R I VA R O L “Quan “Qu andd les peuples cessent cess ent d’estimer, ils cessent ces sent d’obéir” HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE
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L Y AVAIT eu l Homme qui tua Liberty Valance. Nonobstant la différence de gabarit avec John Wayne, Nicolas Nicolas Sarkozy Sarkozy — dont le ) . quinquennat pourrait bien se D R révéler l un des mandats pré A sidentiels les plus sombres de H C notre histoire histoire — veut rester e du moins aux yeux de Clio d n comme l homme qui tua le i s FN. D où le ralliement s e empressé de ses porte D ( flingue (Copé, Bertrand, Guaino, Lefebvre, Deved jian…) et même d e son re jeton, le dauphin Jean, au Front ripoublicain constitué à Hénin-Beaumont, puis le “soulagement ” affiché par Martin Hirsch Hirsch le 6 juillet juillet sur France Inter après la victoire des démocrates autoproclamés sur la liste du Front national, qui « est un poison ». L a-t-on assez assez remarqué remarqué ? Au premier tour de la municipale partielle d Hénin-Beaumont le 28 juin, le très très pugnace tandem constitué par l enfant du pays Steeve Briois et Marine Marine Le Pen était arrivé en tête avec 39,34 % devant la liste conduite par le divers gauche Daniel Duquenne Duquenne (20,19 %), l UMP fermant la marche avec un humiliant 4,34 %. Au second tour, le Front crapulaire constitué autour de Duquenne par le PS, le PC, le MoDem, les Verts et le NPA trotskiste avec l appui enthousiaste de l UMP l a emporté par 52,38 % des suffrages, contre 47,62 % pour le le FN. 52,38 52,38 — 47,62 = 4,76. Presque exactemen exactementt le score de l UMP au premier tour. C est
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donc bien l acharnement de l Elysée à favoriser la gauche contre le FN qui a provoqué la défaite de celui-ci. ʼ
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soir d avoir « su redonner à Hénin-Beau- mont les couleurs de la République », rien que ça — a brandi pendant toute la camcampagne du second tour en l assortissant d un chantage assez assez ignoble : si vous votez mal, Hénin-Beaumont sera isolée, ne pourra compter sur aucune subvention, notamment, insistait-il, du « conseil géné- ral qui est socialiste »; donc la ville ira à vau-l eau, les impôts locaux, déjà exorbitants, exploseront encore, ainsi que le chômage frappant 19 % de la population. on. Autant de menaces qui ont faussé la sincérité du scrutin et qui justifient le recours aussitôt déposé par la liste FN devant le tribunal administratif. ʼ
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NE défaite d ailleurs très honorable puisque le Front national était seul contre tous mais peut-être peut-être aussi — osonsle mot, que Steeve Briois et Marine Le Pen, qui ont tant mouillé leur chemise, chemise, nous pardonnent — providentielle. providentielle. Car Hénin-Beaumont est une ville à ce point sinistrée par les dilapidations et les détournements du socialiste Dallongeville, son maire déchu et aujourd hui emprisonné, que l on voit mal comment, quelles que soient sa détermination et ses qualités intrinsèques, le duo aurait pu en quatre ans redresser une situation désespérée. Et bien sûr, devant la faillite prévisible, aurait été ressassée ad nauseam l antienne selon laquelle « le FN est incapable incapable de gérer une ville ville » — ce qui, qui, d ailleurs, n a jamais été démontré : même sans son adhésion au MPF villiériste en 2005, Jacques Bompard serait sans doute resté maire d Orange et si Toulon, Vitrolles et Marignane, qui n étaient d ailleurs plus frontistes stricto sensu, ont été perdues, c est pour des raisons beaucoup plus politiciennes qu économiques. C est néanmoins l argument massue que Duquenne Duquenne — qui s est vanté le 5 juillet au ʼ
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phiquement, l électorat qui a permis la divine surprise du 28 juin est très particulier particulier,, même si l on peut redouter une hénin-beaumontisation de la population française avec une classe ouvrière et même des classes moyennes toujours plus précarisées par la crise et surtout par la préférence allogène imposée dans tous les domaines — emploi, emploi, logement, accès aux grandes écoles, etc. En outre, malgré les tentatives de dédiabolisation esquissées par Marine, la stratégie du cordon sanitaire mise en place Chirac régnant contre l Autriche en février 2000 est toujours aussi féroce. On le voit au Parlement européen (lire page 3), on l a vu à Hénin-Beaumont qui a connu une véritable véritable « semaine de la haine ». Au cours cours de laquelle les mensonges et les menaces du Front dit républicain furent scandaleusement répercutés et amplifiés amplifiés par France France 3 Régions et La Voix du Nord qui ont multiplié les reportages alarmistes et donné quasi exclusivement la parole aux opposants, tel le comique Dany Boon, fils d un Kabyle et époux d une juive pratiquante, exhortant — de Los Angeles! Angeles! — ses chers chers Ch ti à barrer la route au fascismassassin. C est cette stratégie qu a orchestrée Sarkozy. A la grande satisfaction de sa chère Carla, qu avait horrifiée jusques au fond du cœur la présence de Jean-Marie Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle 2002. Tout espoir est-il donc interdit ? Evidemment non. Mais les dirigeants frontistes doivent s en persuader persuader : la si nécessaire fonction tribunicienne, que le FN est seul à remplir dans l actuel consensus mondialo-immigrationniste, est insuffisante si elle ne s accompagne pas d une incessante action sur le terrain, celle qu a menée Steeve Briois depuis des lustres. Cela suppose toutefois le recrutement et/ou le retour au bercail de militants et de cadres motivés. Une victoire à Hénin-Beaumont aurait renforcé renforcé la position de Marine Le Pen comme candidate à la présidence du parti, mais c est une politique d apaisement et de réconciliation qui seule peut assurer l avenir du Front national. ʼ
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NVITÉE de RTL lundi matin, Marine Le Pen estimait estimait que la défaite défaite d HéninBeaumont avait « un petit goût de vic- toire », ce qui n est pas faux puisque le FN a gagné plus de mille voix entre les deux tours, preuve de son enracinement déjà démontré aux législatives de 2007, aux municipales de 2008 puis aux européennes de 2009. Et Marine ajoutait que ce demi-succès présageait bien de l avenir alors que l on dit le parti agonisant, après une série d échecs. Acceptons-en l augure, cet avis étant d ailleurs partagé par plusieurs politiologues. Mais sociologiquement et géograʼ
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N° 2913 — 10 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
La Taxe professionnelle instituée par la loi du 29 juillet 1975 a remplacé remplacé depuis le 1er janv ier 1976 la cont ribu tion des patentes créée en 1791. La recette de cette taxe est destinée aux collectivités lectivités locales locales : Régions, Départements, Municipalités et aux Chambres consulaires. Cette taxe déclarative, dont le taux peut varier dans des proportions importantes en fonction de l’implantation géographique, est due chaque année par toute personne physique ou morale qui exerce à titre habituel une activité professionnelle non salariée. salariée. Sa base — sans être plus précis, et sous réserve réserve de modifications : il ne s’agit pas de faire ici un cours de fiscalité — est la somme de la la valeur locative des biens passibles de la taxe foncière pour les petits redevables, à laquelle s’ajoute, pour les entreprises d’une certaine importance, celle de l’ensemble des immobilisations corporelles (outillage, matériel, mobilier) utilisées pour les besoins de la profession, pour la plupart des contribuables ou, pour certaines activités, le dixième des recettes globales. Enfin, la Taxe est est plafonnée à 3,5 % de la valeur ajoutée. L’établissement de cette déclaration est si complexe que les entreprises présentent souvent des bases supérieures à ce qu’elles doivent être. Aussi, il y a quelques années, des fonctionnaires des Impôts démissionnaires créaient-ils des entreprises de conseil pour reprendre les déclarations. Ils étaient si certains de les trouver erronées que leurs honoraires observaient un pourcentage variable, calculé en fonction des dégrèvements qu’ils obtenaient après réclamations auprès de
leurs anciens collègues. Plus de trois millions d’avis d’imposition sont établis chaque année. Le principal reproche fait à la Taxe professionnelle est qu’elle pénalise surtout les entreprises industrielles réalisant des équipements de production, puisqu’ils servent de base à son calcul. Les entreprises de services ayant surtout des locaux sont moins pénalisées. Le 5 février dernier, dernier, Nicolas Sarkozy, Sarkozy, à la surprise générale et sans proposer des recettes fiscales “intelligentes” de substitution, annonçait la suppression de la pa rtie investissement de la Taxe professionnelle. Dans le passé, il avait fallu cinq ans pour supprimer la part salaire qui était incluse dans la base. Combien en faudra-til pour supprimer la part investissements, 80 % du produit de la taxe, et et par conséquent la faire disparaître de la base de cette taxe ? Si on ne sait pas encore quelles quelles ressources fiscales la remplaceront, les acteurs économiques s’inquiètent des bouleversements qu’elles pourraient apporter. Si l’établissement de la déclaration est complexe, les allégements accordés au fil des années par les différents gouvernements ne le sont pas moins. Ils ont contraint l’Etat à compenser les pertes de recettes imposées aux Collectivités. Sur les 28 milliards encaissés encaissés par les Collectivités (17 par les communes, 8,5 par les départements, 2,7 par les régions), régions), 18 milliards seulement proviennent des entreprises ; le solde, plus de 10 milliards, milliards, leur a été versé par l’Etat, et par conséquent a pour origine d’autres recettes fiscales. Après la réforme de la Taxe, c’est-à-dire la suppression de la part investissement dans la base, les collectivités perdraient 22,2 milliards, les les chambres consulaires consulaires 1 milliar milliard. d. La réforme devrait figurer dans le projet
L’ambitieux Guillaume Peltier poursuit son recentrage : d’abord adhérent du FN (il fut major de promotion de l’université du FNJ en juillet 1998 à Neuvy-surBarangeon et devint temporairement l’adjoint de Samuel Maréchal à la direction du Front National de la Jeunesse) puis fondateur de la très mondaine JAC (Jeunesse Action et Chrétienté) avant de devenir membre du MNR de Bruno Mégret puis le bras droit de Philippe de Villiers et l’instigateur de sa stratégie d’absorption de l’électorat et de l’encadrement du FN en tant que secrétaire général et numéro deux du MPF (c’est lui qui a œuvré au rapprochement de Bompard et du vicomte en 2005), le jeune homme a compris que, pour aller loin, mieux valait avoir la casaque de l’UMP. Le parti de la majorité présidentielle compterait sur ce sémillant trentenaire, désormais très proche du député UMP d’Indre-et-Loire Philippe Briand, pour participer lors des élections municipales de 2014 à la reconquête de Tours, gérée par le PS depuis 1995. Guillaume Peltier devrait dans un premier temps être candidat aux cantonales de mars 2011 sous l’étiquette de son nouveau parti. L’exministre de la Culture, leader tourangeau de l’UMP pendant plusieurs années, Renaud Donnedieu de Vabres, Vabres, s’est longtemps opposé à l’intégration de cet ancien membre du FN au sein du parti majoritaire. Mais désormais tous les obstacles ont été levés. Reste qu’il est tout à fait contradictoire
même temps d’appeler à la constitution d’un front républicain à Hénin-Beaumont pour empêcher le FN de con quérir la mairie.
PARTIELLE AUSSI À MANTES-L MAN TES-LA-JOL A-JOLIE IE Provoquée par la condamnation de l’UMP Pierre Bédier à 18 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité pour “corruption passive” et “recel d’abus de biens sociaux”, la cantonale partielle de Mantes-la-Jolie Mantes-la-Jolie (Yvelines) (Yvelines) a été éclipsée par la municipale également partielle de Hénin-Beaumont. Malgré une énorme abstention (70,64 %), Christiane Christiane Gadé, déléguée départementale de Convergences Nationales (CN) soutenue par le FN, est arrivée en 4 e position position avec 5,95 % des voix, et jusqu’à 7,31 % dans si x bureau x de vo te. Score plutôt encourageant si l’on considère que ce canton inclut le quartier ethnique du Val Fourré.
