28704871-Rivarol-2933

es pa g e i a l 16 p ci pé c S

R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir

”

N° 2933 2933

HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE

S

ACRÉ cadeau de Noël, ou plutôt de Hanoukkah, pour Julien Dray Dray ! Certains, Certains, ses amis socialistes inclus, le voyaient déjà sur la paille humide des cachots à la suite de l’enquête du Tracfin — l’organisme antiblanchiment du ministère des Finances — qui, en décembre 2008, avait retenu à son encontre pour 351 027 euros euros de de « détourne- ments de fonds à des fins appa- tel remment personnels »,

l’achat d’une montre de 54 000 euros entre entre autres autres babioles. Le député de l’Essonne avait alors annoncé la constitution d’un jury d’honneur. Un an a passé, ce jury n’a tou jours pas é té con voqué mais , le 17 décembre décembre,, hosannah hosannah ! le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin blanchissait l’ancien cofondateur de SOSRacisme. Ayant seulement péché par “insouciance ”, ”, il n’aurait nullement été à la tête d’un « système occulte » comme l’avait insinué Tracfin et il s’en tire donc avec un simple « rappel à la loi ». Du coup, dès le lendemain, Julien Dray revendiquait la tête de la liste socialiste pour les régionales dans l’Essonne (qu’il a aussitôt obtenue au détriment du titulaire Carlos Da Silva, foin foin de la “diversité” “diversité” !) et enjoignait « solennellement au prési-

[Tracfin] parce que ce qui m est arrivé peut arriver à d autres et demain on pourra avoir des Clearstream multiplié par dix ». ʼ ʼ

ʼ ʼ

Bien que désormais personnalité politique préférée préférée des Français Français (74 % d’opinions d’opinions favorables !) Jacques Chirac a eu moins de chance : le même dent de la République de mettre en 18 décembre, il était mis en examen place une mission parlementaire pour par le juge Michel Gazeau pour prise évaluer le travail de cet organisme illégale d’intérêts dans l’affaire des vingt et un emplois fictifs (mais très réels pour le compte du RPR dont il N° 293 29333 du 24 24 DÉ DÉCEM CEMBRE BRE 200 20099 était le président) de la mairie de Paris, délit qui pourrait en théorie lui valoir www.rivarol.com cinq ans de prison. Une mauvaise Belgique, Luxembourg : 3,75 e passe décidément puisque, en octobre Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN CAN dernier, le prédécesseur de Nicolas Sarkozy avait déjà été renvoyé en corSuisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS rectionnelle, pour abus de confiance Port. Cont. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e commis d’octobre 1992 à mars 1994 et DOM DOM avion avion.. : . . . . . . . . 4,00 4,00 e pour détournement de fonds publics TOM TOM avion avion.. : . . . . . . . 480 XPF XPF pour la période de mars 1994 à mai Afrique Afrique avion avion : . . . . . 2500 CFA CFA 1995. De même que Dray, Chirac a toujours nié l’existence d’un “système ” organisé. Il est absolument normal, et moral, que l’ancien chef de l’Etat, qui a échappé douze ans durant à toute poursuite judiciaire du fait de son immunité parle-

24/12/2009

sation infamante ? A-t-il A-t-il voulu ménager l’Elyséen actuel dont le député de l’Essonne est un pote, au point qu’il aurait souhaité en 2007 faire de “Juju” son ministre ministre de l’Intérieur l’Intérieur ? Mais un autre fait explique sans doute la hâte de la Chancellerie à clore le dossier. Le “système” incriminé par Tracfin impliquait SOS-Racisme et son pseudopode en milieu lycéen, la FIDL, les fonds ayant transité par les caisses de Nathalie Fortis et de Thomas Fortuy, deux dirigeants de SOSRacisme. Or, interdiction absolue de toucher à cette vache sacrée, incarnation depuis un quart de siècle de la lutte pour la promotion des immigrés et contre l’antifascisme, machine à culpabiliser les Français face à l’invasion et pour cela encensée et grassement subventionnée par tous les présidents et tous les gouvernements successifs, notamment notamment ceux « de droite ». Or, la mise mise en examen (Dessin de CHARD.) de Dray aurait ipso facto mentaire, soit enfin rattrapé par Thémis entraîné l’inculpation des responsables et paie pour ses entorses à la loi. Les- de SOS-Racisme et sans doute conduit quelles ont objectivement favorisé son à la dissolution d’icelle. Impensable enrichissement personnel puisqu’elles alors que l’identité nationale est réduite ont contribué à son accession à la à une adhésion, d’ailleurs de pure magistrature suprême. forme, aux seules seules « valeurs valeurs républiMais on s’étonnera que la Justice, qui caines caines ». suit depuis près de dix-huit ans mainDont la deuxième, l’égalité, nous tenant les dossiers Chirac, ait au semble avoir été bien malmenée en contraire montré une clémence si l’occurrence. Mais le combat antiraexpéditive sur les détournements ciste a ses raisons (d’Etat) que la raiimputés à Dray. son ordinaire ne connaît pas. On se souvient que celui-ci, dès les premières rumeurs, avait crié à la « per- sécution antisémite ». Le Parquet a-t-il préféré se prémunir contre cette accu.

Trusted by over 1 million members

Try Scribd FREE for 30 days to access over 125 million titles without ads or interruptions! Start Free Trial Cancel Anytime.







2

N° 2933 — DU 24 DÉCEMBRE 2009 AU 7 JANVIER 2010 — RIVAROL RIVAROL

Bruno Bruno GOLL GOLLNI NISC SCH H : “Combattons sans concession que chaque pays est en droit d’exiger des plus plus récents arrivés : le respect de ses lois, mais aussi de ses mœurs, de ses coutumes, de ses traditions, et même de ses goûts.

NATIONALISTES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZUNISSEZ-VO VOUS US ! R. : Pouvez-vous nous nous en dire davantage sur l’Alliance européenne pour les mouvements nationaux officiellement fondée le 24 octobre octobre à Budape Budapest st ?

RIVAROL : Une fois n’est pas coutume, commençons par une bonne nouvelle. Comment analysez-vous la large victoire du non (57,5 %) à la votation votation suisse sur les minarets minarets le 29 novembre novembre ? Bruno GOLLNIS GOLLNISCH CH : Le peuple suisse a résisté victorieusement à la pensée unique et à la propagande unanime du système, à l’ensemble des organisations politiques — à l’exception de la courageuse U.D.C. à l’origine de cette votation —, religieuses, associatives, médiatiques, etc. Ceux qui depuis crient à la haine et à la xénophobie devraient cependant considérer le fait que la pratique de l’islam et son culte demeurent parfaitement autorisés dans la Confédération helvétique, alors que, ne l’oublions pas, le culte chrétien est totalement prohibé en Arabie Séoudite, et que les conversions de musulmans au christianisme demeurent interdites comme en Algérie, voire punies de mort. Dire cela, ce n’est pas agresser les musulmans, c’est affirmer que la tolérance religieuse a besoin de réciprocité. Pour le reste, le problème de fond n’est pas plus le minaret qu’il n’est en France la burqa : il est celui de l’immigration massive et de la mauvaise conscience des Européens, qui les empêche d’exiger ce

« Alo rs que de nom breu x pay s du monde, dont la France, sont engagés en Afg han ist an, qui pou rra it com pren dre que des Afghans dans la force de l’âge n’assument pas leur devoir, et échappent à la formation que, nota mment les forces franç aises, leur p ropos ent po ur déf endre leur propre liberté liberté dans leur pays ? » Bonne question que celle posée le 15 décembre par le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, à la suite du hourvari provoqué par le renvoi au pays de neuf (9) demandeurs d’asile d’asile afghans dont l’un se prétendait d’ailleurs menacé par les Taliban pour son soutien au président Karzaï, alors que l’asile est en général réservé aux victimes et non aux suppôts du pouvoir en place (1). Bonne question, mais pas très originale et qui vient un peu tard puisque c’est le général Salvan qui, qui, le 27 septembre, s’était dit “ révolté ” de v oi oi r « de jeunes

B. G. : Nous avons élaboré une déclaration politique en neuf points dans laquelle on ne trouvera pas tout ce que souhaite un militant de la droite nationale mais l’on n’y trouve rien de contraire à nos convictions. Ce texte, qui est le plus petit dénominateur commun, affirme la volonté de conserver la liberté, l’identité, la souveraineté de nos nations, le refus d’un super-État européen, la nécessité du combat contre le mondialisme dévastateur tant sur le plan spirituel que matériel, l’attachement aux valeurs chrétiennes de l’Europe, la défense de la famille et des valeurs traditionnelles. Cette déclaration a été signée solennellement à Budapest le 24 octobre 2009 au lendemain d’un immense rassemblement de nos amis hongrois de Jobbik, où j’ai pris la parole, pour le 53 e anniversaire du soulèvement populaire de Budapest et les vingt ans de la chute du communisme, les deux événements ayant eu lieu un 23 octobre. Et c’est en avant-première de leur congrès qu’a eu lieu cette signature par le Front national que je représentais, par Jobbik, le mouvement italien Fiamma Tricolore, le mouvement suédois National demokraterna et le Front national belge du député fédéral Patrick Cocriamont. Depuis nous avons été rejoints par le British National Party de mon ami Nick Griffin, le mouvement ukrainien Svoboda dont j’ai reçu avec Jean-Marie Le Pen le 23 novembre novembre au siège du Front national à Nanterre le président Oleh Tyahnybok, candidat à l’élection présidentielle en Ukraine, ainsi

ce qui se passe sur la Toile, ait conseillé à Lefebvre de s’en i nspirer. Toutefois, le porte-parole de l’UMP s’est bien gardé de reprendre la conclusion du général, à sa vo vo irir : « Si notre gouvernement croit sérieusement sérieusement à l’engagement occidental en Afghanistan, pourquoi ne pas avoir embarqué ces jeunes gens dans des avions pour Kaboul, et les avoir confiés aux centres de formation des polices et des armées armées afghanes ? »

D’ailleurs, le 20 décembre, lors du débat, débat, évidemment sans vote, accordé aux députés sur l’Afghanistan — et au cours duquel duquel le ministre de la Défense Hervé Morin n’a « pas écarté l’ option » d’un renforcement du contingent français, comme l’exige Obama —, que déclarait quant quant à lui notre ministre des Affaires étrangères ? Estimant que les expulexpulsions étaient « indignes de la France », « surtout quand on se

que le vice-président chargé des relations internationales Taras Osaulenko. Svoboda (Liberté) vient de conquérir, à l’occasion d’une élection régionale partielle, la région de Ternopol. Je souhaite que dans un avenir proche nous soyons rejoints par d’autres mouvements qui participent au plan parlementaire européen à la coordination que j’ai l’honneur de présider, c’est-à-dire le mouvement flamand Vlaams Belang, le parti bulgare Ataka et le FPÖ autrichien.

UNE ALLIANCE QUI A LE VENT EN POUPE R. : Quels sont les objectifs de cette nouvelle organisation, les précédents essais de regroupement des droites radicales en Europe ayant été rarement couronnés de succès ? On se souvient souvient en effet de l’éphémère existence du groupe Identité Tradition Souveraineté (ITS) que vous présidiez en 2007 au Parlement européen et qui a été sabordé dix mois après sa création par la défection aussi soudaine que scandaleuse du Parti de la Grande Roumanie et plus lointainement du projet Euronat lancé par Jean-Marie Le Pen au congrès de Strasbourg en avril 1997 et qui est resté depuis quasiment une coquille vide malgré les inlassables et méritoires efforts des dirigeants du Front national français… B. G. : Notre objectif est de passer de cette déclaration politique en neuf points à une structure dont les statuts sont déjà définis et qui s’appellera Alliance européenne des mouvements nationaux. Une Alliance, et non pas un parti politique au niveau européen faisant fi des réalités nationales ainsi qu’on voudrait nous y contraindre, l’Europarlement ressemblant de plus en plus à un grand gala de charité organisé au bénéfice de ses organisateurs. En effet, il fait voter des crédits considérables au profit de structures qui doivent être transnationales et représentées au niveau parlementaire, à l’échelon soit européen, soit national, soit régional, dans au moins le quart des Etats membres, c’està-dire dans sept pays de l’Union européenne, ceci permettant d’obtenir des subventions. On mettra bien sûr tout en œuvre pour nous empêcher d’en bénéficier. bénéficier. Mais tel n’est pas le but essentiel de notre tentative, qui vise à structurer l’alliance des mouvements nationaux au niveau européen pour échanger nos points de vue et nous concerter parce que nous avons pris conscience que nous avons les mêmes ennemis utilisant de semblables méthodes perverses et sophistiquées de guerre idéologique telles que la diabolisation, la culpabilisation, l’ostracisme, l’ostracisme, etc. Cela dit, si nous pouvons obtenir notre juste rétribution, compte tenu des dizaines de millions d’Européens que nous représentons, je ne vois pas pourquoi nous nous en priverions ! Après tout, nos électeurs financent financent par leurs impôts les internationales européennes communiste, socialiste, libérale, verte ou démocrate-chrétienne, autant de mouvements qui ne correspondent pas à leurs convictions. Les statuts ont été déposés à Strasbourg sous la forme d’une association française selon la loi de 1901. En ma qualité de viceprésident du Front national chargé des relations internationales, je me suis rendu début décembre au congrès de la Flamme tricolore à Rome et il y a quelques jours à Kiev. Pour le moment, nous avons une représentation parlementaire ou régionale dans cinq pays : Italie, Belgique, GrandeGrandeBretagne, Hongrie et France (trois eurodéputés chacun). Actuellement il nous manque deux États mais le FPÖ, Ataka et le Vlaams Belang ont une représentation

avions cinquante journalistes, y compris la presse écrite turque, la radio et la télévision britanniques et des media d’un peu partout.

VAIS-JE PASSER PAR LA CASE PRISON ? R. : J’ai cru comprendre comprendre que vous risquiez à tout moment d’aller en prison. Pouvez-nous nous en dire plus sur cette histoire invraisemblable ? B. G. : Un communiqué émanant d’un élu de notre groupe de dix-huit conseillers régionaux ou du secrétariat du groupe a été rédigé à la suite de la vertueuse indignation des socialistes scandalisés qu’un fonctionnaire de police interroge les services de la région sur le nombre d’employés du conseil régional de Rhône-Alpes demandant à suivre les fêtes religieuses musulmanes, ce qui a conduit les communistes à hurler au fichage des musulmans. Notre communiqué protestait en termes tout à fait légitimes contre l’attitude de la gauche, rappelant que celle-ci était moins sourcilleuse quand, au siècle dernier, les francs-maçons faisaient ficher dans l’armée les officiers qui allaient à la messe. Allusion était également faite au comportement de certains musulmans qui avaient peu avant participé à des émeutes extrêmement violentes dans la ville de Romans. Mais il semble aujourd’hui que la protestation des indigènes contre les exactions qu’ils subissent soit assimilée par les ligues de vertu prétendument antiracistes à de l’incitation à la haine raciale. Elles ont donc décidé de porter plainte. Nous avons même eu une protestation de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) qui, à mon avis, serait mieux fondée à défendre les droits des musulmans dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Sommés de désigner l’auteur de ce communiqué, nous nous y sommes refusés, nous déclarant tous solidaires de la communication du groupe Front national et nous avons courtoisement refusé de nous rendre à la convocation de la police. Le juge d’inst ructi on, M. Campi, m’ayant convoqué, je lui ai exposé par écrit que désormais je ne participais plus spontanément à ces affaires de police de la pensée, que ce communiqué, qui ne tombait pas sous le coup de la loi, n’avait pas été publié (alors que la publication est un élément constitutif du délit en droit de la presse) et qu’enfin je m’étais fixé pour règle d’opposer systématiquement mon immunité parlementaire dont dont c’est la finalité légitime : protéger le parlementaire d’opposition contre les attaques que ses adversaires politiques par magistrats interposés intentent contre lui. L’immunité L’immunité parlementaire parlementaire est formelle : je puis êt re poursuiv i mais je ne p eux pas être arrêté. On ne peut se livrer sur ma personne à aucun acte de contrainte — cf. l’article 26 de la Constitution auquel auquel renvoie un traité international en vigueur qui est le Protocole sur les privilèges et immunités du Parlement européen. Cette immunité peut certes être levée par l’assemblée à laquelle j’appartiens mais j’ai indiqué au magistrat que je ne me rendrai pas à sa convocation tant qu’il n’aurait pas obtenu cette levée. Le juge m’a alors renvoyé une deuxième convocation. J’ai réitéré mon refus. Il m’a alors fait délivrer par huissier une citation à comparaître comparaître le 10 décembre décembre en précisant que, faute par moi de comparaître, il sera délivré mandat d’amener. d’amener. Si c’est le cas, ce sera de sa part une violation extrêmement grave de la loi, de la Constitution et des traités et il se rendra coupable d’arrestation arbitraire. Je n’ai pas l’intention de céder : je ne me suis pas rendu rendu à cette convocation le 10 et si je faisais un







3

N° 2933 — DU 24 DÉCEMBRE 2009 AU AU 7 JANVIER 2010 — RIVAROL RIVAROL

le Système, avec courage, lucidité et persévérance ” cinq ans de suspension de l’université de Lyon III expirent expirent en mars 2010. Comptez-vous alors enseigner à nouveau dans cet établissement qui s’est si mal comporté à votre égard ? B. G. : A priori oui. D’abord il faut bien mesurer que l’arrêt de la Cour de cassation est exceptionnel. Cette décision de cassation sans renvoi est extrêmement rare, la cour s’étant de manière tout à fait inhabituelle prononcée prononcée au fond : les trois cas les plus illustres sont l’affaire Dreyfus, l’affaire Vanneste et l’affaire Gollnisch. La Cour a annulé la décision, non pour des motifs de procédure comme c’est le cas généralement, mais pour des motifs tenant au fond, considérant que la déclaration sur la base de laquelle j’avais été poursuivi était une série de bribes de réponses artificiellement agencées pour constituer une déclaration, autrement dit un montage et que de surcroît, même ainsi présenté, ce montage ne tombait pas sous le coup de la loi. C’est une victoire éclatante et un désaveu cinglant pour la justice lyonnaise qui m’avait si l ourdement condamné. Mes propos n’ayant de surcroît pas été tenus dans le cadre de l’université, la conséquence aurait dû être l’annulation rétroactive des décisions me frappant sur le plan universitaire, mais rien ne s’est passé jusqu’à ce jour. J’ai donc saisi la Cour européenne des droits de l’homme où je demande réparation à l’Etat de l’intégralité du préjudice matériel et moral que j’ai subi. En tout état de cause, j’envisage effectivement de revenir à Lyon Lyon III en mars. J’ai prévenu le nouveau président de mon université qui m’a reçu assez courtoisement. Je suis certes persuadé qu’un certain nombre de groupuscules extrémistes ne comportant d’ailleurs pas mes étudiants essaieront de m’en empêcher. Mais je me rendrai à l’université seul, tête haute et mains nues, et j’ai d’ailleurs rappelé au président que c’était à lui qu’il incombait d’assurer ma sécurité, ce qui semble le mettre dans l’embarras. J’ignore quel service l’on me donnera à accomplir au mois de mars, tout ceci paraît assez étrange. J’envisage également de demander rendez-vous à M me Pécresse, ministre des Universités, afin de m’entretenir avec elle de la situation créée par l’arrêt de la Cour de cassation.

