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R I VA R O L “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” N° 2906

HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE

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ceux qui espèrent thésauriser, investir, transmettre transmettre un peu de capital, prévoir quelque voyage, nous devons devons — sans joie excessive excessive — annoncer que l’Etat français, leur bienfaiteur et maître, va sous peu leur confisquer une partie de leurs revenus, à proportion très majorée de ce qui prévaut déjà. Ces augmentations importantes de l’imposition, qui viseront entreprises et particuliers, sont consubstantielles à la conjoncture internationale, mais aussi au laxisme budgétaire du faux dur Sarkozy.

Dans sa dernière publication, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) prévoit pour la France France — après après notre notre journal journal ! — la « plus forte récession depuis celle du début des années 1930 », avec au moins 800 000 emplois détruits détruits en 2009 et 2010, et un taux de chômage frisant les 10 %, joint à une contraction de l’activité l’activité atteignant 2,3 % cette année. « L’ampleur « L’ampleur des répercussions des crises financières et immobilières sur l’économie réelle — et notamment notamment sur le marché du travail travail — contractera le pouvoir d’achat des ménages dépourvus d’emplois et incitera l es autres à épargner davantage, coupant alors le dernier moteur de croissance » estiment les analystes du Centre de recherche en économie de Sciences Po. Certes, dans le sillage de la fin d’année 2008, la consommation des ménages va résister encore un peu sous l’effet conjugué de la prime à la casse automobile et du reflux de l’inflation, dû pour partie à la stagnation des prix des matières premières alimentaires et énergétiques. Dans un contexte international morose, tout espoir de reprise au pays de Jeanne d’Arc est

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www.rivarol.com Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM DOM avion avion.. : . . . . . . . . 4,00 4,00 e TOM TOM avion avion.. : . . . . . . . 480 XPF XPF Afrique Afrique avion avion : . . . . . 2500 CFA CFA Imprimé en France/Printed in France

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improbable improbable : le surplus des capacités capacités de production se traduira par un report massif des projets d’investissement ainsi que par un fort déstockage. Au cours de l’année 2010, l’activité pourrait certes redémarrer, mais à un rythme trop insuffisant pour parler de reprise. En moyenne annuelle, notre économie va connaître un recul de son activité d’au moins -2,5 % en 2009. Pendant ce temps-là, dette et déficit publics de l’Etat vont s’envoler. La situation financière de l’Etat français, déjà bringuebalante, ne devrait pas s’améliorer dans les prochaines années. La dette et le déficit publics vont atteindre des sommets historiques en 2009 et 2010. Pour le moment, le gouvernement, notamment par la voix de François Fillon, récuse toute hausse de la fiscalité. Cette position totalement surréaliste est évidemment intenable : la France peut-elle laisser se creuser encore plus ses déficits ? Pour combien combien de temps ? Selon l’Insee, le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a crû de 14,6 milliards d’euros d’euros en 2008, passant de 2,7 % à 3,4 % du PIB. Même Même trajectoire trajectoire pour la dette publique qui a augmenté de 9,8 % l’an dernier dernier pour atteindre atteindre 1 327 milliards d’euros d’euros à la fin 2008, soit 68 % du PIB, et compte non tenu des pensions de la Fonction publique à verser. Dans sa copie révisée en mars dernier du budget de la France pour 2009, le gouvernement estime que la dette publique devrait grimper à 73,9 % du PIB cette année et s’alourdir s’alourdir encore par la suite pour se situer aux environs de 78 % du PIB en 2010-2011. 2010-2011. Le

déficit public devrait, lui, grimper cette année à 5,6 % du PIB et se maintenir maintenir à 5,2 % en 2010. Hélas, ces prévisions accablantes in abstracto sont d’ores et déjà jugées trop optimistes par certains observateurs observateurs ; selon l’OCDE, le déficit public de la France atteindra au moins 6,6 % du PIB dès cette année année puis 8,3 % en 2010. L’OFCE, L’OFCE, qui a publié le 20 avril dernier ses nouvelles perspectives, estime que la dette publique du coq gaulois — infortuné volatile volatile qui doit par surcroît subvenir aux besoins de millions d’immigrés — devrait atteindre 75,8 % du PIB en en 2009 et 81,8 % l’année suivante. suivante.

Il est évident que le faible niveau de reprise de la croissance attendu pour 2010 ne permettra pas de réduire le déficit public. « La sortie de crise pourr ait se traduire, dans nombre de pays de l’Union, soit par plus d’inflat ion, soit par plus d’imp ôt », ôt », a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, dans un entretien au magazine L’Expr magazine L’Express deress paru le 16 avril dernier. Une option rejetée par le ministre du Budget, Eric Woerth, qui estime qu’augmenter la fiscalité tuerait la sortie de crise et table plutôt sur une hausse des recettes fiscales grâce au regain d’activité. Augmenter les impôts « reviendrait à casser le peu de croissance que nous devrions retrouver à partir de la fin 2009 », renchérit Marc Touati, le directeur des études éco no-

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miques et financières chez Global Equities. « Les « Les dépenses de f onctionnement des administrations publiques ont encore flambé de 9,4 milliards de dollars en 2008 », rappelle-t-il non sans raison. La charge des intérêts de la dette devrait représenter représenter en 2009 43 milliards d’euros, ce qui en fait le troisième poste dans le budget, après l’Education nationale et la Défense. Et si la dette explose au-delà de 75 % du PIB, les seuls intéintérêts de la dette pèseront pour 3,5 % à 4 % du PIB. Augmenter Augmenter la pression fisfiscale est “inéluctable “inéluctable”, ”, estiment Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE, ainsi que François Bourguignon, directeur de l’Ecole d’économie de Paris. Pour simplement stabiliser la dette publique à un niveau élevé de 80 % du PIB, il faudrait d’ores et déjà augmenter de 1,5 point le taux de prélèvement obligatoire. Pour la réduire, il faudrait augmenter la pression fiscale d’au d’au moins 4 points ! Et là Saint Fisc errera, quaerans quem devoret (« ret (« cherchant quelqu’un à dévorer dévorer »).

Comment se passeront les augmentations ? Selon la technique connue connue du vol à la roulotte : on attire l’attention l’attention du chaland, et le coup est fait pendant l’instant de distraction. Il est prévisible que les impôts directs n’augmenteront pas, car le racket est là trop visible. Au cours de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait promis des baisses d’impôts massives. « On va rendre rendre 68 milliards aux Français » avait tonné le Matamore de Neuilly. Et ensuite ? Une quinzaine de taxes, d’impôts et de cotisations ont vu le jour, ou ont été augmentés, depuis juin 2007, frappant également nantis et miséreux miséreux ! En voici la liste : taxe pour le RSA, taxe sur les assurances et les mutuelles, taxe sur l’intéressement et la participation, taxe sur les stock-options, franchises médicales, hausse des cotisations retraite, taxe sur le téléphone et Internet, taxe sur la publicité des chaînes privées, malus auto, taxe sur les compagnies pétrolières, taxe pour financer la prime à la cuve, taxe sur les ordinateurs, le poisson, les huiles moteurs, les imprimés publicitaires… Le dynamité fiscal doit donc s’attendre à une pluie de météorites en 2010/2011, sous les intitulés les plus divers. Ces ponctions permettront au gouvernement de sauver les apparences (et d’affirmer que l’imposition directe reste stable) tout en allant puiser l’argent que l’absence de croissance lui refusera. Car, quoi qu’il arrive, la République doit continuer à assurer son extravagant train de vie.

Grégoire Grégoire DUHAMEL. DUHAMEL.

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N° 2906 — 22 MAI 2009 — RIV RIVAROL AROL

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AUT-IL AUT-IL en rire ou en dégueuler dégueuler ? La chose était dans l air depuis plusieurs semaines (voir RIV. du 10 avril), avril), elle s est évidemment précisée avec l adieu de Philippe Val à ses chers lecteurs de Charlie-Hebdo dans Charlie-Hebdo dans le n° du 13 mai du vomitif hebdomahebdomadaire. Val Val prendra-t-il prendra-t-il le 2 juin les commandes de France Inter, comme certains l affirment, ou se contentera-t-il, dans un premier temps du moins, d un poste moins exposé exposé ? Ce qui est sûr, c est qu à peine nommé PDG de Radio France en remplacement de Jean-Paul Cluzel, le très ondoyant et très soumis Jean-Luc Hees a couvert d encens son cher ami Val, lequel, également intime de Mme Carla BruniSarkozy, s est empressé de lui renvoyer l ascenseur, écrivant que Hees « n a plus rien à prouvé (sic) prouvé (sic) en matière d indépendance vis-à-vis du pouvoir ». pouvoir ». Vraiment ? En ce quarantième quarantième anniversaire du départ départ de De Gaulle suite au non franc non franc et massif exprimé par les Français au référendum référendum du 27 avril 1969, l audiovisuel public reste plus que jamais asservi à l Elysée, qui y fait la pluie et le beau temps selon ses caprices. C est ainsi Sarkozy qui, après avoir “sucré” la publicité aux meilleures heures d écoute sur les chaînes d Etat pour faire plaisir à ses compères de M6 M6 et de TF1 — et sans que, véritable révolution constitutionnelle, le Sénat ait même eu le temps de se prononcer —, a imposé Alain de Pouzilhac et Christine Christine Ockrent Ockrent à la tête de France 24, Gilles Leclerc Leclerc à la tête de Public Sénat, Gérard Leclerc à la tête de la Chaîne parlementaire et enfin Jean-Luc Hees à la présidence de Radio France. Parlement et Conseil supérieur de l Audiovisuel n ayant plus qu à entériner ces décisions souveraines. Encore les personnalités ainsi élues ʼ

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GUERRE AUX FLICS À LA COURNEUVE COURNE UVE Une semaine après la publication de notre n° 2904 dont l’éditorial était était intitulé « Feu sur les flics ! », ! », un fourgon de policiers qui venaient d’interpeller un Jeune « originaire de la cité des 4000 à La Courneuve » (Seine-Saint-Denis) et le conduisaient à sa demande à l’hôpital de Bondy, dans le même département, car il avait « sollicité un examen médical », médical », était bloqué par deux véh icul es et tomb ait sel on le synd icat Alliance « dans un véritable piège tendu par des individus avec des armes de guerre » — des kalashnikov. C’est miracle qu’aucun fonctionnaire n’ait été blessé dans ce guet-apens… et que le suspect (dont l’identité n’a pas été révélée), qui s’était enfui à pied, ait été rattrapé. On ignore en revanche ce que sont devenus ses “libéra-

Patrick Font s est mué en néo-conservateur de la pire espèce, celle des anciens trotskistes ou maoïstes (les Américains Kristol et Ledeen, le Portugais Barroso, les Français Kouchner et Dray, etc.) ayant rencontré sur le Potomac leur chemin de Damas et idolâtrant les valeurs décadentes de l Hyperpuissance par haine de notre civilisation helléno-chrétienne. On eût à la rigueur admis ce retournement si, pour le faire accepter à ses lecteurs, Val n en avait sans cesse rajouté dans la fausse insolence (publier des caricatures du pape et même de Mahomet est autrement moins risqué que de citer Faurisson) et dans l ignominie graphique, dont témoignait encore la couverture de Charlie Hebdo montran Hebdo montrant, t, le 6 mai, un Sarkozy derrière à l air (voir ci-contre) sous prétexte d épingler les lèche-cul en ce deuxième anniversaire de la victoire du petit-fils petit-fils du Dr Mallah à la présidentielle Et c est justement ce mélange des genres qui aurait dû exclure catégoriquement Philippe Val de l une des antennes antennes de la « voix de la France ». Comment en effet le chef de l Etat pourrait-il, dans les banlieues ethniques comme en Afghanistan, où il a follement augmenté le nombre de nos soldats, exiger le moindre respect visà-vis de notre pays quand il promeut un homme qui, dans son journal, a avili à ce point la fonction présidentielle tielle ? On comprend certes les motivations de Sarkozy : en donnant de de lourdes responsabilités à Philippe Val, resté l une des incarnations du gauchisme militant pour beaucoup de naïfs (bien que Charlie ait Charlie ait perdu en un an plus de 10 000 lecteurs), le président qui, à ʼ

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par le prince n étaient-elles pas totalement déshonorantes. Il en va tout autrement avec Philippe Val, dixsept ans durant directeur directeur (et actionnaire principal, ce qui lui a permis d empocher en 2007 pour 330 000 euros de de dividendes dividendes)) d un torchon dont le seul mérite est de montrer combien, depuis plus de quarante ans, la France est infectée par les poisons de Mai-68. Le plus mortifère étant celui qui incite à confondre provocation scatologique avec rébellion intellectuelle. Car il ne faut pas s y tromper, très loin de Hara-Kiri , Charlie Hebdo sous Hebdo sous la houlette de Val aura sans relâche œuvré à la conversion de la gauche anarchisante au Nouvel Ordre mondial. Farouche partisan d Israël, de l agression de la Serbie en 1999, de la “normalisation” de l Afghanistan en 2001, de l agression de l Irak en 2003, l ancien complice du pédomane ʼ

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découvrir dix kilos de hashich) et bien sûr leur origine. Rappelons que selon J.-P. J.-P. Gourévitch dont l’étude sur Les Afr icain s de Fra nce (éd. Acropole, 21 € ), éta it ment ionnée dans le même n° de R IVAROL, IVAROL, la cité des 400 0 qui, selon les statistiques officielles, abrite 28 % d’étrangers, d’étrangers, « compte en fait fait 90 % de jeunes d’orig ine non- métrop olitai ne, ce q ui donne un tout autre sens aux violences dont cette cité a été plusieurs fois l’acteur ou la victime ».

