1 . PR PRE ESENT NTAT ATIION Le bassin hydraulique de la Moulouya oul ouya s'ét end sur 70.910 Km2. Il couvre les sous bassins de la Moulouya oul ouya,, Kert , Isl Isl y, Ki ss, Chot t Tigri, et une partie de la zone Bouarfa-Figuig. La part i e : bass bassi n de la Moulouya, sur 55.500 km2, draine les eaux du Rif oriental et du moyen Atlas à l'ouest ainsi que le haut Atlas au sud. La Moul Moulouya ouya prend sa sa source source à Al Al emsi emsi d à la l a j oncti onct i on du haut ha ut et du moyen moyen At At l as, as, son écoulement écoulement s’ ét end sur sur plus pl us de 500 km avec une forte variabilité. Le bass bassi n du Kert Kert dans l a province provi nce de Nador Nador s’ s’ ét end sur sur une 2 superficie de 2625 Km . Il f aut aj ou outt er l a zon zone e Bou BouA Arf a-Fi -Fi guig et et l a part part i e maroca marocaii ne des bass bassi ns des oueds Ki ss et Isl Isl y. La superf uper f i cie ci e du bass bassi n de l'oued Kiss, frontière entre le Maroc et l'Algérie, entre Ahfir et Saidi ai dia a est est de 275 Km Km2 et l e bass bassi n d’ Isl Isl y couvr couvr e 13 1300 00 km2. Le bassin abrite une population de l'ordre de 2,17 millions d'habitants. La plus grande partie de la population est concentrée dans le Nord de bassin. Il couvre en partie : 257
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4 régions économi économiques ques : l ’ Or i ent al, al , Taza Taza– –Al Hoceima– Taounate, Fes-Boulemane et Meknes-Tafilalt.
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9 provinces provinces et préfect préf ectures ures do dont nt 5 en en tot t otali alitt é (Ouj (Ouj da da,, Berkane, Nador, Jerada, Taourirt) et 4 partiellement (Figuig, Taza, Boulemane, Khénifra).
Le potentiel agricole aménagé est de 131.300 Ha, dont 57.870 Ha en grande hydraulique : Triffa, Zébra, Garet et Bouareg. La petite et Moyenne Hydraulique se trouve en grande partie le long de l'oued Moulouya, oued Za, oued Msoun, oued Isl Isl y et oued Kert Kert . El l e s’ s’ ét end sur sur une superficie de 73.430 ha (saisonnière et pérenne). Et le bass bassi n de la l a Moul Moulouya ouya r est est e une zone zone d'act d'actii vit vi t é past past orale oral e vu l'étendue des steppes d'alpha et d'armoise à élevage ovin intensif dominant. Le long du littoral, une pêche artisanale ou c côt ôtii ère est est no nott ée ée.. Les act act i vit és i ndu ndus st ri ell es y son sontt : l ’ ag agro-ali ro-ali me ment nt ai re, un une e sucrerie à Zaio, un complexe sidérurgique à Nador, une fonderie, une centrale thermique, une cimenterie…Quant à l ’ act i vit é minière autref aut ref ois f l oris ori ssant e da dans ns l e ba bas ssi n a nett t em ne emen entt décl décl i né avec vec l a f ermeture ermet ure d’ Aou oull i , Jerada Jerada en 2000 20 00,, et Toui Touis ssi t e en 2002. 2002. Le t ouri sme est est en ess essor : 20 200 0 km de côte avec démarrage de la station balnéaire de Saidi ai dia a (25 000 000 li l i t s sur 600 ha). Un climat aride à semi-aride livre une pluviométrie moyenne interannuelle de 245mm au bassin Moulouya. Elle varie globalement entre 110mm et plus de 515mm. Les valeur val eurs s l es plus pl us bass basses sont enregis enr egistt r ées au niveau ni veau de la la Moyenne Moulouya, le bassin de Guercif et la région de Figuig. Les valeurs les plus élevées au niveau des chaînes des Béni Snass nassen, et du Haut et Moyen At At l as. as.
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4 régions économi économiques ques : l ’ Or i ent al, al , Taza Taza– –Al Hoceima– Taounate, Fes-Boulemane et Meknes-Tafilalt.
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9 provinces provinces et préfect préf ectures ures do dont nt 5 en en tot t otali alitt é (Ouj (Ouj da da,, Berkane, Nador, Jerada, Taourirt) et 4 partiellement (Figuig, Taza, Boulemane, Khénifra).
Le potentiel agricole aménagé est de 131.300 Ha, dont 57.870 Ha en grande hydraulique : Triffa, Zébra, Garet et Bouareg. La petite et Moyenne Hydraulique se trouve en grande partie le long de l'oued Moulouya, oued Za, oued Msoun, oued Isl Isl y et oued Kert Kert . El l e s’ s’ ét end sur sur une superficie de 73.430 ha (saisonnière et pérenne). Et le bass bassi n de la l a Moul Moulouya ouya r est est e une zone zone d'act d'actii vit vi t é past past orale oral e vu l'étendue des steppes d'alpha et d'armoise à élevage ovin intensif dominant. Le long du littoral, une pêche artisanale ou c côt ôtii ère est est no nott ée ée.. Les act act i vit és i ndu ndus st ri ell es y son sontt : l ’ ag agro-ali ro-ali me ment nt ai re, un une e sucrerie à Zaio, un complexe sidérurgique à Nador, une fonderie, une centrale thermique, une cimenterie…Quant à l ’ act i vit é minière autref aut ref ois f l oris ori ssant e da dans ns l e ba bas ssi n a nett t em ne emen entt décl décl i né avec vec l a f ermeture ermet ure d’ Aou oull i , Jerada Jerada en 2000 20 00,, et Toui Touis ssi t e en 2002. 2002. Le t ouri sme est est en ess essor : 20 200 0 km de côte avec démarrage de la station balnéaire de Saidi ai dia a (25 000 000 li l i t s sur 600 ha). Un climat aride à semi-aride livre une pluviométrie moyenne interannuelle de 245mm au bassin Moulouya. Elle varie globalement entre 110mm et plus de 515mm. Les valeur val eurs s l es plus pl us bass basses sont enregis enr egistt r ées au niveau ni veau de la la Moyenne Moulouya, le bassin de Guercif et la région de Figuig. Les valeurs les plus élevées au niveau des chaînes des Béni Snass nassen, et du Haut et Moyen At At l as. as.
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Nador Al Hoceima Berkane Bge Bge Bge Bge M.Homadi M.Homadi M.Homadi Bge Bge Bge BgeM.Homadi M.Homadi M.Homadi M.Homadi M.Homadi
Bge Bge Bge Bge Bge Bge Mohamed Mohamed MohamedV V V
Aknoul
Oujda Oujda Oujda Oujda O
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El Aioun O U E D
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Taza
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Bge Bge Bge Hassan Hassan HassanII II II Hassan II Bge Bge Bge Hassan II
E L H A Y
Ain Beni Mathar E D R O U U
D E H O C S A R N U A O M B
O
S A L T A Boulemane Bge Enjil
A Y U O L U O M
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S T U A H Bouarfa Bouarfa Bouarfa Bouarfa Bouarfa
Bge Sidi Saïd R I M Midelt G E S N A . O
U T H A
Figuig S L A T A
259
2 . RESSOU OURC RCES ES EN EAU 2-1. Les eaux de sur f ac ace e L'oued Moulouya principal cours d'eau du bassin prend nais nai ssance dans l a chaîne du Haut Haut et Moyen At At l as et l es Hauts Plateaux. Le module interannuel observé au niveau du barrage Mohamed V contrôlant une superficie de 52 000 km2 est est de 27 m3 / s. Les Embouc mbouchure hure d e l ’ oued Moulouya Moulouya principaux affluents de l'oued Moulouya (à écoulement pérenne) sont : l'oued Ansegmir, l'oued Melloulou et l'oued Za. Les autres cours d'eau ne coulent coul ent qu'à l'occa l 'occas si on du pas p ass sag age e des crues (3 à 5 crues cr ues en moyenne par an) qui durent de quelques heures à quelques quel ques j ours. ours. L'apport moyen annuel à l'embouchure de la Moulouya est de l'ordre de 1150 Mm3 / an (péri (pér i ode 1945 1945-200 -2002). 2).