GESTION DÉSASTREUSE DE L’UMP AU NIVEAU NATIONAL ET DE LA GAUCHE DANS LES RÉGIONS R. : Vous Vous êtes candidat pour la cinquième fois consécutive (1986, 1992, 1998, 2004 et 2010) aux régionales en Rhône-Alpes. Quels thèmes développerez-vous dans cette campagne alors que le dernier sondage OpinionWay Fiducial pour Le Figar o et LCI vous crédite de 10 %, un score suffisant pour vous maintenir au second tour et disposer à nouveau d’élus, et alors même que Sarkozy, devant la montée du Front national, renoue avec des discours apparemment musclés sur l’immigration, l’insécurité et ouvre un débat truqué sur l’identité nationale ? B. G. : Nous allons décliner au plan régional les thèmes nationaux puisque aucun des grands problèmes qui obèrent l’avenir de notre société n’a été résolu, ni commencé à être traité par le gouvernement actuel qui, en effet, redécouvre tout à coup, à quelques mois des élections, les vertus d’un discours sur l’immigration,

la situation de la société. La question des transports renvoie en effet au problème de la gestion calamiteuse de la SNCF victime de la pression du syndicalisme politisé d’extrême gauche, à la question de l’européisme qui nous implique dans une liaison Lyon-Turin extraordinairement coûteuse alors que ce dont nous aurions besoin, c’est plutôt d’une liaison rapide Lyon-DijonBesançon-Mulhouse-Strasbourg. Par ailleurs, il faut savoir qu’en RhôneAlpes, comme dans les autres régions françaises qu’ils administrent, les socialistes ont été extrêmement dispendieux. Ils ont fortement augmenté la fiscalité, arrosé toutes sortes d’organismes de subventions dans une perspective évidemment clientéliste, souvent agi hors compétences, mis en chantier un nouveau siège pharaonique du conseil régional alors que des dépenses importantes avaient été faites auparavant pour améliorer l’ancien. Nous allons donc dénoncer cette gestion désastreuse, insister sur le fait que, dans la pratique, ce n’est pas seulement la présidence socialiste qui décide, c’est une majorité socialiste, communiste et Verts, qui dirige depuis six ans. Or les Verts c’est l’extrême gauche. On agite des thèmes qui ont une fonction de sidération du grand public comme le réchauffement du climat, le développement dit durable, l’économie dite équitable, etc. Nous allons donc dénoncer toutes ces fadaises, montrer les dangers de l’éclatement de la France en régions qui aurait les faveurs de l’eurocratie et que favorise le projet sarkoziste de réforme des collectivités territoriales, car c’est évidemment plus facile d’avoir au niveau européen comme interlocuteurs 150 ou 200 collectivités en position de demandeurs de subventions —

P

ENDANT le seul mois d’octobre, 173 réfugiés, principalement d’Afrique de l’Est, sont arrivés à Angers. En comparaison, Nantes n’en a reçu que 80. Mais combien sur l’ensemble de la France France ? Jusqu’à présent, les réfugiés étaient assistés par des travailleurs sociaux, des juristes et des tr aducteurs po ur constit uer leur dossier de demandes d’asile. Un Espace Accueil, flanqué d’un directeur et de six ou sept salariés, fournit domiciliation administrative et hébergement. Voilà donc, enfin, une activité créatrice d’emplois ! En octobre, l’Espace Accueil en a laissé 140 sans hébergement. Pas de problème, un collectif de soutien aux sanspapiers réunissant Anarchistes, Verts et sympathisants du Nouveau Parti Antica-

qui ne sont jamais d’ailleurs que la redistribution de ce qui a été prélevé sur les habitants des régions en question.

NON À L’EUROCRA L’EUROCRATIE TIE ! Toutes les régions françaises ont d’ores et déjà des ambassades à Bruxelles, ce qui est tout à fait destructeur pour l’unité nationale, et nous refusons fermement l’instrumentalisation des régions à cette fin ainsi que les dérives que l’on constate sur le plan international. En Rhône-Alpes, l’on a ainsi donné 300 000 euros à certaines collectivités sénégalaises pour leur permettre de faire un bilan de leurs émissions carbone, ce qui est parfaitement absurde. Le Sénégal est un pays où il y a beaucoup de forêts, lesquelles absorbent le carbone. De plus, que je sache, cet État qui a besoin de se développer n’est pas très polluant en gaz carbonique. De manière aussi délirante, la région a donné des subventions à un centre de la chaussure à Hanoï. Autrement dit, nous formons et aidons les concurrents de nos propres industries alors que les entreprises de Romans, ville de la Drôme qui était la capitale française de la chaussure, ont mis la clé sous l a porte les unes après les autres. Cette région a accompagné une politique dispendieuse, mondialiste, antinationale, aux antipodes de ce que nous souhaitons. Nous ferons donc des propositions concrètes et chiffrées pour une région plus économe, plus respectueuse de nos traditions et de nos identités, plus sûre dans les domaines limités (lycées et transports) où le conseil régional peut intervenir, pour une politique culturelle dans laquelle les subventions iraient à de véritables créateurs, car certains artistes réalisent de

pitaliste de Besancenot les a immédiatement aidés à ouvrir des squats. Comme l’un d’entre eux perturbait le bon déroulement des travaux du tramway, deux douzaines de ses occupants ont été relogées, mais une quinzaine s’est retrouvée à la rue. Depuis le 4 novembre, ces ces derniers campent devant l’Hôtel-de-ville. Sans doute, bien injustement d’ailleurs, on verra pourquoi, pour faire honte au maire de son égoïsme et de son indifférence. Quant aux autres, une centaine, pour faire pleurer Margot, rescapés de la guerre ou de la misère, célibataires ou familles, qui viennent du Soudan, de Somalie, d’Erythrée, mais aussi d’Arménie, de Roumanie et du Kossovo, ils s’entassent dans deux squats en périphérie de la ville. Tous finiront, chance que les

) . D R A H C e d n i s s e D (

belles choses mais ceux-là n’ont jamais accès aux subventions qui vont inéluctablement toujours aux mêmes, à ceux qui font des choses laides, choquantes et inintéressantes. C’est dire que nous avons du pain sur la planche.

JE SUIS CANDIDAT À LA SUCCESSION DE JEAN-MARIE LE PEN ! R. : Êtes-vous toujours candidat à la succession du président du Front national qui devrait théoriquement être tranchée lors du XIV e congrès prévu fin 2010 ou au plus tard au printemps 2011 et où Marine Le Pen a déjà annoncé annoncé sa candidat candidature ure ? B. G. : Oui, je confirme ma candidature. Je ferai connaître en temps utile mon pro jet, mes axes de de campagne, les orientations et principes que j’entends défendre, les initiatives que je compte prendre. Marine Le Pen sera en effet elle aussi candidate, ce qui est son droit et ce qui, je l’espère, donnera lieu à un débat intéressant et constructif. Mais pour l’heure tout ceci est prématuré. Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen, moi-même et tous nos amis sommes actuellement en campagne pour les régionales, ce qui suffit à mobiliser toute notre énergie. Du reste, je ne suis pas comme Sarkozy qui, de son propre aveu, pensait à succéder à son patron tous les matins en se rasant. Quant à moi, quand je me rase, je pense seulement à ne pas me couper couper ! Propos recueillis par Jérôme BOURBON.

Français ne savent pas apprécier à sa juste valeur, pa r enric hir l’ identi té nati onale… A Angers, en un an, les demandes d’asile ont explosé. explosé. +78 +78 % (contre (contre 30 %, quand quand même, en France). Il est évident que ces réfugiés avaient furieusement envie de connaître la douceur angevine, et comme du Bellay, de voir Liré et fumer ses chemicheminées, mais c’est plus sûrement la généreuse hospitalité des collectivités qui explique cet afflux. En attendant la participation active de ces réfugiés, et de leurs semblables répartis sur l’ensemble du territoire, à la réduction des dettes de l’Etat, des collectivités et des organismes sociaux, cette année, la municipalité (de gauche) a dépensé un demi-million d’euros en cartes de transport, secours d’urgence, douches quotidiennes, petits-déjeuners et déjeuners. Le Conseil général (de droite) a affecté 1,8 million dans l’Espace Accueil et l’aide aux enfants qui sont inscrits à l’école, ce qui assure à leurs parents une quasi-immunité grâce à l’activisme du Réseau Educations sans Frontières. Le préfet vient d’obtenir une rallonge de 380 000 euros portant portant la participation de l’Etat à un million d’euros pour les réfugiés de l’Anjou. Soit un total de 3,3 millions d’euros. d’euros. Du 1 er janvier au 30 septemb re, avant donc cet afflux de 173 nouveaux réfugiés, le Maine-et-Loire en comptait officiellement 283 contre 159 pour la même période en 2008, soit +78 % en effet. Les Pays de la Loire ont reçu 797 réfugiés pendant la même période, contre 607 en 2008. Le maire socialiste d’Angers, Jean-Claude Antonini, victime consentante et responsable de la situation, évoque « un nouveau Sangatte » A la grande indignation et à la







4


LE DRAME DE DATI

L

E RÉCHAUFFEMENT climatique n’empêchant pas des froids polaires, SDF et nécessiteux se pressent aux soupes populaires et dans les centres d’hébergement, d’hébergement, mais 7,515 millions d’euros auront été engloutis pour la seule année 2009 dans dans le « budget communication munication » du président Sarkozy Sarkozy qui a fait de la “com” le « pili er de son a ctio n pol iti que » comme l’a titré Le Par isi en qui a publié le 14 décembre une enquête enquête très circonstanciée circonstanciée — dont les informainformations n’ont, à ce jour, pas été démenties.

assure la promotion du couple présidentiel, obtenant par exemple la une de Maca dam , le journal des sans-abri, pour notre Première Dame dont on apprend que le cœur saigne pour les plus démunis et qu’elle copine avec un clodo clodo — du XVI e arrondissement, il est vrai — qui discute avec elle « lecture et musique » mais a noblement refusé la chambre d’hôtel qu’elle lui offrait.

50 000 000 € POUR LE SITE DE CARLA

Quant aux salaires des “plumes” du président, le conseiller spécial Henri Guaino qui inspire et écrit les grands discours du président, l’universitaire Marie de Gandt rédigeant quant quant à elle les « petits discours », ils ne sont ni communiqués communiqués ni « comptabilisés dans les effectifs commutraitement de Guaino nication » mais le traitement dépasserait selon Le Can ard ench aîn é 290 000 euros par an, révélation révélation “totalitaire” qui a mis hors de lui l’intéressé. N’oublions pas non non plus le « service audiovisuel » qui mobilise « 24 personnes, des militaires majoritairement », photographes, éclairagistes, monteurs, ingénieur du son, etc. Il faut en effet des baroudeurs pour savoir transporter et faire fonctionner un groupe électrogène en pleine jungle amazonienne, comme ce fut tout récemment le cas lors de la rencontre “historique” de Sarkozy avec son homologue brésilien Lula. Au demeurant, le déploiement du chef de l’Etat lors de la moindre excursion en province est est impressionnant impressionnant : « 45

On y apprend par exemple que le budget de fonctionnement du site présidentiel a « bondi en 2009 à 5 00 00 0 00 00 € (251 (251 583 € en 2008) », cette hausse pharamineuse s’expliquant « par la création d’une nouvelle version du site (100 000 € ) et par le financement d’un tiers du site de Carla Bruni ( 50 50 0 0 0 € ) ». Respon-

sable de cette cellule Internet et accessoirement chargé chargé de surveiller surveiller la Toile pour y traquer les horreurs ou les vidéos circulant sur le couple présidentiel, le jeune Nicolas Princen , normalien et diplômé de HEC, dispose pour remplir ces importantes missions de 4 salariés et de 3 stagiaires. Sous la houlette du fidèle Franck Louvrier, 41 ans, le service de presse élyséen comprend « 15 personnes, dont 5 conseillers presse qui répondent aux journalistes » dont la logistique des

déplacements (transports et hôtels offerts) est assurée par Evelyne Richard. Celle-ci, comme les autres autres « conseillers presse », gagne une une moyenne de 00 € net par mois ». Ce qui est bien « 3 5 00 normal puisque c’est cette cellule qui

POIDS D’OR POUR LES “PLUMES”

caisses de matériel, jusqu’à 40 enceintes, 1 à 6 pupitres, 10 à 30 drapeaux. Au total, ce sont 8 à 10 tonnes de matériel qui sont embarquées dans les soutes des avions ou par camion pour chacun de ses déplacements. » Au diable l’avarice… et

la pollution causée par chacune de ces

blitzkrieg !

Le tableau serait incomplet sans la nouvelle salle de presse dotée des dernières innovations techniques techniques (coût (coût : un demimillion d’euros) et inaugurée le 15 décembre décembre et le « studio télé » installé installé au 2 rue de l’Elysée. Son aménagement aménagement a coûté 1,4 million d’euros en 2009 2009 et « l’Elysée a déjà budgété pour l’année pro cha ine une hau sse de 76 % de son pos te “éq uip emen t et tra vau x” (2, 5 M €) ».

Dans notre n° du 27 novembre, novembre, Jérôme Bourbon avait longuement évoqué le scandale des sondages commandés par Sarkozy. A l’Elysée, confirme Le Par isien, « deux conseillers forment la cellule

stratégie et sondages. Le publicitaire Jea n-M ich el Gou dar d (le G d’E uro RSCG), n on rémun éré, et Ju lien Va ulpré, qui rédige chaque jour une note d’analyse ». En outre, « deux cabinets privés conseillent le président sur les enquêtes d’opinion. La société de Pierre Giacometti (GiacomettiPéron), ex-directeur général d’Ipsos, d’Ipsos, perçoit perçoit 43 500 € par mois. Celle de Patrick Buisson (Publi fac t), pat ron de la cha îne His toi re et ancien de Minute, touche touche 10 000 € ». millions d’euros Pour quel quel coût ? « 3,28 millions pou r 200 8, 1,9 89 mil lio n esti mé pou r 2009 et 1,424 million prévu prévu pour 2010 » car, « depuis la polémique, l’Elysée ne commande plus que des sondages sur l’image du président, laissant les autres au service d’information du gouvernement (SIG) ». Lequel a donc demandé un

budget de 21,9 21,9 millions d’euros pour pour 2010. Dans tous les cas, c’est le contribuable qui paiera la note. Et pour quels résultats ? Les grandes grandes chaînes de télévision ont snobé la grande conférence de presse du chef de l’Etat sur le grand emprunt et, enquête après enquête d’opinion, sa cote ne cesse de baisser — 63 % des sondés sondés de décembr décembree se disant “mécontents” de lui. Il est vrai qu’ils seraient sans doute encore plus nombreux sans l’armada de fils de pub’ s’activant à redorer l’image présidentielle.

Florent DUNOIS. GayLib, mouvement homosexuel comme son nom l’indique, est associé à l’UMP, au même titre et avec les mêmes égards qu e le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou le Parti radical de Jean-Louis Borloo et c’est d’ailleurs au siège parisien de l’UMP qu’il a fêté ses dix ans d’existence. Hervé Gastaud, son vice-président, vice-président, vient de créer à Colmar une antenne Grand Est — la sixième du genre — avec avec la bénédiction et en présence d’Eric Straumann, secrétaire départemental de l’UMP dans le Haut-Rhin et député de Colmar. Le mouvement subversif subversif ne se cache pas de vouloir influencer le parti sarkozyste sur les questions sociales et politiques liées à l’homosexualité. « Les choses évoluent plus lentement à l’UMP mais elles évoluent quand même. Il faut une g radatio n » se félicite Hervé Gastaud selon lequel l’UMP doit « avoir le courage de faire l’union civile des homosexuels » car,

Ronchonss », 25quai de la Fêtes à Paris 5e (« Les Ronchon Tournelle). Réveillons les 24 et 31 décembre décembre, déjeudécembre et 1 er janvie r. Menu ners de gala les 25 décembre 70 € hors boissons. Rés. 01-46-34-50-99 ou . 29 décembre à Bordeaux (église St-Éloi, 19h30). Messe à la mémoire du colonel Pierre Château-Jobert (Conan) disparu il y a quatre ans. 3 janvier à Paris 4 (Parvis de Notre-Dame). À

menace-t-il, « s ’il n’y a aucune avancée, ce sera un sujet clivant pour 2012 . » Aussi

GayLib a-t-il posé un “ultimatum ” (sic !) à l’UMP et au gouvernement qui ont jusqu’à juin 2010 pour légiférer sur le mariage homosexuel et le droit à l’adoption. En attendant, selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, « Gaylib va inviter les

maires de la région à procéder aux PACS en mairie et souhaite instaurer le débat sur l’égalité et les discriminations dans la campagne des régionales et part icipe r à la Marche des f ierté s (Ga y Prid e) à Strasbourg courant juin. » Qu’une composante

de l’UMP en soit là en dit long sur l’état moral et intellectuel de la droite parlementaire et sur le parti issu du gaullisme.