JUSTICE EN EN EXTRÊME URGENCE La justice n’aura pas traîné : accusés de s’être le 10 mai, au retour du banquet patriotique patriotique tenu par Le Pen à Marseille, rendus coupables d’« agissements racistes », cinq militants du Front NatioNational des Alpes-Maritimes, dont une septuagénaire et un mineur, ont été immédiatement déférés devant la justice et quatre d’entre eux ont été condamnés le surlendemain à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, par le tribunal co rrectionnel de Draguignan. Sur une aire d’autoroute varoise, ces militants s’en seraient pris à des allogènes aux cris selon ces der-

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bien des égards, est lui aussi un produit de Mai-68, espère mettre au pas la rédaction de France Inter, notoirement acquise à la gauche, convaincu que Val saura virer les plus hostiles comme il a viré l octogénaire Siné, coupable de crime de lèse-majesté à l égard de Sarkozy junior. Calcul à courte vue puisque, pour défendre sa seule image, c est le prestige de notre pays que l Elyséen compromettrait ainsi. Un prestige déjà bien entamé depuis la nomination au ministère des Affaires étrangères et européennes d un Kouchner qui a attendu trois jour s avan t de se déci der à anno ncer — de New New York! York! — qu il voterait le 7 juin pour la liste conduite par ses collègues Barnier et Dati. Comme quoi porter au pinacle des fleurons de la gauche dans le seul but de neutraliser la gauche peut apporter bien des déceptions. N empêche que le Pouvoir pourrait persévérer dans cette voie. Selon Le Journal du Dimanche , Sarkozy envisage de remplacer au ministère de la Culture la titulaire Christine Albanel par un autre ami intime de Carla, le calamiteux Christophe Girard. Ex-Vert rallié à Delanoë dont il est devenu l adjoint à la culture, Girard, haut responsable du groupe de luxe LVMH et sodomite militant, s est illustré notamment par la création du Festival de cinéma homo, bi, trans et lesbien, très richement doté par la Mairie de Paris. Et dire qu il se trouverait encore 28% d électeurs électeurs « de droite droite » pour apporter apporter leur suffrage à l UMP UMP le 7 juin juin ! Toujours plus cocus, toujours plus contents… ʼ

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LE NOUVEAU COMBAT DE LA HALDE Qui avait dit que la HALDE ne s’intéressait qu’aux immigrés ? L’“âgisme” est également dans son collimateur. Après avoir préconisé la mise à l’index du poème de Ronsard Ronsard « Les Amours Amours » car on lit dans cette ode à Cassandre que, « comme à cette fleur [la rose] , la vie ill ess e fe ra t er nir votre beauté », beauté », la Haute Autorité vient donc de s’indigner de l’éviction d’un candidat de la Nouv la Nouv ell e S tar , tar , sur M6, en raison de son âge (41 ans), sommant la chaîne chaîne de télévision d’abolir « dans les deux mois, la limite d’âge pour participer à l’émission (réservée aux 16-34 16-34 ans) »… et destinée à révéler de jeu nes tal ent s, c e qu i ex clu t en prin cipe les quadragénaires. quadragénaires. Président de la HALDE, Louis Schweitzer n’est lui-même pas un perdreau de l’année, ayant vu le jour en 1942. Cela expliquerait-il son intérêt pour le troisième âge ? Reste à savoir savoir si les seniors apprécient d’être assimilés aux allogènes, aux homos et autres catégories discrimidiscriminées.

Le 9 mai, mai, L’Est Rép ubli cai n nous informait du vol des plans de la toute nouvelle prison de Nancy qui pourra accueillir 700 détenus. Catastrophe, consternation… Les autorités s’imaginaient alors être en face d’un remake inscrit dans la réalité cette fois-ci de la série à succès Pri son Bre ak dans laquelle le héros avait étudié durant des mois le plan détaillé d’un pénitencier afin d’en libérer son frère injustement incarcéré. Mais ce qui est beaucoup plus inquiétant, paradoxalement, c’est que le vol des ordinateurs où se trouvait le fameux plan (comme le révèle le même quotidien le 13 mai) a été commis commis non par des gangsters prévoyants mais par de minables petits voyous vivant de rapines et de petits trafics de shit et résidant dans le quartier du Haut du Lièvre, coupe-gorge notoire. La prison







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3 dont elle dénonce les tentatives de “mani“ mani pulation ”.

UNE BANQUEROUTE ÉVITÉE

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LORS que quinze années de procédure judic iaire contre le Crédit Lyonnais arrivent à leur terme, le montant des indemnités accordées à Bernard Tapie est de 240 millions d’euros d’euros de dommages et intérêts intérêts et 45 millions d’euros de préjudice moral… Entre les dettes fiscales, les créances encore impayées et les frais de liquidation, impossible de connaître la somme exacte exacte — de 30 à 150 millions d’euros d’euros — qui qui reviendra personnellement aux époux Tapie. « Je « Je vais récupérer récupérer une partie de ce que l’on m’a volé. Je suis heureux à la fois pour ceux qui m’aimen t bien et auxquels cette nouvelle fera plaisir et pour ceux qui qui ne m’aiment pas et que ça emmerdera » affirme, toujours aussi élégant, l’ancien patron d’Adidas. Avec ce pactole, l’ex-président de l’OM entend revenir revenir aux affaires : « Avec mon fils Laurent et et plusieurs fonds d’investissed’investissement, je vais prendre des participations dans des entreprises pour aider leurs dirigeants à les développer. » Des fuites dans les media ont évoqué l’intérêt de Tapie pour le Club Med, avec lequel l’acteuraffairiste est, en effet, en adéquation parfaite. Tapie a d’abord démenti, puis confirmé quelques jours plus tard dans La Tribune , « mais il y a 11, 12 dossiers déclaqui m’intéressent », m’intéressent », pas moins ! Les déclarations de Tapie ont fait bondir le titre en bourse de plus de 6 %, preuve que les requins savent se reconnaître entre eux !

AFFAIRES, FOOTBALL, SHOW-BIZ, IL EST PARTOUT ! Mais comme on le sait, Nanard est un touche-à-tout et il entend également revenir dans le football qu’il a pourtant sali avec ses méthodes de voyou (voir le match truqué OM-Valenciennes où, lors du procès en correctionnelle, convaincu de mensonge, il avait avoué aux magistrats « avoir menti de bonne foi », sic !) Il a donc fait savoir que « filer « filer un coup coup de main, main, dans un club comme l’AS Cannes ou l’OGC Nice, ça oui, ça le tenterait » tenterait » car ce « serait un beau challenge ». On en tremble ! Affaires, sports, sports, cela ne suffit pas à l’ancien ministre qui projette en outre de monter un spectacle, « L’académi « L’académi e de l’es poir », qu’il a écrit et compte jouer aux côtés d’une quarantaine d’acteurs et danseurs, formés à l’américaine. Ce show, show , d’un budget de 6 millions d’euros, d’euros, sera prêt fin 2010. Par ailleurs, Tapie souhaite la création prochaine d’un site Internet qui « livrera à tout le monde les tuyaux dont seuls les initiés disposent pour vivre mieux et payer moins cher » (sic). « On va prouver qu’avec cette méthode, on peut augmenter son pouvoir d’achat d’au moins 15 à 20 20 % », assure-t-il en vulgaire marchand d’illusions. Ministre de la Ville dans le gouvernement Bérégovoy, n’avait-il pas promis de régler le problème dit des banlieues en assurant le plein emploi et en rétablissant rétablissant le calme ? Ne s’était-il pas également engagé en 1992 à ramener endessous dessous de 10 % le Front national national trois ans avant que ce mouvement n’obtienne n’obtienne 15 % à la présidentielle et conquière dans la foulée plusieurs mairies dans le Sud Est ?

L’APPUI RÉVÉLATEUR DE L’ELYSÉE L’ancien L’ancien protégé de François Mitterrand affirme que la politique ne l’intéresse plus, même s’il se dit prêt à aider encore les Radicaux de gauche dont il reste proche. Il faut dire qu’avec un personnage

(Dessin de CHARD.)

On le voit, Tapie ne recule devant rien et affiche son insolent bonheur retrouvé. Pourtant, l’homme n’est pas totalement tiré d’affaire car, après de multiples renvois, son procès pour banqueroute devant le tribunal correctionnel de Paris vient enfin d’être fixé aux 14, 15 et 16 octobre. Mais là encore il ne risque plus grand-chose. Dans ce dernier dossier pénal, on reproche à l’ancien ministre de la Ville (1992-93) d’avoir continué à renflouer deux sociétés en nom collectif, Groupe Bernard Tapie (GBT) et Financière immobilière Bernard Tapie (FIBT) par l’emprunt, alors que ces deux sociétés se trouvaient en état de cessation de paiements et sans grande chance de redressement rapide. La FIBT coiffait ses actifs personnels et la holding BGT détenait son patrimoine financier et industriel. La 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris attendait l’issue d’une procédure en révision du jugement de liquidation judiciaire de GBT et FIBT, prononcé en 1994. Or, cette décision décision rendue le 6 mai par le tribunal de Commerce de Paris est là encore, comme c’est curieux, tout à fait favorable à Tapie, les magistrats ayant décidé d’accéder à une demande en révision concernant la mise en liquidation de Groupe Bernard Tapie (GBT) qui s’estime “spolié “ spolié ” par le Crédit Lyonnais dans la revente d’Adidas en 1993. Cette décision fait là encore le jeu de l’ex-président de l’OM et pourrait empêcher toute condamnation pour banqueroute. Décidément, l’affairiste a une chance de cocu et aussi, disons-le, l’aide intéressée du locataire de l’Elysée !

et l’on comprend que l’Elyséen ait donné un sacré coup de pouce à l’affairiste. Nicolas et Bernard, c’est bonnet rose et rose bonnet. L’un comme l’autre sont capables de rentrer dans des colères noires où tous les jurons et les insultes y passent lorsque l’on ne se plie pas à leur quatre volonté ou que les choses ne se déroulent pas exactement comme ils le voudraient. De même que Mitterrand qui, s’en souvient-on assez, entretenait un rapport très malsain avec l’argent, avait les yeux de Chimène pour l’ex-président de l’OM dont il admirait le formidable culot et l’insolente réussite financière et médiatique et qu’il utilisa comme un Scud, d’abord contre le FN à Marseille, puis contre son ennemi juré Michel Rocard aux européennes de juin 1994, précipitant ainsi la chute définitive de l’ex-maire de Conflans-Sainte-Honorine, de même Sarkozy ne sait-il rien refuser à Tapie.

L’affairiste, dont les velléités semblent désormais claires, jure la main sur le cœur ne pas viser la direction de l’entreprise s’il venait à la racheter. Pour relancer le groupe, il se prononce pour une amélioration des services avec des professionnels de l’animation et un produit innovant : des formules pour… pour… les familles recomposées. Cela ne s’invente pas ! Face à cette offensive de Tapie, la direction du Club Méditerranée ne cache pas son exaspération, qu’exprime ouvertement Henri Giscard d’Estaing dans un entretien au Figaro du 13 mai, et a saisi l’Autorité des Marchés Financiers car elle craint une OPA de l’ami de Sarkozy

A NOUS NOUS LE CLUB MED !

A l’heure où nous bouclons (19 mai), le Lang a reçu le soutien de l’ex-président du Parti de la France devrait finalement préVlaams Block Franck Vanhecke, senter trois (et non cinq) listes. Celle de aujourd’hui député européen du Vlaams Carl Lang dans le Nord-Ouest où, dans Belang, et de Luca Romagnoli, député une volonté de rassemblement des natioeuropéen italien et président du Mouvenaux, figurent en deuxième position la ment « Fiamma Tricolore Tricolore ». Dans son son dis vice -prés iden te du MNR A nnick Mart in cours, Romagnoli a notamment déclaré : mais également Marie-Paule Darchicourt, « Quand la passion sincère et déléguée de la Nouvelle Droite populaire. l’honnêteté poussent l’action Seize conseillers régionaux élus en 2004 militante, comme dans le cas des avec l’étiquette FN figurent sur cette liste amis Lang et Le Rachinel, et que que dont l’imprimeur normand Fernand ça se conjug ue à l ’idé al p arta gé e Le Rachinel Rachinel (en 3 position), le vétéran par la base , il dev ien t faci le Pierre Descaves (en 5 e position), Bernard d’adhérer à leur invitation avec Touchagues Touchagues (qui a rejoint le 30 avril le enthousiasme, ça devient facile PDF et qui préside le groupe des natiode les soutenir avec énergie. » naux en Haute-Normandie), l’ex-secréDans un discours lui aussi très applaudi, taire de Gollnisch Elisabeth Touzot-MonMartial Bild a mis en cause les affiches du tandon (en 10 e ), Christi an Baeck eroot (en FN à la gloire d’hommes de gauche e 9 ) et la v euve de D omin ique Chab oche comme Jaurès et Salengro, en affirmant e en 20 et dernière place. que les références du PDF étaient Barrès, Jean- Clau de Mart inez a éga leme nt Maurras, Thibon et Madiran. déposé la sienne dans le Sud-Ouest sous le titre « Maison de la Vie Vie et des Libertés ». Y figurent figurent la cofondatrice du FN Martine Lehideux, mais aussi d’autres anciens membres du Front comme le général Eric ChamLe pèlerinage de Pentecôte de la Fraternité Saintpoiseau et des adhérents du Pie X, de Chartres à Paris, Paris, s’achèvera ce 1er juin, MNR comme Thierry Cuvellier, non pas comme les années précédentes au square secrétaire départemental de Louise Michel (anciennement square Willette) au Haute-Garonne, ou Pascale pied du Sacré-Cœur de Montmartre mais… place Decla, inspecteur au ministère Vauban. Ainsi en a décidé la préfecture de police de des Finances. Paris. « Située en plein cœur de Paris, derrière le dôme des Enfin Jean Verdon, dans la Invalides, cette vaste pla ce est l’un des endroits les plus ma jesrégion Centre-Massif central, a tueux de la ville, tout à fait propice à l’achèvement de notre déposé une liste Parti de la France où l’on retrouve Michel pèlerinage », écrit dans un communiqué la FSSPX qui ajoute ajoute : « Si nous regrettons le square du Sacré-Cœur de Hubault, secrétaire général du Montmartre, lieu part iculièrem ent cher aux catholiqu es franPDF, Jean d’Ogny, Miguel de Peyrecave, personnalités histo- çais, no us nous réjoui ssons c epen dant d e pouv oir ma nifes ter notre Foi au cœur de la capitale, aux pieds de l’un de ses monuriques du FN.