260
1800
1600
1400
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800
600
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200
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4 8 3 8
5 8 4 8
6 8 5 8
7 8 6 8
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9 8 8 8
0 9 9 8
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3 9 2 9
4 9 3 9
5 9 4 9
6 9 5 9
7 9 6 9
8 9 7 9
9 9 8 9
0 0 9 9
1 0 0 0
2 0 1 0
3 0 2 0
4 0 3 0
Appor t s annuels (Mm3) aux bar r ages Mohamed V et Hassan II
2-2. Les eaux sout erraines La zone d’ action de l’ Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya renferme une trentaine de nappes dont l’importance quantitative et qualitative varie en fonction des structures géologiques, de la nature lithologique des réservoirs et des conditions climatiques. Selon l’ état de connaissances act uel, le volume t otal d’ eau souterraine renouvelable avoisine 520 Mm³/ an, dont environ 70 Mm³/ an au Nord, à salinit é de 2 g/ l ou plus (Triffa et Gareb-Bouareg). •
Syst ème aqui f ère Itzer/Enjil
Haut e
Moulouya-Si l l on
Avec 120 Mm³ / an comme recharge du syst ème et s’ ét endant sur 3300 Km², la Haute Moulouya–Sillon Itzer/ Enj il comport e 5 aquif ères d’ import ance inégale :
261
Aquif ères de la Haut e Moulouya et It zer-Enj il
Nappe des gr ani t es et ar gil es gr éseuses : dômes de Boumi a et Ahouli Le dôme de Boumia plus arrosé que celui d’ Ahouli présent e un écoulement souterrain à petites sources faibles (0,1 à 1 l/ s) en plus de 544 puit s et forages invent oriés : eaux douces de 230 à 300 mg/ l pour les granit es du pri maire, à 600 mg/ l pour les argiles gréseuses du Permo-Trias de Boumia et 1700 mg/ l pour celles d’ Ahouli. Le volume global prélevé de cett e unit é est de 3,3 Mm³/ an, utilisé en grande part ie pour l ’ irr igat ion de 1330 ha environ de t erres agricoles.
262
Aquif ère des cal cai r es et dolomies du li as Tectoniquement, cet aquifère est subdivisé en 6 unités indépendant es : Jbel Ayachi, Ait Haddou, NEde Boumia, Sud-Ouest de Boumia, Sillon de Midelt et Mibladen :
Unité de Jbel Ayachi aux sources importantes de : -
Ain Tat iouine n°IRE 659/ 38 avec un débit moyen de 388 l/ s (période 82/ 2002) à f aible minérali sat ion (220 mg/ l).
-
Ain Anzar Ouf ounès n°IRE 8/ 38 ayant un débit moyen de 258 l/ s (péri ode 82-2002) et résidu sec de 500 mg/ l.
Cette unité est également captée par le forage principal 914/ 38 d’ AEP de Midelt à Zebzat (40 l/ s). Une baisse notable de la nappe y est relevée.
Uni t é N-E de Boumi a
Au NO d’ El Fraichet , j ail lissent des sources, à faible débit . En plaine Oualegh- Ait Ben Yaacoub, le Lias est absent . A Ait Ben Yaakoub-Enj il, deux forages (1000 et 1001/ 30) ont dégagé respect ivement 22 et 40 l/ s. La source Ain Lârais (152/ 30) y const it ue le principal exutoire nat urel de la nappe, débit ant en moyenne 95 l/ s pour l’ ir rigat ion.
Uni t é Sud-Ouest de Boumia : le Lias affleure à la limit e de l’ Oum Er-Rbia, et s’ enfonce sous la plaine d’ Aghbalou j usqu’ à plus de 600 m et cet aquif ère contribue probablement à l’ aliment at ion par abouchement sout errain de l’ aquif ère du Crét acé sus-j acent .
263
3 autres unités du Lias : soit trop profonde, soit d’ ét endue limit ée. Les forages y réalisés ayant dégagé de faibles débit s (1 à 4 l/ s).
Le prélèvement global de l’ aquifère du Lias est de 36 Mm³/ an : - 34 Mm³/ an par le biais de 17 sources (dest inés à l’ irrigat ion). - 2 Mm³/ an par le biais de 95 puit s et forages. Aquif ère des calcai r es baj oci ens Les sources de cet t e zone (Haut At las baj ocien) fournissent un débit de 382 l/ s dest iné à l’ irrigat ion. Quant aux forages, ils fournissent des débit s de 5 à 10 l/ s. L’ aquifère est capt é par 29 forages et puit s, fournissant un débit d’ une vingt aine de l/ s, pour i rriguer 44 ha, en plus de forages et puit s d’ AEP avec quelques l/ s. Nappe des calcair es du cr ét acé Subdivisé en 5 unit és indépendant es: It zer-Enj il, Aghbalou, Synclinal d’ El Fraïchat , Jbel Oudiksou et ant iclinal de Zebzet alimentées par bandes étroites le long du Moyen Atlas, et par abouchement souterrain à partir du Lias dans la région d’ Aghbalou et Zebzat. - Sect eur It zer-Enj il : Turonien const it ué par une barre calcaire de 30 à 60 m avec intercalations marneuses et dans le Nord-Est : horizons calcaires et sablogréseux du Cénomanien aquif ères : débit s de 1 à 10 l/ s. - Aghbalou aux sources de 1 à 20 l/ s et forages de 1 à 25 l/ s. - Synclinal d’ El Fraïchat : t otal des sources : 30 l/ s. - Jbel Oudiksou avec l’ import ante source Hamza : 100 à 150 l/ s. 264
-
Ant iclinal de Zebzat aux débit s de moins de 4 l/ s par forages.
L’ ensemble du Crét acé en Haut e Moulouya donne une quinzaine de sources, débitant globalement une moyenne de 215 l/ s (6,8 Mm³/ an) ut ilisés principalement pour l’ irrigation et 1214 forages et puit s, fournissant 175 l/ s (5,5 Mm³/ an) pour l’ irrigation de 2050 ha. Nappes du Mi o-Pl i o-Quat ernai r e Elles t otalisent un débit de 52 Mm³/ an répart is comme suit : - 2320 f orages et puit s : 1,55 m³/ s (49 Mm³/ an) 2973 ha et dont 15 l/ s AEP - 12 sources : 95 l/ s (3 Mm³/ an) pour l 'irrigation. Les nappes alluviales des vallées de l'oued Outat et de l'Oued Moulouya sur 5 à 30 m ali ment ées par les sousécoulement s ont une productivit é de 1 à 10 l/ s augmentant à plus de 15 l/ s à l'amont de Midelt / 'oued Outat . Le résidu sec des eaux est de 0,5 à 1,5 g/ l. Ces nappes sont vulnérables à la pollut ion. Les horizons calcaires ou conglomératiques du Miocène médiocres au sillon de Midelt, en plaine de Taneffit et en vall ée d'Ansegmir : lent illes noyées dans les marnes : productivit és inférieures à 2 l/ s et t rès soll icit ées pour l'irrigation.
Bilan des eaux souterraines dans la Haute Moulouya La recharge est évaluée à 120 Mm³/ an. L’ enquêt e de 2003 en Haut e Moulouya livre un import ant potentiel hydrique souterrain. Le débit global prélevé est évalué à 124 Mm³/ an répart is comme suit : 265
plus de 52 sources mobilisant 54 Mm³/ an utilisés dans l’irrigation ; 4200 forages et puit s f ournissant 70 Mm³/ an dont 4 Mm³/ an pour l’ AEP et le rest e pour l’ irrigat ion de 6500 ha.