PLUS DE DRAPEAUX ÉTRANGERS À LA MAIRIE MAIRIE D’ORANGE D’ORANGE ! Le 1 er décembre, la ville d’Orange avait pris un arrêté municipal interdisant d’arborer des drapeaux étrangers lors de la célébration des mariages en mairie, pratique “identitaire” de plus en plus fréquente lors d’épousailles entre Algériens ou entre Marocains. Depuis, plusieurs municipalités ont imité la commune administrée par Jacques Bompard qui ne souffrait plus, à trois

LA FEMME DU MENUISIER « S’il se représente, c’est son affaire. En tant qu’épouse, comme ça, dans l’intimité, un mandat me suffirait », a affirmé Carla Bruni-Sarkozy le 13 décembre décembre à TF1, où elle a ajouté avec avec flamme flamme : « Je pen se que mon

mari pourrait tout faire, faire, parce qu’il (…) donne tellement tout ce qu’il a, il utilise tellement tous ses moyens pour faire les choses, que c’est cela qui fait la ré ussit e dan s le trava il d’ une v ie… C’est quelqu’un qui s’engage des pieds à la tête et même amoureusement (…) Ça se voit dans la seconde seconde où il entre dans une pièce. C’est quelqu’un qui est complet, qui est entier… S’il était menuisier, il serait un menuisier entier. entier. »

Hélas pour nous, Sarko n’est pas menuisier.

Dans le magazine magazine 66 minutes, minutes, diffusé le 13 décembre décembre sur M6 et consacré à Rachida Dati, aujourd’hui député européen, on pouvait voir et entendre celle-ci téléphoner à une amie. Oubliant qu’elle portait un micro pour les besoins de l’émission, l’ancien Garde des Sceaux se l’hémicycle du parlement lament lamentee : « Je suis dans l’hémicycle de Strasbourg. Je n’en n’en peux plus, je n’en peux plus ! Je pe nse qu’il va y avoi r un drame avant que je finisse mon mandat . Je suis obligée de rester là, de faire l a mali gne, p arce qu ’il y a u n peu d e press e et, d’autre part, il y a l’élection l’élection de Barroso (…) Quand tu es à Strasbourg, on voit si tu votes ou pas. Sinon, ça veut dire que t’es pas là… »

Beaucoup de souchiens aimeraient connaître un tel drame, à savoir siéger au Parlement européen pour le salaire salaire misérable misérable de 7 661 euros par mois, plus 3 500 € d’indemnités diverses, s’ajoutant aux 6 000 € que touche Mme Dati comme maire du 7 e arrondissement de Paris, ce qui lui assure bureaux somptueux et voiture de fonction. Au demeurant, si l’icône de la diversité se sent malheureuse, qu’attend-elle pour briguer la succession de son compatriote Bouteflika, à l’instar de l’ex- secrétaire d’Etat à l’Intégration Kofi Yamgnane, Yamgnane, « Breton d’après la marée marée noire » aujourd’hui candidat à la présidence de de son Togo natal natal ?

VÉNISSIEUX : VERS LA DESTRUCTION DE LA MOSQUÉE MOSQUÉE ? Enfin une bonne nouvelle nouvelle ! Quinze jours après le vote suisse contre les minarets, le tribunal administratif administratif de Lyon a annulé le permis de construire de la mosquée turque de Vénissieux. Constatant le gigantisme de l’édifi l’édifice ce de de 3 000 m², répartis sur trois étages comprenant deux salles de prières de 750 m², une salle cultuelle de 400 m², huit classes de cours pour l’école coranique et l’apprentissage du turc, un restaurant, une bibliothèque et salle de jeux, tout cela en restant fidèle au style ottoman avec quatre minarets et une coupole, le tribunal, prenant prétexte du trop faible nombre de places de stationnement, a donc annulé le permis de construire et condamné la mairie de Vénissieux « pour erreur manifeste d’appréciation ». Le stalinien André Gérin avait en effet par clientélisme donné son feu vert, de même que la communauté urbaine de Lyon et le Conseil français du culte musulman du Rhône. Ce projet monumental, en cours d’achèvement puisque 2,5 millions d’euros d’euros ont déjà été engagés, dénote de la part des mahométans une volonté ostentatoire de marquer une conquête de territoire. S’appuyant sur la décision du tribunal administratif, administratif, le très dynamique conseiller municipal FN de Vénissieux Yvan Benedetti , proche de Bruno Gollnisch, a précisé, lors d’une conférence de presse, qu’une analyse était en cours sur la possibilité de diligenter un juge judiciaire afin de jeter bas l’édifice. Et lors de la manifestation qu’il a organisée le 18 devant la mosquée de Vénissieux, l’élu a carrément appelé à la destruction du monument avec pour slogan : « Avec ou sans minaret, nous ne voulons pas de mosquée. »

Pour faire plaisir, pour nous aider,

pourquoi ne pas (vous) offrir un abonnement

d’un an àpr à prix ix SPÉCIAL SPÉCIAL :

100 e (au lieu de 114 e)







5


A

Sark Sarkozy : quand le le coq perd perd ses plumes plumes

MI-MANDAT, que peut-on dire sur le petit-fils du Docteur Mallah ? Peu importe importe les faits, du moment que l’on se réconforte avec de nobles intentions… Sous le règne BlingBling, l’atonie et l’inculture règnent. Les Français plébiscitent déviants et maquemaquereaux, tandis que les perruches et perroquets du Politiquement Correct rassurent le bon peuple en vaticinant sur radios et télés. Prenons un exemple récent : dans les media, avec un bel ensemble, on s’est offusqué du vote suisse sur les minarets. L’Elysée a suivi le mouvement, à mots comptés. Se souvient-on seulement que jusqu’à la Révolut ion, en France, les j uifs n’étaient autorisés à construire une synagogue qu’à condition qu’elle ne soit pas visible de l’extérieur et que l’exercice du culte ne s’entende pas au dehors ? En 1822, la première synagogue de la rue Notre-Dame-de-Nazareth Notre-Dame-de-Nazareth à Paris ne portait aucun symbole ostensible… Et dans les années 1860, à Besançon, les habitants s’opposèrent carrément à la construction d’un tel sanctuaire au square Saint-Amour. En quoi le fait de contrôler l’expansion de cultes non chrétiens, exogènes ou non — sans bien entendu ni les interdire ni même les limiter dans dans l’exercice privé — contrevient-il à l’éthique ? C’est une une démarche du reste conforme à la loi de séparation de 1905… L’absence de véritables informations sur les enjeux économiques, religieux ou sociaux rend les Français amorphes, tout comme l’inoculation massive et obligatoire d’un vaccin délétère, à savoir une culture imbécile et biaisée, jointe à un affaissement complet des repères moraux avec avortoirs, pédomanes, et conformisme athée. Voici pourquoi la nécessité de réinformer s’impose plus que jamais, les quelques données ci-dessous rassemblées conduisant hélas à un pessimisme las quant à la santé du gallinacé gaulois sous perfusion sarkozyenne.

retraite (150 (150 millions), la contribution exceptionnelle sur les ventes en gros de produits pharmaceutiques (reconduite chaque année depuis 1991 et augmentée par le mari de Carla Carla — 50 millions). millions). En 2010 nous attendent en outre les nouvelles tailles et gabelles que seront seront les « Taxe Taxe carbone » et « Contribution Contribution Économique Territoriale ». Malgré ce déluge déluge novateur d’impôts déguisés, l’Etat voit sa situation financière se dégrader, pour les raisons combinées de baisse d’activités consécutive à la crise, et d’impuissance chronique à ce que la masse collectée monte, précisément (Dessin de CHARD.) parce que le niveau cumulé des prélèvements devient si élevé qu’il pénalise en soi la de 49,4 milliards par rapport à la même croissance. date l’année dernière. La chute des recettes est liée à la dégradation de la conjoncture économique d’une part et, à DÉGRINGOLADE hauteur de 14,8 14,8 milliards, aux mesures mesures ET GESTICULATIONS fiscales idiotes lancées dans le cadre du Or, la déclinaison française infernale plan de relance. Les dépenses totales de dépense / recette (toujours (toujours en faveur de la l’Etat ont augmenté augmenté de 3,3 % pour première) est particulièrement aggravée atteindre 303,2 milliards, contre contre 293,4 à par l’équipe de bras cassé actuelle, quoi la fin octobre 2008. qu’en dise le Politburo de l’UMP. l’UMP. Le lecAu vu de ce que nous venons de dire, on teur est pris pris à témoin : au 31 octobre octobre 2009, attendrait logiquement un virage à les recettes nettes du budget général s’éta180 degrés. degrés. Raté ! Le laxisme sauce sauce Sarko blissaient à 186,2 milliards d’euros, contre contre se rit des données réelles, lance un grand 239,9 milliards à la même date date en 2008, emprunt, ou instaure le Revenu de solidasoit une chute de de 22,4% ! rité active (RSA) pour tous sans le resLe produit des recettes fiscales nettes treindre aux seuls Français. s’élevait, lui, à 171,1 171,1 milliards, en baisse Le RSA se répand fort logiquement à

DÉLUGE D’IMPÔTS DÉGUISÉS Il se trouve que, détail insignifiant, le pays que nous avons reçu en héritage sombre, sur le plan économique, par l’impéritie de l’Elyséen. Peu à peu, à bas bruit, la patrie de Vercingétorix et de Roland s’enfonce dans une banqueroute molle sans aucun précédent, cela dans l’indifférence générale — orchestrée il est vrai par ceux-là mêmes qui en profitent sur le plan pécuniaire, dans l’égoïsme le plus noir. Rappelons en préambule les taxes initiées par celui que les électeurs cocus de 2007 ont plébiscité par acclamations : Taxe pour pour le RSA (recette (recette : entre 1 et 2 milliards), milliards), Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard), milliard), Taxe sur l’intéressement l’intéressement et la participation (400 millions), Taxe Taxe sur les stock-options (250 millions), Taxe sur la publicité des chaînes privées (incalculable pour l’instant), Taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions), Taxe Taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions), Taxe sur les ordinateurs (50 millions), Taxe Taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions), millions), Taxe sur le poisson (80 millions), Taxe sur les huiles moteurs (44 euros par tonne de lubrifiant), Taxe sur les imprimés publicitaires (incalculable) hausse de la redevance télévision, Taxe sur la téléphonie téléphonie et internet (80 millions), Taxe sur les grosses cylindrées (malus auto-annual auto-annualisé isé : 160 euros par par an par auto)… A cela s’ajoutent (20 millions) l’augmentation des franchises médicales (850 millions), la hausse hausse des cotisations

CHÔMAGE EN

Alors qu’il croyait son Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) promis à un avenir radieux, radieux, Besancenot doit déchanter. Porté il y a un an sur les fonts baptismaux, le mouvement issu de la défunte LCR n’est pas parvenu à occuper une position dominante au sein de la gauche radicale, le Front de gauche du tandem Mélenchon-Buffet l’ayant supplanté. Le NPA va devoir faire à nouveau cavalier seul aux régionales, Lutte ouvrière de Nathalie Arthaud présentant des listes dans les 22 régions métropolitaines tandis que le Front de gauche concourt également sur l’ensemble du territoire. Et comme si cela ne suffisait pas la stratégie du faux facteur que l’on dit actuellement très déprimé — et qui a dû subir subir une intervention intervention chirur chirur-gicale parce qu’il souffrait de plusieurs fractures à un doigt de la main droite à la suite de heurts violents avec des policiers en marge d’une manifestation organisée le 15 décembre décembre devant l’Assemblée nationale contre le changement du statut de La Poste Poste — est contestée contestée en interne. Début Début décembre, sa motion sur l’orientation à prendre pour les régionales n’a réuni que 36 % du vote des adhérents. adhérents. La direction direction se retrouve minoritaire, minoritaire, ce qui est un comble comble ! Il a fallu un appel angoissé à « l’unité de l’organisation » pour que 70 % des membres membres du conseil national votent finalement une résolution sur les régionales qui consacre l’isolement du NPA puisque le parti partira sur ses seules TURQUIE, couleurs.

teurs. Comme quoi il ne suffit pas de passer à Vivement dimanche chez un Drucker très complaisant complaisant pour percer ! Pour l’heure, Sarkozy a échoué à faire de Besancenot pour la gauche ce qu’est LePen depuis un quart de siècle pour la droite parparlementaire : un cauchemar (quasi) (quasi) permanent.

LA GAUCHE AU SECOURS DU POUVOIR À l’occasion du débat parlementaire sur le projet de loi loi de « lutte contre la la récidive récidive », grand œuvre du règne sarkozyen théoriquement placé sous le signe de la sécurité, Nicolas Dupont-Aignan ainsi que plusieurs députés UMP dont Lionnel Luca avaient déposé des amendements visant à la suppression des remises automatiques de peines, les criminels condamnés devant selon eux purger leur son terme ». Or, révèle Le Bullepeine « jusqu’à son tin d’André Noël (23 rue Paul Vaillant-Couturier, 94700 Maisons-Alfort) dans son n° 2166, ces amendements amendements ont été sèchement rejeté rejetéss : « Avec le sou tien de l a gauche, le garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, Alliot-Marie, le rapporteur rapporteur du texte Jean-Paul Garraud (UMP) et le président de la commission des Lois, Jean-Luc Warsmann (UMP) ont réussi à faire barrage à ces amendements. »

Et dire que certains naïfs continuent à croire croire qu’on vit sous une présidence présidence « de droite » et que MAM est un ardent défenseur de l’ordre et de la loi…

vitesse grand V chez les assistés professionnels : au 30 septembre septembre dernier, dernier, à 1,62 million de foyers foyers en France métropolitaine, a annoncé la Caisse nationale des allocations allocations familiales en s’en réjouissant. « Le RSA pour suit ains i sa montée en charge depuis le mois de juin. En particulier, les nouveaux bénéficiaires ont nettement progressé en un trimestre et ils représentent désormais désormais près de 30 % de l’ensemble des allocataires », précise l’in-

souciante CNAF (ellemême en déficit structurel). Le RSA a été généralisé le 1 er juin de rnier, d écision d’autant plus grave qu’elle est financée par de la dette. Plus de trois millions de ménages, selon les vœux du gouvernement, devraient bénéficier d’ici à la fin 2010 de ce nouveau joujou, dont la majorité des heureux allocataires sont des “Français” qui eussent probablement été chassés à coup de fourches dans les campagnes il y a deux siècles. Résumons-nous : les deux piliers de la doctrine sarkozYenne sont d’une part de mâles déclarations, et d’autre part une politique nettement à gauche qui fait contrepoids. Inutile de dire que dans ces conditions l’édifice France est de guingois, et que le tout risque fort de Desini re In Pi scem (« finir en queue queue de poisson poisson »).

Grégoire DUHAMEL.

blique lors de son intervention devant l’Organisation internationale du travail (…) pour mettre la justice sociale au cœur de l ’ordre mondial », Boutin mènera donc « une réflexion prospective sur les conséquences sociales de la mondialisation en France et sur les réformes réformes qui doivent en découler en matière de fiscalité, de droit du travail et de système de protection sociale », annonce l’Elysée.

Tout cela reste très nébuleux mais, en vue des régionales qui s’annoncent mal pour la majorité, Sarkozy veut sans doute ménager celle qui reste présidente du Parti chrétiendémocrate et, en cette qualité, multiplie les critiques à l’encontre du gouvernement, menaçant même de présenter une liste autonome dans la région Pays-de-Loire. Pays-de-Loire.

UN RALLIEMENT QUI NE PASSE PAS L’intégration du Comité de liaison de la majorité par le MPF ne passe toujours pas. C’est pourquoi son secrétaire général Patrick Louis s’est fendu d’une lettre, largement diffusée sur Internet, pour défendre ce choix. Manifestement très mal à l’aise, le numéro deux du MPF essaie de faire croire que ce Comité de liaison n’est pas une annexe de l’UMP. l’UMP. En fait, il est pire encore : il est directement relié à l’Elysée et son président, Jean-Claude Gaudin, est le vice-président de l’UMP spécialement chargé de la commission des investitures. La lettre n’a pas convaincu les adhérents sincèrement nationaux qui ne comprennent pas ce nouveau revirement et quittent le navire. Le MPF est donc plus que jamais une coquille vide dont l’avenir est d’autant plus aléatoire que son chef, très marqué par l’affaire d’in-







6

I

L Y A eu quarante ans en novembre, des militants nationalistes fondaient le mouvement Ordre nouveau. La décennie qui s’achevait avait été terrible pour la droite radicale : perte de l’Algérie en 1962, nouvelle épuration gaulliste contre les militants et dirigeants de l’OAS, échec, au moins relatif, de la candidature de Jean-Louis TixierVignancour à la présidence de la République en décembre 1965, implosion des Comités TV en janvier 1966 à la suite du clash entre Le Pen et Tixier, Tixier, fugacité de l’aventure d’Europe Action et échec du Rassemblement européen de la Liberté de Dominique Venner aux législatives de mars 1967, dissolution du mouvement Occident en 1968.

