant quasiment à égalité la nouvelle messe et la messe tridentine libéralisée, Benoît XVI signe une troisième encyclique . Trois ans après Deus caritas est et un an après Spe salvi, le successeur de Jean Paul II s’intéresse directement aux questions économiques et sociales dans Caritas in veritate (« La chacharité dans la vérité »). La crise économique économique et financière qui agite la planète depuis près d’un an est l’occasion pour Benoît XVI de « mettre en évidence quels sont
pour no us, chrétien s, les obje ctifs à pou rsuivre et les valeurs à défendre inlassablement, afin de parvenir à une société humaine vraiment libre et solidaire ».
Le plus frappant dans ce document est sans doute le paragraphe 57 qui en appelle explicitement à un gouvernement gouvernement mondial et à une réforme de l’Organisation des Nations Unies : « ll est urgent
que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale (…) Cette Auto-
Vendredi 31 juillet
SPÉCIAL SPÉCIAL 20 PAGES un numéro à ne pas manquer
Citant de nouvelles recherches, le Financial Times de Londres a jeté le 4 juillet un sacré pavé dans la mare en affirmant qu’au XIX e siècle, les fondateurs de la banque d’investissements Rothschild et le très important cabinet juridique Freshfields avaient été « très engagés dans le commerce lié au trafic d’esclaves ». Des allégations qui pourraient entraîner des poursuites aux Etats-Unis où les deux firmes opèrent toujours et où de nombreuses banques ont été condamnées à des amendes et à des indemnisations pour avoir profité de l’esclavage. Les documents mis au jour et émanant des Archives nationales britanniques démontrent la responsabilité directe de Nathan Mayer Rothschild et de James William Freshfield, ce dernier agissant comme chargé d’affaires de propriétaires de plantations employant des esclaves aux Caraïbes, alors qu’il était un membre actif de la Church Missionary Society… qui faisait officiellement campagne pour l’abolition l’abolition de l’esclavage !
LA FORMULE 1, REPAIRE “FASCISTE” “FASCISTE” ?
rité devra en outre être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif effectif (…) Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respect er ses d écisio ns. » On voit voit à
quel point la pensée pensée de Benoît XVI, qui reprend celle de Jean XXIII sur l’idée de la gouvernance mondiale, est éloignée à la fois du nationalisme et du magistère traditionnel. « Le dévelo ppement intégra l
des peuples et la collaboration internationale exigent, insiste-t-il, que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation. »
Une fois de plus il apparaît vain de compter sur les occupants du Vatican pour venir au secours des mouvements nationaux et patriotiques en Europe. D’ailleurs, la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece) avait le 20 mars appelé tous les pays de l’Union à ratifier le traité de Lisbonne alors même que le traité condamne les discriminations en fonction de « l’orientation sexuelle » et refuse de reconnaître les racines chrétiennes du Vieux Continent. Tout au long du texte de 140 pages, Benoît XVI apparaît clairement clairement comme un homme de Vatican II. En témoigne le paragraph paragraphee 55 : « La révé lat ion chr étienne de l’unité du genre humain présuppose une interprétation métaphysique
à part le fait qu’Hitler s’est laissé emporter et persuader de faire des choses dont j’ignore s’il voulait les faire ou pas, il était en position de commander beaucoup de gens et d’être efficace. » Sousentendu : ce qu’on est rarement rarement en démocratie, laquelle « n’a pas fait grand bien à beauRoyaume-coup de pays, dont celui-ci » — le Royaume Uni. Aussitôt, les media se sont déchaînés, rappelant que Bernie Ecclestone était très lié à Max Mosley, président de la FIA (Fédération internationale de l’automobile)… et fils de Sir Oswald Mosley, chef du parti fasciste britannique avant-guerre. Circonstance Circonstance aggravante, aggravante, “Bernie” — qui « préfè re les l eaders forts » — estime estime dans la même interview que Max Mosley, dont certains dénoncent la gestion “dictatoriale”, ferait « un excellent Premier ministre ».