-
•
Mult i couche de la Moyenne Moulouya
Zone de subsidence encadrée par les moyen et haut Atlas et plateau de Rekam, les calcaires dolomitiques aalénobaj ociens affleurent au plateau de Rekam s’ ennoient sous la plaine, en profondeur dépassant 1200 m. Par le biais des accidents séparant la plaine et les Haut et Moyen Atlas, cette formation surélevée affleure en altitude, avec les calcaires dolomitiques du Lias. Au dessus de ce substratum, la plaine est remplie de terrains du Bathonien au Quaternaire récent. Les sources du lias et aaléno-baj ocien sont : Ain Almis (150 l/ s), Ain Ouriach (95 l/ s) et Ain Eschlar (90 l/ s). En plaine, les principales nappes existantes sont : Aqui f èr e du Mi o-Pl i o-Quat er nai r e dét r i t i que Nappe superficielle des terrains conglomératiques, gréseux et marneux, capt ée par puit s et sources f aibles (< 5 l/ s), à l’ exception des puit s du sous écoulement des oueds Moulouya, Chouf Cherg et Cheg Lard : de 7 à 25 l/ s ut ilisés pour l'AEP de Missour et Out at El Haj , le rural et l'irri gation. La qualité chimique des eaux est différente entre les deux rives de l’ oued Moulouya se présent e comme suit : Températur e °C Salinité Faciès
Rive gauche 10 - 20 0,5 - 3 g/ l bicarbonaté calcique et magnésien
Rive dr oit e 17 - 24 1 - 2,5 g/ l sulf até ou chloruré calcique 266
Aquifère de la plaine de Ksabi La zone de Ksabi (au SO) const it uée de calcaires lacust res et conglomérat s de l’ Oligo-Miocène séparés de la plaine de la Moyenne Moulouya par les anticlinaux de Tamdafelt. Il y circule une nappe exploitée par puits et sources dont Ain Lamdafaâ : 30 l/ s.
Aquifère de Sud de Ouizeght La zone de Ouizeght (au Sud) renf erme un sous bassin constitué de calcaires et grès du Crétacé, séparé de la plaine par les anticlinaux de Tikoutamine-Tagourast. Il y circule une nappe donnant naissance à plusieurs sources dont Ain Taguent cha (10 l/ s). La nappe s’ aliment e par l es eaux de pluie, et abouchement souterrain du Haut Atlas/ failles NS. Aquif èr e du Syncl i nal de Tazar i ne La zone de Tazarine renf erme un sous bassin const it ué de terrains calcaires gréseux et marneux de l'Oligo-Miocène et du Crétacé, séparé de la plaine par la faille de Jbel Aghlal. Dans ces formations circule une nappe donnant naissance à de petit es sources (0,2 à 2 l/ s), en plus d'un forage art ésien capté pour l 'AEP rurale et la caserne de Missour à 7 l/ s, en plus d’ un f orage nouveau prévu pour l'AEP de Missour à 15 l/ s. Aquif ère de l ’ Aaleno-Baj oci en La source de Tissaf (150 à 200 l/ s) est le pri ncipal exut oire de l’ aaléno-baj ocien. Ce réservoir est aussi capt é par forages art ésiens (1 à 10 l/ s). La source pourrait provenir d’ un mélange du Dogger et / ou Crét acé, avec des eaux plus récentes. 267
Coupe hydr ogéologi que da l a Moyenne Moulouya passant par Ti ssaf
La qualité chimique des eaux est différente entre les deux rives de l’ oued Moulouya se présent e comme suit :
Température °C Salinité Faciès
Rive gauche 10 – 20 (F.208/ 31:47°C)* moins de 0,5 g/ l bicarbonaté calcique et magnésien
Rive dr oit e 27 – 31 (F.116/ 32:19,5°C) 1- 1,5 g/ l sulfaté calcique et magnésien
A l'aval de la Moyenne Moulouya (au niveau du seuil de Bouyaâkoubate) un f orage profond (1190/ 23) a pu capt er l'Aaléno-Baj ocien et le Lias. Profond de 863 m, il a dégagé 80 l/ s, pour un rabat t ement de 4m et une t empérature de 26,6°C, d’ où de bonnes caract éri st iques de ce sect eur. La nappe de Tendit a enregistré une baisse de de 2 à 5 m entre 1983 et 2005. Le prélèvement global au niveau de la Moyenne Moulouya s’ élève à 50 Mm³/ an dont : •
26 Mm³/ an de 55 sources, utilisés pour l’ irrigation. 268
•
20 Mm³/ an, par forages et puit s pour l ’ ir rigat ion.
•
4 Mm³/ an, par forages et puit s pour l’ aliment at ion en eau potable.
On note un drainage souterrain des nappes vers la Moulouya de plus de 82 Mm³/ an.
•
Syst ème aquif ère des haut s pl at eaux
Nappe d’ Ai n Beni Mat har La nappe captive des calcaires et dolomies de l’ AalénoBaj ocien et Lias s’ ét end sur 10 000 km² des Hauts Plateaux. Elle est délimitée par le Horst de Jerada au Nord, le Rekkam à l'Ouest , la ride des Trarit au Sud, et à l'Est par la frontière. La nappe alimente 1500 ha irrigués, la ville de Jerada et son usine thermique et bient ôt l’ usine t hermo solaire ainsi qu’ une vast e zone past orale. La zone art ésienne couvre 100 km². Ses exut oires sont les sources de Guéfaït 800 l/ s et Ras El Aïn 200l/ s et 700 l/ s par f orages. Les sources d’ Ain B. Mathar sont remplacées par des forages et la contribution des horsts à Guefait est étudiée par isotopes. Le modèle de 1997 a estimé les sorties de la nappe à 52 Mm³/ an et les entrées à 40 Mm³/ an, la nappe ayant baissé de plus de 4 m en 50 ans. Hauts plateaux méridionaux Dans la province de Figuig, au Sud des Trarit le Crétacé offrant des possibilités limitées : pour Tendrara et pour le pastoralisme avec même pour l'irrigation à Chott Tigri zone endoréique. A l'extérieur du bassin Chott Tigri - Lahouita, les productivit és sont faibles (moins de 2 l/ s), avec des niveaux 269
d'eau profonds (150 à 200m). La nappe dans ce sect eur permet seulement la recherche de quelques ressources pour l'AEP rurale et le pastoralisme. Au niveau du bassin Chott Tigri - Lahouita, la nappe du Crét acé couvre 3000 Km² avec des épaisseurs de 250 m à deux niveaux aquifères : Turonien et Infra-Cénomanien. Sa recharge est de 11 Mm³/ an contre des prélèvement s de 1,6 Mm³/ an : zone éloignée à développer. La nappe est artésienne au centre de Chott Tigri, alors que les niveaux d’ eau at t eignent 120m vers la périphérie. La qualit é de l’ eau est bonne, à l’ exception du Turonien dans la zone Lahouita et Tendrara dont les eaux contiennent des nit rat es. Les product ivit és ponctuelles vari ent de 1 à 30 l/ s. Bassi n de Guer cif et val l ée du Za Sa recharge est est imée à 40 Mm³/ an alors que les prél èvement s sont évalués à 50 Mm³/ an dont 10 Mm³/ an pour l’ AEP.
Nappe phréatique de l’oued Za (alluvions de 30 m: 4 plaines du Jel, Sangal, Tafrat a et Maarouf)
La nappe phréatique des formations détritiques plioquaternaires est exploitée par de nombreux puits et forages pour l’ irrigation, l'AEP rurale et la ville de Guercif. -
Au Sangal, débit s inférieurs à 2 l/ s et de qualit é médiocre (3 g/ l) Au Jel et Maârouf, débit s de 0,5 à 5 l/ s, et parf ois 15 l/ s près de Guercif 2,5 à 3,5 g/ l. Au Tafrata, débit s inf érieurs à 2 l/ s: qualit é bonne : moins d’ 1 g/ l.
La baisse piézomèt rique de cett e nappe depuis 1998 est de près de 7 m au Tafrata et 4 m au Jel.
270
Vallée de l'Oued Za
Sa recharge est de 5 Mm³/ an cont re 4,3 Mm³/ an de prélèvements.
Nappe profonde
Sous la plaine de Guercif la nappe profonde j urassique à plus de 1500 m de profondeur reste hypothétique et probablement saumâtre ou thermale. Au Sud de la plaine de Maârouf (t ransit ion ent re Guercif, la Moyenne Moulouya et le plateau de Rekam), des forages donnent des débit s de 100 l/ s. Cependant, à l'état act uel des connaissances, il paraît que l es ressources pérennes ne dépassent pas une t rent aine de l/ s, et leur capt age aurait un impact négatif sur les puits en exploitation pour l'irrigat ion à l'avale (plaine de Maârouf). Au Tafrata, la nappe profonde est mise en évidence par la source thermale de Gout t it ir (3 l/ s), et quelques forages d'AEP rurale fournissant des débit s faibles (3 l/ s pour le forage de Ouled Bounaj i). Au Sud de cette plaine, au piémont de la Gaâda de Debdou, cet t e nappe est reconnue par l es f orages réali sés pour l 'AEP de Debdou et pour l'AEP rurale : débit global prélevé de 50 l/ s.
