R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir” N° 29 22
HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE
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ROVIDENTIELLE crise ! Bien sûr, sûr, elle a réduit des millions d’Européens au chômage et hypothéqué l’avenir de leurs enfants en alourdissant à ce point les déficits et la Dette extérieure des Etats membres de l’Union que beaucoup beaucoup — en commençant par la France France — ne répondent plus aux critères de Maastricht. Mais quelle importance puisqu’elle aura réussi à faire rentrer sous l’aile tutélaire de Big Brother le “tigre” irlandais, terrifié à l’idée de se retrouver tout seul dans ses landes maintenant que la bise est venue ! Ainsi a-t-il plébiscité le 2 octobre octobre par par 67,13 67,13 % des suffrages suffrages — et avec une forte parparticipation (58 (58 %) — le traité traité de Lisbonne qu’il avait rejeté le 12 juin 2008 par 53,4 % des voix. Souvent peuple varie varie ? Des 27 pays de l’Union, l’Eire était le seul constitutionnellement contraint au vote populaire, la France et les PaysBas, dont les électeurs avaient émis un non franc et massif au traité de constitution européenne, ayant été trahis par leurs dirigeants, qui ont prudemment confié la ratification du traité de Lisbonne à des Parlements-croupion. Un oui était donc vital pour l’Eurocratie et rien n’aura été négligé pour y parvenir. Entre le référendum de 2008 et celui N° 292 2922 2 du 9 OCT OCTOBR OBRE E 200 2009 9
www.rivarol.com Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM avion. avion. : . . . . . . . . 4,00 4,00 e TOM avion. avion. : . . . . . . . 480 XPF XPF Afrique Afrique avion avion : . . . . . 2500 CFA CFA Imprimé en France/Printed in France
9/10/2009
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de 2009, l’Irlande a ainsi obtenu des dérogations substantielles (entre autres sur l’avortement et la fiscalité), suivant l’exemple l’exemple du Danemark Danemark — qui, lors du référendum de 1992, avait refusé le traité de Maastricht, approuvé en revanche un an plus tard après âpres négociations et concessions de la part de Bruxelles en matière de justice, d’affaires intérieures et de défense. Mais, surtout, la République d’Eire dont l’économie est d’autant plus fragile qu’elle repose essentiellement sur les fameux “services”, délocalisables à l’infini, a été l’objet de formidables pressions, confinant à un “chantage” dont s’est d’ailleurs indigné Bruno Gollnisch. A peine connus les résultats du scrutin, Nicolas Sarkozy a célébré « ce vote, qui couronne les efforts accom- plis, notamment lors de la présidence française, pour apporter une réponse aux préoccupations qu avaient expri- surtout out va mées les Irlandais », et surt « permettre de franchir une étape déci- sive en vue de l entrée en vigueur du traité de Lisbonne ». Grâce auquel la ʼ ʼ
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France devrait disposer de deux sièges supplémentaires à l’Europarlement européen, satisfaction assez mince. En revanche, l’Union devrait y gagner — si l’on ose ose dire — un présiprésident du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, flanqué d’un
ministre des Affaires étrangères. Or, à qui devrait échoir cette prestigieuse présidence sidence ? The Times , de Londres est formel : Tony Tony Blair. Blair. Autrement Autrement dit le « caniche caniche de Bush », l’homme l’homme qui fut le premier à relayer les mensonges du clan Cheney-Rumsfeld-Wolfowitz sur le fantasmatique fantasmatique « arsenal de destruction destruction massive » détenu par l’Irak l’Irak et le plus enragé en Europe à lancer la croisade contre “Saddam-Hitler”. C’est Blair qui engagea l’armée britannique dans les sanglants bourbiers de Bassorah puis de l’Afghanistan, mais lui aussi qui contribua grandement au krach financier en encourageant les banquiers et les traders de la City aux opérations les plus folles. Sentant venir le retour de bâton électoral, il refila son héritage pourri à Gordon Gordon Brown le 27 juin 2007, se faisant nommer le même jour (en grande partie grâce à son compère Sarkozy) président du Quartette au ProcheProcheOrient, bidule regroupant l’Union européenne, l’ONU, les États-Unis et la Russie. Et qui, à ce jour, a fait preuve de la plus totale inefficacité dans le dossier israélo-palestinien, se signalant au contraire par son assourdissant mutisme lors de l’invasion de Gaza. Il est vrai qu’entre-temps, l’ancien Premier ministre était devenu également consultant pour la banque américaine JP Morgan (Rothschild)… Si The The Times Times est bien informé, c’est donc un représentant caricatural du
“globalisme” le plus odieux sur les plans à la fois financier, idéologique et humain qui présidera notre malheureux continent maintenant que le verrou irlandais a sauté. Restent, il est vrai, la Pologne et la Tchéquie. La première avait annoncé qu’elle renoncerait à son veto en cas de oui irlandais, le président tchèque Vaclav Klaus maintient le sien. Mais, tout comme l’Irlande avant le 2 octobre, la République République tchèque subit actuellement d’énormes pressions, surtout de l’Allemagne, qui multiplie les menaces économiques. Une ingérence là encore insupportable mais, puisque c’est pour la bonne cause, personne ne songe à la reprocher au pays pourtant éternellement coupable d’avoir envahi les Sudètes en 1938… Détail Détail : c’est le socialdémocrate et vice-chancelier sortant Frank-Walter Steinmeier, tout dévoué aux intérêts de Washington et farouche partisan de l’envoi de la Bundeswehr en Afghanistan, que The Times Times donne favori pour s’occuper des Affaires étrangères de l’Union. Mais on parle aussi de… Bernard Bernard Kouchner Kouchner ! Selon un sondage allemand, allemand, 76 % des Européens rêveraient d’une « Europe Europe Empire Empire ». C’est C’est plutôt une une « Europe Colonie » qui les les attend. attend.
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N° 2922 — 9 OCTOBRE OCTOBRE 2009 — RIVAROL RIVAROL
L’EFFET POLANSKI
LE “SÉISME” DE RAMBOUILLET Lors du premier tour de la législative partielle organisée à Rambouillet (Yvelines) afin de pourvoir au siège de Christine Boutin qui voulait prendre prendre du champ après son son éviction éviction du gouvernement en juin dernier, son ancien suppléant Jean-Frédéric Poisson avait recueilli près près de 44 % des voix. Or, Or, au second tour du 27 septembre, septembre, il ne l’a emporté que de cinq voix sur la Verte Anny Poursinoff Poursinoff — qui, du coup, a déposé un recours en annulation du scrutin. Nous avions dans notre n° du 25/9 souligné le score de M me Poursinoff Poursinoff qui, le dimanche précédent, précédent, avait obtenu obtenu 20 % des suffrages, écrasant la socialiste Pelissolo (12,44 %). Mais sa fantastique fantastique remontée en une semaine, près de 30 points, ne gêne pas seulement le PS. Elle inquiète aussi l’UMP qui, selon un élu, « a senti le vent du boulet ». Et Boutin qui, en 2007, battit Poursinoff Poursinoff de près de 10 points — mais avait peut-être peut-être prévu le retournement de l’électorat, d’où sa décision surprenante de ne pas se représe représenter nter —, triomphe triomphe : « C’est un séisme qui s’est passé dans cette élection , déclaraitelle le 29 septembre septembre sur RTL. Il faut absolument absolument que la majorité présidentielle se redresse … Les électeurs ne se sont pas déplacés au second tour alors qu’il y a eu une mobilisation de la gauche parce que l’élector l’électorat at de droite droite ne sait plus où il en est : L’accumulation taxe carbone, taxe sur les indemnités des accidents du travail, Clearstream (…), les gens de droite ne supportent supportent plus… L’environneme L’environnement, nt, l’UMP s’en s’en est emparée emparée et et s’en empare bien. Mais enfin il faut quand même faire attention : quand vous avez Jean-Louis Borloo Borloo qui claque la bise à Dany [Cohn-Bendit] son copain [le 27 septembre septembre à Paris, lors de la journée journée des Amis d’Europe Ecologie], les électeurs se disent qu’il vaut mieux aller plutôt vers le vrai produit que vers le produit light — donc vers les Verts Verts. La question est véritablement posée d’un certain nombre d’orientations. d’orientations. (…) Il faut se rappeler quelle est la base de notre électorat. Il n’y a pas de réserve de voix, il faut quand même le savoir. » Répondant à Boutin qu’il « ne veut pas accabler » car « elle a eu des malheurs », Patrick Devedjian a tenté de rassurer un parti et des électeurs électeurs déboussolés: « On sait très bien où l’on va. Nicolas Sarkozy a doté la droite d’une vraie stratégie, en même temps d’un vrai programme d’action. » N’empêche que, loin de bénéficier de la « politique politique d’ouverture d’ouverture » pratiquée par l’Elysée, l’UMP a bien failli perdre Rambouillet, tenu jusqu’ici pour un fief inexpugnable de la droite. Un présage des défaites à venir l’an prochain, pour les régionales en Ile-deFrance… et ailleurs ailleurs ?
Chicago no, Rio si ! Bien sûr on peut penser que beaucoup des pays occidentaux représentés au Comité olympique international ont choisi Rio de Janeiro pour accueillir les Jeux de 2016 puisque, tout étant à y construire, les géants du BTP, européens notamment, espèrent y faire de fructueuses affaires. Mais nul doute que le CIO a aussi été exaspéré par l’arrogance du Comité olympique états-unien et de la Maison-Blanche donnant pour avéré le choix de Chicago pour la seule raison que
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Il n’est pas exclu d’ailleurs que pas mal de droitistes rambolitains dont le suffrage a fait défaut à Poisson aient été dissuadés d’aller voter par l’écœurante solidarité affichée par Bernard Kouchner, Frédéric Mitterrand et Sarkozy lui-même avec le cinéaste pédomane Roman Polanski, violeur en 1978 d’une gamine de 13 ans et arrêté le 26 septembre en vertu vertu d’un mandat d’amener délivré par un juge états-unien (voir notre dernier n°). Après avoir paru unanime, unanime, l’Exécutif s’est ravisé, sans doute devant l’incompréhension des députés de base traduisant la vox pop uli , telle l’élue de l’Yonne MarieLouise Fort qui n’hésitait pas à se dire « consternée « consternée par le soutien qu’apportent un grand nombre de responsables institutionnels et d’artistes à Roman Polanski ». Aussi Luc Chatel, ministre de l’Education nationale mais aussi porte-parole du gouvernement, prenait-il le 30 septembre le contrepied de ses collègues aux Affaires étrangères et à la Culture : « On peut comprendre l’émotion qu’a suscitée cette arrestation tardive », tardive », concédait-il, mais « Roman Roman Polanski n’est n i au-dessus ni en-dessous des lois. Nous avons une procédure judiciaire en cours, pour une affaire grave, le viol d’une mineure, pour laquelle la justice américaine et la justice suisse font leur travail. » Il est vrai que là aussi, c’est Cohn-Bendit qui avait donné le ton… Après toutefois Jean-Marie Jean-Marie et Marine Le Pen. Laquelle, très offensive le 5 octobre sur le plateau plateau de « Mots croisés croisés » (France (France 2), a derechef réclamé la démission de FrédéFrédéric Mitterrand dont, sans se laisser interrompre, rompre, elle a cité des extraits édifiants (si l’on ose écrire…) du livre « La M auv ais e Vie ». Cette autobiographie, publiée en 2005 et où le nouveau ministre de la Culture exhibe complaisamment ses goûts contre-nature, contient en effet des odes répétées aux prostitués mineurs qu’il allait traquer en Thaïlande, et ne cèle rien du plaisir intense que lui procuraient ces rencontres tarifées. A noter que, sur son site, L’Express s’est indigné non de ces confidences mais de l’offensive menée contre Frédéric Mitterrand par la “fâchosphère”.
prenante quand on connaît son irrésistible attrait pour les media. Il est vrai que le frérot n’est pas tendre pour sœurette, « extrêmement autoritaire » qui n’admet qu’« une seule façon de faire, la sienne » et exige que « tout tourne autour manipulatrice — cela d’elle ». De plus très manipulatrice confirme le portrait dressé d’elle par Bernard Laporte qui, donné un moment comme le père de la petite Zohra, démentit brutalement en disant que sa femme et ses enfants « avaient déjà suffisamment souffert de cette histoire ». A propos de Zohra, Jamal affirme ainsi que les photos diffusées partout et où l’on voyait Rachida quittant la maternité avec son bébé étaient bidon : le nouveau-né avait été évacuée par une autre issue et c’est un porte-bébé vide que M me le ministre, juchée sur ses talons aiguille, montrait triomphalement aux équipes de télévision. Au demeurant, la famille Laporte n’aurait pas été la seule victime de l’insupportable mystère entretenu par l’exhibitionniste Rachida autour de sa grossesse et de celui qui l’avait l’avait provoquée provoquée : « L’attitu de de Rach ida a mis mon père en furi e , raconte Jama l. Penda nt d eux mois, il a rép été : C’est terminé, je ne veux plus plus la voir ! Nous, nous avons vécu toute cette affaire comme un déshonneur. neur. Nous sommes musulmans avant tout. Mon père app art ient à l’a nci enne géné rat ion, ass ez stricte. Il a dû rabaisser sa fierté devant les familles a rabes du v oisinage. » Evidemment, tout cela n’est pas très ragoûtant, mais aura du moins permis à l’ancienne protégée de Sarkozy de mesurer sa surface internationale. A la suite du Daily Ma il de Londres, de nombreux quotidiens étrangers ont longuement chroniqué « A l’ ombre de Ra chid a », qui ferait un malheur à la librairie du Parlement européen. Avantage Avantage supplémentaire : cette nouvelle péripétie fait un peu oublier son précédent précédent exploit, l’omission — involontaire bien sûr sûr — de ses émoluments de maire du VII e arrondissement de Paris dans la déclaration de revenus exigée de
tous les nouveaux députés européens. A force de se vautrer sous les projecteurs, projecteurs, on finit par se brûler. Peut-être en contre-feu au livre de Jama l, s a s œur con fiai t le 24 sep tem bre au Parisie n que Sarkozy lui avait « demandé de s’investir davantage à l’UMP » et qu’elle était prête à s’engager a u côté de Valérie Pécresse dans la bataille des régionales. Il n’est pas sûr que l a ministre de l’Enseignement supérieur apprécie beaucoup ce coup de main.
Dans sa circulaire du 21 août, le ministère de l’Intérieur commande aux Préfets l’organisation de centres de vaccination. La fiche N° 5 précise précise (page (page 11) : « Toute
avancé à tout propos, commandent, devant tant de confusion et de contradictions, la plus extrême méfiance. D’autant plus que l’actualité devrait nous enseigner que la France est toujours le pays le « mieux prépar préparéé » à tout par ceux ceux qui s’en prétendent responsables. Au final, pourtant, on constate qu’elle est de ceux où les calamités, dont les pouvoirs publics prétendaient la protéger, sévissent le plus sévèrement: sang contaminé par le VIH, hormone de croissance frelatée, affaire du distilbène ou du talc Morhange, explosion des scléroses en plaques après la vaccination contre l’hépatite B — liste non exhaustive. exhaustive.