LA LITUANIE PAIERA Bien que très touchée par la crise comme les deux autres Etats Baltes, la Lituanie a l’intention d’augmenter la somme qu’elle paiera à la communauté juive pour la dédommager de la perte des biens volés aux Juifs pendant l’occupation nazie et soviétique. La somme sera portée de 113 millions millions de litas à 130 millions (envi(envi-
de l’humanum où la relation est un élément essentiel. D’autres cultures et d’autres religions enseignent elles aussi la fraternité et la paix, et présentent donc une grande importance pour le dévelop pem ent hum ain int égr al. » Comme le
notait sur le Forum catholique l’abbé de Tanoüarn, Tanoüarn, pourtant désormais proche du Vatican, « Le pro -
blème (…), c’est c’est de dire que l’unité spirituelle mondiale est un donné de la Rév éla tio n (“ la r évél ati on chrétienne de l’unité du genre humain” humain” n° 55). Là me semble-t-il, il y a un enseignement (...) qui fait vraiment problème pour la conscience et pour la tradition chrétienne. » Avec cette encyclique , la Rome de
Benoît XVI est à des années-lumière de la Tradition catholique. Avec Caritas in veritate l’on est plus que jamais dans ce que l’abbé Georges Georges de Nantes avait appelé naguère, dans une lumineuse expression, « le mouvement d’animation spirituelle de la démocratie universelle », le fameux MASDU. D’ailleurs, Josef Ratzinger se veut fidèle à l’« humanisme intégral » inspiré par le moderniste Jacques Maritain à Paul VI, notamment quand celui-ci mit en avant l’idée de
« développement intégral », consistant à « pro mou voi r tou t hom me et tou t l’homme » dans Populorum progressio publiée en 1967. Certes, Caritas in veritate comprend aussi un certain nombre de vérités partielles. Le document critique implicitement « les effets délétères sur l’économie réelle d’une activité financière mal utilisée et, qui plus est, spéculative ». Elle condamne les « prodi ges de la finan ce » qui ne soutiennent qu’« une croissance artificielle liée à une consommation excessive excessive ». Elle se défie du « marché (qui) n’arrive pas à produire la cohésion sociale. » Devant Devant « la complexité et la gravité de la situation économique », Benoît XVI appelle à « une nouvelle synthèse humaniste » (sic !) car « l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande ». Le
document est également favorable à une politique de « dynamisme démogra phique ». Globalement, toutefois, la teneur du texte n’est nullement en opposition avec le système politique mondial et devrait faire réfléchir ceux qui, par lassitude, lâcheté, bêtise ou trahison délibérée, brûlent de se rallier à cette Rome moderniste. Manifestement, depuis un demi-siècle, les occupants du siège de Pierre ont fait leur cette proposition condamnée par le Syllabus de Pi Piee IX: « Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. »
J. B.
— Cajus BEKKER : La Kriegsmarine lutte et meurt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e Dictionn nnaire aire du collec collectio tionn nneur eur politi politiqu queme ement nt incor incorre rect ct . . . . . . . . . 31 e — Francis BERGERON : Dictio méfaits des intellectue intellectuels ls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e — Edouard BERTH : Les méfaits politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e — Abel BONNARD BONNARD : Écrits politiques — Anne BRASSIÉ BRASSIÉ : Brasilla Brasillach ch ou encore encore un instant instant de bonh bonheur eur . . . . . . . . . . . . . . . .27 e J’étais dans dans l’OAS Métro Métro Jeun Jeunes es (1961-1962) . . . . . . . . . . . 25 e — Jean-Pierr Jean-Pierree BRUN : J’étais histoire d’un d’un épouvanta épouvantail il . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco — CHARD CHARD : Brève histoire déclaration ion des droits droits de l’homme . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco — Ma déclarat — Sarko prézydent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 e ou 12 e franco III e Reich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31e — Jean Jean DALUCES DALUCES : Le III Manifeste libertin libertin ( contr — Eric DELCROI DELCROIX X : Manifeste contre l’ordr l’ordre moral moral antira antiraciste) ciste) . . . . . . . . . . 18 e tout-à-l’égo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 e — DÉMOCRITE DÉMOCRITE : Sarkozy le tout-à-l’égo Autobiographie d’une Hitlérienn Hitlériennee . . . . . . . . . . . . . . 37 e — Savitri DEVI MUKHERJI MUKHERJI : Autobiographie — Ghislain de DIESBACH : Petit Dictionn Dictionnair airee des idées mal mal reçues reçues . . . . . . . . . . . . 20 e — Gare Saint Charles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24e l’or, de la boue, boue, du sang sang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 e — Edouard Edouard DRUMONT : De l’or, — Sur le chemin de la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 e — François GAUCHER : Notes politiques politiques écrites écrites en exil exil fascisme est-il actuel actuel ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 e (suivi de) Le fascisme l’anti-gravité : — Louis-Chris Louis-Christian tian GAUTIER GAUTIER : Le Secret de l’anti-gravité à l’ombre du III e Reich et de la NASA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 e L’Epuration ation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15e — Pierre GILLIETH GILLIETH:: L’Epur — Jean-Claude GIRAUD-PHILIPPE GIRAUD-PHILIPPE RANDA : Dictionnaire historique historique et commenté de la police . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35 e Michaël, un destin alleman allemand d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 e — Joseph GOEBBELS GOEBBELS : Michaël, Présence de Jose Antonio Antonio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 e — Olivier GRIMALDI GRIMALDI : Présence — Dr Jacques-Michel LACROIX : Quelques vérités sur la médecine française . 12 e — P.-Ph. LAMBERT LAMBERT et G. LE MAREC : Vichy 1940-1944 Organisations et mouvements mouvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39e Terreur eur rose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 e — Alain LAUBRE LAUBREAUX AUX : La Terr l’hebdomadaire daire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 e — Marc Marc LAUDELOUT : RIVAROL, l’hebdoma — Éric LEFÈVRE : La Division Brandebourg. Brandebourg. Les commandos du Reich Reich . . . . . 31 e
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N° 2915 — 24 JUILLET 2009 — RIVAROL
C
’EST donc la première action militaire revendiquée par Barack Obama, président des Etats-Unis et chef des armées. Elle se déroule en Afghanistan et a été déclenchée en même temps ou presque que le retrait des forces américaines des villes d’Irak (voir RIV. du 3 juil.) On ne pouvait exprimer exprimer plus clairement le renversement des priorités sur les fronts. Il y a celui d’où l’on veut se désengager en évitant la défaite qui devient secondaire (malgré les sanglants attentats se succédant dans les villes i rakiennes évacuées par l’US Army) et celui où l’on veut s’engager pour obtenir la victoire et qui devient principal.