Chaîne des Beni Bouyahi
Cette nappe présente la même problématique que celle de la Chaîne des Béni Snassen. Elle est reconnue par un cert ain nombre de forages réalisés pour l'AEP rurale au Sud de la province de Nador (Ain Zohra) et au nord de la province de Taza (Saka). Le débit prélevé est de l'ordre de 1 Mm³/ an. La recharge de la nappe est est imée à 5 Mm³/ an.
271
•
Nappe des Tr i f f a
La nappe phréatique des Triffa circule dans des formations continentales lenticulaires quaternaires et dans des grès du Jurassique supérieur. Allimentée par la pluie, les ruissellement s issus des Béni Snassen, la drainance de l'aquif ère liasique sous-j acent , et par l es ret ours d'irrigation. Elle est en partie exploitée par pompages. Environ 45 Mm3 / an sont actuellement ut ilisés, comme appoint à l'eau de surf ace pour l 'irrigat ion.
Coupe hydr ogéologi que schémat ique des Tr i f f a (SSE-NNW)
Le probl ème maj eur est la salure de la nappe dans les zones basses et en part iculier la plaine de Madagh où le niveau phréatique est inférieur à 5 m. Les 16 stations de pompages t ot alisant 950 1/ s mis en place par l 'ORMVAM pour le drainage de la cuvette de Madagh, ont été arrêtées après une court e durée de f onct ionnement . Sur l'ensemble du périmèt re des Trif fa, une zone couvrant 1/ 3 de la superf icie, où la salinit é de la nappe varie de 0,5 à 1,5 g/ 1 et convient à l'irrigation, est identifiée. L’ évolut ion piézomètri que est st able sauf Madagh qui enregist re une baisse de 10 m redressée.
272
Bilan hydraulique: 150 Mm³/ an dont 45 comme pompage d’ appoint pour irrigat ion et le rest e comme drainage ou augmentation de réserve. Ce bilan sera revu par la modélisation en cours. •
Nappe des Beni Snassen
Le mont des Béni Snassen, à l’ est de Berkane, crée un aquifère des calcaires dolomitiques du Lias soit artésiens soit à plus 40 m. Les sources t ot alisant 140 l/ s sont ut ilisées pour l'irri gation. Les forages donnant 240 l/ s en pointe pour l'alimentation en eau d'Ahfir, Aïn Régada, Saïdia, Berkane et le monde rural. A l’ ouest , Les infilt rat ions dans le massif Jurassique m participent à l'alimentation des sources des gorges de la Moulouya. Cet aquifère est également exploité par certains forages pour l'ali ment ation en eau potable d'Aklim et du monde rural (60 l/ s) et comme appoint à l’ irrigat ion. En plus des sources pérennes, les Béni Snassen renferment des sources qui réagissent en péri ode de fort es pluies : Ain Marj ia, Ain Zegzel (Grot t e du chameau) et Ain El Kef (Kef de Sefrou). L'absence de sit e pot ent iel de barrage pour emmagasiner les volumes except ionnels déversés par ces sources une fois sur 3 ans, et l'étroitesse des vallées agricoles en aval posent problème. Il y a lieu de signaler deux point s : - Les travaux de prospection par géophysique réalisés récemment montrent que ces formations (calcaires, dolomies et grès) ne se prolongent pas sous la plaine des Triffa - La présence d'eaux thermales au niveau de Fezouane. Le forage N°IRE 1268/ 7 est exploit é à un débit de 1 l/ s avec une t empérat ure d'eau de 37° C. 273
•
Nappes du Gar eb et Bouar eg
Les nappes phréatiques de cette région sont alimentées par la pluie et les retours d'irrigation. Ces nappes sont riches mais la qualité chimique des eaux est médiocre car la minérali sation globale varie de 2 à 16 g/ 1. La zone où la salinit é est comprise ent re 2 et 4 g/ l est réduit e et sert essentiellement à l'alimentation en eau des populations rurales. Evolut ion piézomèt rique : st able ou baisse de 1 à 2 m (Gareb fluctuant plus). •
Nappe du Gourougou
Le massif volcanique fissuré de Gourougou, d'âge Miocène, s'étend sur une superficie de l'ordre de 200 km². La profondeur du niveau de la nappe varie entre 10 et 130 m. L'épaisseur de la nappe est variable entre de faibles valeurs par endroits, à plus de 50 m dans d'autres. La qualité de l'eau est bonne à médiocre. Le résidu sec varie en général ent re 700 et 2500 mg/ l, et at t eint en cert ains point s plus de 5000 mg/ l. L'alimentation de la nappe provient de l'infiltration des eaux de pluie, et est évaluée de 3,5 Mm³ par an (environ 110 l/ s). Les sort ies de la nappe sont sous forme de sources (16 l/ s), drainage par l'oued Mdaouar (20 l/ s), AEP de la ville de Mellilia et de quelques localités rurales (puits + forages + sources), en plus d'aut res sort ies diff uses ut ilisées pour l'irrigation de quelques j ardins.
274
•
Nappe de Tl et Azl ef
La nappe de Tlet Azlef s'étend sur une superficie d'environ 60 km². Elle circule dans des terrains d'âge PlioQuaternaire, constitués d'alluvions limoneux, sables et sables argileux. La qualité de l'eau est moyenne : résidu sec de l'ordre de 2 g/ l. La profondeur du niveau d'eau est inférieure à 20 m. L'alimentation de la nappe provient principalement de l'infiltration des eaux de pluie. Elle est estimée à une t rent aine de li t res par seconde (1 Mm³/ an). Les sort ies sont const it uées par les prélèvement s pour l'AEP des centres Tlet Azlef et Casseta, l'AEP rurale et l'irrigation (0,6 Mm³/ an). •
Bassi n de l’ oued Ker t
La nappe du Kert s'étend sur une superficie de 250 km² environ. Elle circule dans des limons graveleux plus ou moins argileux, et des conglomérats du Plio-VillaFranchien. La profondeur du niveau d'eau varie entre 5 et 60 m. L'épaisseur de la nappe varie entre moins de 20 m sur les bordures et 200 m au centre. La minéralisation de l'eau est importante : les résidus secs sont compri s entre 0,6 et 16 g/ l. Les superf icies au niveau desquelles la salinit é est inférieure à 2 g/ l sont t rès limitées. Une bonne partie de la nappe a une salinité inférieure à 4 g/ l, et pourrait être uti li sable pour cert aines cultures. La nappe du kert présente une piézomètrie généralement en équilibre. Dans le secteur de Midar, la nappe enregistre une baisse continue de l’ ordre de 0,5 m/ an.
275
L'alimentation de la nappe se fait principalement par l'infiltration des eaux des crues, et l'infiltration directe des eaux de pluie, et est évaluée à 14 Mm³ par an. Les sort ies sont sous forme de sources ou const it uées par des prélèvements pour l'irrigation et l'AEP rurale (20 Mm³ par an). •
Aquif ère de Jbel Hamr a
L’ aquifère de Jbel Hamra est const it ué par des dolomies et calcaires du Lias et Dogger affleurants au sud de la ville d’ Ouj da sur une bande de 15 Km² orient ée NE-SW. L’ aquifère s’ ét end sur une superf icie d'environ 300 km², et se prolonge au delà, sous le territoire Algérien. Le réservoir est compartimenté et présente une circulation karstique. Le niveau de la nappe est de 77 à 110m/ sol. L’ int ercommunicat ion hydraulique ent re l es dif férent s panneaux, st ruct urés en grabens, est j ugé f aible à l’ état act uel des connaissances (ressources en eaux sout erraines épuisées au niveau de plusieurs compartiments par exploit ation d’ AEPU). Il y a lieu de signaler qu'à la limite entre la nappe de Jbel Hamra et celle des Angad, le contexte offre la présence d'eaux t hermales. Le forage Ben Kachour au centre ville Ouj da) est exploit é actuellement à un débit de 3 l/ s, avec une t empérat ure d'eau de 50°C. Le forage N° IRE 2952/ 12, réalisé à l’ Est de la ville d’ Ouj da (secteur de Sidi Yahya), peut être exploit é à plus de 5 l/ s, avec une température d'eau de 47°C. La salinité de ces eaux est de l'ordre de 3 g/ l. Dans la part ie marocaine, la recharge de la nappe est est imée à 300 l/ s en moyenne (9,5 Mm³/ an). Les prélèvement s, dest inés en totalit é à l’ AEPU, sont de l’ ordre de 20,5 Mm³/ an.