TERREUR À L’HÔPITAL Le 1 er octobre à Chelles (Seine-etMarne), une Renault percute Mehdi et Grégory, qui faisaient la course avec leur moto de forte cylindrée et les deux motards sont transportés à l’hôpital de Lagny, où ils décéderont. Immédiatement, et bien que le conducteur de la Twingo ait été placé en garde à vue, une centaine de Jeunes envahissent l’hôpital pour y réclamer vengeance et s’y livrer au saccage. La compagnie de CRS appelée hésitant à intervenir tant la situation est explosive, c’est finalement un psychiatre « rompu aux situations de crise » qui parvient à ramener le calme. Ce psychiatre est le Dr Toufik Selma. Que se serait-il passé s’il s’était appelé Jean Dupont… ou David Benichou ? Le directeur de l’hôpital a avoué n’avoir « jama is vécu une tel le expérience en vingt-deux ans de carrière ».
PAS DE LUMIÈRES POUR LA LA TURQUIE TURQUIE ! Certes, c’est l’année de la Turquie Turquie en France, mais était-il concevable d’illuminer du 6 au 11 octobre la Tour Tour Eiffel aux couleurs de ce pays ? C’est pour protester contre cette scandaleuse et très onéreuse initiative due tout à la fois à la Mairie et au gouvernement, que le FNavait appelé le 8 octobre place Saint Saint Gervais, toute proche de l’Hôtel-de-Ville, à une manifestation manifestation menée par Marine Le Pen et Marie-Christine Arnautu, tête de liste aux régionales en Ile-de-France. Ile-de-France.
QUAND JAMAL FAIT DE L’OMBRE À RACHIDA Dans sa chronique du 24 juillet dernier, Claude Lorne racontait les tribulations du livre-témoignage de Jamal Dati sur sa célèbre sœur, ouvrage dont le contrat, puis les épreuves déjà corrigées avaient “disparu”, ce qui en compromettait la publication prévue fin août. « A l’omb re de paru le 7 octobre Rach ida » a finalement paru (chez Calmann-Lévy) et les journaux qui avaient tenté de connaître la réaction de l’ex-garde des Sceaux en ont été pour leurs frais, son secrétariat leur signifiant que « M me Dati es t injoig nable ». Chose sur-
Michelle Obama est originaire de cette ville, où B arack a fait toute sa mé téorique carrière politique. Et l’irruption du mulâtre, s’invitant lui-même à Copenhague pour y défendre l e dossier, ne pou vait qu’indi spose r encore davanta ge les pontes du CIO. D’autant qu’en choisissant le Brésil d du “roi Pelé” et du président Lula comme pays hôte des J.O., qui seront donc hébergés pour la première fois par un pays d’Amérique latine, ils échappaient à toute accusation de racisme. C’est donc dès le premier tour de scrutin qu’ils ont, san s états d’âme, éliminé la candidature de Chicago — celles de Tokyo Tokyo et de Madrid étant très compromises par la proximité des Jeux de Pékin (2008) pour la première et de Londres (2012) pour la seconde.
équipe de vaccination devra s’autovacs’autovacciner lors de sa première vacation ».
Le 21 septembre, le ministère ministère de la Santé communique communique : « La parti cipation à la campagne de vaccination est pour l’instant prévue sur la base du volontariat mais les pouvoirs publics réquisitionneront, s’il n’y a pas assez de volontaires. » C’est la vieille histoire des désignés volontaires…à volontaires…à la sauce Sarkozy ! Récapitu Récapitulons lons : On annonce que la vaccination ne sera pas obligatoire, mais le ministère de l’Intérieur diffuse une circulaire de 19 pages où il est bien stipulé que les équipes de vaccination doivent au préalable s’être “autovaccinées” et le ministère de Roselyne Bachelot menace de “ réquisitionner” — comme sous l’Occ l’Occupati upation on ? —, s’il n’y pas assez de “volontaires” pour administrer le vaccin. Ce qui signifie clairement que les réquisitionnés n’auront donc pas le choix de la vaccination puisque, un mois plus tôt, le ministère de l’Intérieur a précisé l’obligation de l’“autovaccination.” La vaccination facultative pour la population pourrait s’évanouir
Bertrand CHASSAGNE.
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N° 2922 — 9 OCTOBRE 2009 — RIVAROL
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ÉFICITS et dettes records, hausses d’impôts en tous genres, création d’un nouveau prélèvement, la taxe carbone… Le projet de loi de finances pour 2010 que le Premier ministre a présenté comme un « budget de sortie de crise » ne rassure pas sur l’état de notre économie, tant s’en faut. Les finances publiques sont dans un état désastreux désastreux : selon les chiffres officiels du gouvernement, le déficit de l’État en 2009 sera de 141 milliards milliards d’euros, un niveau encore jamais atteint.
DES FINANCES DÉSASTREUSES Alors que François Fillon s’était bâti une image de rigoriste, défenseur de l’ort hodoxie budgétaire, il est l’homme qui aura crevé le plafond des dilapidations, le projet de budget pour 2010 prévoyant une augmentation du déficit public à 8,5% du produit intérieur brut après 8,2 % en 2009. La dette publique de la France devrait, elle, passer de 67,4 % du PIB en 2008 à 77,1 % en 2009 et 84 % en 2010. Elle a atteint, elle aussi, un nouveau record de 1 428 milliards d’euros d’euros au deuxième deuxième trimestre 2009, 2009, soit 73,9 % du produit intérieur brut, et le gouvernement voit ce ratio monter jusqu’en 2013 ! En un seul trimestre, la dette a crû de 54,6 milliards d’euros. Rappelons que les sacro-saints critères de Maastricht, tant vantés par nos gouvernements successifs à l’européisme béat, n’autorisent en principe qu’un déficit n’excédant pas 3 % du produit intérieur intérieur brut et une dette ne dépassant pas 60 % du PIB. On est loin du compte ! Contrairement à la légende selon laquelle la droite serait plus soucieuse des deniers publics que la gauche et bien meilleure gestionnaire, les déficits et la dette explosent tout comme les impôts et les taxes. L’arrivée à l’Elysée de Sarkozy qui avait promis de réduire les prélèvements, les dépenses et les déficits n’a en rien interrompu cette politique suicidaire. Le creusement du déficit budgétaire en 2009 résulterait officiellement d’un recul plus marqué qu’attendu des recettes fiscales, notamment de l’impôt sur les sociétés et de la TVA, d’un coût plus élevé des mesures du plan de relance (à hauteur de 5,5 milliards d’euros) et des crédits d’impôt (pour 2milliards). Le gouvernement prévoit une croissance du PIB PIB de 0,75 % après -2,25 -2,25 % cette année mais il ne s’agit là que de prévisions forcément aléatoires.
UN CHÔMAGE EN HAUSSE VERTIGINEUSE Preuve de l’impuissance (volontaire ?) des pouvoirs publics, le projet de loi de finances enregistre une poursuite de la dégradation du marché du travail avec 190 000 destructions destructions de poste dans le secteur marchand en 2010 2010 et 90 000 en prenant en compte l’ensemble des secteurs après 580 000 et 451 000 respective respectivement ment en 2009. D’abord estimé à 20 milliards d’euros, le déficit de la “Sécu” devrait dépasser les 30 milliards à la fin de l’année, selon des indications données par le ministre du Budget Eric Woerth. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale, présenté le 1er octobre, a prévu plusieurs mesures pour le contenir, parmi lesquelles une hausse du forfait hospitalier qui passera de 16 à 18 euros et le déremboursement de nombreux médicaments. Ce qui est tout à fait scandaleux car plus les Français payent une cotisation élevée, moins ils sont remboursés. Il s’agit d’un vol manifeste et qui devient permanent, les gouvernements successifs allongeant sans cesse la liste des médicaments déremboursés au détriment des foyers les plus modestes et de la santé publique.
litre d’essence. euros. Plus qu’une taxe, il s’agit bel et bien d’un racket. En outre, toujours au rayon des mauvaises nouvelles, le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt est très fortement resserré. Ceux qui achètent ou construisent leur résidence principale ont droit aujourd’hui à un crédit d’impôt égal à 40 % des intérêts intérêts d’emprunt, la première année, et à 20 % les quatre années années suivantes. Le durcissement prévu dans le PLF (projet de loi de finances) 2010 concerne les logements neufs. Si ces derniers ne respectent pas la norme « bâtiment basse consommatio consommationn » (BBC), le crédit d’impôt sera sera de 30 % la première année, puis puis de 15 % seulement les suivantes pour les acquisitions réalisées en 2010. Pour les acquisitions de 2011, les taux seront respectivement tivement de 25 % et 10 %, puis en en 2012 de 15 % et 5 %. En 2013, le crédit d’impôt aura disparu pour l’achat de logements neufs non “BBC”, c’est-à-dire non Écologiquement Corrects, et cela au détriment bien sûr des propriétaires les moins aisés. Le malus automobile est également durci. En 2010, le bonus automobile sera maintenu entre 200 et 5 000 euros pour l’achat de véhicule émettant moins de 125 grammes de CO 2 contre 130 actuellement. Le malus automobile s’appliquera aux véhicules émettant plus de 156 grammes de CO 2 contre 160 aujourd’hui. Mais dès 2011, le seuil sera abaissé à 151 grammes, allez savoir pourquoi ! Les voitures familiales sont les premières concernées, signe de la volonté des pouvoirs publics de promouvoir une politique malthusienne. On le voit, les discours alarmistes sur l’environnement l’environnement et le triste état de la planète par ceux-là mêmes qui s’acharnent à la détruire servent à augmenter les prélèvements, bref à voler les Français du peu qui leur reste et à handicaper les familles nombreuses.
TAXATIONS À TOUS LES ÉTAGES ! Les hausses de taxes sont légion : sera ainsi alourdie alourdie à 19,6 % la TVA TVA sur les les climatiseurs qui bénéficient d’une TVA à 5,5 % lorsqu’ils sont installés dans un logement de plus de deux ans. Par ailleurs, les régions seront autorisées à augmenter la taxe intérieure de consommation des produits pétroliers (TIPP), jusqu’à 1,35 euro par hectolitre pour le gazole et 0,73 euro par hectolitre pour l’essence. l’essence. Il faut donc s’attendre à une augmentation notable des prix à la pompe, et cela d’autant plus qu’en supprimant la taxe professionnelle payée par les entreprises, le gouvernement réduit les recettes des collectivités territoriales qui devront donc trouver ailleurs le manque à gagner. Le gouvernement n’oublie rien puisqu’il entend taxer davantage encore les indemnités de départ à la retraite, qui seront soumises à l’impôt sur le revenu dès le premier euro, et non plus à partir de 3 050euros. 050euros.
RAZZIA SUR L’ASSURANCE-VIE
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subit chaque année s’il dispose d’un contrat “monosupport” en euros. En revanche, il n’y est soumis qu’à l’occasion d’un retrait s’il détient un contrat “multi-
Seules les activités financières payeront 1 % d’impôt en plus avec la CET. Et les entreprises de télécom, d’énergie et du ferroviaire devront s’acquitter d’une nouvelle taxe, l’Ifer pour imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux, à hauteur de 1,5 milliard. Mais d’évidence d’évidence les collecticollectivités territoriales compenseront le manque à gagner en taxant davantage les particuliers. Les taxes foncières ont d’ailleurs déjà fortement augmenté cette année, les municipales étant passées. Delanoë a particulièrement fait fort à Paris où la hausse en un an approche approche les 20 %.
UN ÉTAT EN FAILLITE
(Dessin de CHARD.)
supports” (qui offre plusieurs supports d’investissement). Et c’est là que le bât blesse. Car si l’épargnant l’épargnant décède, le capital revient aux bénéficiaires qu’il a désignés et qui, eux, n’ont pas à régler de CSG et autres CRDS. Le contrat s’en trouve ainsi de facto exonéré. Le gouvernement voudrait en finir avec cette exception afin de récupérer ainsi environ 270 270 millions d’euros par an. Cette mesure figure dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Cette façon de s’attaquer à l’épargne, souvent le fruit du travail de toute une vie et généralement destinée à ses enfants, est particulièrement détestable et prouve qu’au nom de la crise, on détrousse, on lèse de manière éhontée et par tous les moyens nos compatriotes. Comme Pierre Peraldi en avait averti nos lecteurs, la suppression de la taxe professionnelle n’est pas non plus une nouvelle satisfaisante puisqu’elle sera remplacée au 1er janvier 2010 par la cotisation économique territoriale (CET). Les entreprises gagneront au change 4,3 milliards d’euros par an et même 11,7 milliards en 2010 (grâce au reliquat de remboursement).
Il y a deux ans, en visite à Calvi en Haute-Corse le 21 septembre 2007, le Premier ministre avait livré un aveu surprenant alors qu’il s’apprêtait à présenter son son premier budget budget : « Je suis à la tête d’un Etat en faillite », avait-il lâché. Et le chef du gouvernement avait déploré la situation financière “ insupportable ” de la France « depuis quinze ans en déficit chronique », incapable, selon lui, de voter « un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans ». « La Fran ce s’endette, il faut que tous les Français prennent con science qu’ il est te mps de mettre un terme à des solutions de facilité em ployées depuis v ingt-cinq ans qui placent notre pays en position de faiblesse. Ça ne peut plus durer », avait diagnostiqué le locataire de Matignon avant de prendre l’engagement de « ramener le budget de l’Etat à l’équilibre avant la fin du quinquennat ». Qu’a-t-il fait depuis, l’homme qui s’était proclamé champion de la lutte contre les déficits, vigie de la dette, garant du bien-être « des générations futures » ? Certes, Certes, la crise économique et financière est passée par là depuis l’automne 2008 mais Fillon n’a accompli aucune des grandes réformes de structure qui auraient permis d’inverser cette spirale infernale. L’Etat n’est pas le seul en faillite, ses dirigeants le sont aussi. Car rien n’a changé quant à la politique dite de la Ville, quant aux subventions aux associations parasites et à l’arrosage des “quartiers”. Aucune mesure de préférence ou d’exclusivité nationale n’a été prise, ce qui aurait soulagé les finances publiques en protégeant de plus nos compatriotes. Il est de bon ton pour les chefs du gouvernement, en prenant leurs fonctions, de tenir des discours martiaux, où ils accusent leurs prédécesseurs de leur avoir laissé une situation catastrophique. On se souvient d’Alain Juppé qui, à peine nommé Premier ministre par Jacques Chirac en mai 1995, critiqua Edouard Balladur, dont il avait pourtant été l’un des principaux ministres deux ans durant, pour avoir laissé les finances publiques dériver. Candidat à l’Elysée en 2007, Sarkozy avait également tenu des discours très sévères sur la gestion des deniers de l’Etat ces dernières années, oubliant qu’il fut ministre du Budget sous Mitterrand lors de la seconde cohabitation de 1993 à 1995 puis ministre des Finances sous Chirac en 2004. En réalité, tous ceux qui nous gouvernent depuis des décennies et qui sont parfaitement interchangeables appartiennent au même syndicat de faillis. J. B., .