UN ARRIÈRE-GOÛT DE VIETNAM Lancée six semaines avant l’élection présidentielle afghane, cette offensive a déjà été présentée comme la plus importante opération aéroportée depuis la guerre du Vietnam. Vietnam. Son nom est est « Coup d’épée d’épée » dont l’avenir l’avenir dira s’il est « dans l’eau » ou pas. 4 000 hommes hommes sont sont engagés dans la région d’Helmand, contrôlée par les Taliban et qui est également une des zones principales de la production d’opium, ce nerf de la guerre pour les islamistes. Ce sont les Mar ine s qui sont à l’attaque, soutenus par plusieurs centaines de soldats afghans et les Britanniques qui ont subi de si lourdes pertes en Afghanistan (davantage qu’en Irak) que The Times se demandait le 11 juillet si le Royaume-Uni « a eu raison de s’engager dans ce conflit ». L’opération est présentée par le Pentagone comme un test de la nouvelle stratégie anti-insurrectionnelle qui peut être maintenant mise en action en remplacement de frappes massives et aveugles, grâce à l’arrivée de troupes fraîches et bien formées. Les régiments déployés font partie des 17 000 hommes envoyés en renforts en février dernier et qui disposent de quelque 120 hélicoptères. Les Marin es entendent mettre le paquet pour remporter un succès indiscutable et repousser les Taliban tout en se conciliant les populations locales par une aide humanitaire importante. Toutefois, la partie s’annonce difficile car cette vallée communique avec le Pakistan. Les Taliban ne vont pas renoncer facilement à une région, source importante pour eux de revenus.
ments américains multipliant les victimes civiles, les principaux chefs de tribu ne pouvaient, compte tenu de leur propre sécurité et de la réaction hostile des leurs, continuer à soutenir Islamabad.
JOUER SUR LES RIVALITÉS TRIBALES Il y a là pour le Pentagone un exemple frappant d’échec d’une stratégie contrerévolutionnaire. révolutionnaire. Quand les chefs de village ont peur d’être tués et que l es populations sont hostiles, il n’y a pas grand chose à faire pour rallier les gens et contrôler le terrain. Les Américains tentent donc de reprendre la main à leurs alliés pakistanais en jouant des rivalités entre Taliban. Ils tentent en fait de dresser le mollah Nazir contre Mehsud, les deux hommes voulant contrôler pour leur profit personnel le sud du Waziristân. Voilà qui illustre bien la complexité de la guerre contre-révolutionnaire, contre-révolutionnaire, jamais propre et qui nécessite un engagement et une habileté dont les Américains pour le moment n’ont pas donné l’exemple, mal-
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gré quelques succès irakiens dus au réflexe nationaliste des tribus sunnites contre des terroristes étrangers d’Al Qaïda. Qaïda. Le Pentagone cependant croit en son succès, en tout cas officiellement. officiellement. « Vous allez changer le monde cet été et ça commence ce matin », a lancé à ses troupes le
lieutenant-colonel Christian Cabaniss, chef du second bataillon du VIII e Corps de Marines, avant qu’elles n’embarquent dans hélicoptères et véhicules. « Les
Eta ts-Un is et le mo nde r egar dent . Leu rs attentes sont extrêmement élevées pendant cet été décisif », a-t-il ajouté.
CONVAINCRE LES POPULATIONS La stratégie n’est pas seulement militaire, il faut convaincre les populations. populations. Toute progression sera donc lente et accompagnée de palabres avec les chefs de village. A Kaboul, les Afghans qui subissent l’état de guerre depuis trente ans ont observé le lancement de l’opération à la télévision. Beaucoup se mon-
Pierre-Patrice BELESTA.
AIDER LE PAKISTAN Cette offensive a un autre objectif qui, lui, n’est pas proclamé. Il s’agit de soulager l’armée pakistanaise enlisée dans la vallée du Swat et le Waziristân qui communiquent avec le Helmand. L’offensive de l’armée pakistanaise, après avoir connu quelques succès, est en effet bloquée. Les forces d’Islamabad se trouvent même en difficulté en raison de la défec-
traient sceptiques quant aux chances de succès des Marines . En tout cas une chose est sûre, Barack Obama vient d’engager la phase active de la stratégie qu’il entend mettre en œuvre pour sortir du piège afghan. Il compte sur la compréhension de la Russie qui va autoriser le transit par son territoire d’armes américaines à destination de l’Afghanistan, a fait savoir un haut responsable du Kremlin. Jusqu’à présent, Moscou n’autorisait les Etats-Unis à acheminer, via son territoire, que des biens destinés aux opérations en Afghanistan, à l’exception notables des armes et des munitions, dont le transit est donc désormais toléré. Cette annonce était interprétée comme un geste important de bonne volonté de la part du Kremlin avant le sommet russo-américain des 5 et 6 juillet. juillet. Cette offensive en tout cas tranche avec les opérations conduites ces dernières années. Une campagne de terrain inspirée du général Petraeus et de ses succès irakiens, selon les principes qui ont permis à l’armée française de gagner militairement en Algérie. Mais l’Afghanistan n’est pas l’Algérie… Les Américains et leurs alliés veulent organiser progressivement le relais avec les forces militaires afghanes, comme cela a pitoyablement échoué au Sud-Vietnam. C’est une affaire à long terme et cela suppose un pouvoir central fort à Kaboul. Ce pouvoir est l’enjeu officiel de l’élection présidentielle qui, sous la surveillance de 10 000 soldats occidentaux, occidentaux, aura lieu le 20 août et pour laquelle laquelle le sortant Ahmid Karzaï, pourtant très contesté, part favori face à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah. Il ne peut en outre y avoir de victoire militaire sans engagement du Pakistan, pays lui aussi totalement instable et dont l’avenir est hypothétique. Entre Kaboul et Islamabad, les Marin es peuvent certes marquer des points dans le Helmand. Mais ce n’est pas dans une province reculée qu’ils gagneront une guerre où la victoire apparaît toujours, malgré le changement de stratégie, comme une mission impossible.