UNE STRATÉGIE DE FRONT NATIONAL Refusant d’accepter une marginalisation durable de l’opposition nationaliste, une poignée de militants issus du mouvement Occident et regroupés au sein du Groupe union défense (étudiants en droit de la faculté d’Assas) fondèrent donc en novembre 1969 un nouveau mouvement, radical, opposé au Système et qui reprit d’ailleurs à Jeune Nation de Pierre Sidos (sans toutefois lui demander son autorisation) l’emblème de la croix celtique. La première présidence fut confiée à l’avocat Jean-François Galvaire. Le credo d’ON était globalement fidèle à la doctrine nationaliste puisqu’il prônait « la renaissance du patriotisme, la promotion d’une hiérarchie des valeurs, ainsi que la restauration familiale et éducative ».


républicain de Bruno Mégret et d’Annick Martin !), Patrick Saint-Bertais du mouvement Jeune Europe, Philippe Asselin de L’élite Européenne . Lors du meeting de la Mutualité, Camille Galic, non membre du mouvement mais alors rédacteur en chef adjoint de RIVAROL, apportait le salut de notre hebdomadaire. Si Ordre Nouveau s’écartait quelque peu du nationalisme français traditionnel, c’était essentiellement sur la question européenne où il était favorable à un rapprochement des nations du Vieux Continent, sur une base confédérale. Il fut ainsi à l’origine du rassemblement des nationalistes européens, qu’il s’agisse du NPD allemand, du MSI d’Almirante ou des Phalangistes espagnols. Mais il fut surtout connu, outre ses affrontements réguliers avec les gauchistes à Assas (à l’époque, les militants s’affrontaient volontiers dans la rue), pour avoir donné naissance au Front national. En effet, au cours de son deuxième congrès, les 10 et 11 juin 1972, ON adopta une stratégie stratégie de Front national dans la perspective des législatives du 4 mars 1973. Car le mouvement, mouvement, sans rien céder alors sur le fond de ses positions, pensait utile, pour diffuser ses idées et se faire connaître du grand public, de jouer la carte électorale. Ordre Nouveau étant cependant une étiquette un peu trop marquée, il fallait trouver une vitrine plus présentable pour l’électeur et un homme suffisamment consensuel pour présider ce mouvement. Dominique Venner, approché, ayant

M

DISSOLUTION ET SCISSION Mais, comme l’on s’en doute, tous les militants n’acceptent pas cette stratégie unitaire. Et beaucoup de ceux qui l’acceptent espèrent néanmoins diriger en coulisses le FN. C’était évidemment évidemment mal mal connaître Le Pen ! La rupture se précipite après la scandaleuse scandaleuse dissolution d’Ordre Nouveau le 28 juin 1973 par le ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin. Une semaine plus tôt, Ordre Nouveau avait appelé à un grand meeting parisien contre l’immigration sauvage (et il faut rendre hommage à ON pour avoir été le premier à mettre cette question centrale au cœur de ses préoccupations), ce qui avait occasionné des heurts très violents avec la Ligue communiste d’Alain Krivine. Les deux mouvements sont donc dissous. Il ne reste plus que le Front national dont Alain Robert et ses amis veulent reprendre le contrôle. Le Pen refuse. Robert se proclame vrai président du FN (comme Mégret au congrès de Marignane en janvier 1999) et crée les Comités Faire face puis Faire Front avant de fonder en novembre 1974 le Parti des F orces nouvelles (PFN), la justice ayant donné raison à Le Pen qui garde l’usage l’usage du titre, du logo et des locaux, comme face à Bruno Mégret 25 ans plus tard.

INCONTESTABLES AVANCÉES CONCEPTUELLES ET PROGRAMMATIQUES

Il avait la volonté de rassembler, de fédérer les différents courants et personnalités de l’opposition nationale, ce qui était une gageure. A l’exception de la mouvance monarchiste et de l’Œuvre française qui se tinrent à l’écart, il réussit à rassembler momentanément la quasi-totalité des courants de droite nationale, ses organisations, revues et responsables, comme le rappelle fort opportunément Metapedia dans sa notice Internet sur Ordre Nouveau Nouveau : François Brigneau de Minute, Alain Robert du GUD, François Duprat (que l’on voit ci-contre à la tribune), collaborateur de la revue Défense de l’Occident de Maurice Bardèche, Jean-Gilles Malliarakis de l’Action nationaliste et futur dirigeant du MNR (Mouvement nationaliste révolutionnaire, rien à voir avec le Mouvement national

OTS CROISÉS, 23 novembre. novembre. Yves Calvi, depuis des années guide de la Pensée Unique médiatique, avait pris pour thèmes de sa réflexion la vaccination vaccination contre le AH1N1 et la « main d’Henry d’Henry ». Pour le premier “débat” “débat” (?), il avait invité Mme Bachelot, laquelle s’était fait accompagner d’un commando de vaccinateurs vaccinateurs de choc — « Les meilleurs experts », précisa Calvi. Ministre compris, ils étaient cinq contre la seule Michèle Rivasi, ancienne directrice de Greenpeace-France et élue Verte, peu convaincue de l’innocuité des vaccins et de leur nécessité. On avait donc là un panel représentatif de la gigantesque opération de sidération en cours. D’autant qu’en faisait partie le “spécialiste” des questions médicales de

décliné l’offre, le choix se porta sur JeanMarie Le Pen qui accepta. Le Front national national est créé le jeudi 5 octobre 1972 à la salle salle des Horticulteurs à Paris.

Il faut remercier Alain Renault, ancien militant et dirigeant d’Ordre Nouveau qui devint secrétaire général du Front national de 1978 à 1980, d’avoir reproduit en un seul volume intitulé Ordre nouveau (1) les deux livres publiés par le mouvement à l’occasion de ses 2 e et 3 e congrès (juin 1972 et juin 1973) qui relatent par le menu l’histoire d’ON, la composition du mouvement, ses batailles et divisions internes et son programme très détaillé. Le lecteur s’apercevra que si certaines propositions sont aujourd’hui obsolètes, beaucoup restent pertinentes presque quatre décennies après leur publication, notamment dans la gestion rigoureuse des flux migratoires ou la volonté de fonder une Europe des nations

révéla positive. Flaysakier n’hésitant pas à broder sur sur la « théorie du complot complot » pour écarter toute contestation et exposant avec véhémence les supposées rumeurs courant sur Internet, le seul site honorable étant sans doute le sien. La vaccination ainsi définie comme allant de soi pour toute personne raisonnable et les récalcitrants assimilés à des quasi-délinquants, on passa au second sujet. Calvi prit bien soin de préciser que le débat, à partir de la tricherie d’Henry, serait étendu aux grands thèmes moraux d’actualité, à commencer par les questions de l’identité et de la diversité. L’aréopage dont il s’entoura illustre le basculement culturel qui a frappé ce pays depuis que l’immigration s’est installée à l’Elysée. Il y a quelques mois encore, on prétendait qu’il fallait, au nom de la diversité, que les minorités paraissent dans les media. Aujourd’hui, leur promotion généralisée ne suffit plus : tout ce qui relève d’une identité

çaise que depuis onze ans, d’avoir la double nationalité et la double culture française et sénégalaise et s’affirme fille d’une France métisse n’ayant de valeurs que laïques et républicaines. Elle monopolisa d’ailleurs une bonne partie du temps d’antenne avec une morgue à laquelle, hélas, les gens de ce pays vont devoir se familiariser. Vikash Dhorasoo, d’origine indomauricienne, est devenu depuis quelques années la coqueluche des BoBos. Il affirma hautement qu’il n’avait rien à faire de La Marse illai se , du drapeau tricolore et que Henry n’avait pas triché mais effectué un geste banal dans le football, lequel ne serait pas une école de morale mais un pur spectacle. On ne présente plus Alain Finkielkraut qui depuis quelques années s’est donné une sorte de vernis identitaire bon chic bon genre, après qu’il a pris sur France Culture le créneau qui valut tant d’ennuis à la talentueuse Elizabeth Lévy.

réellement indépendante des Etats-Unis d’Amérique. Dans sa préface roborative, Alain Renault retrace avec talent l’histoire d’ON, ne cèle nullement les dérives d’Alain Robert qu’il appelle non sans cruauté « le Leader Minimo » (et qui fit non seulement la campagne de 1974 de Giscard mais se rallia au CNI en 1981 puis au RPR où il fit partie de l’entourage de Pasqua dans les Hautsde-Seine) et pointe du doigt ses contradictions : lui qui ne voulait aucune aucune concession envers le régime s’y rallia, à la différence du FN « qui ne peut être considéré sur tous les plans comme comme un échec échec absolu absolu ». Dans sa préface, Alain Renault rappelle aussi les apports idéologiques d’Ordre Nouveau qui dénonçait dénonçait déjà la société libérale libérale : prétendu respect respect de l’Individu, « Au nom du prétendu elle impose un désarmement des esprits par une religion droits-de-l’hommiste visant à interdire moralement et manu-militari les moyens nécessaires au salut national ».

Cette considération est encore plus vraie aujourd’hui qu’existent la HALDE de Schweitzer, les lois Gayssot, Lellouche et Perben et que la nation et la famille traditionnelle ont subi en quarante ans des attaques aussi incessantes que foudroyantes.

UN COMBAT INACHEVÉ Si le mouvement Ordre Nouveau a duré moins de quatre ans, il a formé de nombreux militants nationalistes de valeur dont notre président des Amis de RIVAROL, le cher Eric Delcroix. D’aucuns ont certes trahi ou déserté ou se sont fâcheusement recentrés comme Jacques Bompard qui a adhéré en 2005 au MPF villiériste, mais beaucoup d’autres sont restés fidèles. Ce sont eux et leurs enfants qui devront poursuivre le combat de délivrance et de reconquête de notre pays, de notre souveraineté, de nos libertés car, conclut Alain Renault, « l’espoir peut être entretenu, les possibilités existent. Et, au dessus de l’espérance et du possible, règne l’impératif nécessaire : celui de mener la lutte de libération nationale et sociale du peuple français jusqu’à l’instauration d’un Ordre Nouveau ».

J. B.,

_____

.

(1) 452 pages avec illustrations, 35 €, Editions Déterna, BP58, 77522 Coulommiers Coulommiers cedex. Tél. : 01-42-17-00-48. Egalement sur commande (39 € port compris) à Editions des Tuileries, Tuileries, 1 rue d’Hauteville, 75010 Paris.

Au cours de cette soirée il se livra contre le Front National à une attaque dont, par la violence, il espérait se dédouaner de propos par ailleurs très franchouillards. Enfin Eugène Saccomano, de RTL, s’emporta en diatribes antifrançaises à la limite du racisme. Se présentant comme un pauvre fils d’immigrés italiens, il affirma que s’il avait eu 20 ans lors de la Coupe du du Monde de 1938, il aurait publiquement soutenu l’Italie. Ce qui peut peut prêter à sourire : cette équipe était d’abord fasciste et Saccomano fit l’essentiel de sa carrière journalistique au quotidien communiste La Marseillaise. En tout cas, l’avertissement est clair et les années à venir consacreront la dépossession intégrale de notre culture et de nos mœurs dans l’ensemble des media français. Arrivent chez nous les prémices de l’épuration menée depuis dix ans aux Etats-Unis contre les WASPs , éliminés en masse de la communication et de la vie publique, avec la complicité de kollabos prêts à tout pour conserver leurs propres prébendes.

René BLANC.










I

L Y A un peu plus de septante ans, le 8 mars 1939, au Musée Musée social à Paris, lors de l’inauguration du Centre international d’Etudes pour la Rénovation du Libéralisme, Louis Rougier (1889-1982), (1889-1982), philosophe, auteur de plus de quarante ouvrages portant sur l’épistémologie, l’histoire de la philosophie et de la religion, les sciences politiques, l’économie, etc., plus tard collaborateur et pilier de notre revue Ecrit s d e Pa ris de 1946 à 1975, donnait une Conférence intitulée « le planisme économique, ses promesses et ses résultats. tats. » A cette occasion, il compara le libéralisme « qu’il est plus aisé en l’an de grâce 1939 de défendre, parce qu’on s’en est écarté et précisément pour autant qu’on s’en est éloigné, qu’au temps où l’on jouissait de ses bienfaits avec cette tranquille insouciance que procurent les miracles trop quotidiens » et les doctrines socialistes qui « hantaient l’esprit inquiet des hommes comme un chant de sirène. »

Parce qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, moraliser l’économie, la subordonner aux prescriptions de l’éthique et de la justice, en remplaçant la recherche égoïste du profit individuel par la satisfaction des besoins collectifs des masses étaient déjà des sujets d’actualité. Autant de thèmes repris et partagés aujourd’hui par un large échantillon de la classe politique, y compris par ceux qui prétendent s’opposer aux doctrines socialistes, mais en adoptent le langage et les promesses par démagogie ou ignorance crasse. Les plus convaincus à l’extrême gauche — mais de nombreux socialistes ou centristes les accompagnent accompagnent — rêvent de de substituer à l’économie concurrentielle, fondée sur la propriété privée et le mécanisme des prix sur les marchés libres, l’économie de plan, basée sur la nationalisation des moyens de production, en partie ou en totalité, et sur le dirigisme bureaucratique d’un pouvoir centralisateur. centralisateur. La stupidité provocatrice de certains dirigeants — on ne peut peut pas les considérer comme des patrons puisque, souvent sortis de l’ENA et du secteur public, ils ne risquent rien et notamment pas leurs capitaux personnels — donne des arguments arguments à ceux qui revendiquent une économie morale. Les plus extrémistes sont convaincus qu’un « prix social social » assurerait assurerait au travail humain une rétribution rétribution sûre et équitable ; que l’économie de plan mettrait un terme aux fluctuations et aux crises cycliques et

1, rue d’Hauteville, 75010 Paris

www.rivarol.com Rédaction Rédaction : [email protected] Administration : [email protected] Rédaction — Administration

Tél. : 01-53-34-97-97

apporterait la sécurité aux producteurs et aux consommateurs consommateurs ; qu’en se libérant du profit et des prix de revient elle remplacerait l’économie de la rareté par l’économie de l’abondance ; enfin que l’instauration de l’économie de l’abondance, permettant l’élévation spirituelle de l’homme, mettrait fin aux luttes sociales et instaurerait la majesté auguste de la paix universelle. A son terme, le planisme économique représenterait la victoire de l’ordre collectif sur l’anarchie individuelle, de la raison sur les forces aveugles. Ce serait la fin de la tyrannie égoïste des puissances d’argent. C’est l’espoir qui animait les cortèges de juin et juille t 1936 sous la conduit e des inte llectuels du Front populaire qui promettaient au peuple : le pain, la liberté et la paix. Trois ans seulement avant la déclaration de guerre à l’Allemagne en septembre 1939, et la déroute de juin 1940 !

LES TARES DE L’ÉCONOMIE DE PLAN Louis Rougier n’a donc aucune difficulté pour démontrer les absurdités d’une telle théorie économique et nommer les Etats où elle a prospéré prospéré : la Russie soviétique soviétique depuis plus de vingt ans (nous savons que ce système a sévi jusqu’à la dissolution de l’URSS en 1991), l’Allemagne depuis plus de six ans, l’Italie fasciste depuis l’expédition l’expédition d’Ethiopie d’Ethiopie ; la France pendant les deux ans du Front populaire. Il serait trop long de développer les conséquences décrites par Louis Rougier mais il n’est pas inutile de les rappeler : disparition du mécanisme des prix ne permettant plus d’adapter les moyens de production à la satisfaction des consommateurs ; développement de la bureaucratie et mainmise de la police politique politique sur la vie économique économique ; perte de sa liberté économique pour le consommateur ; perte de sa liberté d’emploi pour le travailleur travailleur ; substitution aux fins naturelles de la vie économique des

E

T S’IL y avait un conflit entre la France et l’Algérie l’Algérie ? Aïcha, Aïcha, attirée par l’armée, ne s’imagine pas faire la guerre contre les siens siens : « Dans ma tê te, j e

suis algérienne, je ne me sens pas fra nça ise . Pou r moi , l’armée, c’est pas le fait de se lever pour une nation, c’est découvrir un métier. »

Un rapport du ministère de la Défense de janvier 2007 évoque « l’attitude intransi-

fins extra-économiques par exemple, militarisation du pays, réorganisation autarcique du régime économique, achèvement du processus de socialisation de l’économie ; suppression de la liberté de pensée et de la dignité de la personne humaine humaine ; militarisme conduisant à la guerre.

LES CONDITIONS D’UN ÉTAT LIBÉRAL Il est évident qu’avec un tel bilan, Louis Rougier ne manquait pas d’arguments pour promouvoir le libéralisme. Selon lui, pour qu’un État soit considéré libéral, il devait répondre positivement à trois conditions : 1/ S’interdire toute forme d’intervention incompatible avec le mécanisme des p ri ri x ; pour autant s’il est légitime de considérer que la sécurité nationale, la stabilité sociale, la santé publique, la justice distributive autorisent les Etats à donner un coup de canif au libéralisme pur et dur, ils doivent se garder d’intervenir sur les prix car, s’ils évoluent à la hausse en raison d’une pénurie par exemple, l’arrivée sur le marché de substituts, l’offre en s’accroissant, et la demande en se contractant, iront au devant l’une l’une de l’autre ; et, au bout d’un certain temps, grâce au mécanisme des prix, l’équilibre sera rétabli au mieux des intérêts des consommateurs dans les circonstances existantes. 2/ Déclarer le coût public de toute intervention gouvernemental gouvernementalee : si un État peut intervenir sur les causes qui déterminent les prix, et on l’a vu pour des raisons politiques (sécurité nationale) ou sociales, il doit impérativement, s’il se prétend libéral, dire à la nation quel accroissement de charges publiques représente son intervention. 3/ Financer toute intervention à l’aide de prélèvements fiscaux dans le cadre d’un budget et d’une trésorerie en équi-

7 libre. Intervention à financer par des recettes réelles, l’impôt ou l’emprunt. L’emprunt ne devant être qu’une solution temporaire, légitime s’il est couvert rapirapidement par un emprunt volontaire ou par le produit d’impôts proprement dits. La conclusion de Louis Rougier est sans appe appell : « l’Etat qui prétend financer son déficit sans prélèvement fiscal se verra forcé de sub stitu er à l’ écono mie li béral e du marché l’économie contrainte du déficits ts ne cessent cessent de de pla n. » Or les défici

croître d’un Budget Budget sur l’autre, 120 milliards cette année, dont 100 au seul déficit de l’Etat, et l’endettement, selon la Cour des comptes, pourrait atteindre en 2012 quelque quelque 83 % de la richesse nationale. Il dépassait dépassait 130 % en 1918, 1918, 170 % en 1945, mais c’était après deux guerres mondiales mondiales ! Rien n’exclut que que ce soit un gouvernement dit libéral qui, sous la pression des réalités et des contraintes imposées par ses partenaires, range la France dans les pays à économie de plan. Ce ne serait après tout que le pr ix à payer pour des décennies de laxisme. Les gouvernements qui se sont succédé en partagent à égalité la responsabilité. Mais chaque année qui passe en aggrave l’addition. Les générations à venir vont supporter le fardeau de l’irresponsabilité des gouvernements que leurs parents ont élus. Nous, nous pourrons les regarder dans les yeux sans rougir. Nous n’aurons que la responsabilité de n’avoir pas su ou pu faire triompher nos idées. C’est déjà beaucoup. Mais après tout, tout, est-ce si important ? Plus les années passent et plus de nouvelles communautés s’installent sur le territoire de la République qu’il ne faut pas confondre avec la France. Il paraît qu’elles ont vocation à payer les retraites des vieux Gaulois Gaulois ; pourquoi ne ne paieraient-elles pas également également leurs dettes ? Quand les créanciers prendront conscience de la réalité, leurs nuits ne seront plus que de longues insomnies, et leurs rares heures de sommeil seront peuplées de cauchemars.