Le 6 mai, il le faisait recevoir recevoir très offiofficiellement par le secrétaire général de l’Elysée, le très soumis Claude Guéant. Au centre des discussions entre le cidevant ministre et le bras droit du chef de l’Etat : l’augmentation de capital de 102 millions d’euros d’euros du Club MéditerraMéditerranée annoncée le jour même, et à laquelle la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pourrait souscrire à hauteur de 20 millions. millions. Fort du feu vert élyséen, dès la fin d’après-midi, Tapie commençait à critiquer dans les media l’intervention de la CDC dont l’objet était de « perm « perm ettre à Henri Giscard d’Estaing de garder sa plac e » de PDG du Club Med. Or, l’extaulard guigne la présidence, quoi qu’il s’en défende. Pas un jour ne se passe désormais sans un épisode du feuilleton Bernard Tapie-Club Med. Multipliant les interviews, du Jour du Jour nal du dimanche au Point en passant par l’ex-patron d’Adidas La Tribu ne, ne , explique crânement qu’il bénéficie de soutiens puissants. On le croit volontiers s’agissant de l’Elysée. C’est d’ailleurs une constante chez Tapie d’avoir toujours réussi depuis les années 1980 à obtenir l’appui et la complicité des chefs de l’Etat successifs avec lesquels il faut croire qu’il sait se montrer persuasif pour plaider sa cause ! Toujours Toujours est-il que Tapie aurait « un plan » pour le Club Med. Espérons pour ses employés qu’il est plus solide que ceux qu’il mettait en œuvre dans les entreprises qu’il rachetait pour un franc symbolique et qu’il dégraissait sauvagement pour s’enrichir de manière éhontée. « Je « Je dispos e du soutien d’actionnaires du groupe qui en ont assez de voir fondre leurs investissements

Jérôme BOURBON,

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LA FRATERNITÉ, DU SACRÉ-CŒUR AUX INVALIDES INVALIDES







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SABEG OBÉI AU DOIGT ET À L’ŒIL PAR L’ENA Le Premier ministre a indiqué le 14 mai au Sénat, lors de la séance des questions au gouvernement, qu’il y avait encore à ce jour « six universités » totalement paralysées, ce qui concerne « 60 000 étuétudiants dont la fin des études est menacée par cée par des blocages qui, l a plup art du temp s, sont le frui t d’un e mino rit é qui refuse qu’il y ait des votes dans des assemblées générales ». Et François Fillon d’ajoute d’ajouterr : « Nous « Nous somm es en train de voir dans les universités où le blocage perdure s’il y a lieu de repousser au mois de septembre les examens, ou s’il y a lieu de mettre en œuvre des procédures pour que les examens puissent être passés dans d’autres établissements ». Autrement dit, le gouvernement refuse, en tout cas pour le moment, de faire appel à la police pour débloquer les universités illégalement envahies et occupées. Et dire que Sarkozy pendant toute la campagne présidentielle s’est présenté en garant de

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LORS que l’université de Toulouse-2-Le Mirail est bloquée depuis plus de deux mois maintenant, les étudiants grévistes grévistes — affirmant que « cela leur est égal de perdre une année » — ont à nouveau défilé défilé le 14 mai, accompagnés par quelques professeurs dont le maître de conférences japo nais Da n Fuji wara q ui ne c acha it pa s son désir de « mettre le feu au mouvement » ment » de protestation contre la loi LRU. Devait suivre une « quatrième nuit universitaire versitaire » organisée par le « collectif de lutte étudiant étudiant et et prof » — comité tout tout à fait officiel puisque l’on peut lire ses communiqués sur le site internet de l’université. Au programme, un « atelier fresques et banderoles banderoles », des “concerts” donnés par Pingouins en slip (rock), Cérémoneurs (rap) et Unbasted (metal) Unbasted (metal) et des films tels que La que La Hai ne de Matthieu Kassovitz, Le Kassovitz, Le Pro cès d’Orson Wells, Le Wells, Le Dict ateur de Charlie Chaplin ou encore Le Cuir rass é Pote mkin e d’Eisenstein. Enfin, Enfin, un « débat critiqu critiquee » sur le thème « T’aimes cracher sur le mouvement? » Le tout dans une ambiance de paradis artificiel, le “shit” “ shit” faisant partie de la vie quotidienne de nos étudiants (?) soidisant “travailleurs”. “travailleurs”. Le blocage d’une université étant interdit par le code de l’Education (voir RIV. du 13 mars mars), la question qui se pose est la suivante : comment une telle gabegie est-elle possible ? L’électricité, L’électricité, le matériel pour les les projections ont en effet un coût et appartiennent au public qui, dans son immense majorité, est opposé au blocage. Aussi est-ce le président de l’université lui-même, M. Daniel Filâtre qui, en refusant de porter plainte contre les bloqueurs (au nom d’un « dialogue démocratique » dont ces derniers se soucient comme

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l’ordre, de la discipline, du retour au travail et du respect de la loi et de l’Etat de droi droitt ! Recevant le même jour les présidents d’université, le chef de l’Etat, martial, a assuré qu’il ne reculerait pas sur sa loi concernant l’autonomie des universités. Mais ce ne sont là que « paroles ververbales » puisque la confusion règne règne tou jou rs dan s les fac ult és fra nça ise s où quatre mois de grève contre la réforme du gouvernement compromettent la tenue des examens validant une année d’études tronquée. Une « situation grave » dénoncée dans une tribune publiée dans Le Monde par six présidents d’universités touchées par le mouvement national contre la réforme défendue par la la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. « Il y a u n ri sque réel de non-validation du semestre, donc de l’année, ce qui est aussi catastrophique catastrophique pour les étudiant s qu’ingér able pour nos administrations », écrivent, angoissés, les présidents des universités de Grenoble-III, Paris-VIII, Montpellier-III,

Paris-X, Paris-IV (La Sorbonne) et LilleI. Après avoir dénoncé « l’obstination ministérielle » et évoqué « un sentiment d’amertume, de colère, de rancœur, voire de désespoir », ils demandent à Nicolas Sarkozy « des gestes d’apaisement vigoureux, radicaux et clairs ». C’est-àdire de céder aux revendications des bloqueurs. On le voit, ces universitaires sont totalement dépourvus de courage à l’image de toutes nos élites ! En attendant, à La Sorbonne, l’un des bastions de la résistance gauchiste au projet de loi gouvernemental, l’on envisage d’évaluer la licence sur cinq semestres au lieu de six et de réserver le rattrapage de septembre aux étudiants ayant échoué au premier semestre. Bref, l’on s’oriente vers une année au rabais, au détriment des étudiants et notamment des non-grévistes, otages et victimes d’une minorité d’activistes irresponsables.

d’une guigne), laisse l’image du Mirail se dégrader de plus en plus en se rendant même complice de leurs leurs actions : car si les CRS étaient intervenus pour faire décamper les bloqueurs, aurions-nous pu entendre le président dénoncer, avec une hypocrisie nous invitant à relire La Rochefoucauld, Rochefoucauld, les agressions agressions commises envers le personnel administratif, lequel n’a par ailleurs rien à faire dans une université illégalement privatisée ? Il faut en effet savoir que l’université du Mirail perd chaque année plus d’un millier d’étudiants (source : La Dépêche), Dépêche) , dégoûtés par la dictature-mascarade des syndicats gauchistes qui disposent d’ailleurs d’un « service d’ordre » non moins illégal que leurs actions et qui biaise les votes lors des Assemblées Générales, Générales, en recourant à l’intimidation… Les bacheliers fuient donc le Mirail, à l’exception peut-être de ceux qui pu bien ne veulent rien faire, pu souhaitent faire carrière dans le syndicalisme gauchisant.

Certes, Daniel Filâtre se veut intransigeant sur le fait que les examens auront bien lieu au mois de juin, juin, comme prévu : mais en refusant de les reporter, n’ouvre-til pas la porte à des diplômes bradés comme après Mai-68, ce qui rendra la sélection plus dure envers les diplômés du Mirail qu’elle ne l’est déjà à leur sortie de l’université l’université ? Et ce d’autant plus que la réforme de Valérie Pécresse sur l’autonomie des universités a déjà été votée. Mais le Mur de Berlin du Mirail finira bien par tomber, comme en témoigne la création d’un collectif regroupant des étudiants « de sensibilité sensibilité d’extrême d’extrême droite droite », Nettoie- ta-fac, lequel, privé de parole par les responsables du site internet de l’université, bombarde les universitaires de communiqués musclés. Avec des fortunes diverses, la plupart des mandarins, même hostiles au blocage, tremblant devant les bloqueurs.

Le pouvoir médiatique s’est amplement défoulé sur les deux membres des Pink Panthers appréhendés le 11 mai à Paris. Paris. Il est reproché à ces deux Serbes au moins deux braquages spectaculaires perpétrés à Monaco et à Lausanne — le 5 mai. Il est est vrai que que le groupe dont ils font partie serait respon-

sable de plusieurs dizaines de casses à Monaco, à Courchevel, à Paris et même à Tokyo. Leurs uniques cibles cibles ? Les grandes et très luxueuses bijouteries bijouteries que 99,9 % des Français n’entrent jamais. Mais qu’on se le dise, ces Serbes (le media boursouflé insiste en l’occurrence sur l’origine et l’identité des délinquants) sont des individus extrêmement dangereux qui ne redoutent absolument rien. Ne sont-ils pas d’anciens militaires, pis pour certains d’entre eux, d’ex-miliciens rompus au maniement maniement des armes à feu feu ? Ils sont Serbes ! Et ont donc l’invraiseml’invraisemblable idée de s’attaquer aux diamantaires joailliers suréquipés en matériel de sécurité. Ce qui scandalise Doron Lévy, porte-parole de l’Observatoire national de

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Fondateur-directeur Fondateur-directeur (1951-1970) : René Malliavin ABONNEMENTS : 2 ans : 194 e — 1 an : 114 e — 1an avec reliure reliure : 144 e — 6 mois : 64 e — 3mois 3mois : 36 e — Directeur (1970-1973) (1970-1973) : Pie rre Dominique 175 e

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Fabienne BALLARIN.

Laurent BITTNER.

A peine Yazid Sabeg avait-il enjoint à l’ENA de « recruter recruter d’ici trois ans 20 % de candidats issus de la diversité » diversité » (voir édito du 15 mai) que le service de presse de l’Ecole nationale d’Administration annonçait l’ouverture du recrutement 2009-2010 pour une classe préparatoire sous le slogan gan : « Favoriser « Favoriser la diversit é des tal ents et l ’égalité des chances ». « Les étu dia nts adm is à l a classe préparatoire pourront bénéficier d’une aide financiè re spécifi que et d’u n logemen t en résid ence universitaire à proximité », proximité », précisait la célèbre école.

PRÉCOCITÉ Professeur de mathématiques au collège François-Mitterrand de Fenouillet, près de Toulouse, M me Véronique Adès était poignardée et grièvement atteinte au thorax, blessure entraînant une hémorragie interne, par un élève de 13 ans qu’elle avait puni la veille pour un devoir non rendu. Après avoir paru désespéré, l’état de l’enseignante serait “rassurant ”. ” . Ce dont excipent les bonnes âmes pour s’indigner de la mise en examen et du placement en détention (dans un centre spécialisé) du surineur, qui n’est qu’un « pet it, g énér ale ment très tran quille » et qui « n’avait jama is fai t parl er de lui ». lui ». Il n’empêche que son geste était prémédité puisqu’il avait pris un couteau dans la cuisine familiale avant de se rendre en cours. Voilà qui promet pour la suite.

LYCÉENS LYCÉENS AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON Il s’en passe de belles dans les lycées de nos riantes banlieues, notamment du Valde-Marne où, si le vœu de Yazid Sabeg est exaucé, doivent se retrouver nos futures élites en commençant par les énarques. Le 11 mai, dans un couloir couloir du lycée Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine, un élève de 18 ans a été agressé par un « group e de c inq à h uit pe rsonnes » dont l’une lui a porté un coup de tournevis assez violent pour que la victime (connue des ser vic es d e po lice sel on l ’exp ress ion con sacrée et dans la sacoche de laquelle une hachette a été retrouvée) soit hospitalisée en urgence dans un « état jugé sérieux ». Rebelote le 13 mai à Champigny-surChampigny-surMarne où, lors d’une rixe, un élève (17 ans) du lycée Gabriel-Péri a reçu reçu plusieurs coups de couteau (dont l’un a atteint le poumon) et a dû être lui aussi hospitalisé en urgence, le pronostic vital étant engagé. Fréquentant le même établissement, l’agresseur a pris la fuite. Dans les deux cas, on ignore l’origine des bagarres, histoire de filles ou de shit.

DES BLESSÉS PLUS INTÉRESSANTS QUE D’AUTRES Le 10 mai, trois enfants enfants dont le plus jeun e a q uatr e an s ét aie nt pr is da ns u ne rixe et gravement blessés par un individu armé d’un fusil à plombs alors qu’accompagnés de leurs parents, ils traversaient le quartier de l’Argonne, à Orléans. Bien que les trois gosses soient d’origine maghrébine, la presse nationale n’a donné aucun écho à leur mésaventure. La même presse devait en revanche consacrer la plus large place au calvaire de deux Jeunes qui avaient été blessés à l’œil la veille lors de violents incidents survenus à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Il est vrai que si, à Orléans, le tireur était un allogène, ceux de Villiers-le-Bel Villiers-le-Bel seraient







N° 2906 — 22 MAI 2009 — RIVAROL

5 scientifique ? Or c’est dans les laboratoires et les universités que se forge le monde moderne.

Né en 1936 à Versailles, diplômé de Sciences-Po et en droit public, publicitaire, journaliste économique, entrepreneur, puis turbulent président de l’Afer — Association française d’épargne et de retraite regroupant alors plus de 600 000 épargnants épargnants —, Pierre-Marie Pierre-Marie Guillon a publié une vingtaine de livres dont Une ténébreuse Afer, ou comment l’épargne est colonisée (éd. Carnot) qui fit beaucoup de bruit. Gageons qu’il en sera de même de son dernier ouvrage, Désarme, citoyen ! (208 pages, 23 €, Editions L’Hérésie retrouvée, retrouvée, BP 44, F-92270 Bois-Colombes), résolument iconoclaste puisque, comme le titre l’indique, c’est tout simplement l’existence de l’armée qu’il conteste. Un sujet très hautement polémique. Mais après tout, comme le rappelait Thomas Koster dans notre n° du 3 avril, la plus belle revue militaire militaire ne fut-elle pas celle du 14-Juillet… 1939 ? RIVAROL : Pour vous, c’est une évidence, « notre pays n’a plus, n’aura plus, jamais, l’usage d’une armée ». Comment en êtes-vous venu à cette constatation provocatrice ?

Pierre-Mari Pierre-Mariee GUILLON GUILLON : J’ai commencé mon service militaire lors du cessez-le-feu en Algérie. Cela sonnait la fin de notre empire colonial. Le spectacle qu’offrait l’armée l’armée à un conscrit — au moins à l’endroit où je me trouvais trouvais — était lamentable. Il était normal de se demander quelle allait en devenir la mission. Frais émoulu d’études de sciences politiques, je me suis bien entendu posé la question. R. : Et votre r éponse — tout aussi pro vocante — a été qu’elle n’avait plus aucun rôle à jouer ? jouer ?