Si la Bundeswehr tient actuellement 4 800 soldats dans l’Hindou-Koush, l’Hindou-Koush, avec une importante zone à couvrir au nord, des avions de combat Tornado et même Awac s , le gouvernement gouvernement de Berlin n’arrive toujours pas à se dépêtrer de ses
» par l’adversaire l’adversaire ! La troupe est tenue d’observer scrupuleusement les règlements européens de triage des déchets et la vitesse maximum de 30 km/h. km/h. L’aveu de mener une immédiate
même être une vraie décoration « de guerre ». Pas de “guerre”, “guerre”, voyons voyons : c’est une éventualité à laquelle M me Merkel n’a jamais songé ! La guerre est, comme comme tout le monde le sait, une abomination “nazie”…
Thomas SCHROEDER.
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N° 2915 — 24 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
Saint Spiridion, protecteur napolitain de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, combla ses vœux en donnant un fils posthume au duc de Berry, victime du poignard de Louvel en 1820. Duc de Bordeaux, en en hommage hommage à la première ville ralliée à Louis XVIII en 1814, 1814, Henri Henri V pendant pendant huit jours sur la route de l’exil après l’abdication de son grand-père et la renonciation du dauphin (le rejeton d’Egalité, flétri par Chat e au a u b r ia ia n d : « Q u e l homme (…) voudrait avaler le pouvoir dans ce calice de honte et de dégoût que Philippe a vidé d’un seul trait sans vomir vomir ? », ? », n’eut garde d’assumer une régence), comte de Chambord quand le château lui échut en héritage, « l’en fant du miracle » restera le sempiternel prétendant légitime au trône. Qu’il ne saura reconquérir malgré ses vertus et la
www.trouverlapresse.com Un site très utile pour connaître les kiosquiers dépositaires de vos titres favoris (en commençant bien sûr par RIVAROL RIVAROL !) les plus proches de chez vous.
Hist oir e de sor tir un peu des sent iers battus du consensus mou de la période des vacances, il ne sera question dans cette rubrique ciné ni de grosse machine hollywoodienne, ni de comédie franchouillarde mais de deux films chocs chacun dans leur genre, susceptibles de provoqu er des déba ts enfla mmés dans les dîners dîners en ville ville : The Reader de Stephen Dal dry et Bro nso n de Nicolas Winding Refn. Adap té du roman à succ ès de B ernha rd Schlinck Le Liseur (Folio), le 3 e long métrage de l’Anglais Stephen Daldry ( Billy Elliott), The Reader, ne caresse certes pas le devoir de Mémoire dans le sens du poil puisqu’il aborde un jour plutôt politiquement incorrect le thème de la
fidélité indéfectible d’innombrables partisans. Sans égard pour le concept “périmé” de droit divin, socle de l’Ancien Régime, Georges Poisson critique vigoureusement l’éducation éducation “timorée” timorée” dispensée au jeune prince, responsable en grande partie de son attitude velléitaire. Aussi bien aux Tuileries qu’à Holyrood puis à Prague, la cour cour de Charle Charless X — asservie à l’étiquette et confite en dévotions, figée dans ses principes antilibéraux — aurait aurait sclérosé durablement son esprit d’entreprise, le coupant des réalités qui, selon le biographe, exigeaient l’avènement d’une monarchie parlementaire. Que Chambord récusa en toute toute occasion occasion ; comme l’appel au peuple en 1848 quand on attend, en vain, un manifeste ; comme l’emblème l’emblème tricolore en 1871, le drapeau blanc fleurdelysé symbolisant le refus de toute souveraineté nationale nationale : Henri entend “délé“délé guer ” guer ” et non “recevoir “ recevoir ” le pouvoir. Il se prépara pourtant à son métier de roi par l’étude assidue et de nombreux voyages. Il ébaucha dans sa résidence de Frohsdorf un programme de gouvernement plutôt moderne, à connotation sociale, articulé sur la décentralisation et l’amélioration du sort des classes laborieuses. L’auteur insiste avec acrimonie sur l’influence néfaste de M me Royale dont « la mate matern rnit itéé volé voléee » priva cruellement
Même ceu x qui n’ont pas lu l’ouv rage d e B. Schlin ck ont tôt fa it de d eviner l e honteux secret d’Hannah, son analphabétisme. Ces rituels littéraires sont glissés au milieu de scènes d’une torride sensualité qui ont été filmées en toute fin de tournage après que le jeune comédien Davi d Kr oss eut att ein t se s 18 ans , af in de couper court à toute poursuite pour détournement de mineur. Dan s la 3 e par tie, Han nah , ron gée p ar les remords, purge sa peine en prison, tandis que Michael le narrateur de l’histoire, joué à l’âge adulte par Ralph Fiennes (pour mémoire, le commandant d’Auschwitz dans La Liste de Schindler de Spielberg), fait toujours montre de compréhension compréhension et de compassion envers