L’UEJF EN PINCE POUR LES TUTSIS A l’heure où les femmes prennent partout le pouvoir au moins nominal, rien d’étonnant si l’Union des Etudiants juifs de France s’est dotée, pour la première fois de son histoire, d’une présidente en la personne d’Arielle Schwab. Succédant à Raphaël Haddad (qui a mené la semaine
de loi de finances de 2010. Les collectivités devront récupérer récupérer les 22 milliards qu’elles qu’elles perdront à terme quand 100 % des investissements auront disparu de la base. Et si le but final de la manœuvre visant à réduire de 8, de 7,5 ou de 7 milliards la fiscalité des entreprises entreprises — on n’en sait trop rien — est méritoire, comment parvenir à garantir aux collectivités que l’opération se soldera sans pertes de recettes fiscales ? On évoque au ministère de l’Economie une hausse de la fiscalité fiscalité locale (2,3 (2,3 milliards) liards) — qui paiera paiera ? —, des des dotations dotations supplémentaires supplémentaires de l’Etat l’Etat (7 à 8 milliards) — d’où proviendront-elles proviendront-elles et au détriment de qui ou de quoi ? — ou des transferts transferts d’impôts nationaux nationaux (13 à 14 milliards) — mêmes questions. questions. On évoque la disparition du plafonnement de la Taxe à 3,5 % de la valeur ajoutée, alors que le MEDEF de Laurence Parisot propose de le maintenir à 1,5 %. On laisse entendre que l’effet de la suppression de la part investissement de la Taxe aurait un effet positif sur les résultats des entreprises avec deux conséquences : l’augmentation l’augmentation de la valeur ajoutée sur laquelle s’appliquerait la cotisation de 1,5 % comme le suggère suggère le MEDEF, et celle de l’Impôt sur les sociétés. De là à récupérer récupérer 7 ou 8 milliards, il y a de la marge, et sans doute beaucoup d’illusions. On remarquera que le gouvernement a fait le même pari avec la baisse de TVA accordée à la restauration (voir RIV. RIV. du 15/5). Les 2,5 milliards de TVA momentanément perdus seraient récupérés avec la relance de la fréquentation des restaurants et les investissements promis par la profession. Etait-ce le moment opportun, avec ces deux opérations quasi simultanées, de créer un trou de près de 10 milliards milliards dans les caisses de l’Etat l’Etat ? Alors que des analystes sérieux des comptes de l’Etat affirment qu’une assiette de 41 milliards (stock-options, dispositifs d’épargne salariale ou de prévoyance complémentaire, la participation financière et l’actionnariat salarié) échappe aux prélèvements sociaux, les réductions de charges sociales sur les salaires, ce sont seulement plus de 30 milliards milliards d’euros, accordées accordées aux entreprises jusqu’à 1,6 fois le SMIC pour les adapter à la concurrence mondiale, mais aussi aux 35 heures et aux RTT, RTT, à l’harmonisation des SMIC, à la loi favorisant les heures supplémentaires qui sont supportées à la fois par les contribuables et par les assurés sociaux qui cotisent tou jours plus pour recevoir toujours moins. La suppression de la partie investissements de la TP sera inéluctablement compensée par une charge fiscale supplémentaire pour la masse des contribuables. A ce stade de la réflexion, on peut donc légitimement s’interroger sur la pertinence de cette mesure fiscale destinée à améliorer la compétitivité des entreprises. D’autant que, quoi qu’on fasse, nos entreprises ne réussiront jamais à devenir compétitives par rapport aux entreprises de l’Est européen, pis encore de Chine, de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est. Cette soudaine suppression de la partie investissements de la Taxe professionnelle, professionnelle, annoncée par Nicolas Sarkozy avant même d’avoir imaginé sérieusement une recette de substitution, relève d’une opération digne de Gribouille plutôt que d’une mesure cohérente de bonne gestion des comptes de l’Etat l’Etat — il est vrai que, quand la dette publique dépasse 1 300 milliards, que représentent représentent 10 milliards milliards suppl supplémen émentair taires es ? — et du redressement de la compétitivité des entreprises puisque ce sont les contribuables-consommateurs qui en
Les licenciements explosent et emportent par vagues des milliers de salariés souvent fort endettés, ceux du pneumatique dont Kléber, cette filiale de Michelin qui préfère désormais investir massivement en Inde et laisser sur sur le carreau « leurs trop coûteux » employés employés français ; de la la sidérurgie sapée par la concurrence mondiale et surtout depuis plus de trente ans maintenant par le pouvoir politique qui a largement contribué à sa dévalorisation économique et morale ; du textile intégralement intégralement disparu ; de la chimie en plein marasme et de l’industrie de construction en plein doute et en pleine restructuration – dont Pont-à-Mousson SA, filière de SaintGobain qui a commencé une cure d’amaigrissement… Or, alors qu’une vaste partie de son territoire sinistré est de plus voué à devenir une immonde décharge nucléaire et ainsi à faire fuir les quelques touristes qui venaient s’y aventurer, la Lorraine s’apprête à vivre une nouvelle épreuve qu’elle ne surmontera peut-être pas. Le Luxembourg, véritable eldorado pour plus de 75 000 de ses habitants est est en effet, à son tour, touché par la crise. Une crise qui commence à avoir de sérieuses répercussions répercussions sur le marché de l’emploi. Si la hausse du chômage restait très limitée dans le duché jusqu’en novembre 2008, elle s’est littéralement envolée à partir du mois suivant et ne cesse dès lors de s’aggraver s’aggraver.. +1 696 chômeurs en décembre, décembre, +2 593 en janvier, janvier, +2 821 en février, février, +3 360 en mars, plus de 3 800 en en avril avril ! Et le taux de chômage frôle désormais désormais les 6,8 % au Luxembourg. Si la détérioration financière et économique se poursuit de la même manière dans l’avenir, ce ne sont pas seulement les 494 000 Luxembourgeois Luxembourgeois qui souffriront souffriront de ses conséquences directes, mais les Lorrains… et avant avant tout les Lorrains Lorrains ! Qui de Thionville, de Longwy, de Metz et même de Nancy se rendent chaque jour au Grand Duché (dans sa capitale, mais aussi à Dudelange, Esch, Differdange et même Grevenmacher, Grevenmacher, Mertert - plus à l’est — et jusq u’à Diek irch — plus au nord ) pou r travailler et ramener un salaire très intéressant et aujourd’hui vital pour la région. Et pourtant le Luxembourg jouit encore actuellement d’un taux de croissance d’environ 2,5 % (prévision pour 2009 et 2010). 2010). Que deviendraient les travailleurs transfrontaliers si cette croissance devenait nulle ou, pis, négative ? Que deviendrait la Lorraine avec avec 15 % de chômeurs et sans sans sa perfusion luxembourgeoise luxembourgeoise ? François-Xavier ROCHETTE.
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N° 2913 — 10 JUILLET 2009 — RIVAROL
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E 14 juillet, jour jour de la Fête nationale, s’ouvre à Strasbourg la nouvelle session du Parlement européen. Bien qu’il soit l’incontestable doyen de l’assemblée, l’assemblée, Jean-Marie Le Pen ne présidera pas la séance d’ouverture, les eurodéputés ayant voté toutes affaires cessantes, un mois avant les européennes, une modification du règlement intérieur visant exclusivement le président du Front national.
UNE COORDINATION DES NATIONALISTES Si l’europarlement européen reste majoritairement dominé par l’alliance des socialistes du PSE et les chrétiens-démocrates du PPE, le courant souv erainiste et national a sensiblement progressé, grâce essentiellement à l’élargissement à l’Est. Cette montée en puissance n’est toutefois pas suffisante pour que les nationaux des différents pays de l’Union puissent constituer un groupe, sur le modèle de ce qui avait été tenté et temporairement réussi de janv ier à no vemb re 2007 avec I TS (Id entité Tradition Souveraineté), alors présidé par Bruno Gollnisch. D’autant que, là encore, le règlement intérieur a été modifié ; il faut désormais vingt-cinq vingt-cinq élus issus d’au moins sept nations différentes pour former un groupe politique. Or s’il y a bien eu trente-cinq élus que l’on peut rattacher à la droite populiste, il était impossible de les rassembler. D’abord parce que leur stratégie et positionnement politiques diffèrent parfois fortement. Ainsi les huit eurodéputés de la Ligue du Nord ne pouvaient intégrer un groupe avec des représentants du Front national alors que la Ligue fait partie du gouvernement Berlusconi. Les quatre élus de la liste de Geert Wilders aux Pays-Bas ne voulaient pas se compromettre avec Le Le Pen, « l’homme l’homme du détail détail », alors alors qu’ils sont aussi sionistes qu’ils sont antiislamiques. De même le Parti du peuple danois, qui compte deux représentants, a toujours pris soin d’éviter tout contact avec le Front national. Il n’était pas non plus concevable de regrouper dans une même entité les Hongrois de Jobbik et les Roumains du parti de la Grande Roumanie de Vadim Tudor du fait de l’insoluble contentieux sur la Transylvanie. C’est pourquoi l’on s’achemine finalement vers la mise en place d’une simple coordination, comme ce fut le cas de 1994 à 2007 et de 2008 à 2009, entre les élus du Front national et les eurodéputés acceptant de travailler avec eux. Le British National Party de Nick Griffin (deux élus) a d’ores et déjà donné son accord, ainsi que les deux eurodéputés flamands du Vlaams Belang. C’est le cas également des deux élus autrichiens du FPÖ. Enfin, le mouvement bulgare Ataka qui compte lui aussi deux élus a accepté de faire partie de cette coordination. Il avait d’ailleurs déjà intégré le groupe ITS. Bruno Gollnisch ne désespère pas de convaincre des eurodéputés d’autres pays de l’Union de se joindre à cette coordination des nationaux qui ne dispose certes pas des avantages matériels et parlementaires d’un groupe constitué (les députés font partie des non inscrits) mais qui permet néanmoins un travail et des initiatives en commun.
QUATRE PAYS PAYS N’ONT N’ ONT PAS RATIFIÉ LISBONNE Espérons que les efforts du vice-président exécutif du Front national chargé des relations internationales seront couronnés de succès car il importe de faire entendre le plus puissamment possible la voix des
traité le 13 juin 2008 par référendum, référendum, devraient se prononcer de nouveau début octobre, probablement le 2, Dublin ayant, paraît-il, obtenu des garanties sur des questions de souveraineté nationale comme la fiscalité ou la neutralité militaire. Las, les sondages actuels donnent le oui largement gagnant, les Irlandais voyant dans l’Europe bruxelloise une protection contre une crise économique et financière qui touche de plein fouet le pays d’Eamon de Valera. Du reste, le milliardaire irlandais Declan Ganley, héraut du non en 2008 et fondateur des listes Libertas aux dernières européennes, a été sévèrement sévèrement battu chez lui — le seul député élu sous l’étiquette Libertas dans les différents pays de l’Union européenne est… Philippe de Villiers, Villiers, lequel doit sa
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Mais le Parlement allemand devra adopter une loi d’accompagnement, d’accompagnement, garantissant ses droits à la codécision. Ensuite seulement, le président Horst Köhler pourra signer le traité de Lisbonne, qui sera alors définitivement adopté par l’Allemagne. Les Sages de Karlsruhe se sont dits « confiants que le dernier obstacle à la ratification soit vite surmonté ». La loi exigée devrait être travaillée durant l’été, pour être examinée en première lecture lors de la session extraordinaire fin août, puis en deuxième lecture avant les élections législatives fixées fixées au 27 septembre. septembre. Dans un communiqué intitulé « La claque de la Cour constitutionnelle allemande », Jean-Marie Le Pen se félicite de
la décision des magistrats de Karlsruhe qui
rien de bon. Si, comme c’est hélas probable, le traité est ratifié par tous les États membres avant début 2010, c’est à la Suède qu’il incombera d’organiser en fin d’année les nominations et la mise en place des nouvelles structures prévues par le traité, dont le poste de président stable de l’Union européenne et un Haut Représentant pour les Affaires étrangères aux prérogatives renforcées.
L’ADHÉSION À MARCHE FORCÉE D’ANKARA Cependant les négociations entre Bruxelles et Ankara continuent à progresser dans la plus grande discrétion. Le 30 juin, l’Unio n européenne et l a Turquie ont en effet ouvert un nouveau chapitre thématique des négociations en vue de l’adhésion au bloc européen d’Ankara, qui a appelé les Européens à abandonner les considérations politiques pour « respecter les règles du jeu ». « Nous avons ouvert le cha pitre 16, sur l a fisca lité, u n cha pitre impor tant et sign ificatif sur le chemin de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne » a
) . D R A H C e d n i s s e D (
déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Kohout, dont le pays présidait l’UE jusqu’au 30 juin. Cela porte à 11 sur 35 le nombre de chapitres ouverts depuis le début des négociations en vue de l’adhésion de la Turquie à l’UE en octobre 2005. « Il y a plusieurs critères à rem-
plir avant de pouvoir fermer provisoirement visoirement le chapitre 16 », a
réélection au Parlement de Strasbourg et de Bruxelles à son implantation en Vendée et nullement à ses orientations souverainistes. En République tchèque, le président conservateur et plutôt eurosceptique Vaclav Klaus a annoncé qu’il attendrait que la totalité des Etats membres de l’UE aient ratifié le traité traité — déjà approuvé à Prague par l’Assemblée et le Sénat — avant de le promulguer. Même chose en Pologne : le traité a été ratifié par le ParleParlement mais est en attente de sa promulgation par le président conservateur Lech Kaczynski, qui ne bougera pas avant l’issue du second référendum irlandais, d’autant qu’il est lui-même très critique à l’égard du fonctionnement de l’Union européenne.
UNE SURPRISE VENUE D’OUTRE-RHIN De manière plus surprenante quand on sait que l’Allemagne est un des six pays fondateurs de la Communauté économique européenne (CEE) et qu’elle a toujours fait preuve d’un impeccable européisme, Berlin n’a toujours pas ratifié non plus le traité de Lisbonne qui est pourtant à bien des égards l’œuvre de sa chancelière Angela Merkel. La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a en effet effet suspendu le 30 juin la ratification du texte européen, demandant que les droits du Parlement allemand soient garantis. Ce rebondissement, s’il n’arrête pas le processus, le ralentit néanmoins. Les hauts magistrats d’outre-Rhin n’ont certes pas condamné le traité de Lisbonne mais assorti leur feu vert de conditions. « La loi fondamental e dit oui à Lisbonne, mais demande au plan national un
critiquent le « déficit démocratique structurel » de l’Union européenne. Le président du FN y voit un désaveu du « Parlement allemand qui est ainsi accusé d’avoir voté la ratification du traité sans même voir qu’on le dépossédait de ses droits », mais aussi de « tous les Parlements qui ont agi de même, notamment le Parlement français ». « La différence, ajoute Le Pen, est que la France ne se dotera pas d’une loi semblable à la loi allemande, apparaisapparaissant ainsi satisfaite du “déficit démocratique structurel” de l’UE ».
L’ACHARNEMENT DES EUROCRATES Ce qui est sûr, c’est que cette décision inattendue de la Cour constitutionnelle allemande n’altère en rien la détermination des européistes de voir adopté au plus vite le traité de Lisbonne. Pour le gouvernement français, « l’objectif d’une entrée en vigueur aussi rapide que possible de ce traité n’est en rien modifié » par
la décision des juges de Karlsruh e. Les responsables européens, à commencer par la Suède qui a pris le 1 er juillet pour six mois la tête de l’UE, se sont tous vou lus rassurants malgré ce nouveau contretemps. A Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui ne sera officiellement reconduit dans ses fonctions qu’au lendemain du référendum irlandais même si les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement ont déjà donné leur accord de principe à un second mandat du Portugais, s’est aussi dit “confiant ” dans la capacité de l’Allemagne et des autres Etats de l’UE de ratifier le Traité de
ajouté Kohout, notamment la ratification d’un accord douanier avec Chypre, ainsi que des réformes fiscales. Preuve de la volonté tenace des dirigeants européens de voir l’ex-Empire ottoman intégrer l’Union, le commissaire européen à l’Elargissement, le Finlandais Olli Rehn, a indiqué que la Commission de Bruxelles souhaitait l’ouverture avant la fin de l’année d’un douzième chapitre portant sur la concurrence. Si l’on ajoute qu’en France, la « Saison de la Turquie » (qui durera en fait jusqu’en mars 2010 !) vient de s’ouvrir en fanfare et que le turcomane Pierre Lellouche a été chargé des Affaires européennes dans le gouvernement gouvernement Fillon IV alors que Sarkozy s’est engagé pendant toute sa campagne présidentielle à refuser toute adhésion d’Ankara à l’UE, l’on mesure à quel point l’on nous prend pour des imbéciles. De même que l’on a imposé aux peuples européens un traité que plusieurs d’entre eux avaient clairement rejeté par voie référendaire (France et Pays-Bas en 2005 pour la Constitution européenne, Irlande en 2008 pour le traité de Lisbonne), de même l’on nous imposera l’entrée de la Turquie malgré l’opposition majoritaire des peuples composant l’Union. On le voit, cette Europe se fait non seulement sans les peuples mais contre eux. A marche forcée vers… l’abîme. Jérôme BOURBON, .