P.-M. G. G. : Il m’a fallu des années pour comprendre que je ne trouvais pas de réponse parce qu’il n’en existait pas et qu’il n’en existait pas parce que notre armée n’a plus aucun rôle à jouer. Ainsi, Désarme, citoyen ! est-il le produit d’une très longue réflexion et, par parenthèse, il ne procède nullement d’un désir de provocation. Restait à vérifier mon intuition. Je m’y suis employé, restant toujours disponible — je le suis encore encore — pour l’opinion l’opinion inverse, à la condition qu’on m’en démontre le bien-fondé. J’ai soumis mon manuscrit, puis envoyé l’ouvrage à plusieurs militaires d’excellent niveau. Je m’attendais à ce qu’ils tentent de me démontrer que je me trompais. Or, j’ai chaque fois recueilli leur approbation. R. : Vous ne trouviez pas de réponse, dites-vous, mais le fait que l’armée serve à défendre la communauté nationale ne vous a pas pas effleuré ?

P.-M. G. G. : Bien sûr que si. C’est même là qu’a débuté ma réflexion. Mais je ne me suis pas arrêté à ce stade.

SE DÉFENDRE CONTRE QUI ET AVEC AVEC QUELS OUTILS ? La nécessité de se défendre n’est pas un postulat. Elle soulève aujourd’hui plus de questions qu’elle n’apporte de réponses : se défendre contre qui ? quels dangers ? comment ? pourquoi pourquoi ? avec quelles chances de succès succès ? quels outils outils ? quelles conséquences si le succès n’est pas au rendez-vous ? J’en passe. C’est en faisant le tour de ces questions que j’ai forgé ma conviction.

lité organisée de grande ampleur, atteintes à nos ressortissants ressortissants d’Outre-mer, d’Outre-mer, etc. — contre lesquels il faut se défendre. Pour cela, nous devons conserver une force résiduelle.

de quitter le commandement opérationnel de l’OTAN, il faut quitter l’organisation elle-même. R. : Po ur v ous, la s eule guer re q ui s e livre actuellement et nous menace réellement est la guerre économique. N’estce pas aller un peu loin et faire peu de cas du danger danger islamiste islamiste ?

P.-M. G. G. : J’ai consacré un chapitre à la guerre que je ne dis pas seulement économique mais « économico-culturelle ». Je n’affirme quand même pas qu’elle constitue le seul danger nous menaçant aujourd’hui. Je dis que c’est c’est le principal ; que nous sommes en train de la p erdre ; que cela va sonner la disparition de notre culture et de notre identité — ce dont nous pouvons déjà constater les signes les plus évidents évidents ; que nous y réagissons réagissons mollement, à condition même que nous nous en préoccupions. Il existe bien d’autres dangers et j’en ai parlé, certes sans trop m’y attarder. Parmi ces autres dangers figure, en bonne place si l’on peut dire, le terrorisme islamiste. Mais je me cite : « Ce n’est pas avec des armées suréquipées que l’on combat des pose urs de bomb e suic idai res et des pil otes d’av ion f ous. Cel a est aff aire d e police et de renseignement . renseignement . »

R. : Quid de l’armement l’armement nucléaire ?

P.-M. P.-M. G. : Il ne fait aucun doute qu’il doit

être supprimé, dans les plus brefs délais. Il nous fait courir des risques effarants. Je pense l’avoir clairement démontré. Je rappelle trois de mes arguments : en le conservant, nous risquons d’être rayés de la carte si un conflit nucléaire se produit un jour dans le monde, même si nous ne participons pas à ce conflit ; nous croyons pouvoir dissuader ; or, parce que nous sommes un peuple évolué, nous serons toujours plus dissuadés dissuadés que les autres ; aucune guerre nucléaire ne peut être gagnée parce qu’elle signerait la disparition de tous ses participants. R. : Alors qu e commen ce la cam pagne des élections européennes, vous êtes également très sceptique sur le remplacement des armées nationales par une défense européenne. européenne. Sur quels faits et quels textes vous fondez-vous pour exprimer cette opinion? nion?

P.-M. P.-M. G. : Sur quels faits ? Tout simplement sur l’absence de toute réalisation en la matière. Si on ne fait rien en soixante ans, ce n’est pas par hasard.

R. : En cas de suppressi on des budget s militaires, quelle affectation préconisezvous pour les économies ainsi réalisées sées ?

P.-M. P.-M. G. G. : Question essentielle. S’il faut supprimer l’armée — seulement en quasi-totalité, je le rappelle —, ce n’est pas seulement parce qu’elle n’a plus de rôle à jouer. C’est également en raison des avantages immenses, notamment matériels, que nous procurerait sa suppression.

UN CHOIX DE SOCIÉTÉ Parmi ces avantages figurent un énorme gain en sécurité et l’économie de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Que faire de ces milliards ? Un, ne pas en profiter pour arroser à tout-va, pratique qui constitue, malheureusement, l’une des faiblesses de notre système. Deux, les consacrer essentiellement — tout en commençant à rembourser la dette — au développement économique économique et culturel. Dois-je rappeler la grande misère de l’Education nationale et de la recherche

R. : Vous Vous dites « notamment matériels matériels », vous voyez donc d’autres avantages ?

P.-M. G. : Bien sûr. Ces avantages matériels, si importants soient-ils, ne sont pas les principaux. En abandonnant notre armée, nous changerions radicalement de mentalité et de comportement, donc de société, par conséquent d’avenir. C’est là l’essentiel. Abandonner notre armée ne constituerait pas une mesure technique, ce serait un choix de société. R. : Si u ne for ce de p roje ctio n, rap ide ou pas, semble superflue, comment un pays démi lit aris é peut -il assur er la défense de son propre territoire, contre l’immigration-invasion par exemple et les « soldats de de la faim » chassés chassés de chez eux par les guerres tribales, la sécheresse, la misère, misère, etc. ?

P.-M. P.-M. G. G. : J’ai envie de répondre à votre question par deux autres questions : notre pays est-il actuellement protégé contre l’immigration-invasion ? S’il l’était, pourrait-il l’être l’être par notre armée ? Oublions les jugements de valeur pour voir les choses simplement simplement : notre pays est aujourd’hui totalement ouvert aux ressortissants de vingt-sept nations différentes, largement à ceux de bien d’autres, perméable à une immigration clandestine à peu près assurée de son succès. Quand on rencontre en mer des immigrés clandestins sur le point de mourir de faim, on ne tire pas dessus, on les protège. Que nous ayons ou non des raisons de lutter contre l’immigration, que nous voulions le faire ou pas, ce ne peut être le rôle d’une armée. La police même se révèle insuffisante. Il y faudrait des moyens d’une autre ampleur et d’une a utre nature. R. : Peut -on êt re à l a foi s nat ional ist e et “pacifiste “pacifiste” ”?

P.-M. G. G. : Tout dépend du sens donné aux mots. Traditionnellement, le nationalisme était obsidional et xénophobe. Niant cela, le pacifisme était en complète contradiction avec le nationalisme. Si le nationalisme se définit comme la volonté de conserver intactes et même de développer sa culture et son identité tout en restant largement ouvert sur le monde, il fait bon ménage avec le pacifisme. C’est pourquoi, sur la couverture même de mon ouvrage, j’ai annoncé : « Le « Le réalisme le plus exigeant rejoint enfin le pacifisme ». Propos recueillis par Jacques LANGLOIS.

LE LEURRE DE L’EUROPE DE LA DÉFENSE Pourquoi n’a-t-on n’a-t-on rien fait ? Parce que l’Europe de la défense est impossible. J’ai cité les trois principales raisons : les forces nucléaires britannique et française qu’aucun de ces deux pays n’imagine de partager, la nécessité d’un pouvoir politique central — qui n’est n’est pas pour pour demain — indispensable pour diriger une armée, enfin l’impérialisme américain. Quant aux textes que je cite, ils sont tous officiels. Ils sont extraits des traités européens ou des déclarations figurant sur Europa, le portail de l’Union européenne. Certes, les déclarations de nos gouvernements successifs vont en sens contraire. Quand on produit des déclarations contraires aux faits, on ment, tout simplement. R. : Quelle utili té attri buez-vo us à l’OTAN et quelle est votre position sur la réintégration de la France dans le commandement opérationnel de cette organi-

Jean-Paul Alduy a décidé de se représenter pour reconquérir la mairie de Perpignan après l’annulation définitive de l’élection municipale de mars 2008. Pour une fraude dite à la chau ssette. Le président d’un des bureaux de vote cachait ainsi des bulletins pro-Alduy et fut pris sur le fait. La nouvelle bataille municipale sera rude. Le scrutin aura lieu les 21 et 28 juin, au lendemain des européennes. Pour les Gauches écartées du pouvoir voilà de longues années (la mairie est un fief Alduy depuis des générations), il y a une revanche à prendre. Mais alors qu’en 2008 les Gauches se présentaient unies, il y aura maintenant deux listes. Celle réunissant le PS, le PC et les Verts Verts et qui sera conduite, comme en 2008, par la socialiste Jacqueline Amiel-

d’entreprise installé à Perpignan depuis l’été 2008. Autant dire presque un inconnu très discuté sur place mais soutenu par d’anciens RPR et Christine Boutin. Pour l’instant il n’est pas désigné officiellement. Au cas où, cela voudrait dire que l’UMP lâche Alduy ! Qui doit tenir compte d’un autre et sérieux concurrent. Louis Aliot, secrétaire général du FN qui avait obtenu plus de 10 % en 2008 au second tour (et plus de 12 % au premier). Sans doute un héritage de l’important électorat rapatrié qui votait FN du temps de Pierre Sergent avec des scores de 20 à 30 % mais qui a baissé par la suite. JeanPaul Alduy a su capter une grande partie de cet électorat notamment en patronnant et en inaugurant en 2007 le Mur des Disparus, en attendant un projet (commencé)







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A GUERRE en Afghanistan n’est plus qu’accessoirement le front prioritaire extérieur de la présidence Obama. Comme nous l’avions prévu le 20 mars, le dégât collatéral collatéral pakistanais est est devenu très préoccupant pour l’administration démocrate au point que l’évolution militaire militaire a nécessité le 6 mai dernier à Washington la tenue d’un sommet des trois chefs d’Etat confrontés à la menace des Taliban.

lées par les services pakistanais. Lesquels continuent à avoir leur propre politique comme on peut s’en rendre compte au regard des attentats commis au Cachemire ou en Inde même.

LES TALIBAN ET LE “GRAND PACHTOUNLAND”

Encore une fois, l’islam sert de voile à des conflits ethniques enracinés dans la plus longue histoire des peuples. Les Pachtoun sont un peuple indo-euroET SI ISLAMABAD ISLAMABAD TOMBAIT TOMBAIT ? péen composé de plusieurs tribus nomades Alors que la violence repart de plus dont la plus importante fraction réside en belle — de même, comme cela était égaleégale- Afghanistan et au Pakistan. Autrefois, l’ensemble de cette ethnie voyageait, ou plutôt ment prévisible, en Irak où elle est la transhumait du nord-est de l’Iran aux conséquence de l’annonce du retrait de la plus grande partie des forces améri- portes de l’Inde et de la Chine. En Afghacaines —, une question taraude le PentaPenta- nistan, les Pachtoun sont l’ethnie majoripopulation gone. A quoi servirait de marquer des taire — plus de 60 % de la population points dans la montagne afghane contre les totale. Les racines européennes expliquentelles, comme en Iran puis en Inde du n ord, Taliban si ces derniers prenaient le pouvoir d’Alexandre d’unir l’ancienne à Islamabad ? C’est le pire des scénarios, la volonté d’Alexandre Bactriane au monde hellénique ? Les voir la République pakistanaise devenir Bactriane furent en tout cas les fondateurs de l’Afvraiment islamique et donc la première puissance radicale musulmane, dotée de ghanistan avec Ahmad Shah Durrani en l’arme nucléaire nucléaire — que ne possède pas 1747, ils sont les Afghans de souche car le mot afghan est synonyme du mot pachencore l’Iran. Cette hypothèse a pris de la consistance alors que les combats contre toun. Les Pachtoun parlent le pachto, les Taliban ont débordé des zones tribales langue indo-européenne qui est aussi la langue diplomatique et administrative de de la frontière à moins de cent kilomètres l’Afghanistan. l’Afghanistan. Ils sont environ 45 millions millions de la capitale, Islamabad. à travers le monde ; musulmans sunnites sunnites Le contexte général et historique, trop hanafites, ils sont réputés pour leur caracsouvent oublié, est égatère guerrier. Leur diaspora s’est répandue lement très inquiétant. aux États-Unis, en Europe et en Australie. Les Taliban sont des Le conflit actuel est donc, en fait, un Pachtoun qui rêvent conflit frontalier issu de la colonisation depuis toujours de puis de la décolonisation et transformé par recouvrer au Pakistan le contexte de l’islamisme conquérant. leurs territoires ethLa ligne Durand, qui coup e les territoires niques séparés artifipachtoun entre l’Afghanistan et le Pakistan ciellement par les Anglais. Le Pakistan est depuis 1893 et pour cent ans, est donc à la déjà un pays islamiste et on ne peut exclure que l’armée, celle qui doit faire la g uerre base d’un conflit majeur entre les deux pays. Car le Pakistan indépendant n’a contre les Taliban, aux côtés des Américains, change un jour de camp . C’est même jama is ac cept é le re tour de se s Pac htou n à d’autant plus envisageable que, de noto- l’Afghanistan, même pas à la date prévue de rétrocession, soit 1993. Ces Pakistanais riété publique, les Taliban qui avaient conquis l’Afghanistan avant d’être chassés malgré eux peuplent des zones où, depuis du pouvoir après le 11 septembre septembre 2001, toujours, l’Etat pakistanais n’exerce qu’un contrôle distant, laissant aux autorités couétaient venus du Pakistan après avoir été formés dans des écoles islamiques contrô- tumières un grand pouvoir. C’est dans ces territoires que se sont naturellement consolidés à partir de 2003 divers groupes taliban pakistanais LELLOUCHE, PAS dont l’emprise s’étend donc THE RIGHT MAN aujourd’hui à la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP) AU PAKIST PAKISTAN AN voisine, où se trouvent Swat et Nommé par Sarkozy Représentant spécial de Buner. C’est dans ces mêmes zones la France en Afghanistan et au Pakistan, le tribales qu’auparavant, à l’audéputé UMP Pierre Lellouche a découvert, tomne 2001, s’étaient réfugiés les “consterné” selon Actualité Actualité juiv juive e, Taliban afghans chassés du pouvoir les « attaques antisémites » par l’offensive américaine postémenées à son encontre par la rieure aux attentats du 11-Seppresse d’Islamabad, scandalisée tembre et leurs “hôtes” d’Alque Paris ait choisi un « député Qaïda. C’ est pourquoi on peut par juif » pour s’occuper du Pakistan ler de guerre pachtoun ou de guerre afgho-pakistanaise. Reste qu’il est (en décembre 1989, les Roumains difficile de savoir si les Taliban n’avaient pas davantage compris vont se contenter de reprendre la que Mitterrand leur expédiât le « juif Fabius Fabius » zone frontière ou si leur but est de pour les encourager dans dans leur libération. Au faire main basse basse sur le « pays des Pakistan, l’affaire aurait pris de telles proporhommes purs », comme s’intitule s’intitule tions que notre ambassadeur lui-même a dû le Pakistan. intervenir. En vain, d’ailleurs, le gouvernement ayant répondu que « la liberté de la MARCHÉ DE DUPES presse presse était était pour pour lui un principe principe intangible intangible». A l’Ely sée, où Nicol as Sarkozy a reçu le ET DÉFIANCES 15 mai le président pakistanais Zardari, le RÉCIPROQUES chef de l’Etat aura-t-il plaidé la cause de Lellouche louche ? Ce qui est certain, c’est que l’évolution de la situation des deux côtés de la frontière a de quoi inquiéter L’AFGHANISTAN, Obama et ses alliés de Kaboul