276
La nappe des dolomies liasiques de Jbel Hamra est fort ement soll icit ée pour l'aliment at ion en eau d'Ouj da. Elle enregistre une baisse de niveau à partir des années 197576, au ryt hme de 0,7 à 1,4 m/ an, avec une exploit at ion de 350 l/ s. la baisse piézomét ri que s'est accent uée au ryt hme moyen de 2,8 m/ an à part ir de 1982 j usqu'à présent, en raison d'une exploit ation qui att eint 650 l/ s en moyenne. Elle vari e mensuellement ent re 574 l/ s et 712 l/ s. •
Nappe des Angad
La nappe des Angad s'étend sur une superficie de l'ordre de 450 km2. Son épaisseur varie entre 50 et 200 m. Elle circule dans des terrains d'âge Plio-Quaternaire, constitués de tufs basaltiques, calcaires lacustres, conglomérats, galets, sable et limons. La profondeur du niveau de la nappe varie entre 20 m et plus de 70 m. Son alimentat ion se fait par i nfilt rat ion des eaux de pluie et des eaux des crues de l'Oued Isly et oued Lisdad, par drainance ascendante à partir de la nappe profonde, ainsi que par abouchement souterrain à partir de la nappe de Bouhouria. La qualité chimique de l'eau de la nappe est médiocre en général, en particulier dans sa partie nord-est, en raison de l'infiltration des eaux usées de la ville d'Ouj da, rej etées à l'ét at brut dans l'oued Isly. Le résidu sec de la nappe vari e entre 1 g/ l et 4 g/ l. L'aliment ation de la nappe est évaluée à 32 Mm³/ an. Son exploit at ion se f ait par puit s et f orage pour l'aliment at ion d'une part ie de la ville d'Ouj da, l'alimentation de cert aines unités industrielles et l'irrigation. Le débit prélevé est est imé à 36 Mm³/ an (16 Mm³/ an pour AEPI et 20 Mm³/ an pour l’irrigation). En raison de la sécheresse conj uguée aux exploit ations, la nappe a connu ent re les années 1985 et 2002 une baisse moyenne généralisée de 5 à 10 m. Des baisses de l’ ordre de 277
10 à 30 m sont observées au niveau de la ville d’ Ouj da, en particulier dans le secteur oued Nachef et centre ville. Ces niveaux ont connu une stabilisation les 3 dernières années.
Car t e hydrogéologi que des Angad au niv eau de la v i ll e de Ouj da
•
Bassin de Bouhria-Naima
La région de Bouhouria- Naima s'étend sur une superficie de l'ordre de 700 km2. Elle renferme une nappe profonde circulant dans des t errains d'âge j urassique, et une nappe superficielle, contenue dans des terrains plus récents, au niveau de la plaine de Bouhouria. L'épaisseur de la nappe superficielle varie de 15 à 50 m, celle de la nappe profonde de 200 à 400 m. Les profondeurs successives de leurs niveaux d'eau sont de 10 à plus de 70 m, et de 100 à 150 m.
278
L'alimentation de ces aquifères se fait par infiltration des eaux de pluie, dont l'évaluation globale est de plus de 790 l/ s (25 Mm3 / an). Leur exploit ation se fait par forages et puits pour l'alimentation de la ville de Laayoune, des centres de Bouhouria et Naima, de la Cimenterie Holcim, pour l'alimentation en eau du monde rural et l'irrigation. Les sort ies de la nappe sont de l’ ordre de 33,5 Mm³/ an (28 Mm³/ an pour l’ irrigat ion, 4,5 Mm³/ an pour lAEPI et 1 Mm³ / an correspond aux sort ies des sources). La nappe superficielle de Bouhria connaît un rabattement continu de son niveau piézomètri que sous l’ effet de la surexploitation des ressources en eau souterraine surtout pour des fins agricoles. La nappe enregistre en fait une baisse de plus de 16,5 mètre 1983 et 2005. •
Syst ème du couloi r T aouri r t -Laayoune
D’ une superf icie de 1800 Km², ce bassin est le siège d'une nappe circulant dans des formations calcairo-gréseuses du Jurassique supérieur, en plus de quelques circulations d'eau dans des terrasses alluviales au niveau des principales Chaabats. Le débit global exploité dans le secteur est est imé à 3 Mm3 / an, ut ilisés pour l'AEP rurale et l'irrigation. La recharge de la nappe est estimée à 4 Mm3 / an.
279
Coupes hydr ogéol ogiques schémat iq ues du syst ème aqui f ère Taour i r t -Laayoune
•
Syst ème de la chaîne des Hor st s
La chaîne des Horsts renferme des unités hydrogéologiques confinées au niveau des grabens. Leur superficie totale est de l'ordre de 500 km2. L'épaisseur de ces unités varie entre 45 et 600 m. La profondeur du niveau d'eau est également variable entre 25 et 250 m. La qualité physico-chimique de l'eau est bonne par endroits, et médiocre dans d'autres, en raison de la présence de filons miniers. L'alimentation de ces aquifères carbonatés provient de l'infiltration des eaux de pluie, et est estimée globalement de 12 Mm3 / an. Leur exploit ation se f ait par puit s et forages pour l'AEP des principaux centres de la région, l'AEP rurale, 280
l'alimentation de la fonderie de oued El Himer, de la mine de Touissit avant sa fermeture et l'irrigation en particulier dans la vallée de Guenfouda (présence d'une nappe superficielle en plus de la nappe profonde). Le volume global prélevé est de l'ordre de 8,5 Mm3 / an •
Nappe de Tamellalt
La plaine de Tamellalt s'étend sur une superficie d'environ 3400 km2. Elle renferme une nappe qui circule à l'Est de la ville de Bouarfa dans des calcaires du Jurassique, puis continue par abouchement souterrain dans des terrains détritiques du Tertiaire-Quaternaire. La qualité de l'eau est bonne (sali nit é de 500 à 1000 mg/ l). L'épaisseur de l a nappe est estimée de 150 à 250 m. la profondeur du niveau d'eau varie entre 10 et 100 m. L'alimentation de la nappe provient de l'infiltration des eaux de pluie et est est imée en moyenne à 150 l/ s (4,7 Mm3 / an). Les prélèvement s dans la nappe se font par forages pour l'AEP de la ville de Bou Arfa, et l'irrigation d'un périmètre d'oliviers, en plus du pompage dans quelques puits dans le secteur d'El Mengoub. Le débit total prélevé, y compris proj et d'ir ri gat ion prévu, est est imé à 100 l/ s (3,2 Mm3 / an). •
Syst ème aquif ère de Figuig
La région de Figuig renferme deux nappes superposées : une nappe superficielle contenue dans des terrains du PlioQuaternaire, l'autre profonde contenue dans des calcaires dolomit iques du Lias. Nappe super f i ci ell e Elle s'étend sur une superficie de l'ordre de 300 km2. L'épaisseur de la nappe varie de 20 à 80 m. la profondeur du niveau d'eau est de 10 à 50 m. La qualité de l'eau est bonne dans le sect eur Tisserfine - El Arj a (résidu sec de 0,6 281
à 1 g/ l) et est médiocre au niveau de l'ancienne palmeraie (résidu sec at t eint 12 g/ l). L'alimentation de la nappe superficielle provient de l'infilt rat ion des eaux de pluie, des eaux de ruissell ement et des eaux d'irr igation. Elle est évaluée à 130 l/ s (4,2 Mm3 / an). Les prélèvement s se font dans la nappe par forages et puits essentiellement pour l'irrigation, et sont est imés à 60 l/ s (2 Mm3 / an). Nappe profonde Elle s'étend sur 500 km2 avec épaisseur de 150 m. La profondeur du niveau de la nappe varie de 5 à 50 m et la qualité de l'eau est bonne. La nappe est alimentée par infilt rat ion des eaux de pluie, évaluée à 280 l/ s (8,8 Mm3 / an). Les prélèvement s sont effect ués par forages pour l’ irrigation et l'AEP de la ville de Figuig, et par l e biais des sources pour l'irrigation. Le total des sorties est estimé à 240 l/ s (7,5 Mm3 / an).