Tout se passe comme si l’affaire Clearstream était un écran de fumée destiné à cacher la honteuse impunité de Jacques Chirac. Alors que ce dernier n’est plus chef chef de l’Etat depuis le 16 mai 2007 et qu’à ce titre il ne bénéficie plus de l’immunité judiciaire, il aurait normalement dû être jugé dans l’affaire des chargés de mission de la ville de Paris. Or, le 28 septembre, le parquet de Paris a requis un non-lieu général dans ce
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L A toujours été chez nous très difficile de réaliser les indispensables réformes, les révolutions paraissant plus simples. Chaque fois que l’on veut aborder de front un vrai problème, des écrans protecteurs ou déformateurs sont mis en place devant l’ob jectif à atteindre atteindre pour détourner détourner l’attenti l’attention. on. L’exemple de la “votation” organisée par les syndicats et les élus de gauche dans
« plus de 4 000 points de vote » selon Razzie Hammadi, secrétaire national du PS chargé des services publics, pour s’opposer à une éventuelle privatisation de La Poste est très révélateur par la tactique utilisée. Si les initiateurs de ce scrutin scrutin — pour lequel était participation historiqu historiquee » car, espérée une « participation toujours selon Hammadi, « le million de non n’est plus un objectif mais un point de
TRICHERIE ET TRUCAGE Doublement bidon, cette « votation citoyenne » qui s’est achevée le 3 octobre après avoir avoir attiré « 2,316 millions de votants », dont la gauche excipe maintenant pour exiger, à l’instar d’Arnaud Montebourg mais aussi de Jack Lang (que Sarkozy vient de charger d’une mission spéciale en… Corée Corée du Nord !) un « vrai référendum ». En effet, aucune pièce d’identité n’étant exigée et les “votants” pouvant se contenter, en lieu et place de leurs nom et adresse, d’un simple gribouillis gribouillis — j’en ai personnellement fait trois fois l’expérience le même jour, 3 octobre, à Paris —, rien ne les empêchait, bien au contraire, de glisser tout au long de l’opération leur bulletin dans toutes les urnes qu’ils rencontraient ou de voter sous d’innombrables noms. Il semble même que le vote multiple était encouragé par les promoteurs de la “votation ” dont l’initiative revient à un certain Nicolas Galepides, administrateur SUD de La Poste, et porte-parole du comité national réunissant 62 partis, syndicats et associations de gauche. Néanmoins, la télévision d’Etat a réservé le meilleur accueil à ce référendum bidon, l’in vité d’honneur de France 2 le 4 octobre étant même Olivie r Besancenot, « le postier le plus célèbre de France ». F. D.
Si, en matière militaire, l’attention des Français est bien évidemment braquée sur l’engagement de plus en plus meurtrier de nos soldats dans le bourbier afghan (cinq tués pour la seule journée du 27 septembre), l’arl’armée française n’en est pas moins confrontée à d’autres difficultés, moins immédiatement dramatiques mais qui pourraient se révéler d’une extrême gravité dans le futur. Ainsi, on apprenait récemment, grâce à la vigilance de quelques sites internet indépendants (notamment ), la multiplication des accidents liés à l’utilisation des nouvelles munitions (F3) du fusil d’assaut français Famas au cours des exercices de tir mis en place par l’armée. Plusieurs soldats auraient été blessés, dont certains au visage. Les « grands grands media media » de leur côté côté s’étaient, comme à leur habitude, largement abstenus de nous informer de ces faits qui se révèlent être, comme nous allons le voir, une nouvelle conséquence funeste de la mondialisation marchande. Une source militaire évoque une moyenne de deux incidents pour un million de cartouches tirées ; ce qui, rapporté rapporté au 35 millions de cartouches cartouches de Famas tirées
(Dessin de CHARD.)
par l’armée en 2007, fixe le nombre d’incidents à près de 70 en une année. Un chiffre suffisamment important et inquiétant pour que l’utilisation de la munition F3 soit pour l’instant interdite. Les militaires ont en effet reçu l’ordre d’utiliser les stocks de leur ancienne munition (F1) de fabrication française, qui fonctionne parfaitement, étant adaptée aux spé-
L’armée professionnelle a constamment besoin de recruter et elle recrute. Souvent, des jeunes désœuvrés, désœuvrés, sans diplôme, sans argent, souvent souvent des allogènes allogènes dénués de patriotisme (français). Mais elle les mérite, ces soldats. N’utilise-t-elle pas une propagande (notamment télévisuelle) télévisuelle) infantilisante axée autour autour du jeu et de l’aventure ? Il est donc normal que, chaque année, un nombre significatif des recrues se fassent la belle… Ou désertent si l’on ose encore employer ce vocable désuet. Mais de telles infractions ne sont plus guère punies. Cependant, en temps de paix, l’Institution maintient quelques peines symboliques. La plupart des sentences n’excèdent pas ainsi les 14 jours de prison avec sursis, mais avec, parfois, une inscription sur le casier judiciaire. La Chambre militaire est donc en mesure de stigmatiser tel ou telle en fonction du profil du déserteur. Le 22 septembre étaient ainsi jugés au tribunal de Nancy trois cas de désertion. Le premier concernait un certain Stéphane, ancien pilote de char, engagé depuis sept ans et qui
départ » — avaient mis en avant leurs leurs véritables objectifs : emploi et défense des avanavantages acquis éventuellement remis en cause par une éventuelle privatisation de l’entreprise, on peut parier que la mobilisation des gogos aurait été moindre et que les urnes seraient restées vides. Alors, comme autrefois Mitterrand l’avait si bien compris, i l suffit de mettre en avant le clocher d’un petit village et d’agiter la menace : le bureau de poste va être supprimé supprimé ! En vérité, on n’en sait rien. Un bureau de poste ouvert à mi-temps, trois heures ici le matin et trois heures l’après-midi dans le village voisin, c’est peutêtre possible mais on préfère dramatiser. La mort du village, ce n’est plus la fermeture de la boulangerie mais l’ouverture de la poste à mi-temps. Les cartes ainsi ainsi brouillées, brouillées, on peut crier : « Français, aux armes ! Sauvons le village village (et le bureau de poste) ! Votons Votons contre la privatisation ! » Car, n’est-ce n’est-ce pas, seuls seuls des fonctionnaires sauraient distribuer dignement les publicités et autres cartes postales. Même si dans le village on ne vend plus trois timbres
cificités du fusil alors que les munitions F3 sont un standard international (OTAN) et peuvent être employées par toutes les armes du même calibre. Car la France a totalement renoncé à fabriquer ses propres munitions depuis la fermeture de l’établissement GIAT au Mans. L’armée française est de ce fait désormais contrainte d’acheter ses munitions au Royaume-Uni, en Allemagne, voire en Israël ou aux Emirats arabes unis. Ce seraient d’ailleurs les munitions produites dans ce dernier pays qui poseraient le plus de problèmes, provenance qui laisse assez dubitatifs les militaires français quant à la possibilité de réclamation envers un fournisseur qui est également un très gros “client” de la France et qu’il convient donc de précieusement ménager. Si les munitions de fabrication française font déjà partie du passé, le fusil d’assaut lui-même pourrait bientôt connaître le même sort, mettant ainsi fin à la longue histoire du fusil français, du Chassepot au Mas 36 en passant passant par le Lebel. Le Famas vieillissant, conçu à la fin des années 1970, doit en effet être prochaineprochainement remplacé et l’option consistant à acheter une nouvelle arme à un constructeur étranger semble privilégiée. Une telle décision correspondrait parfaitement à la politique générale actuelle en matière de défense, politique consistant à se procurer de plus en plus le matériel individuel un peu partout dans le monde (on se souvient par exemple que les chaussures de nos soldats sont désormais fabriquées en Tunisie et les chemises de nos gendarmes en Chine). Une tendance lourde, encouragée par Nicolas Sarkozy, qui, outre ses conséquences délétères sur l’emploi dans l’Hexagone, accroît considérablement la dépendance de notre armée vis-à-vis de fournisseurs issus de pays qui, s’ils sont à
en quinze jours, même si sa population s’est réduite à une poignée d’habitants, d’habitants, La Poste doit rester fidèle au poste ! Voilà Voilà la stratégie à mettre en avant : ne pas parler du vrai problème et faire vibrer la corde sensible. Le reste vous sera donné de surcroît. Et c’est partout pareil. Lorsque Claude Allègre ministre de l’Education nationale de Jospin avait parlé de « dégraisser le mammouth », le tam-tam syndicalo-médiatique avait feint d’ignorer que des dizaines de milliers d’enseignants s’étaient égarés dans des labyrinthes menant à des bureaux divers mais fort loin des salles de classe où ils faisaient défaut. Grèves, menaces menaces et pleurs dans dans la voix : « Comment, Comment, vous voulez supprimer des postes d’enseignants dont nos enfants ont tant besoin ? Honte à vous, monsieur monsieur Allègre ! » Et le tour tour a été joué. On n’a n’a rien changé. Envolée, la réforme ! Il est bien possible (et même probable) que nos états-majors regorgent de galonnés de tous grades dont ils ne savent que faire, et nos casernes de fonctionnaires civils à l’utilité relative. Une réorganisation de nos forces armées était nécessaire depuis longtemps, et probablement plus utile que l’étude des stratégies passées pour les appliquer dans les conflits futurs, ne serait-ce que pour moderniser et garder français les armes et munitions affectées par nos armées (voir cicontre). Mais il est symptomatique que les media aient mis l’accent sur la dissolution ou le départ de régiments laissant “orphelines” les villes de garnison, et non sur le démantèlement démantèlement — qui nous rend pourtant pourtant dépendants dépendants de l’étranger l’étranger — de nos industries militaires. La bureaucratie a chez nous une force d’inertie quasi impossible à vaincre si l’on tente une quelconque modernisation qui, fatalement, écarterait certains et remettrait en cause des emplois pour en créer d’autres. Alors, chacun se sent visé. Est-ce ma peau que vous voulez ? En France, comme comme dit le poète, on hait le mouvement qui déplace les lignes. Parler de supprimer quelques postes de fonctionnaires ? Autant évoquer évoquer la guerre civile. Etudiez bien le référendum sur l’avenir de La Poste. Il porte en lui tous nos problèmes futurs. Observez ce qui va se passer ensuite : les autres problèmes à résoudre seront escamotés par la même petite porte. On ne passera peut-être pas par un référendum mais le résultat sera le même. Léon ARNOUX.
10 et 11 octobre à Villepreux Villepreux (Domaine de Grand’Maisons). Journées de la Tradition organisées par l’Association St-Pie X. Nombreuses associations, stands et colloques. Restauration. Messe solennelle le dimanche matin à 10h30. 12 octobre à Versailles (Salle Montgolfier, Hôtel de Ville, 4 avenue de Paris, à 20h30). Conférence d’Arnaud de Lassus sur la « protest antisati on du catholicisme ». Part. libre. Rens. 01-46-62-97-04. 01-46-62-97-04. Ronchons ons », 25quai 14 octobre à Paris 5e (« Les Ronch de la Tournelle, 19h30). Dîner-débat avec Jean-Paul Chayrigues de Olmetta qui présentera son « Agenda du Marquis 2009 » et parlera de la vie parisienne. Part. 40 €. Rés. aux “Ronchons”. Tél. 01-46-34-50-99. 14 et 15 octobre octobre à Nîmes (Carré d’art, place de la Maison Carrée). Colloque Colloque sur « Les Prisonniers Français en Indochine ». ANAPI., 04-90-25-51-09. 04-90-25-51-09. 16 octobre à Wien I (Kapuzinerkirche, 18h30). Messe à la mémoire de Marie-Antoinette. Dîner ensuite à l’Augustinerkeller. Rens. < [email protected] >. >. e 17 octobre à Paris 2 (Centre St-Paul, 12 rue StJoseph, 14h). Table Table ronde : « Exist e-t-il encore un cinéma cinéma chrétien ? » avec MM. Sanders, Hamiche, Heu, d’Hugues et l’abbé de Tanoüarn. Part. 5 €. Pot de l’amitié après la messe de 19h. 17 octobre à Besné (44). Journée vendéenne de 10h30 à 18h avec promenades, conférence et déjeuner. Part. 28 €. Rens. Vendée Vendée Militaire. Tél : 02-4139-25-36 ou < [email protected]>. 17 octobre à Vichy. Déjeuner-débat du FN-Allier présidé par Bruno Gollnisch. Part. 15 €. Renseignements Louis de de Condé. Tél. : 06-82-34-59-28— 0470-32-61-44 (après-midi). 17 et 18 octobre octobre à Paris 9e (Fondation DosneThiers, 27 place St-Georges). St-Georges). XXVe Université du Club de l’Horloge sur le thème « Crise économique, la responsabilité de la super-classe mondiale ». Avec Henry de Lesquen, Jean-Yves Le Gallou, Ph. Bour-
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N° 2922 — 9 OCTOBRE 2009 — RIVAROL
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E 29 SEPTEMBRE, SEPTEMBRE, par un simple communiqué, Jacques Bompard faisait part de son intention de conduire aux régionales de mars 2010 en ProvenceAlpes-Côte d’Azur une liste intitulée « Ligue du Sud Sud ». Un clin d’œil d’œil bien sûr à la Ligue du Nord (Lega Nord) italienne d’Umberto Bossi, dont le maire d’Orange se sent proche politiquement (tandis qu’est également annoncée une Ligue du Midi en Languedoc-Roussillon). Efficacité de gestion, identité et sécurité, tel sera le programme que défendra le maire et conseiller général MPF d’Orange lors de ce scrutin. Président de la fédération fédérati on MPF du Vaucluse, coordonnateur du mouvement villiériste pour toute la PACA et pour la Corse, Jacques Bompard affirme que cette liste sera naturellement soutenue par le MPF même si elle est ouverte à d’autres composantes. Ainsi les identitaires, qui organisent précisément au Palais des Princes d’Orange les 17 et 18 octobre leur convention convention annuelle, devraient rejoindre cette liste, tout comme certains dissidents du FN qui avaient créé le Front régional autour de Guy Macary, de Ronald Perdomo et et de Philippe de Beauregard. L’attitude de la direction du MPF semble floue puisque, dans un communiqué tou jours en ligne sur le site officiel du MPF, Patrick Louis, secrétaire général du parti villiériste, écrit que la décision (annoncée par André-Yves Beck, directeur de la communication de la mairie d’Orange) de « présenter une liste pour la région PACA intitulée la Ligue du Sud n’a pas ét é avalisée par les instances nationales du MPF ». « Totalement personnelle, elle n’engage donc pas le mouvement. » Mais Patrick Louis se garde bien de la condamner. Depuis le mois d’août, le MPF a rejoint le comité de liaison de la majorité présidentielle et soutient désormais clairement l’action de Nicolas Sarkozy. Or André-Yves Beck affirme que la liste conduite par Bompard se situera « hors du champ de la majorité présidentielle ». Selon son cabinet, le maire d’Orange se lancerait dans la bataille Sarkozy a fait « pour une raison très simple: Sarkozy des promesses pendant la présidentielle et il n’en a tenu aucune. Que ce soit en matière de sécurité, d’identité ou de pouvoir d’achat. Il devait être le président du pouvoir d’achat, il est celui de la taxe carbone ».