TONNEAU DES DANAÏDE

tué trois policiers et trois civils accusés de travailler pour le gouvernement. Lors du sommet réunissant à Washington, outre Obama, le président afghan Hamid Karzaï et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari, ce dernier a dû s’expliquer sur les catastrophiques accords de la vallée de la Swat où, pour obtenir un arrêt de l’offensive des Taliban, il a accepté l’application locale de la loi islamique. Un marché de dupes total, avec prise en main de la région par les Taliban puis reprise de leur progression les menant à moins de cent kilomètres d’Islamabad et obligeant l’armée à une vive contre-offensive. Selon les autorités, autorités, quelque 500 000 habitants de la vallée de Swat ont fui le secteur. Un nombre équivalent de Pakistanais ont été déplacés depuis le mois d’août par d’autres combats dans le nord-ouest du pays. Malgré ce retour en force de son armée, le Pakistan ne rassure guère. Si le gouvernement

d’Islamabad s’inquiète de la poussée de groupes taliban pakistanais hors des zones tribales, il n’entend pas renoncer à son alliance avec les Taliban afghans implantés dans ces mêmes régions et qu’il considère comme une arme face à l’Inde. Ce régime périra de ses ambigüités, de ses doubles et triples jeux. Le Pentagone, lui, redoute de voir les Taliban mettre la main sur l’arsenal nucléaire pakistanais. Rien ne prouve cependant que ce soit le but des islamistes et Islamabad affirme que ses infrastructures sont sécurisées. Mais que des moyens nucléaires puisse être fournis à des terroristes islamistes, on comprend que la perspective fasse cauchemarder la CIA. Karzaï et Zardari se méfient l’un de l’autre, Obama, à juste titre, se défie de l’un comme de l’autre et un sommet n’y changera rien. Cette triple alliance est celle de toutes les réticences, avec un maillon faible : le Pakistan. Pakistan. Toute armée étant à l’image de la p opulation, un putsch islamiste dans ce pays constitue une menace à moyen terme qu’il sera peut-être plus difficile de neutraliser que l’actuelle offensive des Taliban afghans vers leurs territoires Pachtoun séparés.

Pierre-Patrice BELESTA.

D.R.

Mariage au Pakistan

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E 11 mai, la BBC annonçait la désidési- riques de l’Islam « qui non seulement sont gnation de Aaqil Ahmed à la tête de des monuments spectaculaires mais dont la ses Services Religieux, qui ont en projec tion illu stre à quel p oint l’is lam es t charge « l’éthique l’éthique et la religion religion » à la télé- divers ». vision. Il s’agit d’une première, les détenIl s’agit bien d’une démarche didactique. teurs de ce poste, le plus influent en la De ces deux sujets Aaqil Ahmed dit que matière, ayant toujours été des personnes « sans doute tous ne se réjouiront pas de de grande rigueur chrétienne, appartenant leur projection mais je crois qu’ils particià la Church of England et connues pour pent d’une nouvelle compréhe nsion de l’Isleur assiduité aux offices dominicaux. lam en Occident ». Occident ». Et il s’affirme « heuAlors qu’il était rédacteur en chef du serreux d’avoir contribué quelque peu à cette vice Religion et Multicultures de Chan- démarche ». L’homme est en effet un milinel 4, Aaqil Ahmed Ahmed se glorifiait d’avoir, au tant de la culture islamique en Occident et cours de la même soirée, présenté deux sa présence à la tête d’un service culturel programmes “exceptionnels”. Le premier important de Channel Channel 4 n’était pas anoétait une œuvre de deux heures, Qur’an, Qur’an , dine. consacrée au livre saint de l’islam. « C’est Très actif au sein du mouvement de proun film que je crois vraiment inspiré et senmotion des musulmans dans les media, il sationnel », dit-il avec modestie. En fait partie du bureau directorial de Runnyde Runnyaccompagnement fut projeté un documen- mede Trust , organisation militant pour taire de Faris Kermani, Les Kermani, Les Sept Merveille s l’extension du multiculturalisme, principadu Monde Musulman , en même temps lement sponsorisée par le ministère de l’Inqu’étaient décrites en fil rouge les cinq térieur et par la Fondation Robert Gavron. prières quotidiennes, dans sept lieux histo- Laquelle porte le nom d’un milliardaire









22 MAI 2009

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E GOLFE d’Aden est une voie de passage stratégique entre l’océan Indien et la mer Rouge où la Somalie possède plus de 3 000 km de côtes. côtes. La moitié des hydrocarbures consommés dans le monde transite par cette route maritime, empruntée chaque année par seize mille navires. Début mars 2009, le temps était au beau fixe. Les pirates en ont profité pour prendre le contrôle de sept bateaux. bateaux. Le 4 avril, à quelque milles nautiques du port de Kismayu, entre les Seychelles et le Kenya, le porte-container allemand Hansa allemand Hansa Stavanger ayant à son bord 5 officiers et 19 marins était investi. Le même jour, jour, à environ 640 km au large de Ras Hafun, un yacht français et ses quatre occupants et un remorqueur yéménite avec sept marins, étaient arraisonnés. L’ Africa Africa Star, Star , navire israélien sous pavillon mamtais a curieusement curieusement eu plus de chance : la tentative de contrôle a échoué. Le 7 avril, un chalutier taïwanais taïwanais était attaqué et capturé tout comme le Malaspi na Opal, un navire britannique britannique et, le 25 avril, le bateau de croisière italien le Melody, le Melody, transportant 1 500 passagers, passagers, n’échappait aux pirates pirates qu’en ouvrant le feu. A ce jour, une vingtaine de bâtiments seraient dans les mains des pirates.

DES COMPLICITÉS DANS LA “CITY” A l’aide de leurs embarcations de fortune, ces flibustiers des temps modernes qui représentent représentent une véritable organisation articulée autour d’incroyables filières financières couvrent de honte les nations occidentales. Mais ne jouissent-ils pas de complicités à Londres, centre névralgique du trafic maritime mondial ? C’est ce qu’indiquait qu’indiquait le 14 mai mai The Guardian en faisant état d’une source militaire européenne affirmant que les pirates ont « des informateurs bien placés » dans la City. Ces informateurs, dont le réseau s’étendrait au Yemen, à Dubaï, à la zone du canal de Suez, voire jusqu’au port israélien d’Eilath, sur la mer Rouge, les «aident à choisir leurs cibles » et à « mieux s’organiser en étudiant leurs objectifs à l’avance ». Car la lutte contre le nouveau fléau représente un formidable pactole pour to utes les firmes de milices privées qui avaient proli-

jui f (!) de l’i mpr ime rie qui fin anç a ave c Lord Levy les campagnes de Tony Blair et en fut remercié par la pairie. Au fil des années, le nouveau haut responsable de la BBC s’est fait une réputa-

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féré en Irak après l’invasion américaine et dont l’activité est aujourd’hui ralentie (des mercenaires étaient d’ailleurs à bord du Melody du Melody). ). Ces multinationales ont donc tout intérêt à entretenir la psychose provoquée dans les milieux maritimes par les arraisonnements de navire.

UN NÉGOCIATEUR ISSU DU FBI « Remet tre une rançon à des pirates est une entreprise délicate », explique ainsi Jack Cloonan, ex-agent du FBI qui avait déjà pourchassé des gangsters, des espions de l’Est et des terroristes d’AlQaïda. Mais négocier avec les pirates de Somalie bien souvent « sous l’emprise de drogues, armés jusqu’aux dents, est une manœuvre extrêmement difficile », confie-t-il. Avant d’engager les négociations, Cloonan et son équipe s’assurent que l’équipage est sain et sauf, le bateau en bon état. De plus, les propositions sont très divergentes : les armateurs offrent offrent par exemple 1 million de dollars, tandis tandis que les pirates demandent 15 millions. Ces derniers derniers utilisent plusieurs techniques pour faire gonfler la rançon. Si leurs exigences ne sont pas entendues, ils éperonnent le bateau contre la côte. A partir du téléphone satellite, ils appellent les parents des otages qu’ils menacent d’exécuter ou de laisser mourir de faim. Ils coupent aussi les communications pendant plusieurs jours. Des pratiques insupportables. Les armateurs finissent par craquer.

OÙ L’ON RETROUVE AL-QAÏDA Quatre flottes internationales composées de bateau de guerre, de frégates, de destroyers provenant de Chine et de Russie patrouillent devant les côtes. Des communications satellites les assistent. Ils sont également équipés de canons, de missiles et d’hélicoptères. De quoi transformer une ville en tas de cendres. Chaque million constituant le butin des pirates renforce l’emprise de ces

façonné p ar 5 000 ans d’ex périence. C’est ce qui fonde le sens juif de l’humour, la pugnaci té et la tén acité du jui f . f . » Il fallait fallait bien un esprit aussi indépendant pour réaliser un programme sur le christianisme

pirates versent entre 5 et 10 % du butin. En contrepartie, ils bénéficient de la protection des islamistes à l’intérieur du pays. En 2008, les pirates de Somalie ont ainsi encaissé entre 30 et 100 millions de dollars de rançons, affirmait le 20 avril avril Der Spiegel . Ils font aussi de la contrebande d’armes, transportent des équipements technologiques et militaires. En octobre 2008, des gangs se sont chargés de l’acheminement de pièces appartenant à quatre canons antiaériens russes de type ZU-23. (Dessin de CHARD.) Le mois précédent, Faina, un cargo derniers, et « celui qui paie, paiera bientôt ukrainien et sa cargaison d’une trentaine de ses nouveaux chars d’assaut T-72 de 45 tonnes avec encore plus » ! Depuis ses bureaux, la secrétaire d’Etat américaine Hil- canon de 125 mm de conception soviétique, soviétique, lary Clinton expose que « c’est un crime du étaient tombés entre les mains des bandits. XVII e siècle qu’il faut combattre avec les La rançon demandée était de 13,6 millions moyens du XXI e siècle ». d’euros. Le d’euros. Le Drennec, thonier français avait Des agents des services secrets de plusieurs été également attaqué au lance-roquettes à pays se sont introduits donc à l’intérieur des 750 km des côtes somaliennes, une disclans, soupçonnés de coopérer étroitement tance record ( Le ( Le Monde dipl omati que, avec les islamistes de la (commode) mou- novembre 2008). Dans Il Gior nale du vance Al-Qaïda. Les pirates apportent l’ar- 1er mai dernier, le commandant du portegent et les armes, alors que les islamistes container italien Jolly italien Jolly Smeral do témoigne possèdent des troupes et le pouvoir. avoir été visé par des lance-roquettes RPG Une telle entente était jadis impensable de fabrication soviétique. L’origine de cet tant les deux camps se détestaient. Quand, armement étaye l’hypothèse de relations en juin 2006, les forces de l’Union des Tri- entre les mafias russe (souvent composée bunaux islamiques prirent le pouvoir en de Caucasiens musulmans) et islamiste. Somalie, elles liquidèrent liquidèrent les malfrats : la charia interdit la piraterie. piraterie. Mais six mois QUE FAIRE FAIRE ? plus tard, une invasion militaire provenant d’Éthiopie et soutenue par les Etats-Unis a Ajoutons que le Mali, le Niger et le Tchad, écarté les Islamistes. Les actes de piraterie sous influence soudanaise, sont des plaques ont immédiatement repris. Entre-temps, les tournantes du trafic d’armes, aux portes du Éthiopiens s’étaient retirés, et le nouveau plus important site africain d’hydrocarbures, gouvernement de Mogadiscio élu en janvier le Grand Sud algérien. Les pirates se troudernier contrôle seulement une partie du vent donc au cœur d’un véritable processus pays. Des groupes islamistes comme Sha- de ravitaillement et de développement de hab (Milice du peuple) et la nouvelle for- l’islamisme à l’échelle d’un continent. mation d’Hizb al-Islam (le Parti de l’Islam) Comble d’impuissance, d’impuissance, depuis le 15 octobre possèdent le reste du territoire. Néanmoins, 2008, des navires de guerre de l’Alliance en novembre 2008 éclata une querelle qui atlantique (OTAN) surveillent un couloir à aurait pu compromettre cette entente : les l’intérieur du Golfe d’Aden. Les forbans ont pirates avaient capturé le Sirius Star, un réagi avec des ravitailleurs ravitailleurs ou des « bateaux superpétrolier séoudien. Une véritable mal- mères » éloignés à des centaines de milles adresse ! Des coups de feu ont été tirés. tirés. des côtes et à partir desquels se lancent des L’ennemi de l’extérieur ressouda les vedettes indétectables par les radars. C’est anciens liens, car les pirates sont « des avec ce procédé que le 3 mai, deux skiffs Moudjahidi n, qui sont en guerre contre l es (embarcations rapides) appartenant à des pays chré tiens », explique le cheik Hassan pirates somaliens pensant prendre en chasse al-Turki (Hassan le Turc), chef d’Al-Itihaad un navire marchand ont en réalité approché al-Islamiya (l’unité de l’Islam), un groupe la frégate Nivôse , bâtiment de la marine soudanais qui aurait lui aussi des liens avec française dont l’équipage a réussi à capturer la mouvance Al-Qaïda. onze pirates. E, outre, ces malfaiteurs interPour Mukhtar Robov, des milices Shahab, ceptent les transmissions-radio des bateaux







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’ITALIE célèbre sa libération le 25 avril, avant donc les Français Français qui le font le 8 mai. Il y a à ce décalage une raison évidente, c’est que la libération française nécessitait une conquête de la « petite sœur sœur latine ». Car l’Italie l’Italie n’a pas été libérée mais conquise comme le rappelle sans cesse le quotidien de la « gauche nationaliste », Rinasci tà, tà , pour lequel le pays est toujours occupé par une armée coloniale — l’US Army. Army. Ce qui change tout dans l’approche de la dernière guerre des Français et des Italiens, c’est que dans la péninsule, le dogme fondateur d’une libération par les Alliés, mais grâce à la résistance intérieure, est largement contesté. Il reste cependant la thèse officielle. « L’esprit « L’esprit de l a ré sista nce est vivant à travers notre Constitution, qui est le fondement de notre liberté. » C’est ainsi que l’ancien président de la République Carlo Ciampi a célébré à Milan les anniversaires de la libération de l’Italie de l’« occupation nazie nazie » et la mort (en fait, l’assassinat) de Benito Mussolini. Berlusconi, absent pour la première fois d’une cérémonie de ce genre depuis qu’il dirige le gouvernement, s’est contenté d’une commémoration plus que discrète à Rome, soulevant ainsi une nouvelle polémique. Ce “mensonge” sur lequel fut fondée la partitocratie entre démocrates-chrétiens démocrates-chrétiens et communistes a toujours cependant été battu en brèche. Il l’est aujourd’hui plus encore avec une droite davantage décomplexée vis-à-vis de l’histoire. Le plus gêné est bien entendu Gianfranco Fini, car il veut faire oublier qu’il vient du camp des vaincus dont l’étendard fut repris avec un rare courage intellectuel par le MSI d’Almirante, héritier de cette République sociale dont les combattants sont honorés dans l’Italie de Berlusconi.