Pierre PERALDI.

françaises — un capitaine de gendarmerie — prépare prépare l’organil’organisation du prochain pèlerinage à La Mecque Mecque pour une quarantaine de soldats et une équipe d’aumôniers. Le projet lui « tient particulièrement à cœur », a-t-il confié au Figaro. Il faut savoir que selon les statistiques







8

N° 2933 — DU 24 DÉCEMBRE DÉCEMBRE 200

« Du mensonge d’Auschwitz au montag e de Timisoara » (manchette de RIVAROL

était avec avec lui lui : « Nous vol ions à u ne vitesse de 200 km/h à seuleme seulement nt 10 ou 30 m d’altid’altitude pour ne pas être pris par les radars. (…) Après l’atterrissage, l’atterrissage, Stanculescu nous a ensuite rassemblés dans la cour de la caserne. Il Il demanda : vous savez qui est ici ? Les Ceausescu. Il y aura un procès procès militaire. La peine de mort devrait être prononcée ; qui alors parmi vous peut l’exécul’exécuter ter ? »

le 2 février février 1990). 1990).

L

’EXÉCUTION du Roumain Nicolae Ceausescu, président de 1974 à 1989, et de son épouse Elena marque le tournant d’une histoire encore mal éclaircie. D’après la version officielle, ils ont été fusillés le 25 décembre 1989, 1989, les mains attachées derrière le dos. Ainsi, après l’Allemagne de l’Est et la très stable Bulgarie, la Roumanie fut le dernier pays à mettre fin à presque un demi-siècle de communisme.

COMMENT SONT VRAIMENT MORTS LES CEAUSESCU Les huit parachutistes se portèrent volontaires. Les corps des Ceausescu furent enroulés dans des toiles de tente et transportés par hélicoptère. Ils furent prétendument enterrés (séparément) dans le cimetière bucarestois de Ghencea. Encore une version version discutable discutable : « L’E tat ne s ’ap pui e

STANCULESCU SUCCÈDE À MILEA RETROUVÉ MORT Adjudant au 64 e régiment de parachutistes, la carrure de Dorin Carlan est particulièrement imposante. C’est lui qui a organisé l’exécution. Il parlera d’une action menée par un commando-suicide. Il fut une piècemaîtresse de la “révolution”. Pendant la période communiste, Carlan veillait dans un régiment d’élite à la sécurité personnelle du chef de l’Etat et du parti. Orphelin ayant grandi dans l’adoration du « Danube de la Pensée », il affirme que son revirement était nécessaire nécessaire : il fallait « venger les morts de l’ère Ceausescu. C’était une mission d’honneur ». L’écrivain Paul Goma argumente que « cette exécution a spolié ceux qui ont souffert sous le régime Ceausescu » . Les

dignitaires du nouveau pouvoir avancent qu’un jugement rapide était obligatoire pour endiguer la violence et l’anarchie de la rue. Paradoxalement, cette “révolution” fera six fois plus de victimes après la mort des Ceausescu. Il y a tout lieu de penser que le soulèvement de quelques centaines de Roumains opprimés et affamés fut téléguidé par un groupuscule d’agitateurs et de meneurs, selon le scénario classique. Depuis longtemps, ces derniers projetaient la chute du dictateur. Ces deux courants ont ensuite convergé pour se retrouver le temps d’une “révolution” ou d’un coup d’Etat, le 22 décembre 1989, un jour jour historique pour Victor Stanculescu, promu ministre de la Défense par les Ceausescu en remplacement de Vasile Milea, retrouvé mort ce même jour, et qui ordonna l’arrêt de l’intervention de l’armée à Timisoara. Tout Tout a commencé en effet dans cette ville du Banat quand le pasteur de la minorité protestante hongroise László Tökes s’enferma pendant un mois dans le temple. En septembre de cette même année, son plus proche assistant Ernö Uyvarossy avait été tué, sans que cela entr aînât une réaction. Le 16 décembre 1989, une chaîne humaine s’était formée autour de l’édifice religieux pour en bloquer l’entrée aux forces de l’ordre — l’action sera ultra-

sur aucun document fiable mais sur le témoignage de Voiculescu (l’organisateur de l’enterrement). Tout a été filmé, mais il n’y a aucun témoin oculaire » , commente le journal Even iment ul Z ilei du 31 janvier janvier 2008. Concernant la mort du « Génie des Portocala fournit quelques quelques Carpates », R. Portocala

éclaircissements reposant sur l’examen d’une cassette expertisée par des spécialistes de l’image à Bordeaux : « Ils aff ir-

(Dessin de CHARD du 5 janvier 1990.)

fois au balcon, un dérisoire porte-voix à la main. Mais une voiture équipée elle aussi de haut-parleurs couvre sa voix avant que la foule n’investisse le bâtiment. Stanculescu organisa alors la fuite des Ceausescu à bord d’un hélicoptère. L’écrivain Radu Portocala, opposant au régime, inculpé de haute trahison en 1977, contredit le récit. Dans Autopécrit : « Qu’a-t-il sie d’un coup d’Etat, il écrit voulu dire ? La vérité vérité ? Expliquer Expliquer aux gens à quel point ils ont été manipulés ? Personne ne le saura jamais. L’hélicoptère attend sur le toit, les rotors tournent. Quelques instants plus tard, Ceau sescu va s ’envo ler vers sa mort. Peut-être voulait-il dire qu’on l’avait fait pr isonn ier dan s son pro pre pal ais, qu e l’engin n’allait pas transporter un dictateur en fuite mais un détenu, désormais impuisajout utee : sant devant son propre destin… » Il ajo « Quand on envisage de quitter le pouvoir et le pays en catimini, et que toutes les dis positi ons son t prises en c e sens, on n e perd pas son t emps à s’a dresser à u ne foul e qui, même si elle le voulait, n’a aucune chance de vous entendre. entendre. (…) En fin de compte, le couple a-t-il vraiment été dans cet hélico ptère ? Rien n e le prou ve, à pa rt les déc larations de l’actuel pouvoir… »

LA FRANC-MAÇONNERIE

du parti communiste. Au milieu d’eux, Ion Iliescu, Iliescu, le « prince prince héritier de Ceauses Ceausescu cu » mais futur premier président de la Roumanie “libre” qui fera violemment réprimer les manifestations manifestations des « gueules noires noires » avant de faire adhérer le pays à l’OTAN et à l’Union européenne. La plupart de ces “résistants” forment le noyau dur du Front de salut national. Le général Nicolae Militaru, agent du GRU (l’espionnage militaire soviétique) qui aurait conspiré contre Ceausescu dans les années 1970, est de la partie. Ainsi que Silviu Brucan, judéo-stalinien de la première heure, ancien ambassadeur aux États-Unis et à l’ONU, ancien responsable de Scinteia, le quotidien du parti, et directeur adjoint de la télévision, avant que Ceausescu ne le mette en prison. prison. R. Portocala Portocala mentionne mentionne : « A la fin de 1988, Silviu Brucan fait un long voyage à l’étranger. Il va aux Etats-Unis, où il avait publié dès la fin des années 1970 des textes prémonitoires du gorbatchévisme, puis à Londr es. Ici et l à, il a d es entret iens avec des personnalités éminentes de la fran c-maço nneri e, dont il est lui- même membre. De Londres, il se rend à Moscou pour des discu ssion s offi cieuse s avec des responsables responsables du régime régime — ce qui est déjà assez curieux, curieux, étant donné sa disgrâce — et

ment que la fin de la scène de la fusillade et les plans avec les deux cadavres est truquée. D’abord, les corps sont déjà par terre lorsque l’on tire. Ensuite, leur position est étrange : fusillés de près, près, les corps devraient être projetés en arrière. Or ce n’est pas le cas. Au moment où un médecin va constater le décès, les corps sont déjà rigides. Conclusion : les Ceausescu ont été été fusil lés de ux à t rois h eures a vant q u’ils ne constate que « le corps soient filmés. » Il constate de Ceausescu est criblé de balles, mais il







9

9 AU 7 JANVIER 2010 — RIVAROL RIVAROL

n’y a pas de sang autour des plaies » . Selon R. Portocala, le couple couple de dictateur a été exécuté d’une balle dans la nuque juste après le “pr ocès” pour q u’il ne par le pas aux soldats, et certainement avant le 25 décembre décembre : les condamnés condamnés sont propres propres et bien coiffés, leurs vêtements ne sont pas froissés et Nicolae Ceausescu n’a pas de barbe. Les principales figures de de la « révolution roumaine » occupent aujourd’hui aujourd’hui des fonctions fort diverses, à l’exception de Silviu Brucan décédé en septembre 2006. Le poète Dinescu a fondé un journal satirique, s’engageant avec un succès modéré pour l’ouverture des dossiers de la Securitate . Il exploite par ailleurs sur les bords du Danube un vignoble de cent hectares. Le général Stanculescu, devenu homme d’affaires, a été condamné en octobre 2008, ainsi que le général Mihai Chitac et après dix ans de procès, à quinze ans de prison pour homicide volontaire dans l’intervention militaire de Timisoara. Acculée par les accusations portées contre son mari, sa femme se suicidera. En septembre 2009, 2009, le général déclarait : « C’étaient des temps troubles pour lesquels ou r s a je n’ai rien à me repro cher. » P ou part, Carlan essaye de gagner sa vie comme conseiller juridique à Bucarest. Il aspire à devenir secrétaire d’Etat attitré aux questions de la révolution — une reconnaissance reconnaissance pour sa contribution aux événements. Quant à Ion Iliescu, âgé de 80 ans, il se borne à rétorquer que « la théorie du coup d’Etat est une bêtise ». Tel est l’envers du décor de l’ancienne Dacie. Vingt ans après l’exécution précipitée de son dictateur, un dinosaure de l’ère communiste qui en savait certainement trop aux yeux de Gorbatchev, alors secrétaire général du parti communiste de l’Union soviétique, et malgré toutes ses compromissions avec les instances mondialistes, la Roumanie peine à tourner la page.

L

A contestation de la présidentielle roumaine a entraîné un recomptage de plus de100 000 bulletins qui qui n’ont rien changé au résultat final. On apprenait donc le 13 décembre que le président président sortant Traban Basescu l’avait emporté le 6 décembre décembre avec avec 50,3 50,3 %, soit soit 70 000 voix voix d’avance sur le social-démocrate Mircea Geoana, qui avait saisi la justice en excipant de fraudes massives.

BUCAREST : CRISE POLITIQUE, POLITIQUE, CRISE ÉCONOMIQUE

Laurent BLANCY, BLANCY, .

Il n’en reste pas moins que ce résultat particulièrement étriqué confirme la crise politique de ce pays. 70 000 voix d’avance d’avance ce n’est rien. La perspective d’un nouveau mandat de cinq ans pour Basescu inquiète d’ailleurs les marchés financiers, les analystes craignant que sa brutalité ne conduise à de nouveaux blocages, notamment sur la très nécessaire réforme des pléthoriques services publics — d’ailleurs corrompus rompus — hérités hérités de l’époque Ceausescu. Première tâche du président réélu : nommer un Premier ministre chargé de former un gouvernement stable en vue de relancer des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt de 20 milliards d’euros. d’euros. Après une campagne électorale acharnée, les Roumains se sont mobilisés (taux de participation de 57 %) dans l’espoir qu’à qu’à l’issue de cette première élection présidentielle depuis l’adhésion à l’Union européenne (UE), le nouveau président sortirait le pays de la crise économique puisque le FMI avait gelé en novembre le versement d’une pre-

procès. Les audiences se sont, jusqu’à présent, déroulées sans incident majeur et elles ont permis aux prévenus de faire valoir leurs arguments. En faveur de Gotovina sont venus témoigner un général et un professeur de droit améri-

et l’épluchage minutieux des faits en apporte maintenant la preuve. On a menti, travesti et truqué mais l’échafaudage vacille et l’heure approche où il faudra bien le reconnaître. C’est du moins ce que l’on peut espérer car la rigueur des plaidoyers n’est, hélas, pas une garantie de verdict équitable. Il y a derrière cette triste cabale tant d’intérêts importants et de rancunes tenaces. Reste que le tribunal ne devrait pas rester insensible aux signaux

mière tranche d’aide de 1,5 milliard d’euros après la chute du cabinet minoritaire. Une délégation du FMI s’est rendue à Bucarest le 14 décembre pour pour une visite de trois jours afin de tenter de débloquer la situation. Il faudra pour cela adopter en urgence le projet de budget 2010 dont dépend l’attribution des prêts du FMI et de l’UE qui permettront le versement du salaire des fonctionnaires et des retraites. Après une forte croissance depuis 2000, année du début des négociations d’adhésion à l’UE, l’économie s’est effondrée en 2009 (-8 % du PIB). La Roumanie illustre illustre parfaitement l’instabilité politique et économique des pays de l’Europe de l’Est. Mal démarxisés (économiquement et mentalement), entrés trop vite dans l’Union, ils subissent de plein fouet les conséquences de la crise mondiale. L’ombre de la faillite argentine rôde sur la Grèce et le Portugal, l’Espagne ne va pas bien et plusieurs « nouveaux entrants » de l’Est, eux, vont carrément carrément très mal. L’Union tente de colmater les brèches pour ne pas mettre certains des pays membres sous la tutelle du FMI, ce qui aurait de graves conséquences sur l’euro.

BERLIN : L’OMBRE DE LA STASI STASI La Securitate, police politique du régime communiste roumain, revient de temps en temps à la une , surtout lors d’opérations d’opérations de type mafieux, mais elle n’est pas la seule. La Stasi, la police politique de l’ancienne RDA, hante la politique allemande dans le Brandebourg, ce Land entourant Berlin où habitaient nombre de dignitaires est-allemands. est-allemands. La situation est devenue intenable pour le ministre-président Matthias Platzeck (SPD), particulièrement proche du pouvoir du temps de la RDA, après les révélations en cascade de ces dernières semaines portant sur le passé de sept députés régionaux de Die Linke qui avaient avaient collaboré avec avec la redoutée police du régime de Pankow. Un coup dur pour la coalition régionale au pouvoir, qui réunit le SPD et Die Linke, ce parti de la gauche de la gauche créé par l e Sarrois Oskar Lafontaine mais dont les excommunistes de RDA forment l’ossature. Les scandales à répétition sur le passé des députés de Die Linke montrent les limites limites de la “déstasification” de l’ancienne RDA, vingt ans après la chute du Mur. A la différence d’autres Länder est-allemands, le Brandebourg avait en effet opté pour la “réconciliation”, en fait une auto-amnistie. La région a toujours compté une forte proportion de collaborateurs avec le régime rouge et nombre d’entre eux vivent toujours à Potsdam et aux alentours. Depuis plusieurs semaines, les révélations se multiplient à propos d’anciens « informateurs inofficiels » siégeant au parlement régional. Ces “IM” ont, des années

durant, renseigné renseigné la Stasi. « IM Marisa », par exemple, ce nom de code désignait Gerlinde Stobrawa, 60 ans, vice-présidente du Parlement du Brandebourg : selon des documents issus des archives de la Stasi, l’ancienne fonctionnaire de l’Est aurait épié ses collègues à partir de 1987. Elle a démissionné de ses fonctions, le 30 novembre, suivie par la députée de Die Linke Renate Adolph qui a spontanément jeté l’éponge l’éponge après après avoir avoir reconnu reconnu sa collab collabora ora-tion avec les services d’espionnage est-allemands. Quelques jours plus tard, le 4 décembre, c’est Gerd-Rüdiger Gerd-Rüdiger Hoffmann, dit « IM Schwalbe », qui a accepté accepté de se retirer retirer du groupe parlementaire sous la pression de son parti. Dans leurs attaques contre Die Linke — qui se serait bien passé de ce nouveau scandale détériorant un peu plus l’image de la gauche radicale dans l’ouest de l’Allemagne —, les élus de l’opposition sont toutefois très prudents : en effet, les prochaines révélations, assure la presse allemande qui épluche les archives de la Stasi, pourraient cette fois concerner la CDU. Du temps de la RDA, quelque 175 175 000 personnes ont collaboré occasionnellement avec la Stasi. 91 000 étaient employées à plein temps. Quatre millions de fiches sur une population est-allemande de 17 millions d’habitants ont été conservées après la chute du Mur. A l’été 2009, deux des policiers chargés de garder la résidence secondaire d’Angela Merkel ont été démasqués comme ex-officiers de la Stasi, laquelle avait justement tenté de recruter la future protégée d’Helmut Kohl comme informatrice au début de sa vie professionnelle. Une offre qu’elle avait de source officielle déclinée. La chancelière d’Allemagne ne serait donc pas un ex-agent de l’Est… Ouf ! Peut-on en dire autant de Catherine Ashton, ministre des Affaires Affaires étrangères de l’Union ? Selon la presse londonienne reprise en France par Minut e, il est avéré que cette baronne britannique quasi inconnue a eu des relations plus que douteuses avec les services secrets de l’Est — notamment notamment du Kremlin Kremlin — et en aurait même reçu des fonds compte tenu de ses sympathies communistes. Le totalitarisme marxiste et son avatar soviétique continuent ainsi à miner l’Europe. Des économies détruites, une instabilité politique permettant la survie politique des “collabos” sans sans oublier les « compagnons de route route » et autres taupes taupes rouges : le régime le plus meurtrier que le monde ait connu est peut-être mort mais il continue à coup sûr à faire des victimes.