“ DIVINE SURPRISE” POUR L’UMP Mais Bompard a-t-il vraiment rompu avec la majorité présidentielle présidentielle ? Après tout, en appelant publiquement à voter pour Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2007, il en fait partie objectivement. De plus, s’il était réellement hostile au ralliement total du MPF à la majorité UMPiste, il lui suffisait de démissionner du MPF, ce qu’il n’a pas fait jusque-là, conservant même toutes ses responsabilités au sein du parti villiériste. Or, dans un entretien à Minute le 19 août, Bompard Bompard ne condamnait nullement l’actuelle stratégie de Philippe de Villiers. Villiers. Interrogé sur son intention de conduire une liste aux régionales en PACA et sur son positionnement positionnement politique, il répondait: « Je n’écarte pas la possibilité d’accord technique avec la droite si d’aventure nous passions la barre barre des 5 %. » Tout laisse donc à penser qu’au second tour, s’il franchit les 5 %, le maire d’Orange fusionnera fusionnera avec
l’UMP ou, à tout le moins, se désistera en sa faveur. Bien entendu, dans un entretien publié le Provencee qui lui demande 1er octobre par La Provenc si « cette liste “Ligue du Sud” est “téléguidée” par l’UMP, dans l’unique but d’affaiblir le score du Front National », J. BomBompard se défend défend d’un tel dessein dessein : « Jean Marie Le Pen n’est pas mon problème. problème. On n’a pas besoin de moi pour détruire le FN, Le Pen le fait très bien tout seul depuis depuis des années » — et, ajouterons-nous, tout récemment dans une longue interview au mensuel Flash où le Breton, impeccable sur le plan géopolitique, paraît témoigner pour l’islam en France d’une relative indulgence, de nature à lui aliéner une bonne partie de l’électorat provençal, retraités, “rapatriés” et petits Blancs soumis à la loi des allogènes. Qui, selon le mot de Bompard, imposent « un retour à la barbarie ». Reste que la seule chance pour la droite parlementaire de récupérer la région PACA actuellement présidée par le socialiste Michel Vauzelle est que le Front national ne figure pas au second tour. L’Elysée, la direction de l’UMP et Villiers ont donc tout intérêt à promouvoir officieusement une liste Bompard Bompard tout en affichant affichant leurs distances officiellement à cause de la présence encombrante des identitaires et autres “ultras”. Renaud Muselier, adjoint UMP au maire de Marseille, ne qualifie-t-il pas dans Le Figaro du 1er octobre la liste Bompard de « divine surprise » ? Un écho paru paru dans le même même quotidien le 13 août éclairait déjà la stratégie du camp sarkozis sarkoziste te : « Sa conversation avec le maire de Marseille l’a [Philippe de Villiers] Villiers] apparemment satisfait : Gaudin, président du comité de liaison de la majorité, n’a pas soulevé d’objection de principe quand Villiers lui a exposé que la PACA était à son avis l’une des rares Régions où une liste MPF autonome au premier tour pourrait pourrait s’avérer s’avérer utile utile pour pour concurrenc concurrencer er le Front national . » Or si le MPF voulait marquer ses distances avec le pouvoir, pourquoi constituer une liste seulement en PACA, PACA, là où se présente Jean-Marie Le Pen qui, selon un sondage confidentiel commandé par l’UMP avant l’entrée en piste de Bompard et cité par Le Parisien du 1er octobre, était crédité de 12 à 14 % des voix ? Pour ôter le maximum de voix au FN et l’empêcher de franchir le seuil fatidique des 10 %, il ne faut pas une liste MPF pur jus mais une liste ouverte aux dissidents du Front et aux identitaires azuréens de Nissa rebela. « L’UMP doit comprendre qu’elle a là l’occasion de hâter la succession succession de Le Pen » s’exclame Libération du 5 octobre un responsable dans Libération du Bloc identitaire (lequel a démenti ultérieurement le propos dans un communiqué d’ailleurs assez peu convaincant), ce qu’un cadre local de l’UMP explicite explicite crûment : « L’élection de L e Pen, après un scor e de 10,7 % aux européennes en PACA risque de se jouer à la marge, et la marge, c’est la liste Bompard Bompard ». Depuis des années, les relations sont exécrables entre le président du Front national et le maire d’Orange. Dans cette montée des tensions, les torts sont partagés, la direction du Front n’ayant pas été avare de maladresses dans sa gestion des mairies FN comme des fédérations fédérations du Sud-Est — d’où d’ailleurs des crises à répétition dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le l e Vaucluse. Cela justifie-t-il de se lancer dans une aventure qui fait objectivement le jeu du Système et de Sarkozy ? A Orange, la gestion de Jacques Bompard est à ce jour
Ecrits de Paris AU SOMMAIRE D’OCTOBRE 2009 Jérôme Jérôme BOURBON : Villiers Villiers retourne retourne à la niche — DOSSIER MONDIA
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une réussite indéniable au point que son épouse Marie-Claude a enlevé en 2008 la ville voisine de Bollène. Mais il fut trentetrois ans durant l’un des dirigeants du Front et s’il doit à ses qualités propres le renouvellement de ses mandats électoraux, c’est d’abord sous l’étiquette frontiste qu’il connut ses premiers succès. Est-il donc élégant de vouloir à tout prix faire chuter Le Pen pour son dernier combat électoral après cinquante-cinq ans de vie politique ? Enfin, l’expérience nous a appris qu’il fallait se défier d’une extrême droite apparemment sulfureuse et radicale et qui, à l’arrivée, s’intègre à la droite parlementaire. Depuis les ex-Occidentaux Madelin et Longuet en passant par l’ex-Ordre Nouveau et ex-PFN Alain Robert et l’ex-Gudard Benoît Fleury aujourd’hui villiériste, on ne compte plus les activistes ayant rejoint le Système autrefois honni. Quant à Philippe Vardon, président de Nissa rebela , il avait naguère adhéré à l’UMP même s’il avait affirmé par la suite qu’il ne s’agissait que d’un canular.
LE VRAI TEST Il y a un signe qui généralement ne trompe pas pour savoir savoir à qui l’on a affaire : c’est l’attitude à l’égard du révisionnisme et du lobby juif. Dans ce domaine, on ne peut guère faire de griefs à Le Pen. Peut-on Peut-on en dire autant des identitaires identitaires — qui ont toujours fait preuve d’une extrême pudeur sur le sujet, refusant de soutenir Gollnisch lorsqu’il était ignominieusement chassé de l’université et poursuivi judiciairement — et de Bompard qui avait violemment condamné dans Le Monde les propos tenus par Le Pen en janvier 2005 2005 à notre hebdohebdomadaire sur l’occupation allemande et la nécessaire abrogation abrogation des lois liberticides ? Car il ne suffit pas de combattre l’immigration et l’islamisation de notre pays et de notre continent, il faut aussi en dénoncer les responsables, les promoteurs et les bénéficiaires. Ce qui est beaucoup plus risqué. Jérôme BOURBON.
Le 28 septembre commençait commençait devant les Assises de Paris le procès d’Arnaud B., poursuivi pour le viol de six garçonnets attaqués en novembre et décembre 2006 dans le hall de leur immeuble. immeuble. Détail : en raison de sa bonne conduite, l’accusé avait été libéré le 10 novembre 2006 2006 du centre pénitientiaire de Meaux où l’avait envoyé en 2004… une série de six agressions sexuelles commises contre des mineurs et il avait donc aussitôt récidivé (et mpêle deux fois le même jour). Le pédomane a expliqué à l’audience qu’il n’avait pu résister à ses “pulsions”. Comme c’est en général le cas de tous les déviants sexuels, comment admettre l’indulgence dont ils bénéficient de de la part de la justice justice ? Le même 28 septembre, Marie-ChrisMarie-Christine Hodeau qui courait dans un bois de Milly-la-Forêt, endroit cher à Lamartine, était enlevée et jetée dans le coffre d’une voiture d’où elle téléphonait toutefois à la police en donnant le signalement du véhicule et celui de son agresseur, ce qui conduisait à l’interpellation d’un suspect correspondant à la description et sur lequel était retrouvé l’ADN de
En août dernier, une enquête révélait que 64 % seulement des Français Français se définissaient comme catholiques, contre 87 % en 1972 1972 et 76 % en 1976 1976 et que que les “messalisants” (il ne s’agit pas des partisans du défunt indépendantiste algérien Messali Hadj mais des fidèles assistant à la messe chaque dimanche) n’étaient plus que 4,5 4,5 % contre contre 20 % en 1972. 1972. Le nombre de pratiquants étant le plus élevé (46 %) chez les retraités, retraités, surtout de sexe féminin. Encore faut-il relativiser ces chiffres, déjà accablants. Selon un autre sondage (TNS Sofres/Logica) publié le 17 septembre dans Le Pèle rin sur le divorce (150 000 prononcés chaque chaque année depuis depuis 2005), 79 % des catholiques catholiques « ne comprennent pas l’interdiction de communier qui frappe pratiles divorcés remariés » (85 % chez les pratiquants occasionnels) et estiment que « l’Eglise devrait adopter une attitude plus souple pour ten ir compt e de l’ évoluti on des mœu rs ». Et l’évolution ne touche pas que les jeunes classes. Toutes confessions confondues, un retraité sur cinq a divorcé et un sur deux a refait sa vie par remariage ou union libre, selon le sondage. « Un chiffre explosif dans la mesure où les retraités forment la majorité des catholiques pratiquants », note Le Pèleri n , qui en tire une conclusion sans surprises surprises : « Comment rendre crédibles l’amour et le pardon de Dieu tout en continuant à interdire, à vie, de communier à des hommes et à des femmes qui, pour certa ins, donnent ultérieurement un témoignage de droiture et de fidélité fidélité ? » Le magazine en vente dans toutes les bonnes églises semble avoir oublié que le divorce ne concerne pas seulement deux individus mais aussi leur progéniture et qu’il est maintenant établi que la quasi-totalité des enfants et « jeunes jeunes en souffrance souffrance » et non insérés socialement sont issus de foyers éclatés, avec tout ce que leur mal de vivre implique pour la société.
cal a beau objecter que que « d’après tous les éléments réunis autour de l’enquête, rien ne laissait penser, objectivement, dans son comportement, qu’il pouvait recommencer », il y a eu à l’évidence dans son cas, comme dans celui du pédomane parisien, de la part de la justice une faute très lourde mettant en danger la vie d’autrui. N’y a-t-il pas lieu de poursuivre et de condamner les juges d’application des peines qui avaient remis en liberté Arnaud B. et Manuel R., et les magistrats d’appel qui avaient ratifié ces décisions, quand on sait que le taux de récidive des délinquants sexuels oscille oscille entre entre 20 et 30 30 % ? Et surtout quand on se souvient que, condamné à la réclusion à vie avec peine de sûreté de dix-huit ans, le détenu politique Michel Lajoye ne fut en réalité élargi qu’après plus de vingt ans passés derrière les barreaux alors qu’il s’était simplement rendu coupable d’un plasticage n’ayant causé aucune victime. Dénonçant au nom du Parti de la France cette justice « qui ne protège plus la société des criminels », Carl Lang préconise « le développement de services psy-
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E 29 septembre, septembre, un tremblement tremblement de terre a fait près de 5000 morts et disparus et des dizaines de milliers de sans-abri à Sumatra. Mais c’est peut-être un autre séisme qui menace la grande île indonésienne et et la région environnante environnante : l’avènement d’un califat. Régulièrement les islamistes radicaux et certains mouvements panislamiques, tels le Hizb ut-Tahrir ou les Frères musulmans, préconisent, quelque part entre Maroc et Pakistan, l’instauration d’un tel régime prétendant à une autorité sur l’ensemble des musulmans dans la continuité de Mahomet. C’est le grand dessein attribué à Ben Laden Laden et à Al Qaïda dans dans une vision vision très arabe de l’islam. Mais si les premiers califats ont effectivement été arabes, de Damas à Cordoue en passant par Bagdad, il n’en est pas de même de celui des Mameluks et surtout du dernier en date, celui des Ottomans.
L’ASIE DU SUD-EST, JOKER DES RADICAUX Il se pourrait donc que cette résurgence se produise là où on ne l’attend pas. Dans l’espace musulman de l’Asie du sud-est, dans le monde malais pour simplifier. C’est dans cette partie de la planète que se concentrent en effet le plus grand nombre de « craignant craignant Dieu Dieu », et c’est c’est aussi une une région politiquement instable. Une zone souvent de jungle et de végétations quasi impénétrables avec d’innombrables îles où il serait presque impossible de déloger des combattants islamiques type Taliban, sauf à employer l’arme atomique comme les Américains le firent contre les les Japonais — c’est en effet la difficulté constatée a déloger les combattants nippons de tous les “Guadalcanal” qui est en grande partie à l’origine du premier holocauste nucléaire. Un califat malais, c’est d’ailleurs l’objectif affiché du mouvement terroriste Jemaah Islamiyya. Ce mouvement mouvement fondamentaliste fondamentaliste indonésien, chassé de l’archipel où il avait été créé en 1993 par le général Suharto, a trouvé refuge en Malaisie. Ces terroristes sont encadrés par des anciens d’Afghanistan et ont des liens étroits avec Al Qaïda. Or, la Jemaah reste parfaitement d’actualité. D’ailleurs, la traque de Noordin Mohammad Top Top a pris fin le 17 septembre dernier quand les forces antiterroristes indonésiennes l’ont abattu au cours d’un raid dans un village proche de Solo (centre de Java). Cet islamiste de 41 ans était le principal suspect des attentats de Jakarta qui ont tué neuf personnes (dont les deux kamikazes) le 17 17 juillet, dans deux hôtels. Expert en explosifs et importateur en Indonésie de l’attentat kamikaze, le Malaisien était surtout considéré comme l’un des cerveaux de la vague d’attaques, attribuées au réseau Jamaah Islamiyah, ayant frappé Bali et Jakarta entre 2002 et 2005 et tué près de 250 personnes. Le califat asiatique regrouperait l’Indonésie, la Malaisie, le sultanat de Brunei, les Philippines, Singapour et au moins le sud de la Thaïlande. La revendication islamiste s’étend même au Cambodge par la présence des Chams qui ont été islamisés par des commerçants malais et qui se référent à l’islam pour se distinguer des Khmers. Il y a donc dans ce projet, même piloté par des terroristes arabes, une dimension ethnique capitale : il s’agit sous les couleurs de l’islam de réunifier un monde malais atomisé par les colonisations britannique, hollandaise, et marginalement espagnole aux Philippines.