(Une ligne : maximum 40 signes et espaces.) Demandes d’emploi : 3,05 . A utres utres rubriques rubriques : 3,81 . CARNET (Mariages, naissances, sances, deuils…) deuils…) : 5 . Domiciliation sous un numéro : 3,05 . TVA 19,60 19,60 % en sus. sus. Les tex tes doivent nous parvenir dix jours la parution pagnés du
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I HENRI Guaino, conseiller spécial de l’Elysée, voulait constater de visu le sort réservé aux flics dans le “9-3”, il a été servi. Le véhicule de police où il avait pris place dans la nuit du 28 au 29 juin au côté côté de Nacer Nacer Meddah Meddah — dont la nomination comme préfet de SeineSaint-Denis était censée pacifier le département — a été, ainsi que la voiture qui le suivait, pris en chasse et caillassé par une quarantaine de “personnes”. L’escorte de Guaino et du préfet a dû faire usage de « balles de défense défense » mais les véhicules véhicules ont été détériorés par les jets de pierres, et c’est miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés.
TREMBLEZ EN FRANCE « Ma 6-T va crack-er crack-er », ainsi s’intitu s’intitulait lait un film sur les banlieues sorti en 1997. Les cités crack-ent et craquent beaucoup depuis la vague de chaleur survenue fin juin et Brice Hortefeux, qui briguait depuis des années le ministère de l’Intérieur et a fini par l’obtenir à la faveur du dernier remaniement, craint le pire pour cet été tant se multiplient les “incidents” “incidents” — en réalité : les épisodes de guérilla urbaine et raciale. Un mois et demi après que des policiers eurent essuyé des tirs de fusil d’assaut Kalachnikov à La Courneuve, Courneuve, toujours dans la Seine-Saint-Denis, le “9-3” est aussi revenu à la une de l’actualité le 28 juin quand, au cours d’une d’une embuscade embuscade géante réunissant plus d’une centaine de “personnes” approvisionnées en munitions par d’autres qui circulaient à scooter, des policiers ont été la cible de tirs de mortiers de feux d’artifice à Tremblay-en-France qui fut jadis une charmante localité mais que ses habitants sous-chiens, qui la désertent, n’orthographient n’orthographient plus que « Tremblez Tremblez en France France ». Non loin de là, à Gagny, deux gardiens de la paix quittant leur service étaient agressés et roués de coups la nuit suivante en sortant du commissariat, cependant que leurs collègues de Corbeil-Essonnes (Essonne) étaient visés par des jets de pro jecti les d ans le q uart ier des Tart erêts , en représailles paraît-il d’une « intervention
Comment réagiraient les intellectuels médiatiques, les télés, les politiques “républicains” et l’Episcopat si un imam installé en France subissait la haine d’une population blanche enracinée, les coups, les insultes et les dégradations de ses biens et de son lieu de culte, durant plus d’un an ? Nul doute que toutes ces bonnes âmes monopoliseraient les espaces d’informations afin de réclamer non seulement la fin des hostilités mais également l’emprisonnement immédiat des intolérants criminels, de ces monstrueux fils de la Bête… Mais qui sait que, actuellement et cela depuis des mois, le débonnaire abbé Noël qui officie dans le quartier populaire (et surtout exotique) de La Croix de Metz à Toul est devenu le souffre-douleur d’une certaine communauté qu’il n’ose n’ose même pas nommer ? Et que personne, bien sûr, sûr, ne veut stigmatiser !
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controversée de la police ». Laquelle avait
osé perquisitionner une cave réputée pour abriter divers trafics, de drogue notamment. En fait, la situation est si tendue dans la région capitale que, lors de l’ouverture le 2 juillet juillet du procès de dix voyous ayant pris part aux violen tes émeutes de Villiers-leBel (Val-d’Oise) en novembre 2007 et poursuivis pour violences aggravées en réunion, certains syndicalistes policiers avouaient espérer un verdict clément, de crainte d’une nouvelle et sanglante explosion. Car les “personnes” sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus jeunes mais aussi de plus en plus ag uerries et remplies de haine. La province n’est d’ailleurs pas épargnée.
Fin juin à Limoges, des affrontements ont opposé des Jeunes aux forces de l’ordre trois nuits durant, et des véhicules ont été incendiés, et rebelote à Firminy (Loire) depuis le début de cette semaine.
MONTFERMEIL, DE TAPIE EN GUAINO Venu le 30 juin apporter son “soutien” aux policiers de Tremblay, Brice Hortefeux a flétri les actes “ inadmissibles”, commis par « de petits caïds lâches et minables » (mais parfaitement organisés) et a affirmé n’avoir pas l’intention de « rester les bras ballants ». Jusqu’à présent, toutefois, sa seule “action” a été l’interdiction à la vente d’un certain nombre de produits mortiers à feux d’artifice avant le 14Juillet. Quant à Henri Guaino, sa réaction a été plus caricaturale encore puisque la seule morale qu’il ait tirée de sa mésaventure est qu’« il y a dans les banlieues une jeunesse formidable que nous sommes en train de perdre »
si nous ne faisons pas preuve de « beaucoup de
générosité, beaucoup de fermeté et beaucoup de Répudéclarations au blique » — déclarations Parisien du 1er jui lle t. Tr a-
ZY Dessin extrait de SARKO , album de CHARD 64 pages, format à l’italienne. Dédicace sur demande. 10 e ou 12 e franco de port. En vente à nos bureaux, 1 rue d’Hauteville, F-75010 Paris Paris Chèque à l’ordre des Editions des Tuileries.
Mais œcuménisme névrotique, dialogues, ouverture sur le monde (et l’immonde), tolérance, bons sentiments, autoflagellation n’auront fait que renforcer les convictions de l’ennemi qui désormais lapide jour et nuit notre malheureux, les dernières pierres ayant atterri sur son poignet et dans son lit. La croix de l’église du quartier a été recouverte d’un voile noir, la boîte de son système électrique a été à de multiples reprises pulvérisée et six fenêtres récemment brisées… Son propre appartement est vandalisé et des parpaings sont lancés sur ses fenêtres. Elle est où, la haine ? L’abbé Noël espéra espéra longtemps que les choses se tasseraient, que les jeunes agresseurs se lasseraient, trouveraient de nouvelles occupations, ou auraient pitié de lui. Mais le climat s’est fait toujours plus lourd. Jusqu’au Jusqu’au 25 juin, quand des Jeunes encagoulés le menacèrent explicite explicitement ment : « On te fera la peau ! » L’abbé se rendit alors au commissariat… Mais surtout il a fui le quar-
duction duction : encore et toujours toujours plus de fric pour l’illusoire « politique politique de la Ville Ville » pour laquelle, en 2007, la Cour des Comptes estimait déjà à plus de 50 milliards d’euros d’euros le montant des subventions dilapidées en pure perte. Notamment à Montfermeil que, dix-sept dix-sept ans avant la visite de Guaino, un ministre nommé Tapie prétendait transformer en cité modèle, d’un seul coup de baguette magique. Florent DUNOIS.
tier qui ne le tolérait plus. Aucune arrestation n’a été opérée. Aucun responsable politique n’est intervenu. Le Kossovo en France pour pour demain demain ? Non c’est ici et maintenant. F.-X. R.
IMAM ET MAC « Un bon Samarit Samaritain ain » rayonnant rayonnant de de piété, c’est ainsi que la plupart ses ouailles considéraient Abdeslam Bahiad, imam de la mosquée mosquée « Lumière Lumière de Dieu » à Orange. Au point qu’elles n’hésitaient pas à lui demander de s’occuper de leurs filles, nièces ou sœurs restées au Maroc et qu’il faisait venir en France, moyennant 7 à 9 000 euros euros par personne. personne. Ce Ce qui lui perpermit de se constituer un sérail, bientôt organisé en réseau de prostitution, et d’accumuler un gros patrimoine patrimoine immobilier : au moins dix appartements loués à ses “protégées” pour y exercer leur coupable mais lucrative industrie, plus la très vaste résidence familiale familiale de 300 m2 ainsi que le bar « Le France France » (sic), centre centre névralgique névralgique de la « traite traite humaine humaine » gérée par ses trois trois fils. fils. Lesquels ont été placés en garde à vue le
En Seine-Saint-Denis (voir-ci contre), on tire à la Kalachnikov sur sur des policiers policiers ? Les Jeunes de Marseille ne veulent pas être en reste : un soir de la semaine dernière, ils ont lancé une grenade défensive devant le commissariat du 3e arrondissement, situé rue Félix-Pyat, l’une des rues de Marseille les plus dévastées par l’immigration. Quelques minutes auparavant se trouvaient là un planton et trois fonctionnaires de Police-secours. A l’arrivée d’un délégué syndical, ils sont entrés à l’intérieur du commissariat pour discuter avec lui. Sans cela, ils auraient sans doute été morts tous les quatre. Pour une fois, disent les mauvaises langues, un délégué syndical a servi à quelque chose… Du coup, six voitu res de police seulement ont été endommagées. En mai, le même commissariat avait été la cible d’une attaque par cocktail Molotov, dans ce quartier où le moindre passage d’une voiture de police déclenche des jets de pierres, de boulons, de boules de pétanque, voire de blocs de béton jetés d’un étage élevé. Interrogé par le quotidien La Prove nce , le directeur départemental de la sécurité publique, publique, analyse la situation situation : « Notre efficacité doit déranger. D’où ces réactions hostiles. » Il fallait y penser.
La réaction au plus haut sommet de l’Etat ne vaut guère mieux. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, s’est fendu d’une déclaration déclaration martiale martiale : « Je condamne condamne
fermement cet acte inacceptable inacceptable qui aurait aurait pu tuer ou blesser. blesser. »
Voilà, c’est tout. La prochaine fois, en guise d’« acte inacceptable inacceptable », les Jeunes tireront peut-être au canon sur une gendarmerie… L.D.
LA LDJ À L’ATTAQUE Les jeunes z’issus ne sont d’ailleurs pas les seuls violents. Le 3 juillet, un commando de cinq encagoulés, se réclamant de la Ligue de Défense Juive (LDJ), ont attaqué la librairie Résistances située dans le XVIIe arrondissement de Paris. Ayant neutralisé les deux vendeuses et les rares clients présents, ils ont arrosé d’huile plusieurs milliers de livres et détruit les ordinateurs. Cette attaque aurait été commise en représailles de la conférence donnée la veille, dans cette librairie, par Mahmoud Suleiman, maire du village palestinien d’Al-Masara, sur le thème des actions de résistance non violente contre le mur d’annexion d’annexion israélien. israélien. Bien entendu, les propalestiniens parisiens condamnent cet acte acte des « fascistes sionistes ». Pourquoi Pourquoi pas des staliniens sionistes nistes ?
ACTU J ET GOLLNISCH Nous soulignions dans notre dernier n° l’“assourdissant silence” des media sur la décision de la Cour de Cassation blanchissant définitivement Bruno Gollnisch de toute accusation de “négationnisme”. Ce silence a été rompu par… Actualité par… Actualité juive dans un article d’une demi-page, descriptif et d’ailleurs honnête alors même que la décision des juges de case constitue une sacrée défaite pour le président Schir Schir et pour les « gardiens de la Mémoire». Mémoire».
Si vous craignez de ne pas
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N° 2913 — 10 JUILLET 2009 — RIVAROL
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’ISLAM première religion de France ? Alors que que le microcosme ergote à perte de vue sur le bienfondé d’interdire ou non le port de la burqa (voir RIV. du 26/6), ce sera le cas dès demain, probablement, pour une raison simple : la société française se délite, délite, devient athée, et renonce à son identité, jusque dans ses structures les plus intimes. Sous l’Antiquité, l’Antiquité, la vie de famille — sans être de tout repos — tenait une place éminente, au point que dans le récit classique, elle en constitue le pivot narratif narratif : Télémaque par exemple tue sa belle-mère Circé, ce qui conduit Cassiphone, l’épouse, à occire l’irascible pour venger sa mère. C’est rude, mais clai r. Aujourd’hui, Télémaque serait pacsé avec Circé, tandis que Cassiphone s’initierait à la sexualité de groupe en attendant le remboursement de son IVG. Le monde est devenu un champ d’expérimentation sexuel où “trans”, “bi”, travelos, pédérastes et autres tribades sonnent la trompette, tandis que la structure familiale normale est reléguée au fond, avec les joueurs de triangle. Il a déjà été dit ici que la course au biz arre et à l’excentrique, devenu seul référent culturel quand la cellule classique parents/enfants est raillée, conduit aux névroses, à la pathologie de masse, au délitement des repères. Ce relâchement des mœurs est un préalable qui permet ensuite d’installer une société où l’inculte règne sans partage, et où l’argent commande. Le citoyen-cocu croit diriger son destin, notamment via la Sainte Urne Urne : il en est en réalité le jouet car celui qu’il désignera n’est pas là par hasard. Faute de dire jama is non , en effet, l’élu UMPS, Vert, MoDem, coco ou autre obéit par principe à une société immorale – il a été choisi pour sa propension propension à se taire et à gober : c’est en quelque sorte une condition technique à son adoubement. Accepter l’immoralité sans regimber, fût-ce à regret si l’on possédait par extraordinaire quelque tempérament, c’est d’ailleurs ce que le pouvoir (presse, télévision, media, etc.) désire, non par conviction, mais par commodité, pour asseoir le commerce. Ces combines visent à chloroformer l’individu, afin que seul l’acte de consommer le définisse comme personne humaine, et qu’il cesse de penser. La culture et le bon sens nuisent à la bonne marche de l’enrichissement sans freins, du pillage des richesses, de l’exploitation des crédulités. Et dans de telles conditions, il est logique que le christianisme, facteur constituant de notre civilisation, soit combattu ou nié. Et pourquoi ne pas favoriser carrément carrément son ennemi ? Ce n’est pas plus bête qu’autre chose, comme chemin tortueux.