Herman TRAPIER.







10


 No us av ons l e plais ir de d édie r ce numéro à MM. Jacques W. , de CourCheverny, et à notre cher confrère suisse suisse Max Max l’Impert l’Impertinen inent, t, « amis de RI VA RO L » do nt la g éné rosité n ous perm et de vo us of fri r ce Spécial 16 pages pages.

À NOS LECTEURS LECTEURS Certains lecteurs, qui nous envoient pour « Droit aux aux lettres lettres » des courriers manuscrits à peu près impossibles à déchiffrer, se plaignent ensuite des erreurs qui les entachent. S’ils ne disposent pas d’internet ou d’une machine à écrire, pourraient-ils du moins faire l’effort d’écrire lisiblement, voire en majuscules, ce qui éviterait toute confusion… et toute contestation contestation ? D’autre part, nous avons reçu de nombreuses commandes du pamphlet de Rebatet, « Les tribus du cinéma et du théâtre » mais le premier tirage étant déjà épuisé et l’éditeur étant au Paraguay, nous n’avons pas encore reçu ces livres, que nous adresserons à nos lecteurs dès que le colis nous sera parvenu. Merci pour votre compréhension. ●

De Robert VAUDOIS : LE SENS DE NOËL

Aux heures de grande écoute des radios et télévisions, seule prime la grande bouffe. Il n’est question que de foie gras, de truffes, de galantines et autres ingrédients propres à gonfler la panse des citoyens de ce “bon” peuple de France. Sans omettre les sacrosaints “chocolats”. Et ne parlons pas des jouet s ! Tout d’abord, les nouvea utés : consoles de jeux d’avant-garde, dessins animés japonais dont je signale l’horreur des personnages, engins téléguidés de toutes sortes, etc. Mais de la marche harassante de la Sainte Famille dans le désert, de son refuge dans une humble étable et, surtout, de la naissance d’un Enfant Enfant venu sauver sauver le monde ? Point ! Je suis certain que, actuellement, quatrevingts pour cent des enfants de France ignorent totalement ce que signifie le terme NOËL. ●

De Jean DUPLESSY DUPLESSY : SYMBOLES

P.-P. Belesta a rappelé les 9 novembre allemands, mais il y a aussi un 9 novembre français : le 9 novembre novembre 1799 était était le jour jour du coup d’Etat du 18 brumaire… Je vote en Eure-et-Loir et, aux élections européennes, le MoDem s’est singularisé en présentant la seule liste qui comprenait deux allogènes : même les listes de gauche gauche n’avaient pas osé en présenter plus plus d’un ! Le chiffre chiffre sacré (ô combien !) de « sixmilsix millions » n’a pas attend 1945

l’automne et l’adolescent. Malgré Cybèle, il ne reste ici que le second. Il est vrai que c’est Cybèle qui parle, à peu près tout le temps, et qu’elle peut exprimer une passion d’assoiffée pour la jeune beauté masculine qui n’a été exprimée avec ce déchaînement par personne, je pense, sauf peutêtre par M me Colette. L’Atys de M.Mauriac c’est un peu Chéri sur l’Olympe. Quel curieux poème ! Ceux qui s’intéressent à son auteur feront bien de le scruter vers par vers, car je crois bien qu’il y a caché quelques secrets non encore révélés. Surtout, il s’y libère, il va au-delà de lui-même, il exprime peut-être ce qu’il ne s’avoue pas, il se déchaîne bien loin des entraves sociales et spirituelles. […] Cette attention au corps, à l’odeur, aux cheveux, au pelage, à toute une animalité persistante, cette soif un peu haletante, haletante, je je ne crois crois pas que M.Mauriac se soit permis encore de les traduire aussi hardiment, on a envie de dire aussi crûment dans sa prose. Si je voulais plaisanter […], je dirais que cet éminent académicien a attendu que le docteur Freud fût mort pour publier impunément son œuvre. Mais il nous reste à nous ces accents rauques d’un cœur désespéré, hanté par un amour qui n’est pas fait pour lui ».

Avec un salaire salaire mensuel de 100 euros toutes charges inexistantes comprises, le Chinois et l’Indien resteront longtemps les chouchous du grand capitalisme. Pendant ce temps, ce qui reste de la France sera pressuré de telle manière qu’une fois payés les services publics (s’il en reste), il ne restera rien pour acheter une merde chinoise ou autre. autre. Malin non ? Et qui ne comprend comprend rien ? Le Français Français crétin ! ●

De Xavier B. (Gordes) : ÉCLAIRAGES

Oui, l’extrême-gauche et la finance apatride ont bien partie liée pour faire place nette à la mise à niveau que Bardèche avait décrite comme la conséquence de la défaite des Sudistes. Bravo à Grégoire Duhamel pour ses analyses ; si après cela cela on n’a pas compris ! Entièrement d’accord avec J. Bourbon sur le recyclage de certains groupes d’e xtrême droite par le système (n° 2925). La première étape obligatoire est toujours une prosternation devant les grands prêtres de la religion holocaustique, le ticket d’entrée obtenu permettant de passer aux cases de lessivage suivantes, et ce quel que soit le passé du candidat, aussi sulfureux soit-il. Dès qu’on met le doigt dans l’engrenage, c’est fini (sans jeu de mots). Et sans aucune exception, à ma connaissance. connaissance. Merci en tout cas, encore une fois mais on ne s’en lasse pas, de ces éclairages que nous donne RIVAROL.

miteux, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C’ est ça la Fran ce et puis c’es t ça les Fran çais ». D’ailleurs, pour élire un Sarkozy… ●

De J. Le P. (courriel) : TROUBLANT

Information très troublante surtout quand on sait que Sanofi-Aventis investit 100 millions d’ € pour construire une usine de vaccin grippal saisonnier et pandémique au Mexique, contrat signé à Mexico à l’occasion de la visite d’Etat de Sarkozy le 9 mars 2009. Troublant Troublant également : le 25 25 avril 2009, première réunion de crise sur le virus à l’OMS. Le Nouvel Ordre mondial est pour ce mois de décembre : Copenhague, Copenhague, taxe carbone ou plutôt impôt impôt mondial ? ●

De Bernard C. (Cabrières d’Aigues) : L’AGRICULTURE CONDAMNÉE DEPUIS 1958

Dans un récent récent « Droit Droit aux lettres lettres », M. Lionel Ducros Ducros écrit justement qu’il faut confier « les affaires agricoles agricoles à des agriculteurs », alors que l’agriculteur l’agriculteur et la forêt sont entre les mains des technocrates qui ont appliqué servilement le plan RueffArmand (1958) qui indiquait « dans le sec● De Pierre B. (Frontignan) : teur agricole le mécanisme des prix devra, POINCARÉ PRÉCURSEUR pres que e n per manen ce, re pous ser v ers l es activités industrielles les agriculteurs… Son A la question « des rivaroliens peuvent-ils peuvent-ils action à sens unique tendra à définir des m’indiquer m’indiquer des textes sur sur ce sujet tabou ? », revenus agricoles pour les maintenir en-desvoici au moins une réponse, concernant sous des revenus industriels. Ainsi le mécaHenri Poincaré : un article détaillé se trouve nisme des prix ne remplira son office dans le dans le n° 931 de la revue Science & vie (avril secteur agricole qu’en infligeant aux agri1995). Signé Signé Renaud de La Taille, il s’intis’inticulteurs presque en permanence un niveau tule : « Relativité Relativité — Poincaré Poincaré a précédé précédé EinEinde vie sensiblement inférieur à celui des (courriel) : stein ». Il est illustré par les propos propos de Prix ● De Patrice R. (courriel) autres catégories de travailleurs… » Et Nobel de physique comme Lorentz (1902) et De Gaulle, Gaulle, lors de son retour retour (1958), (1958), a dit : BEATIFICATION EN ROUTE Feynman (1965) qui attestent bel et bien Le probl ème paysan c’est comm e celui des « l’antériorité et la paternité des travaux Dans votre n° 2928, je tombe sur l’article anciens combattants. Tous les jours il en disd’Henri Poincaré. « Vers la béatifi béatificatio cationn de De Gaulle Gaulle » ; or, or, para ît si bien que la quest ion se régl era dans la catalogue de la librairie librairie « la Pro- d’elle-même. » ● De Christophe G. (courriel) : cure » (eh oui ! il y aurait aurait beaucoup beaucoup à en Tous ces discours passent par pertes et prodire, particulièrement sur la présentation fits l’Agriculture dont pourtant, et sans POUR LES CRÉTINS QUI N’ONT de leur entreprise — mais ceci est un autre autre mépris de ma part pour les autres act ivités TOUJOURS RIEN COMPRIS sujet), j’ai noté la présentation d’un livre : humaines, celles-ci sont des sous-produits car le regard de Dieu » d’un cer- on ne peut travailler et vivre qu’en manLa France, inéluctablement ruinée par le « Une vie sous le tain Laurent Laurent de (sic) Gaulle. geant. Mondialisme qui a dépouillé l’Occident des Voici Voici le texte de cette présentation (accrofruits de son génie pour en tirer profit chez-vous Laur ent de Gaul le n’ét ait chez-v ous : « grâce au troupeau d’esclaves qu’est l’Asie, qu’un enfant à la mort de son illustre grand● De Pierre-Philippe L. (courriel) : glisse vers l’abîme de la ruine financière. oncle. De ce manque est née une quête quête ; La France ne produisant plus rien, son HISTOIRE À L’ENVERS toute sa vie il va le chercher auprès de ceux déficit commercial explose, vidant les qui l’ont connu et va en tirer la conviction poches qui ne se rempliront plus des idiots Que ceux qui s’intéressent aux différents qui se jettent, ravis, sur tous les produits prof onde que sans une rela tion sing ulièr e musées sur la Seconde Guerre mondiale se avec Dieu, Charles Charl es de Gaulle n’aurait pas « made in China China », souvent souvent grâce grâce aux dépêchent d’aller y faire un indemnités de licenciement de leur entre- été le grand homme que nous connaissons, tour. Voici ce qu’on pouvait lire engagé d’une manière sacerdotale au service prise délocalisée, puis aux allocations de Sud-Ouest dans du de la France. Un mythe revisité de manière chômage de notre État si généreux grâce à convaincante 13 novembre novembre 2009, concernant . » une dette annuelle qui explose elle aussi. vente du musée de la En lisant cela, et après avoir recouvré mes la Pour les tarés qui nous gouvernent ( mais Guerre mondiale j’ai dit par plaisanterie que nous Seconde élus…) il y a quand même un problème car esprits, d’Avranche d’Av ranchess : « Non, ce n’ est allions vers la béatification (et plus si affi- pas une ils pourraient en pâtir. Il faut donc vente aux enchères celle de son séide banales. Peut-être contraindre l’argent de ce troupeau qu’on nités) de De Gaulle, après celle d’abord Michelet. Mais je n’avais pas c onnaissance appelle les Français à rester dans les fron- du colloque auquel vous vous référez et je parce qu’une pièce particulière tières. La combine est simplissime : au pré- me demande maintenant si ma plaisanterie a été créée, pour l’occasion, au texte de décentralisation, et sur le constat cœur des locaux. Un mur de toile renferme prémonitoire… d’une ruine réelle, l’Etat se désengage des n’était pas prémonitoire… l’espace réservé aux uniformes allemands. collectivités locales qui doivent donc trouCeux-ci ne sont pas exposés aux yeux du De Philippe D. (courriel): ● ver leurs ressources ailleurs, donc dans les public, afin que les passants ne soient pas chochopoches des Français crétins, ce qui limite qués à la vue des symboles nazis. A commen“ RAMASSI S DE MITEU X ? X ?” automatiquement automatiquement leur capacité d’acheter cer par celui emblématique, de la croix gamcette pacotille dont ils ont tant besoin pour mée. “Si les gens veulent voir des pièces, ils Fillon, le caniche de Sarko, aurait déclaré se sentir exister, y compris les bagnoles à propos du grand débat (truqué) sur doivent d’abord signer un registre, en toute fran çaise s dont la moitié est produite en l’Identité Nationale : « La Fran ce n’a connaissance de cause”, explique Guilhem







11


BARACK STATUFIÉ… ET DÉMONÉTISÉ

) . D R A H C e d n i s s e D (

est le principal composant des batteries rechargeables qui équipent les ordinateurs portables, les téléphones mobiles et les appareils photo numériques. La demande pour ce métal pourrait exploser si les constructeurs automobiles se lançaient dans la fabrication à grande échelle de véhicules électriques. L’opposition a dénoncé d’avance le risque de dérives antidémocratiques, citant le Venezuela d’Hugo Chavez, allié de Moralès. Elle a des motifs concrets d’inquiétude. Se disant « victime permanente » des media, le président bolivien s’en est pris dès le 8 décembre à la presse locale qui jouirait selon lui d’une « liberté d’expression excessive ».

LE VIRAGE DU CHILI

L

E BOLIVIEN Evo Moralès survivra-t-il à 2012 ou sera-t-il emporté par le cycle de fin du monde prévu par les Mayas, ses cousins amérindiens du Mexique dont les prophéties font la fortune de petits malins et triomphent triomphent sur internet ?

VOTE ETHNIQUE EN BOLIVIE En tout cas le scrutin du 6 décembre n’a pas tourné à l’apocalypse pour lui, bien au contraire. Personne n’avait prévu cette longévité lors de l’élection à la tête de l’Etat, en 2005, de l’ancien producteur de coca et les observateurs pariaient plutôt sur l’échec de cette présidence populiste fondée sur le réveil indianiste. L’an dernier, dernier, toutefois, un référendum avait montré son enracinement. Il a été cette fois réélu avec plus de 63 % des suffrages, preuve du du soutien indéfectible dont il jouit auprès des pauvres et des indigènes, majoritaires dans le pays. Moralès, dont le parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS), a de surcroît raflé les deux tiers des sièges au Parlement, disposera pour son second mandat d’une liberté de manœuvre largement supérieure à celle qu’il possédait jusqu’alors. À La Paz, la capitale, il a culminé à plus de 75 % des suffrages. C’est un vote indien. Le pays n’appartient plus à l’élite créole qui avait dominé la vie politique depuis l’indépendance. Du reste, les Européens ne sont plus que 15 % mais les Quechuas 30 %, les Aymaras Aymaras 25 % et les métis, métis, plus quelques petits groupes indigènes, 30 %.

En Uruguay, l’élection de Carlos Mujica, ancien guérillero converti à la socialdémocratie, a confirmé que le retour de la gauche latino-américaine au pouvoir n’était pas un accident de parcours. Cependant, il existe une frontière idéologique entre les radicaux, qui veulent imposer le socialisme du XXI e siècle à coups de nationalisations et de rhétorique nationaliste (Chavez au Venezuela, Moralès en Bolivie, Correa en Équateur, Ortega au Nicaragua), et les partisans d’une économie sociale de marché régulée par un État peu interventionniste (Bachelet au Chili et surtout Lula au Brésil — voir RIV. RIV. du 13 décembre) décembre).. Le Chili fait bande à part avec la victoire au premier tour de la présidentielle d’un économiste et homme d’affaires multimillionnaire formé à Harvard, Sebastian Piñera, qui qui a obtenu le 13 décembre 44 % des voix et dispose de réserves pour le second tour, qui qui aura lieu le 17 janvier et

Depuis la fin du dernier shabbath, les organisations juives sont à nouveau sur le sentier de la guerre. Le 19 décembre, Benoît XVI a en effet effet annoncé la proprochaine béatification de Jean Paul II et de Pie XII, dont le pontificat pontificat couvrit couvrit la période 1939-1958. Aussitôt, un chœur s’élevait du CRIF français au Rassemblement américain des Survivants du génocide juif et de leurs descendants et à la Ligue anti-diffamation, l’une des principales organisations juives américaines, en

l’opposera à Eduardo Frei, héritier d’une dynastie politique locale et chrétien-démocrate rallié au socialisme, qui n’a fait que 20%. Deux décennies après le départ d’Augusto Pinochet — dont le petit-fils préféré, Rodrigo Garcia-Pinochet, qui se présentait à la députation dans un quartier de Santiago y a été battu mais en obtenant 10 % des voix, preuve que le régime honni garde encore des des partisans partisans — et l’arrivée de gouvernements de centre gauche, la droite est donc en position favorable pour reprendre possession du palais de la Moneda en janvier 2010.

L’ERREUR D’OBAMA Reste le cas du Honduras où Porfirio Lobo, candidat du Parti national (PN, droite), a été déclaré vainqueur de la présidentielle qui devrait clarifier une situation passablement passablement compliquée depuis la destitution par l’armée, le 28 juin, de l’ancien l’ancien président, Manuel Zelaya. Le principal thème de campagne de Lobo, jeune sexagénaire issu d’une riche famille de l’oligarchie hondurienne, a été l’insécurité, dans un pays où le taux d’homicide est l’un des plus élevés du monde (58 pour 100 000 habitants). Alors que les présidents des quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) et le Venezuela, en voie d’intégration dans ce marché commun du Cône Sud, réaffirmaient leur refus de reconnaître le résultat de l’élection hondurienne, la Maison-Blanche l’a au contraire entériné, Obama estimant qu’il offrait au Honduras une chance de « repartir de zéro ». Pour de nombreux Sud-Américains, le Prix Nobel de la paix a commis là sa première faute sur un continent qui semble, la réélection de Moralès le confirme, vouloir s’éloigner de Washington. Les USA peuvent toujours, il est vrai, se consoler avec le virage du Chili.