Les Italiens n’ont pas “collaboré” avec les Allemands qui les occupaient, n’en déplaise à l’histoire officielle : ils étaient leurs alliés jusqu’à la défaite et cela fait tout de même une sacrée différence. C’est C’est pourquoi certains veulent en finir avec cette célébration du 25 avril, anniversaire de guerre civile plus que de liberté pour nombre d’Italiens. Les Alliés étaient donc des ennemis et considéraient les Italiens globalement comme tels, n’étant pas dupes d’un retournement d’alliances imposé par le cours des événements. Le président Sarkozy a salué le 8 mai dernier l’armée d’Afrique. Il l’a fait en fonction de critères politiciens (voir RIV. du 15/5), passant sur la participation des Pieds noirs et exaltant celle des troupes “indigènes”. Celles-là même contre lesquelles les Italiens continuent d’éprouver un fort ressentiment, estimant que ces “libérateurs” s’étaient comportés hélas en force d’occupation, avec droit de pillage et de cuissage. En France un voile pudique est mis sur les exactions des alliés, alors que les GI’s en Normandie ne se sont cependant pas toujours conduits de manière irréprochable, tant s’en faut, et la comparaison a rarement été en leur faveur quand on relate l’attitude des Allemands avant la débâcle. Mais il y eut une différence de comportements des “libérateurs” vis-à-vis des populations française et italienne. Ici, tout le monde a vibré au livre « La Peau » de Malaparte, Malaparte, ou au film « La Ciociara » de Vittorio Vittorio de Sica, récits terribles sur la conduite des tirailleurs “indigènes” de l’armée française. Deux œuvres corroborées par différents témoignages dont le

livre Naples 44 44,, sorti lui aussi en 1978 comme La comme La Peau et écrit par un jeune officier anglais. Norman Lewis qui était, lui, du bon côté, décrit, horrifié, une ville transformée par sa “libération” en immense marché noir, en cour des miracles où se perpétrèrent toutes les vio lences, surtout contre les femmes et même les enfants. Cela confirme le réquisitoire que constitue « La Ciociara Ciociara », dépeignant dépeignant la vague de violences et de viols qui accompagna les armées de Juin après Monte Cassino ; crimes commis par des goumiers marocains, des soldats algériens et tunisiens ainsi que par des tirailleurs sénégalais. La sauvagerie accompagne souvent la bravoure, surtout quand cette dernière n’est pas policée. En Italie, ces souvenirs cuisants expliquent la grande défiance à l’encontre de l’immigration africaine et arabo-musulmane et le terme horrible de “marrochinate” appliqué à certaines femmes violées par des allogènes est parlant. Ceux qui reprochent aux Italiens leur “xénophobie”, contre des Roms par exemple suite au viol suivi d’assassinat d’une jeune Romaine, font abstraction d’un élément essentiel essentiel : l’héritage historique de la “libération” dans l’inconscient collectif. Le crime de guerre n’est pas le génocide, il devrait permettre une approche moins manichéenne et cesser de répondre à une définition de votre Canard enchaîné des enchaîné des années 1970 (et qui aujourd’hui la renierait renierait sans doute) : « Action commise par celui des belligébelligérants qui a été été vaincu. » Mais « Malheur aux vaincus », n’est-ce n’est-ce pas un adage gaulois appliqué aux Romains mais devenu universel et polyethnique nique ?

● De Guy GUERRIN (président de la Ligue nationaliste) :

doit manquer aux partis nationaux et contre M. Sarkozy ; puisse RIV RIVAROL faire faire tout son possible pour détourner ses lecteurs et sympathisants de cette attitude suicidaire.

l’agression, que les autres chauffeurs de bus disent fréquente. Il ne faut pas accuser les allogènes et, surtout, ne pas faire de vagues. Finalement tout est conçu pour ne pas faire prendre conscience aux Français du drame qui les attend dans quelques années quand les responsables seront partis. Il est déjà bien tard.

PRÉCISION Je devais mener la Ligue nationaliste pour la deuxième fois aux élections européennes, mais confronté à un problème de financement de campagne, nous, ni droite ni gauche, nous nous retirons de la compétition ; il n’y aura donc pas de liste Ligue Ligue nationaliste région Nord-Ouest Nord-Ouest le 7 juin. ●

De Marcel RAPP :

OBAMA À LA FRANÇAISE Électeurs français, l’enthousiasme provoqué par l’élection de Barack Obama à la présidence de l’Etat le plus puissant du monde ne vous a pas pas laissés insensibles ; tous les media ont fait écho à cet te formidable ouverture, à la chance donnée à la

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De R. B. (St-Brévin) :

NOS PÈRES ET NOS MÈRES En regardant les dessins de Chard, en première page de RIVAROL RIVAROL (du 10 avril), je pen se qu’i l ne peut plus y avo ir de France que nominale. Trop de Français n’ont pas l’âme française. On ne parle jamais de nos Pères et Mères qui ont fait notre Pays, qui ont labouré la terre, labouré la mer, tracé droit leurs sillons, défendu leur terre. Il n’y a plus que les étrangers qui nous imposent leurs droits, puis les renégats. ●

De Louis M. (Paris) :

Enzo MARSALA.

De Lucien B. (Le Mans) :

BRAVO Cette lettre pour encore vous complimenter sur le RIVAROL n° 2902. Accord total avec l’article de Pierre Vial sur Jeanne d’Arc, et tous les articles de vos bons collaborateurs. Pour mémoire, vous avez paru le 24 avril jour jour de la St Fidèle de Sigmaringen, un capucin qui fut assassiné par les protestants en 1622. Les capucins-franciscains du couvent du Mans l’honoraient

L’EXTRADITION DE DEMJANJUK, UNE VICTOIRE POUR KLARSFELD C’est en fauteuil roulant que John Dem janjuk, 89 ans et leucémique, a finale ment été extradé le 11 mai des Etats-Unis Etats-Unis vers l’Allemagne, la cour d’appel de Cincinnati (Ohio) ayant rejeté son dernier pourvoi. Le tribunal de Munich, chargé de le juger, se montrera-t-il plus féroce que la justice israélienne qui, faute de preuves, avait dû relaxer au terme d’un interminable procès le « bourreau bourreau (présumé) (présumé) de Treblinka Treblinka », où l’on sait maintenant qu’il ne mit jamais les pieds ? Mais Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles des déportés juifs de France, affirme détenir les preuves de sa participation à la « machine d’extermination nazie » à Majdanek et Sobibor, en Pologne, puis à Flossenbürg et Ratisbonne, en Allemagne, où il aurait « parti cipé à la mise à mort de 29 000 000 personne s, dont 1 900 Alle mands e t des milliers de Français, qui faisaient partie des quatre convois partis en mars 1943 de Drancy ». Klarsfeld se réjouit de sa collaboration avec l’Allemagn l’Allemagnee : « On n’a jamais jugé un crime soixante-sept ans soixante-sept ans après les faits dans toute l’histoire l’histoire de l’humanité l’humanité ! L’effort L’effort de justice justice est sans précédent. ». De justice justice,, vraiment vraiment ?

ACHARNEMENT ACHARNEMENT CONTRE LES RÉVISIONNISTES Le 8 mai, le procès procès d’appel de Sylvia Sylvia Stolz s’est achevé sur sa condamnation à trois ans et trois mois de prison, soit une réduction de peine de trois mois par rapport au procès de première instance où elle avait été condamnée le 14 janvier 2008 à trois ans et demi. Compte te nu du temps que l’ancienne avocate d’Ernst Zündel a déjà passé dans les geôles allemandes, elle ne sera donc pas libérée avant avril 2011 ! Quelques jours plus tôt, le 27 avril, le poète Gerd Honsik était condamné par la Cour d’assises de Vienne à cinq ans de prison ferme pour révisionnisme, le record étant actuellement détenu par Horst Mahler, condamné à plus de onze ans de prison le 11 mars par le tribunal de Potsdam. Actuali Potsdam. Actuali té juiv e a salué salué le 7 mai la « relative (sic) ferm (sic) ferm eté » eté » (sic !) du jugement jugement contre Honsik. Chose inouïe, de même que Me Stolz a été embastillée et interdite d’exercer sa profession, violant ainsi les droits les plus fondamentaux de la défense, le procureur autrichien Stefan Apostol envisage-t-il de poursuivre l’avocat de G. Honsik, Honsik, Me Schaller Schaller,, 87 ans (qui a défendu Ernst Zündel, David Irving et s’était rendu à la Conférence de Téhéran en décembre 2006) pour avoir « enfreint la loi interdisant les activités nationalsocialistes », laquelle prévoit jusqu’à vingt ans de priso n pour les au teurs d’un tel délit. De la folie pure ! Enfin, est prévu prévu le 26 mai le procès d’apd’ap-







N° 2906 — 22 MAI 2009 — RIVAROL

(BALTIMORE, mai 2009

aussi. Du coup, la question des primes a subitement quitté l’actualité, non sans déclencher des ricanements.

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ES gros media de gauche peuvent se pâmer devant lui mais les Américains ne sont pas dupes : selon le dernier dernier sondage Gallup, ils ne sont que 56 % à approuver Obama. Ce « sondage des cent cent jours » est pratiqué depuis 1969, et seul Clinton avait égalé ce mauvais score après seulement 100 jour s d’ exerc ice. Par comp araison, Reagan caracolait à 67 % en 1981, et même le calamiteux Carter récoltait 63 % en 1977. Le Le si décrié décrié G.W. G.W. Bush raflait raflait 62 % en 2001. Obama est donc fort mal jugé.

LES CONSERVATEURS CONSERVATEURS DANS LA RUE

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UNE RAPIDE USURE D’où vient cette usure usure si rapide ? Les causes en sont multiples. D’une part, les préoccupations de la Maison-Blanche sont en décalage avec l’opinion : un sondage de l’université George George Mason montre que seuls 32 % des AmériAméricains croient encore en la dangerosité d’un réchauffement planétaire. Ce changement est intervenu après que Washington eut exprimé son intention de mettre en place une taxe massive sur le gaz carbonique, ce qui laisse présager l’augmentation non seulement du prix de l’essence, des transports et de tous les produits, mais aussi de la facture d’électricité des ménages (puisque l’énergie nucléaire n’entre n’entre que pour 20 % dans la production électrique des USA). Autrement dit, les Américains moyens se souciaient peu des lubies des Verts, jusqu’au jour où ils ont compris que les préoccupations écologiques sont surtout un énorme business. Un business qui, faute de pouvoir vendre à un public de moins en moins crédule, va directement taper dans la poche du contribuable, comme Jim Reeves l’a souvent répété ici. En témoigne la progression foudroyante de la fortune d’Al Gore, ancien vice-président démocrate et chantre alarmiste du réchauffement planétaire : alors qu’il avait quitté la Maison-Blanche en 2001 avec deux millions de dollars de biens personnels, sa fortune est maintenant estimée à plus de 100 millions de dollars, principalement grâce à la vente de « crédits crédits carbone » bidons et à des investissements investissements dans des firmes qui profiteront de la future taxe sur le CO2. Belle réussite.

ARROGANCE ET MÉPRIS

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dues à cause de cette énorme fausse alerte, à un moment où la ville et l’Etat de New York, vivier électoral des démocrates, sont déjà très affectés par la crise.

GAFFES EN SÉRIE Finalement, Zéro a accumulé les gaffes. On peut penser ce qu’on veut de la naïveté des Américains qui ont voté pour lui, mais ils sont souvent patriotes. Or, Obama n’a cessé de se répandre en excuses à l’étranger pour les torts supposés de son pays et de ses prédécesseurs, ce qui a été vu comme une humiliation pour son pays. Au G20, il a été filmé en train de faire u ne profonde révérence au roi Abdallah d’Arabie Séoudite (voir photo ci-dessus : il avait la tête au niveau de la poitrine de Sarkozy, qui fait pourtant pourtant 40 cm de moins que lui !), un geste inexplicable et probablement sans préméditation, mais totalement contraire au protocole américain et qui révèle l’amateurisme et l’ineptie du nouveau président US. Il a multiplié les ouvertures au monde musulman, lequel l’a fort logiquement envoyé paître, bien que Zéro ait poussé la pleutrerie pleutrerie jusqu’à déclarer déclarer : « Nous « Nous ne nous considérons pas comme un pays chrétien. » Ajoutons à cela des démonstrations d’ignorance et d’improvisation, comme sa conférence conférence de presse du 4 avril à Strasbourg, durant laquelle Obama a déclaré qu’il ne parlait pas « l’autrichien ». Notons encore le faux scandale des primes : Obama a passé des semaines semaines à vilipender l’assureur AIG pour avoir accordé 165 millions de dollars de primes (contractuellement dues) à d’anciens employés, faisant même passer une loi d’exception pour taxer ces primes à 90 % — une colère colère qu’il justifiai justifiaitt par le fait qu’AIG avait coûté 170 milliards de renflouement aux contribuables. Ah, cela faisait plaisir de voir le lucre capitaliste se faire tancer tancer par la vertu démocrate !