MENACES SUR LA THAÏLANDE ET LES PHILIPPINES Le cas de la Thaïlande est frappant avec 10 % de la population population musulmane et
du principal camp du groupe islamiste Abou Sayyaf sur l’île de Jolo, a indiqué le général Benjamin Dolorfino, chef de l’armée dans le sud du pays. Le groupe Abou Sayyaf a été créé au début des années 1990 et un temps soutenu financièrement, selon des services de renseignements, par le réseau Al Qaïda. Il est responsable de plusieurs attentats à la bombe et d’enlèvements de masse contre rançon, visant principalement les chrétiens et les étrangers. Fondé par Abubakar Abdurajak Janjalani dans le but d’instaurer un Etat islamique dans le sud des Philippines, pays par ailleurs très catholique, il a été porté par le département d’Etat américain sur sa liste d’organisations terroristes étrangères. Il faut donc revenir aux racines de ce monde musulman en ébullition.
DES PORTUGAIS AUX BRITANNIQUES Le monde malais est la partie de l’Insulinde et de la péninsule malaise qui partage une langue, le malais, ainsi qu’une culture et une histoire communes. Il comprend le Brunei, la Malaisie et Singapour — aujourd’hui aujourd’hui colonisé par les ChiChinois. Certains proposent d’y inclure aussi une bonne partie de Sumatra et Kalimantan en Indonésie, les provinces thaïlandaises de Narathiwat, Pattani et Yala et l’archipel de Sulu dans le sud des Philippines. D’autres y incluent même la très catholique République du Timor oriental, où l’occupation indonésienne (1975-1999) a imposé la langue indonésienne. La division du monde malais est la conséquence de la signature du traité de Londres de 1824 entre les Britanniques et les Néerlandais. C’est au début du XV e siècle qu’apparaît le premier État malais vraiment autonome, formé par un prince de Palembang, Parames Wara, qui fonde Malacca en 1402. Le port prend un essor rapide et devient le principal entrepôt des épices d’Indonésie, le lieu de rencontre des navires et des marchands chinois, thaïs, indiens, arabes, javanais. En 1420, l’islam gagne le pays, où l’introduisent des marchands indiens du Gujarat. De Malacca, la foi coranique progresse rapidement vers l’est. Mais l’arrivée des Portugais inau-
et sur Singapour aux Britanniques qui organisent leur implantation, d’abord par la création des établissements des détroits (Penang, Malacca, Singapour), dont Singapour devient la capitale en 1837 ; puis, puis, en 1874, l’État malais de Perak passe sous protectorat anglais et, en 1896, sont groupés en une fédération les quatre États de Perak, Selangor, Negri Sembilan et Pahang. Avant 1914, la puissance britannique s’étendra s’étendra sur les États non fédérés fédérés : les cinq sultanats de Kelantan, Trengganu, Kedah, Perlis, Johore, et jusqu’au nord de Bornéo avec Sarawak et Brunei. Ainsi, entre 1786 et 1914, par un lent grignotage, les Anglais donnèrent forme à la Malaisie actuelle, toutefois occupée par les Japonais de 1941 à 1945. Mais à peine la souveraineté britannique était-elle rétablie qu’une guérilla inspirée par le parti communiste, particulièrement fort dans la population chinoise, obligea Londres à mener une politique politique de répression répression — regroupement des paysans chinois, afin de les mieux surveiller et concessions aux indigènes. Ce qui aboutit à l’indépendance de onze États groupés dans la fédération malaise en 1957. Après une nouvelle période de troubles, une « Grande Malaisie » fut formée formée en 1963 en ajoutant aux États péninsulaires Sabah, Sarawak et Singapour. Mais cette dernière mit très vite fin à l’expérience et devint une république indépendante (1965).
FAIT RELIGI EUX, RÉALITÉ ETHNIQUE L’islam permet aux Malais de revendiquer une supériorité en réalité ethnique. L’expression ketuanan Melayu (« suprésuprématie malaise ») désigne un concept concept racialiste selon lequel les affaires du pays ne peuvent être gérées que par les Malais de souche, tenus pour “maîtres” ( tuan) de la nation. Les citoyens d’origine chinoise et indienne sont considérés comme redevables envers les autochtones, au profit desquels ont été établis des quotas protégeant leurs intérêts. L’islam, une fois de plus, organise et camoufle le fait ethnique que l’on retrouve en Thaïlande. Depuis cinq ans, près de de 4 000 personnes personnes ont été tuées et 300 écoles incendiées, dans le Narathiwat, l’une des trois provinces à majorité musulmane du sud qui dépen-
la partie sud de l’archipel. L’islam, apporté (comme à Ceylan, dans la région de Galle, ou en Birmanie) par des commerçants arabes, est surtout vivant dans le Mindanao, l’archipel des Sulu et les îles TawiTawi. Avec une population de 16 millions d’habitants Mindanao est la seconde île de l’archipel philippin où les termes musulmans et Moros (Maures, en espagnol) sont synonymes. On le voit, l’islam conquérant se confond avec le monde malais malgré son arrivée tardive, le maintien de structures traditionnelles plus anciennes et une expansion freinée un temps par la colonisation européenne. Certes, l’Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète puisque les fidèles d’Allah y représentent plus de 85 % de la population, population, est officiellement officiellement une république laïque, mais les Javanais encore dominants et parfois hindouistes doivent faire de plus en plus de concessions. Certes encore, le richissime sultanat de Brunei se veut musulman et non pas islamiste et la Malaisie, membre de l’ASEAN comme la Thaïlande, joue officiellement la carte d’un islam moderniste mais son ancien Premier ministre (de 1981 à 2003) Mahathir bin Mohammed, resté très populaire, se voulut un champion des « valeurs valeurs islami islamiques ques » qu’il qu’il favorisa favorisa en créant la Banque islamique de Malaisie, une Université islamique internationale et en mettant en œuvre des programmes télévisés islamiques. Opposé à Al Qaïd a , il n’en fit pas moins scandale en accusant les Juifs de dominer le monde « par pro curation » et en traitant le financier Soros de “rapace ” Un califat islamiste n’est donc pas impossible au pays de Sandokan, ce terrible « Tigre Tigre de Monpracem Monpracem » qui défia les les Anglais en se livrant fièrement à des actes de piraterie. Bien sûr, Sandokan est un personnage de fiction mais le tigre de Malaisie pourrait bien être de retour dans la réalité, et avec des dents islamiques. Pierre-Patrice BELESTA.
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E 29 septembre, alors que les jourjournaux télévisés commençaient à rivalisaient de reportages enthousiastes sur le 60 e anniversaire de la victorieuse « Longue Marche Marche » qui amena amena au pouvoir pouvoir Mao Tsé Toung et le communisme le 1er octobre 1949, notre Premier ministre participait à l’euphorie ambiante en présentant ses « sincères félicitations » au gouvernement chinois chinois pour l’« impressionnante réussite de la Chine sur la voie de la modernité et de la prospérité ». « La Chine, se réjouissait François Fillon (“de droite” au cas où on l’aurait oublié) occupe une place majeure et incontournable sur la scène internationale. La France s’en réjouit et continuera d’attacher une grande importance à son partenariat stratégique global » avec Pékin, en même temps qu’elle s’attachera à « renforcer encore le dialogue et la concertation ». Notant avec satisfaction que « la 60e fête nationale de la Chine coïncide avec le 45 e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine »
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9 OCTO OCTOBR BRE E 2009 2009
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L’ISSUE de 37 années années de guerre civile au Sri Lanka, le bilan officiel est de 70 000 morts. D’après D’après The Times de Londres , 20 000 personnes personnes ont été tuées durant les dernières semaines précédant la fin du conflit en mai 2009. Pour sortir de l’impasse, les responsables politiques et militaires s’engagent dans un processus de réconciliation, alors que des unités de l’armée continuent de patrouiller dans la jungle pour rechercher rechercher les derniers partisans du mouvement d’indépendance tamoul.
LES CIVILS TAMOULS, VICTIMES DE LA PAIX
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meilleur des cas, elles critiquaient la politique du Sri Lanka, exhortant à une cessation des combats qui fut uniquement obtenue en 2002 sous les auspices de la Norvège avant d’achopper l’année suivante. Aujourd’hui, des organisations caritatives suspectées d’intentions impérialistes voudraient intervenir dans les camps de réfugiés aux conditions lamentables. Mais, comme pour les journalistes indépendants, leur présence n’est pas souhaitée par le pouvoir. Et pour cause… D’après le New York Times du 13/07/09, 300 000 Tamouls Tamouls y seraient détenus : le gouvernement gouvernement estime que des rebelles pourraient se cacher parmi eux. Le ministre des Affaires étrangères Rohitha Bogollagama affirme d’ailleurs que, depuis la fin du conflit, « aucun civil n’a été tué par l’armée ». Les officiels de Colombo prétendent travailler vailler à l’« union nationa nationale le ». Depuis Depuis 1976, le LTTE a essayé de défendre les intérêts de la minorité tamoule, immigrée d’Inde dès avant notre ère puis renforcée sous la colonisation britannique de tra-
Les Tigres de la libération de l’Eelam Tamoul (LTTE) avaient combattu pour l’existence d’un Etat séparatiste dans le nord et l’est, le Tamil Eelam, s’emparant pratiquement du tiers de l’île. Ils disposaient d’un appareil militaire redouté constitué de commandos-suicide, d’une marine, les SeaTigers, équipés de petits bateaux bourrés d’explosifs et d’une mini-armée de l’air tout aussi téméraire. Leur chef Velupillai Prabhakaran est mort en mai 2009, tandis que les troupes sri-lankaises liquidaient leur dernière poche de résistance. L’ensemble du cercle de commandement a été dissous et les soldats srilankais recherchent les derniers Tigres pour assurer une « paix éclair » aux contours bien discutables. Celui qui est capturé doit s’attendre au traitement le plus dur. Quatre meneurs tamouls ont été envoyés dans la province de l’est et y ont été fusillés. Craignant les mêmes représailles, une cinquantaine d’hommes se seraient réfugiés dans le sud de l’île. Le gouvernement qui fut aux prises avec une des guérillas les plus sanglantes, utilise les grands moyens mais, comme à leur habitude, les nations occidentales sont en marge de cette actualité. Dans le (Dessins de CHARD.)
2009 — de la République islamique islamique d’Iran (qui n’aurait peut-être jamais vu le jour, soit dit en passant, si Giscard n’avait accordé une telle liberté d’action à l’ayatollah Khominy réfugié à Neauphle-le-Châ-
que, que, selon selon « Le Livre noir du communisme » de Stéphane Courtois, dont nul n’a jama is pu conte ster les c hiffr es, l es mor ts causés par la prise du pouvoir en Chine par Mao et les famines engendrées lors du
vailleurs agricoles venus du Tamil Nadu indien, face aux Cinghalais (75 % de la population), bouddhistes et de langue indoeuropéenne.
LE “COLONEL KARUNA”, RÉSISTANT DE LA DERNIÈRE HEURE Le rêve d’un Etat uni de Tamil Eelam semblant révolu, le temps de tirer un trait sur le passé serait le nouveau credo du prési dent Mahinda Rajapaksa qui encourage à un effort patriotique pour relancer l’économie et dont le portrait s’impose partout dans les rues de la capitale, Colombo. Les premières pages des journaux journaux reprennent son slogan slogan : « Celui qui aime ce pays est de notre côté ». Il s’agit de convaincre les minorités qu’une ère de réconciliation unissant 20 millions de bouddhistes, d’hindous, de musulmans et de chrétiens, serait en cours. Pour ce faire, le rôle du ministre de l’Intégration nationale échoit précisément à un Tamoul Tamoul de 43 ans, Vinayagamoorthy Muralidharan. Son surnom surnom « Colonel Colonel Karuna », en sanskrit sanskrit « acte de compas compas-sion », a pour effet de redorer le blason d’un criminel et d’un rallié de la dernière heure. Pendant des années, Muralidharan a semé la terreur. En 1983, il a combattu dans le LTTE avant de devenir le bras droit du sanguinaire Prabhakaran. En 2004, il se brouilla avec son mentor et ouvrit dans l’est du pays un second front. Deux ans plus tard, il tournera de nouveau casaque pour intégrer le gouvernement. Il sera nommé député et même ministre le 9 mars de cette cette même année. Karuna est responsable du recrutement d’enfants soldats, de kidnappings, de tortures et de nombreux massacres. Bien entendu, à l’écouter, rien de tout cela n’est vrai. Assis à son bureau sur lequel est posé le livre Principles of Political Science (Principes des sciences politiques) de l’Indien A.C. Kapur et sont empilées des cartes topographiques, Karuna Karuna dit avoir avoir rompu avec Prabhakaran dont « il ne pouvait sup porter ni l’ égocentrisme, ni le mépris de la vie » . Ajoutant qu’« il était incorrigible, d’un caractère totalitaire n’acceptant aucune proposition de paix », il lui impute l’entière responsabilité de l’assassinat de Rajiv Gandhi, pulvérisé en 1991 par un
retour des réfugiés de cette minorité qu’il veut ramener sur le sol sri-lankais. Cela permettra surtout au pays de retrouver une main d’œuvre essentielle pour sa reconstruction économique qui devra inéluctablement passer par un ajustement au niveau de vie des Cinghalais.
CHINE : LE GRAND INVESTISSEUR Le gouvernement a émis comme signal de relance l’investissement l’investissement de 23 millions d’euros pour l’édification de nouvelles infrastructures sur le territoire des Tigres . Avec un un crédit de 76 millions d’euros, l’Iran prend part à l’électrification de plus de mille villages. Une banque japonaise a placé 23 millions d’euros dans dans l’édification du réseau électrique. Le Koweït et l’Arabie séoudite séoudite ont accordé 70 millions d’euros pour la création d’un système d’irrigation, dont 15 millions serviront au au creusement d’un canal. De son côté, le voisin indien se préserve d’une possible vague d’immigration d’immigration et préfère attribuer attribuer 79 millions d’euros pour l’aide aux réfugiés à l’intérieur des zones tamoules. Le plus prestigieux chantier se déroule sous l’égide de la Chine dans le sud de l’île, à côté du vieux port de pêche de Hambantota, ville à majorité musulmane connue lors de la guerre des Boer s pour abriter un camp de concentration sous contrôle de la Grande-Bretagne. Comme un secret d’Etat bien gardé, une grande lagune dissimule derrière une épaisse ceinture de végétation la construction d’un immense port qui, financé par l’Empire du Milieu, deviendra le plus profond du sud asiatique. Dans quatre bassins disposant de niveaux d’eau différents, les cargos et les pétroliers chinois pourront jeter l’ancre dans les terminaux les plus modernes comprenant un chenal de 17 m de profondeur. profondeur. 11 000 ouvriers locaux et chinois travaillent à ce projet pharaonique, aménageant en annexe un immense parking automobile, déplaçant des monticules de sable, des rochers et coulant un énorme quai en béton. Ainsi, à partir de 2011, les nombreuses richesses de l’île comme le café, le thé, la noix de coco, le minerai de fer, le manganèse, le molybdène, le nickel et le cobalt, pourront être transbordées. Un objectif qui en cache un autre… Car, en plus d’être une plaque-tournante commerciale, Hambantota deviendra un poste d’écoute géostratégique dans l’océan Indien en liaison avec les ports de Gwadar au Pakistan (sur la mer d’Oman et à 100 km de la frontière iranienne) et de Sittwe en Birmanie, où la Chine participe à l’amélioration des installations, afin de permettre à ses navires militaires d’y faire escale. Il s’agit d’une aubaine pour le président Rajapaksa Rajapaksa : Hambantota — dont le taux d’urbanisation est de 173 % contre contre à peine 39 % sur les territoires tamouls — et qui est sa circonscirconscription électorale, voit atterrir chaque jour
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N° 2922 — 9 OCTOBRE OCTOBRE 2009 — RIVAROL RIVAROL
De Gérard DOUAI : SÉNESCENCE ET HUMILITÉ
Comblé d’honneurs et plein aux as, le président Giscard n’a pas perdu le goût de paraître. Tout le monde se souvient de sa prestation télévisée au cours de laquelle il nous joua une vieille mélodie montmartroise à l’accordéon pour faire peuple. L’autre fait marquant de son septennat fut de ralentir le “tempo” de La Marseill aise un peu avant d’inviter les éboueurs africains pour un petit déjeuner à l’Elysée. Le grand seigneur démagogue n’alla pas jusqu’à soigner les plaies purulentes des grands malades comme le fit saint Louis. Il se contenta d’une poignée de mains amicale aux repris de justice. Pour être bien sûr de n’être pas oublié, le voici maintenant auteur d’un roman extraVoir RIV. du 2 oct.] qui sera vagant [NDLR. Voir vendu 3 euros dans six mois dans les librairies spécialisées dans les soldes.