Marie-Caroline de ses enfants après l’équipée vendéenne et son mariage, fécond mais aléatoire, avec Lucchesi-Palli. Il incrimine de surcroît la duchesse d’Angoulême d’avoir écarté son neveu de toute fréquentation féminine pouvant nuire à sa chasteté et arrangé sans discernement une union irrémédiablement stérile avec l’archiduchesse Marie-Thérèse d’EsteModène, laide et sans personnalité. personnalité. On relève également l’hostilité du biographe touchant les “ pieu “ pieu setés ” du prétendant, victime du clim at réactionnaire entretenu par Grégoi Grégoire re XVI et et Pie IX — avec avec la remise à l’honneur de sainte MargueriteMarie Alacoque, « hystérique exaltée » qui propagea sous Louis Louis XIII la dévotion dévotion au Sacré-Cœur. G. Poisson, dont dont le livre ne fait pas oublier la biographie publiée sous le même titre par notre cher Jean-François Chiappe chez Perrin en 1990, s’interroge enfin sur les motivations profondes qui inhibèrent Chambord au moment de l’action : l’absence l’absence d’héritier sûrement, sûrement, et peut-être… l’illégitimité de sa naissance — Marie-Caroline Marie-Caroline était-elle bien l’épouse épouse devant devant Dieu du duc de Berry ? Eu égard à l’indissolubilité du sacrement, l’alliance morganatique de son père avec Amy Brown fut-elle licitement défaite par Louis Louis XVII XVIIII ?
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Marie-Gabrielle DECOSSAS.
360 pages avec index et bibliographie + 8 pages hors-texte couleur. Editions Pygmalion, 21,90 €.
Dans un but apologétique affirmé et pour faire pièce à L’Évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel d’Éric-Emmanuel Schmitt — qui fonde son argument sur les évanescentes théories gnostiques défigurant la Sainte Écriture — et corriger l’indulgence d’Anne d’Anne Bernet que les Mémoires les Mémoires apocryphes du procurateur de Judée lavent de tout smotivations déshonorantes, Alain Didier
une condamnation initiale en 1974 pour un vol à main armée. Libéré à deux reprises, pour de très brèves périodes, en 1988 et 1992, il s’est empressé d’y retourner en raison de ses graves écarts de conduite et a été condamné en 2000 à la réclusion à perpétuité. Ce Bronson assoiffé de célébrité est un cas pathologique qui fait peur aussi bien à ses geôliers qu’à ses codétenus qu’il cogne sans vergogne lors de ses crises. Bien qu’il n’ait jamais tué personne personne — ce n’est pou rta nt pas fau te d’a voi r e ssa yé —, il est toujours détenu à l’isolement dans un QHS et depuis une dizaine d’années, il a trouvé un exutoire à ses pulsions incontrôlables dans l’art, brut comme il se doit. Outre Manche, les bonnes âmes
théâtralise le plus grand procès de tous les temps, d’une part en suivant au plus près les textes sacrés et d’autre part à la lumière des révélations d’Anne-Catherine Emmerich, la mystique allemande stigmatisée, béatifiée par Jean Paul Paul II et qui qui vécu t au jou r le jou r la Passion du Christ. Renouant avec la tragédie classique, le vers alexandrin s’imposait et c’est donc dans ce noble langage, appris et maîtrisé depuis des décennies, que l’auteur met en scène l’énigmatique personnage qui, bien que convaincu de l’innocence du Fils de l’Homme, L’abandonna à la vindicte sanguinaire du Sanhédrin. « Qu’est-ce e st-ce que la Vérité ? » ? » Pilate n’atn’attendit pas la réponse et refusa la grâce du martyre quand Claudia Procula son épouse vint lui annoncer la Résurrection. Le remarquable texte d’Alain Didier, dont la lecture en petits comités de gens avertis suscita l’enthousiasme enthousiasme — les trois actes du drame étant de plus diffusés sur les Tréteaux de Radio Courtoisie —, attend le metteur en scène bien avisé qui le donnera à voir.
M.-G. D.
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122 pages, 15 €. Editions Via Romana. Romana. 5 rue du Maréchal Joffre, 78000 Versailles.
Pour s’endormir, François Brigneau et Camille Galic échafaudent des romans et campent des personnages… qui ne verront jamais le jour, faute d’une imagination leur permettant de trousser une intrigue palpitante. Maxime Rapaille a écrit le récit de ses rêves, toujours d’une surprenante logique même s’ils étaient fantastiques ou absurdes, et aussi les contes que lui inspiraient ses insomnies. Cela nous vaut de courtes histoires, cocasses ou sinistres (« En joue ! »), mais mais toujour toujourss d’un d’un style style alerte.