3. QUALITE DES RESSOURCES EN EAU 3-1. Les sources de poll ut ion •
Poll ut i on Domest i que
L’ évaluat ion de la charge polluant e domest ique a été effectuée en se référant au Schéma Direct eur National d’ assainissement Liquide (SDNAL). Ainsi, la charge polluant e rej et ée actuellement par ces cent res est d’ environ 19.000 tonnes de MO dont 57% (11.000 tonnes) sont rej et ées essentiellement par les provinces d’ Ouj da et Nador. 80% de la charge polluant e domest ique, (15.000 t onnes) sont act uell ement coll ectées par le réseau d’ égouts et rej etées de façon ponct uelle dans le milieu récept eur, le 282
reste est déversé de façon diffuse dans le milieu naturel. La pollution domestique diffuse est essentiellement concentrée au niveau de la province de Nador dont la population non raccordée génère plus de 72%de la charge polluante dif fuse. Province
DBO 2004
DCO 2004
MES 2004
MO 2004
NTK 2004
PT 2004
2 042 400
3 820 100
2 783 560
2 615 000
614 390
102 400
Boulmane
272 710
502 390
455 850
347 670
114 720
19 120
Figuig
296 680
546 140
500 410
378 160
126 550
21 090
Jerrada
691 460
998 860
884 310
229 930
38 320
Khénifra
921 350
1 328 100
1 178 360
305 280
50 880
6 763 380
5 394 170
1 660 840
276 810
5 998 220
5 488 910
1 349 500
224 920
1 711 410
1 526 340
392 000
65 330
1 467 430
1 168 780
360 620
60 100
14 849 890 27 613 580 22 007 220 18 981 700 5 153 830
858 970
Berkane
Nador
4 226 940
Oujda
4 289 140
Taourirt
1 193 310
Taza
Total
915 900
1 288 140 1 716 660 7 814 450 8 008 450 2 224 180 1 693 070
Le principal milieu récepteur endommagé par la pollution domestique est représenté par les oueds qui perçoivent environ 75% de la charge polluante globale, dont 70% provient des vil les de Ouj da, Berkane et Nador. Ces rej et s peuvent être à l’ origine d’ une import ante dégradat ion des eaux de surface notamment celles des oueds Echraa et Lakhmis, Oued Ksob Et Za, Oued Bounaim et Isly. Les autres milieux récept eurs " Mer et Sol " ne reçoivent que de faibles charges représentant respectivement 11 et 8 %. Les proj ect ions de la pollut ion domest ique, ont mont ré que la charge polluante domestique passerait de 15.000 tonnes de MO à 36.000 soit plus que le double ent re 2004 et 2020.
283
•
Pollut i on indust r i ell e
La charge polluant e indust rielle rej et ée dans le syst ème de Moulouya est estimée actuellement à environ 2 500 tonnes de matières oxydables. Cette charge passera à environ 3 600 t onnes à l’ hori zon 2020 si aucun scénario de dépollut ion n’ est mis en place par les act eurs concernés. Actuellement, 85 %de la charge polluante industrielle soit 2 100 t onnes de MO sont rej et és de façon dif fuse directement dans le milieu naturel (Oued et sol) et seulement 15% de la pollut ion indust ri ell e soit 368 t onnes de MO sont collect és par le réseau des égout s des villes. Province
Débit m3 / an
DBO kg/an
Nador
384 400
417 200
631 850
244 410
Oujda
108 600
296 350
430 020
62 340
Taourirt
37 950
18 700
33 060
10 910
Taza
33 470
1 006 100
2 771 610
32 420
1 970
250
1 620
160
Berkane Total
566 390
DCO kg/an
MES kg/an
1 738 600 3 868 160 350 240
MO kg/an 488 750
PT NTK kg/an kg/an 910
30 400
340 910 2 500
22 940
23 490
520
4 990
1 594 600 9 770
6 840
700
-
49 200
2 448 450 13 700 114 370
Le taux de dépollution industrielle enregistré au niveau du bassin de Moulouya demeure relativement faible et ne dépasse pas les 19%de la charge rej et ée. Ce t aux démontre le manque de sensibilisation de certains industriels aux technologies propres. Des efforts de dépollution doivent encore êt re poursuivis à l’ échelle du bassin notamment pour les unités polluantes isolées et non raccordée au réseau d’ égout pour se conformer aux normes de rej et s directs et protéger les ressources en eau.
284
En effet, les actions de dépollution ne sont pratiquées qu’ au niveau des grandes ent reprises st ruct urées t elles que la SUCRAFOR, la SONASID, ATLAS BOTLLING, la Tannerie de Bni Snassen où dans les unit és t ravaillant en sous-t rait ance de grandes marques internationales et qui sont tenues de respecter certaines normes internationales. Cependant, malgré que ces unit és disposent d’ inst all ations de t rait ement des eaux résiduaires, leurs rej et s demeurent parfois chargés en polluants et en micropolluants. Dans ce cas de figure des effort s de suivi de la qualit é des rej et s et de dépollution doivent être poursuivis pour se conformer aux normes de rej et s. De même, au niveau des unités traditionnelles de trituration des olives, les problèmes de pollution sont loin de constituer une priorité. Ces unités sont très nombreuses et rej ett ent 65% de la charge organique t otale du bassin, notamment dans la province de TAZA (Guercif et Taddart). Les margines engendrées par ces unit és sont soit st ockées dans des bassins très peu étanches assurant leur infiltration dans le sous sol, soit récupérées par des camions cit ernes puis rej et ées sans aucun t rait ement dans le milieu nat urel. Ces pratiques peuvent causer d‘ import ants risques de contaminat ion des ressources en eau souterraines. En conclusion, les problèmes liés à la pollution industrielle sont loin d’ êt re alarmant s à l’ échelle du bassin sauf au niveau de Guercif compte tenu de la concentration des unités de trituration des olives et de Nador du fait de la présence de la SUCRAFOR, de la SONASID et d’ une concentration non négligeable des unités de traitement de surface. Suivi de la qualité de l’eau Le réseau de suivi de la qualit é des ressources en eau est constitué de 21 stations pour les eaux superficielles, 60
285
st ations pour les eaux sout erraines et 3 st ations au niveau des barrages.
286
MER MEDITERRANEE
Légende Point de contrôle de la qualité souterraine E I R E G L A
A gl é r i e
O
574/17
O 572/17
E L
1034/16 573/17 1039/16
201/18 H A PIVOT 2 Y
64/18
185/18
3/18
568/17
564/17
X F E U A H E R E C T O A L P
1044/16
29/25
31/25
S T U A H
287
MER MEDITERRANEE 2491/6 2498/6
1448/6
r t K e O.
Légende
Melillia
Nador
2685/6
∗
e n a u o l e S . O
2499/6 3/6
Station primaire
Berkane
bge M.Homadi
3190/12
319/11
315/11
Station secondaire
U E D
302/17
O. M ' S O U N
U L O O U 184/17 L L M E
TAZA
O
O B K S
bge MohamedV O
Aknoul
Station de contrôle de la qualité des retenues de barrages
1434/12
Taourirt
Z A
O
A Y U O L U O M
C H E G G
E L
Boulemane
ARD
O .
C H O U F
Ain Beni Mathar
D E U O
439/23
Outat El Haj
E L H A Y
X U R E F A E E C H T O A L P
O
L A
Jerada O
226/17
D R E U H O S A C R N U A O B M
O
Oujda 1311/12
A g l é r ei
3141/12
E D O U
S L A T A
El Aioun
91/11
182/17
Guercif
N E Y O M
1600/7
1433/12
S T U A H
C H E RG
606/30
Missour
Zaida
318/30 Y A O U U L M O O.