De Francis VERDAVOINEBOURGET : LES DANGERS DES “DEUX-ROUES” ●
Je suis révolté par l’usage des sens interdits (avec souverain mépris pour les passages cloutés), des trottoirs et des voies piétonnières dont abusent les cyclistes et même des motoristes pour circuler, circuler, y compris dans les villes de banlieue. Notre pays souffre particulièrement d’une phobie de la réglementation… au nom de la liberté ! Il y a bien des agents contractuels pour infliger des amendes pour stationnement abusif et cela a été accepté. Pourtant les conséquences en étaient mineures par rapport au risque couru par les piétons qui se croient en sécurité, notamment ceux qui sont peu ingambes de par leur constitution ou leur état de santé, ou encore leur âge avancé. Qu’on ne prétexte pas le coût éventuel que provoquerait la pénalisation. L’amende devrait être importante, compte tenu des séquelles possibles. La persistance du laxisme actuel, avec ces séquelles, ne pourra que s’amplifier en rai-
son du remplacement croissant de l’automobile par les “deux-roues”.
De E. DUBOIS : PRIX DU QATAR Le premier week-end d’octobre se disputait le 88e Prix de l’Arc de Triomphe à l’hippodrome de Longchamp. Mais aujourd’hui il faut parler du « Qatar Prix de l’Arc de Triomphe » puisque la grille d’honneur de l’hippodrome a reproduit l’entrée du… Souk de Doha et qu’au centre de la pelouse a été reconstitué un village arabe traditionnel afin de plonger dans « l’atmosphère envoûtante » de l’Orient et goûter la « chaleureuse hospitalité de ses habitants ». Il aurait été plus simple de faire courir ce prix au Stade de “ France ” à Saint-Denis dans le 9-3 où le souk est permanent, les villages arabes innombrables et variés permettant ainsi de se plonger dans une atmosphère réellement envoûtante plutôt que de se contenter de reconstitutions artificielles. Il est vrai que les Arabes des émirats fréquentent peu leurs congénères du 9-3 préférant le confortable 9-2 ou le 16e de l’ouest parisien. Si le Souk du Qatar, ses desservants habillés à la Lawrence d’Arabie, ses tentes et chameaux doivent disparaître le dimanche soir de Longchamp après deux jours d’un éblouissant Mille-et-Une nuits, en revanche le tiersmonde arabe barbu et enturbanné restera bien présent présent dans le 9-3 ! ●
De Lawrence P. (Cergy) : EN RELISANT FABRE-LUCE
La critique sur Alfred Fabre-Luce par M. Angelelli (n° du 5 juin) m’a poussé poussé à lire les quelques volumes que j’avais déjà achetés mais jamais lus. J’en suis bien content, parce que Fabre-Luce semble avoir été tou jours un penseur indépendant et courageux, comme en témoignent ses nombreuses arrestations et censures. J’ai trouvé dans le premier chapitre de Le Mystère Le Mystère du Maréchal une analyse en 35 pages on ne peut plus humaine et lucide du procès Pétain et de la situation de la France dans ces années noires. Et dans
J’ai vécu plusieur s siècles, j’ai
trouvé une réflexion dont la similarité avec une phrase renommée renommée de M. Jean-Marie Jean-Marie Le Pen est remarqu remarquable able : « En 1940, j’avais été frappé par une certaine fraternité sociale de l’armée allemande. Officiers et soldats partageaient la même vie, beaucoup plus que ce n’était le cas en France. Nous constations une cohésion à laquelle nous n’étions pas habitués. En mai-juin, on avait fui devant les ogres. Or, dans l’ensemble, le comportement de la Wehrmacht était correct : ni viols ni pillages. On entendait dire par des Parisiens retour d’exode d’exode : « Si j’avais su comment ils étaient vraiment, je ne serais pas parti. ” » ●
De Daniel V. (Le Rousset) : MILLE MERCIS
A l’occasion du renouvellement de mes abonnements, je vous adresse également mon engagement annuel aux Amis de RIVAROL. Le journal et la revue Ecrits de Paris sont très attendus. Mille mercis et encore bravo ! Dans l’attente du réveil des cadres du Front national, pour un regroupement et ou une refonte éventuelle de notre mouvement, je suspends mon adhésion. Par ailleurs, je souhaite la création d’un insigne rivarolien. [Pour l’insigne, transmis à Chard] ●
De Bernard B. de D. : RIVAROL INFÉODÉ AU FN
Je ne prolonge pas mon abonnement. Adhérent et militant au FN depuis début 1985, Flamme d’Honneur en 1999 que je n’ai jamais postulée , je pe nsais trouv er en v otre journa l un media peut- être relativ ement neutre, mais je me suis bien vte aperçu que celui-ci était bien inféodé au Front national à qui je faisais des dons tous les ans et même en 2008 pour aider les anciens camarades qui s’étaient endettés pour racheter la permanence de l’Oise. Mais, personnellement, je me sens totalement libre, mes idées n’ayant pas changé. Pour moi, la seule priorité est la France et sa culture, et non pas comme le fait le FN de se servir de la France comme d’un escabeau pour passer au pouvoir en famille. JMLP a
Comme disait Goebbels…”
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Nous vivons le temps de l’analphabétisme et de l’inculture, où d’innombrables cuistres tentent de se faire passer pour des savants et, campés derrière leurs micros, leurs cameras et leurs ordinateurs, collent au premier nazi venu — à leur convenance — des propos dont ils ignorent totalement l’origine. A ce petit jeu c’est Joseph Goebbels qui porte le plus gros chapeau. Et tous, à qui mieux-mieux, de lui imputer des apho-
Calomnie » : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». Or ceci n’apparaît nulle part dans le texte original. On trouve, au plus près, dans cette scène 8 de l’A l’Act ctee II : « La ca lomnie, monsieu r ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens gens près d’en être accablé s… Qui diable y résistera résisterait it ? » Et, à l’acte l’acte IV, IV, scène scène 1 : « La calomnie, docteur, la calomnie. Il faut toujours en venir venir là ».
sans feu ». Tiens, encore un bon mot de Goebbels. Et auquel Adolf Hitler accorda quelques lignes dans les 650 pages de Mein Kampf . Or il ne s’y intéressa pas dans le sens qu’on lui prête comme s’il décortiquait sa propre technique pour s’emparer du pouvoir. Au contraire, en accusant ses adversaires, il démontra quelles sont les réactions instinctives des gens confrontés au mendimension d’un d’un mensonge mensonge, écrit songe. « La dimension Hitler, est un facteur déterminant dans la propension à être cru parce que la grande grande
agi d’une manière honteuse vis-à-vis de ses anciens cadres et militants qui pourtant lui ont permis d’accéder au 2e tour de la présidentielle de 2002, et son échec de 2007 vient de là(…) Enfin, pour terminer, quelques sites que vous pouvez consulter pour vous permettre d’avoir d’autres informations que celles du Front Front national : — Le Parti de la France France — Bernard Bernard Antony Seniors . — Le nouveau nouveau National des Seniors ●
De Martin S. (Caen) : RIVAROL HOSTILE AU FN
J’ai été très déçu de ne trouver dans votre n° du 25 septembre qu’un très court passage du discours prononcé au Conseil national par le président Le Pen alors que ce discours était remarquable… et remarquablement Politiquement Incorrect, et qu’il aurait mérité d’être largement reproduit. Et pourquoi cet écho complaisant sur le “succès” de la transfuge Myriam Baeckeroot qui, à Rambouillet, a torpillé torpillé le FN ? Je n’aimerais pas que mon RIVAROL se range aux côtés de ceux qui, avec Sarkozy, veulent veulent « tuer le le FN ».
De “Klaus “Klaus l’Alsaco” : PAUVRE FRANCE Il y a une trentaine d’années Michel Sardou chantait « Ne m’appelez plus plus jamais France ». Il parlait à l’époque d’un paquepaquebot, on peut aujourd’hui l’appliquer au pays tout entier Vous avez besoin d’un petit travail qui prend une journée, vous contactez une entreprise locale honnête qui a pignon sur rue, qui déclare son personnel et paye ses impôts. Sacro-sainte sécurité et normes obligent, vous recevez un devis ttc à 1830 € et pas d’intervention avant 3 à 4 semaines en raison des vacances, RTT, arrêt maladie et pénurie de personnel. Vous en parlez avec le mec un poil voyou qui qui vit de combines ; il vous propose de venir dans la semaine avec « son Roumain Roumain » et vous demande demande d’acheter pour 150 € de matériel. Le jour dit ils sont là, ne chôment pas. Coût de l’opération : 300 € de main-d’œuvre. Conclusion : 1) Pour ne pas être arnaqué, arnaqué, adressez-vous à des voyous. 2) Le voyou est plus riche que l’honnête artisan. 3) Où est passée la différen différence ce ? Réponse Réponse : dans les poches de l’Etat qui se sert de cet argent pour maintenir au chômage le personnel dont l’artisan a besoin et aussi pour pondre des normes et payer des fonctionnaires pour les appliquer, ce qui empêche l’honnête artisan de rester compétitif. Hier soir, aux infos, annonce du 24e suicide chez France Télécom. Et combien chez les commerçants, les artisans et les paysans, harcelés par nos fonctionnaires, gendarmes et lois débiles débiles ? Vraiment pauvre défunte France, tu ne mérites pas RIVAROL RIVAROL ni Présent ni Serge de Beketch ni quelques autres…
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N° 2922 — 9 OCTOBRE 2009 — RIVAROL
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ANS une économie basée sur la consommation, lorsque le crédit se contracte, les investissements des entreprises chutent aussitôt, le chômage monte en flèche, les revenus plongent et le PIB rétrécit. Le président de la Réserve Fédérale américaine, Ben Bernanke, a augmenté les excédents de réserves dans le système bancaire de 800 milliards de dollars, somme digne des pharaons. Néanmoins, les prêts stagnent stagnent : les banques amassent du capital afin de faire face aux pertes causées par les actifs toxiques, par des prêts non performants, et par une bulle de l’immobilier commercial commercial s’élevant s’élevant à 3 500 milliards de dollars. Les critères pour obtenir un prêt ordinaire sont devenus plus sévères, tandis que la réserve d’emprunteurs qualifiés et solvables s’est réduite comme peau de chagrin. Cela signifie moins de crédit pour alimenter le système. Le crédit continue de s’assécher. Le S&P 500 (l’indice élargi de la bourse de New York) a augmenté cet été de 50 % depuis sa dégringolade de mars dernier, et la montée spéculative semble se poursuivre. Les actions financières, le commerce de détail, les matériaux de construction et les firmes industrielles retrouvent un teint de jeune fille. Pour combien de temps ? Nous avons déjà expliqué que c’est un dernier baroud d’honneur avant la nuit de cristal (RIV. du 11/9). Cette embellie est fondée sur des signes fictifs de reprise alimentés par la FED, qui a fait entrer de force des liquidités dans le système et monter mécaniquement les actions. La même chose s’est produite pendant la Grande Dépression. Les actions ont bondi après 1929. Ensuite, la tendance dominante a repris le dessus et entraîné le Dow dans une chute de 89 % par rapport à ses plus hauts précédents.