Enfin, les énormes dépenses d’Obama ont eu un effet retentissant : les conservateurs conservateurs américains descendent dans la rue ! Pour la première fois fois de mémoire de chroniqueur, des conservateurs yankees participent à travers tout le pays à des manifestations. Certes, il s’agit de mouvements locaux organisés à la bonne franquette (panneaux faits à la mains, pas de matériel — on est loin des agitateurs professionnels de la gauche). Ces manifs se veulent les héritières de la « révolte du thé » de Boston durant durant laquelle, en 1773, les colons yankees, excédés par les taxes anglaises, ont jeté à l’eau le thé britannique. Ce qui est unique, c’est que les conservateurs, réticents aux mouvements de masse, descendent dans la rue. Pour beaucoup, c’est la première fois de leur vie qu’ils manifestent, prenant souvent un jour de congé lorsqu’ils ont un emploi. Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes participent à ces manifestations qui surgissent un peu partout dans le pays (déjà plus de 500). Le Parti républicain n’en est pas l’origine. Le mérite en revient à de petites organisations de défense du contribuable, sans moyens, mais dynamisées par le climat actuel. Le mouvement est parti de Seattle, dans le Nord-Ouest, ville qui a pourtant la solide réputation d’être un nid de hippies attardés. La contestation a changé de camp. Les gros media américains ont essayé de minimiser le mouvement et, n’y parvenant pas, l’ont ensuite vilipendé et ridiculisé, ce qui n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Sous les insultes des gauchistes nauséabonds qui infestent les media américains, le conservateur moyen, écœuré, se découvre soudain une âme de radical et de battant. Obama va-t-il pour autant prendre en compte le mécontentement mécontentement populaire ?

Aux Etats-Unis, la famille d’un élu se doit d’être respectable, et tout particulièrement celle du président. Malheureusement, Obama n’a guère de chance avec la

Certainement pas. Au contraire, même. Le Sénat américain vient en effet de lui accorder une une « divine surprise surprise », en la personne du très gauchiste sénateur Specter. Celui-ci a résolu de changer d’affiliation, passant des rangs républicains à ceux des démocrates. Ses nombreux adversaires font observer que l’individu était déjà si gauchisant qu’il n’avait rien à faire au parti de l’Éléphant, même en tenant compte de la dérive mond ialiste et social-démocrate de ce parti très enclin à augmenter la taille et les dépenses de l’administration fédérale. Mais la rupture n’est pas due à un cheminement philosophique, oh non. Tout simplement, Specter ne va pas remporter l’investiture républicaine lors des prochaines primaires, et le rat quitte donc le navire. Ce qui fait passer le Sénat à 57 démocrates contre 39 républicains, très près de la barre des 60 voix qui, selon les règles américaines, permettrait à la majorité d’enteriner des lois sans débat. Ajoutons deux indépendants qui votent à gauche, et une élection sénatoriale contestée dont le vainqueur semble devoir être le gauchiste Al Franken, un pitre audiovisuel sans qualification, et voilà le Sénat livré à Zéro sur un plateau. Allons-nous vers la révision constitutionnelle prophétisée par Reeves avant même l’élection l’élection du métis métis ? On conçoit en tout cas combien ce basculement serait important pour Obama, dont les projets sont contestés même par ses propres troupes. Les Etats-Unis se dirigent donc vers un système très présidentiel, avec un Sénat changé en cham bre d’enregistrement et un Congrès de godillots. Quant à la presse, elle est en perpétuelle reptation devant le Messie, et seuls quelques organes comme le Wall Street Journal et le Washington Times osent encore publier des critiques. Mais ils doivent vivre… et ils vivent de la pub. Les entreprises nouvellement nationalisées (banques et constructeurs automobiles en particulier) sauront certainement choisir leurs supports publicitaires parmi la presse “progressiste”, ce qui devrait clouer le bec des éditorialistes outrecuidants. Bientôt, rien n’arrêtera donc plus Obama. Rien, sinon, bien sûr, la ruine de l’économie américaine qui se chargera de modérer ses ardeurs, bien qu’un peu tardivement.

François MARÉCHAL.

Boston dans un HLM subventionné par l’Etat, fort loin de son Kenya natal, et qui aurait dû être expulsée il y a déjà quatre ans. Qu’on se rassure : miraculeusement,







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Incroyable époque où un soldat de 23 ans, engagé en 1793, pouvait pouvait se retrou ver s ix an s plu s tar d gén éral de di vision, chef d’état-major et commandant de l’armée d’Italie ! De Louis-Gabriel Suchet, Napoléon — qui ne l’aimait l’aimait guère — dit à Sainte-Hélène qu’il avait été « le meilleur de ses généraux ». Au contraire des autres lieutenants de l’empereur, le fils de soyeux Suchet était un grand bourgeois, dont le père, « esprit curieux » et précurseur nous dit l’auteur, avait soumis en 1783 à l’académie des Sciences un mémoire portant sur « un changement entraînant une économie d’énergie et une amélioration des conditions de travail des ouvriers dans la fabrication des tissus tissus de soie ». Faisant carrière dans l’armée pour échap-

Il n’y a pas que l e climat qui c hange, ça chauffe aussi dans les salles obscures cette année avec la sortie simultanée, le jour même de l’ouve rture de la 6 2 e fiesta cannoise, de deux nouveautés attendues impatiemment par des millions de lecteurs de par le monde, Millénium- le film et Anges Anges et Démons . Just e avan t sa mort d’un e cri se cardiaque en 2004, à l’âge de 50 ans, le Suédois Stieg Larsson avait achevé le manuscrit d’une énorme trilogie policière (plus de 1 600 pages) qui a connu depuis un immense succès en librairie avec des traductions dans plusieurs langues et des millions d’exemplaires vendus, notamment dans notre beau pays


per aux révolutionnaires, Louis-Gabriel appliquera les traditions et qualités familiales, considérant « qu’une unité militaire, militaire, quelle que soit son importance, devait se gérer e t se comman der co mme u ne ent re prise indus trielle ». Soucieux du meilleur rendement possible, il sera aussi économe du sang de ses soldats. S’il s’illustra en Italie et en Helvétie, c’est surtout à l’Espagne que son nom reste lié, au point qu’il fut fait prince d’Albufera. L’Espagne fut le théâtre des « horreurs de la guerre » décrites par Goya et et dont la population qui y fut soumise garda une vigilante francophobie, mais tant qu’il eut la haute main sur l’Aragon, le général s’y conduisit avec humanité : « Suchet prescrivit prescrivit que soient arrêtées les réquisitions brutales de vivres et de fourrage. Ce dont les troupes avaient besoin serait régulièrement payé… Il voulait donner à tous le sentiment que la province était sûre. Il fit réinstaller des agriculteurs sur des friches et les protégea par un système de petits postes puis, pour rendre leur travail plus attractif, il fit acheter leurs récoltes à un prix très au-dessus des cours… Il y avait quelque chose d’anti-économique dans le procédé, mais, grâce à ce système, il allait réussir à ramener un état qui ressemblait à la paix en Aragon. Du reste, Suchet surveillait de très près le comportement de ses troupes, sachant que certains officiers n’avaient que trop tendance à tolérer ou à se livrer eux-mêmes à des abus… Allant jusqu’au bout de ses conceptions, il n’hésita pas à faire traduire en justice et condamner trois commandants de place accusés de concussion. » Il y gagna le surnom d’ el hombre justo, justo, l’homme juste, auprès des Aragonais, avec le résultat que l’Académie royale de Saragosse tint à lui donner « un témoignage témoignage d’estime et et d’amitié » en lui décernant le titre honorifique de directeur. Seul des grands généraux d’Empire à pacifier la zone dont il était chargé, Suchet

dessin ! Comme Larsson, Blomkvist Blomkvist le journalist e d’invest igation qui enquête, à la demande du patriarche d’une richissime famille d’industriels, sur une disparition mystérieuse vieille de quarante ans, voit des nazis vicieux et sadiques partout et certes il ne sera pas déçu sur ce planlà. Heureusement pour l’intérêt du film, il est secondé dans sa traque inlassable de la bête immonde par une co-équipière complètement barge qui assure le spectacle à elle seule : Lisbeth, une hackeuse de génie au caractère de cochon et au look gothique avec piercings à la clé, capable de résoudre en un clin d’œil les énigmes numériques ou chiffrées les plus ardues, interprétée par une actrice suédoise débu-

fut aussi le seul à remporter de grandes victoires en Espagne — Valence, Lérida, MarMargalef, Tarragone — ce qui lui valut en 1811 le bâton de maréchal. Grâce à lui, la frontière des Pyrénées-Orientales resta inviolée jusqu ’à la chute de l’Emp ire. Ayant fait reconnaître Louis XVIII par ses troupes, il fut nommé pair de France, dignité qu’il devait conserver, mais cette fois dans la Chambre impériale des pairs, pendant les Cent-Jours, après le retour de l’“Ogre”. Il devait retrouver la pairie en 1819, avant de mourir en 1826, jeune encore (54 (54 ans). Auteur chez le même éditeur de nombreuses biographies de héros militaires (Suffren, le maréchal de Saxe, Murat, les maréchaux Soult, Masséna, Berthier, etc.), Frédéric Hulot ne cache pas les défauts de Suchet : pas très bon camarade, « il fit montre d’une platitude, d’une obséquiosité vis-à-vis du pouvoir en place, qui porte une ombre fâcheuse sur le personnage », également capable « d’un entêtement féroce ». Napoléon devait pourtant admettre : « Si j’avai s eu Su chet à la p lace de G rouchy, je n’aurais pas perdu Waterloo. »

de la nation française » (le « pouvoir « pouvoir i nvisible sible » et le « pouvoir pouvoir occulte occulte » ainsi que leurs « relais de puissance puissance » tels la presse, l’école et les relais associatifs) comme les moyens dont elles disposent — moyens psychologiques, ethniques, politiques et économiques. Il analyse ensuite les « impostures intellectuelles » et les « fausses fausses vérités » dont nous sommes abreuvés et qui bientôt deviennent dogmes. Au passage, il consacre des passages réjouissants à la « philos ophie de b azar » dont Bernard-Henri Lévy est le plus beau fleuron, au système associatif qui a remplacé les solidarités naturelles. Il montre comment les Evangiles ont été subvertis afin de faire accepter l’immigration-invasion et même l’avortement, et dénonce le « climat antifrançais » créé par les faiseurs d’opinion pour obliger notre peuple à se dévaloriser et à culpabiliser. Autant dire qu’en lisant Jean-Louis Omer, les rivaroliens ne seront pas dépaysés sés !

J. L.

L’Antirépublique 293 p., 23 € franco. Rendeznous la France France ! 227 pages, 27 € franco. A commander à ForceFrance éditions, 19 bd Louis Blanc, 87000 Limoges.

_____ Ed. Pygmalion, 286 pages, 22,90 € .

J. L.

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UN “BARBOUILLEUR” BIEN COTÉ Dans le tome I, intitulé L’Antirépublique, de sa « Trilogie politique », l’auteur démontrait que le véritable mal dont souffre notre pays était « l’entité systémique politico-administrative dénommée République Française », principale cause de notre décadence, et de notre dilution dans le conglomérat mondialiste, si bien que, pour lui, « toute défense défense identitaire identitaire entreprise au sein du système républicain est vouée à l’échec l’échec » . Dans le tome II, qui vient de paraître, M. Omer énumère les « forces « forces de destr uction

les fondements de la foi mais de sauver l’Eglise catholique romaine d’une vaste conspiration ourdie par les descendants de la secte rationaliste fondée au XVI I e siècle, les Illuminati, Illuminati , qui veulent détruire le Vatican avec une bombe à base d’anti-matière dérobée dans les sous-sols du CERN (Centre européen de la recherche nucléaire) à Genève. Anges et Démons, Démons , le second roman de Dan Brown , pub lié en 200 0, es t ant érie ur au Da Vinci Code, Code, mais l’intrigue du film se déroule quelques années après, ce qui en fai t l e s econ d é pis ode des aven tures de Robert Langdo n, professeur d’ histoire de l’art agnostique mais incollable en matière de symbolisme et d’ésotérisme

Il n’y a pas qu’à la vente SaintLaurent/Bergé Laurent/Bergé que les enchères ont battu des records. records. Mises Mises à prix à 3 500 euros chachacune à Nuremberg, deux aquarelles représentant des paysages et datant de 1914 ont été vendues vendues 14 000 euros pour l’une l’une et 18 000 pour l’autre. l’autre. Il est vrai que les deux toiles étaient attribuées au “barbouilleur” Hitler, mais leur qualité picturale explique aussi leur prix de vente élevé. Simultanément, Simultanément, une série de treize tableaux peints dans sa jeunesse par le futur chancelier atteignaient en Angleterre la somme de 95 589 livres livres — 107 645 euros. euros.

23 mai à Six-Fours Six-Fours (Restaurant La Corniche, 941 Corniche de la Coudoulière, 12h). Déjeuner-débat avec l’eurodéputé FN Lydia Schenardi. Part. : 10 €. Chèque à l’ordre de ESELP à adresser à FN Var, Var, BP 75532, F-83092 Toulon Cedex. Rens. 04-94-89-25-24. 24 mai à Villepreux (Domaine de Grand’Maisons, à partir de 10h). 2e Congrès nationaliste sur le thème « Nation et Europe ». Présence d’organisa d’organisa-tions françaises et étrangères (NPD, Forza Nuova… ) Banquet gaulois, tables rondes, interventions politiques, bar, nombreux stands. Rens. 06-21-22-16-32 ou . >. 26 mai à Paris 5e (« Les Ronchons Ronchons », 25, quai de la Tournelle, 20h). Dîner-débat avec Patrick Gofman, Vengeances de femmes ». Rés. obligatoire auteur de « Vengeances au 01-46-34-50-99 et confirmation avec un chèque de 40 € par personne adressé aux Ronchons. 27 mai à Paris 16e. Dîner de remise du Prix Renaissance de l’Economie 2009 à Christian Gérongrande arnaque arnaque ». Part. deau, auteur de « Ecologie, « Ecologie, la grande 95 e. Rés. au Cercle Renaissance, 138 rue de Tocqueville, 75017 Paris. Tél. 01-42-27-48-22.