Pierre-Patrice BELESTA.

l’absurde, allant jusqu’à fournir à la communauté juive de Rome quinze kilos d’or, pour l’aider à payer une rançon exigée exigée des nazis » et abritant au Vatican Vatican des milliers

de juifs, avec une telle charité charité que M. Zolli grand rabbin de Rome, se convertit après la guerre au catholicisme et adopta le prénom de son bienfaiteur, Eugenio. Reste qu’à défaut de preuves historiques, cette version ne suffit pas à convaincre. Et si la béatification — qui nécessite encore encore diverses étapes — ne devrait pas se faire

Le 10 décembre, décembre, au lendemai lendemainn de la la venue à Oslo de Barack Obama, couronné Nobel de la Paix, une statue en bronze du Messie a été inaugurée dans un parc de Jakarta. Détail : cette statue représente Barack Husseyn en garçonnet de dix ans, âge auquel il vivait en Indonésie avec sa mère et son beau-père, le musulman javanais Soetoro… et où il étudiait dans une école coranique, détail de sa biographie généralement oublié par ses admirateurs. admirateurs. D’ailleurs de moins en moins nombreux, aux Etats-Unis du moins : un sondage publié le 9 décembre par l’université du Connecticut ne lui accorde plus ainsi que 46 % d’opinions favorables contre contre 48 % le 18 novembr novembre. e.

HANOUKKAH CHEZ LES OBAMA… Est-ce pour reprendre l’avantage que le couple présidentiel a organisé au sixième jour de la fête de Hanoukkah un sensationnel raout à la Maison-Blanche, où la Première Dame (qui se flatte d’un grandoncle rabbin) avait invité plus de de cinq cents personnes personnes ? Pour l’occasion, le musée juif de Prague avait prêté un gigantesque et précieux ménorah ciselé en 1873.

…ET MAZAL TOV TOV CHEZ LES CLINTON Chef du département d’Etat, Hillary Clinton va devoir elle aussi se mettre à la Torah ainsi que son ancien président de mari : leur fille Chelsea vient en effet d’annoncer ses fiançailles avec Marc Mezvinsky, fils d’un ancien sénateur républicain et juif fort pieux, que sa promise avait d’ailleurs accompagné à l’office de Yom Kippour dans une synagogue de Manhattan. Cela n’étonnera n’étonnera personne : Mezvinsky junior es t l’une de s jeunes po usses le s plus prometteuses de la banque Goldman Sachs.

affectées. Dans ce contexte, il n’est pas certain que Benoît Benoît XVI soit toujours le bienvenu à la synagogue de Rome le 17 janvier janvier.. Rappelons qu’en septembre 2000, Jean Paul II avait béatifié en même temps place Saint-Pierre Pie IX et Jean XXIII, le ponpontife conciliaire et le pape traditionaliste qui a condamné la doctrine de la liberté religieuse. Son successeur, adepte de l’“herméneutique de la continuité” entre l’avant et l’après Vatican II, procède pareillement.









12


Q

UE s’est-il passé d’important ou de grave ce mois-ci à Los Angeles ? Pour notre presse presse unanime, la réponse ne fait aucun doute doute : l’hospitalisation d’un chanteur belge et contribuable suisse résidant à moitié aux USA… donc d’une idole française. Les media ont, jusqu’à présent, ignoré un événement d’une portée beaucoup plus considérable pour la société américaine, le monde anglo-saxon et l’ensemble de la civilisation occidentale occidentale : l’élection par la Convention du Mouvement épiscopalien (branche américaine de l’Église anglicane) du diocèse de L.A. de la chanoinesse lesbienne Mary Glasspool. C’est la deuxième deuxième fois en 114 ans (après Gene Robinson dans le New Hampshire en 2003) que cette église se prépare à l’ordination d’un évêque homosexuel avéré. Le chef de l’Eglise épiscopalienne, Katharine Jefferts Schori, se dit prêt à ordonner tout(e) évêque élu(e) régulièrement. régulièrement. Cet aggiornamento ravive les divisions, voire les tentations schismatiques au sein de l’anglicanisme, à tel point que même l’archevêque de Cantorbéry Rowan Williams (connu pour ses prises de position tolérantes envers les prêtres homosexuels et l’introduction d’une dose de Charia dans le droit britannique !) a exprimé des réticences. réticences. Interviouvée par la BBC, Miss Glasspool (55 ans), se dit déterminée à main-

Le

L

A VEILLE de Noël 1894, Jean Jaurès est expulsé de la Chambre des députés. On lui reproche des propos antisémites tenus à la tribune. Le parlementaire a en effet dénoncé « la bande cosmopolite », en se moquant des « foud res de Jeh ova h ma nié es p ar M. Jos eph Reinach ». Joseph Reinach fait partie d’un

tenir sa candidature, en excipant d’une relation amoureuse “authentique” avec sa compagne et d’une fidélité réciproque depuis plus de vingt ans. Ce qui semble échapper à cet te ecclésiastique new age, c’est précisément que, cet “embourgeoisement” d’une situation déviante a une signification et des répercussions morales infiniment plus graves que la débauche secrète d’un prêtre qui enfreint son vœu de chasteté. Celui-ci se comporte en “délinquant” “délinquant” sans impliquer l’ensemble de son Église, alors que l’attitude militante de Miss Glasspool vise à entraîner toute l’institution dans un processus d’inversion des valeurs strictement diabolique. Tout comme la loi pénale doit constituer un garde-fou contre les déviances criminelles (on ne légalise pas le vol sous prétexte qu’il se banalise), le rôle d’une Église n’est pas de s’adapter aux tendances sataniques de l’époque. Il existe, indépendamment indépendamment du temps, un ordre vertueux du monde dans lequel la vie prime sur la mort, et par conséquent dans lequel un couple est nécessairement composé d’un homme et d’une femme. Nous mettons les protestants, si attachés à la lettre de la Bible, au défi de trouver dans ce Livre un seul exemple qui contredise ce principe… en dehors des cas qui provo-

quent la colère divine. Ce que prônent les gens comme Miss Glasspool (à qui personne n’a interdit de choisir un autre métier), ce n’est pas la tolérance ( qui implique une hiérarchie), hiérarchie ), mais la destruction de tout système de valeurs, le chaos cher aux Francs Maçons, dans lequel tout vaut tout. Il y avait un Baphomet de la chanson chanson (paix à son âme !) ; il y a maintenant des Bap hom ets mitrés. Grand Lucifer, ton règne arrive, et encore plus vite qu’on ne croyait.

Jean-Luc LEOPOLDI

PROCÈS DE MGR WILLIAMSON D’ICI À DEUX MOIS Mgr Williamson, qui réside actuellement au prieuré londonien de la FSSPX à Wimbledon (Saint George’s George’s House. 125 Arthur Road. Tél. : 00-44-20-89-46-79-16. CourCourriel riel : ) après avoir été expulsé d’Argentine et chassé de sa fonction de recteur du séminaire séminaire de La Reja, Reja, devrait finalement être jugé en Allemagne pour les propos révisionnistes qu’il avait tenus à Zaitzkofen le 1 er novembre 2008 à une équipe de la télévision suédoise et qui, diffusés au moment de la levée des excommunications le 21 janvier 2009 des quatre évêques sacrés en 1988 par Mgr Lefebvre, Lefebvre,

de Pierre Vial carrière du tribun, mais aussi l’im- d’une façon ou d’une autre, du sociaentre les méfaits portance de l’antisémitisme au sein lisme : le parallèle entre du socialisme français du XIX e siècle, du capitalisme et l’influence des juifs. Jaurès, qui n’est alors qu’un diridepuis George Sand, Pierre Leroux (le juif est « odieux par son esprit de geant socialiste parmi d’autres, s’inspaysage. Le 7 juin 1898, lucre et de spoliation »), Fourier, crit dans ce paysage. écrit : « La race jui ve, con cent rée, Toussenel (auteur de Les Juifs, r ois de il écrit l’époque ), Proudhon (qui parle de pas sio nné e, s ubt ile , to ujo urs dév oré e

avait déclenché un scandale planétaire. Le doyen des quatre évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie Saint-Pie X ayant refusé d’acquitter les 9 000 euros d’amende auxquels le ministère public l’a condamné, le procès, désormais inévitable, aura lieu fin février ou début mars 2010. Le juge chargé de l’affaire, faire, une jeune femme de 28 ans, souhaite souhaite que Mgr Williamson Williamson compacomparaisse en personne pour qu’il puisse « expliquer quelles ont été les raisons qui l’ont poussé à faire ses déclarations à la télévision suédoise ». Elle « souhaite juger personnellement de ses réponses ».

Prélat courageux et qui ne s’est jamais renié sur le fond de ses propos, Richard Williamson serait tenté de se rendre à ce procès pour s’expliquer. quer. À moins qu’il ne ne veuille veuille pour l’exemple rester derrière les barreaux, nous lui déconseillons formellement d’aller outre-Rhin où il y a fort à parier qu’il serait incarcéré dès la frontière passée. La loi allemande prévoit en effet cinq ans de prison ferme pour révisionnisme et, là-bas, ces cinq ans sont effectifs, les remises de peine ne s’appliquant jamais pour ce genre de délits. De plus, compte tenu de la dimension internationale qu’a prise cette affaire, on voit mal la justice teutonne, dont on connaît la soumission au Lobby, faire preuve de la moindre mansuétude.

PRIX LYSSENKO LYSSENKO POUR UN ALTERMONDIAL ALTERMONDIALISTE ISTE Depuis 1990, le Club de l’Horloge, présidé par Henry de Lesquen, remet chaque année le prix Lyssenko à une personnalité ayant œuvré à la désinformation, multipliant les inepties voire les mensonges sur le plan scientifique. De manière ironique ont ainsi été décorés au fil des années Daniel Cohn-Bendit et Olivier Duhamel, Pierre Bourdieu, Michèle Tribalat, Tribalat, Pascal Perrineau, Robert Badinter, Hervé Le Bras, Albert Albert Jacquard… Jacquard… Le 1er décembre fut couronné Bernard Maris pour son analyse de la crise économique à laquelle il se livre dans son essai de janvier 2009 Capitalisme et pulsion de mort . Mais qui est le lauréat, lauréat, né en 1946 ? Gérard Bramoullé, professeur agrégé et docteur d’État en sciences économiques d’orientation libérale, a brossé le portrait







N° 2933 — DU 24 DÉCEMBRE 2009 AU 7 JANVIER 2010 — RIVAROL

« Tout désespoir en politique est une sottise absolue » (Charles Maurras).

M

INUIT chrétiens… C’est l’heure solennelle. L’espérance est prête pour la Liberté, va-t-on chanter ce soir dans nos églises… Allezy de bon chœur chœur ! En consacrant consacrant nos cœurs à saint Nicolas de Flüe, patron et protecteur de la Suisse, et au Petit Jésus de nos crèches.

canton de Lucerne (rondelles de pain noir grillé, jambon cru avec, dessus, une fondue de champignons à l’échalote, crème à la marjolaine, recouvertes d’emmental, gratinées au four) et des beignets au fromage (tilsit) de Saint-Gall (quenelles

13

patates crues râpées gros, avec quelques lardons et oignons hachés fin) ? Des cardons à la genevoise (gratin à la crème, vin blanc, gruyère), des gnocchis du canton fondateur (quenelles de purée de pommes de terre avec œufs, lait, farine, sbrinz râpé,

Pour sûr, il faut boire, puisque tous les desserts helvètes sont d’obédience bourbine ! Nom de de bleu ! (bleu de bleu bleu à Genève, Gopfertami ou Gopfritchtoutz en Schwitzerdütsch), c’est du lourd ! (Beignets, pâtes épaisses aux fruits secs et aux épices, tourtes cimentées, innombrables, comme celle aux noix de l’Engadine ou le gâteau de maïs de Zentralschweiz , avec parmi tout cela quelques perles, rela-

Par saint Nicolas de Flüe, voici Noël deux fois ! dorées à la poêle avec du beurre) ? A suivre suivre !

HONNEUR AUX SUISSES Les Helvètes, le premier jour de l’Avent, ont brisé et la chape de plomb du politiquement correct et le joug des marx-merdia, et le carcan, que l’on croyait de fer ; des sondages, truqués, divulgués dans le but d’une prédiction créatrice qui a fini en eau de boudin (blanc, c’est le moment), sous le coup de bélier, pas si bête, de la Vox Populi, Vox Dei ! Pour le cadeau, cadeau, merci les Suisses, jadis protecteurs de notre Roy Louis (et martyrs avant lui), présentement défenseurs armés du Saint-Père. Par vous, les Européens auront trouvé, en l’an de grâce 2009, deux fois leur joyeux Noël ! Comme dans un spectacle de chute de dominos, il se peut que la magie s’arrête en cours de route, mais Caramba ! Reconquista ! Sous l’effet papillon, petite petite cause, graves conséquences comme braille l’autre… Où tout ça va nous mener ? Ma doué, « la boite à monstres monstres est est ouverte » s’effraie Elkarabbach, tandis qu’il se produit des miracles de saison saison : Cohn-Bendit (ne laissez pas venir à lui les petits enfants), éructe désormais contre la démocratie ses discours à la façon de Charles Maurras ou de Marie de Roux et ses nounouvelles diatribes sont calquées sur celles de la Phalange Catholique de l’abbé Georges de Nantes (« Un impératif impératif immédiat immédiat : Changer de régime régime ! », « Répub liqu e ou dictature… Mon choix est fait », « Elections, trahison, présidence, pestilence »). Tout ça à cause du suffrage universel, d’une votatio votatio ! Un mal qui répand la ter-

FROMAGES ET DESSERTS

frites, compos composées ées de 0,5 dl de lait, 0,5 0,5 dl d’eau, 100 g de beurre, sel, 250 g de farine, 200 g de fromage fromage râpé, 100 100 g de brunoise brunoise de jambon cuit, poivre, muscade). En entrée légère, de la mousse de truite jurass ienne (darioles de flan salé, aux œufs, lait, crème et chair de truite cuite, recouvertes de sauce au beurre blanc, au fumet et au vin blanc). Une (toute petite) busecca tessinoise , d’influence lombarde, réchauffera nos corps (soupe non mixée, aux poireaux, carottes, choux blanc, oignons, beurre, patates, céleri, haricots borlotti, tomate en purée et en morceaux, tripes précuites, lard gras frais, ail, basilic, sauge, marjolaine, parmesan ou sbrinz râpé). Les amateurs de “trou”, dont je ne suis pas, présenteront un sorbet au marc décoré de raisin (recette neufchâteloise), une eau-de-vie valaisanne ( pruneau de Martigny , abricotine , williamine ) ou un bon kirsch de Zoug . En poisson, voici une recette facile : darnes de saumon du Rhin marinées

Une petite assiette de trois fromages aux aspects, parfums et textures dissemblables ravira les gourmets en évitant les impairs. Voici Voici trois possibilités : sérac à pâte fraîche, très blanche et crémeuse, gruyère salé et vacherin Mont-d’Or. Bagnes, tomme vaudoise et tomme de chèvre fribourgeoise . Fromage vert de Glaris ( schabzieger, aromatisé au petit trèfle ou mélilot), appenzell, reblochon . Les vins seront servis des plus légers au plus charpentés. Les blancs d’abord (que la HALDE n’y trouve pas pas offense !) et les rosés conviennent aux apéritifs, aux entrées, aux charcuteries, charcuteries, aux poissons poissons ; les rouges aux viandes de gaillarde fierté et aux fromages de franche résolution, les perlants, les pétillants au dessert.

tivement aériennes, telles la meringue aux fraises et chantilly (Berner-Oberland), la tourte aux carottes d’Argovie (Aargauer Rüeblitorte, cake fameux et tendre à base de 4 œufs dont les blancs sont en neige, 150 g de sucre, 200 g de carottes râpées fin, 100 g de farine, 200 g de poudre de noisettes, zeste de citron et levure), les abricots en habits de mousse au vin blanc (Valais) ou le raisiné (pâte brisée avec comme appareil, un m mélange élange de 1 l de jus de raisin, 1,5 dl de lait, 180 g de crème épaisse, 2 œufs battus, sucre et beurre). Joyeux Noël à toutes et à tous, avec une petite pensée pour Pierre Dudan, pas parti sans laisser d’adresse (il repose au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne), avec qui nous trinquerons ce soir, si c’est donné aux trépassés, avant que de déguster avec lui, demain matin, un « p’tit café au lait au lit ». Noël permet toute espérance. Allez !

Franck NICOLLE, .