R I M658/38 E G S N A . O
U T H A
907/38
Midelt
S L A A T
3-2. Quali t é des eaux de sur face Malgré la faible hydraulicité enregistrée durant les deux
MER MEDITERRANEE 2491/6 2498/6
r t K e O.
Légende
Melillia
Nador
1448/6 2685/6
∗
e n a u o l e S . O
2499/6 3/6
Station primaire
Berkane
bge M.Homadi
3190/12
319/11
315/11
Station secondaire
U E D
302/17
O. M ' S O U N
O B K S
1434/12
Z A
S L A T A
O
C H E G G
E L
Boulemane
ARD
O .
C H O U F
Ain Beni Mathar
D E U O
439/23
Outat El Haj
E L H A Y
X U R E F A H E E C T O A L P
O
A Y U O L U O M
Jerada O
226/17
D R E U H O S A C R N U A B O M
L A
Oujda 1311/12
A g l é r ei
3141/12
E D O U
O
El Aioun
91/11
Taourirt
U 182/17 L O O U 184/17 L L M E Guercif
TAZA
O
bge MohamedV O
Aknoul
Station de contrôle de la qualité des retenues de barrages
N E Y O M
1600/7
1433/12
S T U A H
C H E RG
606/30
Missour
Zaida
318/30 Y A O U U L M O O.
R I M658/38 E G S N A . O
U T H A
907/38
Midelt
S L A A T
3-2. Quali t é des eaux de sur face Malgré la faible hydraulicité enregistrée durant les deux années 1999/ 2000 et 2000/ 2001, la quali t é globale des cours d’ eau de l’ oued Moulouya et ses pri ncipaux affluent s n’ a pas connu de changement not able. En eff et, la qualit é de l’ eau s’ est maint enue bonne au niveau des st ations d’ échant illonnage sit uées dans les part ies amont et loin des rej et s urbains et elle s’ est maint enue dégradée au niveau des t ronçons sit ués j ust e en aval immédiat des rej et s des vil les de Berkane, Missour et Taourirt . Au niveau de l’ oued Isly, la quali t é physico-chimique et bactériologique est restée également dégradée. En effet, une disparit ion de l’ oxygène dissous ainsi qu’ une fort e pollution organique, azotée et phosphorée ont été enregistrées, et ceci en raison du déversement sans t rait ement préalable des eaux usées de la ville d’ Ouj da dans l’ oued Isly. 288
Les eaux de l’ oued Kert e et Selouane ont connu une dégradation de leur qualité organique et les teneurs en demande chimique en oxygène ont dépassé 100 mg/ l au cours de l’ année 2000. Cependant , les qualit és azotée, phosphorée et bactériologique ont été globalement bonnes. La répart it ion globale des st ations d’ eau de surf ace par niveau de qualité est illustrée dans la figure suivante. 14% 13%
13%
20% 40%
Répartition des stations d’eau de surface du bassin de la Moulouya par niveau de qualit é
Excellente
Bonne Moyenne
Mauvaise Très mauvaise
3-3. Quali t é des eaux sout err aines Les eaux des nappes du bassin de l a Moulouya sont rest ées dégradées sur le plan minéralogique et des nitrates. Par contre, la qualit é organique et bactériologique s’ est sit uée à des niveaux sat isfaisant s. En effet, le suivi de la qualité globale indiqué dans la figure ci-dessous des eaux des principales nappes du bassin a fait ressort ir ce qui suit :
289
Les eaux de l a nappe des Angad sont rest ées moyennement minéralisées. Les teneurs en nitrates ont été conformes aux normes de potabilité fixées à 50 mg/ l et ce pour 70 % des puit s prospect és, exceptés certains puits situés au Nord-Est de la ville d’ Ouj da pour l esquels les t eneurs en nit rat es provenant des épandages des eaux usées urbaines de la vil le ont dépassé 110 mg/ l.
Les eaux de la nappe de Triffa sont restées de mauvaise qualité en raison de la forte minéralisation et des teneurs élevées en nitrate dues aux infiltrations des eaux d’irrigation pour 90 %des puits prospectés. Par contre la qualité organique et bactériologique a été très satisfaisante.
290
291
100
100
100
90
80
80
80
70
60
60
60
50
40
40
40
30
20
20
20
10
0
0
0
Q. M IN
Q. CL-
Q. A Z
Q. M O
Q. B A C
Q. M I N
Q. CL-
Nappe A.B.Mathar
Q. AZ
Q. M O
Q. M I N
Q. BAC
Nappe Angad
Q. CL-
Q. A Z
Q. M O
Q. B A C
Nappe Kert;Gareb Bouareg
Répartition du niveau de qualité des nappes 100
100
80
80
60
60
40
40
20
20
6,89% 37,93% 41,37% 13,79%
0
0 Q. M IN
Q. CL-
Q. A Z
Q. M O
Q. B A C
Q. M I N
Q. CL-
Nappe Triffa
Q. A Z
Q. M O
Q. B A C
Nappe Guercif
EXCELLENTE
MOYENNE
BONNE
MAUVAISE
T.MAUVAISE 292
4. MOBILISATION ET UTILISATION DES RESSOURCES EN EAU 4-1. L’ eff ort de mobili sat ion
Les Grands barrages
Le bassin de l a Moulouya comport e 5 grands barrages. La capacité globale actuelle de stockage de ces barrages est proche de 1000 Mm3, permettant de régulariser dans le syst ème un volume t ot al de près de 660 Mm3. Barrage
Mise en service
Capacité (Mm3)
Mohamed V
1967
330
M.Homadi
1956
5
Hassan II Enjil Sidi Said
1999
250 12 400
1995 2005
But
I,E,AEP I Dérivat ion I, AEPI I I, AEPI
Volume Superf ici e régularisé irrigable (Mm3) (Ha)
530 24 3 100
Energie produite (GWH/an)
65.400
55
-
15
3.000 1.175 9.000
NB: - le barrage M.Homadi dérive les eaux du barrage Mohamed V - les barrages Hassan II et Sidi Said renforcent l’irrigation des périmètres desservis par le barrage Mohamed V
4. MOBILISATION ET UTILISATION DES RESSOURCES EN EAU 4-1. L’ eff ort de mobili sat ion
Les Grands barrages
Le bassin de l a Moulouya comport e 5 grands barrages. La capacité globale actuelle de stockage de ces barrages est proche de 1000 Mm3, permettant de régulariser dans le syst ème un volume t ot al de près de 660 Mm3. Barrage
Mise en service
Capacité (Mm3)
Mohamed V
1967
330
M.Homadi
1956
5
Hassan II Enjil Sidi Said
1999
250 12 400
1995 2005
But
I,E,AEP I Dérivat ion I, AEPI I I, AEPI
Volume Superf ici e régularisé irrigable (Mm3) (Ha)
530 24 3 100
Energie produite (GWH/an)
65.400
55
-
15
3.000 1.175 9.000
NB: - le barrage M.Homadi dérive les eaux du barrage Mohamed V - les barrages Hassan II et Sidi Said renforcent l’irrigation des périmètres desservis par le barrage Mohamed V
Bar r age Hassan II
Bar r age Mohammed VI
293
Les Pet i t s bar r ages
Une quarant aine de pet it s barrages et lacs coll inaires ont été réalisés dans le bassin de la Moulouya totalisent une capacité de stockage globale de plus de 20 Mm3 et sont destinés essentiellement à l'abreuvement du cheptel, rarement à l'irrigation de petits périmètres, à la protection contre les inondat ions (Ouj da) ou au secours de l'alimentation en eau potable (barrage Arabat de Nador). Plusieurs ouvrages sont envasés ou nécessitent un entretien et leur gestion confiée aux communes pose problème.