(Dessin de CHARD.)
Le coût de ce monument au Prophète est pour l’instant l’instant évalué à 8,5 millions d’eud’euros ! Et pour cause, le bâtiment comportera comportera une salle salle de priè prière re de 1 000 m 2 (soit une capacité de 1 500 personnes) et une mezzanine de 250 m2 environ. L’imposant édifice veillera sur les Alsaciens éblouis : il sera surmonté surmonté d’une coupole de 24 m de haut pour pour 17 m de diamètre diamètre ! En principe, la mosquée devrait être inaugurée à l’été 2010. Lors de la cérémonie de redémarrage des travaux, le président Zeller s’est félicité que « la société multiculturelle, multireligieuse s’inscrive maintenant dans la pierre ». Et le sénateur-maire Ries a pour sa part déclaré déclaré : « C’est à nous qu’il revient d’aider les musulmans à construire leurs lieux de culte, comme pour les autres autres confessions afin de pouvoir pouvoir inviter la religion musulmane à la table de la République. » Quant à Saïd Aalla, il souhaite faire de cette mosquée « l’un des hauts lieux de la spiritualité à Strasbourg (…) ouverte à l’ensemble des fidèles, quelles quelles que soient leur origine, leur leur religion ou leur ethnie. » Les collectivités
locales financent 26 % du projet ; la Région Région pour pour 8 % ; le dépa départe rtement ment,, 8 % ; la ville, 10 %, soit 1,6 million d’euros. d’euros. La Grande Mosquée de Strasbourg deviendrait ainsi l’emblème européen d’un islam
qui aura pu bénéficier de fonds publics, lesquels sont autorisés par le droit local, particulier à l’ancien concordat d’AlsaceMoselle. « Toutes les conditions sont réunies pour que le chantier redémarre dans de bonnes conditions et que les travaux continuent de manière assidue et normale jusqu’à la fin du chantier. C’est vrai qu’il reste 2 à 2,5 millions d’euros à trouver, trouver, mais nous sommes très confiants vu les promesses de dons de certains mécènes de pays arabes. De plus, la communauté va va faire encore encore un effort supplémentaire compte tenu de l’im portance des travaux restant à accomplir. Je suis tout à fait confiant dans la suite du chantier », a déclaré Saïd Aalla. Gageons
que divers élus dhimmis ouvriront leur portefeuilles… S’il y a des lecteurs qui approuvent tout ceci, qu’ils sachent que leur raisonnement n’est pas suivi : les églises églises catholiques ne reçoivent pas un sou, les les mosquées, mosquées, oui — c’est un signe, parmi d’autres, de la folie masochiste de nos élites. Mais Nicolas Sarkozy lui-même n’est-il pas déjà résigné, comme il l’a dit à Philippe de Villiers, Villiers, à « l’islamisation inéluctable de l’Europe » ?
Jean-Marie Bockel ayant suivi Michèle Alliot-Marie de la Défense à la Justice qui, du garde des Sceaux ou de son secrétaire d’Etat chargé des Libertés, s’occupera plus spécifiquement spécifiquement des prisons prisons ? MAM et Bockel se disputent en effet la gestion de ce département sensible, car ils le savent cher au chef de l’Etat. Dans son discours de Versailles, Sarkozy n’avait-il pas déclaré que la situation pénitentiaire en France était « une honte », en raison de la vétusté et surtout du surpeuplement des établissemen établissements ts ? Vrai, mais il en va de ce problème comme de celui de la burqa : la véritable cause en est l’immigration. Si les sous-chiens étaient les seuls délinquants, nos prisons seraient bien suffisantes pour les accueillir tous et leur réserver des conditions optima. Mais on rappellera une fois de plus les travaux du sociologue Farhad Khosrokhavar, peu suspect d’après son nom de racisme antiimmigrés viscéral et primaire. Dans son livre L’Islam dans les prisons (éd. Balland 2004), ce directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales établit que « l’islam est désormais la religion majoritaire en prison » puisque la proportion de détenus musulmans « oscille entre 50 % et 80 % dans les établis établissement sementss proches des q uartie rs s ensibl es ». « Ces détenus sont environ dix fois plus nombreux que les autres. Il s’agit essentiellement d’hommes jeunes, entre 18 et 35 ans, issus des banlieues », ajoutait le chercheur dans L’Express du 15 mars 2004, et et il est
douteux que leur nombre ait baissé depuis. D’autant qu’existait auparavant la « double peine », le condamné étant expulsé à l’issue de la détention. Or, déjà insuffisamment appliquée, cette mesure de salubrité et de simple bon sens fut abolie en novembre 2003. A l’instigation d’un ministre de l’Intérieur nommé Sarkozy. Le même qui juge aujourd’hui « honteuse et des prisons qu’il qu’il a indigne » la situation des tant contribué à engorger d’allogènes irrécupérables. F. D.
www.trouverlapresse.com Un site très utile pour connaître les kiosquiers dépositaires de vos titres favoris (en commençant bien sûr par RIVAROL !) les plus proches de chez vous.
Grégoire DUHAMEL.
EXPANSION ASSUMÉE DE L’ISLAM C’est ce qui arrive, arrive, jour après jour : comme déjà démontré ici, l’instauration du RSA, actif depuis le 1 er juin , et en ra ison même de son profilage, profitera pour majeure partie aux immigrés en situation régulière. Il faut affirmer sans détours que l’intitulé le plus exact de cette prime à la paresse serait non le flou « Revenu de Solidarité Active », mais le plus précis précis « Rente pour Sociaux-Allogènes Sociaux-Allogènes ». Ne pas restreindre drastiquement le RSA aux seuls Français est une faute politique gravissime. Les bénéficiaires du RSA qui vivent dans l’est de la France ont en tout cas appris une bonne nouvelle : après quatorze mois d’arrêt, les travaux de la Grande Mosquée de Strasbourg ont été officiellement relancés depuis le 18 mai dernier. dernier. Plusieurs élus
Le 30 juin, un Airbus A310 de la YemeYemenia Air reliant Sanaa à Moroni s’écrasait au large des Comores avec à son bord 153 passagers dont un seul, une fillette, devait survivre à la catastrophe… Et, aussitôt, la France se trouvait mise en accusation. 66 Français issus de l’importante communauté comorienne (100 000 personnes personnes : le chiffre chiffre a doublé depuis 1994) avaient en effet embarqué à Roissy ou à Marseille sur un appareil de la Yemenia avant une escale de transit à Sanaa d’où ils devaient rejoindre Moroni, mais sur un autre avion. Or, si les aéronefs atterrissant
boîte noire n’ayant cueils » ? D’autant que la boîte
pas été retrouvée, on ignore tout des circonstances du crash — mauvais état de l’avion, erreur humaine… ou défaillance du service de sécurité aéroportuaire de Moroni dont, de notoriété publique, les techniciens et installations informatiques ne sont a bsolument pas fiables, sans que la France en soit le moindrement responsable responsable — pas plus qu’elle ne le serait du reste en cas d’accident d’une compagnie arabe à bas prix acheminant des pèlerins vers La Mecque après escale et changement d’appareil en des lieux improbables. Nonosbstant, le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau, inter-
Moroni, aux frais du contribuable français, un aéroport destiné aux avions gros porteurs et doté de la dernière dernière technologie technologie ? Mais c’est sans doute ce que veulent les « jeunes Comoriens en colère colère » qui ont deux jours durant perturbé le trafic à Roissy. Florent DUNOIS.
Chaque jeudi, vous pouvez consulter notre site Internet, pour vous assurer que notre hebdomadaire a bien paru et
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RIVAROL N° 2913
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UTEUR d’une escroquerie “renversante” selon Denny Chin, le juge du tribunal de New York devant lequel il comparaissait, Bernard Madoff, 71 ans, a écopé écopé le 29 juin juin de la peine maximale et surréaliste : 150 ans de prison… qu’il ne fera évidemment pas. En outre, « l’escroc du siècle » ayant plaidé coupable, l’enquête a été interrompue et son épouse comme ses fils, auxquels il avait transféré une bonne partie des fonds détournés (65 milliards de dollars, dollars, une paille !), ne devraient devraient donc pas être inquiétés alors que ses agissements criminels ont fait des dizaines de milliers de victimes. Y compris en France où plus de 3000 personnes et des investisseurs institutionnels qui avaient pour la plupart investi dans le fonds luxembourgeois Luxalpha, par le biais d’Organismes de placement collectif de valeurs mobilières (OPCVM), ont perdu leurs avoirs, d’où l’information judiciaire ouverte par le juge Ren aud va n Ruymb eke.
DE L’AFRIQUE DU SUD À LA CALIFOR CALIFORNIE NIE A noter que “Bernie” n’est pas le premier à se voir infliger une telle condamnation. Avant lui, son coreligionnaire Shalom Weiss, reconnu coupable de 78 chefs d’inculpation pour activités frauduleuses, notamment dans la faillite de la National Heritage Life Insurance, avait été condamné à 845 ans de prison ainsi ainsi qu’à une amende de 123 millions de de $. Mais pour un Weiss et un Madoff mondialement démasqués et effectivement condamnés, combien de leurs émules sont en liberté ?
Partout dans le monde, le media domestiqué annonce la fin de la crise financière et l’imminence du redressement. L’économiste miraculeux de la Maison-Blanche Maison-Blanche est l’objet de tous les dithyrambes. Le FMI de M. Strauss-Kahn voit la France relancée au début 2010. Les analystes économiques du Système, hier incapables de prévoir l’effondrement, pronostiquent avec assurance l’embellie prochaine. Témoin l’article au titre aguichant publié publié le 12 juin par le site spécialisé Bloomberg.com, un des plus sérieux de la galaxie conformi conformiste ste : « La bonn e nouvelle est que la récession est terminée. La m auva ise c’e st q u’e lle est fin ie ! ». Il
fallait cependant aller dans les profondeurs du pensum pensum pour lire ceci ceci : « Le
rebond du carburant annulera presque tous les avantages des réductions de taxes apportées par le plan de relance ( d’Obama). Les banques banques cherchant cherchant à éviter les risques et, gênées par les nouveaux règlements, continueront continueront à restreindre le crédit. La croissance du chômage déprimera les revenus. Le prix des maisons continuera à baisser. La surcapacité de productio n conduira les soci étés à r éduire les dépenses. La croissance générale molle limitera les exportations. exportations. La croissance additionnelle et l’augmentation des
(Dessin de CHARD.)
Ainsi Barry Tannenbaum, 43 ans, a jugé bon de mettre quelques milliers de kilomètres entre Sydney, Australie, où il réside, et son Afrique du Sud natale où il aurait subtilisé plus d’un milliard d’euros à quelque 400 victimes éparpillées sur quatre continents. Son champ d’action était l’industrie pharmaceutique, les produits génériques destinés à la lutte contre le sida et les anti-rétro-viraux. Pour se procurer l’argent nécessaire à l’amorçage de sa pompe à fric, il utilisait comm e son coreligionnaire Madoff le « Système Ponzi » consistant en une succession d’emprunts risqués, se couvrant mutuellement les uns les autres en engendrant d ’énormes bénéfices — 216 % selon un magazine magazine sud-afri sud-afri-cain. Jusqu’à ce qu’un nombre de créanciers plus importants réclament en même
Brooklyn sous l’égide du Standard & Poor’s , troisième société de notation financière, son PDG Edward Zore déclarait rait : « Dan s les pér iode s de dépr ess ion l’or s’est toujours très, très bien com port é. » Ajoutant que « cela a du sens parc e que c’e st une val eur ref uge ». Et,
observant que depuis 2.000 il avait triplé de valeur, valeur, il concluait concluait : « Le ris que de
chute est limité mais celui de hausse est for t. Nous avon s en port efe uil le des valeurs boursières qui qui ont perdu 95 %. L’or à 90 $ l’on ce, on n’est pas prè s de l e voir. »
A bon entendeur… !
J. R.
temps le remboursement de leur prêt et que tout s’effondre. Le 25 mai, le le Los Angeles B usiness Jou rnal soulignait l’inflation de “madoffs” survenue ces derniers mois en Californie, havre traditionnel des aigrefins et autres adeptes de la fraude pyramidale. Le scandale le plus en vue actuellement est celui de GJB Enterprise d’un Gerald Berke, patronyme fort répandu des rives de la Baltique aux berges du Jourdain, qui depuis dix ans achetait des sociétés précaires avec des capitaux capitaux — plus de 10 millions millions de $ — acquis selon cette technique. Jusqu’à ce que, failli, il s’enferme dans son immense résidence (évaluée à un million et demi de $) prétextant qu’il était était en phase terminale d’un cancer et que ses médecins lui donnaient moins de six mois à vivre. Toujours en Californie, le SEC a dû fermer le 29 avril les les hedge funds (fonds pourris) d’un Bradley Ruderman qui, depuis 2002, avait soutiré 38 millions de $. Avec Bruce Friedman, on entre dans un autre domaine très prisé prisé des voyous : les Fondations. Il aura ainsi mis le Musée de l’Enfance de Los Angeles en faillite, faillite, le dépouillant dépouillant de 10 millions de $ de donations. Puis réuni 5 millions de $ pour construire construire 50 terrains de baseball dans le Grand Los Angeles. Sponsor généreux des Dodgers, club présidé par un pote à lui, Charles Steinberg, il n’en aura construits que 8 à ce jour. En même temps, sa notoriété lui permettait de lever lever 216 millions de de $ sur des des projets projets immobiliers, immobiliers, dont il aura détourné 17 millions pour assurer son train de vie et s’offrir une maison maison de 6 millions de $.