14

I

LS étaient descendus du ferry comme j’étai s as sis sur un ban c de la j etée à laisser mon regard exister pour moi. Leur apparition et le tintamarre affairé qu’ils produisirent me tirèrent de la léthargie qui m’avait gagné avec la venue des couleurs du crépuscule crépuscule ; ce violet, ce rouge et ce rose, qui mangent progressivement le ciel, et teintent la terre des nuances du dernier feu. Il y avait là deux enfants : le frère en costume marin et la sœur portant jupe grise plissée, chaussettes blanches et bandeau bleu foncé dans les cheveux ; tous deux se suivaient en âge et avaient moins de dix ans. Il y avait aussi la grand-mère et la fille, une belle femme d’une trentaine d’années (assurément la mère des deux enfants) enfants) ; elles étaient plongées dans une longue dispute, car l’une avait dû oublier ce que l’autre aurait dû penser à prendre. Il y avait encore deux vieux oncles à la démarche simiesque, vêtus de costumes et de chapeaux noirs, qui abritaient moustaches et cheveux blancs. Tout ce petit monde était bardé de paquets enveloppés dans des emballages cadeaux ceints de rubans brillants, car c’était le soir de Noël. Inconsciemment attiré, je me levai pour les suivre distraitement à distance ; ne représentaient-ils pas la célébration, la famille, et la vie ? Nous parcourûmes parcourûmes ainsi séparément un dédale de ruelles ; des bougies et des guirlandes décoraient les portes et les fenêtres, d’où émergeaient musiques joyeuses et éclats de voix. Bientôt, la petite troupe arriva en vue d’une demeure cossue arborant l’imposante plaque de cuivre du docteur du port. Le propriétaire, un homme d’une quarantaine d’années richement habillé, était


peine dévoilé ce qui m’entourait, j’avais posté sur le seuil, manifestement à les repris ma position sur le banc de la jetée, attendre. Je poursuivis mon chemin comme ils s’embrassaient à l’occasion de juste en f ace du ferr y qui avait fait esca le pour la nuit ; lorsces retrouvailles, et que les enfants sauqu’un tapage de voix troubla le taient aux basques par Philippe RÉGNIEZ silence de la brume de celui qu’ils en s’approchant. appelaient, en C’était les criant de bonheur, leur papa. membres du petit groupe de la veille au soir qui venaient reprendre le bateau qui La nuit était maintenant tombée, et le les avait amenés ! Hormis le docteur, docteur, ils calme le plus parfait régnait sur le petit étaient tous là : la grand-mère et la belle port. J’étais installé à une table de l’unique taverne ouverte, à attendre mon repas et à femme de trente ans, les deux oncles, et les deux enfants. Une vive querelle les animait guetter d’éventuelles lumières de bateaux (c’était la cause du tapage) comme ils s’arsur les eaux, lorsque le groupe que j’avais rachaient des mains des billets de banque quitté peu avant fit une entrée bruyante. tout en marchant, tandis que les enfants Décidément, je ne serais pas seul, et le brouhaha du réveillon parviendrait jusqu’à pleuraient et recevaient des gifles. Le capitaine du ferry, qui assistait lui la retraite que je m’étais choisie. aussi à la scène, vint s’asseoir à mes côtés : Le patron semblait prévenu, car, à peine « Ah la la ! C’est tous tous les ans ans la même même ces gens furent-ils assis, qu’une succession de plats fumants fumants arrivèrent de la cuisine ; chose, il faut qu’ils se tandis que j’attendais toujours mon repas. disputent sur le partage du cachet cachet… … » « Du Le bruit des voix fortes et des rires était cachet ?… mais de de quoi entrecoupé des coups secs et mats des bouvoulez-vou voulez-vouss parler ? » teilles que l’on débouchait. La soirée se déroula ainsi : solitude et lui demandai-je. demandai-je. « Eh bien oui, du cachet silence délibérés de mon côté côté ; effusions et qu’ils viennent de toudémonstrations de bonne humeur et d’afcher du docteur, pour fection de l’autre. A un moment, à la leur performance, demande du docteur, le patron installa un tourne-disque dont il fit sortir une musique comme tous les ans à Noël… » Je m’excum’excunasillarde et rythmée ; et la petite troupe se sai : « Je ne comprends comprends vraiment vraiment pas… pas… » forma en couples qui tournoyèrent comme Le capitaine capitaine était un homme homme patient patient : « Ce des jouets mécaniques sur le dallage de carreaux rouges et blancs. Malgré l’indésont tous des acteurs qui viennent de la niable part de contrainte que supposait ce capitale, même les enfants, le docteur les paye pour incarner la famille qu’il ne posrituel répété tous les ans, ces gens parvesède pas… Vous ne saviez saviez pas ? » naient à faire naître de leurs comporteLe capitaine se leva brusquement pour ments un étonnant sentiment de bonheur sincère. aller accueillir ses passagers, sans me dire si cet arrangement du docteur résultait Mon repas enfin servi et terminé, je me d’une conception pragmatique de la vie, ou levai et quittai la taverne sans que personne s’il était le fruit amer d’une terrible ne fît attention à moi. absence et d’un profond désespoir. Le lendemain matin, l’aube bleue avait à

Les explorations ésotériques du Louvre puis de Saint-Pierre de Rome et maintenant de Washington par le romancier américain Dan Brown ont suscité des vocations. Spécialiste des sciences occultes, M. de l’Estoile se penche après après Arsène Lupin sur l’Aiguille Creuse et Etretat dont « le

grand secret secret fut l’existence existence d’un d’un embarcadèr embarcadèree secret et dérobé sous la falaise », ce qui per-

mettait donc les allées et venues les plus mystérieuses entre la France et l’Angleterre, celle-ci en profitant davantage, nous semble-t-il, que celle-là. Au passage, on rencontre Rosicruciens, gnostiques et sectateurs du Grand Monarque, l’on retrouve les Templiers, René Guénon et l’inévitable abbé Saunière, puisque la route d’Etretat mène bien sûr à Rennes-le-Château et au Prieuré de Sion. Une virée distrayante à défaut d’être convaincante malgré la riche bibliographie sur laquelle s’est appuyé l’auteur. _____

J. L.

Éd. Pardès, 270 pages, 24 €.

Après une intéressante Histoire des Barbaresques, le Petit Guide du Coran et Le Coran contre la République (même éditeur),

M. Lagartempe propose propose Origines de l’islam, qui commence par un panorama du gigantesque croissant que devait, à partir du VIIe siècle et en partie jusqu’à nos jours soumettre le Djihad lancé par Mahomet. Comment des civilisations aussi abouties que les civilisations grecque et perse (laquelle avait si longtemps résisté aux hordes asiates) ont-elles été vaincues par les Bédouins ? Comment des “identités” aussi fortes ont-elles été balayées par les étendards verts du du prophète ?







15

N° 2933 — DU 24 DÉCEMBRE 2009 AU AU 7 JANVIER 2010 — RIVAROL

S

I LA Société Protectrice des Animaux décernait un prix littéraire, nul doute qu’il écherrait, pour l’année 2009, aux éditions du Dilettante. Cette maison, dont l’emblème est un chat noir, aime les bêtes. Même les plus biscornues, les plus bizarres. Les plus inutiles en apparence. Nulle allusion, on l’aura compris, aux auteurs qui font sa réputation, mais au seul contenu de leurs œuvres. Ainsi, dans La Revanche des otaries (1), Vincent Wackenheim Wackenheim revisite-t-il l’histoire de Noé et de son arche. A sa manière, qui s’écarte largement du récit de la Genèse. Y avait-il à bord un couple de dinosaures — pardon, pardon, de dinoZores dinoZores ? Fallait-il embarquer des créatures aussi inutiles, laides et maléfiques que la mygale de Rameshwaram, de son patronyme savant Poecilotheria hanumavilasumica, le crapaud de Holdridge, honorablement connu sous le nom de Incil ius hold ridg ei, ou encore Rhynchocyon udzu ngwensis , autrement dit musaraigne-éléphant musaraigne-éléphant ? Ces questions tourmentent Noé. Un drôle de lascar, ce Noé. Il se moque comme d’une guigne de la biodiversité, s’intéresse en revanche de près aux douces femelles de la faune dont il est le gardien. Tout irait pour le mieux à bord si la présence effective, au fond de la cale, des énormes sauriens, ne l’obligeait à reconsidérer la situation. On n’entrera pas dans le détail des péripéties qui conduisent les animaux à se révolter contre le règlement intérieur. Malgré l’intervention de Madame Noé qui tente de prendre les choses en main, tout cela finit mal. L’arche sombre. Son capitaine périt. Il faudra, pour finir, l’intervention de Dieu. Et du Diable, son éternel alter ego. Nous naviguons d’un bout à l’autre, mes lecteurs l’auront compris, en plein absurde. Un genre exigeant. Or, si les premières pages sont sans conteste drôles et piquantes, l’auteur peine à tenir la distance.

les passagers de l’arche. Pourtant, Le Club des caméléons (2) ne les concerne guère. Il a été créé par l’auteur, Milan Dargent. Dans son enfance, avec des copains triés sur le volet, « en hommage à un de (ses) héros, le journa-

se prétend en rien exemplaire. Seulement marqué par sa génération. Pourquoi faire revivre celle-ci celle-ci ? En quoi cette quête quête personnelle peut-elle intéresser, et qui, sinon les contemporains de l’auteur, nés à la fin des années 1950 ou au tout début des années années 1960 1960 ? Un bref paragraphe intitulé “Arthur” fournit à cette entreprise d’exhumation

quels s’ajoutent des publications posthumes. Une telle profusion ne suffit évidemment pas à en faire un « grand écrivain écrivain ». Il est vrai que nombre de ses pairs à l’Académie ne sauraient prétendre à une telle appellation et que le succès public de Troyat récompense un bon artisan, avec quelques fulgurances dont

liste Ric Hochet, dont une des aventures L’Ombre de Caméléon ». s’intitulait L’Ombre

une clé que l’on pourrait, sans jeu de mots, qualifier d’universelle : « On se

L’Ar aign e

A travers de courtes scènes et de portraits enlevés, Dargent se promène dans son passé, son enfance et sa jeunesse. Vagabondage qui se présente comme une manière de bilan. De récapitulatif des moments-clés de sa vie, des rencontres qui l’ont peuplée et lui ont donné saveur et sens. Parmi les êtres chers, Youki, son chien blanc saisi un jour de neige par le démon de l’aventure et qui a choisi la liberté. Ou encore Bill le poisson rouge aspiré par le siphon du lavabo avec l’eau de son aquarium. Des amis dont subsiste parfois dans la mémoire le seul prénom (il sert de titre au chapitre), auxquels restent liés des souvenirs drôles ou ou émouvants — souvent les deux ensemble. Des admirations passagères, le coureur cycliste Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour de France dans les années années 1970, Napoléon vite remplacé par Che Guevara, le chanteur américain Lou Reed ou Jean-Paul Belmondo. Engouements successifs, assez intenses et significatifs pour marquer une période. Assez éphémères aussi pour qu’ils ne resurgissent qu’au prix d’un travail de mémoire. A travers cette succession de textes de longueur inégale, défile toute une époque avec ses modes, ses passions, ses incertitudes. Des instantanés successifs. Des pièces de puzzle qui, assemblées, composent une toile de fond. Humour, ten-

demande encore de nos jours comment un type aussi doué qu’Arthur Rimbaud a pu abandonner la poésie pour se consacrer au commerce, et renoncer ainsi à ses engagements de jeunesse. Ce qu’il faut fai re p our comp rend re, c ’est essa yer d e nous revoir nous-mêmes, vingt ans plus tôt, et songer à ce que nous sommes désormais devenus. On rigole moins. » ●

Enfin, après les destins tragiques de Youki et de Bill, un autre animal familier. C’est Cléo, une petite chatte perdue. Elle fait irruption dans l’univers rétréci d’Aline, une vieille actrice décatie, de sa fille et de sa bonne. Avec ce « sansgêne seigneurial » qui est l’apanage des félins de son espèce et contribue à leur charme particulier. C’est dans un roman inédit d’Henri Troyat, La Folie des anges (3) . Troyat semble inépuisable. Sa bibliographie impressionne par le nombre des ouvrages de tous genres édités de son vivant, aux-

que je place, pour ma part, au sommet de sa production. Pour en revenir à ce dernier roman en date — quelques bonnes bonnes surprises émergeémergeront peut-être encore de ses cartons —, il retient par la simplicité de la construction et la vérité psychologique de personnages observés avec finesse. L’intrigue, ténue, met au grand jour les caractères. La lente débâcle d’Aline révèle les non-dits accumulés, les relations complexes nouées tout au long d’une vie avec sa fille Héloïse, à la fois dure, exigeante et pleine d’amour pour sa mère. Un réalisme sans concession. Sur le monde des humains, souvent incompréhensibles, Cléo porte un regard suprêmement indifférent. Sans doute ce texte n’illustre-t-il pas les canons à la mode. Pas de provocation dans le style, pas de personnage victime de la société. C’est tant mieux. Une histoire, tout simplement. Banale, mais seulement en apparence. Porteuse d’émotion. Voilà qui nous change. _____ 1. La Revanche des otaries . Editions Le Dilettante, 192 pages, 16 €. 2. Le Club des caméléons . Editions Le Dilettante, 160 pages, 15 €. 3. La Folie des anges . Editions de Fallois, 142 pages, 17,50 €.







par Claude LORNE IL fallait s’y attendre et RIVAROL l’avait d’ailleurs prédit : avec la bénédiction de l’idéologie dominante mondiale, l’ Estab lishm ent helvétique prépare ses mines et ses munitions pour torpiller la démocratie suisse et étouffer la voie du peuple.

TOUS CONTRE LA VOTATION “SCÉLÉRATE” ! Comme le martèle le professeur de droit constitutionnel Andreas Auer, Auer, il faut « serrer la vis et ne plus accepter d’initiative populaire qui n e pourrait pas être mise en œuvre, car elle contrevient au droit international impératif ».

Déjà, deux plaintes ont été déposées au Tribunal fédéral de Lausanne ; à Bienne, le très intello et très politicien Club helvétique suggère de remplacer l’interdiction des minarets dans la Constitution par une « disposition sur la tolérance », par le truchement d’une nouvelle initiative, populaire ou parlementaire. Et bien sûr, à Strasbourg, la calamiteuse Cour européenne des droits de l’homme a été saisie, notamment par Me Antoine Boesch qui espère que l’inévitable condamnation émise par la Cour obligera le parlement de Berne à annuler la votation. L’avocat se dit soutenu dans sa djihad par des clients « de tous horizons et de toutes confessions » .

UN “CRI D’ALERTE” JUIF… À SENS UNIQUE Car, du Caire à Casablanca en passant par le Tessin suisse où une Union islamiste s’agite beaucoup, les musulmans ne sont pas seuls à s’indigner. « Un cri d’alerte (sic) » a été ainsi lancé lancé par l’Union Juive Française pour la paix (UJFP) qui « a enregistré avec consternation le résultat du vote suisse contre les minarets », symptôme de « l’accélération

(Dessins de CHARD.)

provoqué cette incitation à l’extermination raciale si elle avait été formulée par un prêtre ou un pasteur européen.

HEUREUX COMME UN MUSULMAN MUSULMAN EN FRANCE FRANCE ? Au demeurant, les minorités que les humanistes de l’UJFP prennent sous leur aile sont-elles si persécutées ? En Suisse, la votation tant décriée proscrit certes les minarets mais ne menace nullement la liberté de culte, et même la prochaine initiative populaire que l’UDC de Christoph Blocher entend faire approuver par le peuple helvétique en 2010, soit le renvoi dans leur pays des criminels étrangers, ne saurait en rien léser les honnêtes gens. Majoritaires, on se plaît du moins à le croire, parmi les immigrés. Et la France ? Eh bien c’est Cocagne Cocagne pour les musulmans et ce n’est pas moi qui le dis mais le recteur de la la mosquée de Bondy (Seine-Saint-Denis), interrogé par l’AFP le 11 11 décembre. Pour Mohammed Mohammed Merini, ses ouailles « vivent correctement l’islam en France ». « Pour la grande

sainte Honorine sauvées des envahisseurs vikings (invasion bien bénigne à côté de la déferlante actuelle) suit l’exemple des Ulis (Essonne) où le premier conseil de ce type siégera en 2010 afin de « réparer une injustice démocratique », celle qui exclut des bureaux de vote les étrangers extraeuropéens. Or, ceux-ci doivent « faire partie intégrante de notre vie politique », estime la mairesse PS Maud Olivier. Une trentaine de candidats se sont déjà déclarés, proclamant leur « amour de notre ville » et se disant « fiers de leur identité », celle-ci non précisée.

QUI BRIME BRIME QUI QUI ? Nonosbstant, la plupart des « 5 à 7 milmillions de musulmans installés en France »

(cf. le ministre de la Défense Hervé Morin) se lamentent et revendiquent. Ils se sentent “ discriminés”, « bridés dans la prati que de leur re ligio n ». Impossibilité de tuer le mouton ou d’appeler à la prière comme au pays et d’installer des tribunaux islamiques (1) , campagnes contre l’excision ou le port de la si seyante

port du ministère de l’Intérieur, c’est-àdire six fois plus que lors de la précédente estimation), trop grande rareté des écoles coraniques et des medersas. Bref, les musulmans seraient brimés, comme de vulgaires catholiques traditionalistes — en particulier particulier ceux d’Amiens d’Amiens auxquels l’évêque Bouilleret refuse depuis plus de deux ans un lieu d’accueil digne de ce nom alors que tant d’églises sont vides dans la capitale capitale picarde — et il ne se passe pas de jour sans que les media fassent écho à leur grande détresse. Ce qui leur évite de parler d’autre chose. Par exemple de l’expulsion manu militari du si tolérant Maroc, le 8 décembre, décembre, de de cinq missionnaires chrétiens coupables de « réunion non déclarée et prosélytisme évangéliste » suite à une perquisition policière dans une maison de Saïdia, près d’Oujda. Où cinq autres missionnaires avaient déjà été arrêtés, puis expulsés, en mars dernier. Détail savoureux savoureux : dans la dernière fournée d’expulsés pour offense à l’islam figurent deux… deux… Suisses ! Où est l’intolérance ? En tout cas, l’épisode n’a pas semblé gêner notre très républicain Sarkozy puisque c’est justement au Maroc, dans une demeure palatiale digne des mille et une nuits et à l’invitation du roi Mohamed VI soi-même, que notre président et sa troisième épouse vont passer la trêve des confiseurs. Encore qu’il m’étonnerait fort que les Fêtes soient pour vous aussi fastueuses, je vous souhaite à tous, chers lecteurs, joyeux Noël et bon début d’année. Rendez-vous au 8 janvie janvierr 2010 2010 ! _____

. >.

(1) Comme celui qui a siégé clandestinement en novembre à Valls (Catalogne) pour juger une Maghrébine de 30 ans soupçonnée d’adultère mais qui avait réussi à prendre la fuite pendant son “procès”. Au terme de huit mois d’enquête, la police a arrêté dix Nord-Africains soupçonnés d’appartenir à la mouvance salafiste. “Juges” et geôliers ont été mis en examen pour

28704871-Rivarol-2933

Recommend Documents