LES COW-BOYS ONT LE BLUES Aucun lecteur ne se laissera abuser par les feux d’artifice tirés par Wall Street. Chacun sait que les choses vont mal, malgré les rodomontades rodomontades de Kényan Kényan 1 er. Aux USA, les restaurants et les centres commerciaux se vident et le nombre de sansabri augmente à vitesse grand V. Les uniques uniques « signes de de reprise reprise » sont visibles à Wall Street par la magie des subventions d’Etat gaspillées par l’Oncle Tom élu qui fait monter les cours par des achats d’actions effectués avec de l’argent public. Son commis Bernanke a frappé un grand coup pour préserver ses amis et obligés. Il a abaissé les taux d’intérêt jusqu’à zéro, installé une une protection protection de 13 000 milliards milliards de dollars pour l’ensemble du système financier, étayé les institutions financières insolvables insolvables et monétisé 1 000 milliards de dollars des titres adossés aux crédits hypo-
vernement des Etats-Unis. Rien n’a marché. Les revenus chutent, les banques réduisent les lignes de crédit, l’épargne retraite a été divisée par deux et les pertes sur les investissements immobiliers continuent de s’accumuler. Les ventes de détail, les voyages, les articles de luxe et les hôtels connaissent une baisse à deux chiffres. L’argent s’est raréfié. Selon le rapport de la Réserve Fédérale (étrangement neutre neutre)) : « le crédit à la consommation a chuté chuté de 10,3 10,3 milliards de dollars dollars — soit 4,92 4,92 % en rythme rythme annuel annuel — à 2,5 2,5 trillions de dollars. Cette série de déclin est la plus longue depuis 1991. Les revenus ont atteint leur plus bas niveau depuis quatre ans, en juin dernier, alors que les anciens transferts sociaux du plan de stimulation de l’administration d’Obama se sont taris et que le chômage est attendu audessus de 10 % l’année prochaine prochaine . » Quel tableau tableau ! Et que faire ? Voilà Voilà un nœud gordien difficile difficile à trancher : si les USA arrêtent de faire tourner la planche à billets, les taux d’intérêt monteront en flèche, les actions s’effondreront et le prix des logements dégringolera. Mais s’ils continuent à imprimer le billet vert à pleine turbine, la Chine se débarrassera de ses Bons du Trésor. Dans les deux cas, le malaise sur les marchés du crédit persistera et la consommation continuera de cafouiller, car ce contexte préoccupant n’arrête pas les errances du mage. Malgré la crise, Barack persiste en effet à vouloir l’instauration d’une sécurité sociale à la française : Trotski va flinguer Buffalo Bill... Son discours du 9 septembre dernier a comporté plusieurs entorses à la vérité, notamment en soulignant que cette réforme à l’européenne « permet trait de juguler l’augmentation continue des coûts liés à la santé », ce qui est un bobard absurde si on connaît connaît le sujet ; il a poussé le bouchon jusqu’aux jusqu’aux menaces voilées voilées : en cas de rejet de sa réforme, ses compatriotes s’exposeraient à un « accroissement du déficit déficit public public », ainsi qu’à une augmentation du nombre de « familles amé ricaines
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’EST au philosophe Schopenhauer que l’on doit l’idée selon laquelle l’histoire se répéterait. Plus tard, sa conception sera reprise par le philosophe italien Benedetto Croce, président du Parti libéral en 1947. « La crise économique actuelle est la plus grave depuis 1929 », nous martèlent les media sans que le camp des nationaux retrouve quelque espoir dans l’avenir, suite à sa défaite face à Nicolas Sarkozy lors de
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en faillite », et du nombre « d’entreprises qui ferment » ! Décidément, on on va finir par croire que le bonimenteur a suivi des cours accélérés chez les Chirac ! Le problème de base est que les consommateurs américains croulent sous une montagne de dettes : ils n’ont pas d’autre choix que de réduire leurs dépenses et de commencer à épargner. Actuellement, le ratio dettes sur revenu disponible est de 128 %. Ecoutons la Banque Banque de Réserve Fédérale de San Francisco (FRBSF), dans sa Lettre économique économique de juillet : « Pour de nombreux ménages américains, les niveaux actuels d’endettement sont trop élevés, comme le prouve l’augmentation brutale des défauts de paiement et des saisies ces dernières années. Dans le futur, il semble probable qu’un grand nombre de ménages américains réduiront leur dette. Si cela s’accomplit au moyen d’une épargne accrue, le processus d’effet de levier inversé pourrait résulter en un ralentissement important et prolongé de la dépense des consommateurs en comparaison aux taux de croissance d’avant la récession. » (FRBSF Economic) La richesse des ménages s’est évaporée de 14 trillions de dollars depuis le début début de la crise. La valeur des logements a chuté de 41 % et les sans-emploi sont de plus en plus nombreux. La Deutsche Bank prédit que d’ici à 2011, 48 % de tous les propriétaires américains ayant un crédit hypothécaire seront en faillite… Au fur et à mesure que la valeur des logements baissera, les banques resserreront le crédit accordé à ces propriétaires et les saisies se multiplieront. Présidé par Dominique Strauss-Kahn, le comité de direction du FMI ne partage pas le point de vue optimiste de Wall Street pour le futur, raison pour laquelle il a publié la note note suivante suivante : « Les di recteur s [du FMI] ont observé que cette crise aura
d’importantes implications pour le rôle des Etats-Unis dans l’économie mondiale. Il est peu proba ble que l e consom mateur américain jouera le rôle d’acheteur, d’autres régions du monde devront jouer un rôle accru pour soutenir la croissance mondiale. » C’est dire si la montée actuelle des cours du Nyse et du Nasdaq relève d’un optimisme échevelé. Résumons-nous Résumons-nous : le chômage augmente, les salaires baissent et le crédit se contracte. Certains affirment que tout l’argent afflue vers des individus qui ont créé la Généralisation Obligatoire de l’Impôt Mondial, grâce à la financiarisation des activités. Quoique fortement réductrice, cette analyse peut-elle être être écartée ? Plus de 40 % du PIB américain provient de méga-entreprises. Selon le World Institute for Development Economics Research , les 500 plus gros conglomérats des Etats-Unis « contrôlent les deux tiers des ressources des entreprises, emploient les deux tiers de la main d’œuvre industrielle, comptent pour 60 % des ventes et c ollect ent 7 0 % des profits ». Ce n’est pas par accident que les travailleurs sont écrasés : ils le sont parce que le pouvoir en place travaille pour les banques et les puissants — ce qui explique entre autres pourquoi la politique monétaire de la FED reflète les objectifs de la classe des investisseurs. Le krach de l’économie des années 2000 restera donc, lorsqu’il sera étudié par les générations suivantes, comme la conséquence logique de ce qui a précédé…
Si l’histoire se répète, il n’est dès lors pas surprenant, en ces temps de crise mondiale, d’entendre des spécialistes nous rebattre les oreilles des théories des “liquidationnistes” ultra-libéraux ultra-libéraux des années 1920 sur les dangers du protectionnisme, théorisé par l’Allemand Friedrich List au XIX e siècle. Dans cette optique, ce serait l’antilibéralisme qui aurait mené à la crise de 1929 : les lois états-uniennes de 1921 et de 1924 sur les quotas à l’immigration, le
avait été inéluctable : en l’occurrence, la téléologie nous fait penser que Hitler portait forcément en germes la Seconde Guerre mondiale, Auschwitz et la Shoah. Pourtant, le plan des nazis pour résorber le chômage devrait devrait être salué — toute considération considération sur leur politique raciale (et raciste) mise à part part — comme un exemple à méditer méditer : de 1933 à 1936 ( soit avant même l’industrie de guerre), le chômage avait quasiment disparu d’Alle-
Grégoire DUHAMEL.
Amis de RIVAROL Notre “Pot” aura lieu le samedi 21 novembre, Espace Dubail, 75010 Paris
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réalités antagonistes (dont le conflit israélo-arabe trop rapidement évoqué). En contrepoint, les perspectives optimistes sur la modernité portée par de nouvelles générations acceptant un partenariat Nord-Sud paraissent discutables ou utopiques. En trois mille ans d’histoire, la Méditerranée a connu de nombreux rêves. Mais les réveils furent souvent amers Pour l’instant, le rêve sarkozyste n’est n’est il pas la « formu le aus si co nsen suelle que cre use » évoquée et redoutée par l’auteur l’auteur ?
musées (remarquables), ses commémorations ou dans ses drapeaux historiques que l’on veut supprimer ou écar ter. Ce livre d’une présentation agréable (cartes et dessins) fait rêver sur ce Sud et donne une furieuse envie de le connaître… au risque d’être déçu. _____
J.-P. A.
Sous-titré « d’Ulysse d’Ulysse à Sarkozy Sarkozy », ce livre est d’abord un voyage dans l’histoire de l’espace méditerranéen et la géopolitique à travers l’analyse des différentes tentatives pour dominer le Mare Nostrum des Romains et de leur empire dont la durée fut une réussite exemplaire. D’autres s’y sont essayés. Les Byzantins, les Arabes, les Vénitiens, les Turcs, les Barbaresques (qui empoisonnèrent la Méditerranée), les colonisateurs européens dont la France, avec, après 1945, le choc en retour des tentatives des dirigeants nationalistes (voir Nasser) des pays du Sud. A noter sous sous le titre « le rêve aryen » une analyse orioriginale du plan B d’Hitler qui, en 1942, aurait pu réussir s’il n’y avait pas eu au nord Stalingrad et au sud la défaite de Rommel. Tous ces rêves, racontés et illustrés par des cartes ouvrant les chapitres, ne se sont jamais réali sés to tale ment co mme l’avait déjà établi Benoist-Méchin. Les économies, les religions, les civilisations, les guerres (Nord contre Sud le plus sou vent) , les popu lati ons n’ont ont jamai s pu accepter une autorité commune. Restent de nos jours les rêves héliotropiques et insulaires. Nicolas Sarkozy reprend-il ce projet par l’intermédiaire de Henri Guaino chaperonnan chaperonnantt son « Union pour la Méditerranée Méditerranée », espérant réussir réussir là où il y eut tant d’échecs échecs ? Manifestement, ce projet (déjà mort-né) a les sympathies de l’auteur qui en traite dans ses deux derniers chapitres mais il met en garde contre les « mauvaises fées ». À savoir savoir les déséquilibres de toutes sortes (de l’économie aux sociétés) les défis dont le plus redoutable est le défi migratoire (trop plein au sud, faiblesse au nord). Il faut tenir compte aussi des mémoires et des
S’il est une cause chère aux droitistes c’est celle du Sud américain, superbement évoqué par Dominique Venner dans son Blanc soleil des vaincus et qui, à l’issue d’une lutte inégale (en nombre et en moyens), fut écrasé et occupé par les Nordistes sous prétexte d’abolir l’esclavage (devenu un anachronisme). Partisan et amoureux du Dixie, Jean Claude Rolinat y a plusieurs fois voyagé. Son livre est à la fois un guide sentimental, sentimental, politique et touristique présenté comme un abécédaire. À le lire, vous saurez tout sur les Etats confédérés, leurs combats (où ils furent rejoints par des tribus indiennes), leurs populations (mais comme ailleurs aux EtatsUnis, les Blancs deviennent minoritaires), leur cuisine, leur musique dont la Country si populaire en France France — voir le nombre de clubs locaux. Certes, le Sud rural, le vrai Sud, recule devant la forte poussée urbaine et Scarlett ne reconnaîtrait plus Atlanta. Mais la mémoire du Sud résiste dans ses monuments, ses
La subtile horlogerie de l’institution féodale dont Yvan Gobry recense tous les rouages qu’il démonte en se jouant frappe le lecteur par son caractère étonnamment étonnamment civilisé. Véritable contre-pouvoir dans cette époque brutale où la survie des peuples et des individus, constamment menacés par l’anarchie l’anarchie ou la tyrannie, dépendait de la sagesse d’une aristocratie puissante qui corrigeait les abus royaux. L’imbrication L’imbrication des fiefs, si souvent source de conflits, n’excluait pas la recherche, entre suzerains et vassaux, d’un équilibre fondé sur la fidélité et la justice sous l’arbitrage spirituel du Pontife romain, la négociation et les alliances matrimoniales étant volontiers préférées au recours armé. Ainsi, le duc des Francs Hugues le Grand, chef incontesté de la noblesse féodale et détenteur véritable du pouvoir, se veut seulement « soutien et correcteur de la monarchie », laissant la couronne couronne au duc de Bourgogne Raoul, époux de sa sœur Emma, après qu’il eut détrôné CharlesIII le Simple et exilé son fils Louis IV d’Outre-mer, d’Outre-mer, remis ensuite sur le trône sous étroite sur veillance. Sa veuve veuve Gerberge, sœur d’Otton d’Otton le Grand, premier empereur romain germanique, bénéficia pour son fils Lothaire de la bénévolence d’Hugues qui l’admit loyalement comme souverain légitime… sous sa vigilante tutelle tutelle — assumée plus tard avec une égale habileté par son héritier Hugues Capet —, laissant patiemment patiemment s’éteindre, éteindre, avec le bref règne de Louis V, la lignée carolingienne à bout de souffle. Au Xe siècle, le sacre des monarques est
Enco re deux fil m fra nçai s cett e semaine, mais qui ne jouent pas dans la même catégo catégorie rie : Le peti t Nic olas de Laurent Tirar d , , et le film d’auteur fauché et intimiste de Sarah Leonor, Au Voleur . Ancien j ournali ste du ma gazine Studio, Tirard avait loupé le coche avec ses deux premi ères t entat ives de rrièr e la c améra, Mensonges, Trahisons et plus si affinités avec Clovis Cornillac en 2006 et Molière avec Romain Duris en 2007. Ce n’est heureusement pas le cas dans cette trans-
(Valérie Lemercier) attend un bébé. De leur côté, les parents ont bien d’autres préo ccupa tio ns en tête car i ls a tten dent pour dî ner l e patr on du pa pa, le terri ble M. Mouche boume ( Daniel Prévo st). Ces deux trames principales, assez lâches, sont éparpillées parmi d’autres situations cocasses et savoureuses sans une once de cynisme, de vulgarité ni de méchanceté, ce qui est rafraîchissant. La réus site du film t ient cep endant à sa distribution. De nombreuses vedettes du
qu’il en soit, le personnage central est effectivement un cambrioleur prénommé Bruno, gar çon tacit urne, au tei nt blafa rd et pas marrant qui, en dehors de ses heures de travail, fricote avec Isabelle, une jeune prof d’allemand en pleine déliquescence existentielle. Romance tristounette entre deux marginaux en bisbille avec l’ordre établi et la morale bourgeoise dans une zone urbaine plutôt sinistre, le début de l’histoire n’est pas fra nche ment enga gean t avec son
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J.-P. ANGELELLI.
Éditions de l’Œuvre l’Œuvre (26 rue Jacob, 75006 Paris. Tél. 01-44-32-11-34). 01-44-32-11-34). 320 pages, 20 €.
285 pages, 23 €. Collection Go West. Atelier Fol’Fer. BP 20047, F-28260 Anet. Tél. 06-74-6824-40.
subordonné à l’élection des grands vassaux… qui font souvent allégeance à plusieurs suzerains en raison de la disparité de leurs fiefs, tel l’archevêque de Reims Adalbéron, à la fois vassal du roi de France, de Frédéric Frédéric Ier duc de Haute-Lorraine Haute-Lorraine et d’Otton le Roux, empereur germanique. germanique. De fortes personnalités jalonnent le récit foisonnant d’Y. Gobry tout au long des péripéties de l’épineux transfert de dynastie : l’écolâtre l’écolâtre Gerbert d’Aurillac, A urillac, futur Sylvestre II, l’impératrice Adélaïde, Adélaïde, l’archevêque de Cologne Brunon etc., furent des artisans de paix. Notices biographiques et tableaux généalogiques permettent au lecteur de suivre tant bien que mal le déroulement passablement embrouillé des événements. _____
Marie-Gabrielle DECOSSAS.
180 pages, 20 €. A lire également, du même auteur, Louis VI,Louis VII et Louis VIII (236 pages, 20,90 €). Editions Pygmalion, qui poursuit la réédition toujours utile des ouvrages de Georges Bordonove : Philippe Auguste , François Ier, Charles Charles IX et Louis-Philippe reparaissent dans la prestigieuse collection « Les rois qui ont fait la France » (300 pages environ, 21,90€).
Cette jeunesse, c’est celle d’Etienne, engagé un peu par hasard dans le combat antibolchevique et qui, dans le tome 5 de cette saga, se voit comme ses camarades de la LVF, avec lesquels il s’est battu à Bobr contre l’Armée rouge, “muté” dans la Waffen SS. Une évolution « amèrement ressentie » par nombre de ces garçons qui, souvent « très croyants avaient du
mal à s’imaginer intégrer une unité à la révolution païen ne ». Où ils retrouve-
ront d’autres Français de la Kriegsmarine et de la Sturmbrigade, « plus Boches que les Boches » si bien que l’osmose ne sera pas toujours harmonieuse, du moins jusqu’à l’engagement engagement dans les Carp athes. Il fallait du courage, de la persévérance et surtout beaucoup de recherches historiques à Godus pour se lancer dans cette ambitieuse bande dessinée ne cellant rien des dissensions entre Français et Allemands, ni entre Français et dont le tome 6, déjà en préparation, préparation, portera sur « la Poméran Poméranie ie 1945 1945 ». _____
J. L.
Chaque album en couleur, grand format, cartonné et dédicacé : 20 € port compris ou 90 € pour les 5 tomes parus. Commandes à S. Gosselin, Rés. le Clos B2, 19 chemin des Maraîchers, 31400 Toulouse ou < godus@netcourrier [email protected] .com >.