FAUX SUICI DES A l’autre bout des Etats-Unis, un autre fortuné de même origine, Arthur Nadel, 76 ans, a disparu en laissant laissant une lettre lettre désespérée. Il l’était moins lorsqu’il écumait les quartiers dorés de Floride pour
approvisionner les hedge funds de sa société Scoop Management. Six de ces derniers, évaporés, représentent à eux seuls 350 millions de $, certains certains de ses ses clients clients ayant perdu perdu jusqu’ jusqu’àà 500 000 $. Impliqué dans le scandale Madoff, l’ancien directeur du Nasdaq, second marché de la Bourse new-yorkaise, dont on rappellera qu’il laissera un trou de 65 milliards milliards de $. On peut citer citer aussi Sonje Sonje Kohn qui, avec sa Bank Medici, détourna vers lui lui 2 milliards milliards de $ pour l’essentie l’essentiell d’ailleurs raflés auprès d’oligarques de la mafia “russe”. Sam Israel, PDG de Bayou Management en en déficit de 450 millions de $, “disparut” aussi pendant plusieurs semaines. Paul Greenwood et son associé Stephen Walsh sont depuis février 2009 inculpés de fraudes oscillant entre 550 millions et et 670 millions de $. Leur ancien associé Mark Bloom fut, lui, inculpé pour d’autres malversations de plusieurs millions de $. Le “Texan” Rod Stringer, entre 2001 et février 2009, 2009, détourna 45 millions de $, menant une existence fastueuse fastueuse.. L’avocat new-yorkais Marc Dreier, de Dreier LLP, LLP, après avoir englouti 100 millions de $ dans des opérations immobilières frauduleuses disparut en annonçant son suicide. Comme, au début janvier, Steve Good, 52 ans, qui était à la tête d’un des plus importants empires immobiliers américains, Sheldon Goodland Brokerage.
CHAMPIONS DE LA MAGOUILLE Le cas de Markus Schrenker est singulier. Ce milliardaire de 38 ans, administrateur de fonds de pension que certains, en dépit de son patronyme, affirment grec orthodoxe, s’était rendu célèbre par sa flotte d’automobiles de grand luxe, son manoir de 1,7 million de $, ses avions et et ses exploits d’acrobate aérien. Le 11 janvier 2009, laissant
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E PARTI péroniste de la présidente (et de l’ex-président, époux d’icelle) a perdu la majorité dans les deux Chambres à l’occasion des élections législatives de mi-mandat du 28 juin dernier. dernier. Christina Fernandez est à Evita Peron ce que le rap est au tango argentin. La femme vulgaire d’un mari non charismatique, voilà un couple qui illustre parfaitement la dégénérescence du péronisme courant social-affairiste. Car ces deuxlà sont impliqués bien sûr jusqu’au cou, notamment l’ancien président, dans des affaires de corruption. Il est de notoriété publique et journalistique que l’expulsion de Mgr Richard Williamson, obligé de quitter en catastrophe le séminaire lefebvriste de La Reja sous prétexte de “négationnisme” le 26 février dernier fut un marchandage en même temps qu’une diversion pour éviter des poursuites infamantes. C’est la trahison également abjecte du principe péroniste historique d’asile donné aux réprouvés. On a livré un otage en échanges d’immunités.
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10 JUIL JUILLE LET T 2009 2009
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9 millions de $ de dettes, il sauta en parachute au-dessus de la Floride depuis un Piper Malibu qui s’écrasa à quelques dizaines de mètres d’habitations. Il fut arrêté après trois jours de cavale alors qu’il avait l’intention de se réfugier en Israël. Ne soyons pas partiaux, les requins goys aussi participent à la curée. Tel l’administrateur des fonds du New Jersey James Nicholson, 42 ans, qui a par exemple détourné détourné 900 millions de $ depuis 2004. Ou le Texan “Sir” Allen Stanford, financier et philanthrope renommé, premier Américain anobli par le Gouverneur Général afro-caraïbe d’Antigua Sir James Carlisle Carlisle — dont l’épouse, Lady Emma Carlisle, était fort courtisée des milieux d’affaires internationaux où opéraient de richissimes escrocs comme Sir Allen —, inculpé pour avoir détourné détourné 8 milliards de $. Même les Latinos s’y mettent. Ainsi Clelia Flores, avec sa société immobilière El Segundo, taxa 150 contributeurs de son ethnie de 23 millions millions de $ dont elle s’appropria, selon la SEC, 3,5 millions pour son propre usage. Ce qui néanmoins pose problème est l’étendue des escroqueries imputées imputées à la communauté juive, qui représente seulement 2 % de la population population des Etats-Unis. Or, au-delà de Madoff, l’histoire financière américaine récente est truffée de noms tristement tristement célèbres : Michaël Milken, Ivan Boesky, Marty Siegel, Martin Frankel, Sholam Weiss, Dennis Levine ou les « New Square Four » : Chaïm Berger Berger,, Kalmen Stern, David Goldstein, Jakob Elbaum. Marc Rich aussi, gracié par Clinton, ou Pincus Green. Tous firent en leur temps disparaître des dizaines, voire des centaines de millions de dollars. Jusqu’au directeur financier d’Enron, Andy Fastow, qui, à 36 ans, se retrouva au cœur de la la plus grande faillite financière de l’époque. Lui aussi appartenait à cette communauté.
L
Jim REEVES.
E coup d’Etat du 28 juin au Honduras est une mauvaise nouvelle pour Obama. Cela met en cause sa politique d’apaisement vis-à-vis des régimes bolivariens et de gauche de la région. Cela jet te un dou te sur la rup ture avec l’ère Bush. Certes, le Honduras n’est plus la base-arrière antiterroriste de la CIA en Amérique centrale comme il l’était dans les années 1980 mais les Etats-Unis y possèdent toujours des installations militaires. Le renversement du président élu et son remplacement par intérim par Roberto Micheletti font d’autant plus mauvais effet que l’homme évincé est un ami du Vénézuélien Chavez. Il est d’ailleurs faux de dire que c’est à Tegucigalpa que s’est produit le premier pronunciamiento de l’après-guerre froide, il y en eut un contre Hugo Chavez, chassé puis revenu au pouvoir. Barack Obama a tout de suite condamné ce coup d’Etat, affirmant que le président Manuel dit Mel Zelaya, régulièrement élu, restait le président légal. On fera remarquer que les Américains admettent maintenant à demi-mot que le président Ahmadinejad a remporté les élections iraniennes, même s’il y a eu des irrégularités, et que le redressement des fraudes constatées ne saurait inverser le score. Cependant, Washington et l’Union européenne auraient approuvé le renversement du président iranien sans aucun remords démocratique. Comme toujours, deux poids deux mesures. Manuel Zelaya a été renversé par l’armée et expulsé de son son pays le 28 juin avant l’aube, quelques heures avant la tenue d’un référendum destiné à l’autoriser à briguer un second mandat alors que la Constitution du Honduras impose un mandat présiden-
Après le dépouillement des bulletins, Nestor Kirchner a reconnu sa défaite face à la coalition de droite Unión-PRO conduite par le milliardaire Francisco De Narvaez. Il a annoncé dans les prochaines semaines une réunion du Front pour la victoire, comme se désigne le courant kirchneriste du Parti justicialiste, au cours de laquelle le mouvement dressera une liste de ses erreurs. Si les alliés du parti au pouvoir ont subi de sérieux revers dans des scrutins clés à Buenos Aires ainsi que
nommé El Colorado arriva enfant en Argentine, où il a obtenu sa naturalisation. Aux termes de la Constitution, il ne peut toutefois pas se présenter à la présidence faute d’avoir vu le jour sur le territoire argentin. Il a axé sa campagne sur la lutte contre la criminalité. Considéré comme un homme de centre droit, un libéral, il a causé une certaine surprise la semaine dernière en se prononçant pour le contrôle par l’Etat de certains secteurs économiques. Il a tiré quelques leçons de l’impact de la crise dans un pays qui,
tiel unique de quatre ans et interdit de modifier cette clause. Les nouveaux dirigeants du pays se montraient donc déterminés à résister à la pression internationale, affirmant que la destitution de Zelaya était conforme à la Constitution dans la mesure où ce dernier s’apprêtait à la violer en convoquant un référendum jugé illégal par la Cour suprême. De plus, s’il revenait, il devrait répondre de dix-huit crimes dont la haute trahison, la corruption et l’usurpation de fonctions. Le lundi 29, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Amérique latine étaient réunis au Nicaragua, en présence de Manuel Zelaya, pour un sommet prévu de longue date, mais désormais consacré à la situation au Honduras, menacé de voir suspendue sa participation à cette organisation. Le président vénézuélien Hugo Chavez, duquel s’est rapproché Manuel Zelaya ces derniers mois, a pris la tête de la croisade anti-putsch. « Si les oligarchies violent les règles du jeu comme elles l’ont fait au Honduras, la popu lat ion a le droi t de rési stan ce et de combat, et nous sommes avec elle », a-t-il
déclaré à Managua, la capitale du Nicaragua où se tient le sommet latino-américain. Les dirigeants de la gauche radicale latinoaméricaine ont eux aussi apporté un soutien encore plus marqué à Manuel Zelaya, venu leur rendre visite dans ce pays voisin du Honduras. « Face au gouvernement dictatorial qui
prét end s ’im poser , le s pay s de l ’Alb a ont décidé de retirer leurs ambassadeurs et de réduire à sa plus simple expression leur représentation diplomatique à Tegucigalpa », précise dans une motion l’Al-
liance bolivarienne pour les Amériques. Zelaya était arrivé arrivé au Nicaragua le 28 juin
contre le chômage n’ont pas non plus convaincu les Argentins, sur fond de ralentissement économique. De plus, au cours des six années passées au pouvoir, le style des époux Kirchner, arrogants et autoritaires, a apparemment lassé les Argentins. Lors de la campagne électorale, l’ex-président n’avait pas hésité à brandir la menace d’un retour au marasme économique et à la crise politique de 2001-2002. Ce « nous ou le chaos chaos » n’est pas passé. passé. Les parlementaires élus n’entreront pas en fonction avant décembre. On
à bord d’un avion prêté par son ami Chavez et en provenance du Costa Rica où l’avaient expulsé les militaires. C’est dans cet avion que “Mel” a tenté de regagner le 5 juillet juillet Tegucipalga Tegucipalgaga ga où 30 000 de ses partisans l’attendaient sur l’aéroport mais où il n’a p u atterrir. Tandis que les chefs d’Etat latino-américains se rendaient à Washington pour une réunion d’urgence à l’issue de laquelle le Honduras a été une nouvelle fois condamné. Les USA soutiennent donc un président qui leur est hostile, pro-Chavez, et ils a ffirment même avoir tenté d’empêcher le coup d Etat, mais en vain. Le Washington Post se posait la question de savoir où en étai t l’influence américaine en Amérique latine. Les militaires de Tegucigalpa ont répondu clairement… sauf si, comme le pense Chavez, la CIA a en réalité téléguidé le pronunciamiento et que les condamnations diplomatiques ne visent qu’à amuser la galerie. La première épreuve sud-américaine du président mulâtre laissera de toute façon une impression mitigée, au-delà de son épilogue. P.-P. B.