J. L.
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Ed. Dricot (Place de la Résistance 12, B-4020 Liège), 64 pages, 12 €.
1, rue d’Hauteville, 75010 Paris www.rivarol.com Rédaction Rédaction : [email protected] Administration : [email protected] Rédaction — Administration
Tél. : 01-53-34-97-97 01-53-34-97-97
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N° 2915 — 24 JUILLET 2009 — RIVAROL
C
ETTE chronique chronique estivale estivale vient clore la série inaugurée il y a deux semaines (voir RIVAROL du 10 juillet). J’y présentais des œuvres qui, pour ne pas avoir été commentées plus tôt, n’en offrent pas moins un réel intérêt. Toutes tranchent sur la production courante et valent d’être recommandées. D’autant que les vacances, propices à l’évasion, permettent d’aborder des genres divers, délassants ou instructifs, graves ou plus légers. De découvrir en même temps des écrivains que les grands media n’ont pas retenu sdans les larges mailles de leurs filets. Trop menu menu fretin ? Peutêtre. Ou pour d’autres raisons moins avouables dont il n’y a pas lieu de débattre ici. Parmi ces raisons, une originalité trop marquée. La crainte, parfois, de publier un auteur échappant à la Pensée unique. ●
C’est le cas d’Olivier Mathieu auquel JeanPierre Fleury consacre une biographie. Le nom de Mathieu n’est pas inconnu de nos lecteurs (du moins les plus anciens) puisqu’il collabora à notre hebdomadaire durant quelques années, ainsi qu’à Ecrit s de Pari s parmi d’autres revues couvrant un large spectre d’opinions. Il participa à la brève aventure de Matulu et on trouve sa signature aussi bien dans Elémen ts que dans La Rue , organe des SDF, dans Itin érair es et Spectacle du monde que dans les Nouveau x Cahiers de l’écrivain communiste André Baillon . Sans préjudice préjudice d’essais, d’essais, sur Abel Bonnard Bonnard notamment, dont il préfaça en son temps Les Modé rés (réédition (réédition Le Labyrinthe, Labyrinthe, 1986), et d’une dizaine de romans qui composent le « Cycle des Aventures Aventures de Robert Robert Pioche ». En outre, c’est à lui que l’on doit les révélations qui déclenchèrent la polémique sur le passé politique de son compatriote Hergé. En matière de pamphlet, lui-même sait avoir la dent dure. Bref, un personnage atypique, cultivant avec la même passion maints intérêts. Dans Olivier Mathieu, dit Robert Pioche, le dernier romantique (1), JeanPierre Fleury, docteur en sociologie et édi-
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Telle est l’originalité de cet essai. Il donne à juger sur pièces, prenant parfois des allures de dialogue aux voix alternées, accordant une large place aux propos d’Olivier Mathieu. Avec cela, des annexes sérieuses. Et de superbes photos,
cages de l’extrême droite », se laisse entraîner par « ce tourbillon nauséabond ». Son engagement antisémite, plutôt tardif, ne commence qu’à la veille de la guerre, avec les caricatures publiées par Gringoire et Candide . En revanche, son anticommunisme est viscéral. Tare sans doute plus avouable. L’ouvrage, bien que consciencieux sur
avant de pouvoir nous fixer, tels des pap ill ons , dan s la con tem pla tio n de la Vision Béatifique ».
allégories allégories de « la littérature, hymne à la beauté féminine ». Même absabstraction faite du sens dont elles sont porteuses, fort plaisantes à regarder.
le plan de la recherche documentaire, ne se signale pas par son style, souvent laborieux. En outre, on sent l’auteur parfois mal à l’aise, soucieux de marquer son désaccord avec les prises de position du réprouvé. A tout le moins, de prendre ses distances. Tant Tant il est vrai qu’en choisissant un sujet aussi scabreux, on prend le risque de déclencher les foudres du Politiquement Correct.