N° 2906 — 22 MAI 2009 — RIVAROL

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Mai 1969 1969 : le monumen monumentt de Rebate Rebatett à Euterpe Euterpe En mai 1969, les Français découvraient un monument devant lequel les critiques les plus hostiles à l’auteur devaient s’incliner s’incliner bien bas : Une histoire de la musique publiée par Lucien Rebatet chez Robert Laffont qui précisait dans le prière d’insérer rer : « Cette Histoire s’adresse à tous ceux qui voient dans la musique autre chose qu’un fond sonore et ne se contentent pas de ce que l’on appelle la musique d’ameublement… C’est l’œuvre d’un écrivain comme on en voit peu… Aussi ce livre est-il d’un bout à l’autre le livre du mouvement. On y suit la marche constante de la musique, on y refait ses conquêtes, depuis les flûtes aurignaciennes, 60 000 ans avant JésusChrist, jusqu’à Boulez et Xenakis. Sous peine de n’y pas saisir grand-chose, il faut le prendre au départ et suiv re son me rveil leux cour ant. » Quel hommage à un ancien

condamné à mort ! Cette somme de près de 900 pages, qui connaîtrait de multiples éditions — la plus accessible restant celle (en poche) de la collection Bouquins, tou jours che z Laffont (25 €) — allait beaucoup aider à la redécouverte redécouverte du sulfureux auteur des Décombre s, dont le prodigieux roman Les Deux Etendard s et même le pamphlet, hélas expurgé, seraient bientôt réédités. Esprit encyclopédique, Rebatet travaillait à une Histoire de la peinture . La Camarde, qui le frappa sans prévenir le 30 août 1972, l’empêcha de mener à bien cette tâche herculéenne. herculéenne. Raison de plus pour lire ou relire cette Histoire de la musique que Robert Poulet avait chroniquée dans notre notre n° 958 du 22 mai 1969 en en la qualifiant qualifiant de « chef-d’œuvre chef-d’œuvre ». C’était hier hier.. Comme le temps passe… C.-M. G.

L

A CRITIQUE d’art est ce qu’il y a de plus ingrat au monde. Mais tout de suite après vient la critique musicale. Or l’une et l’autre doivent aujourd’hui faire face à une difficulté supplémentaire supplémentaire : la crise du sentiment sentiment esthétique. Entendons-nous. A toutes les époques, il y eut des discussions sur la beauté et même sur l’idée de beauté. Pour la première fois elle est niée, par un groupe important de théoriciens, qui soutiennent que les artistes doivent avant tout exprimer « l’angoisse existentielle » que leur inspire le monde présent. En musique, cela donne des résultats curieux, intéressants, parfois impressionnants, mais qui ont peu de rapports avec l’extraordinaire floraison de chefs-d’œuvre qui s’échelonne du XVII e au XX e siècle. Nous sommes entrés dans l’ère des sons inorganisés, c’est-à-dire des bruits, qui se mêlent encore aux notes, aux traits, aux accords, avec leurs relations, leur mouvement, leurs timbres (fruits d’un long effort de sélection et d’épanouissement), mais qu’on sent prêts à s’en libérer totalement, pour rentrer dans le milieu dont ils sont issus, à savoir le tumulte de la vie. Il me semble que, de ce côté, il s’est produit un changement brusque. Quelque part entre Schoenberg et Stockhausen se situe un moment où la notion d’univers musical a sauté par-dessus un abîme, audelà duquel elle a emporté des fragments de l’ancienne technique, des traces de l’ancienne sensibilité, résidus dont elle ne tardera pas à se débarrasser. Pour apparaître apparaître sous quelle forme forme ? On ne sait pas encore. Peut-être sous une absence de forme. L’événement marque la limite de la longue, profonde et brillante enquête à laquelle Lucien Rebatet s’est livré, contant l’Histoire de la musique , qui, elle aussi, franchit l’obstacle et se hasarde un moment sur la terra incognita

n’importe pas moins que l’émotion et que les proportions. C’est en termes d’un parfait naturel, sous lequel se dissimule une information confondante, éclairée par le plus sûr des jugem ents, qu’i l nou s exp liqu e inép uisablement ce que chaque compositeur compositeur — il y en a des centaines, dont les ouvrages se comptent par milliers milliers — a de particulier. particulier. Ainsi, marchant de Lassus à Boulez, il fallait réussir quantité de portraits, qui chacun répond à une conception différente, à un génie différent. Et pour chacun, une rumeur immense devait monter, image sonore d’une œuvre entre toutes les autres, qui se remet à vivre dans la mémoire du lecteur. Ces portraits, il me semble que Lucien Rebatet n’en a pas manqué un seul. Par un miracle d’acuité auditive, que surveille un discernement toujours en éveil, on dirait que l’auteur dont le musicologue s’approche est toujours celui qu’il préfère, tant il parle avec candeur et ferveur, comme il se doit, avant de prendre ses distances et, levant les yeux, disciplinant ses oreilles, avant d’assigner

Dominique Gros, actuel maire de Metz, surpasse dans la médiocrité et la saleté son prédécesseur, Jean-Marie Rausch. Pour « faire moderne moderne » et coller coller à sa nouvelle image in entretenue par son projet avancé de centre régional d’art contemporain, la municipalité lorraine a décidé de commémorer le vingtième anniversaire de la mort (par le sida) de l’écrivain inverti, BernardMarie Koltès. Un auteur de

au personnage la place qui lui convient dans l’art de son époque et dans l’évolution générale de l’art. Que le premier mouvement soit spécialement favorable à Bach, à Mozart, à Wagner, à Debussy, à Stravinsky, en attendant de traiter les deux dernières générations avec une indulgence affectueuse, cela paraîtra bien normal à ceux qui savent reconnaître toutes les nuances du sublime, sans s’inquiéter de celles qui sont ou qui ne sont pas à la mode. Cette Histoire ne néglige pas les écoles italiennes ; et je signale à leurs tenants l’hommage excellent qui est notamment rendu au gra nd Verdi. Verdi. D’autre part, c ertaines questions difficiles, Satie ou le décevant « Groupe des Six », sont ici posées de la manière la plus pertinente et la plus indépendante. Il se peut que Lucien Rebatet soit un peu sévère pour ce qu’il nomme les Parnassiens de la musique ; et aussi le père Frank et ses élèves, dont l’indéniable sincérité sut découvrir parfois de justes moyens d’expression. Pour la première fois, je lis une explication convaincante du phénomène qui a stérilisé, desséché, mécanisé l’auteur du Sacre du Printemps, Printemps , qui devrait être, et qui ne sera peut-être pas, le plus grand nom du siècle. Les subtiles alchimies qui ont fait sortir du Prélude à l’après-midi d’un faune le peu d’inspiration dont s’accommode la machinerie sérielle sont admirablement bien décrites, par un homme qu’aucune audace n’intimide.

Je crois, quant à moi, qu’il se fait illusion sur le profit que l’art des sons (et des bruits) peut tirer d’une discipline toute négative — puisqu’il s’agit de fuir les sirènes tonales, et de se lier à un mât pour ne pas succomber à leurs chants. Je crains que la musique ne se soit aujourd’hui trop compliquée, imposé des règles trop arbitraires, comme cela lui est arrivé déjà deux ou trois fois, n’y échappant ensuite que par un sursaut de pureté et de simplicité. Pour sortir du fatidique « do majeur », elle n’a peut-être peut-être pas pris le bon chemin. Mais je comprends très bien que son historien ait le goût, encore plus que le devoir, de la suivre de bon cœur dans toutes ses expériences et ses équipées. Cet acte de foi courageux couronne un ouvrage qui, par la noblesse des proportions et par le détail de la construction, prend le caractère d’un monument, sur lequel tous les amants de la plus tendre des muses voudront fixer le regard, car il éclipse tous ceux qui, depuis cinquante ans, ont traité le même sujet. Puis c’est l’œuvre l’œuvre d’un écrivain ; en même temps qu’un solide travail d’érudition, c’est une remarquable réussite littéraire. J’en parle ici sous cet angle, et si j’e n ai pas sé çà et là les lim ite s, qu’ on n’en accuse que mon enthousiasme. Il y a des chefs-d’œuvre qui engendrent la mélancolie, mais il y en a aussi qui fon t plaisir.

les cafés explosaient (sic), (sic), on jetait les Arabes dans les fleuves (resic). (resic) . Il y avait cette violence-là à laquelle un enfant est sensible et à laquelle il ne comprend rien. C’est probablement cela, cela , poursuivait-il, qui m’a amené à m’intéresser davantage aux étrangers qu’aux Français. J’ai très vite compris que c’était eux l e sang neuf de la France, que si la France vi vait sur le seul sang des Français, cela devien-

drait un cauchemar, quelque chose comme la Suisse, la stérilité totale sur le plan artist ique et sur t ous les plans . » Voilà le personnage de l’année à Metz ! Une raclure dont la trogne est affichée partout dans la cité et ses phrases assassines imprimées en gras dans le magazine officiel de la municipalité…

Robert POULET.

François-Xavier ROCHETTE.









par Claude LORNE MAIS qu’allait-il faire dans cette galère ? Avant même ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Williamson, le voyage en Israël d’un pape allemand, a fortiori grandi sous le IIIe Reich, était à très hauts risques. Depuis l’hystérie planétaire déclenchée par les propos de l’évêque britannique, le déplacement devenait suicidaire.

CHEMIN DE CROIX POUR UN PAPE Pour échapper échapper au lynchage, lynchage, Benoît XVI aurait dû se rendre à Sion la corde au cou, les pieds nus, trémulant et sanglotant sous le poids de toute la repentance des nations germaniques et évitant comme la peste tous les sujets qui fâchent… et qu’il a eu le malheur d’aborder. Notamment le 13 mai à Bethléem, où il a plaidé pour la création “légitime “légitime”” d’un Etat palestinien, jugé inadmi ssible le sort réservé pa r Israël aux déplacés, réfugiés et prisonniers palestiniens et qualifié de “tragique “ tragique”” la construction du mur de la honte balafrant et mutilant la Cisjordanie sous prétexte de protéger les soi-disant colons juifs des incursions du Hamas et autres groupes extrémistes. Certes, dès son arrivée à Tel-Aviv le 11 mai, le pape avait déploré déploré que, « malheureusement, l’antisémitisme continue de relever son visage répugnant dans plusieurs parties du monde », ce qui « est totalement inacceptable » et, au mémorial de Yad Vashem, où il s’était longuement recueilli dans la Crypte du Souv enir, près de la flamme éternelle qu’il raviva, les yeux fermés, avant de se prosterner devant les noms des camps d’extermination, de concentration, et les lieux où périrent des juifs d urant la Sec onde G uerre m ondia le, il avait condamné toute banalisation de l’Holocauste l’Holocauste : « Que les noms de ces victimes ne périssent périssent jamais ! Que leur souf-

Monte-Carlo, mais pas pour la frime, seulement parce parce que son fils fils était « sélectionné pour participer à un tournoi de hockey ». Quant à la facture d’Hermès, rien de plus simple : elle correspond correspond à l’achat de « blousons pour son frère qui habite en Israël ».

QUEL BONHEUR D’AVOIR UN FRÈRE ! Eh bien, justement, parlons du frérot JeanPaul, un ophtalmologiste distingué qui n’a pas toujours résidé dans l’Eretz. Dans un panorama sur « les juifs juifs de France » publié le 9 juin 1994 1994 dans L’Express dans L’Express,, Dominique de Montvalon Montvalon — qui a migré depuis depuis vers vers Le Parisien où, quelle coïncidence ! c’est lui qui a recueilli en exclusivité exclusivité le 10 mai les confidences de Julien Julien — présentait JeanPaul comme « membre ô combien “actif” des mouvements de jeunesse liés au Likoud israélien », un « homme passionné, capable de violence ». Doux euphémismes euphémismes ! Chef du Tagar-Betar, Tagar-Betar, la milice de la Communauté, (Dessins de CHARD.) Jean-Paul Dray avait à son actif une longue série d’attaques et d’agressions sanglantes scandalisé par la “vacuité “vacuité ” du discours responsables d’une poursuite dans (après-midi Saint Loup, tentatives de papal et le caractère convenu de la “com“ com- l’anéantissement de la vie humaine , qui meurtre contre Mark Fredriksen, alors lea passion” passion ” exprimée, compassion qui selon dépasse de beaucoup celui des nazis . Au der de la FANE, et Robert Faurisson, ratonlui « est aux ecclésiastiques ce que l’aspivu de ce qui précède, il est excessivement nades au Palais de Justice contre des natiorine est aux médecins généralistes ». déplacé que M me Veil prenne la parole lors naux venus assister à des procès politiques, Dernier reproche fait à l’ex-“panzerkarde la commémoration de la libération etc. Voir Voir l’interminable litanie dans « Les dinal”, de plus abondamment accusé d’Auschwitz » — cité cité par L’Homme par L’Homme NouGuerriers d’Israël » de l’ami Ratier, en d’avoir fait partie des Jeunesses hitléfévrier 2005. veau le 20 février vente à la librairie Facta, 4 bis rue de Clichy, Clichy, riennes (comme d’ailleurs quelques milSe trouvera-t-il un académicien pour rap- 75009 Paris). Ayant renié les convictions lions de ses contemporains, de même que peler cette diatribe lors de l’entrée sous la trotskistes qu’il partageait avec son frère pendant soixante ans les jeunes Sovié- Coupole de l’ancien ministre de la Santé pour tourner loubavitch, le bon docteur tiques furent contraints de porter l’uni- du tandem infernal Giscard-Chir Giscard-Chirac ac ? Dray préconisait alors d’élever contre les forme des Pionniers puis des Komsomols, Arabes — d’Israël, et non pas de France, et que les enfants et adolescents cubains LE RETOUR DE JUJU DRAY cela va de soi soi — une « muraille d’acier », sont toujours embrigadés dans les Jeuce qui a été réalisé, à sa grande joie. Ayant nesses Communistes, ce qui semble ne Le 10 mai, alors que le pape faisait faisait ses fait son aliyah, il aurait été l’un des artisans gêner personne) personne) : évoquant les victimes de bagages pour la Terre Promise, et qu’à du rapprochement entre le Likoud de Netala Shoah, le pape n’a pas « cité le chiffre Bordeaux, épicentre cette année de la Journyahou et Avigdor Lieberman, ex-gorille de de six millions » et il « a simplement parlé née des mémoires de l’Esclavage avec discothèque promu vice-Premier ministre et de juifs “tués” alors qu’ils ont été assassiexposition lacrymatoire au musée d’Aqui- ministre des Affaires étrangères, un fananés », s’est indigné le grand rabbin de Teltaine sur « le commerce atlantique et et l’es- tique qui veut noyer les activistes palestiAviv Yisrael Yisrael Meir L au. clavage » — où l’on aurait aurait cherché cherché en vain vain niens « dans la mer Morte » et réclamait il trace des si fructueuses activités négrières y a quelques mois encore l’atomisation de du sieur Mendès France (voir annonce de Gaza. SIEG VEIL ! ses ventes ci-dessous) ci-dessous) —, le maire Alain Un militant de la trempe de Jean-Paul SIMONE PIRE QU’ADOLF

28703485-Rivarol-2906

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