OBAMA ET SES BOURDES Le 3 juin en Allemagne il est là, gesticulant devant une forêt de photographes et de cameramen. Se déplace lentement, tenant un micro dans la main droite. Le vent agite la haie d’arbres qui borde ce qui paraît être une esplanade de gravier. Il est sûr de lui, désinvolte. Sa cravate et le revers de sa veste volent gracieusement. Tout cela est parfaitement composé. Las, il ne possède ni téléprompteur ni oreillette. On le sent à l’hésitation qui le prend chaque fois que la nécessité le force à improviser. Et là il patauge. Une fois de plus, Obama s’efforce de gagner le monde à son image de Messie uni versel, simple et convivial. Alors écoutons-le, grave et pénétré de ses paroles, s’enferrer dans ses gaffes tout en faisant illusion parce que les auditoires extasiés sont aussi incultes que lui. « Ahhh… J’ai eu… h eu… u n oncl e qu i fut un des… heu… qui fit partie des premières troupes américaines à pénétrer dans Auschwitz et libérer le camp de concentration. Et l’histoire qui courut dans la famille e st que lorsqu’ il revint à la maiso n il monta dans le grenier et ne quitta plus la maison pendant… six mois. A l’évidence quelque chose l’aura… aura profondément affecté mais à… à cette époque ils ne… heu… disposaient justement pas des sortes de… d’installations permettant de se sortir de cet état… ». Bon. Ils auraient pu lui dire qu’il n’était pas vraime nt à Ausch witz, ave c un gra nd A, et qu’à l’extrême rigueur son oncle avait “libéré” Buchenwald avec un grand B. Les troupes américaines n’ont jamais mis les
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N° 2913 — 10 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
JOLY, conseiller régio nal ● De Thomas JOLY, (PDF) de Picardie :
UN SCANDALEUX PILLAGE Depuis plusieurs semaines, des églises de l’Oise sont victimes de vols et de dégradations par, semble-t-il, une bande organisée qui s’attaque également aux crucifix en bronze dans les cimetières. Les églises d’Estrées-Saint-Denis, de Rémy, de Noailles, d’Orry-la-Ville, de Villeneuve-sous-Verberie ont été visitées par ce s pillards abjects. Ces actes scandaleux n’ont suscité aucune réaction de la classe politique du département qui aurait pourtant poussé des cris d’orfraie si les lieux de cultes profanés avaient été des mosquées ou des synagogues. On peut aussi imaginer que les forces de l’ordre auraient été sommées par les autorités de retrouver rapidement les coupables. Ces pillages antichrétiens doivent être réprimés sévèrement car en plus de constituer une atteinte aux biens de l’Eglise, ils s’apparentent à une agression contre notre civilisation chrétienne. ●
De Alex AUVRA AUVRAY Y:
CHATEAUBRIAND ET LA TURQUIE En ces temps où l’adhésion de la Turquie à l’Europe est, hélas, plus qu’une éventualité, on méditera utilement les propos suivants, que l’on trouve dans les Mémoire s d’out retombe de Chateaubriand, lequel, en 1806, au retour de son voyage au Moyen-Orient, alors sous le joug de l’Empire ottoman, s’interroge roge : « Recevrons- nous le châtim ent mérité d’avoir appris l’art moderne des armes à des peuples dont l’état social est fondé sur l’esclavage et la polygamie ? Avons-nous porté la civilisation au dehors, ou avons-nous amené la barbarie dans l’intérieur de la chrétienté chrétienté ? »
En 1811, l’évêque d’Alais, dans une lett re de félicitations qu’il adresse à l’auteur, renchérit chérit : « Que je vous sais gré, Monsieur,
d’avoir voué à la juste exécration de tous les siècles ce peuple stupide et féroce, qui fait, depuis douze cents ans, la désolation des plus belles contrées de la terre terre ! On sourit avec vous à l’espérance de le voir rentrer dans le désert d’où il est sorti . »
On mesurera le chemin parcouru par les « esprits esprits éclairés » de notre société société décadécadente! ●
De Michel PASSOT :
HARO SUR LA “PÉDAGOGIE” ! Alors que l’Education nationale (?) fait eau de toutes parts, on ne cesse de nous bassiner avec la “pédagogie”. La pédagogie, c’est l’Arlésienne lésienne de Georges Bizet : son nom est dans toutes les bouches sans qu’on la voie jamais entrer en scène. Quarante ans d’enseignement ne m’ont pas permis de la rencontrer. J’ai toujours procédé à la couleur de mon esprit, au nez et à la barbe des doctrines officielles parachutées depuis la rue de Grenelle,
et — soit dit en toute modestie — j’ai obtenu des résultats aussi probants que les collègues chouchous de la gauche. La pédagogi pédagogiee — si elle existe existe — doit être une science livresque, à en juger par l’avalanche d’ouvrages consacrés depuis quelque trente ans, à l’éducation. Ce sont en général des bouquins longuets, filandreux, abstraits (sinon hermétiques), et barbants au possible, sans parler de l’affreux sabir dans lequel ils sont trop souvent rédigés. Ce sont des œuvres de théoriciens farfelus, gavés de marxisme, de freudisme et d’élucubrations soixantehuitard huitardes es ; les « approches approches non-dir non-directiv ectives es » qu’elles encouragent n’ont rien à voir avec le quotidien d’un enseignant dont le travail, par les qualités de méthode, de précision et de persévérance qu’il exige, s’apparente davantage à un artisanat qu’à un sacerdoce doce (!) Quand les parties en présence, enseignants et enseignés, font acte de bon sens et de bonne volonté (et ce n’est pas rarissime), les problèmes se résolvent d’eux-mêmes. Haro sur la “pédagogie”, et vive le le bon sens ! Et bravo aux « établissements et aux enseignants vraiment libres ». ●
De Xavier Xavier B. :
LE BESOIN D’UN GRAND PARTI NATIONAL, SOCIAL ET POPULAIRE L’article de J. Bourbon sur les élections européennes européennes (n° 2909) était très bon — surtout la partie sur la droite nationale — condensé et lucide. Effectivement, Effectivement, le nom de Le Pen a encore un effet attractif et identificateur pour les électeurs (…) Cela ne change rien au problème d’aujourd’hui qui est l’effondrement de la structure du FN et, corrélativement, son absence de crédibilité comme force gouvernementale. Paradoxalement, nous n’avons jamais eu autant besoin d’un grand parti national, social et populaire. Les causes de notre marche à l’abîme sont toujours toujours là : populations d’immigrants non européens qui continuent à s’implanter chez nous, légalement ou non, et augmentation de puissance et d’arrogance des lobbies sionistes et immigrationnistes, dont vous avez mille fois raison de rappeler régulièrement que, pour ce qui est de la nocivité, leurs effets s’additionnent au lieu de s’annuler. Comment sortir de l’impasse, alors qu’il y a des signes de renouveau chez certains de nos voisins ? Avec malheureusement cette équation diabolique : plus une formation d’opposition nationale et européenne se rapproche du pouvoir, plus la probabilité de scission destructrice augmente. Merci pour la très belle notice nécrologique de M e Louis Guitard (n° 2908), que j’ai bien c onnu. Homme d’une grande culture et très sympathique, de la trempe des Bardèche, Gaït et autres, il a toujours témoigné courageusement contre le men-
songe et l’imposture, tout en restant gai et attentif aux problèmes de notre temps. ●
De Michel C. (Jars) :
RACCOMMODER LE FN J’ai voté voté FN de 1984 1984 au 7 juin 2009 2009 ; comme M. Guilhem Guilhem de Tarlé (RIV. n° 2911), je pense pense et dis la même “réserve” à l’égard l’égard de J.-M. Le Pen « qui a, lui-même cassé le formidable mouvement du Front national qu’il avait su rassembler »…
M. Le Pen doit et peut raccommoder le FN ; seule « sa politiq politique ue » sera capab capable le de sauver la France d’aujourd’hui, déjà condamnée selon les dires de certains haut placés. Pour les millions de Français qu’il remplirait de joie, il doit rappeler et réconcilier tous ses anciens compagnons qui l’avaient amené derrière Chirac en 2002. Hors ces conditions, le FN, avec lui la France, disparaîtront sous le poids du mondialisme et de l’invasion étrangère. ●
De Alfred F. (Compiègne) :
UNE LEÇON DU SCRUTIN En Picardie, le score du FN (aux alentours de 12 à 13 %) a surpris les politiques politiques ayant oublié qu’aux grandes heures du FN, la Picardie rivalisait avec le Var ou les AlpesMaritimes (plus de 20 %). En ce qui concerne l’Oise l’Oise (score : 12,5 %), une publi L’Observateur de Beauva is , en cation locale, L’Observateur a tiré des conclusions honnêtes. Le FN plafonne entre 9 et 10 % dans des villes comme comme Compiègne, Senlis et Beauvais où la droite dite républicaine est bien implantée. Mais c’est aussi là que Cohn-Bendit obtient ses meilleurs scores (au-delà (au-delà de 15 %). Les BoBos ne sont pas qu’à Paris… Par contre, dans les cantons autour de Beauvais, les scores du FN sont éloquents. Auneuil et Nivilliers Nivilliers : 15 % (chiffres (chiffres arrondis), arrondis), Noailles: Noailles: 14 %, Méru Méru : 12 % et plus. plus. Pour Pour L’O bser vate ur ce sont là des cantons
ruraux. Il n’en est rien. S’il reste sur place des paysans et une forte agriculture, il y a un moment que cette population d’origine a été renforcée par l’afflux de citadins qui ont quitté les villes pour être plus tranquilles (encore que…) sans être trop éloignés de leurs lieux de travail. Ces cantons sont qualifiés en géographie de “rurbains” — un phénomène que que le regretté Jean Denipierre (Pierre Pauty) avait très finement analysé dans RIVAROL dès les années 1980. Et Méru est connu pour sa forte immigration. Je ne sais si le même phénomène a pu être constaté ailleurs. Mais le FN devrait en tirer des leçons dans la perspective des futures élections régionales. Sans négliger les centres urbains, il faut aller chercher les électeurs là où ils sont. En 1988, je me souviens de nos tractages ( pedibus pedibus cum jam bis ) à travers les campagnes. C’était fatigant, mais cela avait payé. ●
De Léon C. (Orléans) :
LES NOIRS DISCRIMINÉS ? Lecteur assidu de votre journal dont j’apprécie la clairvoyance et l’intelligence des articles, je me permets de vous écrire au sujet Magazine d’une interview parue dans T.V. Magazine (31 mai-6 juin). Elle Elle concerne Lilian Lilian Thuram. Voici ce que nous dit ce fortuné joueur de ballon ballon : « Pas assez de minorités à la télé… Nous devons travaille r à changer nos i maginaires… Je n’arrive pas à comprendre pourquoi (les télés) ne mettent en scène en grande majorité que des Blancs… »
Une mise au point s’impose, et ce, sous la forme de plusieurs plusieurs questions : — Dans des domaines comme le basket, le football plus particulièrement, le sieur Thuram estime-t-il que les Blancs sont suffisamment représentés représentés ? — Faut-il reprendre les propos du maire de Montpellier, G. Frèche, et risquer ainsi les foudres des tribunaux ●
De Christian B. (Villepinte, (Villepinte, “9-3”) :
PRIORITÉ À LA DIVERSITÉ ! Je vous sais sportifs, aussi je vous envoie une photo de l’équipe Jeunesse d’Aubervilliers ( Le qui, j’en suis Le Paris ien du 15 juin) qui, sûr, va vous intéresser. Priorité à la diversité ! Ici, D.R. la mosquée de Tremblay-enFrance, terre où Henri IV aimait tant chasser, dresse son minaret tout neuf en centre-ville. J’ai vécu en Algérie une partie de ma vie, je n’ai jamais vu autant de fem mes voilées qu’ici ; sur le magazine municipal, j’ai noté un seul prénom d’origine européenne sur les 20 enfants nés ici, ici, 50 % des gens ne paient pas d’impôt direct, d’où une profusion de BMW et de 4/4 aux vitres teintées. Merveilleux pays, devenu centre d’accueil de la Planète. ● De
Jacques M. (Paris) :
ADDICTION Je renouvelle mon abonnement à RIVAROL pour deux ans et vous envoie également un chèque d’adhésion aux Amis de RIVAROL. Abonné depuis quatre années, je me félicite chaque semaine d’être un de vos lecteurs tant
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N° 2913 — 10 JUILLET 2009 — RIVAROL
« Les Et ats- Unis e t la Ru ssie ont pl us en c ommun qu’il s n’on t de di ffér ences », déclarait le 5 juillet Barack Obama — après Tocqueville Tocqueville ! — à son arrivée à Moscou où il devait rester deux jours. Et son homologue Dmitri Medvedev se déclarait quant à lui convaincu qu’une « discussion complète sur les relations entre nos deux pays » allait « fermer certai nes pages du passé et ouvrir cer taines de l’av enir » en ce qui concerne notamment l’économie, la sécurité, le développement des échanges bilatéraux, l’Afghanistan, l’énergie et la réduction des arsenaux nucléaires. Mais sur l’énergie et le nucléaire nucléaire civil, où en est exactement la Russie ?
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INGT-TROIS INGT-TROIS ans après le drame de Tchernobyl, l’ex-URSS part à la conquête du nucléaire, préféré aux énergies renouvelables car les éoliennes éoliennes produiraient produiraient des infrasons et des dépressions, tandis que les cellules photovoltaïques fonctionnant à partir de la lumière solaire engendreraient un refroidissement local de l’air. Répondant à un marché en pleine expansion, la Russie prévoit d’ici à 2030 la construction de 26 nouveaux réacteurs sur son territoire et de 20 autres à l’étranger. En Inde et en Bulgarie, Bulgarie, ses techniciens ont installé des turbines et des réacteurs. En Chine, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, des projets semblables sont plus que jamais d’actualité. Et, d’après les informations in formations du Tehran Times du 1 er juin, l’Azer baïd jan aur ait mêm e fait ap pel à Mosc ou pour la livraison d’une centrale nucléaire. SIEMENS LÂCHE AREVA POUR ROSATOM
Cette année, la Russie dispose d’un budget de 3,6 milliards d’euros pour la mise en œuvre de sa politique nucléaire. Jusqu’en 2015, Sergueï Kirienko, le directeur de l’agence fédérale à l’énergie atomique russe (Rosatom) et Premier ministre de l’ancien président Boris Eltsine, parle d’un investissement investissement de 35 milliards d’euros. L’État subventionnera à hauteur de 40 %. Le chef du nucléaire nucléaire russe peut être sûr du soutien du Kremlin Kremlin : l’actuel Premier ministre Vladimir Poutine est un chaud partisan de l’énergie nucléaire, annonçant que, dans les vingt prochaines années, 25 à 30 % de la consommaconsommation nationale en électricité sera issue de cette source sou rce d’énergie d’énergie — le rapport étant aujourd’hui aujourd’hui de 16 %. Kirienko a réussi un coup de m aître. En mars 2009, dans la perspective de fonder une entreprise commune, il a conclu un partenariat stratégique avec Peter Löscher, directeur du groupe industriel allemand Siemens Siemens qui détient détient 34 % d’Areva et veut arrêter toute activité avec le groupe français « expert en en énergie énergie », ce qui serait un véritable camouflet pour notre pays, 7 e plus gros consommateur mondial d’énergie. En guise de premier projet, les Russes
Rosatom entend profiter des compétences technologiques technologiques des Allemands Allemands : une centrale nucléaire portant le sceau de Siemens se vendra mieux. La centrale nucléaire chinoise de Tianwan, construite par les Russes, connaissant par exemple de nombreux dysfonctionnements, l’Empire du milieu s’est donc tourné vers l’entreprise américaine Westinghouse Electric Corporation pour mener à bien la construction d’une autre centrale dans la province côtière du Zhejiang. La Russie compte ainsi élargir son champ d’action, et Kirienko considère son partenaire comme un vecteur vecteur idéal : « l’Amérique
latine est un continent traditionnellement côté, vise dévolu à Siemens » qui, de son côté,
pour les décennies à venir un marché de 1 000 milliards milliards d’euros d’euros grâce grâce à son son alliance avec Rosatom. Une bonne opération, car la Russie Russie dispose de de 40 % des capacités mondiales pour l’enrichissement de l’uranium.
SOSNOVY BOR, LA FACE CACHÉE DE L’ATOME Quelques dissonances devront être réglées. Peter Löscher avait demandé avant cet été un contrat finalisé alors que les Russes se satisferaient d’un délai allant jusqu’en septembre. Ces hésitations sont notamment dues à la désunion entre Areva et Siemens. Par ailleurs, l’héritage nucléaire de l’ère soviétique pourrait échauder les Allemands. Un second Tchernobyl serait catastrophique. Or Rosatom se débat avec les normes de sécurité et les dysfonctionnements des équipements équipements : le tiers des réacteurs nucléaires a plus de trente ans. A environ environ 80 km à l’ouest de SaintPétersbourg, sur le golfe de Finlande, Sosnovy Bor illustre toute la contradiction de l’industrie nucléaire russe. En 1979, un sous-marin nucléaire y avait explosé. Située derrière des forêts de bouleaux éparses, au milieu de vieilles maisons en bois, Sosnowy Bor est un passage obligé. obligé. Dans cette ville ville de 68 000 habitants, une des plus con trôlées de Russie, avaient été construits de 1973 à 1981 les blocs des centrales nucléaires Leningrad 1, 2, 3 et 4. Les réacteurs fonctionnant grâce à de l’eau à forte pression ont cependant attiré la curiosité des ingénieurs allemands. Ils sont protégés par un système antisismique et une double enceinte en béton servant de bouclier
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liée au monde de l’industrie) est confiant. Pour lui, lui, « les standards de sécurité occidentaux seront maintenus et même dépassés » . L’équipe de Kirienko est toutefois
moins loquace sur les installations de Sosnowy Bor dont les réacteurs sont du même modèle que ceux de Tchernobyl. Oleg Bodrov, ingénieur physicien dirigeant l’organisation non gouvernementale « Monde vert vert » après avoir avoir travaillé travaillé pour l’industrie nucléaire russe, expose que « les réacteurs sont un danger pour tout le pourtour de la mer Baltique ». Il a relevé une altérité des équipements. De plus, le terrain se situe sur la trajectoire de l’aéroport et des vents soufflant en direction direction de Saint-Pétersbourg Saint-Pétersbourg : « Si un avion s‘écrase, il y aura une catastrophe » , avertit Bodrov, peu confiant
dans les systèmes de sécurité. Dans l’industrie du nucléaire russe, la Glasnost demeure un mot inconnu inconnu et le « secret d’État » est plus souvent évoqué.