mais de gibier. C’est à la fois le Prophète et le Réactionnaire, saint Georges et le Dra gon . » Comment ne pas être séduit
● ●
Encore une biographie qui intéressera nos plus anciens lecteurs, celle de Ralph Soupault qui signait Leno ses dessins publiés dans nos colonnes. C’était entre 1953 et 1962, année de sa mort. Il fut l’un des plus grands dessinateurs de presse de son époque et si, à l’inverse de quelques autres, il est tombé dans l’oubli, c’est qu’il traîne tou jour s la répu tat ion sulf ureu se que lui valurent ses engagements politiques. L’essai que lui consacre Emmanuel dessinateur Caloyanni, Ralph Soupault, dessinateur de l’extrême (2) , suit le parcours de ce Vendéen (voir photo ci-dessus), issu d’une famille d’instituteurs de gauche. Un itinéraire qui, via le PPF de Jacques Doriot, le conduira à la collaboration la plus radicale. Engagement assumé jusqu’au bout, avec un indéniable courage. Circonstance aggravante, un talent de caricaturiste qui en faisait, pour ses nombreux détracteurs, une cible de choix. Il connut comme il se doit les geôles de l’épuration, parvint à sauver sa tête. Comme Lucien Rebatet dont l’auteur brosse un portrait peu flatteur lorsqu’il narre la fuite des collaborateurs vers l’Allemagne, en août 1944. De même se garde-t-il d’en faire un héros. Il prend même quelques distances avec un dessinateur prolixe, fort demandé si l’on en juge par le nombre de journaux
Changeons de registre avec Chesterton. Sans sortir, toutefois, du non-conformisme. Il n’est guère d’écrivain plus inattendu. Hors norme. Probablement l’auteur anglais le plus original du début du XX e siècle. Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est l’auteur d’une œuvre variée, articles de presse, contes, nouvelles, biographies, textes apologétiques du christianisme. Le représentant d’un humour typiquement anglo-saxon. Sa logique est imperturbable, le paradoxe son domaine. La parabole son champ d’élection. La foi sa boussole. Il distrait et, sans en avoir l’air, donne à penser plus que ne le ferait un écrivain “sérieux”. Une bonne partie de son oeuvre figure au catalogue de l’Age d’Homme qui vient de s’enrichir de La Fin de la sagesse (3) , recueil de trente-cinq « contes contes extravagants extravagants » parus entre 1891 1891 et 1936. Une bonne illustration de son art unique. De courts textes dont chacun ouvre des pistes à la réflexion. On y retrouve à l’occasion le père Brown, son héros de prédilection. Borges Borges : « Aucun éc rivain, peut-êt re, ne m’a procuré autant d’heures heureuses que Chesterton . » Gérard Joulié, Joulié, son tratraducteur, voit en lui, à juste titre, « l’héritier de Chaucer, de Dickens et de Stevenson ». Il insiste surtout sur la portée
métaphysique de son œuvre, notant qu’il « nous fait l’aumône, comme jadis Rabe-
lais, d’emballer sa marchandise dans les pap iers mul tic olo res de l’I mag ina tio n,
Plus loin dans sa sa postface, il précise précise : « Chesterton, c’est Attila devenu chré-
tien, anglais, gréco-romain. C’est l’Anarchiste et le Terroriste convertis. C’est le loup changé en agneau et qui reste loup. Il ne change pas de pelage,
par un écrivain aussi mirifique ? A découvrir de toute urgence. D’autant que son œuvre est d’une qualité constante. ●
Pour mémoire, mémoire, de Thomas L. Peacock, Peacock, romancier britannique contemporain et ami de Byron, Shelley et Coleridge, Trio sublime (4) , traduit, avec semblable brio, par Gérard Joulié, publié il y a quatre ans à l’Age d’Homme et toujours disponible. Trois romans, Head lon g Hal l, Nig htmare mare Abbey Abbey et Crotchet Castle bâtis sur le même procédé, celui de la conversation qui permet, sous une forme badine, de brocarder les travers contemporains. Faits de société, philosophie, politique, économie, nul domaine n’échappe à la réflexion caustique de l’auteur. On songe à Voltaire et plus encore à Diderot. Comme Chesterton, Peacock cultive le paradoxe et l’humour. Il se méfie du prétendu Progrès comme de la peste. C’est, en un mot, un fieffé réactionnaire, aussi aimable qu’érudit. _____ 1. Olivier Mathieu, dit Robert Pioche, le dernier romantique. Editions des Petits Bonheurs. Commandes à Jean Touzot, Librairie internationale, 38 rue St-Sulpice, 75006 Paris. Iconographie, annexes, 404 pages, 50 €. 2. Ralph Soupault, dessinateur de l’extrême. Geste éditions (11 rue Norman-Borlaug, Norman-Borlaug, 79260 La Crèche. ), 328 pages avec cahier iconographique et annexes, 9 €. 3. La Fin de la sagesse, traduction et postface de Gérard Joulié. Editions L’Age d’Homme, 377 pages, 27 €. De G. K. Chesterto Chesterton, n, et dans dans un tout autre registre, les editions de l’Homme Nouveau viennent de rééditer un livre d’une brûlante actualité, Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste (240 pages, 22 €). RIVAROL RIVAROL y reviendra. 4. Trio sublime, traduction et préface de Gérard Joulié. Editions L’Age d’Homme, 267 pages, 25 €.
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Ghalef Bencheikh et Youssef Seddik mais aussi André Azoulay, Azoulay, incarnation même de l’abolition de tous les clivages puisqu’il a réussi à devenir le conseiller le plus influent de Mohamed VI après avoir été celui de Hassan II.
par Claude LORNE CEUX qui, après l’exfiltration de Rachida Dati à Bruxelles — où elle a fait fait le 14 juillet une entrée de star, éclipsant même José Bové —, espéraient n’entendre plus parler d’elle se berçaient d’illusions. Moins d’un mois après les élections européennes, l’exgarde des Sceaux était le 9 juillet de retour dans Paris-Match qui, en deux ans, lui a consacré pas moins de sept couverture, seule ou avec sa fille Zohra, « le bébé le plus célébrités célèbre de France » — on a les célébrités qu’on mérite — et, le 15, elle était interminablement interviewée sur France Info.