Les eaux sout err ai nes
Le volume global mobilisé en eaux souterraines à l'aide de forages, puits et sources est évalué à environ 280 Mm3 / an. L'effort de mobilisation des eaux souterraines déployé les 10 dernières années s'est orienté principalement vers l'alimentation en eau potable des populations rurales. Barr ages
Provi nce
Itzer Boukerdan e Sehb N’ Guir ElBibane Messaouad a S. Abdelali Aïn Tijja Zrigat Ras Belfirane Msakhskhae Sidi Ali Tiskennit Lassiag Boussir
Khénifra Boulemane "
" Taza " " " " Jerada " " " " " " " "
Mise en service 1989 1986 1994 1994 1991 1991 1989 1989 1989 1985 1985 1988 1989 -
But
Hauteur (m)
I I,AC I,AC I,AC I I AC AC I,AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC
30,0 22,0 4,5 2,6 9,0 8,4 10,0 4,8 17,0 20,0 10,0 5,0 6,5 4,0 4,5 3,0 8,1
Retenue (103.m 3) 700 500 33 14 50 18 70 15 300 3.000 1.000 400 60 20 30 68 10 35
294
M.Semmar Sigat Lagare Seg. Rguiga Ben Dimia Qbar Laoufi M’ Keb edra M’ Keb Njima Batmat R’ Ma Khneg Lahda AL At euf Benyakhlef El Menzel Hassi Lahmar Tinzi SidiYahya 1 SidiYahya 2 Jbel Hamra H.Laâricha Reknet Eddib Hamou Orzag Maâtarka.A eoroport Sidi Chafi J.Laklakh Lamlaâb Reknet Enaâm Namous Sehb ElKhiyat Tlet boubker Baâj Arabat
Taourirt " " " " " Berkane " Ouj da " " " " Figuig " " " " " " " " " Nador " "
1987 1986 1997 1998 1989 1991 1990 1990 1991 1988 1989 1989 1994 1993 1960 1996 2002 2002 2002 1987 2002 1987
AC AC,I AC,I AC AC,I PCI PCI AC,I E.C E.C E.C I AC AC AC AC AC AC AC AC AC AC I AEP AEP
5,0 5,5 7,5 19,0 13,0 18.5 18,0 7,5 8,1 7,0 7,0 9,3 7,3 8,0 9,5 10,5 9,9 6,0 5,8 17,5 17,6 16,5 18,0 16,5 17,5
31 48 243 760 3.600 envasé 28 155 23 58 27 81 38 70 36 1.600 45 60 45 20 2.500 1.500 560 2.750 440 1.700
Pet i t s bar r ages du bassin de la Moul ouya
295
Sit uat ion des barr ages du bassin de l a Moulouya
Al Hoceima Nador
Grand Bge existant 1
Berkane
< vol
Bge M.Homadi OUJDA
0,5 < vol < 1
Bg e Mohamed V
El Aioun
0,1 < vol < 0,5 vol <0,5
Jerada
Taourirt
Taza B g e H a s sa n I I
(en Mm3)
Ain Beni Mathar
A Y U O L U O M
S A L T A
Boulemane
X U A E T A L P
S T U A H
D E U O
N E Y O M
Bge Enjil
Bouarfa Bge Sidi Saïd
Missour
Zaida
U T H A
S L A A T
Figuig
296
4-2. Ut il isat ion de l’ eau Le volume d'eau utilisé dans le bassin de la Moulouya s'élève à 1210 Mm3 répart is ent re :
840 Mm3 d'eau de surface utilisés à raison de 96% pour l'irrigation et 4%pour l'AEPI ;
370 Mm3 d'eau sout erraine ut ilisés à raison de 75% pour l'irrigation et 25%pour l'AEPI
l’ eau pot able
En 2004, le volume d’ eau ut il isé pour l’alimentation en eau potable et industrielle s’ élève à 70 Mm3 dont 50 Mm3 (70%) d’ eau souterraine et 20 Mm3 (30%) d’ eau de surface.
Vil le Ouj da
Ori gine de l’ AEP Nappe Jbel Hamra
Taourirt
Sous écoulement oued Za
Berkane
Barrage M.Homadi Nappe Bni Snassen
Nador Jerada
Barrage M.Homadi Nappe Ain Bni Mat har
Missour
Sous écoulement Chof Cherg
Guercif
Nappe Jel
Midelt
Nappe Zabzat
En milieu rural, le taux d'accès à l'eau potable est passé de 14% en 1994 à 62% en 2004 grâce aux réalisat ions entreprises dans le cadre du Programme d'Approvisionnement Groupé en en Eau Pot able des populat ions rurales (PAGER).
L’irrigation
Le volume d'eau utilisé pour l'irrigation s'élève à 1085 Mm3 dont 810 Mm3 (75%) d'eau de surface et 275 Mm3 (25%) en provenance des nappes d'eau sout erraine. 297
Ener gi e hydr oél ect r i que
Les usines hydroélect riques associées au barrage Mohamed V et au canal de Bouareg (aval M.Homadi ) disposent d'une puissance inst allée de 29 MW produisant 70 GWH par an. En amont de la Moulouya, le bassin renferme d'autres petit es unit és hydroélectri ques au fil de l'eau : Flilou et Sidi Said (zone de Midelt ).
5. DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU 5-1. La demande en eau La demande en eau Besoins en eau (Mm 3) Usage globale devrait 2005 2020 passer de 1090 Mm3 AEPI 90 130 actuellement à Irrigation 1000 1390 1520 Mm3 à l'horizon 2020 (à Total 1090 1520 actualiser au PDAIRE Moulouya). Le sect eur de l'irrigation représent e plus de 90%de ces demandes en eau répart ies comme suit :
la demande en eau potable et industrielle est évaluée act uellement à près de 90 Mm3 et à près de 130 Mm3 à l'horizon 2020.
la demande en eau d'irrigation évaluée actuellement à près de 1000 Mm3 passera à près de 1390 Mm3 à l'horizon 2020 pour satisfaire les besoins en eau liés au potentiel irrigable et accompagner l’ int ensif ication cult urale de la grande hydraulique.
298
5-2. Dével oppement des ressour ces en eau Les axes de développement des ressources en eau dans le bassin de la Moulouya s'art iculent autour de :
la mobilisation des eaux de surface ;
l’ exploit ation opt imale des eaux sout erraines;
les act ions sur la demande en eau et l’ économie de l’eau ;
la dépollution et la protection des ressources en eau.
La mobi l i sat i on des eaux de surf ace
Les Grands barrages Les barrages programmés dans le cadre du plan directeur int égré d'aménagement des eaux des bassins de l a Moulouya , approuvé par le Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat lors de sa cinquième session t enue en 1990 et qui ne sont pas encore réalisés sont :
barrage Targa ou Madi sur l ’ oued Mansour affluent de l’ oued Melloulou pour l’ AEP de la région de Guercif , l’ amélioration de l’ irrigat ion de la PMH de Guercif , le renforcement de l’ irri gat ion des périmèt res de la basse Moulouya ;
barrage Tilidanine sur l'oued Moulouya pour le renforcement de la PMH, l’ amélioration de l’ ir rigat ion des périmètres de la basse Moulouya, la protection contre l es inondat ions, la diminut ion de l’ envasement du barrage Mohamed V .
barrage Tamalout sur l'oued Ansegmir pour l’ améliorat ion de l’ irrigat ion des périmèt res de la haute Moulouya.
299
Capacité (Mm3)
Barr age
Cour s d’ eau
But
TARGA OU MADI
Mansour
I, AEPI
250
TILIDANINE
Moulouya
I
800
TAMALOUT
Ansegmir
I
60 Aménagement s hydraul iques proj et és
Les petits et Moyens barrages étudiés ou en cours d’étude Capacité (Mm3)
Barr age
Cour s d’ eau
But
Figuig
Sfissif
I
Jerada
El Maj roub Lamwater Hassi Mekhnez Guefait Taniet Sassi
I,AC I,AC I,AC I,AC I,AC
0.6 0.3 1.0 0.5 0.6
Taza
Koudi at Singal(Saka) Zriguet(Birkine)
I,AC I,AC
2.2 0.4
Khénifra
Amallal(Midelt) Tizi Imider(Itzer)
I,AC I,AC,PC
0.5 0.2
Nador
Afsou Tazrout(Ben Taib)
I I,AEP
3.0 2.0
Boulmane
Sahb Et t aeb- (Outet El Haj )
AC
1.5
Taourirt
Bin Laj raf
I,AC,PC
Berkane
Zegzel Tanabdourt
PC AEP
24.0 0.8
Ouj da
Sefrou
PC
1.3
23.0
-
300