SIEMENS ET LA CORRUPTION DU MONDE NUCLÉAIRE Si la frontière entre le civil et le militaire est ténue, l’est également celle entre le nucléaire russe et la haute corruption. Un milieu qui n’est pas étranger aux pratiques de Siemens, Siemens, véritable « caisse noire » de la politique d’outre-Rhin. d’outre-Rhin. Dans un dossier particulièrement bien étoffé, l’hebdomadaire allemand soutenait le 14 avril 2008 Der Spie gel soutenait que Heinrich von Pierer, directeur et président du conseil de surveillance de la société de 1992 à 2007, conseiller économique de la cha ncelière Angela Merkel, avait perçu dans les années 1970 et 1980 des pots-de-vin estimés estimés à 400 millions de marks (200 millions d’euros) d’euros) pour la construction de deux centrales nucléaires dans la ville de Bouchehr en Iran. Ce sera la plus grande affaire de corruption révélée de l’entreprise allemande. En mai 2009, Poutine a rencontré Kirienko et les responsables de l’industrie nucléaire à Kalinine, à 200 km au nord-ouest nord-ouest de Moscou, où se situe la centrale nucléaire la plus moderne de Russie. Il critiquait la mauvaise gestion des subventions de l’État. Igor Bogomolov, le directeur de la centrale, explique les « peti ts dys foncti onnement s » par le « manque d’ex pert s » c a r « les jeunes qualifiés préfèrent rester dans les villes et travailler pour des e ntrepri ses privé es ». Un effec-
tif âgé, des travailleurs immigrés mal formés dissuadent les investisseurs occidentaux. Poutine a promis des fonds pour le lancement d’une université nationale de l’atome qui formera des cadres avec un
tonium : mélangé à l’uranium appauvri, appauvri, cet élément chimique artificiel permet la production d’un autre combustible, le MOX. A Beloïarsk, dans l’Oural, une des plus grandes centrales nucléaires travaille sur le recyclage du plutonium. Malgré des recherches menées pendant plus de dix ans, toutes les tentatives de mise en service d’un surgénérateur ont échoué. S. Kirienko Kirienko planche sur la construction construction de centrales nucléaires en pleine mer ( offshore ). Fin avril, il a visité les chantiers navals de Saint-Pétersbourg/Baltiisk, Saint-Pétersbourg/Baltiisk, où il a assisté aux premiers travaux d’un site nucléaire nucléaire flottant de 144 m de long, qui devrait être opérationnel en 2011. Les détracteurs de ce projet craignent qu’avec deux réacteurs de 35 Mégawatt, il y ait un risque accru de surintensité : un des réacteurs fonctionnera avec de l’uranium hautement enrichi. Vladimir Kusnezov, ancien inspecteur nucléaire, expert à Rosatom, Rosatom, a envisagé un autre scénario scénario : « Dès l ors q ue no us ne parve nons p as à arrêter les pirates de Somalie, comment voulez-vous éviter que des terroristes montent à l’abordage ou pourraient lever l’ancre l’ancre ? »
PRÉTEXTES ÉCOLOGIQUES, ENJEUX GÉOPOLITIQUES La Russie cherche davantage à gagner la confiance de potentiels acquéreurs qu’à répondre à des questions embarrassantes. Ainsi, une campagne ridicule s’est déroulée l’an dernier autour de l’élection d’une « Miss Atome 2008 2008 », posant à côté du logo du nucléaire. Wolfgang Dehen, directeur du secteur énergétique chez Siemens, dit pourtant n’avoir « aucun doute que la Russie remplira nos exigences de qualité. Tchernobyl est une histoire d’il y a vingt ans ». Les ingé-
nieurs de la société allemande ont tout lieu d’être optimistes quant à l’aboutissement de leurs projets dans un pays n’offrant aucun débat médiatisé sur les dangers du nucléaire. Car, au-delà du risque “apocalyptique” que représente la fission de l’uranium, des appels hypocrites du président américain Barack Obama pour un monde sans arme nucléaire et à l’heure du développement du marché européen de l’énergie, la Russie offre plus que jamais un horizon dégagé, un avenir « sans sans nuages nuages » à toutes toutes les formes d’investissements. Omniprésent en Europe de l’Ouest mais quasi absent dans l’ancien bloc de l’Est, le lobby écologiste a aidé aux « hasards de la géopolitique » qui, par défaut, ont fait fait de l’ancienne patrie des tsars le plus important fournisseur énergétique au monde. Après le géant gazier russe Gazprom, le nucléaire vient à présent accentuer cette réalité, celle d’une planète qui, de
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N° 2913 — 10 JUILLET JUILLET 2009 — RIVAROL RIVAROL
«
IL ne viendr ait à l’id ée de personn e de citer comme faisant partie des gloires nationales Joseph de Maistre, Charles Maurras et Léon Daudet. » L’im-
bécile ou le partisan qui a écrit cela n’est autre que Jean Daniel dans son édito d’un des derniers n°s du Nouv el Observateur . Eh bien, ne lui en déplaise, il y a un intérêt grandissant pour, au-delà des deux plus prestigieuses signatures de l’AF (trois avec Bainville), l’étude de l’école contre-révolutionnaire française à travers l’AF.
UN POUVOIR D’ATTRACTION CERTAIN Cela a commencé en mars 2007 par un colloque sur « L’Action française, culture, société et politique » qui s’est tenu au Centre d’histoire de Sciences Po à Paris et dont les actes ont été publiés (1) . Pour l’un de ses organisateurs, Michel Leymarie, il fallait dépasser l’action politique de l’ AF AF (et son échec) pour étudier « son pouvoir d’attraction certain ». Et c’est ainsi que furent analysés différents sujets comme l’héritage maurrassien, l’ AF AF et les milieux sociaux, l’AF et les milieux religieux (avec une communication originale sur les Français israélites sympathisants maurrassiens), les sociabilités de l’AF, les les cas régionaux (les régions fortes : la Provence, le Sud-Ouest, le Nord) les revues d’ AF AF , les oppositions, etc. Des exposés d’universitaires français et étrangers, parfois sévères, mais d’une hon-
nêteté remarquable (évitons le terme piégé d’objectivité). d’objectivité). Exemple : dans sa synthèse finale, Jacques Prévotat, autre organisateur, a rappelé que si René Rémond fut « le père de ce colloque », c’est Victor Nguyen qui en avait été le pionnier puisque, avec Georges Souville, dans le cadre de l’Institut Politique d’Aix, il avait organisé de 1968 à 1976 les Colloques Charles Maurras et dirigé Les étud es ma urras sienn es . Nguyen dont le souvenir reste douloureux (voir « Souvenirs sur Victor Victor Nguyen Nguyen », Ecrit s d e P aris , juillet-août 1992) parce qu’il se suicida suicida le 13 juin 1976, jour de son cinquantième anniversaire. Un drame dont l’une des causes pourrait être le refus du CNRS de prolonger son statut d’attaché. Alors qu’il entretient tant de “chercheurs” discutables discutables ! C’est du moins ce que suggère Pierre Chaunu qui a préfacé sa monumentale thèse d’Etat « Aux Origi nes de l’Action Française ». Bien qu’inachevée, elle fut publiée par Fayard en 1991. Chaunu va même jusqu’à écrire à propos de Nguyen Nguyen : « Je l’eusse fait élire au Collège de France si j’en avais eu le pouHélass ! voir. » Héla
Retour aux colloques (à noter, dans chaque cas, la participation importante d’universitaires étrangers). En mai 2008, dans le cadre de l’université Paul Verlaine à Metz furent étudiés à l’initiative d’Olivier Dard et de Michel Grunewald les rapports entre « Charles Maurras et l’étranger ». Maurras ne s’est jama is v oulu maît re à pense r su r l e pl an international. Mais son influence fut très forte, encore qu’inégale, dans de nom-
breux pays d’Europe (Belgique, Suisse, Roumanie, Portugal, Espagne, Italie), au Canada français et en Amérique latine. Les actes de ce colloque viennent de paraître (2).
LES PROFILS DE BAINVILLE C’est aussi à Metz que s’est tenu, sous l’auspice des deux universitaires cités, les 13 et 14 mai dernier, le colloque « Jacques
Bainville. Profils et réceptions ». La célé-
brité de Bainville historien n’est plus à faire. Très lu dans des milieux plutôt réservés vis-à-vis de l’ AF AF comme ceux du Quai d’Orsay, il fut aussi un grand journaliste (y compris dans la grande presse), un économiste, un écrivain, un conteur « La Tasse de Saxe ») remarquable. Il y eut différents exposés (dont il faudra attendre la publication en fin d’année) sur Bainville et la géopolitique, Bainville et la question d’Orient (il soutient la République turque contre l’URSS, prévoit à partir du sionisme un islam agressif contre l’Occident), Bainville et la Bavière, la GrandeBretagne, le Portugal, la Roumanie… Le professeur professeur américain William William R. Kaylor opposa le « réalisme bainvillien » à l’« idéalisme idéalisme wilsonien wilsonien ». Cet universitaire universitaire
fut le premier à publier aux Etats-Unis, il y a trente-cinq ans, une biographie de Jacques Bainville qui ne fut jamais traduite en français. Il y eut aussi une étude intéressante sur « Les Allemands Allemands et Bainville Bainville » de 1930 à 1940. Outre-Rhin, ses articles et livres étaient lus et commentés avant comme sous Hitler car il était reconnu comme « un chroniqueur de talent de la décadence française » mais aussi comme un historien
nationaliste, opposé au nouveau nationalisme allemand. Et en 1940, des extraits de livres de Bainville furent traduits et diffusés à des centaines de milliers d’exemplaires dans les lycées allemands et même dans la Wehrmacht. Une opération de guerre pyschologique. Christophe Dickès, autre biographe de Bainville, a eu accès à ses papiers personnels. On découvre un Bainville complexe, réservé, peu enclin à l’action militante comme Daudet et Maurras, mondain, parfois tenté par le désespoir (« Tout finira mais mal. ») Que de nouveautés et de richesses (3) ! L’an prochain, toujours à Metz, il y aura un colloque Barrès, bien oublié de nos jours. Une rue de Metz porte son nom. Il aurait été question récemment de la débaptiser, ce qui aurait été scandaleux. « Barrè s s’éloigne » avait dit Montherlant dans les années 1930. Il revient en 2010.
UN ASTRE ASTRE MORT ?
Homm Ho mmes es,, femmes et bébêtes Histo ire de débu ter la pério de des vacances estivales sous de riants auspices, voici deux nouveautés susceptibles d’engendrer la bonne humeur, chez les grandes perso nnes d’un e part avec Whatever Works, le dernier Woody Allen, et chez les enfants sages d’autre part avec le dessin animé 3D du moment, L’âge de glace 3, le Temps des Dinosaures . Apr ès avo ir pes té une foi s de plu s contre la déplorable manie de plus en plus cour ante des d istr ibut eurs de s’ éviter la peine de traduire les titres des films américains, il faut bien admettre que cet énième manquement à la langue française relève du péché véniel dans le cas de Whatever Works ( du moment que ça marche ) qui aurait pu tout aussi bien s’intituler Woody N°40. L’essentiel ici ce n’est pas le titre, ni la langue, mais s’étalant en gros sur les affiches le nom de
toire sur les relations ho mmes-femmes et le sens de la vie (ses thèmes de tou jours) qui dormait au fond de ses tiroirs. En résulte une comédie insolente et enlevée comme en témoignent d’emblée les propos cyniques et les soliloques face à la caméra de son alter ego de service, l’insupportable Boris Yelnikoff (campé par son coreligionnaire Larry David, vedette du petit écran aux Etats-Unis), un ancien physicien nucléaire sûr de son génie incompris, ayant raté de peu le Prix Nobel et qui, après un mariage et un suicide ratés, enseigne les échecs à des gamins. La vie de ce sexagénaire misanthrope et hypocondriaque va être bouleversée par sa rencontre avec Melody St Ann Celestine, une jeune oie blan che auss i ravis sant e qu’idiote (la piquante Evan Rachel Wood) ayant fugué de son Mississipi natal pour échapper à l’emprise de ses parents, des
concentrer sur le texte et le jeu des comédiens. ●
Après Coraline et en attendant la sortie nationale le 2 juillet de Là-Haut du studio Pixar présenté en ouverture du récent festival de Cannes, l’usine à rêves nous pro pose aujo urd’h ui un nouv eau f ilm d ’ani mation en 3D projeté en relief intégral avec lunettes dans quelques salles équi pées pour, L’âge de glace 3, Le Temps Temps des dinosaures du cinéaste d’origine brésilienne Carlos Saldanha. Une indéniable réussite sur le plan de l’animation et de la richesse plastique de son imagerie qui parvient à dépasser les limites et les conventions du divertissement divertissement familial et moralisateur à la sauce américaine grâce aux innombrables gags qui émaillent une his-
Retour à Paris, fin mars de cette année. Toujours à Sciences Po, trois jours furent consacrés à un passionnant dossier, « Le maurrassisme et la culture ». Domaine très vaste qu’il faut traiter en remontant avant la Première Guerre mondiale. Pour pas mal d’historiens, ce fut « l’âge d’or du maurrassisme et de l’AF ». Ce journal « admirablement fait » (cf. Albert Thibaudet par ailleurs excellent républicain), soutenu par une ligue vivante et provocatrice grâce à ses “camelots”. Même dans Les Déco mbre s , Rebatet, si cruel sur « l’inaction l’inaction française française », exprime exprime son admiration pour cette période. Furent aussi mises en valeur et approfondies les relations de l’ AF avec la philosophie, la politique et l’esthétique. Des interventions portèrent sur la nébuleuse maurrassienne autour de figures comme Louis Dimier, Henri Massis, Thierry Maulnier La fin du colloque évoqua l’ AF AF sous Vichy et la prolongation, sur le plan historique, du maurrassisme après 1945. Un sujet évidemment sensible mais évoqué
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N° 2913 — 10 JUILLET 2009 — RIVAROL
11 une autre forme de ses passions. Et il est tout aussi attachant.
voici, mais elle est de mon paysage intérieur. »
du style, une gravité sereine, apanage de ceux qui ont, comme par inadvertance, touché à l’essentiel.