ILAN HALIMI ET CHEB MAMI : OÙ L’ON REPARLE REPARLE DUCOMPLOT JUIF
DATI COMBLÉE AVEC “SON BÉBÉ ET SON MEC”… Qu’on se se le dise : M me Dati « adore toucher sa fille, la caresser », mais « donner le biberon, ça la gave ». Et pour cause, Mamy Rachi a autre chose à faire, et d’abord « réactiver ses réseaux ». Aussi a-t-elle invité Giscard à déjeuner, en remerciement de quoi, VGE, flatté de tant d’attentions, lui a conseillé de faire partie de la commission des Affaires économiques et monétaires (ce qu’elle a obtenu sans coup férir malgré son abyssale ignorance de ces questions), et remis ça avec Chirac. Lui aussi a prodigué des conseils et promis de mettre toute son expérience d’ancien maire de Paris au service de l’entreprenante Rachida si elle persiste dans son intention de conquérir l’Hôtelde-Ville. De sacrés frais de bouche et autres en perspective quand on connaît les goûts de luxe de la dame, dont les extravagances ont quasiment ruiné le ministère de la Justice. Autres gourous consultés : l’inévitable Jacques Attali et Bernard Tapie, ce dernier confit en admiration devant elle (« Sa chance, c’est son talent »), en attendant des entretiens avec le cégétiste Bernard Thibault, le cédétiste François Chérèque et JeanClaude Mailly de FO. Même si l’on ne voit pas très bien, hors la dimension médiatique
(Dessin de CHARD.)
tous deux trafiquants de drogue à leurs heures et repris de justice. Le second devait justement publier publier le 16 septembre, chez Calmann-Lévy, un témoignage intitulé « A l’o mbre d e Rach ida ». Las Las ! Les épreuves déjà corrigées du bouquin ont disparu fin juin, ce qui compromet la date de parution du livre, lequel semble d’ailleurs marqué par le destin. Car, selon l’avocat de Jamal, M e Frédéric Berna, qui n’a pas été « étonné du tout d’apprendre ce vol », « ce n’est pas la première fois que des documents disparaissent autour de ce proje t. Le 1 6 mars, plus ieurs feuil lets d u contrat passé entre mon client et Calmann Lévy avaient été dérobés à son domicile en Lorrai ne. Il av ait po urtan t pris le s oin de les dissimuler à divers endroits. »
Y a-t-il relation de cause à effet entre ces mystérieux larcins et le fait que « A l’ombre de Rachida » soit si défavorable à ladite, décrite comme cassante, arriviste et fort peu solidaire de sa famille, que de « fort es pr essio ns » (dont l’origine n’est pas précisée par les gazettes) s’étaient
lité des chances » (du Val-d’Oise), Val-d’Oise), ce qui est assez vague et ne doit pas réclamer de compétences particulières, simplement une bonne dose d’opportunisme et de démagogie. Qualités dont est amplement pourvue cette Kabyle du “9-3”, aînée d’une fratrie de huit enfants, qui a raconté à Libérati on sa “bataille ” pour décrocher le tricorne préfectoral. Non contente de « faire jo uer ses relations », elle s’est inspirée de la stratégie rachidienne et a donc « envoyé des dizaines de courriers aux conseillers du prési dent de la Répu bliq ue, du Premi er ministre, du ministre de l’Intérieur. »
Mais c’est depuis 1995 que, pour se faire une place au soleil, Fatiha hante les assoces telle France Plus (fondée en 1984 par un autre Kabyle, Arezki Dahmani, qui se fi t surtout remarquer par un consumérisme compulsif et des fantaisies de trésorerie dignes d’un Julien Dray) et les les partis politiques — le RPR. Ayant échoué à se faire élire député européen en 2004, elle est aussitôt repêchée par Jacques Chirac qui la nomme au Conseil économique et social et la fait entrer, paral-
A Sciences Po, les intervenants ne se sont pas dissimulé que la route serait longue vers une coexistence édénique, ce que tendraient à prouver les suites du procès de Mohamed Khelifat, alias Cheb Mami, chanteur de raï de son état. On sait que, le 3 juillet, le tribunal de Bobigny a condamné l’Algérien à cinq ans de prison ferme pour des violences infligées en août 2005 à son ex-compagne, une photographe de presse qu’il avait séquestrée et tenté de faire avorter de force par deux matrones. Mais ce qu’on ignore peut-être, c’est l’accueil réservé au verdict par les proches du chanteur et la presse algérienne. Pour eux, cela « ne fait aucun doute », le “Cheb” a été « victime d’un complot juif » après avoir été « trahi par ses conseillers, conseillers, dont l’un est juif ». C’était déjà la défense du chanteur début juin 2007, quand il affirmait au Quotidien d’Oran que ses problèmes devaient être imputés à l’« origine juive » de son manager et de son ex-compagne ex-compagne : « Mon erreur, peut-être la plus grosse erreur de ma vie, déclarait-il alors, est d’avoir suivi le mauvais conseil de mon manager juif, Mich el Lévy . C ’est lui la cau se de tou s mes ennuis… Il y a une volonté manifeste de nuire à mon image en salissant ma perso nne. Non p as pa rce q ue je s uis u ne star mais parce que je suis une star arabe. »
Vrai ? Faux ? En tout cas, le moins moins qu’on puisse dire est que la confiance ne règne pas entre les différentes tribus des fils de Sem. Convaincus Convaincus de la réalité du « complot juif », certains media media d’outre-Méditerranée d’outre-Méditerranée pressent le gouvernement algérien d’intervenir auprès