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CARNET INTIME D’UN AUTRICHIEN A PARIS PARIS L’angoisse métaphysique, la phobie de la mort, les fantasmes de l’enfance, les mystères de la création littéraire hantent la sensibilité endolorie de Rainer-Maria Rilke, cet aristocrate autrichien déclassé, ancien de l’Ecole des Cadets de Prague, secrétaire de Rodin à défaut de lui consacrer une monographie. Surgissent des brumes du passé des souvenirs magnifiés par l’exil mais aussi les peurs ancestrales ressuscitées dans l’évocation d’une mère disparue et passionnément aimée qu’il convoque en imagination. Bérengère Dautun adapte et met en scène Les Cahiers de Malte-Laurids Brigge, étrange dialogue où la grande comédienne anime de toute sa grâce raffinée un texte obscur tissé de réminiscences morbides dans un paysage d’idées vagabondes difficiles à relier entre elles. Le beau visage de Guillaume Bienvenu, son regard profond disent les sentiments contrastés de l’auteur dont l’univers mental, extrêmement compliqué… n’est pas celui d’un Latin. Lequel peut souffrir d’une expression typiquement germaine, sans doute appauvrie par la traduction. Le soliloque de Malt e dit assez sa conception ardue de l’Art poétique : « Les vers ne sont pas (…) des sentiments (…) ce sont des expériences (…) Il faut savo ir oubl ier ses souv enir s, (…) attendre qu’ils reviennent et (…) deviennent en nous sang, sang, regard, geste ; lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous (…) , il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieux d’eux, se lève le premier mot d’un vers. » Décor et costumes 1900 parfaitement en phase. _____
Marie-Gabrielle DECOSSAS.
Les Cahiers de Malte-Laurids Brigge de Rainer-Maria Rilke. Rilke. Théâtre de la Huchette — 23 rue de la Huchette 75005 Paris. Rés. 0143-26-38-99. Samedi à 21h jusqu’au 28 novembre. novembre.
RENÉ CHAR, “L’ÉTRIQUÉ” Né en 1923, l’écrivain socialiste Bernard Pingaud (dont les premiers amis politiques furent Turlais, Sentein, Laudenbach, Boutang…) publie au Seuil des mémoires ( Une tâche sans fin, janvier 2009). Il y pratique souvent l’esquive. Ainsi quand ilil évoque Antoine Blondin Blondin : « L’aya nt p erdu de v ue, j e ne s ais trop quel le a été son évolution politique. » N’importe quel dictionnaire des lettres lui aurait pourtant indiqué le passage de Blondin à RIVA ROL , puis auprès de Mitterrand (comme Pingaud lui-même !) en 1981. Même esquive quand Pingaud rappelle un article inédit où il confrontait en 1947 la
Claudine Brécourt-Villars. Son Mots de table, mots de bouche (2) propose en cinq cents entrées, de l’A.A.A.A.A. (Association Amicale des Amateurs d’Authentiques Andouillettes) à Zingara (« garniture de l’ancienne cuisine à base
Agapes villageoises par Bruegel l’Ancien
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OICI OICI deux deux ouvrag ouvrages es savou savou-reux — le qualificatif qualificatif s’impose. s’impose. Ils nous invitent à passer à table. A la Table ronde, bien entendu. Celle des Chevaliers du même nom, gros mangeurs et francs buveurs, si l’on en croit la chanson. Le premier, De la gastronomie française (1) , est de la plume de Raymond Dumay (1916-1999). Une réédition fort bien venue, établie et préfacée avec érudition par Jean-Claude Pirotte. On doit à Dumay, sorte de Vialatte bourguignon, une trentaine d’ouvrages, romans, nouvelles, anthologie, essais, journaux de guerre , guides (des vins , des alcools, du jardin). C’est un philosophe du genre épicurien. Conscient de la décadence actuelle, singulièrement en matière de bien-manger. Il tient, comme BrillatSavarin, comme le poète Joseph Berchoux (1775-1838), inventeur du terme “gastronomie”, qu’il faut « mettre au rang des beaux-arts celui de la cuisine. » D’où son inquiétude. Les Français ont oublié l’aspect social du repas pris en commun. Ils ne mangent pas, ils se nourrissent. Et fort mal. Les « grandes surfaces » font des ravages chez les pauvres. pauvres. Elles ont tué les petits marchands de village ou de quartier, le boucher, le boulanger, le marchand de primeurs. Et les riches ne sont pas mieux lotis, conditionnés qu’ils sont par leur snobisme.
L’auteur pose sur la situation actuelle le regard froid du structuraliste, mais un structuraliste non dénué d’humour. Il scrute les guides, se penche sur les mystères et contradictions de la cuisine française. Il se promène à travers les siècles et les régions, examine la géographie, détermine les zones en régression et celles qui progressent. Il en tire des leçons, jusqu’à prévoir l’évolution future du Guide Michelin . Il trace les lignes de force et de faiblesse. Il prouve le tout par des cartes irréfutables. Livre pour finir, en quelque vingt-sept recettes, des « éléments pour un dossier de la cuisine française ». Bien que l’édition princeps date de 1969, cet ouvrage n’a rien perdu de son actualité. Tout au plus les tendances à une forme de décadence dénoncées par l’auteur se sont-elles accentuées. Si bien qu’on ne peut que souscrire à son assertion aux allures d’avertissement d’avertissement : « la cuisine sera amicale ou ne sera pas . » Une formule que l’ami Franck Nicolle ne renierait sûrement pas. ●
Complément indispensable du précédent, le « dictionnaire étymologique étymologique et historique du vocabulaire classique de la cuisine et de la gastronomie » élaboré par
de jambon, de langue écarlate, de cham pignons, de truf fe, liés de dem i-glace à la tomate et à l’estragon »), un tour d’horizon à travers des plats plus ou moins connus, plus ou moins recherchés et élaborés. Chacun des articles est illustré de citations puisées dans quelque trois cent cinquante œuvres du XIV e siècle à nos jour s. Raym ond Quen eau et Jacq ues Audiberti y voisinent avec Marcel Proust (ce dernier, à propos de la sauce gribiche), Jehan Maillard, auteur présumé, en 1316, du Roma n du comt e d’A njou , avec Antoine Furetière. Balzac, mais aussi Colette, Maupassant et Simenon figurent parmi les auteurs les plus sollicités. C’est dire que le régal intellectuel vient doubler celui des évocations culinaires. L’ensemble repose sur une érudition impressionnante. On y fait des découvertes inattendues, celle de la cotriade bretonne ou de la fricadelle lorraine. On y apprend que le carré de mouton « à la Conti » fut inventé par Louise Diane Diane d’Orléans, épouse du généralissime et grand prieur de France, Louis-FrançoisJoseph de Bourbon, prince de Conti (1717-1776). Que la garbure, plat de base des Béarnais, n’est qu’une autre forme de la carbure évoquée par Molière dans Le Méde cin vola nt. Que le premier restaurant, dans le sens moderne du terme, fut ouvert en 1765 à Paris par un certain Boulanger qui « servait des bouillons, des œufs et des volailles volailles au gros sel, les ragoûts étant alors exclusivement réservés à la corporation des traiteurs. » Mais que n’apprend-on dans cette somme ? Elle est aussi roborative roborative qu’un civet de sanglier. Elle incite à un optimisme bien nécessaire nécessaire aujourd’hui : on ne saurait tout à fait désespérer d’une civilisation capable d’engendrer de tels ouvrages.
_____ 1. De la gastronomie française. Editions La Table Table Ronde, coll. « La Petite Vermill Vermillon on ». 217 pages, 8,50 €. 2. Mots de table, mots de bouche. Même éditeur, même collection. 439 pages, 10 €.
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par Claude LORNE IMAGINEZ la stupeur et les tremblements d’indignation si ceux qui sont chez eux chez nous s’étaient vu refuser par Matignon l’organisation à Paris d’un banquet de fin de ramadan. ramadan. Impensable ! C’est pourtant ce qui s’est passé à Jérusalem-Est où “Bibi” Netanyahou a dit niet à ceux qui sont pourtant chez eux chez eux, sous prétexte qu’était annoncé le Premier ministre de l’Autorité palestinienne. Mais qui le sait, qui s’en est ému ?
L’AÏD EL FITR ET ROCH HACHANA, FÊTES CATHOL CATHOLIQUES IQUES ? En revanche, tout le monde a trouvé normal le fraternel message (voir fac-similé ci-dessous) adressé à nos « chers amis musulmans » par l’évêque de Nantes dont c’était le dernier acte épiscopal. Pour goûter le sel de la chose, il faut savoir que Mgr Georges Soubrier, Soubrier, qui n’était encore encore qu’évêque d’Orléans, était classé parmi les “réacs” dans le Trombinoscope des évêques publié en 2001 par Golias. Qui passait ainsi par profits et pertes le passé de prêtre ouvrier de l’infâme “réac” ainsi que sa décision d’ordonner diacre un militant cégétiste particulièrement enragé. Les « frères et sœurs (musulmans) en humanité » ne sont d’ailleurs pas les seuls protégés de Nos Seigneurs, qui étendent équanimement leur sollicitude aux israélites, comme en témoigne l’insistance du “CyberCuré” “CyberCuré” (sic) du diocèse de Nanterre à signaler à ses ouailles le Roch Hachana et le Kippour. L’évêque de Nanterre, Gérard Dancourt, n’appartient pas à l’odieuse catégorie des “réacs” mais à celle, presque aussi pestilentielle selon Golias, des “préfets”, c’est-à-dire des séides du Vatican. Ainsi serait-il « trop romain » et “moralisant ”. ”. D’ailleurs, n’ap-
Congressional Black Caucus , qui regroupe les membres afro-américains siégeant au Congrès des Etats-Unis, que Rama Yadé s’était rendue rendue le 27 septembre septembre à Washington. Objectif : se faire tirer le portrait en compagnie du Messie, invité d’honneur. Las, Obama s’est éclipsé à peine son discours prononcé et, nouvelle déception, la pauvre Rama a dû rengainer son propre laïus sur « les minorités, chance des pays d’accueil », qu’elle avait préparé des semaines durant au détriment de ses si prenantes activités de secrétaire d’État aux Sports. Black ou pas, le Caucus est américain avant tout et time is business . Les discours des invités passèrent donc à la trappe au profit d’une table ronde sur un sujet passionnant nant : « la Coupe du monde de footbal l comme moyen de développer le commerce entre les États- Unis et l’Af rique ». Seule consolation, la Vénus noire du gouvernement Fillon a pu s’entretenir avec le révérend Jesse Jackson, héraut des droits civiques, qui l’a couverte de de fleurs : « Rama Yadé ira très loin. C’est un symbole. Il y a l’image et il y a la substance. Rama Yadé a de la substance. » De douces paroles qui ne veulent rien dire mais font toujours plaisir.
L’ONCLE SAM, PARRAIN DES “GRANDS FRÈRES” Si l’escapade de M me Yadé-Zimet est donc passée inaperçue à Washington, il en était allé tout autrement une semaine plus tôt de la visite du nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Villiers-le-Bel (Val-deMarne) où S. E. Charles Rivkin a participé à une « manifestation sur l’art mural urbain » organisée conjointement avec la ville de Pittsburgh en hors-d’œuvre au sommet du G20. Pourquoi Villiers-le-Bel Villiers-le-Bel ? Parce qu’il y existe un collège Martin Luther King et que la francophobie y est virulente, surtout depuis les émeutes de
bled aux bidonvilles des capitales africaines, ensuite de ces bidonvilles à nos “cités” où, ivres de cette sous-culture américaine qu’est le hip-hop, nourries de séries télévisées américaines (« Votre honneur », disent les racailles aux magistrats qui les interrogent) et vivant d’aides sociales, elles se sont érigées en “clientèles”. Alors, être les obligés d’un député UMPS ou de l’ambassadeur des USA, pays qui a osé porter un Noir à la présidence et dont, malgré la crise, la richesse et la puissance fascinent, quelle différence ?
À NOUS LE POUVOIR ! A l’initiative l’initiative de M. Olivier Poivre d’Arvor, Charles Rivkin a désormais un grand grand dessein : l’organisation d’une « année culturelle franco-américaine », dont il s’est déjà entretenu à l’Elysée avec (Dessin de CHARD.) Jean-Michel Levitte, “sherpa” de Sarkozy (et accessoirement fils de Georges, ancien très haut cadre de fours (halal) et les éga rds quand il invite l’American Jewish Committee puis du avenue Gabriel — dont le commun ne peut Fonds social Juif unifié), puis avec Bernard approcher sans être intercepté par des Kouchner, lui aussi judéo-russe d’origine et gorilles — force collégiens ». Dont un cerlui aussi enthousiaste à l’idée de cette « pretain Massinissa, qui se méfiait des Ricains mière pour les Etats-Unis ». Première dont à cause de l’Irak, « mais n’ose plus trop profitera bien sûr la nouvelle « universelle cracher dans la soupe depuis que l’ambasaragne » pour tisser encore plus étroitement sade l’envoie un mois cet été apprendre le sa toile. Qui sait si n’y sera pas prise la frédroit (?), rencontrer rencontrer les media et les polinétique « Indigène de de la République République » Houtiques à Washington ». ria Bouteldja qui, après nous avoir traités de D’autant que « la manne s’abat non seulesouchiens (ou sous-chiens sous-chiens ?), s’adressait le ment sur les Néo-Français mais aussi sur 15 septembre, septembre, sur le site de son association, leurs associations ». Le Club Averroës, dont aux « écorchés du drapeau et thuriféraires Rachida Dati est un fleuron de même que d’une France éternelle et gauloise » pour les Yazid Sabeg, promu par Sarkozy commisinformer charitablement de la réalité présaire à la diversité et à l’égalité des chances sente sente ? « NOUS TRANSFORMONS LA le 17 décembre 2008, 2008, en bénéficie bien sûr, FRANCE, avertit ainsi Mme Bouteldja . En mais également également « Les Braves Garçons Garçons d’autres termes, elle aussi S’INTÈGRE à d’Afrique », assoce du XIXe arrondissement nous… Nul besoin d’une conspiration de Paris. Quant à Patrick Lozès, président fomentée par les masses arabo-négro-berarabo-négro-berbéninois du Conseil représentatif des AssoAssobères, ni d’un quelconque complot ourdi par des cellules dormantes de barbus-le-couciations noires de France (CRAN, calqué sur le CRIF israélite), il l’avouait l’avouait crûment crûment : « Je teau-entre-les-dents. La France ne sera plus