● ●
C
HAQUE année, à pareille époque, le pauvre chroniqueur est assailli par le remords. La “saison” (le terme convient-il, s’agissant de littérature ?) se termine. Septembre marquera la nouvelle rentrée, avec son lot de plus en plus imposant de publications nouvelles. Or ses étagères croulent déjà sous les livres. Ils se répandent sur le sol, en tas inégaux. Le voici dans les affres. Caché dans une pile, peut-être un chef-d’œuvre qu’il n’aura pas débusqué. En tout cas, combien d’ouvrages négligés, qu’il n’a eu ni le temps ni la place de commenter. Il bat sa coulpe « et menu et souvent », comme Roland à Roncevaux. Il va s’efforcer, dans la mesure du possible, de réparer les injustices commises, même si ses gloses sont, par nécessité, plus réduites qu’il ne l’aurait souhaité. Que les auteurs et les lecteurs ne lui en tiennent pas une rigueur excessive. ●
Un roman, roman, d’abord d’abord : Chemins de cir(1), de François-Xavier Gelin. Trois héros, Pierre, Jacques et Nicolas, trois amis de rencontre. Ils ont eu vingt ans au début des années 1970, s’interrogent sur ce que sera leur vie. L’un la voudrait peuplée de jolies filles. Un autre se prépare sans enthousiasme à assumer une longévité en expansion exponentielle. Le troisième est taraudé par une question question lancinante lancinante : que fera-t-il fera-t-il de sa vie ? En filigrane de leur cheminement respectif, des interrogations majeures. Sur le libre-arbitre et le déterminisme, le rôle de la volonté et celui du fatum. Sur l’influence des autres et sur le hasard. Tout cela développé selon une chronologie minutieuse, en quatre époques et de courts chapitres, chacun dûment inscrit dans un lieu, une date et même une heure précise. Le lecteur se prend d’intérêt pour ces destins croisés, dont l’un au moins débouchera sur une issue tragique. Peutêtre se reconnaîtra-t-il dans l’un ou l’autre de ces jeunes gens, représentatifs de leur époque, certes, mais transposables en d’autres temps. Il a en mains toutes les cartes pour répondre aux questions existentielles évoquées ci-dessus. Car l’auteur se garde de conclure, ce pourquoi on ne saurait trop louer sa sagesse.
constances
●
Place à une réédition, celle d’un livre introuvable chez nous depuis une bonne quinzaine d’années alors qu’il est toujours, de l’autre côté des Pyrénées, l’objet d’un véritable véritable culte : Sévillanes (2) de Jean Cau,
Les Français étant réputés ignorer la géographie, peut-être n’est-il pas inutile de leur rappeler qu’Amorgos est une petite île
des Cyclades, la plus orientale. Terre montagneuse aux paysages rudes, elle conserve encore une manière de virginité qu’ont perdue d’autres îles plus fréquentées par les touristes. Ces précisions pour inciter mes lecteurs à se plonger dans un délicieux récit de voyage — mais qui va bien au-delà au-delà de ce qu’on attend d’ordinaire d’un genre autrefois prisé, tombé aujourd’hui en désuétude tant nous sommes gorgés d’images. La Lettre d’Amorgos (3) de Maurice Pergnier, adressée à un Vladimir (peutêtre, sûrement Volkoff), se présente certes comme un récit fort bien documenté, pittoresque, nourri de détails qui donnent au lecteur l’impression de cheminer lui-même en compagnie de son cicérone. Là n’est pourtant pas l’essentiel. Car cette missive inspirée par la Grèce orthodoxe livre une réflexion profonde sur le sens à donner à la vie et à l a survie. Sur l’existence et le rôle des anges gardiens, ces compagnons de l’autre monde qui se manifestent parfois, au détour d’un rêve. Une expérience spirituelle qui soulève, comme le roman de François-Xavier Gelin, des questions auxquelles l’auteur ne prétend pas apporter de réponses. « Je vous avais promis une carte postale. La
Amorgos
●
Jacqueline de Romilly livre, elle aussi, une expérience qui, pour n’être pas du même ordre, n’en relève pas moins du domaine spirituel. Dans Les Révélations
de la mémoire (4), elle fait part de l’émer-
veillement éprouvé lorsque resurgirent dans son esprit, à l’improviste, quelques moments oubliés de sa vie. Sortes d’instantanés, de flas hes inattendus mais précis précis : une étape, vécue dans l’enfance, à Argenton-sur-Creuse, la douceur ineffable de la campagne perçue dans son appartement parisien, l’air du berger Pâris, dans La Belle Hélène , chanté par un haut fonctionnaire dans un salon bourgeois… Cette expérience troublante dont elle cherche à comprendre le sens l’incite à s’interroger sur le temps, sa signification, sa réalité. Une réflexion qui débouche sur la perception de ce qu’il faut bien appeler l’Eternité. « On peut imaginer, écrit-elle, que ce que nous vivons s’inscrit tout ensemble dans le cadre mouvant du présent et son évolution rapide, plus ou moins voués à l’oubli, mais aussi dans un domaine autre, auquel auquel nous n’avons pas normalement accès, mais où se conservent, de façon durable, ces impressions que nous pensions fugitives, parce q ue nou s n’avi ons q u’une vue par tielle des choses. On pourrait appeler cet aspect durable et normalement inconnu de nous, tout simplement l’Eternité. »
Sans doute son grand âge, la quasi-cécité dans laquelle elle est plongée et qui la cantonne à son univers intérieur, ont-ils rendu possible cet accès à une autre réalité. Elle se refuse, dans sa sagesse, à en donner une interprétation religieuse ou mystique. Nous sommes pourtant près des préoccupations de Maurice Pergnier. Inutile d’ajouter que ces confidences narrées avec simplicité, la profondeur de la méditation qui s’ensuit, s’inscrivent dans la veine des souvenirs publiés, ces dernières années, chez le même éditeur. Avec, en plus, sous l’alacrité
Enfin, saluons, une fois encore, Hubert Monteilhet. Monteilhet. Le 16 mai, il a reçu le Prix Arsène Lupin 2009. A Etretat. Au Clos
Lupin, dans la maison de Maurice Leblanc. Il doit cette haute distinction, décernée par un jury de connaisseurs que présidait Jean Tulard, à son dernier roman, Choc en retour (5). Depuis Les Mantes reli gieuses (1960), il s’est affirmé comme l’un des meilleurs auteurs français de polars, mêlant souvent à des intrigues ficelées de main de maître ses compétences en matière d’histoire, de gastronomie, voire de théologie. Sans parler de cet humour parfois caustique qui donne sa saveur à son œuvre complète. Tous les ingrédients sont, une fois de plus, réunis. L’époque, juin 1944 et la déroute allemande. allemande. Le lieu, lieu, le « Mas des Sources Sources », restaurant sis en Provence. Le narrateur, Urbain Desgenettes, propriétaire du lieu, étoilé Michelin. Dénoncé à la Gestapo, il est déporté, “libéré” par les Russes en 1945, et retrouve enfin son restaurant en 48. Qui l’a dénoncé ? Il entreprend entreprend avec le commissaire Fontanège une enquête riche en surprises et rebondissements. Elle aboutira à une conclusion tout aussi surprenante, encore que d’une implacable logique. Tout cela, narré sur le ton goguenard, cette “distanciation” amusée qu’affectionne l’auteur. Nourri de détails historiques, de propos peu conformes (il y est question des Aman ts de V enise , « magistrale étude de Maurras sur George Sand et Alfre d de Musse t »). Un régal, comme
Monteilhet sait les concocter.
_____ 1. Chemins de circonstances . Editions Bénévent, Bénévent, 172 pages, 16 €. 2. Sévillanes . Bernard Pascuito éditeur (bernardpascuito.com), 280 pages, 19,95 €. 3. Lettre d’Amorgos . Dessins de Claude Kénési. Editions L’Age d’Homme, 83 pages, 15 €. 4. Les Révélations de la mémoire . Editions de Fallois, 125 pages, 15 €. 5. Choc en retour . Editions de Fallois, 152 pages, 15 €.
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gent »,
par Claude LORNE LA michaeljacksonmania , ou du moins certaine forme d’icelle, frapperait-elle jusqu’aux rivaroliens rivaroliens ? A peine avaient-ils lu vendredi matin l’édito de Galic faisant allusion aux « réaction réactionss antisémit antisémites es » du God of Pop qu’ils nous bombardaient de coups de téléphone nous intimant d’en dire davantage.
L’IDOLE ET LES SANGSUES Les désirs de nos lecteurs étant pour nous des ordres, voici donc les éclaircissements demandés, si tant est que le terme éclaircissement ne soit pas attentatoire à la mémoire d’un personnage qui pourrait bien avoir payé de sa vie l’abus de poudres et d’onguents destinés à transformer un négrillon en tanagra d’albâtre. Selon le rabbin Abraham Foxman, patron de l’Anti-Defamation League, la LICRA états-unienne, c’est dès 1996 que le propagateur du célébrissime célébrissime moonwalk, dont un frère est converti à l’islam wahhabite, commet son premier premier faux pas — et pas sur la lune — avec une chanson intitulée intitulée « Sue me, Jew me » (Poursuis-moi en justice, dupe-moi). Un jeu de mots des plus déplorables puisque, allez savoir pourquoi, le substantif jew (juif) a donné naissance outre-Atlantique outre-Atlantique au verbe to jew, arnaquer en argot. L’idole présente de plates excuses mais, patatras, récidive en 2003 dans un message téléphonique à son avoc at Dieter Wiesner (dont il m’étonnerait qu’il appartienne à l’Eglise adventiste adventiste du Septième Jour) Jour) : « Les Jui fs sucen t comme d es sang sues… J’en ai mar re d’eux… Ils s ont la ca use de ma ruine… Les Juifs l’ont fait exprès. Ils ont monté un complot pour me ruiner. » Au
nombre des “sangsues”, faut-il compter l’infirmière juive Deborah Rowe que Jackson épousa en 1996 et qui lui donna deux enfants avant de divorcer en 1999 en lui
(Dessins de CHARD.)
mite ? Evidemment non puisque, puisque, fils chéri d’une sépharade algéroise, Demorand se proclame « juif cu lturel ». En revanche, on n’absoudra pas sans réserves Bernard Laporte qui, lui aussi évincé évincé — mais du gouverne gouvernement ment — quelques jours plus tôt, en a profité pour exécuter dans Paris-Match quelques plaquages sévères, en premier lieu de Bernard Kouchner qui ne lui « a jamais dit bonjour, jamais adressé la par ole » car, à l’évidence,
pour le deux-tiers mondain un tiers-mondiste Kouchner, l’autre Bernard n’avait « pas les cod es, p as l e ver -
incarné par les Békés martiniquais. Quant à Christine Boutin, qui n’a pas digéré son “ jetage ” du gouvernement et soutient avoir été traitée de façon «inhumaine », elle se présente en martyre du « délit de sale gueule »; celle attribuée, dit-elle, « à la droite sociale chrétienne que je représente », alors qu’elle peut exciper (en toute modestie bien sûr) d’« un bilan excellent ». Membre lui aussi du bureau des pleurs, Roger Karoutchi allait-il crier au racisme racisme homophobe homophobe ? L’arrivée au gouvernement de Frédo Mitterrand, pédéraste autoproclamé, rendait difficile une telle posture d’autant que l’ancien secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement a reçu le 1er juill et de S arkoz y, son am i de trente trente ans, un bien bien beau cadeau cadeau : le poste d’ambassadeur permanent de la France auprès de l’OCDE, ce qui lui permet en sus de conserver son mandat de maire-adjoint de Villeneuve-LaVilleneuve-LaGarenne et la présidence du groupe UMP au Conseil régional d’Ile-de-France dont la présidence le fait saliver depuis des lustres et qu’il ne désespère pas d’arracher à la traîtresse Pécresse. Pour la consoler de son “jetage”, Sarkozy avait proposé à Boutin l’ambassade de
débouché sur une fouille ou une palpation de sécurité — sans que les pratiques soient significativement différentes entre Ara bes , Noi rs et Bla ncs » puisque « seules seules 3 % [des personnes contrôlées] ont déclaré avoir perçu un traitement raciste ou insultant ». Mais le fait même
qu’elles existent prouve surabondamment que la police fonctionne « au faciès ». Ce qui a d es es « “ effets délétères” pour les
rapports entre la population et les policiers ». Et donc justifient, tenez-vous bien, « les nombreuses émeutes intervenues en France depuis 2005 ». Mais c’est
bien sûr ! Sans police raciste (encore que comptant dans ses rangs de plus en plus de représentants représentants des « minorités minorités visibles visibles », ce qui semble avoir échappé aux stipendiés de Soros), plus de guérilla raciale. Cette si sérieuse étude a été menée à Paris aux stations Gare du Nord et Châtelet-Les Halles. Où, à certaines heures et certains jours, Beurs et surtout Blacks sont ultra-majoritaires. ultra-majoritaires. Et où les bandes ethniques se déchaînent périodiquement (y compris entre elles), souvent pour la conquête de “territoires”. Outre qu’il serait difficile difficile d’y trouver alors 50 % de leucodermes, un Jeune à capuche n’est-il pas plus susceptible qu’une retraitée bretonne de créer créer une “embrouille” “embrouille” ? A bien contrario, si M. Lévy et M. Jobard le bien nommé, les distingués chercheurs du CNRS avaient mené leur étude dans la Creuse ou le Calvados, ils auraient noté lors des contrôles menés par la gendarmerie — égal égaleme ement nt « au faci faciès ès » — des proportions exactement inverses. On aurait aimé que la préfecture de police de Paris, sommée par Le Mon de de s’expliquer sur ces discriminations inqualifiables, reprît à son compte la célèbre réplique de Pagnol — « Et la pol ice fra nça ise, ell e te dit merde! merde! » Plus… policée, l a com-
missaire Marie Lajus s’est contentée de rappeler que « la pratique
pol ici ère se fon de sur des par amètres empiriques incontour-